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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Elisabeth Lévy est là avec nous ce soir, Gilles-William Gollnadel qui manifestement a vendu depuis hier sa cravate,
00:08Olivier D'Artigone, Philippe Belger, Yoann Ouzaï et notre ami Tanguy Hamon, journaliste police-justice de CNews,
00:16Philippe Belger bien sûr que vous connaissez et nous allons commencer cette émission par cette information,
00:22l'attaque à la préfecture de Paris, un homme qui s'est attaqué à des policiers ce mardi devant la préfecture de police de Paris,
00:28cinq personnes ont été blessées, l'agresseur d'origine somalienne est sous OQTF depuis 2023 pour des faits similaires,
00:38est-ce qu'on en sait ce soir Tanguy, davantage sur cette attaque qui heureusement n'a pas blessé de manière trop importante les policiers ?
00:51Effectivement, cinq policiers légèrement blessés, c'était avant 13h tout à l'heure, un individu est arrivé en courant sur trois policiers
00:59qui étaient de faction devant la préfecture de police, ces policiers ont dit l'avoir entendu crier à la haque barre avant qu'ils s'attaquent à eux,
01:07ils ont ensuite lutté pour l'interpeller, lors de cette interpellation plusieurs de ces policiers ont été blessés,
01:14cinq, il se pourrait que l'individu se soit servi d'un morceau de glace brisée qu'on a retrouvé sur lui pour couper notamment ces policiers,
01:22celui-ci a ensuite été interpellé, il s'est déclaré soudané de lui-même mais on s'est aperçu qu'il était en réalité somalien,
01:30et on a appris ensuite qu'il était sous OQTF, une OQTF émise le 18 septembre 2023 par la préfecture de l'Essonne,
01:38mais ce n'est pas tout puisqu'on a appris également qu'après son OQTF il avait déjà été interpellé à deux reprises pour rébellion envers les forces de l'ordre,
01:47et parce qu'il avait déjà tenté de voler l'arme de policier une autre fois,
01:53il se trouve d'ailleurs selon une source proche du dossier qui m'indiquait ça,
01:57que sur son OQTF sur le document est inscrit le fait qu'il doit être expulsé en urgence car il y a un risque de récidive,
02:05et ce risque de récidive, eh bien on l'a vu aujourd'hui.
02:08Vous l'avez inventé, c'est pas possible.
02:11Même pas.
02:12Si vous vous rendez compte de notre impuissance, c'en est même caricatural,
02:17et donc ces gens-là, vous dites qu'ils sont légèrement blessés mais ils sont blessés quand même,
02:22ils auraient pu être tués, et la journée quand même a commencé par la gare de Sterlitz,
02:27où vous avez un Syrien qui a été abattu après avoir dessiné une croix gammée,
02:34ce qui veut dire que les nazis ont changé de crèmerie.
02:40Très, très clairement.
02:42Attends, mais pourquoi l'OQTF n'a pas été exécuté dans ce cas précis ?
02:48Mais parce que vous n'avez pas les moyens, Olivier.
02:50Le système est devenu fou.
02:52Dans certains cas, on sait pourquoi.
02:54Refus du pays d'origine.
02:57On va parler dans une seconde du chiffre du jour,
03:01et toutes les télévisions devraient ouvrir par le chiffre du jour.
03:05Le chiffre du jour, c'est 336 700 premiers titres de ces jours.
03:10C'est-à-dire que tu viens de parler une année complète.
03:13En 2024, tu as parlé d'immigration une année complète,
03:17et tu t'aperçois que c'est bidon complet.
03:19Bidon complet.
03:21Tu es incapable de juguler l'immigration.
03:25Toutes les télévisions ce soir devraient ouvrir avec ça.
03:28Je le répète, immigration légale.
03:32Légale.
03:34336 700 personnes en plus sur le territoire.
03:37On est chez les fous, mais on ne peut plus rien faire.
03:41Plus rien faire.
03:43Il y a quelque chose de surprenant tout de même.
03:46On a l'impression tout de même que l'État fait ce qu'il peut.
03:50Il ne le fait pas bien.
03:52Et qu'à côté de l'État, il y a un circuit qui se développe,
03:57qui ne tient rigoureusement...
03:59Philippe, qu'est-ce que je vous dis depuis des semaines ?
04:03Les décisions que réclamerait cela pour arrêter,
04:10personne ne les prendra.
04:12Parce qu'elles sont radicales.
04:15Donc c'est fini.
04:17C'est complètement fini.
04:19Sauf si tu prends des mesures radicales que personne ne prendra.
04:23En dehors des mesures radicales, Pascal,
04:26je suis surpris de voir à quel point la délinquance
04:30à tous ces étrangers au QDF se moque radicalement.
04:36Vous avez des jeunes gens qui viennent d'une autre culture
04:39pour 20 ans, 25 ans, d'une autre culture de territoire
04:42où c'est parfois la guerre chez eux,
04:44qui arrivent avec d'autres comportements
04:46qui ne comprennent rien à notre société.
04:49Ils comprennent surtout la faiblesse.
04:52Le sommalien n'est pas débile.
04:55Je ne dis pas qu'ils sont débiles.
04:57Je ne sais pas si c'est la solution.
04:59Mais regardez ce que Trump a fait pour l'instant
05:02avec le Mexique sur cette question.
05:05C'est-à-dire, évidemment comparable,
05:09même si ce n'est pas la même chose,
05:11qu'est-ce qu'on fait, nous ?
05:13On va faire un plan contre les glaçons, je suppose.
05:15Quand il y a des couteaux, on fait un plan contre les couteaux.
05:17Non, Pascal, il y a un moment, vous pouvez les prendre.
05:20Vous pouvez aussi arrêter de dire
05:22oui, on ne peut pas les mettre dans un pays tiers
05:24parce que la Cour européenne des droits de l'homme,
05:26il y a quand même des choses qu'on peut faire.
05:28Ce que je voulais comprendre, c'est que là, c'est un profil
05:30particulièrement dangereux et particulièrement signalé.
05:32Mais il y en a beaucoup des profils particulièrement dangereux.
05:34Il y en a plusieurs des profils.
05:36Nous avons vu sur d'autres QTF,
05:38qu'il y avait parfois entre le crâ et la demande.
05:40Mais là, très précisément,
05:42est-ce que cette exécution a été tentée ?
05:46Quelle a été la réponse du pays d'origine ?
05:48Est-ce que ça a été fait ou pas ?
05:50C'est important de le savoir.
05:52Mais pour l'inaction de l'État, c'est encore pire.
05:54Il y a le fait de ne pas pouvoir expulser les QTF.
05:56Mais là, on sait qu'il est dangereux
05:58et que le risque de récidive est très important.
06:00Donc, au moins, est-ce que ça a été tenté ?
06:02Si on n'arrive pas à l'expulser,
06:04au moins, on ne le laisse pas en liberté.
06:06Si on ne l'expulse pas, on le met hors d'état de nuire.
06:08Votre État de droit ne peut pas répondre à ces questions.
06:12Quand vous mettrez ça dans la tête,
06:14tant que vous n'aurez pas compris ça...
06:16Les lois actuelles permettent d'exécuter...
06:18Non !
06:20Si le pays d'origine accepte...
06:22Non !
06:24La réponse, c'est non !
06:26Où vous dites,
06:28dès qu'il y a un autre QTS sur le sol de France,
06:30prison, et on construit 200 000 ?
06:32Le QTS, c'est une mesure administrative.
06:34Justement !
06:36Donc, on n'y arrivera pas !
06:38D'abord, on n'en y arrivera jamais !
06:40Je voudrais discuter.
06:42Quand on parle des anges,
06:44sur la subversion,
06:46on est encore à ça.
06:48Quand on dit,
06:50l'État fait tout ce qu'il faut,
06:52l'État a régressé,
06:54puisqu'il fut un temps
06:56où, lorsqu'on pénétrait sur le territoire national,
06:58on committait un délit,
07:00on y a renoncé !
07:02De nous-mêmes, on y a renoncé !
07:04Donc, non, l'État ne fait pas tout ce qu'il faut.
07:06Il y a quand même une question
07:08qui se pointe derrière.
07:10Avec nos règles démocratiques,
07:12nos droits de l'homme,
07:14notre respect des droits de la défense,
07:16on peut y arriver, je crois que c'est ça.
07:18La réponse, c'est non !
07:20Il faut changer le droit,
07:22et il faut l'appliquer de façon rigide.
07:24Les droits de la défense,
07:26ça ne doit pas être notre premier souci dans l'affaire.
07:28Les droits de la défense du peuple français.
07:30Comme dans d'autres domaines,
07:32on est complètement dépassés
07:34par le nombre.
07:36C'est le nombre qui crée nos pratiques
07:38et nos catastrophes.
