L'essayiste Naima M'Faddel réagit sur le bilan de Gérald Darmanin : «Il faut vraiment rendre hommage à son travail».
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00:00 Maïma M'Fadel, c'est une réussite cette opération, comme semble le dire le ministre de l'Intérieur dans les colonnes du Figaro ?
00:06 Je pense qu'il essaye. Il faut vraiment rendre hommage à son travail parce que c'est un travail important qui vient d'être mené.
00:14 D'ailleurs, il est souligné par les différentes oppositions. Je voudrais citer la députée Estelle Youssoupha,
00:20 Groupe Lyotte, qui vraiment souligne le travail qui est fait parce qu'il y a une situation d'extrême urgence.
00:27 Il faut savoir qu'on a tellement laissé faire que Mayotte aujourd'hui, 50 % des maorais sont étrangers,
00:33 enfin 50 % des habitants. Il y a 80 % aujourd'hui d'enfants scolarisés à Mayotte qui ne sont pas maorais.
00:42 Et beaucoup d'enfants qui sont des mineurs isolés, qui sont lâchés par leurs parents dès l'âge de 9-10 ans
00:48 et qui sont, par les passeurs, déposés sur l'île. Vous vous imaginez, il y a 40 bandes criminelles
00:54 qui empêchent tout simplement les gens de vivre une vie tout simplement normale.
00:59 Donc la situation est telle qu'aujourd'hui, on va attendre les résultats, mais la situation est kafkaïenne sur cette île.
01:08 Les gens ne peuvent plus vivre. Et aujourd'hui, il faut effectivement s'attaquer à cette situation d'une manière drastique.
01:15 Mais vous savez, je vais être honnête avec vous, Mélodie, c'est que tant qu'on ne s'attaquera pas aussi à l'appel d'Air-Kia,
01:23 on n'y arrivera pas. Et tant qu'on ne conditionnera pas aussi l'aide de 150 millions d'euros qui est donnée aux Comores,
01:29 on n'y arrivera pas parce que les Comores se moquent de nous. Ils refusent d'accueillir les EQTF et même ils disent Mayotte est à nous.
01:38 [Musique]
01:42 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]