Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous et bienvenue ce soir à Véronique Jacquier, à Louis de Raguenel, à Paul Melun et à Gilles-William Golnadel.
00:09Le document que vous allez voir, qui dure deux minutes trente, est un document extraordinaire.
00:18Et je vous assure, je ne survends pas ce que vous allez voir.
00:24Tout le monde connaît Orwell, même si tout le monde ne l'a pas lu.
00:27Mais tout le monde connaît cet univers qu'il faudrait réécrire l'histoire,
00:31qu'un jour il y aurait un ministre de la vérité qui dirait comment penser, comment agir, etc.
00:37Eh bien ça existe.
00:39Et ça existe en Belgique et ça existe à la RTBF.
00:46Donc cette scène que vous allez voir, vous allez entendre une jeune femme qui s'appelle Aurélie Didier.
00:53Elle est directrice éditoriale adjointe de l'information de la RTBF.
00:59Ce que vous allez entendre, vous n'allez pas en croire vos oreilles.
01:03Lorsque le jour de l'investiture de Donald Trump, le discours de Trump n'a pas été diffusé en direct par la RTBF, mais en différé.
01:14Et elle vient sur le plateau et elle vient dire pourquoi.
01:18Voici le ministre de la vérité de chez Orwell, madame Aurélie Didier.
01:24Si vous êtes là, c'est parce qu'il y a une particularité dans la diffusion de ce discours.
01:29Il va être en léger différé. Pourquoi Aurélie ?
01:32Alors on a constaté à plusieurs reprises que Donald Trump a tenu des propos racistes, d'extrême droite, xénophobe, d'incitation à la haine également.
01:41Et donc nous avons décidé de diffuser ce discours avec un léger différé pour prendre tout simplement le temps de l'analyse du décryptage.
01:49Et c'est une pratique que nous appliquons déjà depuis de nombreuses années à la RTBF en Belgique francophone avec d'autres médias.
01:58Et que nous appelons avec un terme technique qui s'appelle le cordon sanitaire médiatique.
02:03Et qui nous permet tout simplement d'éviter de banaliser des propos d'extrême droite, des propos d'incitation à la haine, d'éviter de normaliser ces propos.
02:13Alors il ne s'agit certainement pas de censure.
02:16Évidemment que la RTBF ne pratique pas la censure.
02:18Mais nous ne diffusons pas ce type de propos en direct.
02:22Nous les analysons et nous prenons le temps de les décrypter et de les encadrer.
02:26Mais pourquoi l'avoir classé à l'extrême droite ce président Donald Trump ?
02:30Alors en fait on a croisé des analyses de plusieurs experts sur l'extrême droite, sur les radicalismes.
02:35Et ils se rejoignent sur plusieurs éléments d'analyse, notamment le racisme.
02:39Puisque Donald Trump a considéré par exemple que les migrants mangent des chiens ou mangent des chats.
02:46Puisqu'il s'est exprimé également sur le fait qu'il ne reconnaissait pas le résultat de la dernière élection présidentielle.
02:53Ce qui est quand même une remise en question également du système démocratique américain.
02:59Il a également invité ses partisans en 2021, on s'en souvient, à prendre d'assaut le capital.
03:04Et puis il tient des propos régulièrement misogynes, notamment d'insultes à l'égard des femmes.
03:09Et donc tout cela fait que nous avons décidé de ne pas diffuser son discours en direct.
03:14Ce n'est pas pour autant, et je tiens vraiment à le préciser, que la RTBF est pro ou anti-Trump.
03:21La chute est formidable.
03:24C'est Noël en janvier.
03:26Sincèrement, il y a de choses à sursaut.
03:28Ce document est absolument incroyable.
03:30Ce document est incroyable, on pourrait imaginer que c'est une parodie.
03:33Ah oui.
03:34C'est quand même terrifiant.
03:35Très sincèrement, il vaut mieux prendre le parti d'en rire.
03:39Parce qu'il y a vraiment tout.
03:41Le fait même, à supposer même, qu'il soit raciste, extrême droite, etc.
03:47Cela veut dire que le spectateur belge n'est pas suffisamment adulte pour pouvoir analyser de manière critique ce discours critiquable.
03:57Et d'autre part, il y a tout et son contraire.
04:01Elle explique qu'il n'y a pas de censure.
04:04Et qu'elle a demandé à des analystes de savoir s'il était ou non d'extrême droite.
04:10Nous, on ne sait pas.
04:11Ce sont les analystes eux-mêmes qui sont capables.
04:16Et dans la fin, c'est le mieux.
04:19Ce n'est pas pour autant qu'ils sont pros ou anti-Trump.
04:23Non.
04:24Ce qui est extraordinaire, c'est qu'elle dit qu'on le diffuse en léger différé.
04:29Donc forcément, je ne sais pas si c'est cinq minutes, dix minutes, un quart d'heure.
04:32Il y a des gens autour d'une table qui décident ce qui est raciste, ce qui est homophobe ou pas.
04:38Nous sommes d'accord.
04:39Ce ne sont pas des juges, ce sont des experts, etc.
04:41Il ne s'agit que de l'extrême droite.
04:43C'est-à-dire que quelqu'un d'extrême gauche n'a pas besoin de passer par ce biais.
04:48Ce qui est extraordinaire, c'est précisément ça le ministre de la Vérité chez Orwell.
04:52On dit toujours ici la même chose.
04:58Il y a ce qui est légal, ce qui est illégal.
04:59C'est la frontière.
05:00Point.
05:01Ce qui est illégal, ça n'a pas sa place sur un plateau de télévision.
05:04Et tout le reste a sa place.
05:06C'est aussi bête que ça.
05:07Il faut bien une règle.
05:08Et cette règle, c'est la loi.
05:09C'est la loi.
05:11Autrement, tout est possible, évidemment.
05:13Les opinions sont possibles.
05:14Mais cette dame, si tu décales de cinq minutes, par définition, ce n'est pas un juge.
05:18Qui sont ces gens ?
05:20Des experts.
05:21Mais moi, les experts, je t'en trouve d'autres qui vont te dire le contraire.
05:25Des gens plus intelligents et plus moraux que vous et moi.
05:28Il y a la réaction de la ministre des Médias en fédération,
05:33où a Leni Bruxelles, Jacqueline Galland, qui a dit
05:35« je ne vous cache pas que j'ai été étonnée de cette décision de la RTBF ».
05:37C'est la RTBF.
05:38Elle a le sens de le dire.
05:39Sans remettre nullement en cause le principe du cordon sanitaire.
05:42Je m'interroge sur l'efficacité de cette décision dans la mesure où cette retransmission
05:45était accessible sur tout un ensemble d'autres médias francophones.
05:48Madame Galland a annoncé sa volonté d'interpeller la RTBF pour connaître la méthodologie,
05:52pour le moins quand même, ainsi que les arguments juridiques.
05:55Elle me rejoint.
05:56Sur lesquels la radio-télévision publique s'était appuyée pour prendre cette décision.
06:00Donc, on est…
06:03Réjouissons-nous, Pascal.
06:05En réalité, c'est une très très bonne nouvelle.
06:07Pourquoi ?
06:08Je vais être un peu cynique.
06:09Parce que je pense qu'ils prennent leurs auditeurs pour des abrutis.
06:12Et je pense qu'il n'y a pas un auditeur qui se sent respecté quand on lui dit ça.
06:16Il n'y a rien de plus désagréable.
06:17Non, mais il y a beaucoup de gens qui sont d'accord avec ça.
06:19Pascal, il n'y a rien de plus désagréable.
06:20En Belgique, il y a beaucoup de gens qui sont pour le cordon sanitaire.
06:23Je termine simplement.
06:24Non.
06:25Pascal, moi je trouve ça jubilatoire.
06:27Non.
06:28Parce que c'est caricatural.
06:29Non.
06:30Mais si, et je trouve ça doublement jubilatoire parce qu'on en parle ici sur ce plateau.
06:33Si vous ne soupçonnez pas, il y a beaucoup de gens évidemment que ça agace parce qu'ils ne pensent pas comme cette dame.
06:39Mais il y a beaucoup de gens qui sont sûrs.
06:42Non.
06:43Pascal, c'est en train de craquer.
06:45En Belgique, la théorie du cordon sanitaire ne craque pas.
06:48Vous savez pourquoi ?
06:49Parce qu'il n'y a plus d'arguments.
06:50Parce que tout le monde voit bien que la motivation, elle est purement idéologique.
06:54Mais là, vous avez raison.
06:55C'est le degré zéro de l'intelligence et de l'argumentation.
06:57Et donc moi, je pense que les gens sont intelligents et par eux-mêmes.
07:00Ils se disent, on veut bien entendre tout ce qu'on veut sur Donald Trump.
07:02Mais pas la censure a priori.
07:05Louis, pardonnez-moi, vous avez raison sur le public, sur les gens, sur tout ce que vous voulez.
07:09Dans l'espace médiatique, tout le monde est sur cette position.
07:12Le plus grand nombre rêve de ça.
07:14Mais je sais bien.
07:15Ils rêvent de ça.
07:16Que personne ne soit entendu.
07:18Mais je vais vous poser une question.
07:19C'est pour ça d'ailleurs que parfois, c'est news.