07:40Philippe, je vous répète,
07:42on vient de parler d'une année.
07:44C'est effrayant, d'ailleurs.
07:46Quand tu y penses, c'est effrayant.
07:48On va voir le sujet.
07:50On va voir le sujet, si vous voulez,
07:52de Yael Benhamou.
07:54On entendra Thibaud de Montbrial également.
07:56En 2024,
07:58la France a délivré
08:00336 700 premiers titres de séjour,
08:02en hausse de 1,8 %
08:04par rapport à l'année précédente.
08:06Si on comptabilise l'ensemble des personnes
08:08en France qui détiennent un titre de séjour,
08:10le ministère de l'Intérieur
08:12avance le chiffre de 4,3 millions
08:14de personnes.
08:16Un chiffre également en hausse de 3,9 %
08:18par rapport à 2023.
08:20Les expulsions ont quant à elles
08:22augmenté de 26,7 % en 2024,
08:24avec 21 601
08:26reconduites à la frontière.
08:28Sur X, l'ancien ministre de l'Intérieur
08:30et actuel ministre de la Justice
08:32Gérald Darmanin
08:34s'est fédicité pour ces chiffres.
08:36Hausse de 27 % du nombre de clandestins
08:38expulsés en 2024.
08:40Je me réjouis de ces résultats obtenus
08:42grâce à la politique de fermeté que nous avons menée
08:44durant les 9 premiers mois de l'année 2024,
08:46poursuivie par Bruno Retailleau.
08:48La publication de ces chiffres
08:50a fait également réagir le Rassemblement national
08:52qui a demandé au gouvernement de prendre
08:54rapidement des décisions plus fermes
08:56sur l'immigration.
08:58Nous avons aujourd'hui les chiffres
09:00de l'immigration légale.
09:02340 000 titres de séjour
09:04délivrés l'an dernier.
09:06Comment fait-on
09:08pour faire comprendre
09:10à ceux qui nous dirigent
09:12qu'il est peut-être temps
09:14de baisser ce chiffre
09:16et d'arrêter
09:18avec les titres de séjour
09:20et là on parle d'immigration
09:22légale.
09:24Pour ajouter à ce premier chiffre
09:26que vous donnez sur
09:28les premiers visas entrés en France,
09:30les premières demandes d'asile,
09:32le chiffre des 258 000,
09:34le cumul des deux nous met
09:36juste en dessous de 500 000,
09:38c'est-à-dire que les entrées légales
09:40en France en 2024 sont
09:42du niveau de la population de la ville de Toulouse.
09:44Et bien qu'on se soit
09:46fortement réjouis, semble-t-il,
09:48du nombre d'expulsions en augmentation de 24%,
09:50en réalité, le nombre d'expulsions
09:52c'est 21 000.
09:54C'est d'un côté la population de la ville de Toulouse
09:56et de l'autre
09:58l'affluence moyenne dans un stade de Ligue 1
10:00pour un match de foot.
10:02500 000, 20 000.
10:04Donc le solde d'accroissement naturel sur 3 ans
10:06c'est 1,5 million d'un côté
10:08et 40 ou 50 000 ou 60 000 qui sont partis.
10:10C'est au sens propre insupportable.
10:12Il faut nuancer ce qu'il dit.
10:14Il y a 500 000 personnes
10:16qui entrent tous les ans
10:18sur le sol français, titre de séjour
10:20ou droit d'asile.
10:2220 000 à peu près qui sont expulsées.
10:24Mais il faut, pour être tout à fait honnête,
10:26dire qu'il y a aussi dans le même temps
10:28entre 250 et 300 000 personnes
10:30qui partent elles-mêmes du pays.
10:32Ce qui fait que le solde migratoire n'est pas de 500 000
10:34mais plutôt de 250 000 à peu près.
10:36Voilà.
10:38C'est beaucoup, c'est énorme, mais ça n'est pas 500 000.
10:40Johan, pardonnez-moi.
10:42Les étudiants, c'est une supercherie.
10:44Il y a 110 000 étudiants.
10:46C'est une supercherie. Vous pensez que c'est les étudiants
10:48d'Harvard qui viennent ?
10:50Tout ça est évident.
10:52C'est les nôtres qui partent d'Harvard de ces jours.
10:54Je veux bien que vous relativisiez.
10:56Je ne relativise pas. Je dis déjà que c'est énorme.
10:58C'est beaucoup trop.
11:00Ça veut dire, à vous entendre,
11:02un quart de million
11:04chaque année pour une population
11:06qui n'en compte que 70,
11:08si ce n'est pas une submersion,
11:10j'ai un problème de vocabulaire.
11:12J'ai dit que ce n'est pas 500 000.
11:14C'est 200 000, Johan.
11:16C'est déjà énorme.
11:18On parle de culture.
11:20On parle d'un problème culturel.
11:22On parle de la question des mœurs,
11:24en dehors de l'économie, etc.
11:26Le problème, il ne se limite pas
11:28aux gens qui ont un passeport étranger.
11:30Il y a aussi une partie
11:32que je ne quantifierai pas
11:34de ces descendants, et plutôt
11:36dans les dernières générations, de façon plus importante,
11:38de gens qui ne veulent pas
11:40être français.
11:42Ils sont chauffés à blanc par un parti d'extrême gauche.
11:44C'est encore autre chose.
11:46Si on parle de problèmes culturels,
11:48ça en fait partie.
11:50Sauf votre respect, c'est complètement
11:52le problème.
11:54Ce qu'il faut arrêter
11:56aujourd'hui, c'est l'immigration.
11:58C'est ce qu'elle vous dit aussi.
12:00L'immigration.
12:02Ce qui est fou,
12:04ce qui est fou
12:06ce soir, ce n'est pas
12:08les Français qui sont nés
12:10sous le sol de France et qui ne veulent pas se sentir français.
12:12Ce n'est pas ça le sujet de ce soir.
12:14C'est après l'année qu'on vient de vivre.
12:16Tu as encore 400 000 personnes qui rentrent.
12:18C'est ça le sujet.
12:20C'est un tout.
12:22Le sujet de ce soir, c'est ça.
12:24C'est celui-là. Ce n'est pas ce qui s'est passé
12:26il y a 30 ans.
12:28Ça ne s'arrête pas.
12:30Si vous ne comprenez pas que c'est ça le sujet...
12:32On est tous d'accord.
12:34On essaie de vous expliquer
12:36que ça s'ajoute.
12:38Mais on le sait.
12:40Je ne sais pas si on le sait.
12:42Le discours public
12:44le nie quand même
12:46à intervalles réguliers.
12:48Pourquoi c'est le sujet de ce soir ?
12:50C'est qu'on est incapable de l'arrêter
12:52malgré le blabla des gouvernants.
12:54C'est ça que je veux vous dire.
12:56On ne peut de toute manière pas régulariser les autres.
12:58Ceux qui rentrent,
13:00non seulement ils restent,
13:02mais ils sont travaillés par les insoumis
13:04dans une posture d'hostilité.
13:06Vous pensez que le somalien est travaillé par les insoumis ?
13:08Je crois que ce n'est même pas le sujet.
13:10Je suis désolé.
13:12En revanche, par les associations, oui.
13:14Par les médias.
13:16C'est un tout.
13:18Il y a plus le droit d'asile.
13:20Plus la dimension qui a été ajoutée.
13:22Où en sommes-nous réellement ?
13:24Au moins qu'on puisse avoir un diagnostic partagé.
13:26On est entre les arrivées.
13:28Mais vous n'y arriverez pas.
13:30On est à 250 000 supplémentaires par an.
13:32Si vous voulez y arriver,
13:34vous changez le statut des EQTF.
13:36Directement un EQTF
13:38pris en prison.
13:40Parce qu'on considère que c'est un délinquant.
13:42Deuxième chose,
13:44plus aucune régularisation sur le sol de France.
13:46Plus aucune.
13:48Plus un étudiant.
13:50On arrête les EQTF.
13:52Et le droit d'asile est dévoyé.
13:54Le droit d'asile.
13:56Les coopérations entre étudiants.
13:58On arrête pendant 5 ans.
14:00On arrête pendant 5 ans.
14:02On arrête pendant 5 ans.
14:04Et on est à un tel degré
14:06Le fait qu'il y ait des contrôles rigoureux
14:08Le fait qu'il y ait des contrôles rigoureux
14:10sur le statut d'étudiant.
14:12Mais que des étudiants étrangers
14:14viennent se former en France.
14:16C'est très important.
14:18Je préfère qu'ils aillent dans notre pays.
14:20On est à un tel degré
14:22que votre allié principal
14:24Votre allié principal,
14:26on est maintenant
14:28à parler de grands remplacements.
14:30On s'en félicite en disant
14:32que c'est trop tard et que c'est merveilleux.
14:34Ah bah si !
