L'essayiste Naima M'Faddel réagit suite à l'hommage au dernier héros de la libération : «Il est important de transmettre cette histoire de France, par les commémorations».
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00:00 C'est un hommage extrêmement émouvant.
00:04 C'est un recueillement, j'ai eu vraiment ce sentiment-là,
00:07 après tout le chaos qu'on a subi la dernière semaine.
00:11 Et la réflexion que je me faisais, c'est...
00:14 Vous savez, ça a révélé combien...
00:18 beaucoup de jeunes Français ne se sentent pas de ce pays,
00:21 ne se sentent pas agrégés à la nation France.
00:24 Et je me dis, mais voilà, le devoir de mémoire,
00:27 on ne le remplit pas vraiment.
00:29 Parce que ce devoir de mémoire, de transmission,
00:32 il incombe à l'État de faire en sorte que,
00:34 notamment à l'éducation nationale, on ait cette possibilité
00:37 d'assister à des hommages, à des rituels qui font sens
00:40 et qui font unité.
00:42 Et je vois bien que, malheureusement,
00:45 on a perdu ce sens-là, en se disant que ça fait partie
00:48 de l'histoire de France, qu'il est important
00:51 de transmettre cette histoire de France
00:53 par les commémorations, etc.
00:55 Et qu'on ne peut pas s'affilier à un peuple,
00:57 on ne peut pas s'agréger à un peuple,
00:59 si on n'a pas aussi une transmission de ce peuple
01:02 de ce qu'il est.
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