07:21Et pourquoi Donald Trump est élu ?
07:24Et pourquoi on parle de vote populiste ?
07:26Mais ça, c'est autre chose.
07:27Parce que les gens, ils votent.
07:29C'est complètement ça.
07:30Mais attendez, vous trouvez une autre réflexion ?
07:32Il n'a pas été élu en Belgique.
07:33Non, franchement, regardez la progression du rassemblement national.
07:36Certes, il y a une défiance à l'égard des partis traditionnels.
07:39Mais il y a aussi ce ras-le-bol des gens d'être dopés à la moraline.
07:43Cette ministre de la Vérité a du mal avec la démocratie.
07:45Moi, ce qui me marque dans ses arguments, c'est quand même que...
07:49C'est vrai.
07:50Je précise qu'elle peut venir.
07:55Dès demain matin, venir sur ce plateau.
07:57Répondre comme je le dis à chaque fois pour tout le monde.
07:59J'ai eu plein de questions à lui poser.
08:01Elle vient venir.
08:02Je sais qu'elle ne viendra pas.
08:03Elle ne viendra pas.
08:04Parce qu'évidemment, sa position est intenable.
08:06Bien sûr.
08:07Donc, elle ne viendra pas.
08:09Et c'est la force de ces gens-là.
08:10Ils ne viennent jamais.
08:11Et elles nous considèrent en dehors du cordon sanitaire.
08:13C'est le degré zéro.
08:15Ce n'est pas que le degré zéro de l'intolérance.
08:18C'est le degré zéro de l'ignorance.
08:20Parce que les arguments qu'elle prend sont dépensifs.
08:23On aimerait qu'elle se présente comme si elle était spécialiste des États-Unis.
08:27Qu'elle monte sur ses grands chevaux.
08:28Qu'elle dit, je connais très bien l'Amérique profonde.
08:30J'ai fait des tas de reportages.
08:32J'y suis allée.
08:33Donc, j'ai des arguments pertinents pour dire que je sais pourquoi cet homme est dangereux.
08:36Mais là, elle surfe sur l'écume de la psychose.
08:40Il n'y a aucun argumentaire.
08:42Non, les analystes.
08:43Elle a ses analystes.
08:45Elle a ses analystes.
08:46Non, en fait, ce n'est pas des analystes.
08:47C'est qu'elle surfe sur son petit mot sur l'aile.
08:50Mais qu'il continue comme ça.
08:52Je ne suis pas d'accord avec ça.
08:53C'est du carburant électoral.
08:54Elle va être malheureuse pendant 4 ans.
08:56Alors, qu'elle débriefe.
08:58Moi, je ne suis pas d'accord avec la position de Louis et Gillouane.
09:01Je ne suis pas aussi optimiste que vous.
09:02Quand on regarde la situation politique en Belgique, ça n'est pas la même qu'aux États-Unis.
09:06Et là-bas, ça fonctionne très bien, le cordon sanitaire.
09:09Ça fonctionne très bien dans les milieux universitaires.
09:11Ça fonctionne très bien dans le peuple.
09:13Les gens ont des pudeurs de gazelle à lire certains livres, à penser certaines choses.
09:17Et là, c'est la même chose.
09:18Allez un peu en Flandre, vous allez voir.
09:20En tout cas, dans la région de Bruxelles-Capitale, il y a des problématiques d'insécurité énormes.
09:24On n'a pas le droit d'en parler.
09:25Mais c'est Waukland.
09:26Bruxelles, c'est Waukland.
09:28Vous allez au nord de la Belgique, en Flandre.
09:30Je peux vous dire que ce discours ne passe pas du tout.
09:32Pas en Wallonie.
09:33Je vais vous dire un truc.
09:34Est-ce que vous en avez entendu parler aujourd'hui, quelque part, en France ?
09:38En France, nulle part.
09:39Non.
09:40Sur Europe 1, un peu.
09:41Si, j'avais appris qu'ils l'avaient fait.
09:44Mais je n'avais pas eu les motivations.
09:46Moi, je l'ai su avec vous.
09:48Europe 1 en a parlé ce matin, bien sûr.
09:51Et nous en parlons ce soir.
09:52Est-ce qu'en Belgique, il y a eu des papiers dans la presse qui ont testé ça ?
09:56Oui ou non ?
09:57Il n'y a pas tellement de presse en Belgique qui soit favorable à Donald Trump.
10:01La Belgique, c'est la France empire.
10:04La Wallonie.
10:05Et je m'aperçois...
10:06Nos amis belges, je les salue.
10:08Non, mais les Flamands, c'est pas ça.
10:10Je vais être obligé de faire acte de contrition à l'égard de l'audiovisuel de service public français,
10:18qui est un monument d'ouverture d'esprit par rapport à eux.
10:22Il y a quand même une hiérarchie dans l'horreur.
10:24Malgré tout, je prétends que M. de Raguedel a parfaitement raison.
10:28Même pour les Belges, ils n'ont plus en stock que l'intolérance.
10:33Ils sont à la rue.
10:34Il y a peut-être des gens qui n'étaient pas là à 20h quand on a commencé cette émission.
10:38Juste pour le plaisir, comme dirait Herbert Léonard.
10:41Est-ce qu'on peut réécouter ?
10:42Peut-être pas tout, mais...
10:44C'est le best of.
10:45Un de les spectateurs mérite tout de suite.
10:47Non mais réécoutons et puis on arrêtera, je le dis pour notre ami.
10:50Réécoutons le début et puis on arrêtera entre guillemets à la volée.
10:54Comme cela, on reviendra en plateau.
10:56Ah ouais, je vais me le passer en boucle.
10:58Allez, écoutons, écoutons, écoutons.
10:59C'est magnifique.
11:01Si vous êtes là, c'est parce qu'il y a une particularité dans la diffusion de ce discours.
11:05Il va être en léger différé.
11:07Pourquoi Aurélie ?
11:08Alors, on a constaté à plusieurs reprises que Donald Trump a tenu des propos racistes,
11:13d'extrême droite, xénophobe, d'incitation à la haine également.
11:18Et donc nous avons décidé de diffuser ce discours avec un léger différé
11:22pour prendre tout simplement le temps de l'analyse, du décryptage.
11:26Et c'est une pratique que nous appliquons déjà depuis de nombreuses années
11:30à la RTBF en Belgique francophone avec d'autres médias
11:35et que nous appelons avec un terme technique qui s'appelle le cordon sanitaire médiatique
11:40et qui nous permet tout simplement d'éviter de banaliser des propos d'extrême droite,
11:45des propos d'incitation à la haine, d'éviter de normaliser ces propos.
11:50Alors, il ne s'agit certainement pas de censure.
11:52Évidemment que la RTBF ne pratique pas la censure.
11:55Mais nous ne diffusons pas ce type de propos en direct.
11:58Nous les analysons et nous prenons le temps de les décrypter, de les encadrer.
12:02Mais pourquoi la voir que la RTBF, évidemment, ne pratique pas la censure ?
12:06Alors, Gautier Lebret, qui connaît bien la Belgique, me dit
12:10« En plus, la RTBF pratique la censure puisque l'équivalent du R.A. dans Belgique
12:13n'est jamais invité sur la chaîne francophone. »
12:15Bon, c'est magnifique, c'est le monde d'aujourd'hui.
12:17Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
12:19C'est assez terrifiant.
12:20Mais cette dame-là, Aurélie Didier, ces gens te font peur.
12:23Je vous assure, ces gens te font vraiment peur, sur le fond.
12:26Oui, parce qu'ils sont censés être le camp du bien.
12:28Donc, normalement, c'est à eux qu'on devrait voir.
12:30C'est censé être les gens bien.
12:32Pour tout dire, alors, je ne parle pas précisément de cette dame,
12:37mais il y a beaucoup de bêtises.
12:39Ah oui ?
12:40Beaucoup de bêtises.
12:41Évidemment.
12:42Souvent, il y a peu d'humour, peu d'esprit, peu d'intelligence.
12:48Ce que vous avez dit est très juste, parce qu'ils prennent les gens pour des imbéciles.
12:52Ils pensent que les gens ne peuvent pas trier, si j'ose dire.
12:55Ils ne sont pas capables eux-mêmes d'avoir les frais critiques.
12:57Donc voilà, elle est ministre de la vérité.
13:00Je ne peux pas vous dire autre chose.
13:01Ça doit être sympa de travailler avec cette dame.
13:03Vraiment, ça doit être agréable.
13:05Alors, je voulais vous faire écouter également M. Schulz,
13:08parce que tout le monde y va de son compliment, si j'ose dire.
13:10Alors, il est à Davos, M. Schulz.
13:13Écoutez ce qu'il a dit, le chancelier allemand.
13:17En ce qui concerne le commerce d'Elon Musk,
13:21j'ai eu beaucoup de choses à dire dans le passé,
13:24parce qu'il a beaucoup parlé de l'Europe.
13:27Et pour répéter ce que j'ai déjà dit,
13:30nous avons la liberté d'expression en Europe et en Allemagne.
13:34Chacun peut dire ce qu'il veut, même s'il est milliardaire.
13:41Ce que nous n'acceptons pas,
13:43c'est qu'il soutienne des positions d'extrême droite,
13:45et c'est ce que je voudrais répéter encore une fois.
