Sarah El Haïry sur le SNU - "Tous les matins il y aura une levée de drapeau avec chant de la Marseillaise !"

  • l’année dernière
Savoir et comprendre avec Sarah El Haïry, Secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et du #SNU.

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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-06-16##

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Transcript
00:00 10h34, Sarah El Haïry est avec nous, bonjour.
00:04 - Bonjour.
00:05 - Merci d'être avec nous, vous êtes secrétaire d'État à la Jeunesse et au SNU.
00:09 Nous avons tout à voir sur le SNU, c'est parti.
00:12 Je rappelle que le SNU concerne environ 800 000 jeunes,
00:16 classe de seconde, c'est une génération.
00:18 800 000, c'est le chiffre à peu près.
00:20 - Une génération c'est 800 000, aujourd'hui le SNU c'est 50 000 jeunes qui l'ont fait,
00:24 mais je crois ce qui peut intéresser énormément vos auditeurs,
00:27 qu'est-ce que le SNU puisqu'il n'est pas encore connu de tous ?
00:30 - Il n'est pas connu de tous.
00:31 Nouvelle formule donc annoncée, vous annoncez cette nouvelle formule,
00:36 qui concernera des élèves de seconde, on est bien d'accord,
00:40 dans des lycées volontaires, c'est bien cela ?
00:43 - Exactement, aujourd'hui le SNU c'est sur la base du volontariat individuel des jeunes.
00:48 Et cette formule, cette première possibilité continue.
00:52 Chaque jeune français qui le souhaite, pendant les vacances.
00:56 - Pendant les vacances.
00:57 - C'est vrai que beaucoup pendant les vacances d'été, mais c'est tout au long des vacances.
01:00 Chaque jeune qui a entre 15 et 17 ans, qui a envie de s'engager,
01:03 qui a envie d'apprendre, qui a envie de finalement développer sa confiance en lui,
01:06 mais aussi d'aller chercher peut-être quelque chose qui lui permet de se dépasser,
01:10 peut s'inscrire de manière individuelle sur snu.gouv.fr.
01:13 C'est gratuit, c'est gratuit pour la famille, c'est gratuit pour le jeune,
01:16 tout est pris en charge du coup par l'État, attention,
01:19 c'est vraiment un investissement massif que nous faisons dans notre jeunesse,
01:23 mais pour ça, ça reste un choix et une possibilité individuelle.
01:26 Maintenant, il y a une nouveauté, puisque le SNU,
01:28 j'allais dire, a été victime de son succès cet été.
01:31 Plus de 9000 jeunes sont sur liste d'attente sur les séjours de juin et de juillet.
01:36 Il est un peu plus connu, donc les familles se questionnent, s'intéressent,
01:40 les jeunes comprennent à quoi il sert.
01:42 Et puis, d'une autre manière, on entend le témoignage de ceux qui l'ont fait.
01:45 Et je crois que c'est eux les plus grands ambassadeurs.
01:48 Face à ça, face à ce joli succès nouveau,
01:51 nous ouvrons l'opportunité pour qu'on puisse le faire de manière collective
01:55 dans le cadre de la seconde, puisque c'est l'année où il n'y a pas d'examen
01:59 sur la base du volontariat de l'établissement,
02:01 mais aussi, je précise quand même, des élèves.
02:04 Si un élève ne souhaite pas le faire parce que ses parents refusent,
02:07 il pourra en être dispensé et d'aller dans une autre classe
02:10 pendant la durée du séjour, ce qui est très dommage, très triste,
02:13 parce que dans le fond, il sera séparé de sa classe.
02:15 - Soyons concrets, ce nouveau SNU, à partir de mars prochain,
02:19 c'est bien cela, mars 2024 ?
02:22 - On envoie la semaine prochaine à l'ensemble des établissements
02:25 le projet permettant de candidater, pour dire "je suis favorable,
02:29 j'ai envie d'avoir une classe engagement chez moi".
02:31 - Une mise en place effective au mois de mars 2024 ?
