https://www.arcom.fr/actualites/larcom-celebre-la-fete-de-la-radio-les-15-et-16-juin-2023
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00:00:00 sacré à la radio dans le nouvel environnement numérique,
00:00:02 risques et opportunités.
00:00:04 Et donc, je vais appeler nos invités à venir me rejoindre sur
00:00:08 les fauteuils, dans l'ordre alphabétique toujours.
00:00:10 Hervé Beyrou, directeur général délégué d'Altice Média.
00:00:14 Bonjour Hervé.
00:00:16 Charles-Emmanuel Bon, secrétaire général de Radio France.
00:00:19 Bonjour Charles-Emmanuel.
00:00:21 Alix de Gaulle-Schmidt, directrice adjointe audio-digitale en
00:00:24 charge de produits et d'innovation du groupe M6.
00:00:27 Bonjour.
00:00:28 Célodie Hervier, présidente de Radio Campus.
00:00:31 Bonjour.
00:00:33 Vous avez déjà commencé à intervenir du coup.
00:00:35 Merci pour votre question.
00:00:37 Absolument.
00:00:38 Et Jean-Éric Valli, président de Radio Player France et du GIE,
00:00:43 bien sûr, les Indes Radio.
00:00:44 Je ne vois pas Jean-Éric.
00:00:46 Il n'est pas là.
00:00:48 Il va nous rejoindre.
00:00:49 Il est au café, très bien.
00:00:53 Il va nous rejoindre alors.
00:00:55 Bien.
00:00:56 Bonjour.
00:00:57 Bonjour à tous.
00:00:58 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:01:01 Alors, disons-le tout de suite.
00:01:04 Quand on parle du nouvel environnement numérique,
00:01:07 évidemment, on parle tout à la fois du digital et puis du numérique
00:01:12 et hertzien avec le DAP+
00:01:13 Peut-être, même si on vient de beaucoup parler du DAP+,
00:01:16 c'était particulièrement intéressant.
00:01:18 On aura certainement l'occasion de revenir sur ce qui a été présenté.
00:01:22 Peut-être commencer par l'univers digital qui était très présent,
00:01:26 d'ailleurs, dans les réflexions autour de l'économie,
00:01:28 de la nouvelle économie de la radio dont on parlait tout à l'heure.
00:01:31 Alors, j'ai envie de commencer par Charles-Emmanuel Bon,
00:01:37 secrétaire général de Radio France.
00:01:40 Radio France, je crois que tout le monde est unanime sur le fait que
00:01:42 très, très en avance sur tout ce qui est digitalisation,
00:01:48 les contenus à la demande avec le déploiement, notamment,
00:01:51 de la plateforme Radio France, avec toutes les questions,
00:01:55 d'ailleurs, qui s'étaient posées à l'époque.
00:01:57 On avait beaucoup échangé sur l'enjeu de réussir à pousser
00:02:03 une marque, une nouvelle marque avec la plateforme Radio France,
00:02:06 sans altérer les marques linéaires.
00:02:08 Et en fait, ma question un peu directe, c'est quelle doit être la place
00:02:13 de l'un et de l'autre aujourd'hui, du linéaire et de l'Internet,
00:02:17 des contenus à la demande ?
00:02:19 Et franchement, est-ce qu'on doit aller vers une plateformisation,
00:02:23 comme on le voit d'ailleurs dans l'univers télévision,
00:02:26 où le linéaire ne serait plus qu'une offre parmi d'autres ?
00:02:29 Merci.
00:02:32 Je crois que l'un n'exclut pas l'autre.
00:02:33 La plateformisation qu'on a poursuivie, effectivement,
00:02:35 avec l'application Radio France, c'est d'abord pour nous la capacité
00:02:40 d'exposer tous nos contenus et on en produit beaucoup chez Radio France.
00:02:43 Nous avons plusieurs antennes avec des contenus parlés,
00:02:46 des recommandations culturelles.
00:02:49 Il y a beaucoup de choses à montrer.
00:02:51 Notre premier objectif, ça a été de rassembler notre offre
00:02:54 au sein d'une plateforme et je pense que c'est vraiment un succès.
00:02:57 Aujourd'hui, la quasi-totalité, on avait auparavant des applications
00:03:01 marque par marque.
00:03:02 Aujourd'hui, on a cette plateforme Radio France.
00:03:04 On va rassembler l'ensemble de nos contenus dessus et l'ensemble
00:03:07 des marques.
00:03:08 L'idée maintenant pour nous, c'est de continuer cette plateformisation,
00:03:11 de faire vraiment une destination, de lui donner une personnalité
00:03:15 éditoriale pour toujours exposer plus nos contenus.
00:03:17 Ils sont très riches chez Radio France, puisque on a la chance
00:03:20 de voir beaucoup de programmes qui sont des programmes qui se prêtent
00:03:22 particulièrement bien à l'exploitation du catalogue et que du coup,
00:03:26 il faut qu'on donne plus de profondeur.
00:03:28 Pour nous, la plateforme, c'est un moyen de donner de la
00:03:30 profondeur à nos contenus.
00:03:31 Mais est-ce que, c'est un peu de la science-fiction, mais est-ce
00:03:35 qu'on peut imaginer qu'un jour, comme justement l'univers
00:03:38 télévision se pose la question, finalement, l'univers délinéarisé
00:03:43 de Radio France devienne premium par rapport à l'univers linéaire
00:03:48 avec des radios linéaires qui servent un peu de teaser pour amener
00:03:54 justement l'audience vers les contenus numériques ou l'inverse ?
00:03:59 Ou est-ce qu'on n'en est pas à se poser ces questions-là ?
00:04:02 Je pense qu'il ne faut pas opposer l'un et l'autre.
00:04:03 Encore une fois, il y a une étude très intéressante qui est sortie
00:04:06 récemment, qui s'appelle Global Audio, qui est une étude de médiamétrie
00:04:08 qui permet de comparer véritablement de façon assez identique les
00:04:13 écoutes numériques et les écoutes linéaires.
00:04:15 On voit que la radio linéaire, c'est encore 86 % de couverture
00:04:19 tous les mois, c'est-à-dire 86 % des Français écoutent la radio
00:04:22 linéaire tous les mois et c'est 36 % pour le podcast.
00:04:26 Donc, on est encore dans un moment où la radio linéaire est importante
00:04:29 et je pense que c'est vraiment important de penser que nous,
00:04:32 on réfléchit plutôt d'opposer l'un à l'autre comme une hybridation,
00:04:34 c'est-à-dire qu'il faut qu'on puisse exploiter à la fois les
00:04:37 différents moments où nos auditeurs sont disponibles.
00:04:42 Il y a des moments où on est plutôt disponible pour quelque chose
00:04:45 qui est une écoute concentrée et pour lequel le podcast prête
00:04:49 particulièrement bien quand on est tout seul dans les transports,
00:04:51 quand on fait du sport, par exemple.
00:04:53 Il y a d'autres moments où la radio est un compagnon.
00:04:55 J'aime beaucoup cette idée et là, le direct s'applique particulièrement.
00:04:58 Donc, je pense qu'il ne faut pas opposer l'un à l'autre.
00:05:00 Il faut plutôt hybrider entre le direct et le podcast.
00:05:04 Avec The Goldschmidt, vous voyez chose comment ?
00:05:09 Je comprends complètement Charles-Emmanuel.
00:05:11 On est dans une complémentarité.
00:05:13 Finalement, le digital vient enrichir, être complémentaire de ce qu'on
00:05:16 va proposer en linéaire.
00:05:17 J'aime bien aussi la notion de compagnon.
00:05:19 On peut interagir sur nos applications.
00:05:21 On peut vraiment avoir une forme de proximité qu'on a déjà en radio,
00:05:25 mais qu'on vient enrichir avec des métadonnées, de la donnée
00:05:28 complémentaire et finalement, avoir plus de personnalisation.
00:05:31 Ça, j'imagine qu'on le dira tous aussi.
00:05:34 Le digital permet vraiment que ce soit sur une offre linéaire qui
00:05:38 nous est présente sur nos applications et sur nos produits audio,
00:05:40 avoir aussi sur le délinéaire une forme de personnalisation,
00:05:43 de recommandation en fonction des attentes des utilisateurs.
00:05:46 Et je pense que c'est ça un des vrais enjeux.
00:05:48 Il n'y a pas d'opposition entre les deux.
00:05:50 Le digital vient enrichir, que ce soit le linéaire radio qui
00:05:54 est aussi présent sur les produits ou le délinéaire.
00:05:57 Et ça, c'est, je pense, très intéressant dans cette hybridation.
00:06:01 Est-ce que le digital permet réellement en plus ?
00:06:04 C'est quoi l'enjeu ?
00:06:06 Est-ce que les deux univers se parlent finalement ?
00:06:08 Ou en posant la question dans l'autre sens, est-ce que le risque
00:06:14 c'est de voir de l'audience partir du linéaire pour aller plus vers
00:06:18 justement les contenus délinéarisés ?
00:06:20 Ou est-ce que c'est l'opportunité plutôt de conquérir des audiences
00:06:24 soit perdues, soit qu'on n'atteint pas aujourd'hui ?
00:06:29 Je pense que lors de la petite présentation de l'ECTA,
00:06:32 ça a été bien mis en avant.
00:06:33 Aujourd'hui, la radio, c'est en moyenne, en Europe, 70 % de la
00:06:37 représentation de l'écoute de l'audio.
00:06:39 Le digital doit aussi se battre un petit peu contre les plateformes
00:06:44 qui n'ont pas forcément les mêmes règles que nous et qui sont
00:06:47 aujourd'hui très consommées, surtout de la jeune génération,
00:06:49 mais même de l'ensemble de la population.
00:06:51 Et donc, je pense vraiment qu'on doit aller vers un renforcement
00:06:55 de la valorisation du digital, de l'investissement mis,
00:06:58 des innovations.
00:06:59 C'est vraiment ça qui va nous permettre de challenger les nombreux
00:07:02 concurrents qui sont arrivés sur le marché audio digital.
00:07:05 Donc, je pense que c'est ça, le défi de la radio aujourd'hui,
00:07:09 c'est de renforcer notre présence audio digitale et de renforcer
00:07:14 la part, finalement, des produits audios.
00:07:17 On a parlé aussi de RadioPlayer juste avant.
00:07:19 On pense vraiment que cette distribution maîtrisée,
00:07:22 contrôlée, où on reste proche de nos auditeurs, va vraiment nous
00:07:26 permettre, si c'est bien fait, d'y arriver.
00:07:30 Quelle est la question pour tous les deux ?
00:07:32 Quel est le poids de la marque, justement, dans cette conquête
00:07:37 sur le numérique ?
00:07:39 Ce qui est intéressant, c'est pour ça aussi qu'on profite
00:07:41 de cette plateformisation, c'est que dans l'univers à la demande,
00:07:46 le podcast, c'est vrai que la marque programme devient de plus en plus
00:07:50 importante et c'est pour ça que je pense aussi que c'est important
00:07:52 qu'on continue dans cette stratégie de plateforme.
00:07:54 Pas nécessairement se rapprocher forcément beaucoup de la télévision,
00:07:58 comme bien qu'aussi en télévision, la marque programme est une des
00:08:01 marques les plus significatives pour le téléspectateur.
00:08:04 C'est aussi le cas, notamment quand on fait des verticales,
00:08:08 histoire sur des thèmes.
00:08:10 Et donc, je pense que la marque du programme est aussi importante
00:08:14 et c'est pour ça que c'est important d'avoir cette plateforme,
00:08:17 c'est qu'elle permet d'exposer à la fois les marques radio,
00:08:19 mais également les marques programme.
00:08:21 - Hervé ? - Oui ?
00:08:23 - Je vais les compléter en disant qu'on a des marques puissantes
00:08:25 et qu'il faut continuer de les faire connaître.
00:08:27 On a beaucoup parlé des réseaux sociaux qui permettent d'avoir
00:08:29 du reach, la visibilité auprès d'une population qui ne connaît
00:08:32 pas forcément les marques.
00:08:33 Et je pense que ma génération, elle est assez représentative.
00:08:36 Quand je parle à mes amis, ils découvrent souvent des programmes
00:08:39 Radio France, des programmes, des radios du groupe M6,
00:08:42 typiquement RTL, sur les réseaux sociaux.
00:08:44 Donc, je pense que c'est important de se rendre visible, d'être là
00:08:47 où nos audiences sont en maîtrisant bien tout ça.
00:08:50 - Ça les ramène vers le linéaire ou ils en restent à la consommation
00:08:55 sur les réseaux sociaux ?
00:08:56 - Moi, je suis persuadée qu'il y a de la transformation et finalement,
00:09:00 ils vont peut-être aller, j'espère en tout cas, à des réseaux sociaux
00:09:03 vers nos produits.
00:09:04 Et ensuite, on aime bien dire que la radio, c'est un média d'habitude.
00:09:07 Je pense qu'au bout d'un moment, cette habitude qui peut être créée
00:09:10 sur le digital peut aller vers du linéaire, mais notamment
00:09:14 sur le digital.
00:09:15 On peut écouter la radio tous les matins sur un smartphone
00:09:17 ou sur une enceinte connectée.
00:09:18 - On peut quantifier ça, savoir si effectivement, on attire
00:09:26 justement par l'univers numérique des gens vers le linéaire ou pas ?