14:36Je suis désolé.
14:38Puisque vous parlez de Jean-Luc Mélenchon,
14:40on va écouter ce qu'il a dit.
14:42Il l'a redit, parce que ça va être son thème désormais.
14:44Je vous propose de l'écouter.
14:46C'était à Nantes.
14:48Il est allé à Nantes au musée de l'esclavage.
14:50Jean-Luc Mélenchon.
14:52Et je vous propose d'écouter
14:54ce qu'a dit le leader de la France insoumise.
14:56Vous autres,
14:58la jeune génération,
15:00c'est ça que vous avez à faire.
15:02Si notre pays
15:04a été labouré,
15:06meurtri,
15:08accablé de racisme,
15:12et il l'est encore,
15:14vous voyez ce surgissement
15:16partout dans l'édition, dans la presse,
15:18dans la télé, partout !
15:20Ce surgissement du racisme,
15:22du différentialisme,
15:24de l'essentialisation
15:26des hommes comme hommes,
15:28des femmes comme vraies femmes.
15:30Tous ces discours obscurantistes
15:32qui vous couperaient
15:34de la route de la tâche que vous avez
15:36à accomplir.
15:38Dans notre pays,
15:40une personne sur quatre
15:42a un grand-parent étranger.
15:4440%
15:46de la population parle au moins
15:48deux langues.
15:50Nous sommes voués à être une nation
15:52créole, et tant mieux !
15:54Oui ! Que la jeune génération
15:56fasse
15:58le grand remplacement
16:00de l'ancienne génération.
16:02Alors, elle a pas de mal ?
16:04Ouais, bah,
16:06criez pas comme ça, vous avez pas
16:08de mérite, hein, c'est naturel.
16:10Non, mais je dis ça pour Zemmour,
16:12qu'il y a toujours des...
16:14Le mec, il retarde deux trains à chaque fois.
16:16Bah oui, chaque génération
16:18remplace la précédente. Chaque génération
16:20est un peuple nouveau. Mais vous,
16:22vous avez cette tâche à accomplir.
16:24Guérir ce pays des plaies
16:26de racisme.
16:28Bon, et M. Mélenchon
16:30était au mémorial de l'abolition
16:32de l'esclavage à Nantes.
16:34Mais bon, sa stratégie
16:36est claire. Vous rappelez que la spécificité
16:38occidentale, c'est d'ailleurs pas l'esclavage,
16:40c'est de l'avoir aboli. C'est ça la spécificité
16:42de l'Europe, parce que tout le monde a été esclavagiste.
16:44Donc, c'est bien de le rappeler
16:46de temps en temps.
16:48Et ce discours à la jeunesse,
16:50pour une adresse à la jeunesse, Jean-Luc Mélenchon devrait
16:52plutôt relire Jaurès, son adresse
16:54à la jeunesse à Albi en 1963.
16:56C'est un très beau texte d'adresse à la jeunesse.
16:58Mais ce qui est extraordinaire, c'est de dire une nation,
17:00c'est quand elle n'existe pas.
17:02Il dit une nation, ça recommence à chaque génération.
17:04C'est-à-dire, c'est le contraire exact
17:06de ce qu'est une nation.
17:08Ça, c'est un rôle d'aéroport qui recommence tout le temps.
17:10Et puisqu'il veut couper les racines.
17:12Il énonce quelques babilités.
17:14Il était trop long.
17:16Et en même temps, je suis frappé de voir
17:18avec quelle obstination
17:20Jean-Luc Mélenchon
17:22cherche à oublier
17:24que le sentiment majoritaire
17:26est contraire de ce qu'il affirme.
17:28La créolisation,
17:30j'ai l'impression que plus
17:32le sentiment majoritaire s'oppose
17:34à lui, plus avec une sorte
17:36de désespoir argumentatif,
17:38il dit le contraire.
17:40Bon, ce que dit
17:42Yoann Ouzaï n'est pas juste,
17:44dit quelqu'un qui manifestement
17:46vous apporte la contradiction.
17:48Le solde migratoire est une notion bidon.
17:50On connaît les arrivées, on n'a pas vraiment les moyens
17:52de connaître les sorties évaluées par l'INSEE
17:54de manière pifométrique.
17:56C'est technique, mais on peut le démontrer.
17:58Surtout, ceux qui arrivent sont des étrangers.
18:00Ceux qui partent sont pour beaucoup.
18:02Sinon, la plupart des Français...
18:04Ce que je dis n'est pas bidon,
18:06ce sont effectivement les chiffres de l'INSEE.
18:08Et les chiffres de l'INSEE disent qu'il y a chaque année
18:10250 à 300 000 personnes qui partent.
18:12Je ne fais que dire les chiffres, c'est tout.
18:14Là où je trouve que vous n'êtes pas aligné
18:16sur ce que j'ai ressenti
18:18sur ce chiffre, c'est que
18:20la première réaction que j'ai eue,
18:22c'est que
18:24j'étais stupéfait pour tout vous dire
18:26du chiffre.
18:28Et vous n'êtes pas aligné là-dessus.
18:30C'est-à-dire que ça ne servait à rien tout ce qu'on a fait.
18:32Ce n'est pas un chiffre qu'on découvre.
18:34Chie quand même !
18:36300 000 sur les droits...
18:38Vous ne trouvez pas comme moi
18:40un vrai semblable que malgré
18:42ce qui a été dit depuis un an,
18:44c'est le chiffre le plus important
18:46depuis la libération.
18:48Ce n'est pas rien ce que je vous dis.
18:50La libération du pays ?
18:52Oui, de 45.
18:54Il n'y a jamais eu autant d'étrangers
18:56en France qui sont entrés sur le pays
18:58depuis 45 ?
19:00En un an.
19:02Sur la dernière année ?
19:04Assurément.
19:06Vous êtes sûr de ça ?
19:08Parce que nous sommes dans le verbe.
19:10Vous pensez qu'il y a plus de 400 000 personnes
19:12qui rentraient régulièrement en France ?
19:14C'est ce qu'a dit Thibault de Montréal.
19:16Et vous, ça a l'air de...
19:18Et c'est chaque année !
19:20Donc il y a un truc qui ne va plus.
19:22C'est ça que je souligne dans notre petite discussion.
19:24Nous sommes totalement réduits
19:26à l'impuissance verbale
19:28et que nous ne pourrons pas en sortir
19:30sans un vrai référendum
19:32qui redonne
19:34à la France
19:36la capacité d'être elle-même
19:38soit en incarcérant
19:40les délinquants
19:42qui seront rentrés indûment
19:44et que je considère comme des envahisseurs.
19:46Comme des envahisseurs.
19:48Il faut reprendre même l'usage des mots
19:50soit effectivement en ayant
19:52des frontières qui ne soient pas poreuses.
19:54Pour tout ce qu'on peut dire maintenant
19:56et tout ce qu'on peut faire, c'est rien.
19:58Nous sommes dans la dictature du verbe.
20:00Donc il ne se passera rien pour la présidence ?
20:02Il ne peut rien se passer.
20:04On ne pourra pas acheter
20:06pour faire le seul progrès ?
20:08On peut juger sévèrement ce bilan migratoire
20:10sans pointer une personne
20:12individuellement qui fuit la misère
20:14qui veut améliorer ses conditions de vie
20:16sans dire que c'est un envahisseur.
20:18La seule chose qui me reste
20:20c'est la liberté.
20:22C'est la liberté de dire ce que je veux.
20:24Cette personne-là ne vient pas t'envahir.
20:26Je suis désolé.
20:28Quelqu'un qui rentre...
20:30Quelqu'un qui rentre dans mon...
20:32Quelqu'un qui rentre...
20:34Quelqu'un qui rentre dans mon pays
20:36indûment, c'est un envahisseur.
20:38Est-ce que je peux se battre contre l'immigration ?
20:40Est-ce que je peux se battre contre l'immigration ?
20:42On va marquer Elisabeth.
20:44Vous parlez tous les uns sur les autres.
20:46On est là un peu pour parler.
20:48Je vous propose de...
20:50Ça nous enflamme.
20:52Je vous propose de marquer une pause salutaire.
20:54Mais personne ne l'a, ce que je vous ai dit.
20:56Même vous, vous êtes surpris de ça ?
20:58Oui, j'étais surpris.
21:00On n'imaginait pas autant un tel chiffre.
21:02Tanguy, je vous remercie grandement.
21:04De toute façon, il n'y avait pas d'immigration
21:06qui rentre par deuxième.
21:08Il n'y avait pas qu'une seule personne
21:10qui rentrait sur une seule année.
21:12Toujours des gens qui rentrent
21:14et qui sortent, effectivement.
21:16La pause, nous revenons
21:18pour parler de tous les sujets du jour.