02:33 - Tout à fait, vous avez raison.
02:34 - Bien, vous envoyez la circulaire aux établissements.
02:39 Bon, les lycées.
02:41 Si un lycée est candidat, que se passe-t-il ?
02:46 Ces classes de secondes partiront en SNU, pendant 12 jours,
02:51 c'est bien cela, et sur le temps scolaire, on est bien d'accord ?
02:55 - Exactement, les lycées qui sont touchés.
02:58 Or vacances, les lycées qui sont touchés c'est qui ?
03:00 Lycées publics, lycées privés, sans différence.
03:03 Lycées agricoles, technologiques, professionnels, généraux,
03:06 tous les lycées et les CFA.
03:09 N'oublions pas nos jeunes alternants.
03:11 Le lycée postule, ou le CFA postule, il dit "voilà,
03:14 je suis intéressé par ce joli projet".
03:17 Comme vous savez, parfois on a des classes thématiques,
03:19 musique, danse, culture, et bien là on va leur offrir la possibilité
03:23 d'avoir des SNU qui sont des classes engagement.
03:26 Le projet est porté par un professeur,
03:28 qui doit tout au long de l'année travailler la question de la mémoire,
03:31 pour le coup sur les questions de sport, de cohésion,
03:36 ça c'est le travail qui se fait tout au long de l'année.
03:38 Ensuite arrive un temps fort, le séjour de cohésion,
03:41 les jeunes de la classe partent dans un autre département.
03:44 - Alors dans un autre département.
03:46 - Exactement, pour aller dans des centres, plutôt de vacances,
03:49 donc c'est des lieux où on accueille des colonies de vacances,
03:51 ou en tout cas on a l'habitude d'accueillir des enfants et des adolescents.
03:54 Ils vont se retrouver avec d'autres classes,
03:56 les jeunes de la classe ne restent pas ensemble,
03:58 - Ah oui, ils seront séparés.
04:01 - Ah oui, il faut vivre un exercice aussi de mixité.
04:03 Pour être confronté à des jeunes qui viennent de territoires différents,
04:06 ou qui vivent d'autres quotidiens,
04:08 un jeune rural de Guéret pourrait rencontrer un jeune urbain de Clermont-Ferrand,
04:12 ou un jeune de Nantes-Chez-moi.
04:14 Et à côté de ça, un petit jeune alsacien
04:17 découvrira peut-être un jeune du Var.
04:19 L'idée elle est là, c'est la rencontre des territoires de nos beaux territoires de France.
04:22 - Donc les enfants partiront avec leur professeur ?
04:26 - Ils partent pendant le séjour, ils seront gardés par les encadrants du SNU,
04:31 mais leur professeur pourra participer sur les trois jours
04:34 où ils vont approfondir le programme de l'école.
04:36 - Il sera rémunéré le professeur ?
04:38 - Bien sûr, évidemment, mais vous savez,
04:39 tout travail mérite salaire, et c'est important.
04:42 - C'est important, bien.
04:43 Sur le coup, je vais revenir sur le coup,
04:45 mais je voudrais savoir, où seront hébergés les enfants ?
04:49 - Principalement des centres de vacances et des accueils collectifs de mineurs.
04:53 Très simplement, vous voyez les villages vacances qu'on a,
04:55 soit dans les collectivités,
04:57 soit parfois, nous les avons aussi dans le cadre d'associations,
05:00 nous travaillons avec ces centres-là, pendant le temps scolaire.
05:03 Et hors temps scolaire, on peut aussi utiliser les internats,
05:06 et c'est là où vont principalement nos jeunes cet été.
05:08 En ce moment, il y a des séjours de juin qui sont en cours,
05:11 la majorité sont hébergés dans des lycées.
05:13 - Pendant le temps scolaire, ce sera impossible, évidemment.
05:15 Sarah, elle a héri très bien, mais que feront les jeunes ?
05:19 Pendant ces 12 jours, que feront-ils ?
05:21 - Question essentielle !