00:09:31 - Le quantifier, en fait, ça dépend point par point, mais nous,
00:09:35 on voit bien que notamment avec le succès de France Culture qui a
00:09:38 beaucoup monté en audience, on pense qu'une grande partie de ces
00:09:42 auditeurs qui sont venus à France Culture sont venus grâce à la
00:09:45 stratégie qui a été mise en place d'exposition de la totalité du
00:09:48 catalogue de France Culture, qui est devenu vraiment un portail
00:09:51 de connaissances et qui permet finalement de faire connaître la
00:09:54 marque et d'amener à travers la recherche d'un contenu particulier
00:09:58 vers une habitude de l'écoute.
00:10:00 - R.V.
00:10:01 Berroux, je vous repose un petit peu toutes ces questions-là,
00:10:04 d'autant plus que chez Altice, certains podcasts de RMC figurent
00:10:10 d'ailleurs comme Radio France parmi ceux qui sont les plus écoutés,
00:10:14 les plus téléchargés en France chaque mois.
00:10:16 Quel est la place du podcast pour vous ?
00:10:18 - Alors, je souscris à tout ce qui a été dit, mais en effet,
00:10:24 au moment où on ne va pas enterrer le linéaire, quand plus de 70%
00:10:28 des Français écoutent encore la radio chaque jour et c'est beaucoup
00:10:31 plus à l'aune d'une semaine ou d'un mois, évidemment, ça reste
00:10:34 quelque chose d'essentiel.
00:10:35 Mais notre exemple que vous évoquiez à l'instant, il est très clair
00:10:42 pour comprendre que le podcast et le digital, le numérique,
00:10:47 est une chance énorme.
00:10:49 L'exemple majeur pour nous, c'est celui de l'émission de RMC,
00:10:53 l'After Food.
00:10:54 L'After Food, c'est une émission de radio très importante,
00:10:58 une marque extrêmement forte depuis des années, mais c'est une émission
00:11:02 de radio chaque soir entre 22h et minuit, avec l'audience que peut
00:11:05 avoir une émission de radio chaque soir entre 22h et minuit,
00:11:09 c'est-à-dire quelques centaines de milliers de personnes.
00:11:10 Et à la fois, aujourd'hui, l'After Food bénéficie d'une écoute
00:11:16 et d'une exposition et d'un retentissement majeur parce qu'aujourd'hui,
00:11:20 l'After Food est le premier podcast de France au mois de mai,
00:11:23 devant les grosses têtes de RTL.
00:11:25 Donc c'est dire une émission mythique, chaque jour, l'après-midi,
00:11:32 avec des audiences extrêmement fortes en linéaire.
00:11:34 Eh bien, l'After rivalise avec les grosses têtes.
00:11:37 - Et pourtant, la durée de vie est assez courte finalement,
00:11:39 en termes d'informations.
00:11:40 - Oui, exactement.
00:11:41 Mais avec chaque mois, enfin le dernier mois pour prendre le mois de mai,
00:11:44 près de 17 millions de téléchargements, donc quelques centaines de milliers
00:11:48 d'auditeurs chaque soir en direct et 17 millions de téléchargements
00:11:52 pour le dernier mois de mai et la première place sur le podium.
00:11:55 Donc évidemment, nous vivons depuis longtemps chez Altice,
00:12:00 chez Next auparavant, la diversification comme essentielle,
00:12:05 comme un atout majeur.
00:12:06 Il y a très longtemps que de nombreux programmes de radio de RMC
00:12:09 sont en télévision, où ils connaissent un très grand succès là aussi,
00:12:13 chaque jour sur RMC Story.
00:12:15 Mais évidemment, quand on a, comme c'est notre cas,
00:12:19 quatre podcasts parmi les 12 premiers de France,
00:12:22 on a bien compris depuis longtemps que le numérique est d'abord une chance.
00:12:25 - On voit quand même que dans les podcasts qui sont les plus écoutés
00:12:29 ou téléchargés en France, c'est principalement du rattrapage
00:12:32 qui est à la place du podcast natif dans l'univers radio.
00:12:36 Et ce que vous en faites, c'est ce que vous en faites,
00:12:37 et ce que vous en faites.
00:12:38 On passera à vous.
00:12:39 - Je pense qu'on en fait tous autour de la table.
00:12:44 Nous, on les oppose de moins en moins et vous l'avez bien dit,
00:12:47 le replay, c'est quand même la majorité de la consommation
00:12:49 et c'est en ça une caractéristique très française
00:12:52 d'avoir la force des programmes, encore une fois,
00:12:54 de ces marques puissances de l'antenne radio.
00:12:57 Vous parliez de l'after-food.
00:12:58 C'est vrai que "Les Grosses Têtes", c'est quand même...
00:13:00 Souvent dit que c'est le podcast le plus écouté en Europe.
00:13:03 Et justement, on voit bien qu'il y a des différences
00:13:06 en termes de personnes qui écoutent.
00:13:07 On se dit que la cible est pas forcément très jeune.
00:13:11 Là où "Les Grosses Têtes", c'est vraiment une cible
00:13:12 finalement assez large.
00:13:14 Et on le voit bien, je pense,
00:13:16 dans la façon dont on pense "Les Grosses Têtes" aujourd'hui.
00:13:18 On va penser aussi des contenus complémentaires
00:13:20 à ce qui se passe à l'antenne, pensés pour le digital.
00:13:23 Donc je pense que, bien sûr, on est tous là à dire
00:13:25 qu'on fait du podcast natif.
00:13:26 On en fait, c'est important, c'est des nouveaux contenus,
00:13:28 une nouvelle façon d'écrire et c'est une forme aussi de laboratoire.
00:13:32 Ca a été un laboratoire, finalement, de nouvelles écritures,
00:13:34 je pense, pour les médias radio
00:13:36 comme les studios de podcasts indépendants.
00:13:39 Mais je pense qu'on va aussi venir enrichir, compléter,
00:13:42 faire des bonus à nos émissions existantes.
00:13:45 Et je pense que c'est ça, la force de la radio,
00:13:46 c'est de pouvoir s'adosser à des marques puissantes
00:13:48 et venir compléter, non seulement avec une nouvelle offre,
00:13:51 mais aussi en complément des marques existantes
00:13:53 avec une nouvelle proposition digitale.
00:13:56 -C'est surtout un complément ou ça peut être une nouvelle manière,
00:14:00 là aussi, ça nous renvoie un petit peu au débat précédent,
00:14:04 ça peut être de la création de valeurs supplémentaires ?
00:14:06 -C'est complètement de la création de valeurs supplémentaires.
00:14:08 -Vous gagnez de l'argent avec ?
00:14:11 -Aujourd'hui, c'est un business en développement, effectivement.
00:14:13 L'économie est encore en train de se construire,
00:14:15 mais c'est une économie en croissance.
00:14:18 C'est pour ça que j'expliquais qu'il y avait
00:14:19 une forme aussi d'hybridation entre le replay et le natif
00:14:22 qui vient enrichir, finalement, cette création de valeurs.
00:14:25 -Le podcast natif, c'est un vrai défi pour nous aujourd'hui.
00:14:28 Ca doit être un défi.
00:14:29 Evidemment, aujourd'hui, les podcasts en replay
00:14:31 sont beaucoup plus écoutés que les podcasts natifs,
00:14:34 mais qui, demain, trouvera le premier podcast natif
00:14:37 qui deviendra le premier podcast de France ?
00:14:39 Je suis persuadé que c'est possible.
00:14:41 Mais à nous de trouver les bonnes idées.
00:14:43 -Hélodie Hervier, vous êtes présidente de Radio Campus,
00:14:48 donc réseau de radios associatives.
00:14:52 Le numérique, pour vous, c'est important
00:14:56 par rapport au modèle des radios associatives ?
00:14:58 -Oui, d'autant que pour un certain nombre,
00:15:00 donc on est des radios locales associatives
00:15:03 dont le contenu est produit par beaucoup de bénévoles,
00:15:06 en plus grande partie, et des étudiantes et étudiants
00:15:09 au sens le plus large.
00:15:10 C'est-à-dire qu'on peut être étudiante et étudiant à tout âge
00:15:12 et sans forcément passer par des universités et des écoles.
00:15:16 Beaucoup de nos radios, avant d'avoir une autorisation d'antenne,
00:15:20 elles ont produit en flux sur Internet.
00:15:23 Donc c'est bien de faire la différence
00:15:25 entre linéaire et non linéaire
00:15:26 et de ne pas faire la différence entre FM et numérique,
00:15:30 puisque, en fait, sur Internet, il y a aussi de la radio de flux.
00:15:33 Vous l'avez très bien souligné et c'est super,
00:15:36 parce qu'il y a beaucoup d'entre nous qui écoutons la radio de flux,
00:15:40 mais sur Internet et pas sur des postes de radio.
00:15:43 -C'est 20 % de l'écoute, à peu près, effectivement.
00:15:45 -Oui, et de plus en plus, en tout cas pour ma génération.
00:15:50 J'observe pas mal de gens faire ça.
00:15:53 Bien sûr, nous, on a donc beaucoup de productions qui sont...
00:15:57 D'ailleurs, il y a encore des radiocampus
00:15:58 qui n'ont pas forcément d'autorisation d'antenne.
00:16:01 Il y a des radiocampus qui diffusent en DAB
00:16:03 et qui n'ont pas demandé de FM.
00:16:06 Donc, évidemment qu'on compte et on s'appuie beaucoup
00:16:08 sur le numérique et sur Internet.
00:16:10 Et je sais pas très bien quelle était votre question.
00:16:13 -La question, c'était en quoi ça compte pour vous, justement.
00:16:16 Mais vous y avez très bien répondu sur la part, justement,
00:16:21 contenu délinéarisé et l'écoute linéaire,
00:16:23 y compris l'écoute en IP.
00:16:25 -Oui. Après, est-ce qu'on observe...
00:16:27 Enfin, c'est-à-dire, par exemple,
00:16:28 vous venez de poser une question intéressante
00:16:29 sur le fait qu'est-ce qu'un podcast natif
00:16:32 pourrait passer en première dans l'écoute ?
00:16:36 -J'en doute un peu, parce que ce qui se passe sur le linéaire,
00:16:39 c'est aussi qu'on a un rendez-vous de communauté.
00:16:41 On sait qu'au moment où on est en train d'écouter,
00:16:44 il y a d'autres auditrices et auditeurs
00:16:45 qui sont en train d'écouter en même temps,
00:16:47 tout comme quand on va dans une salle de cinéma
00:16:49 ou quand on va au théâtre.
00:16:50 Et ça, c'est une réception culturelle.
00:16:52 Donc c'est très important de parler de l'aspect économique.
00:16:54 Et en effet, tous les propos que j'entends ici
00:16:56 sont importants pour contextualiser.
00:16:59 Pour autant, on parle d'objets culturels
00:17:01 et de production culturelle.
00:17:02 Et avoir un rendez-vous en même temps,
00:17:05 et de savoir qu'il y a d'autres auditrices et auditeurs,
00:17:07 ça reste une perception de notre réception
00:17:09 de produits culturels, d'informations,
00:17:12 de musique, de sport,
00:17:13 qui est essentielle aux auditrices et aux auditeurs.
00:17:15 Et c'est pour ça que je pense...
00:17:18 Enfin, j'ai mis l'hypothèse
00:17:19 qu'on préfère réécouter quelque chose
00:17:21 dont on saura que nos amis l'ont entendu hier
00:17:24 entre 20h et 22h,
00:17:25 et qu'on pourra en parler au travail, à la pause, tout ça.
00:17:28 Et cette notion de communauté compte encore beaucoup.
00:17:32 Et c'est pour ça que le linéaire aura toujours sa place.
00:17:35 -Justement, l'écoute linéaire en IP
00:17:40 plus l'écoute de contenus délinéarisés.
00:17:45 Sur Internet, ça pose souvent la question...
00:17:49 C'est un sujet qui revient très souvent dans la discussion
00:17:51 que je peux avoir avec les uns et les autres,
00:17:53 les questions d'intermédiation,
00:17:55 qui est une question qui ne se pose pas, évidemment,
00:17:57 quand on est sur le hertzien.
00:18:00 Ce qui a notamment...
00:18:03 Ça a été une des réflexions qui a mené à la création
00:18:05 du Radio Player France, que vous présidez, Jean-Éric.
00:18:10 Et comment est-ce qu'on fait pour, justement,
00:18:13 contourner les difficultés liées à l'intermédiation
00:18:16 et à la captation des flux par les plateformes ?
00:18:21 -Bonjour à tous.
00:18:22 J'étais un peu en retard.
00:18:23 Ce n'est pas de la négligence, c'est que j'étais à l'autre bout de Paris.
00:18:27 Donc c'était un peu compliqué, mais je devais y être.
00:18:31 Je pense que c'est une prise de conscience
00:18:33 de l'univers de la radio.
00:18:37 En fait, tout ce qu'on dit là, c'est vrai à partir du moment
00:18:40 où on ne se trompe pas d'objectif
00:18:41 et où on ne donne pas gratuitement notre travail à des tiers.
00:18:45 Et on l'a beaucoup fait, d'ailleurs, en contribuant aux réseaux sociaux,
00:18:48 parce qu'on a tous ouvert des comptes
00:18:49 et on les a vantés sur nos antennes.
00:18:52 On n'a pas forcément eu de la stratégie à ce moment-là.
00:18:56 On voit que sur Internet,
00:18:58 dès qu'un acteur peut capter notre travail,
00:19:02 et c'est vrai avec Google et les mots-clés, par exemple,
00:19:05 enfin nos marques, en fait, les marques de tout le monde,
00:19:08 eh bien, il le capte et il le revend,
00:19:10 voire il le revend à celui qui l'a produit.
00:19:13 C'est complètement la recherche sur Google.
00:19:15 On voit bien que toutes les solutions de Google
00:19:18 qui sont présentées en premier sont celles qui sont payantes
00:19:20 et que la marque elle-même a payé.