21:24Si je voulais résumer
21:26la France d'aujourd'hui,
21:28elle est incapable de protéger ses frontières.
21:30En revanche, à travers des instituts
21:32comme l'ADEME, elle nous dit
21:34qu'on doit changer de tee-shirt.
21:36C'est intéressant, mais je préférerais
21:38qu'elle protège ses frontières.
21:40Hier, on parlait de ça.
21:42C'est intéressant.
21:44Sur des choses sans intérêt,
21:46on nous bassine
21:48de recommandations
21:50en tous ordres.
21:52Sur l'essentiel, c'est protéger
21:54la sécurité, protéger les Français.
21:56Protéger les Français.
21:58L'État est incompétent.
22:00Il faut changer
22:02du tout au tout.
22:04Est-ce qu'on peut voir
22:06cet échange entre Julien Limongy
22:08et François-Noël Buffet ?
22:10C'était aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
22:12Toujours sur ces questions
22:14d'immigration.
22:16J'ai vu, année après année,
22:18nos territoires se transformer sous l'effet
22:20d'une immigration massive et encontrôlée,
22:22apportant son lot d'insécurité
22:24et de bouleversements culturels.
22:26D'abord, cantonnés aux grandes agglomérations,
22:28cette insécurité s'est étendue partout,
22:30jusque dans nos villages,
22:32pendant que l'État, gouvernement après gouvernement,
22:34restait passif.
22:36Nous refusons que notre destin soit celui
22:38espéré par Jean-Luc Mélenchon,
22:40qui ose parler de grand remplacement de nos campagnes,
22:42applaudissant la submersion migratoire
22:44qui ravage notre pays.
22:46Monsieur le député Julien Limongy,
22:48je voudrais, autant que faire se peut,
22:50essayer de vous convaincre
22:52à cet instant de la détermination
22:54absolue du gouvernement
22:56de lutter contre la délinquance
22:58sous toutes ses formes.
23:00Il n'y a pas, de ce point de vue-là, je crois...
23:02Il n'y a pas...
23:04Il n'y a pas...
23:16D'une part,
23:18des mineurs de plus en plus jeunes,
23:20évidemment,
23:22et des victimes auteurs,
23:24et des victimes également de plus en plus jeunes,
23:26et d'autre part,
23:28des actes de récidive et de réitération
23:30de plus en plus importants.
23:32De ce point de vue-là, la criminalité,
23:34un des sujets que vous évoquiez tout à l'heure,
23:36n'est pas tout à fait absent de cela.
23:38La criminalité liée au trafic de stupéfiants
23:40et les activités qui nourrissent
23:42contribue évidemment à l'évolution de la délinquance
23:44et en particulier à sa présence
23:46sur les différents territoires.
23:48Plus rien n'est limité simplement aux grandes agglomérations.
23:50Philippe Bilger, qu'est-ce que vous remarquez
23:52dans cet échange entre monsieur Limongy
23:54et monsieur Buffet ?
23:56Déjà, j'aime bien le ton.
23:58Oui, mais qu'est-ce que vous remarquez ?
24:00Moi, je m'en fiche du ton. Pardonnez-moi.
24:02Moi, ça m'importe, le ton.
24:04La manière dont le ministre répond à ce député.
24:06Il répond à quelle question ?
24:08Je suis désolé de donner raison à monsieur Proulx.
24:10Il répond à quelle question ?
24:12Il ne répond pas du tout à la question.
24:14Vous avez un député qui lui dit
24:16vous faites entrer un nombre d'étrangers en France
24:18et vous avez un ministre qui parle de la sécurité.
24:20En fait, ça n'a rien à voir.
24:22Ça veut dire que le ministre fait un lien
24:24entre l'insécurité et l'immigration.
24:26C'est ça que ça veut dire, le ministre fait un lien.
24:28Oui, alors ça aussi, mais en fait,
24:30il ne répond pas du tout à la question.
24:32La vraie question, c'est
24:34vous êtes ministre, vous êtes l'État.
24:36Comment vous faites pour juguler
24:38l'immigration
24:40dont vous nous rebattez les oreilles pendant un an ?
24:42Vous êtes incompétent.
24:44Vous n'y arrivez pas.
24:46Ou vous êtes incompétent, ou l'État ne peut pas.
24:48Moi, je pense que le système est devenu fou.
24:50Personne ne peut rien.
24:52Personne ne peut rien.
24:54C'est une telle usine à gaz
24:56aujourd'hui que personne n'y peut rien.
24:58Sauf à prendre des mesures radicales.
25:00Mais vous ne créditez,
25:02Pascal, vous ne créditez même pas
25:04l'État depuis quelque temps
25:06d'une volonté sincère.
25:08La volonté sincère, j'en suis sûr,
25:10mais l'inefficacité manifeste,
25:12c'est évident.
25:14Mais c'est si simple en même temps.
25:16Mais c'est impossible, je vous dis,
25:18avec nos règles.
25:20C'est la preuve.
25:22En fait, c'est QFD.
25:24Avec nos règles, certainement.
25:26C'est ça que je vous dis.
25:28C'est ça qui est complètement fou.
25:30Tu n'y arrives pas avec tes règles.
25:32Donc il faut changer de règles.
25:34Le problème, c'est que d'un côté,
25:36vous avez un phénomène qui va très vite,
25:38effectivement, que le mot submersion évoque.
25:40Cela dit, si on se reporte à il y a deux ou trois ans,
25:42les gouvernants eux-mêmes étaient dans le déni total
25:44du phénomène.
25:46C'est Bras qui nous expliquait que ça n'existait pas.
25:48En fait, tout ça a changé il y a 6-7 ans.
25:50Le discours, vous trouvez que ça a changé il y a 6-7 ans ?
25:52Non, pas le discours.
25:54La submersion, pour reprendre le terme de M. Bayot,
25:56il y a 10 ans, ça n'existait quasiment pas.
25:58Ça s'est fait, je ne sais pas ce qu'il s'est passé.
26:00Vous allez dans des villes.
26:02Le droit d'asile, 2016.
26:042016, on ouvre les bras.
26:06C'est très récent.
26:08Là, tu avais quand même un peu de contrôle.
26:10Et là, ça explose.
26:12C'est le droit d'asile.
26:14Non, mais c'est la parole qui s'est libérée.
26:16Vous pensez qu'à 10 ans, c'était merveilleux déjà ?
26:18Non, mais il y avait beaucoup moins.
26:20Les chiffres n'étaient pas si hauts.
26:22Oui, le propre de la submersion,
26:24c'est une vague
26:26qui continue
26:28de déverser.
26:30Le dévoiement du droit d'asile
26:32a changé les choses.
26:34Non, mais on voit le changement des villes.
26:36C'est évident.
26:38Je voudrais rebondir sur votre pertinente
26:40question à M. Bilger.
26:42Pardon,
26:44le ministre ne dit pas comme le député.
26:46Le ministre, de manière délibérée,
26:48répond à côté
26:50parce qu'il ne veut pas
26:52aborder le problème migratoire.
26:54C'est tout.
26:56Bon, la censure. M. Barnier, là, ce matin,
26:58a dit... Alors, Yohannou Zahy,
27:00d'abord, il faut rendre hommage
27:02à François Bayrou.
27:04Il a réussi là où Michel Barnier avait...
27:06C'est vrai, oui, parce qu'il a changé de stratégie.
27:08Michel Barnier
27:10était plutôt tourné du côté du RN.
27:12François Bayrou a décidé de se tourner du côté du PS.
27:14Et il a réussi.
27:16Sans mépriser le RN.
27:18Sans mépriser, naturellement.
27:20Mais il a davantage misé sur le PS que sur le RN.
27:22C'est un fait.
27:24Donc, de ce point de vue-là,
27:26c'est une réussite pour lui.
27:28Et ça peut continuer
27:30peut-être pendant
27:32quelques temps. Peut-être, on verra.
27:34Mais c'est vrai que la situation politique fait que
27:36tout reste très instable. Mais il a passé le budget.
27:38C'était quand même déjà une épreuve particulièrement difficile.
27:40Simplement, je vous propose peut-être de voir les rapports
27:42désormais entre le PS et l'EFI.
27:44Et écoutez, par exemple, M. Coquerel
27:46qui demande aux
27:48députés du PS
27:50de se désolidariser
27:52de leur patron.
27:54Moi, j'appelle mes collègues socialistes
27:56à rompre les rangs, à ne pas obéir
27:58aux directives de leur parti. Parce que c'est eux
28:00qui ont des mandats. Bien évidemment.
28:02D'ailleurs, certains l'avaient fait. Et je sais que certains
28:04ne comprennent pas
28:06la décision qui est prise. Donc moi,
28:08pour l'instant, j'en suis à donner les arguments.