05:22 - Ben oui, elle est essentielle, c'est la question que se posent les parents et les jeunes.
05:25 - Mais c'est essentiel.
05:26 Les jeunes, ils vont apprendre les gestes qui sauvent,
05:28 ils vont apprendre à réagir en cas de catastrophe naturelle,
05:31 je pense aux inondations, à la canicule qui nous attend cet été,
05:35 je pense, ils vont aussi développer des questions de patriotisme,
05:38 de démocratie, ils vont travailler sur les questions mémorielles,
05:41 faire du sport, mais dans le sens cohésion,
05:44 développement de l'esprit d'équipe.
05:46 Ils vont aussi beaucoup travailler sur des questions environnementales,
05:49 autour de soi, pour comprendre la nature,
05:51 voir comment elle fonctionne.
05:53 Mais ils vont surtout développer le goût, vous savez,
05:56 parfois du dépassement de soi, de la curiosité, du mérite,
05:59 de "comment je me dépasse ?"
06:02 On leur présentera des engagements différents.
06:04 - Du patriotisme ?
06:06 - Oui. - Du patriotisme aussi ?
06:08 - Tout à fait, du patriotisme, et pour moi c'est essentiel.
06:10 - Comment le patriotisme ?
06:12 - Vous savez, de plein de manières. - Je ne sais pas moi.
06:14 - Levé de drapeau ? - Levé de drapeau, bien sûr.
06:16 - Tous les matins ? - Tous les matins, levé de drapeau.
06:18 - Marseillaise ? - Je prends de la marseillaise, bien sûr.
06:20 Et le soir, on baisse le drapeau, on ne le laisse pas sur le mât.
06:23 - Comme dans tous les camps d'été américains d'ailleurs.
06:25 - Vous savez, quand on fait grandir la France dans son cœur,
06:27 alors on la fait grandir dans son esprit,
06:29 et finalement on se posera, et c'est l'objectif,
06:31 de ce séjour, l'objectif c'est que les jeunes se disent
06:33 "Je suis précieux, comment je peux participer à mon pays ?"
06:36 - Uniforme ou pas ?
06:38 - Uniforme, qui permet l'unité dans ce projet.
06:40 Alors il est très joli,
06:42 il est blanc avec une coquarte bleu-blanc-rouge,
06:44 ils ont tout ce qu'il faut.
06:46 Je ne veux aucune différence dans ce projet.
06:48 Que tu sois un enfant qui vient d'un territoire
06:50 ou d'une famille, d'un territoire plus difficile,
06:52 d'une famille peut-être plus en difficulté économiquement,
06:55 ou d'une famille très bourgeoise,
06:57 il n'y a aucun pass VIP.
06:59 Il n'y a aucune carte qui te permet de couper
07:01 la file comme on peut avoir dans certains grands parcs d'attraction.
07:03 On mange la même chose,
07:05 on dort dans les mêmes endroits,
07:07 on a la même tenue, et dans le fond,
07:09 on apprend à grandir ensemble, dans un seul intérêt,
07:11 servir, et franchement,
07:13 qu'est-ce que ça fait du bien de voir des jeunes
07:15 se dépasser et avoir le goût de l'autre ?
07:17 - Alors séjour de cohésion, on est bien d'accord,
07:19 mais sur le temps scolaire.
07:23 - Ce n'est pas un "mais".
07:25 - Pas un "mais".
07:27 - Moins d'apprentissages scolaires sur l'année.
07:31 - On ne peut pas dire ça, c'est un apprentissage différent.
07:33 Regardez, quand un jeune part,
07:35 un exemple, quand une classe
07:37 part en classe de voyage scolaire,
07:39 elle part, je vous imagine,
07:41 découvrir Verdun, aller sur les terres mémorielles,
07:43 ou quand une classe part en voyage scolaire,
07:45 découvrir la montagne.
07:47 Est-ce qu'on considère que c'est une perte de temps ?
07:49 Non ! Puisqu'on dit, il découvre
07:51 et finalement apprend autrement,
07:53 développe des compétences transversales.