13:50Bon, au moins, il ne se cache pas.
13:52Nous avons la liberté d'expression, mais on n'a pas le droit de soutenir...
13:55Non, il en dit du mal, parce qu'il pense qu'il est d'extrême droite.
13:58C'est son droit de le dire. Il est socialiste.
14:00Je ne vois pas pourquoi il ne se pourrait pas le dire.
14:02Mais bien sûr. Alors, il y a évidemment ce qui se passe.
14:05Alors, la ville de Paris, Aquitaine X,
14:07Poitiers, Pantin, Land, Quimperlé,
14:09la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine, Sandrine Rousseau,
14:11Roland Lescure, Ouest-France, Sud-Ouest,
14:13les quotidiens régionaux, l'observatoire des inégalités,
14:16le CHU de Bordeaux, le club du Red Star,
14:18on ne sait pas pourquoi le club du Red Star, Aquitaine X,
14:20le mémorial de Caen, Polytechnique,
14:22l'université de Paris de Nantes, Greenpeace, etc.
14:26Et je voulais vous faire écouter Mme Yasmine Belkaïd,
14:29qui elle est directrice générale de l'Institut Pasteur.
14:32Et elle explique qu'elle quitte X aussi.
14:34Écoutons sa motivation.
14:36Si on se retire tous, qu'est-ce qui reste ?
14:39Mais il y a un moment où il faut faire une balance,
14:41et là c'était devenu tellement pollué
14:43par un agenda qui était immense et très très puissant
14:46que l'eau de la voie, en fait, ne pouvait plus
14:48à ce stade, à mon avis, être une voie.
14:50Il faut utiliser des plateformes que l'on considère plus saines
14:54et plus rationnelles pour le moment,
14:56dans lesquelles une voix peut encore être entendue.
14:58Mais je pense que X n'est plus un mode de communication,
15:00c'est une propagande.
15:01Bon voilà, X est une propagande.
15:03Il faut leur dire que X a toujours été comme ça.
15:06C'est une agora.
15:08Il y a de pires, d'insultes, de haine, etc.
15:12Mais il peut y avoir d'intéressant également,
15:15à lire, à écouter, toutes les sensibilités.
15:17Alors quand je dis que ce monde est rendu fou,
15:20hier on vous a beaucoup parlé de la séquence Musk,
15:23qui tendait le bras,
15:25et il dit mon cœur va vers vous,
15:27my heart goes out to you.
15:29Il part du cœur.
15:31Donc c'est très simple, il n'y a pas d'ambiguïté.
15:33My heart goes out to you.
15:35Alors je ne vais pas tendre le bras,
15:37parce qu'évidemment, si j'ai le temps,
15:39certains esprits mal intentionnés s'en serviront.
15:44Mais Rémi Féraud, qui est donc sénateur de Paris,
15:47candidat à la mairie de Paris en 2026,
15:49c'est quand même a priori quelqu'un de crédible,
15:52quelqu'un de sérieux.
15:54A priori, je dis bien.
15:56Eh bien écoutez ce qu'il a dit sur Radio J.
15:58Je veux dire que le salut nazi,
16:01le salut fasciste d'Elon Musk,
16:04dans cette cérémonie d'investiture,
16:06est un geste absolument effrayant,
16:09envoyé au monde entier.
16:11Mais qu'est-ce qu'on a fait pour vivre
16:13dans une époque aussi bête ?
16:15Sérieusement.
16:16Mais qu'est-ce qu'on a fait ?
16:18On a fait quelque chose de mal pour avoir des gens...
16:21On a dû beaucoup pécher.
16:23Il a le droit de critiquer Elon Musk,
16:26mais peut-être autrement.
16:28On ne passe pas avec vous.
16:29Moi, je critique régulièrement Elon Musk,
16:30mais sans être malhonnête.
16:31Là, il n'a évidemment pas fait de salut nazi.
16:33Il ment.
16:34Non mais ce qui est merveilleux aujourd'hui...
16:36Il ment.
16:37Je ne sais pas, peut-être que lui-même y croit.
16:39Non mais hier, j'ai montré sur X
16:42que je n'ai pas encore quitté des tas de gens,
16:45y compris M. Mélenchon,
16:47qui faisait le geste comme ça.
16:49Donc, c'est ça.
16:51Ça arrive tous les jours qu'on fasse ça.
16:53Il y a un éditorial aujourd'hui dans Le Monde
16:56où ils affirment cette fois-ci...
16:58Ils ne suggèrent pas.
17:00Ils affirment qu'il a commis le geste.
17:03Et ce qui est extraordinaire,
17:05c'est qu'il y a un autre éditorial
17:07du directeur du Monde
17:09à propos de X.
17:11Et ça s'appelle « Sans tenir aux faits ».
17:14Voilà.
17:15C'est-à-dire que ces gens-là se réclament de la vérité,
17:18se réclament des faits
17:20pour mentir impunément.
17:22C'est quand même assez grave.
17:24Mais ça montre quand même l'état de derrière.
17:26Vous auriez pu citer également un homme
17:29qui écrit régulièrement.
17:31Quand je dis « il écrit »,
17:32en tout cas, il tient une rubrique
17:35ou une chronique dans Libération.
17:38Et ce monsieur a écrit
17:40« Elon Musk et son salut nazi.
17:42Nous avons changé d'air. »
17:44Et il écrit « La réalité américaine
17:47que l'on voyait venir depuis longtemps
17:49nous saute aux yeux avec des images
17:50de ce geste scandaleux
17:52effectué par le numéro 2 de fait
17:54du gouvernement américain
17:55lors de l'investiture de Donald Trump. »
17:57Alors, on parle de fake news en permanence.
17:59On parle depuis...
18:01Excusez-moi.
18:03C'est un jet allergique aux fake news.
18:05C'est un fake.
18:07Ça, c'est un vrai fake news.
18:09J'aperçois que tous ces gens-là
18:10sont sur des médias, etc.
18:11Ils comprennent les médias publics.
18:12L'auteur dont vous parlez,
18:13il est sur les médias publics.
18:14Exactement.
18:15Moi, ça ne me dérange pas du tout.
18:16La liberté d'expression, c'est très bien.
18:18Mais personne ne leur dit en plateau
18:20« Mais ce que vous dites, monsieur,
18:21c'est une fake news. »
18:22Que doit faire le modérateur, a priori ?
18:24De dire qu'en fait,
18:25ce que vous dites est faux.
18:26Ou à minima, dire qu'il n'y a pas de preuve.
18:27Mais non, mais Pascal,
18:28le vrai sujet...
18:29On va marquer la pause.
18:30Pourquoi ?
18:31Sauf si vous voulez dire pourquoi.
18:33Je trouve que c'est un sujet
18:34qui a beaucoup à dire.
18:36Oui.
18:37Mais tous ces gens-là
18:38sont surtout des tartuffes.
18:40C'est des gens moulés en carton.
18:42Non, je préfère tartuffes
18:43à gens moulés en carton.
18:44Ah non, mais attendez.
18:45C'est vraiment ça.
18:46Pascal, je les mets...
18:47Oui, c'est vraiment ça.
18:48Tartuffes, c'est exactement ça.
18:49Parmi toutes les personnes
18:50qui disent quitter X,
18:51déjà, moi, j'ai regardé,
18:52il y en a très peu
18:53qui l'ont réellement fait.
18:54Ils appellent tout le monde
18:55parce qu'ils ne veulent pas couler tout seuls,
18:56mais il y en a peu qui l'ont fait.
18:57Je mets ma main à couper.
18:58Dans six mois,
19:03Et ensuite, il faut être cohérent.
19:04D'ailleurs, ils ne disent pas
19:05qu'ils ne courent plus.
19:06Parce que la résistance,
19:08ça nécessite un peu de courage
19:10puisqu'ils appellent tous
19:11aux sursauts démocratiques
19:12à résister.
19:13Dans ce cas-là,
19:14il faut qu'ils quittent Facebook.
19:15Il faut qu'ils arrêtent
19:16d'acheter sur Amazon.
19:17Il faut jeter tous les iPhones
19:18au feu, à la poubelle.
19:19Non, mais qu'ils reprennent
19:20des 3310 et des anciens téléphones.
19:22Non, mais attendez.
19:23Il faut être cohérent.
19:24Mais je vais vous dire.
19:25Il y a 20 millions de Français
19:26qui sont sur X.
19:27Je peux vous dire
19:28que tous les politiques
19:29ne prendront jamais le risque.
19:3020 millions.
19:31Il y en a 12.
19:32Il va y avoir la pause.
19:34Il y en a 12.
19:35La fronde anti-Musk
19:37est un avatar du front républicain.
19:40Oui, c'est vrai.
19:41C'est le même principe.
19:42Après la pause,
19:43j'aurais un mot à dire.
19:44Même plusieurs.
19:45Et moi aussi.
19:46Oui, mais sur ce sujet-là.
19:47Oui, mais plusieurs.
19:48Vous partez pas de ce titre.
19:49Avec une certaine solennité.
19:51Bon, je fais juste
19:52une petite parenthèse
19:53un peu plus légère.
19:54Beaucoup s'interrogent
19:55du stock de polos que vous avez.
19:57Oui.