28:10D'accord ? Notamment sur la question
28:12de l'irresponsabilité, je vais y venir. Pour dire
28:14aux socialistes, n'écoutez pas
28:16des directives d'un parti qui vous mènent
28:18dans le mur. Les socialistes ne seront plus dans l'NFP.
28:20Mais c'est la fin !
28:22Parce que je vous rappelle que l'EFI, les communistes, les écologistes
28:24sont ensemble. Et que
28:26les socialistes, que je sache,
28:28avant d'avoir rejoint
28:30le cadre unitaire qu'on a proposé,
28:32l'UPS puis l'NFP, sur une base de rupture
28:34sur leur base,
28:36lors des dernières élections, c'est 1,90.
28:38C'est ça, Mme Hidalgo. Donc,
28:40le fait que le NFP ne soit plus,
28:42le partisanat ne soit plus dans l'NFP...
28:44Il sera définitivement dehors.
28:46C'est un... Comment voulez-vous ?
28:48Le NFP, c'est quoi ? C'est une alliance,
28:50dès le premier tour, aux élections sur la base d'un programme de rupture.
28:52Si les gens,
28:54au bout de deux ans, ne tiennent pas leur engagement
28:56devant leurs électeurs, est-ce que vous pensez que moi,
28:58je vais aller soutenir un député socialiste ?
29:00Bon, M. Mélenchon a réagi
29:02là-dessus.
29:04— Disons que
29:06ça fait
29:08beaucoup de mal.
29:10Ça fait beaucoup de mal.
29:12C'est une très grande déception pour nous.
29:14Et surtout pour moi,
29:16parce que j'ai quand même bien mouillé la chemise
29:18pour qu'on arrive à faire cet accord
29:20et le voir
29:22comme ça tourner en eau de boudin.
29:24Bon,
29:26après, voilà, on est en démocratie.
29:28Les gens, ils ont des bulletins de vote.
29:30Quand ils revoient les leçons.
29:32Mais oui, c'est douloureux.
29:34— Pour terminer cette séquence, je voulais vous faire écouter
29:36ce que dit Olivier Faure à la fois
29:38de François Hollande et à la fois de Jean-Luc Mélenchon,
29:40parce qu'il les renvoie
29:42dos à dos. Et je le dis pour Benjamin Naud,
29:44c'est le dernier son que nous devions passer
29:46d'Olivier Faure.
29:48— Quand il chuchote, il ne me chuchote plus grand-chose
29:50à l'oreille. Et donc... — C'est fini.
29:52Vous ne parlez plus. — Mais ce n'est pas que...
29:54On ne se parle plus. Je parle aux uns et aux autres.
29:56Simplement, je ne prends pas
29:58mes ordres chez les uns ou chez les autres.
30:00Et je l'ai déjà dit à plusieurs reprises.
30:02Je pense aujourd'hui qu'il y a
30:04deux personnalités importantes
30:06de la gauche que sont
30:08à la fois Jean-Luc Mélenchon et François Hollande
30:10qui nous conduisent à une
30:12incapacité à se parler
30:14et à rendre les gauches irréconciliables
30:16et à nous empêcher d'avancer. Et il y a une forme
30:18de symétrie entre l'un et l'autre.
30:20Il y a une forme de Heckel et Jekyll
30:22qui sont là pour, en réalité,
30:24asphyxier la gauche.
30:26— L'expression qu'il a employée, c'est quoi ? Jekyll et Jekyll ?
30:28— Heckel et Jekyll ? — Non, c'est en anglais.
30:30— Je ne connais pas.
30:32— Vous allez voir.
30:34— Mais ce qui est surprenant...
30:36Ce qui est surprenant, d'abord,
30:38deux choses, avec Olivier Faure,
30:40c'est qu'il considère que le seul problème
30:42à la France insoumise, c'est Jean-Luc Mélenchon.
30:44Comme s'il n'y avait pas d'islamistes, d'antisémites
30:46et de négationnistes dehors de Jean-Luc Mélenchon.
30:48Non. À la France insoumise, il y a de nombreux problèmes.
30:50Jean-Luc Mélenchon en est un.
30:52Mais il n'est pas le seul.
30:54La deuxième chose, c'est qu'effectivement,
30:56si le Parti socialiste ne vote pas la censure,
30:58c'est parce qu'il veut afficher une forme de responsabilité
31:00qui est différenciée de la France insoumise,
31:02mais c'est aussi et avant tout
31:04parce qu'il ne veut pas mettre la pression
31:06sur Emmanuel Macron.
31:08Il ne veut pas de démission d'Emmanuel Macron,
31:10contrairement à LFI, parce qu'il ne veut pas
31:12d'élection présidentielle anticipée.
31:14C'est très important de l'avoir en tête.
31:16— Ceci étant dit, j'ai pu écouter
31:18Olivier Faure ce matin.
31:20Moi, à part une absurdité
31:22sur la trompisation du gouvernement
31:24et le fait que Bruno Retailleau
31:26dirigeait tout
31:28et que François Bayrou
31:30lui était soumis,
31:32dans l'argumentation
31:34qu'il a développée pour expliquer
31:36la position socialiste,
31:38je l'ai trouvée très convaincante.
31:40D'abord...
31:42— Mon Dieu.
31:44— Je ne suis pas un haineux
31:46du socialisme.
31:48Je le dis tout net.
31:50Et donc la démonstration
31:52de la responsabilité socialiste
31:54était bien.
31:56Et après, il a...
31:58— Vous êtes économe de vos détestations.
32:00— Votre haine, c'est uniquement pour l'envie
32:02de les honorer, s'il vous plaît.
32:04— On peut répondre à M.Belger.
32:06— Attendez. Laissez parler de nous.
32:08— Et sa seconde intervention,
32:10disons. Mais on est dans l'opposition.
32:12On va le démontrer bientôt.
32:14Et pourtant, on le poussait ce matin
32:16très clairement avec une sorte
32:18de partialité subtile
32:20pour dire qu'il avait été
32:22lamentable.
32:24— Est-ce qu'à ce stade, je peux répondre
32:26à M.Belger ou pas ?
32:28— Je peux arrêter.
32:30— Je voulais juste compléter.
32:32À la fin, concernant
32:34le Parti socialiste, tout se finit
32:36par un congrès. Et Olivier Faure
32:38est en train de gagner son futur congrès
32:40car il serait resté sur une ligne
32:42pro-insoumise.
32:44Il perdait son congrès.
32:46— Il a gagné.
32:48— M.Golnadel.
32:50— Je peux parler ?
32:52— Vous parlez comme vous le souhaitez,
32:54M.Belger.
32:56— Il y a une tension.
32:58— J'envis la fraîcheur d'esprit
33:00de M.Belger.
33:02Franchement,
33:04je parle au premier degré.
33:06Vous ne voyez pas la comédie
33:08de M.Faure qui se donne
33:10des airs d'indépendance
33:12pendant quelques semaines ?
33:14Mais quand viendra
33:16le temps des élections,
33:18M.Faure
33:20ira tranquillement
33:22se soumettre auprès des insoumis.
33:24Premièrement.
33:26Deuxièmement.
33:28— Il y en a combien ?
33:30— Les problèmes de principe, ça compte.
33:32Deuxièmement,
33:34M.Faure, M.Glucksmann
33:36et les autres qui se sont alliés
33:38électoralement
33:40avec le Parti antisémite
33:42sont à mes yeux discrédités.
33:44J'ai la faiblesse de penser
33:46que je ne suis pas le seul en France
33:48à penser ainsi.
33:50— J'ai déjà entendu vos deux arguments.
33:52Ils méritent d'être écoutés
33:54plusieurs fois.
33:56— Avec la partialité
33:58subtile.
34:00— Non.
34:02— J'ai appris
34:04M.Faure
34:06à parler de Hickel et Jickel.
34:08C'est un dessin animé.
34:10— Je ne connaissais pas Hickel et Jickel.
34:12— Je ne connaissais pas Hickel et Jickel.
34:14Mais bon, ça doit être de son âge.
34:16M.Faure connaît ça, sans doute.
34:18C'est de sa génération.
34:20Je ne connaissais pas ces dessins animés.
34:22— Ah oui, effectivement.
34:24Hickel et Jickel.
34:26— Et c'est Rachel Kahn que je salue
34:28qui nous donne cette...
34:30— C'est une autre génération.
34:32— Exactement.
34:34— Malheureusement.
34:36— Est-ce que nous pouvons
34:38parler de France Travail ?
34:40C'est 54 000 personnes.
34:42Et manifestement, Sarah Knafau
34:44est partie en croisade
34:46pour supprimer France Travail.
34:48Elle n'a peut-être pas tort.
34:50Comment ?
34:52— Vous devriez inviter
34:54le directeur général de France Travail.
34:56— Vous voyez la mentalité ?
34:58— Supprimer France Travail ?