00:19:23 Donc, on a perçu qu'il y a un enjeu vraiment dans les coulisses
00:19:27 qui est fondamental sur le lien entre l'auditeur et la radio.
00:19:33 Et on ne doit pas mettre d'intermédiaire entre les deux.
00:19:36 On a construit RadioPlayer dans cet esprit-là.
00:19:40 Je pense que c'est une immense preuve de maturité de la radio,
00:19:43 parce qu'on est tous autour de la table.
00:19:44 Et ça, c'est vraiment fantastique.
00:19:47 Et après, individuellement, chaque radio doit s'interroger.
00:19:53 Je parle un langage juridique à cet instant-là,
00:19:55 sinon je dirais un truc en plus raccourci.
00:19:57 Chaque radio doit s'interroger sur sa persistance
00:20:01 sur les autres agrégateurs,
00:20:03 car ce ne sont pas des gens avec qui on dialogue,
00:20:06 ce ne sont pas des gens qui nous rémunèrent,
00:20:07 ce sont des gens qui se rémunèrent,
00:20:09 ce sont des gens qui visent à développer leur solution
00:20:12 dans des lieux d'écoute de la radio, notamment la voiture.
00:20:16 Imaginez qu'un agrégateur tiers domine la voiture,
00:20:20 eh bien, il va nous vendre la diffusion dans la voiture.
00:20:23 C'est très clair.
00:20:24 Il va même nous diviser,
00:20:25 parce qu'en fait, il va placer telle radio en avant,
00:20:28 telle autre en retrait, etc.
00:20:30 Donc, on ne doit surtout pas se laisser faire.
00:20:32 Il n'y a vraiment aucune raison
00:20:33 de leur donner gratuitement notre travail.
00:20:37 Je pense que dans le monde d'aujourd'hui,
00:20:40 ce qui est très important, c'est de pouvoir se parler.
00:20:43 On peut parler avec l'Arkom, on peut se parler entre nous.
00:20:47 On ne peut pas vraiment parler avec un agrégateur.
00:20:49 Il est loin.
00:20:51 Il n'a pas les mêmes intérêts que nous.
00:20:53 Il a un intérêt même radicalement opposé.
00:20:55 Il a intérêt à avoir énormément de radio
00:20:56 pour les diviser totalement.
00:20:58 Donc, le travail qu'on a entrepris sur RadioPlayer,
00:21:01 il est d'abord stratégique.
00:21:03 Et ensuite, on voit que ça peut être un outil formidable
00:21:05 pour développer des nouvelles opportunités pour la radio,
00:21:08 pour valoriser le travail que font les gens de radio.
00:21:11 Et je pense que valoriser le travail que nous faisons tous,
00:21:14 notamment tous les gens qui sont sur les antennes,
00:21:17 c'est nous redonner de l'énergie, nous redonner de la conviction.
00:21:21 Donc, ça a en plus du sens au-delà de l'aspect stratégique.
00:21:25 -C'est une question qui est pour tout le monde, si j'ose dire.
00:21:29 Quelle est la valeur de l'hyperdistribution ?
00:21:33 Et justement, par rapport à la problématique
00:21:37 qui vient d'être évoquée par Jean-Éric,
00:21:40 comment réussir à concilier l'hyperdistribution,
00:21:43 y compris d'ailleurs sur les réseaux sociaux,
00:21:45 sans se faire capter ou intermédier ?
00:21:50 -Je pense que c'est tout l'intérêt de cette stratégie de plateformisation.
00:21:53 C'est d'être capable à la fois d'apporter de la valeur,
00:21:56 notamment en fonction des services supplémentaires.
00:21:59 Par exemple, dans une application, quand on la contrôle,
00:22:02 au-delà des données, on est capable de mettre en favori,
00:22:05 de faire des choses qui permettent d'apporter une vraie valeur à l'auditeur.
00:22:09 Et par ailleurs, sans les opposer,
00:22:13 c'est vraiment important d'avoir un endroit où on est en maîtrise,
00:22:15 on est capable de contrôler sa distribution,
00:22:17 parce que ça permet justement d'imposer certaines règles
00:22:20 aux personnes et aux agrégateurs.
00:22:24 Chez Radio France, on a mis en place
00:22:26 ce qu'on appelait une chronologie de l'audio,
00:22:27 où on cherche justement à différencier le traitement
00:22:30 entre les plateformes tierces.
00:22:32 On reste dans une stratégie d'hyperdistribution,
00:22:34 on est un service public,
00:22:35 nos produits doivent être accessibles au plus grand nombre.
00:22:38 Pour autant, c'est pas pour ça
00:22:40 qu'il faut pas essayer de maîtriser la distribution,
00:22:42 notamment en faisant des différences
00:22:45 dans la façon dont nos contenus audio
00:22:47 sont présentés sur telle ou telle plateforme.
00:22:49 - Je crois qu'il y a une illusion qu'on partage tous dans la radio,
00:22:54 c'est que plus on a de points de diffusion, plus on a d'auditeurs.
00:22:57 En fait, c'est issu de l'histoire de la radio,
00:23:01 c'est avoir une fréquence.
00:23:03 Donc quand on obtient une fréquence, on a un bassin de population,
00:23:06 on a mécaniquement, à un moment donné, des auditeurs en plus.
00:23:10 Mais sur Internet, quand on est sur Internet, on y est.
00:23:13 Et on n'a pas besoin de fabriquer le business de plein d'agrégateurs
00:23:18 dans l'histoire d'avoir plein d'auditeurs.
00:23:20 Si je schématise, avec notre programme, on crée une audience,
00:23:24 ensuite, on distribue cette audience une fois.
00:23:27 En pratique, ça veut dire une fois dans nos applis radio propres,
00:23:30 et puis une fois sur un agrégateur.
00:23:32 - Ça pose la question de visibilité quand même.
00:23:34 C'est pas tout d'y être, il faut y être vu.
00:23:37 - Tu sais, c'est pas parce qu'on est au fin fond de tuning
00:23:42 qu'on est visible.
00:23:43 C'est un peu la poule et l'œuf.
00:23:47 C'est-à-dire qu'on crée par notre travail et nos programmes
00:23:50 et nos marques qui sont extrêmement connus, on crée un agrégateur
00:23:54 parce qu'on lui donne des programmes.
00:23:55 Si on lui donne pas des programmes, il n'existe pas.
00:23:57 Et une fois qu'on l'a créé à l'insu de notre plein gré,
00:24:00 il devient incontournable parce qu'il se positionne à tel et tel endroit.
00:24:03 Donc on n'a pas...
00:24:04 Moi, je reviens à un truc très simple, en fait, c'est qu'on doit pas
00:24:08 créer d'intermédiaires qui deviennent guichets.
00:24:10 Et aujourd'hui, il n'y a que 20% de l'audience qui est digitale.
00:24:14 Donc, en fait, dans ces 20%, il y a nos propres applis,
00:24:16 il y a notre agrégateur RadioPlayer et ensuite, il y a tous les autres
00:24:19 agrégateurs qui se séparent en plein de petits morceaux.
00:24:21 Donc, en fait, on n'a besoin d'aucun d'entre eux en ce moment.
00:24:24 Par contre, si on contribue à leur notoriété, à leur qualité,
00:24:26 parce qu'on donne trop de choses, on va se créer une obligation
00:24:30 qu'on n'a en réalité pas.
00:24:32 - On a déjà une intervention depuis la salle avec la présidente
00:24:38 du Radio France, Sybille Veil, qui vient de nous rejoindre et qui
00:24:40 souhaiterait dire un mot à ce sujet.
00:24:45 Est-ce qu'on peut apporter un micro à Sybille, s'il vous plaît ?
00:24:48 Bonjour, Sybille.
00:24:51 - Merci beaucoup, Hervé.
00:24:55 Je voulais juste...
00:24:56 parce que je pense que c'est un sujet qui est fondamental
00:24:59 pour notre secteur.
00:25:00 Et je voulais juste apporter l'expérience que nous,
00:25:03 nous avons de cette question-là, puisqu'on est passé par différentes
00:25:06 phases d'hyperdistribution, de maîtrise de cette hyperdistribution,
00:25:11 en essayant de la construire aussi dans un cadre collectif avec
00:25:14 RadioPlayer que Jean-Rick Valli présine.
00:25:17 De manière très pragmatique, nous, qu'est-ce qu'on constate
00:25:20 dans les chiffres depuis ces dernières années ?
00:25:22 En fait, ce qu'on constate, c'est que la stratégie de
00:25:25 plateformisation et aussi de développement de l'écoute du
00:25:29 podcast nous a permis de fidéliser un public qui écoute nos radios,
00:25:36 qui aime nos radios, et donc de retenir ce public-là,
00:25:39 plutôt un public qui est amateur de radio.
00:25:41 Et ça, c'est parce qu'on lui permet de continuer à nous écouter
00:25:46 avec l'icône qui se développe.
00:25:48 Et tout l'enjeu qu'on va avoir dans les prochaines années,
00:25:50 c'est de faire en sorte que les gens qui écoutent notre radio au
00:25:54 quotidien, en direct, progressivement,
00:25:57 perçoivent l'usage supplémentaire qu'ils peuvent avoir de tout ce
00:26:01 qu'on leur met à disposition en podcast, sur une plateforme.
00:26:07 - C'est plus pour renforcer le lien.
00:26:08 - C'est plus pour renforcer le lien, exactement.
00:26:10 Et donc, ce qu'on voit, c'est que ça augmente la durée de
00:26:12 contact, d'écoute de nos contenus.
00:26:14 En revanche, on a tous le même défi dans le secteur,
00:26:17 c'est comment est-ce qu'on s'adresse aux jeunes générations qui
00:26:20 rentrent dans les contenus médias par la vidéo, par l'image,
00:26:23 et comment est-ce qu'on fait en sorte que notre média reste un
00:26:26 média fort et puissant dans les prochaines années ?
00:26:29 Et tout ce qui est hyperdistribution, en fait,
00:26:31 ça vise à répondre à cette problématique fondamentale qu'on
00:26:34 a, d'augmenter aussi le nombre de ceux qui nous écoutent ou,
00:26:40 à défaut, en tout cas, de faire en sorte qu'ils ne se réduisent pas.
00:26:42 On a un enjeu de renouvellement des publics, de conquête de nouveaux
00:26:46 publics, et cet enjeu-là, pour ça, on doit avoir des stratégies
00:26:50 de conquête et hyperdistribution maîtrisée, concertée,
00:26:54 en le faisant d'une manière où aussi on le fait ensemble,
00:26:58 ne perdant pas la maîtrise de ce qu'on a, de nos droits,
00:27:01 de nos données.
00:27:02 Ça me paraît absolument incontournable aussi pour cette
00:27:06 simple raison-là, qui est celle de l'avenir de notre média et du
00:27:09 renouvellement des publics.
00:27:10 C'est tout ce que je voulais évoquer.
00:27:13 - Merci.
00:27:14 Dans un univers numérique, je pense surtout au numérique,
00:27:17 il y a en ce moment tout le débat autour...
00:27:19 On ne va pas l'ouvrir sur des heures, mais un mot quand même,
00:27:22 le débat autour des SIG.
00:27:26 Quelle est l'importance, justement, pour les radios,
00:27:29 de la notion de SIG ?
00:27:32 - Déjà, on peut se féliciter de la consultation de l'Arcum sur ce
00:27:36 sujet, qui, je pense, ouvre une page de consultation qui permet
00:27:42 aussi de créer du consensus dans le média.
00:27:44 C'est vrai que les SIG, à l'origine, ont été conçus pour
00:27:47 permettre aux services publics d'être exposés.
00:27:49 C'est comme ça que la loi les définit.
00:27:50 Je pense qu'en fait, pour nous, en tant que services publics,
00:27:55 on a plutôt vocation à exposer l'univers de la radio et pas
00:27:58 uniquement le service public.
00:27:59 Je pense que l'intérêt d'avoir un bouton de télécommande ou
00:28:03 dans un autoradio, un accès facilité à la radio,
00:28:07 c'est quand même l'univers de la simplicité.
00:28:09 C'est ce qui fait sa force.
00:28:10 Et donc, pour rester simple, il faut qu'on puisse avoir dans
00:28:14 ces SIG, plusieurs radios et pas uniquement des radios de
00:28:19 services publics.
00:28:20 Et donc, je pense que là-dessus, cette consultation...
00:28:23 - C'est quoi un élargissement ?
00:28:24 - Voilà, en tout cas, cette consultation avait un point nommé.
00:28:26 J'ai vu que, notamment dans la dernière question, il y avait
00:28:28 aussi des ouvertures qui étaient intéressantes.
00:28:30 Je pense que vraiment, c'est important que, face aux plateformes,
00:28:34 on puisse avoir une réponse qui soit nationale, qui permette
00:28:38 d'exposer des contenus qui ont été autorisés par le régulateur
00:28:43 et qui représentent la diversité du paysage.
00:28:47 - Comment est-ce que les radios associatives peuvent prendre
00:28:50 leur place dans les services d'intérêt généraux ?
00:28:52 - Eh bien, on l'a dit déjà et ça rejoint la question d'avant sur
00:28:55 l'intermédiation, c'est-à-dire que nous, l'intermédiation,
00:28:58 on est mandaté par...
00:28:59 D'une part, sur le plan technique, on a bien sûr...
00:29:04 Donc, on a 29 antennes différentes, donc à peu près 4, 5 solutions
00:29:10 choisies par chaque antenne différente.
00:29:12 Il y en a, en effet, qui passent par RadioPlayer ou d'autres
00:29:16 agrégateurs, SoundCloud, Ocha, etc.