07:55 Pourquoi on dirait ça du patriotisme ?
07:57 Pourquoi on dirait ça de l'engagement ?
07:59 Eh bien non ! Je considère
08:01 que quand on développe des compétences
08:03 dans un voyage scolaire environnemental,
08:05 culturel, sportif, c'est une chance
08:07 pour nos jeunes. Permettre à des jeunes
08:09 en seconde, où c'est un âge déclic,
08:11 vous savez, c'est cet âge d'adolescence,
08:13 où on a besoin de rituels, lui permettre
08:15 à toute une classe de développer la citoyenneté,
08:17 le civisme, dans un moment où notre pays
08:19 a quand même mal à sa démocratie,
08:21 eh bien il n'y a pas de raison,
08:23 il n'y a aucune raison que ce soit moins intéressant,
08:25 moins développant pour le jeune, que dans un autre cadre.
08:27 Voilà, je vous ai posé cette question
08:29 parce que j'ai une autre question dans ma tête,
08:31 mais je vous la poserai tout à l'heure,
08:33 après une petite page de pub,
08:35 mais je voudrais vous demander,
08:37 bon, apprentissage,
08:39 donc sur le temps scolaire, on est bien d'accord,
08:41 c'est, oui, l'apprentissage
08:43 du vivre ensemble,
08:45 la cohésion, la cohésion sociale,
08:47 enfin, bon, etc.
08:49 Il y a beaucoup de lycées
08:51 qui sont déjà candidats aujourd'hui ?
08:53 - Moi, aujourd'hui, je ne vais pas savoir,
08:55 mais on a 3 000,
08:57 aujourd'hui on a eu 9 000 encadrants,
08:59 qui ont participé au SNU,
09:01 9 000, sur les 9 000 encadrants,
09:03 3 000 viennent de l'éducation nationale,
09:05 alors je compte bien sur les 3 000 qui connaissent de l'intérieur
09:07 ce projet, pour être des ambassadeurs
09:09 auprès de leur chef d'établissement.
09:11 - Oui, parce que qui va encadrer les élèves ?
09:13 - Alors, de la même manière,
09:15 un tiers de personnes qui viennent de l'éducation nationale,
09:17 ça peut être des proviseurs, des enseignants, des CPE,
09:19 vous savez, c'est tous ceux qui accompagnent nos enfants au quotidien,
09:21 un tiers qui vient du monde associatif,
09:23 sportif, culturel, mémoriel,
09:25 mais vraiment du monde asso, qui a une autre méthode,
09:27 éducation populaire, et un tiers
09:29 d'hommes et de femmes qui ont servi sous nos drapeaux,
09:31 des anciens militaires, des anciens gendarmes,
09:33 des anciens pompiers ou des anciens policiers.
09:35 Et c'est bien le fait d'allier ces 3 cultures,
09:37 ces 3 manières de servir, de faire grandir,
09:39 qu'on apporte le meilleur à nos enfants.
09:41 C'est un moment, le SNU,
09:43 c'est 3 temps, mais ce moment, ce séjour de cohésion,
09:45 vous savez, il sera en cohérence
09:47 avec l'éducation civique et morale.
09:49 Combien de fois j'ai entendu
09:51 "Ah là là, on n'apprend plus dans nos écoles suffisamment"
09:53 Et bien non, ce sera complémentaire,
09:55 ce sera une pratique.
09:57 La fameuse EMC.
09:59 10h44, à tout de suite Sarah El Haïry,
10:01 j'ai encore 3-4 questions à vous poser sur le sujet.
10:03 A tout de suite, si vous voulez réagir,
10:05 ce n'est pas compliqué, 0826 300 300.
10:07 Vous prenez votre téléphone,
10:09 vous appelez, et Sarah El Haïry
10:11 vous répondra.
10:13 Il n'y a pas de problème.
10:15 10h45, vous êtes sur Sud Radio, à tout de suite.
10:17 Des questions sur
10:19 ce service
10:21 national universel.