35:00J'ai encore ma capacité d'alignation
35:02et de surprise.
35:04— D'abord, nous exposer le pari.
35:06Elle dit qu'avec LinkedIn
35:08qu'aujourd'hui, on peut trouver
35:10du travail sans passer
35:12par une agence 54 000 personnes.
35:14En fait, c'est toujours pareil.
35:16C'est de l'argent public.
35:18Donc vous, c'est votre culture,
35:20le fonctionnariat.
35:22Il n'y en a jamais assez.
35:24Est-ce que vous savez
35:26combien de Français au chômage
35:28en pourcentage ont retrouvé
35:30un travail avec France Travail ?
35:32— Il doit y en avoir.
35:34— Mais est-ce que vous savez
35:36qu'une mission de France Travail,
35:38il faut peut-être réformer France Travail ?
35:40— Ça veut dire que tu ne trouves pas
35:42de travail avec France Travail ?
35:44— C'est aussi le travail avec le tissu économique.
35:46Parlez de France Travail au PME.
35:48— Oui, on va parler.
35:50Moi, j'ai une PME.
35:52Franchement, ne me parle pas de France Travail.
35:54— Je vous propose de voir le sujet.
35:56Sarah Knafos est donc attaquée à France Travail sur X.
35:58Elle pointe du doigt depuis plusieurs semaines
36:00la gestion et les résultats de l'agence publique.
36:02Thibault Gulli lui a répondu, d'ailleurs.
36:04Après, on peut instruire, mais on a quand même le droit.
36:06C'est 54 000 personnes.
36:08— C'est son côté la suppression, moi, qui me...
36:10Le côté Millaï.
36:12— France Travail, c'est 4 millions de retours
36:14à l'emploi l'année dernière, a dit Thibault Gulli.
36:16— Quand j'en ai à ce que je...
36:18— Oui, bien sûr.
36:20— Ça fonctionne, attention.
36:22— Voyons Adrien Spiteri.
36:24— Il faut supprimer ces gabégies.
36:26C'est en ces termes que Sarah Knafos
36:28avait interpellé le gouvernement
36:30le 6 décembre dernier à la radio.
36:32Dans le viseur de l'eurodéputé reconquête France Travail.
36:34— 54 000 personnes travaillent
36:36chez France Travail.
36:38Vous vous rendez compte ?
36:40Qui a déjà trouvé un travail avec France Travail ?
36:42On a inventé quelque chose qui s'appelle LinkedIn
36:44qui permet tous les jours aux gens
36:46de trouver un emploi dans le monde entier.
36:48— Un réseau social qui emploie
36:5016 000 personnes seulement
36:52pour 900 millions d'utilisateurs
36:54signe selon elle que des économies sont possibles.
36:56Quelques jours plus tard,
36:58le directeur général de France Travail
37:00lui avait répondu.
37:02— Comparer France Travail avec une plateforme en ligne
37:04est ridicule.
37:06Ceux qui sont suivis et accompagnés dans ce cadre
37:08apprécieraient-ils qu'on remplace France Travail
37:10par une entreprise numérique américaine ?
37:12France Travail, c'est 4 millions de retours
37:14à l'emploi l'année dernière.
37:16— Mais pour l'eurodéputé,
37:18les résultats de l'agence publique sont mauvais.
37:20Elle rappelle qu'en 2017, selon l'INSEE,
37:22France Travail n'avait permis qu'à 12,9% des chômeurs
37:24de trouver un emploi.
37:26— Dans ce chiffre, Sarah Knafo dit avoir reçu
37:28des dizaines de témoignages d'employés.
37:30Tous relâtraient la même chose.
37:32— Un mal-être profond, une perte de sens
37:34dans une telle lourdeur bureaucratique,
37:36parfois même des suicides.
37:38Certains parlent de véritables machines à broyer.
37:40— Au dernier trimestre 2024,
37:42plus de 5 millions de personnes
37:44étaient inscrites à France Travail.
37:46— Donc je vous avais dit moins de 7%,
37:48ça devait être l'année précédente. Là, on est à 12%.
37:50Mais on peut simplement s'interroger,
37:52il me semble.
37:54On peut poser des questions
37:56sur les résultats réels de France Travail,
37:58sur peut-être de la désorganisation
38:00sur France Travail.
38:02Ce que je n'aime pas, c'est l'outrance.
38:04C'est-à-dire, qui a trouvé un jour un travail
38:06à France Travail ? Je n'aime pas cette phrase.
38:08C'est-à-dire que le fait de vouer aux gémonies
38:10et de vouloir mener
38:12un tel combat aujourd'hui,
38:14mettez-vous à la place
38:16des gens qui travaillent à France Travail.
38:18J'en connais très bien.
38:20— Est-ce qu'on peut répondre, Olivier ?
38:22Est-ce qu'on peut se répondre ?
38:24Il y a, aujourd'hui,
38:26elle l'a dit, il y a des tas d'entreprises
38:28privées qui font gratuitement
38:30cette mise en lien des employeurs
38:32et n'importe qui qui cherche un travail
38:34aujourd'hui va sur Internet.
38:36Est-ce que l'État
38:38est le mieux placé, un, pour le faire ?
38:40Deux, elle a bossé pour arriver à ces chiffres.
38:42On peut au moins se pencher dessus.
38:44Est-ce que vraiment tout doit relever de l'État ?
38:46Est-ce qu'on peut envisager que l'initiative
38:48privée, que les gens,
38:50grâce à ces nouveaux systèmes, on ait moins besoin
38:52de fonctionnaires ? — C'est déjà le cas.
38:54C'est pas un sujet où il y a un monopole
38:56de l'État. Il y a des structures, en effet, privées,
38:58comme tu le dis, qui s'occupent de ça.
39:00Il faudrait aussi faire des enquêtes sur la manière
39:02dont ça se passe, les concernant.
39:04Ce que je n'aime pas, c'est tout simplement ces phrases-là
39:06qui mettent du feu sur des sujets
39:08en disant que personne ne trouve du travail
39:10à France Travail. C'est inexact.
39:12— Ce qui est intéressant, c'est de réfléchir
39:14à des nouveaux modes de fonctionnement
39:16d'un État et que
39:18d'attaquer enfin la réforme de l'État
39:20et la bureaucratie en France.
39:22Ça, c'est la réforme n°1
39:24à mener. Et vous avez
39:26des forces conservatrices
39:28comme les vôtres qui expliquent
39:30qu'il ne faut rien changer et multiplier les fonctionnaires.
39:32— On ne dit pas ça.
39:34— Je pense que Sarah Knafo a le mérite
39:36de poser la question sur la table. — C'est une libérale.
39:38— Et sa formulation,
39:40justement, a le mérite
39:42d'attirer notre attention.
39:44— Mais c'est sûr que...
39:46— C'est intéressant.
39:48— C'est sûr qu'un propos mesuré
39:50et nuancé attire peu l'attention d'aujourd'hui.
39:52— Malheureusement, elle a travaillé pour faire son projet.
39:54Moi, je l'ai lu sous ma jambe.
39:56— Elle a pu dire par le passé, sous un sujet, des choses qui étaient inexactes.
39:58— Peut-être que je te parle de ça.
40:00Qu'est-ce que tu me réponds ?
40:02Je l'ai vu travailler là-dessus. Je te dis qu'elle a travaillé là-dessus.
40:04— Je peux contester le ton qu'elle prend.
40:06— Oui, mais tu as le droit.
40:08— Tout le monde n'a pas l'économie de propos,
40:10par exemple des organisations syndicales
40:12qui disent que
40:14les patrons quittent...
40:16— André Valigny.
40:18André Valigny me dit
40:20« Alors au gouvernement en charge des collectivités locales,
40:22j'ai voulu régionaliser Pôle emploi,
40:24devenu aujourd'hui France Travail,
40:26pour le rendre plus efficace et dynamique. »
40:28Manuel Valls, Premier ministre, a refusé
40:30car il avait peur que Pôle emploi se mette en grève.
40:32— Il y avait un projet de rapprocher
40:34les régions qui ont le rôle de développement économique
40:36avec les agences de l'emploi.
40:38— Un patron m'envoie « Les entreprises ne font plus appel
40:40à Pôle emploi depuis belle lurette
40:42et ils envoient n'importe quel profil.
40:44France Travail n'a pas évolué malgré la création des réseaux sociaux.
40:46France Travail ne doit s'occuper que de l'indemnisation
40:48et des contrôles. »
40:50— Vous savez qui a créé la NPE ?
40:52— Non, dites-moi.
40:54— Est-ce que vous entendez cette dernière phrase
40:56qui est l'essentiel ? « France Travail ne doit s'occuper
40:58que de l'indemnisation et des contrôles. »
41:00Est-ce que vous entendez cette phrase ?