00:29:19 Il y en a beaucoup, en fait, et ça rejoint notre fonction de
00:29:22 radioécole, notre mission de radioécole.
00:29:24 Pour un certain nombre d'entre nous, on crée les compétences ou
00:29:27 on les transmet à nos bénévoles, à nos salariés, à la technique,
00:29:31 c'est-à-dire qu'on est capable de générer notre propre flux RSS
00:29:34 et de bricoler, de manière assez compliquée, mais pour rejoindre
00:29:39 les plateformes par nos propres moyens.
00:29:40 Évidemment, après, il y a tous les problèmes des algorithmes,
00:29:43 etc.
00:29:44 Mais voilà.
00:29:45 Ensuite, par rapport aux liens avec les auditeurs et auditrices,
00:29:48 en effet, tout ce qu'on a dit tout à l'heure, la question de
00:29:51 contact, la question de créer une communauté, on est des radios
00:29:54 locales.
00:29:55 Donc, notre bassin de diffusion, c'est aussi notre bassin des
00:29:59 familles de nos bénévoles, des amis de nos bénévoles, même des
00:30:03 collègues, les profs.
00:30:05 - Pourtant, des SIG géolocalisés, en fait.
00:30:08 - Ah, voilà.
00:30:10 Aussi, d'une part.
00:30:11 Mais ce dont je voulais parler, j'ai entendu le collègue du Clémy
00:30:15 tout à l'heure, c'était aussi de l'éducation aux médias et à
00:30:17 l'information.
00:30:18 C'est-à-dire que, nous, l'intérêt général, il est aussi dans notre
00:30:22 mission, en lien avec le ministère de la Culture et les écoles et les
00:30:27 rectorats, d'aller directement dans les écoles, les universités,
00:30:31 les centres sociaux, les publics jeunes et moins jeunes, pour les
00:30:34 former aux médias.
00:30:36 Donc, en fait, en devenant producteurs de leur propre
00:30:38 contenu, qui sont ensuite diffusés à la radio et en podcast, on a
00:30:43 comme ça une mission d'intérêt général.
00:30:44 - Bien sûr.
00:30:45 - Je crois que j'ai encore répondu à côté, c'est ça ?
00:30:47 - Non, non, pas du tout.
00:30:48 - Il ne faut pas vous inquiéter comme ça.
00:30:51 Non, non, c'est très bien.
00:30:53 - Je ne sais pas si quelqu'un va prendre la parole à tout moment.
00:30:56 - Oui, c'est tout à fait possible.
00:30:58 C'est comme ça que ça marche, justement.
00:31:00 Jean-Ricq, tu veux dire quelque chose ?
00:31:01 - Oui.
00:31:02 Alors, d'abord, je me réjouis de la position exprimée par, je peux
00:31:08 dire, Radio France.
00:31:08 Ce n'est pas toi, personnellement.
00:31:09 - Tu peux dire Radio France.
00:31:14 - Non, mais c'est formidable parce qu'on a pris conscience que face
00:31:18 à la multiplicité sur Internet, notre diversité, qui au premier abord
00:31:23 a l'air d'être de la concurrence, en fait, c'est extraordinaire.
00:31:26 C'est une vraie force.
00:31:26 Donc, on doit effectivement donner de la place à tout le monde.
00:31:30 Et d'ailleurs, quand on prend la home page de Radio Player,
00:31:34 on a fait un peu du SIG parce que tout le monde a sa place.
00:31:37 - C'est la question que j'avais posée, effectivement.
00:31:39 Vous avanciez dans cette direction-là, finalement.
00:31:42 - Oui, on a un peu anticipé.
00:31:43 Il y a un vrai soin à cet endroit où il y a bien sûr tous les associés,
00:31:47 mais il y a aussi d'autres typologies de radio dans cet endroit
00:31:50 très favorable.
00:31:51 Il y a toutes les stations de services publics, d'ailleurs.
00:31:53 Les privés ont quatre places, le service public en a sept.
00:31:57 Ça n'a gêné personne.
00:31:58 C'était naturel.
00:31:59 Ça représentait le paysage.
00:32:00 Ça représentait la solidarité qu'on a su faire spontanément.
00:32:05 Moi, j'élargirais.
00:32:07 Si on devait faire que des SIG, je serais triste parce que je me
00:32:09 dirais que c'est une position de repli.
00:32:12 On essaye de sauver les derniers qu'on peut sauver, mais qui ne se
00:32:15 sauveront pas parce qu'un paysage avec quelques radios, ça ne tiendra
00:32:18 pas le choc par rapport à la diversité sur Internet.
00:32:19 Donc, derrière ça, c'est plus une question de souveraineté.
00:32:22 C'est-à-dire que oui, on doit être présent dans les voitures.
00:32:25 Non, il ne faut pas que la puce radio disparaisse dans les voitures
00:32:27 parce que quelques acteurs mondiaux ont décidé de transformer la voiture
00:32:30 en un magasin en même temps qu'un mirador pour surveiller les gens
00:32:33 qui conduisent.
00:32:34 Donc, l'enjeu, il est encore un cran plus loin sur cette notion de
00:32:38 représenter la radio dans tous les univers connectés.
00:32:42 - Donc, j'imagine que vous êtes tous favorables à des obligations
00:32:46 de réception hertzienne dans les autoradios,
00:32:48 c'est particulièrement du DAB+.
00:32:51 - Bien sûr.
00:32:52 - Ce qui nous amène un petit peu à l'autre aspect, en fait,
00:32:54 quand on parle du numérique.
00:32:55 On peut parler aussi du numérique hertzien, qui est un bon moyen,
00:32:58 justement, de contourner les difficultés liées à l'intermédiation.
00:33:02 Je vais de suite poser la question.
00:33:07 Comme ça, Hervé Beyrou, est-ce qu'il faut aller vers un univers radio tout DAB?
00:33:14 Je pose la question de manière très directe parce qu'en janvier dernier,
00:33:18 on a eu une table ronde au Sénat qui était très intéressante et qui a
00:33:21 rassemblé le service public, qui a rassemblé le SNRL,
00:33:26 Autil et Radio Associatives, le Bureau de la radio et le CIRTI,
00:33:30 et où on va dire que tout le monde...
00:33:32 Alors après, il faut voir ce qu'on met derrière, mais tout le monde
00:33:36 a montré, en tout cas, OK pour dire qu'il n'y avait plus de tabou à parler
00:33:40 de la fin de la bande FM.
00:33:41 D'ailleurs, est-ce qu'il vaut mieux parler, c'était ma question tout à l'heure
00:33:43 à M. Torvmark, est-ce qu'il vaut mieux parler de la fin de la bande FM
00:33:47 ou est-ce qu'il vaut mieux parler plutôt, surtout, de la bascule vers le tout DAB?
00:33:51 Donc, du coup, je rentre dans le débat par cette question-là.
00:33:55 Est-ce qu'on va vers le tout DAB?
00:33:56 Est-ce que c'est souhaitable et à quelle vitesse et avec quels critères?
00:34:01 - Voilà.
00:34:02 Il faut y aller, oui.
00:34:03 Je pense que c'est une autre position, mais il faut y aller quand?
00:34:07 C'est la question.
00:34:08 Et comment?
00:34:09 Évidemment, aujourd'hui, nous sommes tous engagés avec enthousiasme
00:34:15 dans l'aventure du DAB+.
00:34:17 On a beaucoup évoqué depuis ce matin tous les avantages de cette technologie.
00:34:22 Pour ce qui nous concerne, par exemple, qui sommes depuis longtemps frustrés
00:34:28 du déficit de fréquence FM pour nos radios RMC et BFM Business.
00:34:34 Pour nous qui avons profité du lancement du DAB+
00:34:38 pour créer une troisième radio BFM Radio.
00:34:41 Évidemment, nous sommes partis avec une grande ferveur dans cette aventure.
00:34:47 Mais aujourd'hui, il faut quand même regarder la réalité en face.
00:34:49 Qui écoute la radio en DAB+?
00:34:52 Pas grand monde.
00:34:53 Je pense 3, 4% à peine.
00:34:56 - On ne sait pas bien, en fait.
00:34:57 - Oui, on sait un petit peu officieusement.
00:34:59 - Oui.
00:35:00 - Voilà.
00:35:02 Donc, autant dire quand même pas grand monde qui connaît le DAB+ en France.
00:35:07 Descendez dans la rue en bas et interrogez les gens qui passent.
00:35:11 Pas grand monde non plus.
00:35:12 Donc, OK, fonçons sur le DAB+.
00:35:15 Envisageons la disparition de la FM.
00:35:19 Mais il nous reste un travail extraordinaire et colossal
00:35:27 à accomplir pour y parvenir.
00:35:28 Et donc, beaucoup d'années.
00:35:30 Pour cela, je dois dire que aussi, nous avons besoin d'être moins seuls.
00:35:34 Parce qu'aujourd'hui, les acteurs de la radio en France,
00:35:39 ils vont tous ensemble.
00:35:41 Très souvent, d'ailleurs, assez solidaires dans un certain nombre de dossiers.
00:35:45 Mais voilà, pour faire connaître le DAB+, pour développer le DAB+,
00:35:51 nous avons besoin d'aide.
00:35:53 Parce que pour l'instant, les coûts du DAB+ s'additionnent aux coûts de la FM.
00:35:58 Dans une économie, on l'a beaucoup évoqué dans la première table ronde,
00:36:02 qui est souvent en difficulté.
00:36:05 Bref, aujourd'hui, on peut se tourner.
00:36:07 On sait que l'ARCOM nous soutient,
00:36:10 mais on peut se tourner quand même vers les pouvoirs publics en disant
00:36:12 OK, vous nous demandez d'être les bons soldats de la radio numérique terrestre,
00:36:17 mais il faut nous aider.
00:36:20 - Quelles sont les attentes ?
00:36:22 - Il faut nous aider.
00:36:24 - On a les représentants du ministère de la Culture qui sont sous.
00:36:27 - Il faut nous aider à communiquer.
00:36:29 Nous, nous le faisons tous les jours, par exemple, sur BFM TV.
00:36:32 Chaque écran de publicité de BFM TV, il y en a un certain nombre,
00:36:36 commence par une évocation de BFM Radio et du DAB+.
00:36:40 Donc, ça touche 12 à 13 millions de téléspectateurs chaque jour.
00:36:44 Donc, nous le faisons et nous utilisons du temps d'antenne pour le faire.
00:36:48 Mais voilà, nous avons besoin de ne pas être seuls.
00:36:52 Nous voulons bien y aller, mais pas en short.
00:36:55 - Il faut juste rappeler un mot que le ministère de la Culture,
00:36:58 via le fonds de soutien à l'expression radiophonique,
00:37:00 abonde maintenant auprès des radios associatives
00:37:05 une subvention spéciale pour aider à supporter les doubles coups de diffusion,
00:37:09 qui est un vrai sujet dont on va parler, je pense, dans un instant,
00:37:14 et abonde également justement à l'association Ensemble pour le DAB+
00:37:17 pour la promotion du DAB.
00:37:21 On peut imaginer qu'il y a peut-être plus en attente.
00:37:23 Moi, j'ai été frappé dans la présentation par M. Torvmark tout à l'heure
00:37:26 sur le fait que tout le monde avait les mains dans le cambouis
00:37:30 pour pouvoir passer justement au tout DAB, c'est-à-dire les éditeurs,
00:37:35 les diffuseurs, on en a aussi dans la salle, les pouvoirs publics,
00:37:39 le régulateur, bien sûr, et puis aussi les constructeurs
00:37:42 et les vendeurs de postes de radio et d'autoradio.
00:37:46 Peut-être là aussi un sujet, cequel je crois qu'on a en prenant de l'avenue,
00:37:50 et à qui on demandera de s'exprimer peut-être sur le sujet tout à l'heure.
00:37:55 Jean-Éric.
00:37:57 - Oui, je voulais dire un mot.
00:37:58 Alors, quand faut-il faire le DAB ?
00:38:03 La réponse est hier, parce qu'en fait, on est en retard.
00:38:07 Ce qui me frappe quand je regarde les pays européens qui ont démarré
00:38:09 en temps et en heure, c'est qu'aujourd'hui, le DAB est devenu majoritaire
00:38:13 dans la consommation de la radio, légèrement majoritaire, mais majoritaire.
00:38:19 On ne peut pas imaginer que durablement, un son FM séduise du public,
00:38:23 notamment, on le voit probablement chez les jeunes qui sont très habitués
00:38:27 à Internet.
00:38:28 Et donc, pour eux, le son FM, c'est comme pour moi, j'ai dit "moi",
00:38:32 parce que les grandes ondes.
00:38:34 Donc, la qualité du son, elle va s'imposer par elle-même.
00:38:39 Il faut qu'on fasse attention sur les questions d'audience parce que
00:38:44 notre problème, en fait, ce n'est pas d'émettre.
00:38:45 On couvre une très grosse part du pays.
00:38:48 On a en effet avancé des sommes significatives, très, très significatives
00:38:52 parce qu'en gros, ça mange un peu le résultat, voire ça met quelques
00:38:55 radios en rouge et on ne peut pas rester comme ça dans le cadre
00:38:59 d'un changement technologique.
00:39:00 Mais le vrai enjeu, c'est les récepteurs.
00:39:03 Et au fur et à mesure du développement des récepteurs, il y a 7 millions
00:39:08 de récepteurs qui se vendent par an.
00:39:09 Donc, il y aura une pente naturelle qui va se faire, qu'on doit renforcer
00:39:12 par la promotion.
00:39:13 C'est avec des récepteurs qu'on pourra juger de la pertinence du DAB.
00:39:17 Mais franchement, la question ne se pose pas réellement.