19:58Parce que désormais,
19:59tous les soirs,
20:00vous avez un polo
20:01de couleur différente.
20:02J'ai horreur un peu
20:03à la Georges Brassens.
20:04Certains m'ont dit
20:05à la Georges Brassens.
20:06Il n'y a plus de chemise.
20:07J'ai le plus grand respect
20:08pour Georges Brassens.
20:09Oui.
20:10Mais je ne suis pas sûr
20:11qu'il faisait
20:12l'usage du cachemire.
20:13Je ne veux pas me vanter.
20:14Excusez-moi.
20:15Il s'agit.
20:16Excusez-moi.
20:17Il s'agit.
20:18Non, mais il n'y a pas
20:19de problème.
20:20Il s'agit d'un cachemire.
20:21Il s'agit d'un cachemire
20:23Il s'agit d'un cachemire
20:24de très haute qualité.
20:25Je demande à notre amie.
20:26Alors, on va revenir.
20:27J'ai horreur
20:28de me mettre en avant.
20:29On chantera
20:30les copains d'alors ou pas ?
20:31Non, mais oui.
20:32Alors, c'était.
20:33Ah oui.
20:34C'était pas bien.
20:35Pas de bateau,
20:36c'était de l'armée.
20:37Du seul bateau.
20:38Voyez, ça.
20:39Qu'on se le dise.
20:40D'une certaine manière,
20:41ce que je vais dire
20:42est en relation
20:43avec la légèreté
20:44avec laquelle vous prenez
20:45le sujet.
20:46C'est très juste.
20:47C'est très juste.
20:48C'est très juste.
20:49C'est très juste.
20:51C'est très juste.
20:52Vous apportez de l'eau
20:53à mon moule.
20:54Voilà.
20:55On parle de la censure
20:56et d'Orwell
20:57et monsieur s'en prend
20:58avec un cachemire
20:59de grande qualité.
21:00Tout le monde cite Orwell.
21:01Je pense que peu l'ont lu.
21:02Vous avez raison de citer Orwell.
21:03Voilà.
21:04Peu l'ont lu.
21:05D'abord, c'est pas...
21:08Comment dire ?
21:09C'est pas toujours glamour.
21:10Oui, c'est pas toujours glamour.
21:11Mais la thèse est instructive.
21:13C'est ça qui est intéressant.
21:14Et puis cette idée
21:15du mystère de la vérité.
21:16Bon, il est 20h27.
21:18La pause.
21:19On revient avec Georges Brassens
21:20et les copains d'abord.
21:22Et Gilles William.
21:23Une troupe dans le mythe
21:24de Gilles William.
21:25Allons-y.
21:26Allons-y.
21:27On va parler dans une seconde
21:28peut-être toujours
21:29de Donald Trump
21:30qui est allé dans une église
21:32anglicane
21:33et qui a écouté
21:35une évêque épiscopalienne
21:37qui lui a parlé peut-être durement
21:39mais voulait dire quelque chose.
21:40Un mot simplement
21:41parce qu'on a beaucoup...
21:42Vous l'avez maltraité.
21:43Non, c'est pas ça.
21:44On a beaucoup ri
21:45de l'extrême gauche.
21:46C'est entendu.
21:47Mais au moins elle
21:48elle livre un combat culturel.
21:51Il est intolérant,
21:52il est stupide
21:53mais il le livre.
21:55En ce qui concerne la droite
21:58paresseuse
21:59ou qui ne comprend rien
22:01elle ne livre aucun combat culturel
22:03depuis des années.
22:04Par exemple...
22:05Ce n'est pas vrai ces derniers mois.
22:06Est-ce que la droite
22:08a livré le combat culturel
22:10par exemple
22:11sur la privatisation
22:13de l'audiovisuel
22:14de services publics ?
22:15Oui.
22:16Non.
22:17Écoutez.
22:18Vous avez peut-être lu
22:19Gilles-William Golnadel
22:20et ses obsessions.
22:21Sans doute.
22:22Ou il n'y a pas.
22:23Mais c'est...
22:24Vous êtes en train
22:25de me soutenir
22:27qu'il y a même le mouvement
22:29contre la privatisation
22:30de l'audiovisuel
22:31de services publics
22:32que le mouvement
22:33en disant
22:34qu'on quitte Twitter.
22:35Vous êtes sérieux là ?
22:36Je peux répondre.
22:37Depuis...
22:38C'était vrai il y a 10 ans.
22:40Il y a quand même
22:41une prise de conscience
22:42depuis 1, 2 ou 3 ans.
22:43Vous avez des gens
22:44comme Reconquête
22:45qui blondit avec Éric Zemmour.
22:46C'est la droite
22:47que je sache.
22:48Vous avez Marine Le Pen
22:49qui est montée au créneau
22:50sur ces sujets-là.
22:51C'est une des premières choses
22:52qu'elle a annoncées
22:53si elle était au pouvoir
22:54qu'effectivement
22:55il y aurait privatisation
22:56pourquoi pas
22:57de France Inter
22:58et en tout cas
22:59des radios nationales.
23:00Donc...
23:01Vous voyez des pétitions ?
23:02Vous voyez ce qu'ils font eux ?
23:03Ce qu'ils font eux ?
23:04Je vous réponds.
23:05Non mais vous m'avez...
23:06C'est des prises de position.
23:07Éric Ciotti
23:08est sur cette position également.
23:09Mais ce sont
23:10des positions individuelles.
23:11Non.
23:12Il n'y a pas
23:13de mouvement culturé
23:14et structuré.
23:15Il n'y a pas
23:16l'équivalent d'un CNRS
23:17qui dirait
23:18on va privatiser
23:19France Inter.
23:20Admettez quand même
23:21que ces derniers mois
23:22et ces dernières années
23:23il y a quelques trucs
23:24qui ont changé en France
23:25concernant le combat
23:26des...
23:27Vous avez raison.
23:28Non mais l'hégémonie
23:29culturelle
23:30elle n'est pas à droite.
23:31Mais ça c'est autre chose.
23:32Ah non mais l'hégémonie culturelle
23:33c'est autre chose.
23:34Ils sont paresseux.
23:35Il n'y a pas de mouvement.
23:36Ils se sont laissés faire.
23:37D'ailleurs on en est là
23:38parce qu'ils se sont laissés faire.
23:39Nomination tout Pascal.
23:40Vous le savez bien.
23:41Globalement sur les...
23:42Vous connaissez beaucoup
23:46Mais il y a quelque chose
23:47qui a commencé...
23:48Il y a un frémissement.
23:49C'est vrai.
23:50C'est vrai.
23:51C'est vrai.
23:52C'est vrai.
23:53Mais parce qu'ils ont pris conscience
23:54de l'enjeu.
23:55Et ils essaient
23:56de transformer les choses.
23:57Là ça va être très difficile.
23:58Ah oui là non.
23:59Ah non mais là...
24:00Moi la cliente
24:01elle m'écrie.
24:02Donc on va écouter
24:03Marianne Budé
24:04qui est donc
24:05cette évêque
24:06épiscopalienne
24:07et je vais essayer
24:08et je présente
24:09mes excuses
24:10aux téléspectateurs
24:11parce que c'est pas agréable.
24:13Je vous demande
24:14d'avoir de la miséricorde
24:15Monsieur le Président.
24:16Des membres
24:17de nos communautés
24:18dont les enfants craignent
24:19que leurs parents
24:20leur soient enlevés.
24:21Il y a des enfants gays,
24:22lesbiennes,
24:23transgenres
24:24de familles démocrates,
24:25républicaines
24:26ou indépendantes
24:27dont certains craignent
24:28pour leur vie.
24:32Je précise que
24:33l'Église est plus
24:34qu'une église
24:35mais c'est aussi
24:36une église
24:37qui est une église
24:38qui est une église
24:39qui est une église
24:40qui est une église
24:41et en plus
24:42que l'Église épiscopalienne
24:43des Etats-Unis
24:44est l'Église
24:45membre de la
24:46communion anglicane
24:47basée aux Etats-Unis
24:48à l'instar des autres
24:49Églises anglicanes
24:50elle est gouvernée
24:51selon le système
24:52épiscopalien
24:53avec son propre
24:54système de droit canonical
24:55cela signifie que
24:56l'Église est organisée
24:57en Dioscès
24:58dirigée
24:59par un évêque
25:00et c'est important
25:01de rappeler
25:02que tous les catholiques
25:03sont chrétiens
25:04mais que tous les chrétiens
25:05ne sont pas catholiques.
25:06Du coup ça n'a rien à voir
25:07avec l'Église catholique ?
25:08Non mais
25:09c'est une très bonne déduction.
25:10Mais c'est ce que je vous dis, c'est les minorfaites que l'on prend.
25:12Est-ce qu'il y a une église catholique aux Etats-Unis voyons ?
25:14Oui.
25:16Mais bien sûr.
25:18J'ai essayé d'apporter.
25:20Quand elle a parlé, il y avait d'autres représentants des cultes qui s'étaient aussi exprimés, mais qui se sont payés Donald Trump.
25:28Et de nombreuses églises anglicanes acceptent donc l'ordination sacerdotale des femmes.
25:32Alors, réponse de Donald Trump que je vous propose d'écouter.