41:02— Je ne suis pas d'accord avec ça, oui.
41:04— Je sais bien que vous n'êtes pas d'acteur.
41:06— Alors vous savez qu'en question d'État,
41:08avant France Travail c'était Pôle emploi
41:10qui a créé la NPE.
41:12C'était Sugiskar la NPE ?
41:14— C'est Chirac, qui était ministre à l'époque.
41:16— Et alors ?
41:18— Je pense que sur la question de l'emploi,
41:20l'État peut avoir aussi son organisation.
41:22— Oui, mais à l'époque,
41:24il n'y avait pas Internet.
41:26— Il n'y avait pas Internet.
41:28— Oui, mais je veux simplement dire
41:30que je ne suis pas pour le tout marchand.
41:32Je ne suis pas pour le tout marché.
41:34Je ne suis pas pour que la concurrence s'occupe de tout.
41:36— Il y a plein de patrons qui...
41:38— Il y a des patrons de petites entreprises
41:40ou de moyennes entreprises.
41:42— Au lieu de France Travail qui coûte une fortune,
41:44il ferait mieux de faire travailler les cabinets
41:46des chasseurs de têtes français
41:48qui ont de bien meilleurs résultats.
41:50Bon, les patrons, justement.
41:52La secrétaire générale de l'ASLDT,
41:54Marie-Lise Léon, a déclaré ce mardi
41:56sur France Info que la réaction de Bernard Arnault,
41:58patron de LVMH sur le budget 2025,
42:00était indécente.
42:02Écoutons Mme Léon.
42:04— Bien sûr.
42:06Moi, j'ai trouvé cette intervention indécente
42:08au regard de la situation budgétaire
42:10et que depuis la dissolution,
42:12on sait que la question du budget,
42:14elle va être compliquée.
42:16— Indécente, celle de Bernard Arnault ?
42:18— Oui, la déclaration qu'il a faite,
42:20je trouve qu'à un moment donné,
42:22sachant qu'il y a des choses qui sont prévues,
42:24notamment une taxe exceptionnelle
42:26qui va être pour une année...
42:28— Il met aussi des impôts,
42:303 milliards d'impôts en France.
42:32Il a 40 000 salariés.
42:34Les salaires moyens autour de 5 780,
42:36ça a quand même de la vertu.
42:38Il fait tourner l'économie française.
42:40— Sauf qu'il sait exactement
42:42que lorsqu'il fait ce type,
42:44quel est l'impact de ce type de déclaration.
42:46Je pense que dans la situation exceptionnelle
42:48dans laquelle on se trouve,
42:50qu'il y ait des efforts partagés,
42:52c'est la moindre des choses.
42:54Parce qu'on est dans une situation
42:56où le budget a été adopté
42:58ou va l'être dans des conditions exceptionnelles
43:00et qu'il y a un moment,
43:02les salariés prennent sa part de responsabilité
43:04et se disent, OK, exceptionnellement,
43:06je fais un effort
43:08et je participe à l'effort global.
43:10— Les efforts, c'est toujours
43:12pour les autres, c'est la base.
43:14L'État, lui, ne fait pas d'efforts,
43:16en rien, et c'est effectivement
43:18les salariés, les entreprises, les charges...
43:20— Non, mais ils confondent
43:22la fortune personnelle en permanence
43:24dans leur discours implicite.
43:26Ruffin fait pareil.
43:28Là, il s'agit d'impôts sur les entreprises
43:30et de l'analyse des entreprises
43:32qu'ils fabriquent et produisent en France.
43:34Et il ne s'agit pas de savoir si M. Arnault est riche.
43:36Depuis le début, c'est ce qu'ils disent.
43:38Ils confondent les deux,
43:40les efforts individuels et les efforts de la boîte.
43:42Mais c'est pas pareil.
43:44— Même si je comprends totalement
43:46la réaction de Bernard Arnault,
43:48j'imagine le commun des citoyens
43:50en France...
43:52Non, mais je sais que c'est un peu démagogique.
43:54— Mais oui.
43:56— Laissez le commun des citoyens,
43:58il comprend très bien.
44:00Je veux dire, il rêverait de travailler
44:02chez Bernard Arnault, le commun des citoyens.
44:04Et Mme Binet,
44:06je pense qu'elle ne passerait pas le premier test.
44:08Elle n'y entrerait même pas.
44:10— Mais Pascal, on peut tout de même admettre
44:12que de l'extérieur,
44:14lorsqu'on entend
44:16Bernard Arnault dire des choses
44:18qu'on sait juste, ça peut
44:20heurter le commun des citoyens.
44:22— Mais qu'est-ce que ça veut dire, votre phrase ?
44:24Elle est idiote, votre phrase.
44:26— Mais si, ça veut dire quelque chose.
44:28— Ça veut rien dire. C'est à vous
44:30de faire un peu de pédagogie,
44:32de dire « Ah, je comprends que des gens... »
44:34Ça veut rien dire.
44:36— Ça veut dire que vous avez des raisonnements sans sensibilité.
44:38— Mais vous acceptez le ressentiment.
44:40— Sans quoi ?
44:42— Sans aucune sensibilité.
44:44— Mais comment ça ?
44:46— Mais vous n'avez pas le monopole du cœur.
44:48— J'en mets un peu.
44:50— Mais monsieur Belger,
44:52vous acceptez les ressentiments.
44:54— J'aime pas. C'est la dérision.
44:56— Mais depuis quand ?
44:58— Mais vous avez la dérision de quoi ?
45:00— Ça fait une demi-heure.
45:02— Est-ce que, parce que vous,
45:04le propos de Bernard Arnault
45:06n'a pas être...
45:08— Il faut que je réponde.
45:10— Ce qui est intéressant, c'est
45:12est-ce qu'il dit quelque chose de juste ou pas ?
45:14Vous êtes en train de dire « Je comprends ce qu'il dit est juste,
45:16mais je comprends qu'on peut... »
45:18Donc c'est d'une manière, il n'aurait pas dû le dire.
45:20— Mais il peut le dire,
45:22mais il est compréhensible que des gens
45:24ne le paient pas comme vous.
45:26— Je suis d'accord avec lui.
45:28— Oui, c'est dire.
45:30— Mais l'axe d'Artigol,
45:32Belger.
45:34— Enfin un peu de compréhension
45:36et de nuance.
45:38— Depuis quand les responsables
45:40d'organisations syndicales
45:42qui sont à peine
45:44représentatives des travailleurs,
45:46sont-ils les communs des mortels ?
45:48J'aimerais savoir.
45:50Ils ne représentent pas.
45:52Je suis désolé.
45:54Madame Léon ne représente pas
45:56le commun des mortels.
45:58— Je ne parlais pas d'elle.
46:00— Mais c'est elle qui parle.
46:02En plus, donner une valeur morale.
46:04Pourquoi dire indécente ?
46:06C'est pas les rats de Mme Binet.
46:08Pourquoi dire indécente ?
46:10Je ne partage pas l'avis de M. Arnault.
46:12— Suivez votre avis.
46:14— Avant, la gauche défendait
46:16l'outil de travail.
46:18La gauche se fiche de la production.
46:20Aujourd'hui, ils n'en parlent jamais.
46:22C'est quand même ça dont il est question.
46:24Grâce à Bernard Arnault,
46:26il y a des savoir-faire
46:28qui sont maintenus en France.
46:30C'est ça qui compte.
46:32Or, depuis des jours,
46:34qu'est-ce qu'ils parlent ?
46:36Le ressentiment, la haine impuissante,
46:38la jalousie.
46:40— On peut tout à fait approuver
46:42Bernard Arnault et se féliciter
46:44qu'il s'en vende.
46:46— Il y a un macronien.
46:48— Mais non.
46:50Vous flattez les patientistes.
46:52— Dans un monde où je pense
46:54que les organisations syndicales
46:56sont parmi les principales responsables
46:58du désastre économique
47:00dans lequel nous vivons.
47:02— Le procès en sensibilité.
47:04Franchement, vous m'avez...
47:06Qu'on n'aurait pas de cœur.
47:08Là, vous m'avez...
47:10— Vous n'y croyez pas
47:12que dans les raisonnements économiques,
47:14on peut mettre un peu de cœur ?
47:16— Mais vous...
47:18— Évidemment qu'on a le droit de mettre du sang.
47:20Mais là, en l'espèce...
47:22Mais là, en l'espèce...
47:24Mais là, en l'espèce,
47:26c'est pas le sujet.
47:28— A chaque fois que vous êtes gêné,
47:30vous me dites que c'est pas le sujet.
47:32Qu'est-ce qu'il a dit, Bernard Arnault ?
47:34Qu'est-ce qu'il a dit ?
47:36— J'approuve ce qu'a dit Bernard Arnault.