00:39:21 À partir du moment où des postes de radio recevront la bande DAB,
00:39:26 c'est le cas de ce qui se passe dans les voitures, naturellement,
00:39:29 l'audience va se porter petit à petit sur le DAB parce qu'il y a une
00:39:31 vraie qualité.
00:39:32 Il y a quelques données associées.
00:39:34 Il y a pas mal de paramètres qui vont se mettre en œuvre.
00:39:36 Le DAB, c'est aussi un outil de souveraineté parce qu'on a tout à
00:39:40 l'heure évoqué longuement Internet et tout ce qu'on peut faire sur Internet.
00:39:43 Mais la radio, elle repose sur le broadcast aussi.
00:39:47 C'est très important qu'il y ait du broadcast.
00:39:48 C'est notre espace de liberté, de référencement gratuit.
00:39:51 Donc moi, je suis plutôt optimiste sur le développement du DAB parce
00:39:55 que je pense que c'est un besoin naturel.
00:39:57 Et c'est plus les auditeurs qui vont nous dire à un moment donné,
00:39:59 on est majoritairement sur le DAB.
00:40:02 Vous pouvez penser à réduire l'AFM.
00:40:04 Oui, c'est ça.
00:40:06 En fait, c'est plus un mouvement naturel de monter en charge du DAB
00:40:10 plus qui va faire qu'à un moment, l'AFM va finir par s'éteindre
00:40:14 assez naturellement.
00:40:15 C'est ça l'idée ?
00:40:16 Je pense qu'on doit faire notre boulot, c'est-à-dire ouvrir des
00:40:21 émetteurs, ouvrir des émetteurs, faire ce que tu expliquais sur l'antenne,
00:40:26 parler du DAB, etc.
00:40:27 Je pense que c'est très important.
00:40:29 On n'a pas toujours besoin d'expliquer un concept.
00:40:32 Le fait de le répéter, ça fait qu'en fait, les gens qui écoutent,
00:40:34 au bout d'un moment, se disent "ça existe dans leur univers".
00:40:36 Et puis, quand ils vont acheter un poste de radio, il y aura le logo
00:40:39 et tout à coup, la compréhension se fera.
00:40:41 Il y a un côté un peu naturel aussi des choses.
00:40:45 Aïx de Goldschmidt ?
00:40:45 Je rejoins tout ce qui a été dit.
00:40:47 Je pense qu'il y a ce travail d'amélioration, d'augmentation des
00:40:50 émetteurs.
00:40:51 Mais comme on l'a tous dit, on y travaille tous et on est tous à
00:40:55 suivre aussi ce que fait et dit l'Arkem à ce sujet.
00:40:57 Udi Hervié, comment est-ce qu'on perçoit le DAB+ dans les radios
00:41:01 associatives ?
00:41:02 Par rapport à tout ce qu'on vient de dire.
00:41:05 Évidemment, nous, on n'est pas absolument favorable à une transition
00:41:09 totale dans la mesure où l'AFM, ça reste une technologie légère avec
00:41:14 des grains magnifiques comme les disques.
00:41:19 Et puis, pour un certain nombre de productions numériques, en termes
00:41:22 de création sonore, on n'est pas non plus sur des choses extraordinaires
00:41:25 qui satisfont totalement l'oreille.
00:41:27 Donc, ça, c'est sur le plan esthétique.
00:41:31 Mais sur l'aspect de la radio locale aussi, et d'ailleurs, ça rejoint
00:41:37 quelque part le grain.
00:41:38 On arrive à avoir des accents, des langues.
00:41:42 On arrive à avoir une diversité des actrices et des acteurs dans
00:41:45 nos radios qui font qu'on n'a pas besoin du DAB.
00:41:50 On en a besoin dans certains cas quand les distributions d'antennes
00:41:54 sont pleines dans certaines régions et que le DAB donne l'opportunité
00:41:59 de plus de fréquences.
00:42:00 Pour autant, je ne vois pas quel est...
00:42:04 Alors, peut-être aussi...
00:42:06 Mais est-ce que c'est une opposition au DAB ?
00:42:10 C'est une opposition au basculement total et éteindre...
00:42:14 Si les conditions étaient requises, si ça vous permettait de démettre...
00:42:19 C'est-à-dire que ça nous rend dépendants d'Internet et du numérique.
00:42:22 Tandis que là, on est sur une technologie légère.
00:42:24 Moi, la voiture, je suis écolo, ça ne m'intéresse pas du tout.
00:42:26 Et je pense qu'un certain nombre de citoyens en sont là aujourd'hui
00:42:29 aussi.
00:42:30 Et se poser la question d'avoir des antennes DAB dans la voiture,
00:42:36 je n'en ai rien à faire.
00:42:37 Voilà.
00:42:38 Ce n'est pas le moyen de transport qui sera le plus privilégié
00:42:41 dans les 50 années à venir.
00:42:43 Bon.
00:42:44 Donc le FM, ça reste une technologie légère.
00:42:48 Et je suis tout à fait d'accord, d'ailleurs, avec votre point
00:42:52 d'observation, c'est-à-dire, voyons, quand est-ce que les citoyens
00:42:55 arrêtent d'utiliser le FM ?
00:42:56 Et là, en effet, sentez-vous libres d'éteindre la bande FM.
00:42:59 Et ce sera la responsabilité des citoyennes et citoyens
00:43:02 de manifester quels sont leurs usages.
00:43:04 En tout cas, pour le moment, développer le DAB,
00:43:06 c'est essentiel et on s'en réjouit.
00:43:08 On est aussi acteur dans le réseau de ce développement.
00:43:11 Basculer totalement, ça me surprend un peu comme proposition.
00:43:15 -Cher Emmanuel, Radio France est, depuis un bon bout de temps,
00:43:21 vraiment le grand promoteur du DAB.
00:43:23 C'est quoi l'enjeu ?
00:43:26 -J'entends bien la légèreté de la FM, mais...
00:43:30 et aussi de la place de la voiture à l'avenir.
00:43:32 Il faut pas oublier qu'aujourd'hui, 100% des voitures qui sont vendues
00:43:35 en France sont équipées du DAB+,
00:43:37 et qu'on est au-devant d'une autre révolution,
00:43:40 qui est celle de l'électricité,
00:43:41 où beaucoup de voitures vont être remplacées
00:43:43 dans les prochaines années.
00:43:44 Donc je pense que, de toute façon, il va y avoir un équipement
00:43:47 de plus en plus important en DAB+.
00:43:50 Et ce que soulignait Hervé, c'est que la soutenabilité
00:43:54 à long terme d'une double diffusion
00:43:57 n'est pas possible pour notre secteur.
00:43:58 C'est pas un secteur suffisamment fort pour ça.
00:44:01 Donc je pense que c'est important de se fixer les objectifs,
00:44:04 d'atteindre un certain nombre d'objectifs
00:44:06 en termes de couverture,
00:44:07 en termes de présence des récepteurs,
00:44:09 mais il faut qu'on puisse aller vers une diffusion totale du DAB+,
00:44:14 et je pense à une extinction de la FM.
00:44:17 Et ce à quoi faisait référence le président de l'Arkem ce matin,
00:44:20 je pense que c'est important de se donner des objectifs,
00:44:22 parce que c'est comme ça qu'on peut les atteindre.
00:44:24 Et je rejoins aussi tout à fait ce que disent mes camarades
00:44:26 en termes de communication.
00:44:27 C'est absolument essentiel.
00:44:29 Je crois que la dernière étude de médiamétrie sur ce sujet
00:44:31 montrait une notoriété du DAB+,
00:44:35 qui est d'à peu près 15 ou 17 %,
00:44:37 donc on peut beaucoup mieux faire.
00:44:39 -Alors, il y a un débat entre vous, si j'ose dire,
00:44:45 auquel moi, j'assiste et que j'écoute.
00:44:48 Il y a ceux qui disent que...
00:44:51 Dans la relation entre le DAB+ et l'IP,
00:44:54 qui est une relation qui est importante,
00:44:55 qui est d'ailleurs très soulignée dans le livre blanc britannique,
00:44:59 dont on voit bien que les deux sont complètement indissociables,
00:45:03 certains disent qu'il faut aller très vite
00:45:07 pour empêcher, justement, l'IP
00:45:09 de capter les audiences que l'AFM ne capterait plus,
00:45:13 et d'autres qui disent qu'au contraire,
00:45:15 si on va trop vite vers un affaiblissement,
00:45:21 un amoindrissement de l'AFM,
00:45:23 sans que, justement, les Français
00:45:26 se soient pleinement emparés du DAB,
00:45:27 soient complètement équipés, etc.,
00:45:29 le risque, c'est d'avoir des audiences
00:45:32 qui partent vers l'IP et qu'on ne récupérera jamais en RTI.
00:45:37 -Jean-Éric ? -Oui, c'est un point
00:45:39 vraiment très important parce que le paysage a changé.
00:45:42 C'est-à-dire que peut-être que hier,
00:45:44 si on avait éteint un peu plus vite des émetteurs grande zone,
00:45:46 les gens auraient basculé sur l'AFM
00:45:48 pour la bonne raison que la plupart des posts étaient AFM grande zone.
00:45:51 Là, je pense que ce serait une erreur majeure
00:45:53 parce qu'ils iraient vers des enceintes Bluetooth,
00:45:56 ils iraient vers des enceintes connectées,
00:45:59 enfin, des enceintes à commande vocale
00:46:01 sur lesquelles on n'a pas totalement le contrôle.
00:46:04 On l'a avec RadioPlayer sur Alexa, on ne l'a pas sur Google.
00:46:07 Donc, ce serait vraiment un risque très important
00:46:10 et on ne peut pas se permettre de perdre l'audience
00:46:12 parce que nous avons déjà une érosion naturelle
00:46:14 qui se présente, au moins dans l'audience quotidienne.
00:46:17 Ce n'est pas très vrai dans l'audience hebdomadaire ou mensuelle.
00:46:19 Donc, vraiment, on ne doit pas faire ça.
00:46:21 On ne doit pas décider à la place des gens.
00:46:23 C'est impossible.
00:46:25 Je pense qu'on peut les inciter à un moment donné,
00:46:27 passer un certain câble quand il reste moins d'auditeurs.
00:46:30 Là, ça devient respirable, mais sinon, non, pas du tout.
00:46:33 - Je suis parfaitement d'accord.
00:46:38 Je pense qu'on est à peu près tous d'accord là-dessus.
00:46:42 Évidemment, tout ça n'est pas d'actualité.
00:46:45 On en est très loin.
00:46:46 Toutes les conditions ne sont pas réunies.
00:46:49 Je pense qu'elles le seront,
00:46:51 c'est ce que je disais tout à l'heure, dans quelques années.
00:46:54 Et plus on agira vite, plus tout le monde agira ensemble,
00:46:57 plus on pourra, en effet, faire connaître cette technologie,
00:47:01 convaincre les citoyens et les auditeurs et y aller.
00:47:04 Il sera important d'y aller pour toutes sortes de raisons
00:47:06 économiques, techniques et de distribution.
00:47:10 Mais aujourd'hui, on est objectivement très, très loin du compte.
00:47:13 - C'est quoi les conditions requises en termes de couverture,
00:47:16 en termes d'équipement et en termes d'audience ?
00:47:18 - Je voudrais citer un chiffre avant de répondre à ça.
00:47:20 J'ai vu hier, dans une maison pas très loin en face,
00:47:24 en Angleterre, l'IP a réduit.
00:47:27 La diffusion par Internet auprès des gens a réduit, mais considérablement.
00:47:30 Je crois que c'est 6%.
00:47:31 En France, c'est pratiquement 20%, puisqu'on peut considérer
00:47:34 qu'il y a très peu de DAB.
00:47:35 Donc, il faut vraiment avoir ça à l'esprit parce que le paramètre
00:47:38 de la simplicité d'accès à la radio, c'est un paramètre fondamental.
00:47:41 On s'adresse au grand public, on s'adresse à tout le monde.
00:47:43 Il faut que ce soit très, très simple.
00:47:44 Au niveau des conditions, je vais dire un truc un peu schizophrène.
00:47:48 - Couverture, audience, équipement.
00:47:50 - En fait, notre comportement pour ce qui concerne les radios
00:47:55 indépendantes aujourd'hui, c'est de dire on est candidat,
00:47:57 on démarre les émetteurs, on émet et on parle du DAB.
00:48:01 Peu importe le résultat, parce que le résultat dépend tellement
00:48:04 des récepteurs que si on commence à attendre quelque chose,
00:48:06 ça ne marchera pas.
00:48:07 En revanche, on souhaite, parce qu'on a une question de modèle
00:48:10 économique, nous, on souhaite vraiment qu'avant de dire on arrête
00:48:15 l'UFM, on veut qu'il y ait une réorganisation à l'échelle locale
00:48:19 parce qu'en fait, on s'est rendu compte que bien sûr, on a non
00:48:21 seulement des décrochages publicitaires et ça, ça engage le modèle
00:48:25 des radios indépendantes, des modèles des radios de catégorie C,
00:48:28 mais on a aussi des décrochages éditoriaux locaux, même si
00:48:33 quantitativement sur antenne, c'est peu de temps.
00:48:35 Et là, ça engage toutes les catégories de radio de A jusqu'à C,
00:48:39 qui font du local d'une façon ou d'une autre.
00:48:41 Donc, on a besoin d'être beaucoup plus fin sur le local.
00:48:45 Et ça, à mon avis, quelque part, c'est une condition.
00:48:47 Après, sur la radio, sur les étendues, on n'aurait pas dû, c'est ça ?
00:48:52 Oui, il y a un truc qui ne va pas sur les étendues parce que ça absorbe.