10:23 Tiens, David veut intervenir et interroger
10:25 Sarah El Haïry. David, bonjour.
10:27 - Oui, bonjour M. Bourdin,
10:29 bonjour votre invité.
10:31 - Que dites-vous David ?
10:33 - Alors moi, ce n'est pas une question, c'est juste une réflexion.
10:35 C'est que, en fait,
10:37 on vient de réinventer les colonies de vacances
10:39 au frais du contribuable, en fait.
10:41 De ce que j'ai entendu,
10:43 c'est un service national universel,
10:45 mais déjà, ce n'est pas universel, vu que ça ne va être qu'un
10:47 pourcentage infime
10:49 de jeunes, ce n'est pas les 800 000,
10:51 donc déjà, ce n'est pas vraiment universel.
10:53 Et ensuite, ouais, super,
10:55 on va leur parler de patriotisme, etc.
10:57 Mais ça, ça devrait être toute l'année,
10:59 et dans toutes les classes. Donc en fait,
11:01 vous avez réinventé des colonies de vacances.
11:03 - Bon, alors, réponse de Sarah El Haïry.
11:05 - David, juste peut-être
11:07 pour préciser, j'entends, je suis d'accord
11:09 avec vous sur le point qu'il faut parler
11:11 de patriotisme, de citoyenneté,
11:13 de civisme toute l'année. Et c'est ce que nous faisons
11:15 en renforçant l'éducation morale et civique,
11:17 l'apprentissage de l'histoire géo. C'est un essentiel
11:19 parce que si on ne sait pas d'où on vient,
11:21 si on ne connaît pas ses racines, si on ne connaît pas ses repères,
11:23 difficile quand même de se projeter
11:25 dans le monde où on vit aujourd'hui.
11:27 Mais la différence entre un SNU
11:29 et une colonie de vacances, elle est quand même
11:31 essentielle. Avant tout, les jeunes,
11:33 ils sont formés à répondre aux défis de notre
11:35 époque. Ils apprennent à réagir
11:37 en cas d'incendie, en cas d'inondation.
11:39 Ils ne choisissent pas où ils vont.
11:41 C'est pas un moment où ils vont
11:43 finalement choisir l'option équitation,
11:45 surf ou
11:47 une autre activité. Moi, je crois à
11:49 l'intérêt des colonies de vacances. Mais les colonies de vacances,
11:51 ils ont un autre
11:53 objectif, celui de faire grandir
11:55 les enfants dans un temps collectif
11:57 sur le choix des
11:59 parents. - Et pendant les vacances.
12:01 - Et pendant les vacances. Là, c'est un moment d'apprentissage,
12:03 c'est un moment d'unité nationale et de mixité sociale.
12:05 - Mais comment...
12:07 - Attendez, on ne va pas engager. Vous avez
12:09 une question sur le financement, je crois, David.
12:11 - Oui, non, parce qu'en fait, oui,
12:13 que ça soit financé, je veux bien, mais là, en fait,
12:15 quand on le finance pour
12:17 l'ANS, pour les 800 000 et que ça soit quelque chose
12:19 qui concerne tout le monde, tandis que là,
12:21 là, ça va être déjà... Les lycées,
12:23 c'est eux qui vont décider, donc
12:25 avec un peu de chance, ça va être des lycées, entre guillemets,
12:27 privilégiés, donc de la mixité sociale...
12:29 - Pourquoi ? - Je ne sais pas.
12:31 Pourquoi ? Parce qu'on imagine bien que
12:33 dans certains lycées, dans certains secteurs géographiques,
12:35 ils ont d'autres problématiques que le SNU.
12:37 - Mais David !
12:39 - On le voit aujourd'hui à Nice, avec les prières...
12:41 - Non, mais David !
12:43 Mais David, mais quel rapport
12:45 entre les abayas, les prières
12:47 à Nice, que d'ailleurs
12:49 les prières qu'il faut dénoncer...