47:38— Et quel est le rapport
47:40avec la sensibilité dans ce sujet ?
47:42— Il est énorme.
47:44C'est-à-dire que lorsqu'on a une phrase
47:46de Bernard Arnault
47:48que j'approuve absolument,
47:50eh bien, elle peut survenir
47:52dans un espace démocratique
47:54où elle peut
47:56ne pas être comprise
47:58absolument par des gens
48:00qui vivent dans des difficultés
48:02d'existence.
48:04— Mais on parle des entreprises.
48:06Enfin, de quoi vous parlez ?
48:08— On parle d'entreprises qui...
48:10— Qui s'opposent à la surtaxation
48:12des profits.
48:14C'est son boulot.
48:16Vous parlez de sentiments.
48:18Vous flattez les sentiments tristes.
48:20Vous flattez les passions tristes.
48:22De dire aux gens
48:24« Regardez, lui, il est riche.
48:26Et en plus, il se plaint alors que vous,
48:28vous gagnez le SMIC. »
48:30C'est flatter les passions tristes.
48:32— Mais bien sûr, parce que j'attache
48:34une énorme importance à ceux
48:36qui précisément n'ont pas les moyens
48:38de ceux qui nous parlent.
48:40Vous voyez, c'est ça.
48:42— Bien sûr, et nous, on est vraiment égoïstes.
48:44Non mais c'est incroyable.
48:46— Mais vous ne m'avez pas répondu, Pascal.
48:48— Je ne vous ai pas répondu
48:50parce que vous ne m'avez pas posé de question.
48:52— Vous avez quand même manqué de sensibilité.
48:54— Non mais ça, c'est uniquement
48:56l'histoire d'un sens.
48:58— C'est drôle que votre seul sentiment
49:00soit la dérision.
49:02— J'aime bien l'ironie.
49:04— C'est drôle, la dérision.
49:06— Je ne vous rappellerai pas
49:08ce que disait un grand auteur
49:10de la dérision, parce qu'évidemment,
49:12ça ne s'applique pas à vous.
49:14C'est l'intelligence des imbéciles.
49:16Ça n'est pas le cas.
49:18— Je ne me sens pas visé.
49:20— Ouf !
49:22— J'ai dit que ça n'était pas lui.
49:24— Passage d'antenne.
49:26— J'ai dit que ça n'était pas lui.
49:28— On a vraiment prenu des prétentions.
49:30— Bon, écoutez, je passe la parole
49:32à Gauthier Lebrecht.
49:34— Ils ont été insupportables, ce soir.
49:36— Je n'accepte pas le oui.
49:38Vous allez retirer le oui.
49:40— Ce n'était pas une bonne soirée.
49:42— Vous allez m'exclure expressément.
49:44— Je pense que vous devriez
49:46y remettre votre cravate.
49:48— Ah, voilà, la nostalgie, déjà.
49:50Ça vous manque, hein ?
49:52— Bonsoir.
49:54— Monsieur Lebrecht.
49:56— Désolé.
49:58— Je vous en prie.
50:00C'est l'amour du direct.
50:02— Je vais vous dire ce soir,
50:04sur les chiffres de l'immigration
50:06qui sont tombés, que 500 000 personnes
50:08chaque année entrent de manière légale
50:10dans ce pays, ce qui est l'équivalent
50:12de la ville de Toulouse.
50:14Et Gérald Darmanin s'est félicité
50:16qu'on ait expulsé l'année dernière
50:1820 000 personnes.
50:20Quand vous en faites rentrer 500 000,
50:22expulser 20 000 personnes,
50:24c'est évidemment très peu.
50:26Donc ça va être le dossier du jour,
50:28surtout qu'on a appris aujourd'hui
50:30que l'immigration en France,
50:32elle devrait y archiser.
50:34Comme cette information ne plaît pas
50:36à l'espace médiatique,
50:38elle passera sous les radars.
50:40Elle sera évidemment commentée
50:42ou elle sera annoncée,
50:44mais elle ne sera pas dite
50:46comme un phénomène essentiel,
50:48primordial, ce que doit être...
50:50— Rien à nous, quand même.
50:52— Oui, je suis d'accord avec vous.
50:54— C'est pas rien. Enfin, il a fallu nous.
50:56— Mais vous avez raison.
50:58Le grand média ce soir de 13h,
51:00de 20h de TF1 et France 2,
51:02c'est l'information
51:04peut-être la plus importante du jour.
51:06— Et on ne parle que d'immigration.
51:08— C'est le satisfait de M. Darmanin.
51:10— Et on ne parle que d'immigration légale.
51:12On ne parle même pas des protestants.
51:14— Quand tu fais entrer 500 000 personnes
51:16qui vont rester sans doute
51:18plusieurs années, forcément,
51:20après tout ce qui vient de se passer
51:22depuis 20 ou 30 ans,
51:24ça change la société française bien évidemment.
51:26— Mais tu l'as élu.
51:28— Oui, mais je suis sûr que...
51:30— Mais ce chiffre est noyé parmi d'autres chiffres.
51:32— C'est ça que je veux dire.
51:34— Oui, mais vous avez raison.
51:36— Et alors, on vous parlera de changer votre slip
51:38au bout de 3 ou 4...
51:40— Ça vous a marqué.
51:42— Non, mais...
51:44— Chacun fait comme il veut.
51:46— Mais non, chacun ne fait pas comme il veut.
51:48Justement. Non.
51:50— J'aime bien explorer...
51:52— Parce que moi, je connais les conférences de rédaction.
51:54C'est sympa, c'est rigolo, c'est sympa.
51:56— Restez avec nous parce qu'à 22h, on va vous passer
51:58Louis Boyard qui vient de déclarer que quand il était dealer,
52:00il n'avait pas le choix de dealer
52:02et que c'était sa situation précaire
52:04qui l'obligeait à dealer.
52:06— Ça va être un moment très émouvant.
52:08— Eh bien, écoutez,
52:10manque de sensibilité.
52:12Merci, je veux dire, monsieur Perpétuité.
52:14— Il faut le savoir.
52:16— Monsieur Sensibilité.
52:18— Monsieur Sensibilité aussi.
52:20— Il a beaucoup évolué.
52:22— Ah, vous étiez moins sensible
52:24quand vous envoyez les gens au cachot pendant...
52:26— D'abord...
52:28D'abord, ce que vous dites...
52:30— Ce que les avocats qui étaient en face de vous...
52:32— Oui.
52:34— Qui redoutaient quand même
52:36que Bilger soit en face.
52:38Depuis que vous êtes en retraite,
52:40vous avez la sensibilité en bandoulière,
52:42mais vous en avez envoyé,
52:44à juste titre d'ailleurs, au cachot pendant des années.
52:46— La grande différence,
52:48c'est quand j'envoyais des gens, comme vous dites,
52:50à Monsieur Perpétuité,
52:52ils avaient commis des crimes atroces,
52:54et j'avais le temps d'expliquer pourquoi.
52:56— Bien sûr.
52:58— Il y avait des avocats
53:00qui vous coupaient la parole.
53:02— Bien sûr.
53:04Moi, j'en connais quelques-uns,
53:06quelques avocats,
53:08ils savaient que la partie était rude
53:10s'ils vous avaient en face de vous.
53:12Vous ne passiez pas pour un laxiste,
53:14ni pour entendre.
53:16— Contrairement à ce que vous dites de moi.
53:18— J'ai déjà entendu dire quelque chose
53:20que je ne pensais pas, Pascal,
53:22depuis que j'ai le bonheur.
53:24— Mais on est tous pareils, généralement,
53:26on dit des choses qu'on ne pense pas.
53:28Allez, c'est fini. Laurent Capra.
53:30— On va peut-être y aller.
53:32— On va peut-être y aller.
53:34— On va peut-être y aller.
53:36— C'est fin, hein.
53:38— Quand même, hein.
53:40— Laurent Capra.
53:42— Et puis vous n'êtes plus noyé depuis deux minutes.
53:44— Oui.
53:46— Laurent Capra était à...
53:48C'est votre temps d'audience qui monte.
53:50Vous devriez nous demander
53:52de rester plus longtemps.
53:54Laurent Capra était à la réalisation.
53:56Philippe était à la vision.
53:58Jean-François Couvlard était au son.
54:00Merci à Benjamin Nau.
54:02À Robin Piette et à Héloïse Tertre,
54:04qui est avec nous toutes ses émissions,
54:06soit retrouvée sur CNews.fr.
54:08Merci. Vous avez compris que nous parlons
54:10de sujets évidemment graves, sérieux,
54:12mais que nous espérons garder
54:14l'amabilité de l'échange...
54:16Comment dire ? De légèreté.
54:18— Du cœur. — Et de sensibilité.
54:20— Du cœur. — Dans nos échanges. Bonne soirée.
54:22— Du cœur.

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