00:48:56 Je ne suis pas dans ma région où j'ai ma radio historique.
00:48:58 Il y a certaines radios à qui ça convient très bien.
00:49:00 Oui, mais il y en a certaines qui auraient mieux fait d'être plutôt
00:49:02 sur les locaux.
00:49:03 Oui, mais les locaux, si tu veux, le dilemme, c'est que si je prends
00:49:06 un exemple concret.
00:49:07 À Orléans, quand on fait de l'AFM, à Orléans, département 45,
00:49:12 on a cinq fréquences FM, environ, peut-être quatre, je ne sais plus.
00:49:16 Le DAB étendu, il englobe le 45 et le 41, deux départements,
00:49:21 sept zones FM.
00:49:22 Il y a un truc qui ne va pas.
00:49:23 Mais en même temps, c'est un dilemme parce que si on attend cinq
00:49:27 ans pour avoir toutes les petites villes qu'on a aujourd'hui,
00:49:29 d'un point de vue audience, on se crée un retard, quand dans le
00:49:33 même temps, certains de nos concurrents, eux, seront sur les
00:49:35 étendues et adresseront l'audience.
00:49:37 Donc, en fait, on se rend compte qu'il faut s'adapter à la réalité
00:49:41 économique de ces radios.
00:49:42 Il peut y avoir des radios de catégorie B qui ne cherchent pas
00:49:46 à décrocher dès lors qu'elles ont une extension assez lointaine
00:49:48 grâce au DAB.
00:49:49 Donc, c'est vraiment quelque chose d'assez mouvant, en vérité.
00:49:52 Les critères.
00:49:55 Sans m'exprimer, monsieur, sur l'aspect local, ultra local.
00:49:59 Sur le côté "chamboule tout", des adhétissements.
00:50:02 Par contre, je pense que l'exemple de la Norvège était extrêmement
00:50:04 intéressant dans le sens où il faut avoir un plan, c'est-à-dire
00:50:06 que sans nécessairement fixer une date dès aujourd'hui, effectivement,
00:50:09 on voit bien que certaines conditions ne sont pas toujours réunies
00:50:11 aujourd'hui.
00:50:12 Il y a certaines conditions qui vont être réunies puisque le
00:50:15 déploiement a lieu.
00:50:17 Trois Français sur cinq recevront le DAB plus avant la fin de l'année.
00:50:21 45 des 50 plus grandes agglomérations françaises pour
00:50:25 les multiplexes nationaux.
00:50:26 On commence à être sur des chiffres qui sont vraiment significatifs.
00:50:28 Donc, je pense que ce qui est important, et notamment vis-à-vis
00:50:32 des distributeurs et vis-à-vis des fabricants, c'est d'être capable
00:50:35 de dire à un moment ou à un autre, de toute façon, ça arrivera.
00:50:38 Et ça, je pense que c'est un message qui est important de faire
00:50:40 passer.
00:50:41 Il est important de s'accorder, évidemment, sur les conditions.
00:50:43 Il ne s'agit pas de fragiliser le secteur.
00:50:45 Mais d'un autre côté, s'il n'y a pas de plan, c'est beaucoup
00:50:48 plus compliqué, c'est beaucoup plus flou.
00:50:49 Et je pense que c'est vraiment important de se donner les
00:50:51 conditions d'un passage vers le DAB plus.
00:50:54 C'est vrai que résoudre la question des récepteurs, c'est fondamental.
00:50:58 Et donc, motiver des industriels qui sont des gens très sérieux,
00:51:01 très rigoureux, qui font des plans sur le long terme, c'est
00:51:03 fondamental.
00:51:04 Et eux, ils achètent de la sécurité, ils n'achètent pas
00:51:06 des états d'âme.
00:51:07 Et on ne fait pas constamment.
00:51:08 Il y a une petite réflexion que je soumets, c'est que peut-être
00:51:13 aussi, on peut raisonner différemment de ce qu'on a fait dans les
00:51:16 grandes ondes de l'AFM.
00:51:17 La logique, c'était de dire les émetteurs doivent tout couvrir.
00:51:19 Et forcément, parce qu'il n'y avait pas d'alternative.
00:51:20 J'ai le sentiment qu'aujourd'hui, si le broadcast couvre 70%, peut-être
00:51:26 80% du territoire, ça suffit.
00:51:28 Parce qu'après, il y a l'IP, ce qui n'était pas le cas hier.
00:51:31 L'IP pour dernier kilomètre.
00:51:33 Oui, je dis ça parce que si j'ai bien vu les projections financières,
00:51:37 dès lors qu'on est...
00:51:38 Je vais finir vite.
00:51:39 Mais ça qui est génial, c'est qu'on a plein d'avis différents
00:51:43 ou complémentaires.
00:51:44 Dès lors qu'on veut faire les 30 ou 20% à la fin, on augmente la
00:51:50 facture de façon considérable.
00:51:51 Or, la liberté, elle se paye.
00:51:53 C'est-à-dire qu'on doit avoir des budgets de fonctionnement
00:51:56 équilibrés, voire plutôt bénéficiaires, parce que c'est aussi du
00:51:59 développement, les bénéfices.
00:52:00 Donc, on doit faire attention aux critères économiques parce qu'on
00:52:02 ne peut pas le balayer d'un revers de main.
00:52:04 Donc, Elodie Hervier, j'ai cru comprendre que vous étiez
00:52:06 complètement d'accord avec ça.
00:52:07 Non, pas du tout.
00:52:08 Non, non, mais ça veut dire que très concrètement, celles et ceux
00:52:12 qui ne seront pas couverts, c'est les mêmes qui ne savent pas
00:52:14 utiliser Internet, puisqu'il y a quand même une fracture numérique
00:52:16 dans l'usage des citoyennes et citoyens.
00:52:19 Les mêmes qui n'ont pas accès à une certaine partie du service
00:52:25 public, médical, culturel, universitaire.
00:52:28 Les mêmes qui...
00:52:31 sur lesquels on s'interroge depuis 2002, auxquels on n'arrive pas
00:52:35 à faire politique ensemble, à faire citoyenneté et nation
00:52:38 ensemble.
00:52:39 Et alors, on va compter sur le fait qu'ils vont allumer leur
00:52:42 ordinateur pour aller chercher de l'information sur nos radios.
00:52:46 C'est très intéressant ce que tu dis.
00:52:50 J'adhère.
00:52:51 J'adhère tout à fait.
00:52:52 Ce que dirait Elodie, c'est que si on n'a pas le dernier kilomètre
00:52:56 en DAB et si on n'a pas non plus le dernier kilomètre en fibre,
00:52:58 ça devient compliqué d'écrire la radio si on n'a plus la FM.
00:53:01 - On est en F. - Frédéric Massa.
00:53:02 - Non mais de toute façon, moi, je...
00:53:04 Dans ce que tu dis, je pense qu'il faut considérer le mouvement
00:53:08 un peu des choses.
00:53:09 On n'allume pas un ordinateur.
00:53:11 Je vais schématiser, ce n'est pas vrai totalement, mais on voit
00:53:14 dans les chiffres médiamétriques, on va de moins en moins allumer
00:53:16 un ordinateur pour écouter la radio.
00:53:18 Là, les enceintes connectées sont passées devant, tout récemment,
00:53:20 depuis pas très longtemps.
00:53:21 C'est très signifiant, ça.
00:53:23 C'est comme l'avènement du smartphone, etc.
00:53:24 - Oui, un ordinateur, évidemment, ça peut être un smartphone,
00:53:28 un écran.
00:53:29 - Bien sûr, je rejoins.
00:53:30 Mais du coup, encore plus, ça veut dire qu'on va ouvrir
00:53:33 un smartphone avec des applications de réseaux sociaux.
00:53:35 Je doute vraiment qu'ils aillent chercher l'une des radios
00:53:39 d'information ou de culture dont on parle.
00:53:43 Enfin, j'en doute.
00:53:44 - C'est possible, mais quand on a l'exploitation d'un émetteur
00:53:48 pour couvrir très peu d'habitants et que modulons notre audience,
00:53:51 parce qu'on n'a pas 100 % de l'audience, heureusement,
00:53:54 en fait, ça fait très peu d'auditeurs.
00:53:57 - Il faut se poser la question, mais j'entends parce que c'est vrai
00:54:00 que ce n'est pas si simple que ça, en effet.
00:54:02 - Emmanuel ?
00:54:03 - Mais ça montre bien qu'il faut bien travailler la complémentarité
00:54:06 entre ces différents modes.
00:54:07 Et alors, on parle effectivement, il y a des réseaux sociaux,
00:54:09 mais il y a une application qui s'appelle RadioPlayer, par exemple,
00:54:12 qui permet aussi d'avoir un accès simple à la radio.
00:54:14 Donc, je pense qu'il ne faut pas partir battu tout de suite
00:54:17 dans ces univers-là.
00:54:18 Oui, il y a une fracture numérique.
00:54:19 Oui, c'est plus difficile.
00:54:21 Mais aujourd'hui, il y a quand même une couverture,
00:54:23 notamment des réseaux 4G, 5G, qui est quand même très importante,
00:54:26 dont il faut pouvoir aussi se saisir.
00:54:29 Et on parlait d'hybridation tout à l'heure entre les contenus rediffusés,
00:54:34 les contenus le direct.
00:54:35 Je pense qu'on peut aussi parler d'hybridation entre le broadcast
00:54:39 qui est nécessaire, qui est notre souveraineté,
00:54:40 et notre capacité à aller chercher le plus loin possible,
00:54:44 le plus d'auditeurs possible.
00:54:45 Donc, je pense qu'il ne faut pas opposer les deux.
00:54:46 - Quand tu dis hybride, il y a des postes de radio qui vont se développer.
00:54:50 D'ailleurs, dans le cadre de RadioPlayer, qui vont être hybrides,
00:54:52 ils vont choisir tout seuls, DAB, FM, IP.
00:54:56 On a interpellé, on va dire, dans le débat à plusieurs reprises,
00:55:00 des constructeurs.
00:55:08 Il me semble avoir aperçu...
00:55:10 Ah ben voilà, je savais bien qu'il y avait un représentant
00:55:13 des constructeurs.
00:55:15 Philippe, quel est le...
00:55:19 Bonjour.
00:55:20 Quel est le marché ?
00:55:22 Comment est-ce que vous voyez les choses ?
00:55:24 Ou vous entendez ?
00:55:25 - La question des terminaux...
00:55:28 Je suis Philippe Lecuétos de l'AFDUM,
00:55:30 l'Alliance française des industries du numérique.
00:55:32 On représente les fabricants de terminaux.
00:55:34 Et la question n'est pas très complexe, en fait,
00:55:36 parce que les fabricants vendent les terminaux au Royaume-Uni,
00:55:41 en Norvège, en Allemagne, en Italie.
00:55:45 Il faut voir, en fait, toute la chaîne...
00:55:47 Et on a parlé de plans tout à l'heure.
00:55:49 C'est vraiment essentiel d'avoir un plan,
00:55:52 mais il faut aussi le communiquer, ce plan.
00:55:55 Et ça a été dit très justement, en fait.
00:55:58 Les fabricants ont besoin d'une visibilité
00:55:59 pour savoir quels produits mettent sur quels marchés.
00:56:02 Et ils dépendent des distributeurs.
00:56:05 Et c'est le distributeur aussi
00:56:07 qui va écouter la communication des radios
00:56:09 pour savoir s'il a un intérêt à commander
00:56:14 tant de postes de radio DAB ou hybrides.
00:56:18 - Mais c'est un peu le serpent qui se mord la queue.
00:56:21 C'est-à-dire qu'on va avoir, en gros, des postes DAB
00:56:24 qui vont être rutilants et qui vont donner envie aux gens
00:56:28 de les acheter pour pouvoir écouter le DAB.
00:56:30 Si les stations de radio disent,
00:56:33 "Bah oui, mais nous, ça y est, on est sur le DAB,
00:56:35 et donc, maintenant, il faut nous écouter."
00:56:37 Et en même temps, les stations de radio
00:56:39 vont véritablement se développer sur le DAB
00:56:41 que si on les écoute.
00:56:43 - Aujourd'hui, pourquoi est-ce que les particuliers
00:56:46 iraient acheter un nouveau poste de radio
00:56:48 alors qu'ils ont la FM ?
00:56:51 En même temps, qu'est-ce que ça va leur apporter de plus ?
00:56:54 Ca, c'est la grande question.
00:56:56 - Ca, c'est l'aspect communication et notoriété
00:56:59 dont on va parler dans quelques instants.
00:57:03 Mais si aujourd'hui, j'entends parler du DAB en me disant,
00:57:06 "Ah oui, finalement, ça m'intéresse, je voudrais bien y aller,
00:57:08 je vais aller, pardon pour les marques,
00:57:10 à la FNAC, chez Boulanger, etc.,
00:57:12 je vais regarder dans les rayons, je ne vais pas forcément trouver
00:57:14 une gamme très attrayante de produits où je vais me dire,
00:57:18 "Tiens, je vais m'acheter un poste
00:57:20 pour pouvoir découvrir le DAB."
00:57:22 Ou je me trompe ?
00:57:24 - Je pense que c'est assez exact, effectivement,
00:57:27 parce que le marché français aujourd'hui,
00:57:29 pour les fabricants, n'est pas un marché très attractif
00:57:32 sur la radio.
00:57:33 Alors, je suis là aujourd'hui pour écouter ce qu'on peut faire,
00:57:37 justement, pour le rendre plus attractif.
00:57:40 Il faut qu'il devienne aussi attractif qu'en Allemagne
00:57:42 et qu'au Royaume-Uni.