25:37Avez-vous trouvé cela passionnant ?
25:40Pas très passionnant, n'est-ce pas ?
25:42J'ai trouvé que ce n'était pas une bonne messe.
25:44Merci beaucoup.
25:46Il peut faire beaucoup mieux.
25:48On peut faire beaucoup mieux.
25:50C'est très Trumpien.
25:52Et donc il a également produit un tweet.
25:56Le soi-disant évêque qui a pris la parole lors du service national de prière mardi matin était une radicale de gauche qui détestait Trump.
26:04Il parle de lui-même à la troisième personne.
26:06Outre ses déclarations inappropriées, le service était très ennuyeux et peu inspirant.
26:10Elle n'est pas très douée dans son travail.
26:12Elle et son église doivent présenter des excuses au public.
26:16Elle était méchante par son ton et ce n'était ni convaincant ni intelligent.
26:20C'est drôle cette phrase.
26:22Elle était méchante.
26:24Elle n'était pas très charitable.
26:26C'est ça que je veux dire.
26:28Écoutez, Mégol Nadel avait très envie d'écrire un message comme ça.
26:32Respectez-nous.
26:34Respectez les auditeurs, les téléspectateurs.
26:36Faites des messes basses.
26:38Pendant que Mme Lévesque part.
26:40Pendant le serment de Mme Lévesque.
26:42Franchement, le mélit.
26:44On parle depuis le début de cette émission de liberté d'expression.
26:46Acceptons la liberté d'expression des deux côtés.
26:48Elle dit quelque chose qui est non pas hostile à la personne de Trump mais à sa politique.
26:52Elle a son libre arbitre.
26:54Elle le dit.
26:56Ne nous insurgeons pas contre ceux qui quittent X et après dire qu'elles n'auraient pas le droit de le dire.
27:00Je suis assez d'accord.
27:02On n'a pas le droit de ne pas être d'accord avec elle.
27:04Je suis assez d'accord.
27:06Ce n'est pas la première fois...
27:08C'est mon second prénom.
27:10Est-ce que vous pouvez laisser parler Véronique ?
27:12Oui, s'il vous plaît, messieurs.
27:14Un petit peu de respect aussi.
27:20On parle d'une évêque-femme en plus.
27:22Ce n'est pas la première fois qu'elle s'en prend à Donald Trump à l'heure de son premier mandat.
27:28Elle l'avait souvent vertement auspillée.
27:30Mais il faut quand même rappeler que 58% des catholiques ont voté pour Donald Trump.
27:36Ce qui était quand même une grande première.
27:38Pareil du côté des protestants.
27:40Elle joue quand même tout seule dans son couloir.
27:42Je voulais vous faire écouter pour terminer peut-être sur les droits de douane ce qu'a dit Donald Trump.
27:52La Chine est un agresseur.
27:54Mais l'Union Européenne est très très mauvaise avec nous.
27:56Ils nous traitent très très mal.
27:58Ils ne prennent pas nos voitures.
28:00Ils ne prennent pas du tout nos voitures.
28:02Ils ne prennent pas nos produits agricoles essentiellement.
28:04Ils ne prennent pas grand-chose.
28:06Nous avons un déficit de 350 milliards de dollars avec l'Union Européenne.
28:10Caliméro Trump.
28:12L'Europe est méchante avec moi.
28:14Je voulais vous faire écouter également ce qu'a dit Emmanuel Macron.
28:18Parce que ce que je vois arriver gros comme une maison, c'est qu'on va nous vendre plus d'Europe.
28:24Ça va être ça.
28:26Les bien-pensants vont nous dire plus d'Europe, plus d'Europe, plus d'Europe.
28:28Ça a tellement bien marché.
28:30Là, vous ne croyez pas ?
28:32En fait, ça dépend de qui.
28:34Emmanuel Macron, il a commencé.
28:36Oui, mais en fait, vous allez voir l'Italie, je ne suis pas certain.
28:38Les pays baltes qui savent très bien que les Etats-Unis sont une puissance qui peut bien plus les protéger que l'Union Européenne.
28:44À mon avis, ils ne diront peut-être pas plus d'Europe.
28:46Là, je pense à la Pologne même.
28:48Georgia Mélanie, elle est assez européenne.
28:50En France, je suis d'accord avec vous.
28:52On ferait l'heure de vérité pour l'Europe, l'Europe politique.
28:54Oui, on ferait l'heure de vérité.
28:56Est-ce que les pays négocient en bilatéral avec les Etats-Unis ?
29:00Est-ce qu'il peut être dans leur intérêt ?
29:02Ça risque d'être ça.
29:04Ou est-ce qu'ils laissent l'Union Européenne négocier ?
29:06Est-ce qu'on peut écouter le président Macron qui parle évidemment en filigrane plus d'Europe ?
29:12Après l'entrée en fonction de la nouvelle administration aux Etats-Unis,
29:16il appartient plus que jamais aux Européens et donc à nos deux pays.
29:20De jouer tout leur rôle pour consolider une Europe unie, forte et souveraine.
29:28Sur ces sujets, l'Allemagne et la France avancent main dans la main,
29:32convaincus au fond que dans les temps qui s'ouvrent,
29:36face aux défis, parfois aux inquiétudes qui naissent,
29:40le couple que nous formons est solide.
29:44C'est normal, il est dans son couloir.
29:48C'est le seul domaine où je ne lui dénie pas la sincérité.
29:53Je ne le considère pas comme un immense patriote français,
29:56mais sur le plan européen, c'est un vrai européiste.
29:59On aimerait beaucoup abonder dans son sens si on n'avait pas constaté une Europe
30:05qui était elle-même incapable de se défendre.
30:08Et qui, plus encore, torturait certains pays européens.
30:13Je pense à la Hongrie, l'amendait parce qu'elle voulait défendre ses frontières.
30:19Je comprends la raison, mais il est tard.
30:24Il est très tard.
30:26On peut lui donner le point sur le fait que l'Europe,
30:30dans ses vocations économiques, dans ses mécanismes de solidarité,
30:34doit s'armer face aux vérités impérialistes et hégémoniques au plan économique de l'Union Européenne.
30:38Là-dessus, je pense qu'il a plutôt raison.
30:41– Pascal, c'était une conférence de presse conjointe avec Scholtz
30:44qui n'a jamais acheté un seul avion de chasse français.
30:47– Les Allemands ne jouent pas le jeu du couple franco-allemand.
30:51– Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour.
30:53– Exactement, qu'ils arrêtent d'acheter des F-5 américains.
30:56– 1570 actes à caractère anti-Semite ont été recensés en France en 2024,
31:00comme l'a annoncé le Conseil représentatif des institutions juives de France ce mercredi.
31:04Un chiffre qui représente une baisse de 6% par rapport à 2023,
31:08mais qui reste à un niveau record.
31:10Les chiffres de l'anti-sémitisme sont en baisse.
31:12Donc ça, c'est quand même une information importante,
31:15même si le niveau est très élevé, bien évidemment,
31:18mais ça montre aussi la prise de conscience, sans doute du gouvernement,
31:23le travail de Gérald Darmanin, le travail de Bruno Rotaillot,
31:26le travail des policiers également, qu'on peut saluer à travers cette baisse.
31:30– Quand même, il n'y a pas que ça, il n'y a pas que ça,
31:32c'est qu'on n'est pas dans la crise de Gaza totale qui a culminé justement.
31:38J'observe quand même que c'est le CRIF,
31:40j'observe que c'est le CRIF qui fait la remarque,
31:43qui jette l'opprobre à juste titre sur la France insoumise,
31:47et pourtant le CRIF continue de renvoyer dos à dos l'ERN et la France insoumise.
31:52Allez comprendre.
31:53– Je voulais qu'on parle de Biarritz, parce que c'est intéressant.
31:56La commune de Biarritz qui pourrait bientôt être condamnée
31:58à débaptiser son quartier appelé la négresse,
32:00un terme jugé raciste et sexiste et qui possède une connotation insultante.
32:04Alors ce qui m'intéresse là-dedans, c'est que ce n'est pas la ville qui a décidé,
32:08ce n'est pas les habitants qui ont décidé,
32:10c'est le tribunal administratif de Pau qui avait d'abord rejeté la requête,
32:15mais maintenant c'est le rapporteur public qui propose de changer de nom.
32:24C'est ça, donc le rapporteur public c'est le Conseil d'État en fait,
32:26ou c'est le tribunal administratif, en tout cas c'est une personne administrative.
32:29Donc c'est ça que je trouve le plus intéressant.
32:31Et le rapporteur public devant le tribunal de Bordeaux a dit
32:34l'évolution sémantique du mot lui confère aujourd'hui une connotation insultante
32:37qui peut porter atteinte à la dignité humaine.
32:40Je vous propose de voir le sujet et on va en parler ensemble Antoine et Steve.
32:45C'est un quartier calme au sud de Biarritz, des commerces portent son nom,
32:49les habitants l'appellent ainsi depuis plus d'un siècle.
32:51Mais la ville pourrait être bientôt contrainte de changer cette appellation,
32:54jugée parfois raciste et sexiste.
32:57Tous les gens d'ici, tous ceux que je connais depuis que je suis installé depuis 15 ans,
33:01on va à la négresse, ce n'est pas péjoratif du tout.