12:51 - On sait très bien, monsieur Bourdin,
12:53 les élèves qui iront ou pas au
12:55 SNU, on le sait très bien, alors que si c'était
12:57 vraiment universel, cela concernerait
12:59 tout le monde... - Alors, si c'était obligatoire...
13:01 Attendez, David.
13:03 Vous demandez à ce que ce soit obligatoire.
13:05 Si j'ai bien compris.
13:07 Bon, alors Sarah El Haïry.
13:09 Moi je suis d'accord avec David. Pourquoi est-ce que ce n'est pas
13:11 obligatoire ? - Parce qu'il faut construire
13:13 d'abord de l'engouement autour de ce projet.
13:15 Et voyez, David, ce que vous dites. Ce serait peut-être
13:17 exclusivement pour les lycées
13:19 qui sont privilégiés. Et bien c'est tout le combat qui est le
13:21 mien. Moi je crois que le SNU, c'est un
13:23 projet populaire. Et pour que ce soit un projet populaire,
13:25 moi j'invite les parents, si vous êtes parents,
13:27 monsieur, je vous invite à en parler à un
13:29 enseignant de l'établissement de vos enfants.
13:31 Les enseignants à donner cette chance aux
13:33 enfants qu'ils ont sous leur responsabilité.
13:35 Mais c'est d'abord la responsabilité
13:37 de tout le monde que de participer à ce
13:39 projet de citoyenneté. Mais c'est très
13:41 différent. Et pour répondre sur la question des
13:43 colonies de vacances, monsieur,
13:45 effectivement, nous en finançons, mais ça permet autre chose.
13:47 Ça s'appelle les colois prenantes, et c'est pendant l'été.
13:49 - Qui va payer pour le SNU ?
13:51 - Mais vous savez, monsieur Bourdin... - Est-ce que ça coûtera
13:53 un centime aux parents ? - Ça ne coûtera pas un
13:55 centime aux parents, et ça ne coûtera pas un centime
13:57 aux lycées. - Est-ce que les lycées seront aidés financièrement ?
13:59 - Les lycées n'auront aucune dépense.
14:01 - Aucune dépense ? - Aucune dépense pour le
14:03 service national universel, comme aujourd'hui. - Donc c'est l'État qui va payer ?
14:05 - Et pour répondre, bien sûr, c'est nous tous.
14:07 Il n'y a pas d'argent qui n'est magique.
14:09 Ça n'existe pas. C'est l'argent des Français.
14:11 Mais est-ce qu'il y a argent plus précieux
14:13 que celui investi dans nos enfants ?
14:15 De la manière dont on les éduque
14:17 et dont on les élève. Moi, je ne crois pas.
14:19 - Est-ce que ça donnera des points bonus
14:21 pour Parcoursup ?
14:23 - Moi, je suis favorable à ce que tous les
14:25 engagements soient reconnus dans Parcoursup.
14:27 Vous savez, quand vous êtes un jeune
14:29 qui est au CVL,
14:31 qui est un élu lycéen,
14:33 quand vous êtes un jeune élu collégien,
14:35 quand vous êtes un jeune qui s'investit dans le Conseil
14:37 municipal jeune, ou que vous allez
14:39 au Jeune sapeur-pompier,
14:41 tous les samedis, pour participer à la vie
14:43 de votre village, eh bien oui,
14:45 je crois qu'il faut que ça soit reconnu, comme quand vous faites
14:47 du scoutisme ou du bénévolat.
14:49 Parce que dans le fond, ça veut dire que vous avez cette petite
14:51 flamme de la citoyenneté, ça veut dire que vous donnez aux autres,
14:53 et ça veut dire que vous développez
14:55 autre chose que parfois le fait
14:57 de se regarder son nombril. Eh bien,
14:59 M. Bourdin, moi je crois que ces
15:01 engagements-là méritent d'être connus,
15:03 d'ailleurs, c'est déjà un
15:05 chemin sur Parcoursup. - Sarah, elle a irié.
15:07 On parle beaucoup des
15:09 rythmes scolaires, et on parle beaucoup
15:11 des années chargées
15:13 et des journées
15:15 scolaires chargées pour les enfants.