00:57:46 Alors, dans ces pays-là, ils ont plus de services
00:57:49 grâce au DAB.
00:57:50 Donc, il y a déjà un argument assez facile
00:57:53 à donner aux consommateurs.
00:57:55 On a la chance, en France,
00:57:57 d'avoir déjà beaucoup de services de radio.
00:58:00 Donc, il faut qu'on travaille pour savoir...
00:58:02 - Donc, la clé, c'est la notoriété ?
00:58:04 La clé, c'est la communication, d'abord ?
00:58:06 - C'est ça qui va tirer tout le marché.
00:58:08 - C'est-à-dire que si demain, effectivement,
00:58:09 les éditeurs se lancent dans une vraie campagne,
00:58:12 une vaste campagne de communication en faveur du DAB,
00:58:15 simultanément, les distributeurs sont capables
00:58:18 de mettre en rayon des postes DAB
00:58:20 qu'on donnera envie aux gens d'acheter.
00:58:22 - Il faut mettre les distributeurs dans la boucle aussi
00:58:25 et parler avec eux, clairement.
00:58:27 - Jean-Marc Dubreuil.
00:58:29 Jean-Marc.
00:58:30 - Jean-Marc Dubreuil du World DAB.
00:58:31 Juste, je vais rebondir sur ce que Hervé vient de dire
00:58:34 sur le fait que les distributeurs
00:58:36 pourront mettre instantanément des produits.
00:58:40 Philippe mentionnait le fait de communiquer,
00:58:41 mais il faut communiquer bien en avance de phase
00:58:43 parce que pour faire venir un produit,
00:58:44 ils sont tous fabriqués en Asie, il ne faut pas rêver.
00:58:47 Il faut 6 mois.
00:58:48 Donc si on veut communiquer maintenant
00:58:49 pour avoir des récepteurs DAB à la FNAC chez Boulanger,
00:58:52 il faut leur dire maintenant que les radios vont communiquer
00:58:55 et là, ils pourront commander.
00:58:57 Actuellement, il y a à peu près 20% des récepteurs qui sont en DAB
00:59:01 qui sont vendus sur les étagères de la FNAC.
00:59:03 - Donc il faut prévenir les distributeurs 6 mois
00:59:05 avant le lancement d'une campagne de promotion.
00:59:07 - Absolument, parce qu'ils ne peuvent pas se retourner
00:59:08 en l'espace de quelques semaines.
00:59:11 - Très bien. On va y revenir dans un instant.
00:59:12 C'est parfait. Merci.
00:59:14 Qui souhaite prendre la parole ?
00:59:16 Jean-Marc Courrèges-Sénac.
00:59:17 - Voilà, pour la Confédération nationale des radios associatives.
00:59:20 Merci Hervé.
00:59:21 Il y a de cela quelques années,
00:59:23 sur l'initiation du président Rocco Livet-Mestre,
00:59:27 nous fêtions les 100 ans de la radio
00:59:28 et les 40 ans des radios libres.
00:59:31 40 ans nécessaires pour trouver un équilibre
00:59:34 dans le paysage radiophonique.
00:59:37 Avec l'arrivée de nouveaux modes d'écoute et de diffusion,
00:59:41 notamment avec le DAB+,
00:59:43 si des acteurs de ce paysage radiophonique sont lésés,
00:59:47 ou en tout cas moins présents sur la radio numérique,
00:59:50 cela va déséquilibrer durablement ce paysage radiophonique.
00:59:55 Je parle bien évidemment des radios associatives
00:59:56 et des radios que je défends.
00:59:58 Il est important pour ces radios
01:00:00 qu'elles soient également présentes sur la radio numérique,
01:00:02 c'est-à-dire sur le DAB+.
01:00:04 Le DAB+, je lui reprends le propos de Jean-Éric,
01:00:07 c'est vrai que c'était hier qu'il fallait le lancer.
01:00:11 Et ça fait pas mal de temps que des discussions ont eu lieu
01:00:13 notamment avec le législateur.
01:00:17 Et la première idée du législateur,
01:00:19 c'était de transposer le paysage radiophonique FM
01:00:23 vers le DAB, puis vers le DAB+.
01:00:27 Est-ce que nous y sommes véritablement ?
01:00:29 Est-ce que cette transposition existe véritablement ?
01:00:32 Nous, à la CNRA, nous ne le pensons pas.
01:00:36 - Des radios... - Mais est-ce qu'elle peut exister demain ?
01:00:39 - Je pense qu'elle peut exister demain.
01:00:41 - Est-ce qu'il faut chercher ce chemin-là ?
01:00:42 - Il va falloir, je pense, trouver ce chemin-là
01:00:45 s'il existe, et je pense qu'il existe,
01:00:48 un risque de ringardisation de la FM
01:00:53 en faveur du DAB+ ou d'autres modes d'écoute.
01:00:57 Donc nos radios doivent bien évidemment être présentes sur le DAB+.
01:01:01 Mais il y a des chantiers qu'il ne va pas falloir éluder,
01:01:04 qu'il ne va pas falloir oublier.
01:01:07 Déjà, c'est un gros chantier technique
01:01:08 pour trouver de la place pour tout le monde.
01:01:10 Ensuite, pour répondre aux besoins de couverture de radios,
01:01:14 principalement de territoires,
01:01:16 qui ont besoin de couvrir l'intégralité de ces territoires
01:01:19 pour être pérennes économiquement.
01:01:23 Parce que si vous ne couvrez pas, pour les radios associatives,
01:01:26 sur un modèle économique qui est très complexe,
01:01:28 si vous ne couvrez pas ce territoire,
01:01:31 plusieurs financements locaux, territoriaux, vous échappent.
01:01:35 Ça, c'est pour le DAB+.
01:01:37 Je vais revenir juste pour les zones rurales,
01:01:40 les zones de montagne ou même les zones périurbaines.
01:01:43 Là aussi, bien évidemment, une réflexion
01:01:45 sur la numérisation de ces territoires est nécessaire.
01:01:49 Je ne pense pas qu'une nouvelle France fracturée
01:01:55 serait possible dans ce domaine-là.
01:01:57 En tout cas, nous, on défend le fait
01:02:00 que les différentes Frances qui existent,
01:02:03 métropole, agglomération, zone rurale, zone de montagne,
01:02:08 doivent aller vers le même chemin.
01:02:10 Mais là, il se pose aussi une autre question.
01:02:12 Par rapport à des éditeurs qui étaient présents en FM
01:02:16 et qui étaient les seuls présents sur ces territoires,
01:02:18 d'un seul coup, ils vont voir débarquer
01:02:20 une concurrence qui va être accrue.
01:02:22 Quel sera le modèle économique ?
01:02:24 Quels seront les équilibres à respecter ?
01:02:26 Donc il y a véritablement,
01:02:27 et nous y reviendrons certainement cet après-midi sûr,
01:02:30 avec un moment particulier pour les radios associatives,
01:02:33 un véritable chantier à mettre en oeuvre
01:02:37 avec le concours de toutes les radios associatives
01:02:40 qui sont très diverses, qui sont multiformes,
01:02:44 qui concernent de très nombreux territoires,
01:02:46 comme je le disais, métropolitains,
01:02:49 sur les agglomérations,
01:02:50 au niveau des territoires ruraux et de montagne.
01:02:53 Et il est nécessaire de trouver des solutions.
01:02:54 Et en tout cas, nous, à la CNRA,
01:02:56 on ne sera pas pour un switch off de la FM
01:03:02 si une transposition et si le souhait
01:03:04 de tout le développement des radios associatives
01:03:08 n'était pas satisfait.
01:03:09 -Merci. Je crois que le message est bien passé.
01:03:11 C'est qu'effectivement, c'est pas une opposition
01:03:13 au passage au tout d'ab,
01:03:15 c'est de bien vérifier que tout le monde
01:03:19 sera bien embarqué et que personne ne restera
01:03:21 sur le bord de la route et que les grands équilibres
01:03:23 seront respectés.
01:03:24 Je crois, Thierry Mars, vous vouliez dire un mot ?
01:03:27 -Oui. 2 secondes.
01:03:29 Vous parliez de promotion du DAB.
01:03:31 Je voulais juste, comme source d'inspiration,
01:03:33 dire à votre petit voisin belge,
01:03:36 on fait une campagne de promotion.
01:03:37 Donc, entre concurrents qu'on peut appeler concus collègues,
01:03:41 les radios se sont mises ensemble
01:03:42 pour faire une campagne de promotion du DAB
01:03:44 en radio et en télé.
01:03:47 Et d'autre part, vous parliez d'annonceurs
01:03:49 de type FNAC et Boulanger.
01:03:51 En Belgique, également, un annonceur de ce type,
01:03:54 qui fait partie du groupe FNAC, d'ailleurs,
01:03:56 a fait une campagne de promotion du DAB
01:03:58 en offrant aux auditeurs
01:04:00 de rapporter leur poste de radio classique
01:04:03 et de recevoir un bon de réduction
01:04:04 à l'achat d'un poste de DAB.
01:04:07 Juste 2 petits exemples.
01:04:08 Et il faut savoir que le point de basculement
01:04:10 en Belgique et en Angleterre
01:04:13 est déjà bien dépassé, puisque les coûts,
01:04:15 via le digital, ont dépassé les coûts linéaires,
01:04:18 et le plus grand contributeur est le DAB.
01:04:21 -Merci beaucoup.
01:04:22 Est-ce qu'on prend encore une ou deux questions ?
01:04:25 Allez-y.
01:04:26 -Oui, Caroline Bonacossa, de Stratégie.
01:04:29 Je voulais savoir, dans le cadre du renouvellement des publics
01:04:33 et donc de la conquête des jeunes publics,
01:04:36 est-ce qu'il n'y aurait pas un moyen d'inclure
01:04:39 les récepteurs DAB+
01:04:42 dans le pass culture,
01:04:45 qui est un beau succès chez les jeunes ?
01:04:47 C'est-à-dire la possibilité d'acheter un récepteur
01:04:50 avec une puce DAB+
01:04:53 via les 300 ou 500 euros
01:04:59 qui sont mis à la disposition des jeunes ?
01:05:02 -Voilà une bonne suggestion.
01:05:04 -Alors, je suis enseignante vacataire en université, en école.
01:05:08 Par ailleurs, je donne des ateliers radio
01:05:10 au collège, lycée, école primaire, prison, centre social,
01:05:14 on en a parlé.
01:05:15 Le pass culture, c'est super.
01:05:17 Elles et ils achètent les biens culturels
01:05:22 qui leur correspondent.
01:05:23 Ils ne vont déjà pas au théâtre avec.
01:05:25 Ils oublient déjà une grande partie de notre richesse culturelle.
01:05:30 Il faut déjà médiatiser beaucoup de choses.
01:05:33 Voilà, acheter du matériel...
01:05:36 Enfin, dans ce cas-là,
01:05:37 pourquoi ils n'achèteraient pas plutôt des zooms
01:05:40 pour devenir eux-mêmes productrices et producteurs de leur contenu ?
01:05:44 Je pense qu'il y a d'autres urgences
01:05:45 en termes de dépenses sur les pass culture
01:05:48 qu'un poste DAB.
01:05:50 -Gérard Emmanuel ?
01:05:54 -Pour ma part, je comprends qu'effectivement,
01:05:57 le pass culture a un objectif de permettre aux jeunes
01:06:01 d'accéder à toute forme de culture.
01:06:03 Je pense que la radio est une forme culturelle également,
01:06:07 une expression culturelle en tout cas,
01:06:09 et qu'elle permet l'accès à la culture.
01:06:11 En tout cas, nous, chez Radio France,
01:06:12 on s'y emploie tous les jours.
01:06:14 Donc je ne peux pas être en désaccord avec cette proposition
01:06:16 parce que je pense qu'à travers notamment nos antennes,
01:06:20 mais aussi celles de mes confrères et consoeurs,
01:06:23 c'est quand même un accès qu'on offre à la culture
01:06:26 et pas nécessairement à travers le prisme
01:06:28 d'une plateforme anglo-saxonne.
01:06:30 -Peut-être dans ce cas-là, il faudrait en augmenter le montant.
01:06:33 -Merci.
01:06:36 Une dernière question.
01:06:40 Monsieur.
01:06:41 On va vous tendre un micro.
01:06:44 -Merci. Est-ce que...
01:06:48 -Vous êtes, pardon ?
01:06:49 -C'est Frédéric Lalanne, Radio Classique.
01:06:51 Est-ce que l'on sait pourquoi
01:06:53 il n'y a pas de récepteurs d'app+ sur les smartphones ?
01:06:56 -Alors ça, c'est une grande question.
01:07:00 Je vais vous dire franchement,
01:07:02 si quelqu'un dans cette salle peut me répondre,
01:07:05 je veux bien, parce que, comme je disais,
01:07:08 je ne sais plus où, hier, je crois,
01:07:12 j'entends dire des tas de choses,
01:07:13 mais je ne sais pas qu'est-ce qui est réel ou pas.
01:07:16 Est-ce que les puces sont déjà implémentées dans les smartphones,
01:07:19 mais ne sont pas activées ?
01:07:21 Est-ce qu'il faut les implémenter ?
01:07:23 Est-ce qu'il y a réellement une obligation au Mexique
01:07:26 sur ce sujet ?
01:07:27 J'entends dire beaucoup de choses, mais je ne sais pas où est la réalité.
01:07:31 Je ne sais pas si quelqu'un peut répondre à cette question.
01:07:34 -J'en profite pour réfléchir.
01:07:36 -En tout cas, pardon, c'est sûr qu'il n'y a pas une volonté,
01:07:38 en tout cas, de la part des constructeurs de smartphones,
01:07:41 pour implémenter la réception hertzienne dans leurs appareils.