33:06On dit souvent on se joint au quartier de la négresse, ça parle en fait,
33:09ça parle à tout le monde ici dans le coin.
33:11Moi j'ai toujours entendu la négresse, la négresse, la négresse.
33:15Non après elle a changé, je ne vois pas pourquoi.
33:17Au contraire c'est l'honneur, c'est une serveuse de qualité de couleur.
33:21C'est effectivement une femme noire employée dans un café au 19e siècle
33:25qui aurait donné son nom au quartier.
33:27Sur ce commerce, c'est un dessin géant qui l'illustre et dérange parfois les plus jeunes.
33:31Ça dépendra toujours des personnes, comment elles le reçoivent, comment elles le perçoivent.
33:36Ça dépendra toujours des gens, mais il y en a pour qui ça peut faire un progrès.
33:40C'est l'association Mémoires et Partages qui a porté l'affaire devant la justice.
33:44La mairie de Biarritz pourrait être condamnée à débaptiser le quartier.
33:47Nous avons à interroger notre langage, notre façon d'appeler les autres,
33:51quel qu'ils puissent être.
33:52Ce n'est absolument pas du wokisme, c'est juste une façon de respect,
33:57de décence et de considération à avoir vis-à-vis des femmes et des femmes noires.
34:02La cour administrative d'appel de Bordeaux rendra sa décision le 6 février prochain.
34:06On saura alors si ce quartier de Biarritz peut toujours porter son nom.
34:10Ce que je trouve intéressant là encore, et je le répète, c'est la position de l'État.
34:14Je parlais tout à l'heure du ministre de la Vérité, mais on a encore un autre ministre de la Vérité
34:18qui est ce rapporteur public, qui devant le tribunal de Bordeaux
34:21dit l'évolution symantique du mot lui confère aujourd'hui une connotation insultante.
34:25Je ne le connais pas ce rapporteur public, mais je peux imaginer son profil,
34:29entre 30 et 40 ans sans doute, sortant pourquoi pas de l'ENA ou d'une haute école administrative,
34:37forgé au wokisme ambiant, et qui prend cette position.
34:40Et c'est l'État, ce n'est pas la mairie, ce n'est pas les habitants,
34:44et donc tu dépossèdes comme toujours la souveraineté au peuple par un petit homme gris.
34:52Là je trouve que le cas est un peu différent de la plupart des cas de cancel culture qu'on a,
34:56parce que je connais très bien ce quartier, j'ai de la famille par là-bas,
34:58et depuis que je suis petit on appelle ce quartier la négresse,
35:00mais il se trouve que c'est un nom qui a été, le reportage le dit très bien,
35:03c'est un nom qui a été donné au XIXe siècle, parce qu'une femme noire tenait un commerce là-bas, une auberge.
35:08Mais avant ça s'appelait Arosta le quartier, c'était un quartier qui avait un nom en basque.
35:12Donc si on prend l'histoire et qu'on veut faire de la pureté historique ou académique avec ce quartier-là,
35:17on pourrait même retourner avant au vrai nom entre guillemets.
35:19Donc je ne suis pas vraiment sûr si vous voulez que ce soit de l'ordre du cas typique de cancel culture.
35:24Et par ailleurs il y a d'autres endroits qui ont été débaptisés,
35:28parce qu'il y avait des noms qui aujourd'hui,
35:31aujourd'hui plus personne ne songerait à s'adresser à une femme noire en disant vous êtes une négresse,
35:34ça serait une folie.
35:36Mais ce n'est pas la même chose justement.
35:37Mais vous avez raison, tout n'est affaire que nuance.
35:39Ce matin on disait qu'un bonbon ne soit plus appelé tête de nègre,
35:44c'est évidemment une bonne chose.
35:47Ça n'aurait pas de sens d'entrer dans une confiserie.
35:50Mais chaque cas est différent.
35:53C'est ça qui est difficile.
35:55Mais là je pense qu'on est dans un cas précisément où je ne suis pas choqué.
35:57Il y en a plein d'autres.
35:58Quand on avait fait tomber la statue de Victor Schoelcher ou des choses comme ça,
36:01c'était terrible.
36:02Mais là c'est un peu différent.
36:03C'est-à-dire que là il y a quand même un semblant de wokisme
36:06parce qu'il y a effectivement une dépossession et une déconstruction.
36:09C'est-à-dire que les habitants n'ont rien demandé
36:11et la femme noire du 19e siècle,
36:13de l'époque d'ailleurs, devait peut-être se satisfaire du surnom qu'elle avait.
36:17Sait-on jamais ?
36:18On ne connaît pas l'histoire sur le fond.
36:20En tout cas elle est tolérée.
36:22On n'a jamais vu justement dans la ville de Biarritz
36:25des gens demander à ce qu'on change de nom.
36:27Donc effectivement il y a quand même un côté un peu rouleau compresseur.
36:31Et puis de voir des offenses de partout.
36:33On voit des offenses maintenant de partout.
36:35Donc on ne peut plus rien dire.
36:36Dès qu'il y a un nom de quartier, il faut se demander,
36:38il faut regarder 20 ans en arrière s'il n'y a pas eu un préjudice.
36:41Enfin on est quand même chez les fous.
36:43Il y a de la dépossession historique.
36:46Il n'y a pas de doute.
36:48Ça remonte quand même à pas mal de temps, ton histoire.
36:51Le 19e siècle à l'échelle de l'humanité.
36:54Je me permets quand même de vous dire,
36:57sous le contrôle de notre auguste modérateur,
37:01qu'il n'y a pas très longtemps,
37:04Jacques Brel a commis l'une de ses plus belles chansons,
37:08voir un ami pleurer,
37:10où il ne parle ni le courage d'être juif,
37:12ni l'élégance d'être nègre.
37:14Oui, mais ça n'a pas de sens ce que vous dites.
37:16Il n'y a 40 ans, il ne l'écrirait plus aujourd'hui.
37:19Il ne l'écrirait peut-être plus.
37:21Parce que ce mot est péjoratif.
37:23Il ne l'écrirait plus, mais je...
37:25Mais vous entendez, ce mot est péjoratif.
37:28Est-ce que vous entendez que je...
37:29Alors vous me dites qu'il l'a écrit il y a 40 ans.
37:31Mais là encore le quartier c'est autre chose.
37:33Est-ce que vous m'entendrez, monsieur Proulx,
37:35que je me plairais et qu'il ne me plairait pas
37:37que quelqu'un défère à la censure cette chanson de Jacques Brel ?
37:41Mais personne ne dit ça non plus.
37:42Mais on est tellement dans un monde de fous,
37:45que tout est possible.
37:47Y compris ça, mais non, bien sûr non.
37:49Toutes les missions portent sur la censure,
37:53mais là vous êtes certains qu'il ne va pas y avoir un abruti
37:56qui va dire qu'on ne doit plus entendre la chanson de Jacques Brel ?
37:58Non, parce qu'en plus ce n'est pas la chanson la plus connue de Jacques Brel.
38:00Je vous le reproche, c'est une très très belle chanson.
38:02On parlait de Brassens tout à l'heure.
38:05Bon, on va ouvrir un sujet grave, difficile,
38:11qui est la fin de vie.
38:13Le Premier ministre souhaite scinder en deux
38:15le projet de loi sur la fin de vie
38:17et je pense que c'est lié à son engagement catholique
38:21dont il ne fait pas mystère, François Bayrou.
38:23Et on peut le suivre précisément sur ce sujet
38:27et sur sa volonté de scinder en deux ce projet de loi.
38:30Il n'y aurait donc pas un seul texte,
38:32mais une loi consacrée aux soins palliatifs
38:34et une autre dédiée à l'aide à mourir.
38:36Je pense qu'il a raison de scinder.
38:39Ce sont deux choses, me semble-t-il,
38:41qui sont largement différentes.
38:43On peut peut-être voir le sujet de Corentin Alonso
38:46et on écoutera Claire Fourcade,
38:48qui est médecin et qui était extrêmement intéressante
38:52ce matin à écouter, chez Sonia Mabrouk.
38:56C'est un rebondissement sur le dossier de la fin de vie.
38:59François Bayrou a annoncé vouloir examiner
39:02deux textes distincts.
39:04L'un sur le renforcement des soins palliatifs,
39:06l'autre sur la légalisation de l'aide à mourir.
39:09Cette rupture, avec la politique menée jusqu'alors sur la question,
39:13est saluée par les opposants de l'aide à mourir.
39:16Voter pour une augmentation des moyens de soins palliatifs
39:19au vu de l'état du système de santé français,
39:22c'est difficile de ne pas voter pour.
39:24C'est donc collé à ce vote,
39:27cette loi sur la fin de vie
39:30et cette possibilité de donner la mort,
39:33ça va nous paraissait être extrêmement confusionnel.
39:36C'est donc bien la voie qu'il faut privilégier.
39:38Pour eux, augmenter les moyens des soins palliatifs
39:41permettra de régler la question de l'euthanasie.
39:44Les malades, quand ils sont bien accompagnés,
39:47les demandes d'aide active à mourir disparaissent,
39:50pour la plupart en moins de 48 heures.
39:53Les défenseurs du projet de loi dénoncent un flou artistique
39:56de la part du gouvernement.