15:17 Avec la France,
15:19 qui peut-être est l'un des pays où il y a le plus de
15:21 vacances scolaires. Et en plus, on va leur
15:23 enlever 12 jours d'apprentissage scolaire.
15:27 Est-ce qu'il ne faut pas
15:29 réduire les
15:31 vacances scolaires et mieux organiser
15:33 l'année scolaire des enfants ? - Vous savez,
15:35 moi je vais être très simple, je ne suis pas une spécialiste
15:37 des sujets de rythme scolaire. - Non mais d'accord, vous
15:39 vous occupez de la jeunesse. - Je vais vous répondre,
15:41 M. Bourdin, mais je ne suis pas une spécialiste
15:43 du programme en fonction des vacances ou pas.
15:45 Ce que je sais, c'est que ces 12 jours,
15:47 c'est loin d'être 12 jours perdus. Ils sont
15:49 utiles, et oui. - Je vous pose une question, ne me répondez
15:51 pas. À côté, Sarah,
15:53 est-ce que le gouvernement réfléchit
15:55 à une réduction des vacances scolaires ou une
15:57 réorganisation de l'année scolaire ? - M. Bourdin, le seul qui peut répondre
15:59 à cette question, c'est le ministre en charge de l'éducation nationale
16:01 et qui a la charge du calendrier scolaire. - Est-ce que vous êtes favorable à un
16:03 rééquilibrage de l'année scolaire,
16:05 du rythme scolaire des enfants ? - Mais M. Bourdin,
16:07 le spécialiste de la question, reste le ministre de l'éducation nationale.
16:09 Moi, ce que je vous propose... - Vous n'êtes pas du tout
16:11 concerné. - Mais sincèrement, très
16:13 sincèrement, je pense que c'est un sujet... - Vous n'êtes pas concerné par 12 jours
16:15 de SNU ? - Oui. - Pendant le temps
16:17 scolaire, mais pas du tout sur le rythme scolaire
16:19 des enfants ? - Sur les vacances, M. Bourdin... - Vous vous en moquez ?
16:21 - Mais M. Bourdin, ce que je... - Oui. - C'est pas ce que
16:23 je dis. Ce que je vous dis, c'est que 12 jours
16:25 de service national universel, c'est un
16:27 projet pédagogique qui est fait dans le cadre de la classe.
16:29 - J'ai compris. - Eh oui, mais c'est essentiel.
16:31 Donc, c'est en cohérence avec le programme.
16:33 Ça vient faire de l'éducation morale et
16:35 science-physique. Eh oui, c'est un bout d'apprentissage. - Et l'apprentissage
16:37 de base ? On apprend le français, les maths
16:39 pendant vos 12 jours de SNU ? - Non, mais M. Bourdin...
16:41 - On apprend... Qu'est-ce qu'on apprend ? - M. Bourdin...
16:43 - L'histoire géographique, très bien. On apprend le vivre
16:45 ensemble, très bien. Mais moi, je vous demande... - M. Bourdin...
16:47 - Est-ce que les journées scolaires des enfants
16:49 sont surchargées ou pas ? - M. Bourdin,
16:51 les jeunes, ou les parents,
16:53 qui peut-être, comme vous, imaginent que c'est une perte,
16:55 diront et permettront à leurs enfants de ne pas
16:57 y aller. Donc, ça reste volontaire. - Mais moi, je n'imagine rien du tout.
16:59 Je vous pose une question sur... - Et je vous pose...
17:01 - L'équilibrage de l'année scolaire. - Je vous réponds très sincère...
17:03 - Sur l'équilibre, le rééquilibrage de l'année scolaire.
17:05 - Je vous réponds très sincèrement.
17:07 Attention, l'année de seconde, c'est l'année
17:09 où il n'y a pas d'examen. Il n'y a pas d'examen
17:11 à la fin d'année. C'est la meilleure année
17:13 pour pouvoir développer de la citoyenneté.