01:07:45 Oui, ça, c'est sûr.
01:07:46 -Et j'en profite pour vous rappeler que l'usage du mot "podcast",
01:07:49 c'est très bien.
01:07:50 On l'utilise toutes et tous,
01:07:52 et on comprend de mieux en mieux ce que ça veut dire.
01:07:53 On fait référence aux constructeurs, notamment de smartphones,
01:07:57 puisque c'est à partir de l'iPad
01:07:59 et les usages qu'on a eus des contenus sur l'iPad.
01:08:04 Donc, chaque jour, nous faisons référence dans nos métiers à l'iPad,
01:08:08 puisque "podcast" vient des contenus écoutés sur l'iPad.
01:08:12 Donc, en effet, il y a une vraie question...
01:08:14 Enfin, donc, je n'ai pas la réponse, désolée,
01:08:15 mais du coup, j'en profite
01:08:17 pour rendre compte de notre dépendance à ces constructeurs-là
01:08:21 et voilà.
01:08:22 -Et ça rejoint un peu ce qu'on a dit au tout début sur la souveraineté.
01:08:26 Je pense qu'on sous-estime l'agressivité
01:08:31 des acteurs qu'on a en face de nous.
01:08:33 Ils veulent gagner le match,
01:08:34 ils veulent nous évincer des véhicules, de leurs appareils, etc.
01:08:38 Ils veulent que tout passe par des applications.
01:08:40 A partir du moment où ça passe par des applications,
01:08:43 ils sont les maîtres du guichet.
01:08:44 Donc, il faut faire vraiment attention à ce paramètre-là.
01:08:46 On doit travailler sur la loi,
01:08:47 on doit travailler sur nous, notre diversité de diffusion.
01:08:51 -Moi, je compte pas sur eux pour réintroduire des puces.
01:08:53 C'est le contraire de leur modèle.
01:08:55 -Oui.
01:08:57 -À moins qu'on les force, mais sinon, non.
01:08:58 -Ceux à dire rien ne dit que si on avait les puces
01:09:01 de réception vertienne dans un smartphone,
01:09:03 ces puces-là seraient utilisées
01:09:05 et qu'il n'y aura pas une bascule naturelle sur la 4G.
01:09:08 -Bien sûr.
01:09:09 -Allez, on me souffle à l'oreille,
01:09:10 il faut prendre une toute dernière question, là-bas.
01:09:13 -Je voulais juste répondre à la question technique
01:09:14 du pourquoi il n'y a pas non plus les chipsets DAB+
01:09:18 dans les smartphones.
01:09:19 En fait, les smartphones n'ont pas, au niveau des fréquences,
01:09:22 si on n'a plus le casque qui fait antenne,
01:09:25 on n'a plus de réception du signal.
01:09:26 Donc il y a effectivement, ce que vient de dire Jean-Éric,
01:09:29 un problème de poids entre les gros et les fabricants
01:09:33 et l'aspect technologique,
01:09:35 mais il y a aussi le fait que les chipsets
01:09:37 qui seraient dans tes téléphones
01:09:38 pour recevoir ces bandes de fréquences
01:09:40 ne fonctionneraient pas du tout.
01:09:42 -Rien n'empêcherait de ne pas utiliser de casque Bluetooth
01:09:44 et d'utiliser nos casques...
01:09:46 -Oui, mais le Bluetooth, en fait, il y a un fil.
01:09:48 C'est le fil qui sert d'antenne, en fait, sur les smartphones.
01:09:50 -Il n'y a pas de smartphones qui n'ont même plus de jack.
01:09:52 -Ah, ben oui.
01:09:54 -Merci pour cette explication.
01:09:57 Sibylle ?
01:09:59 -Juste, moi, j'ai trouvé ça très intéressant
01:10:01 d'entendre l'exemple de ce qui s'est passé en Belgique
01:10:04 où les acteurs publics comme privés
01:10:07 s'unissent sur cette problématique.
01:10:09 Et je pense qu'on a tous conscience,
01:10:11 les uns et les autres vous l'avez dit,
01:10:12 en fait, se joue quand même l'avenir de notre secteur
01:10:15 dans la manière dont on va encore rester accessible
01:10:18 au public.
01:10:19 Et on est face à des acteurs qui ont une logique
01:10:21 purement économique et d'intégration verticale.
01:10:24 Je pense que si nous ne prenons pas notre destin en main ensemble,
01:10:28 on va mourir de nos divisions.
01:10:31 Et donc il faut absolument qu'on soit tous unis
01:10:34 sur cette question-là,
01:10:35 parce que c'est en incitant nos auditeurs à s'équiper,
01:10:38 c'est en expliquant à nos auditeurs de quoi il s'agit
01:10:40 qu'on arrivera à faire cette bascule.
01:10:42 Il faut qu'on la fasse parce que c'est notre avenir qui est en jeu.
01:10:45 Je trouve que ça a beaucoup d'intérêt
01:10:47 d'entendre ce qui se fait ailleurs,
01:10:49 qu'il y ait une association pour la promotion du DAB
01:10:51 qui a été constituée avec l'appui très fort de l'ARCOM.
01:10:57 Et je pense qu'il faut qu'il y ait des lieux comme ça
01:10:59 qui prennent en charge ces questions
01:11:01 et qui soient aussi des lieux où on soit unis,
01:11:04 parce que c'est notre avenir qui en dépend.
01:11:06 -Merci beaucoup pour cette réflexion de bon sens
01:11:09 qui conclut très bien ce débat.
01:11:11 Merci beaucoup, Sybille.
01:11:14 Je remercie tous nos invités pour ce débat.
01:11:20 Je vous invite à regagner vos places.
01:11:23 Et je garde Charles-Emmanuel Bond avec moi.
01:11:25 Oui, je crois qu'on peut les applaudir.
01:11:27 (Applaudissements)
01:11:30 (...)
01:11:33 Alors, je garde Charles-Emmanuel Bond avec moi
01:11:35 juste quelques instants,
01:11:38 parce que vous savez qu'à partir de la rentrée,
01:11:42 à partir d'octobre, on va dire,
01:11:46 on va allumer 150 émetteurs
01:11:50 qui vont permettre le déploiement de la phase 2
01:11:54 des multiplexes métropolitains du DAB,
01:11:57 qui devraient porter, si tout va bien,
01:11:59 la couverture du DAB à un peu plus de 60% de la population
01:12:04 début 2024, si tout va bien.
01:12:06 Et donc, ça répond un petit peu aux réflexions
01:12:09 qu'on avait tout à l'heure.
01:12:10 Il faut, dans le même temps, faire preuve de...
01:12:14 Enfin, faire connaître le DAB aux Français.
01:12:16 Et la question de la notoriété se pose énormément.
01:12:19 Et donc, j'ai gardé Charles-Emmanuel avec moi,
01:12:21 non pas en tant que... Là, il a changé de casquette.
01:12:24 Il a enlevé sa casquette de...
01:12:25 Enfin, aussi, il garde sa casquette
01:12:26 de secrétaire général de Radio France,
01:12:27 mais il a, en plus de ça, mis la casquette
01:12:29 "Escalité de président de l'association
01:12:32 "Ensemble pour le DAB+,"
01:12:34 puisque c'est Radio France qui est présidente de l'association.
01:12:38 Et donc, Charles-Emmanuel, tu as une bonne nouvelle
01:12:42 à nous annoncer.
01:12:44 -Merci, Hervé.
01:12:45 Le président, Olivier Maistre, l'a un peu évoqué
01:12:47 dans son propos introductif.
01:12:48 Mais c'est vrai que nous avons fondé une association,
01:12:50 un peu sur le modèle de maradio.be
01:12:53 que vous soulignez en Belgique.
01:12:56 Ca s'appelle "Ensemble pour le DAB+."
01:12:57 C'est une association qui recouvre,
01:12:59 qui permet à des radios privées, publiques, locales,
01:13:07 de s'unir pour promouvoir le DAB+.
01:13:11 Et on voulait annoncer, effectivement, aujourd'hui,
01:13:13 non seulement communiquer sur cette association,
01:13:17 et, puisque on a la chance d'avoir le secteur radio entier,
01:13:21 aujourd'hui, rassemblé par l'ARCOM,
01:13:23 inviter tous les retardataires, en quelque sorte,
01:13:26 à rejoindre cette association,
01:13:27 parce que je pense que c'est important.
01:13:29 Je voyais qu'il y avait Radio Classique
01:13:30 qui était dans la salle, par exemple.
01:13:31 On serait enchantés d'avoir Radio Classique avec nous.
01:13:35 C'est vraiment important que l'ensemble du secteur
01:13:38 puisse travailler sur ces sujets-là.
01:13:39 Et on voulait annoncer qu'effectivement,
01:13:41 nous allons lancer une campagne de promotion importante
01:13:43 à partir de la rentrée.
01:13:45 Tu parlais de 150 émetteurs,
01:13:46 c'est plutôt 300 émetteurs que nous allons aller lever.
01:13:48 -300 sites, absolument.
01:13:49 -Ca va être assez massif.
01:13:51 Et donc, on a choisi une agence de communication
01:13:53 qui s'appelle Bronx.
01:13:55 On ne vous dévoilera pas les visuels,
01:13:58 parce qu'on a envie de garder un certain effet de surprise.
01:14:00 -On peut dire un tout petit mot sur ce à quoi ça va ressembler,
01:14:03 ou c'est vraiment top secret pour l'instant ?
01:14:05 -Alors, juste pour vous dire, le brief de l'agence,
01:14:07 c'est vraiment de travailler sur la notoriété du DAP+
01:14:10 On a bien conscience qu'elle n'est pas assez forte aujourd'hui.
01:14:13 Que le DAP+ apparaît de plus en plus dans des récepteurs.
01:14:16 Par exemple, vous êtes dans une voiture récente,
01:14:17 vous avez le mot DAP+.
01:14:18 Il faut qu'on puisse expliquer ce que c'est,
01:14:20 à quoi ça correspond.
01:14:21 Et donc, c'est vraiment l'objectif premier de l'association
01:14:24 au démarrage, c'est de travailler sur la notoriété du DAP+
01:14:28 et d'en faire vraiment un des...
01:14:31 de faire de ces vecteurs de communication.
01:14:33 Quelque chose qui permette aux Français de dire,
01:14:36 "Tiens, c'est intéressant, voilà à quoi correspond le DAP+."
01:14:39 Parce qu'aujourd'hui, c'est vrai que le DAP+,
01:14:41 c'est un acronyme un peu techno,
01:14:44 derrière lequel je pense que peu de personnes savent ce qu'il y a.
01:14:48 -Et ça va être quoi ? Tout support dans toute la France ?
01:14:51 C'est quoi, des 4x3 ? Ça va se présenter comment ?
01:14:54 -Alors, on va rester modeste au départ,
01:14:56 puisqu'il faut quand même pouvoir initialiser le marché.
01:14:59 En tout cas, l'idée, c'est de travailler multi-supports,
01:15:02 à la fois sur des visuels, sur de la communication online,
01:15:06 de la communication offline,
01:15:07 et bien entendu, de la communication à la radio.
01:15:09 -Et sur quelle durée ?
01:15:11 -L'idée, c'est de commencer et de plus jamais s'arrêter.
01:15:14 -C'est une bonne nouvelle.
01:15:15 Donc, en gros, si j'ai bien entendu,
01:15:18 ça démarre dans 5 mois, à peu près, c'est ça ?
01:15:21 C'est quoi, septembre, octobre ?
01:15:23 -Ça sera au moment où on démarrera les émetteurs,
01:15:25 donc je pense que vraiment, c'est à la rentrée,
01:15:27 on peut dire octobre, je pense, comme date de démarrage.
01:15:30 -On a dit ça pour les distributeurs et les constructeurs.
01:15:31 -J'essaie de calculer par rapport à 6 mois exactement,
01:15:33 mais en tout cas, l'objectif,
01:15:35 c'est bien d'être au rendez-vous pour les fêtes de Noël.
01:15:38 -Message passé aux distributeurs et aux constructeurs
01:15:41 pour garnir les rayons
01:15:42 en même temps qu'il y aura la campagne de promotion.
01:15:45 Merci beaucoup, cher Emmanuel.
01:15:47 C'est une excellente nouvelle.
01:15:48 On en est absolument ravis. Merci.
01:15:50 (Applaudissements)
01:15:53 Et notre président souhaite dire quelque chose.
01:15:58 -On va profiter de cette circonstance,
01:16:00 compte tenu de ce qui a été rappelé sur le délai de 6 mois,
01:16:02 pour réunir très prochainement l'ensemble des distributeurs,
01:16:04 justement, pour que...
01:16:08 Quand on regarde les stands de radio de la FNAC ou de Boulanger,
01:16:11 on voit qu'il y a quand même du travail.
01:16:12 Quand on parle avec les vendeurs,
01:16:14 on voit qu'il y a beaucoup de travail de formation
01:16:16 sur ce qui est le DAB.
01:16:17 Donc, comme on a un petit délai
01:16:19 d'ici le lancement de cette campagne,
01:16:21 l'ARCOM prendra l'initiative de les réunir tous
01:16:23 pour les mobiliser.
01:16:24 On fera signe, bien sûr, à l'association
01:16:26 pour qu'elle soit présente pour cette réunion
01:16:28 et pour se tiendre prochainement.
01:16:30 -Merci, M. le président.
01:16:32 Oui, on envisage, effectivement, on n'en a pas encore parlé,
01:16:34 mais on envisage de faire ça début juillet si c'est possible.
01:16:38 Merci beaucoup, Charles-Emmanuel.