39:58Depuis le départ, nous parlons d'un seul et même texte
40:01sur l'accompagnement en fin de vie.
40:03Séparer le texte, c'est céder aux représentants religieux
40:06et aux opposants à l'euthanasie.
40:08Selon la Cour des comptes, sur 380 000 patients
40:11susceptibles de bénéficier d'une prise en charge palliative en 2023,
40:14seule la moitié a pu en bénéficier.
40:17Écoutez avant d'entamer le débat ce que disait Claire Fourcade
40:20ce matin au micro de Sonia Mavrouk.
40:22Ces enjeux me paraissent très importants
40:24et pour que chacun puisse bien comprendre
40:26parce qu'on a tous cette crainte de la façon
40:28dont notre fin de vie pourrait se passer
40:30ou celle de nos proches.
40:32J'ai rencontré au travers des débats,
40:34au travers des commissions, des conventions citoyennes,
40:36des auditions, beaucoup de Français
40:38qui ont cette crainte des conditions
40:40dans lesquelles la fin de vie peut se produire.
40:42Et il me semblait important de dire d'abord
40:44qu'on a les moyens que la fin de vie se passe dignement
40:46et qu'on peut vivre dignement jusqu'à la mort en France.
40:48Et puis aussi de nommer ce dont il est question
40:50l'euthanasie, c'est la mort donnée par un tiers
40:52qui dans tous les pays qui l'ont légalisé est un soignant.
40:54Et puis le suicide assisté
40:56où la société donne à une personne
40:58les moyens de mettre fin à ses jours.
41:00Et je crois que c'est important d'utiliser les mots.
41:02D'ailleurs tous les pays qui l'ont légalisé utilisent ces mots-là.
41:04La confrontation à la question de la souffrance
41:06et de la mort au quotidien c'est difficile pour les soignants.
41:08C'est un choix particulier.
41:10Parce que ce qui est difficile ce n'est pas la mort une fois,
41:12c'est la répétition de la mort.
41:14On a des très jeunes soignants dans le service,
41:16je suis toujours très impressionnée de leur capacité
41:18à être présents.
41:20Et on peut faire ce chemin,
41:22et puis on accompagne les patients aux portes de la mort.
41:24On revient et on refait ce chemin avec d'autres.
41:26Et pour qu'on puisse revenir et repartir avec d'autres,
41:28il y a un moment où on doit laisser le patient.
41:30On ne peut pas mourir avec chaque patient qui meurt.
41:32Et je crois que c'est vraiment important
41:34de se dire que notre métier
41:36c'est le soin, prendre soin, soulager,
41:38accompagner, et c'est possible.
41:40Je veux vraiment le répéter, c'est possible.
41:42Véronique Jacquet, il y a une demande très forte
41:44de tous ceux que j'entends
41:46de pouvoir choisir
41:48comment ils mourront.
41:50Et si les souffrances
41:52deviennent insupportables,
41:54de pouvoir les arrêter.
41:56J'entends ça autour de moi, toujours
41:58et tout le temps.
42:00Oui, mais vous avez les soignants qui vont vous dire
42:02ces personnes, quand vous les accompagnez jusqu'au bout,
42:04en règle générale, changent d'avis.
42:06Et la loi Clay-Leonetti
42:08sur ce point est bien faite.
42:10Et là vous avez entendu Claire Fourcade,
42:12qui est quand même une spécialiste,
42:14d'accompagner la vie jusqu'au bout
42:16et surtout pas de donner la mort.
42:18Souvenons-nous quand même des paroles
42:20du Président de la République Emmanuel Macron
42:22en avril 2024,
42:24quand finalement il a mis sur la table
42:26ce projet de loi en disant
42:28c'est un moindre mal quand la mort est déjà là.
42:30C'est un moindre mal ce projet de loi.
42:32Euthanasie, suicide assisté.
42:34Mais ça a fait sauter au plafond
42:36tous les soignants,
42:38tous les religieux aussi,
42:40tous les représentants des cultes qui sont unanimement
42:42contre cette demande d'euthanasie
42:44et de suicide assisté.
42:46Chaque cas est différent et on en parlait ce matin.
42:48Il y a des cas incurables
42:50où la mort,
42:52je pense par exemple à la maladie de Charcot
42:54et on en a parlé ce matin,
42:56elle est insupportable pour celui
42:58qui va mourir si tu ne l'accélères pas.
43:00Mais vous ne pouvez pas
43:02pour autant, vous pouvez l'accompagner
43:04le mieux possible, vous ne pouvez pas
43:06instaurer pour une société
43:08une culture de mort.
43:10J'entends ce que vous dites, mais il ne veut pas
43:12celui qui est
43:14atteint de cette maladie incurable.
43:16Il veut qu'on abrège,
43:18il ne veut pas mourir étouffé.
43:20Et ça, ça s'entend forcément.
43:22Oui, ça s'entend, mais vous ne pouvez pas
43:24pour autant le proposer comme un
43:26projet de société.
43:28Ce n'est pas possible. Partout où ça a été fait
43:30sur les arguments que vous prenez,
43:32on constate des dérives.
43:34C'est-à-dire, on commence par la maladie de Charcot
43:36et puis ensuite c'est la maladie d'Alzheimer
43:38et puis ensuite ce sont des adolescents qui ne veulent plus vivre.
43:40On a des cas comme ça au Canada,
43:42on a des cas comme ça en Belgique.
43:44Donc moi, je trouve que la réaction de François Bayrou
43:46est extrêmement saine.
43:48C'est-à-dire qu'il met sur le sujet
43:50de l'euthanasie et du suicide assisté
43:52les députés devant leur conscience.
43:54Et ça, je pense que c'est très juste.
43:56Moi, je trouve que le débat est totalement biaisé
43:58d'emblée. Pourquoi ? Parce qu'en France, on est
44:00nullissime en soins palliatifs
44:02parce qu'on n'a jamais mis d'argent.
44:04Ça dépend où.
44:06Mais quand c'est fait, c'est bien fait.
44:08Oui, quand c'est fait, c'est bien fait.
44:10Évidemment.
44:12Et c'est remarquablement...
44:14Moi, j'ai accompagné un ami à mourir
44:16il y a un an et c'était remarquable.
44:18On a une jeune femme qui réalisait il y a encore
44:20un an l'émission qu'on fait ce soir.
44:22On en a souvent parlé. Audrey Misiraca.
44:24L'Institut Jeanne Garnier,
44:26sur le 15ème arrondissement.
44:28C'est un institut absolument extraordinaire.
44:32Je suis entièrement d'accord avec vous.
44:34Malheureusement, c'est encore tout petit.
44:36C'est embryonnaire en France.
44:38C'est pour ça qu'il y a une nécessité absolue
44:40de mettre le paquet financièrement pour développer
44:42une offre de soins palliatifs. Parce que le problème
44:44aujourd'hui, c'est que les gens, on leur propose quoi ?
44:46Est-ce que tu veux mourir dans d'atroces souffrances
44:48où on ne peut pas soigner
44:50ta douleur, on ne peut pas la prendre en charge ?
44:52Ou est-ce que tu veux abréger ça ?
44:54En réalité, il y a une troisième voie qui s'appelle
44:56les soins palliatifs. Alors évidemment, je suis d'accord avec vous.
44:58Pour l'instant, il n'y a pas vraiment de réponses
45:00pour la maladie de Charcot et ça peut soulever
45:02des questions. Mais ensuite, est-ce que pour autant
45:04juste pour la maladie de Charcot, on va créer
45:06un cadre dont on ne sait absolument pas
45:08ce que ça va donner à la fin et c'est ce que disait
45:10Véronique Jacquier. C'est-à-dire qu'à chaque fois, on crée une loi
45:12d'exception qui est strictement encadrée
45:14et à la fin, ça finit par déborder.
45:16Ce n'est pas un projet. Il y a Daniel Guichard
45:18qui nous écoute et je le salue.
45:20Il y a longtemps que je ne l'avais pas salué d'ailleurs et je lui souhaite
45:22la bonne année. Il dit les souffrances
45:24bien sûr, mais surtout aussi la dégradation
45:26de ce que l'on est.
45:28Ce n'est pas un projet, vous répondez.
45:30C'est lié au regard que la société
45:32projette. On a un rapport à la mort
45:34qui est en train de s'effondrer parce que
45:36c'est nous réellement qui ne sommes pas dignes.
45:38Claire Fourcade, ce que je trouve important
45:40de rappeler, parce qu'elle sort un livre d'ailleurs
45:42qui est remarquable, elle est à la tête, elle est
45:44le porte-voix du 800 000 soignants.
45:46Ce n'est pas juste un état comme ça.
45:48Ils ne font que des soins palliatifs.
45:50C'est absolument exceptionnel et je termine simplement
45:52d'un mot. J'ai regardé la réaction de l'association
45:54aux droits à mourir dans la dignité qu'on a évoqué
45:56tout à l'heure. Eux, ils sont furibars.
45:58Pourquoi ? Et c'est là où je trouve qu'il y a une forme de cynisme
46:00dans ceux qui défendent le fait qu'il n'y ait qu'un seul
46:02texte et pas deux. Parce que ce qu'ils souhaitaient
46:04c'est que ceux qui refusent
46:06de voter pour l'euthanasie puissent
46:08être accusés de refuser de financer
46:10les soins palliatifs. Et donc c'est extrêmement
46:12sain que le texte se sépare en deux.