17:15 - Bon, est-ce que, Edouard Philippe, lorsqu'il dit... - Donc, c'est le cas.
17:17 - Lorsqu'Edouard Philippe dit qu'il faut réduire
17:19 les grandes vacances ou réduire les vacances scolaires,
17:21 vous êtes d'accord ou pas avec lui ? - C'est une proposition d'Edouard Philippe.
17:23 Moi, je me suis jamais... Vous savez,
17:25 j'ai jamais répondu... - Ça ne vous intéresse pas ?
17:27 - Non, ce n'est pas ce que je dis. - Je vais vous poser une autre question.
17:29 - Monsieur Bourdin, vous me posez une question, laissez-moi y répondre.
17:31 - Alors, répondez à la question, alors. - Vous me dites
17:33 est-ce que je vous ai d'accord ou pas avec monsieur Philippe.
17:35 Moi, je vous dis, c'est un sujet sur lequel
17:37 je n'ai jamais travaillé et je ne m'exprime pas
17:39 si je n'ai pas une intime conviction. - Donc, vous ne me répondez pas.
17:41 - Merci, je ne lis pas vos questions.
17:43 - Permis de conduire... Je vous pose une question.
17:45 - Permis de conduire à 17 ans, oui ?
17:47 - C'est un vrai sujet. C'est en train d'être expertisé.
17:49 - C'est un vrai sujet, oui. - Oui ou non, monsieur Bourdin ?
17:51 - Oui ou non, la semaine prochaine, annoncé par Elisabeth Borne.
17:53 Oui ou non ?
17:55 - Elisabeth Borne répondra dans une semaine. Moi, ce que je vous dis...
17:57 - Vous ne savez rien, quoi.
17:59 - Monsieur Bourdin, vous savez, quand vous me posez des questions
18:01 sur mes sujets, moi, je réponds sur mes sujets.
18:03 Donc, je peux vous parler du SNU, je peux vous parler de citoyenneté.
18:05 - Mais c'est la jeunesse aussi, 17 ans. - Eh bien oui, je peux vous dire.
18:07 Parce qu'un jeune qui vit en territoire rural... - Vous êtes favorable ou pas ?
18:09 - Je suis favorable à ce qu'on aide les jeunes pour passer leur permis de conduire,
18:11 parce que c'est essentiel. - Mais à 17 ans...
18:13 - Je suis favorable... Monsieur Bourdin,
18:15 à 17 ans, il y a une expertise qui est en cours,
18:17 il y a une étude qui est en cours,
18:19 tout ce qui permettra à nos jeunes d'avoir plus de mobilité,
18:21 d'avoir plus de liberté.
18:23 On a des territoires où il n'y a pas d'autre choix
18:25 que d'utiliser sa voiture. - Donc oui.
18:27 - Et il faut regarder chacun de ces jeunes dans ce qu'il... - Donc oui.
18:29 - Mais aujourd'hui, il y a des opportunités.
18:31 Moi, je suis favorable à tout ce qui permettra
18:33 aux jeunes de passer le permis de conduire, moins cher...
18:35 - Pourquoi ne pas dire simplement, bah oui, c'est une bonne idée.
18:37 - Mais parce que c'est expertisé, moi, je suis tout à fait favorable.
18:39 - C'est une bonne idée ? - Mais ça va dans le bon sens,
18:41 Monsieur Bourdin. - Alors, donc c'est une bonne idée ?
18:43 - Mais, c'est en train d'être expertisé, techniquement.
18:45 - Donc c'est une bonne idée ? - Et ça restera
18:47 une annonce de la Première Ministre. - Ah, voilà.
18:49 - C'est ma chef, Monsieur Bourdin ! - Voilà, voilà, mais j'ai tout compris.
18:51 Il ne faut jamais parler avant le Premier Ministre,
18:53 ou le Président de la PV.
18:55 Vous savez que ça, c'est une règle d'or en politique.
18:57 Il est 10h57. Merci, Sarah Lahiri.
18:59 ça va la yriver.

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