46:14On commence par les soins palliatifs
46:16et ensuite le débat qui n'a rien à voir sur
46:18l'euthanasie. Dernier mot sur ce sujet, après
46:20Gauthier Lebret viendra. Je suis
46:22ultra minoritaire.
46:24A fortiori peut-être ici.
46:26Pardon Véronique, je ne suis pas
46:28soignant, je ne suis pas prêtre
46:30et je suis un partisan
46:32assez radical de l'euthanasie.
46:34J'aimerais beaucoup, même si
46:36je suis en bonne santé,
46:38mais si j'en ai assez de la vie,
46:40si j'en ai assez de la vie,
46:42j'aimerais pouvoir faire l'économie de partir en Suisse
46:44où je peux
46:46mourir
46:48dignement et sans souffrance
46:50et je ne vois pas pourquoi on me
46:52priverait de cette liberté-là. C'est tout.
46:54Moi, je n'ai pas grand-chose à dire de plus.
46:56Je suis assez d'accord avec Gilles William.
46:58Et moi, je suis dans le cas inverse
47:00parce que je n'aimerais pas recourir à ça.
47:02Pour autant, je pense que c'est un droit supplémentaire
47:04qu'on ouvre et qu'on ne contraindra personne
47:06à cela. Je ne suis pas d'accord quand on dit
47:08que c'est un projet de société. Je pense qu'on ouvre un droit,
47:10que ce droit doit être strictement
47:12encadré, mais que dès lors qu'il y a une partie
47:14croissante, et je suis comme vous Pascal,
47:16beaucoup de gens, et c'est pour ça que j'ai changé d'avis là-dessus,
47:18beaucoup de gens m'ont dit, mais en fait, moi je voudrais
47:20y recourir si jamais j'étais confronté à ça.
47:22Des gens qui ont accompagné des personnes
47:24gravement malades qui m'ont dit qu'on aurait aimé
47:26pouvoir avoir ce droit-là. Donc, moi,
47:28je pense qu'il faut ouvrir ce débat-là
47:30et pourquoi pas le trancher avec un référendum ?
47:32Ça faisait partie, je crois, je parle sous votre contrôle, Louis,
47:34de ce que disait le président de la République. Je ne suis pas opposé.
47:36– Je pense qu'il y a beaucoup d'abstractions et que quand on accompagne
47:38des gens et qu'on est capable de faire ce geste,
47:40on le porte après toute sa vie
47:42sur sa conscience, ce n'est pas si facile que ça à vivre.
47:44– Vous avez parfaitement raison.
47:46– Mais regardez l'exemple, l'état de l'Orégon.
47:48C'est un des pays, un des états pilotes aux Etats-Unis.
47:52Et vous vous rendez compte que 40% des gens
47:54qui se sont fait prescrire la pilule pour mourir
47:56ne vont pas la chercher.
47:58Et ceux qui vont la chercher,
48:00il y a la moitié d'entre eux qui ne la prennent pas.
48:02– C'est une grande liberté de pouvoir…
48:04– Ça dit quand même beaucoup de choses.
48:06– C'est une grande liberté.
48:08Si j'ai trop de temps, je le dégonflerai totalement.
48:10Mais j'aimerais avoir la liberté de pouvoir le savoir.
48:12– Voilà.
48:14D'abord, je salue Gauthier Lebrecht.
48:16– Bonsoir Pascal.
48:18– Il a vécu en Belgique.
48:20Vous avez vu ce document par lequel nous avons ouvert l'émission.
48:22Je ne sais pas si vous en reparlerez.
48:24– Évidemment, c'est un cas d'école.
48:26C'est-à-dire que la Belgique,
48:28chaque heure qui passe, l'islamisme gagne du terrain.
48:30– C'est vrai.
48:32– Mais leur priorité en Wallonie,
48:34c'est de ne pas donner la parole à l'extrême droite.
48:36Et c'est ce fameux cordon sanitaire.
48:38Et puisqu'on parle de la Belgique,
48:40je veux juste dire que Véronique Jacqui a complètement raison.
48:42En Belgique, l'euthanasie est permise pour les enfants.
48:44Il n'y a pas de règle absolue sur l'euthanasie en Belgique
48:46où des jeunes qui ont des problèmes psychologiques
48:48demandent à être euthanasiés.
48:50– Puisque vous êtes venu,
48:52on a parlé de Brel tout à l'heure,
48:54le plat pays, et on a parlé aussi de Brassens.
48:56Et j'ai salué la qualité vestimentaire
48:58de notre ami Golnadel.
49:00– À juste titre, je hommage à votre bon goût.
49:02– C'est vrai que Jacques Brel,
49:04Brassens avait souvent des polos comme cela.
49:06Même si manifestement,
49:08monsieur Golnadel,
49:10d'assez snob, nous a dit que
49:12vos polos n'étaient pas de même qualité que les siennes.
49:14– C'est un peu honte à le dire.
49:16– On a quand même été surpris.
49:18– Pas du viscose.
49:20– Mais au-delà de nos débats
49:22qui sont parfois vifs,
49:24il y a peut-être une chanson
49:26qui illustre
49:28notre petite troupe.
49:30Le soir, et nous…
49:32Et c'est avec cette…
49:34C'était avec cette musique
49:36de fraternité que je voulais vous quitter ce soir.
49:38Qu'est-ce que vous en pensez ?
49:40– C'est bien.
49:42– C'est pas la plus belle.
49:44– Je veux dédier ce poème…
49:46C'est la plus… Enfin bon.
49:48– Elle est conviviale.
49:50– On est tous copains.
49:52– Ok, d'accord.
49:54– Il a un côté censure belge.
49:56Il m'invite à poser la question
49:58et je réponds.
50:00Il a du belge.
50:02Il finira à la télé publique belge.
50:04– Je ne vous ai pas invité
50:06à donner votre avis.
50:08Je vous invite à partager.
50:10C'est un mot, je me demande
50:12s'il est dans votre dictionnaire.
50:14Partager.
50:16Je ne sais pas.
50:18Bon, en tout cas,
50:20c'est un plaisir de vous avoir tous le soir.
50:22Je le dis tous.
50:24Et c'est vrai que je le dis régulièrement,
50:26mais ça marche bien.
50:28Et grâce à vous, forcément.
50:30Ça marche bien.
50:32– Il y a quelqu'un qui dit merci.
50:34C'est Golmodel.
50:36– Je ne remercie pas.
50:38Je remercie toute la clientèle.
50:40– La pertinence de vos analyses,
50:42la qualité des débats,
50:44la légèreté de temps en temps
50:46et c'est même nos engueulades de temps en temps.
50:48Il y a longtemps qu'on ne s'est pas vraiment engueulés.
50:50– C'est vrai, ça vous manque.
50:52– Mais c'est bien de s'engueuler.
50:54Mais il ne faut pas trop s'engueuler.
50:56Je pense que les engueulades sont destructrices.
50:58Donc j'hésite.
51:00Oui, parce que c'est des fausses engueulades.
51:02Mais quand tu t'es vraiment engueulé...
51:04– Il y a une gradation dans l'engueulade.
51:06Tu n'étais pas sûr.
51:08– Je trouve qu'il faut faire...
51:10– J'en parle d'une dans mon bouquin, Antoine.
51:12– Vous faites bien de lui refiler votre bouquin.
51:14– Je ne veux pas y aller.
51:16Je ne veux pas y aller.
51:18– La clientèle, voilà.
51:20– Voilà, il est là.
51:22– Il a réussi son bouquin.
51:24– Vous êtes vraiment...
51:26Non mais je ne suis pas certain
51:28qu'il faille s'engueuler.
51:30Je pense qu'il faut s'arrêter avant.
51:32Il faut s'arrêter avant.
51:34Il faut s'arrêter avant.
51:36Il faut s'arrêter avant.
51:38Il faut s'arrêter avant.
51:40Il faut s'arrêter avant.
51:42Il faut s'arrêter avant.
51:44Il faut s'arrêter avant.
51:46Il faut s'arrêter avant.
51:48Il faut s'arrêter avant.
51:50Il faut s'arrêter avant.
51:52Il faut s'arrêter avant.
51:54Il faut s'arrêter avant.
51:56Il faut s'arrêter avant.
51:58Il faut s'arrêter avant.
52:00– Je n'arrive pas à suivre.
52:02– Ce n'est pas un message que je vous l'envoie.
52:04Juliette était à La Vision, Greg Possidalo était au son.
52:06Merci à Patrick Urbain qui était là ce soir
52:08parce que notre ami Benjamin Nau, que je salue,
52:10a pris quelques jours et il est auprès de son père
52:12que je salue également.
52:14Robin Piette est avec nous ce soir.
52:16Héloïse Tertrait est là.
52:18Félix Pérolaz.
52:20Toutes ces émissions seront retrouvées sur cnews.fr.
52:22On se quitte avec les copains d'abord.
52:24– Et vous restez sur vous.
52:26– Exactement, et vous restez avec le petit Scar.
52:28Il va prendre la relève.
52:30Bonne soirée, à demain.