Les Vraies Voix - Émission du 14 juin

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Sophie Gaugain et Jérôme Fournier, secrétaire national au syndicat enseignant SE-Unsa.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-14##

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:00:05 On dit les vraies voix parce qu'il n'y en a pas de fausses, on dit les vraies voix parce
00:00:09 que parlons vrai, cher Frédéric Brindel, parlons vrai dans cette émission et dans
00:00:13 cette radio.
00:00:14 C'est une fausse voix.
00:00:15 Et voici la vraie voix, bonsoir !
00:00:16 Qu'est-ce que vous êtes bon en imitation ?
00:00:18 Oui, oui, alors je peux faire Bourville, De Funès, enfin que des choses qui n'ont jamais
00:00:22 été faites, voire même Viranque.
00:00:24 Ben voilà, faites-le chez vous ce soir.
00:00:26 On m'aurait menti.
00:00:27 C'est marrant parce que pendant un moment les imitateurs ne faisaient que des imitations
00:00:30 d'autres imitateurs.
00:00:31 C'est marrant ça.
00:00:32 C'est ça, c'est fou, c'est drôle.
00:00:33 On peut y aller ?
00:00:34 Au revoir.
00:00:35 Au revoir, merci.
00:00:36 On est ravis de vous retrouver, 0826 300 300 c'est votre numéro, on le disait, parlons
00:00:40 vrai et on vous engage bien entendu à dire ce que vous pensez et à commenter l'actualité
00:00:45 avec nous.
00:00:46 Allez, au sommaire de cette émission, on va revenir sur ce baccalauréat de philo.
00:00:50 Le bac est-il encore, en tout cas a-t-il encore de la valeur ? Ce matin, plus de 530 000 lycéens
00:00:56 ont planché sur cette épreuve de philo au baccalauréat.
00:00:58 La forme de l'épreuve de 4 heures n'a pas changé, mais depuis 2019, la réforme blancaire
00:01:03 a profondément transformé le lycée général et technologique aussi.
00:01:07 Et dans un contexte où le contrôle continu détermine aujourd'hui 40% de l'abstention
00:01:12 du diplôme ou par coercu aussi régule l'accès à l'enseignement supérieur, le baccalauréat
00:01:18 a-t-il encore de la valeur, cher Frédéric ?
00:01:21 96% de taux de réussite, ça ressemble quand même à une formalité, c'est comme s'il
00:01:27 faut vraiment ne pas le vouloir pour ne pas l'avoir.
00:01:30 Le contrôle continue à dévaloriser les examens ponctuels qui enregistrent un taux
00:01:34 d'absentéisme record.
00:01:35 Que dire des épreuves de philosophie, parents pauvres depuis des décennies ? La réforme
00:01:41 de Jean-Michel Blanquer passe son écrit et son oral cette année.
00:01:44 Pour vous, est-elle une réussite ? Le baccalauréat a-t-il perdu de sa valeur ? Ne pas être
00:01:50 bachelier équivaut-il à un échec programmé dans la vie professionnelle ? Vous le dites
00:01:55 sur Sud Radio.
00:01:56 Pour l'instant, le baccalauréat a-t-il encore de la valeur ? Vous dites non à 92%.
00:02:02 0,826, 300, 300, bien sûr on aura envie de vous entendre là-dessus.
00:02:05 Et nous sommes aujourd'hui à 100 jours du 14 juillet, à un mois de l'échéance qui
00:02:11 sera le Premier ministre le 14 juillet, Élisabeth Borne, un macroniste, un ténor, vous commentez
00:02:17 sur notre compte Twitter bien entendu, et donc effectivement à un mois des 100 jours,
00:02:21 une rumeur de remaniement ministériel semble se profiler.
00:02:24 Elisabeth Borne sera-t-elle confortée après 17 motions de censure arrivées à Matignon
00:02:29 il y a un an ? L'enjeu est de savoir si elle laissera son fauteuil de Matignon pour trouver
00:02:32 une majorité à l'Assemblée nationale.
00:02:34 Mais qui pour la remplacer Frédéric ?
00:02:36 Ah oui, nous vous avons fait une petite sélection.
00:02:39 14 juin, 14 juillet, faites vos jeux ! En un mois, je sais que nos vrais voix ont des
00:02:43 idées, alors le gouvernement peut-il travailler sereinement dans la configuration actuelle
00:02:47 ? Je vous oriente un peu ? Non, quand même, ça semble difficile.
00:02:50 Mais Elisabeth Borne, pour certains observateurs et proches du pouvoir, semble être en position
00:02:56 de rester.
00:02:57 Emmanuel Macron ne doit-il pas nommer un proche charismatique pour le soulager ? Parce qu'à
00:03:02 force de mener lui seul tous les grands chantiers, il risque de s'essouffler.
00:03:07 Qu'en pensez-vous les auditeurs de Sud Radio donc, avec ces trois possibilités ?
00:03:11 Elisabeth Borne reste un macroniste ou un ténor LR ?
00:03:16 Pour l'instant c'est un macroniste à 40%, un ténor LR à 38% et Elisabeth Borne elle-même
00:03:21 à 22%.
00:03:22 Vous souhaite la bienvenue, c'est les vrais voix jusqu'à 19h.
00:03:24 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:26 Et pour commenter toute cette actualité, Philippe Bilger, comme tous les jours, est avec nous
00:03:30 le président de l'Institut La Parole.
00:03:33 Monsieur le Président, bonjour.
00:03:34 Bonjour Cécile, vous avez dit tout à l'heure qu'il n'y avait que deux vraies voix ? J'espère
00:03:39 bien que non.
00:03:40 Sinon nous n'aurions aucun mérite.
00:03:42 Ah oui, non, non, il y a dit, il n'y a pas que des vraies voix.
00:03:46 Ah bon ? Ah non, j'ai pas dit deux.
00:03:47 Ah non, je ne suis pas surdité, mais ça ne m'a pas permis de composer la neuvième
00:03:51 chanson.
00:03:52 Je vous propose une prochaine émission, les vraies oreilles, qui peut marcher aussi.
00:03:55 Mais il y en a une sur deux qui est fausse.
00:03:58 Non, non, il n'y a que des vraies voix.
00:04:00 Et je disais, la grâce, l'intelligence et l'élégance, aujourd'hui avec Olivier
00:04:06 d'Artigolle.
00:04:07 Bonsoir Olivier d'Artigolle.
00:04:08 C'est une déclaration d'amour, c'est Olivier d'Artigolle.
00:04:09 Et c'est pour les trois.
00:04:10 Je suis méfiant, parce que si ça commence comme ça, je crois que...
00:04:14 Sophie Gauguet est avec nous, vice-présidente de la région Normandie.
00:04:18 Comment ça va Sophie ? Très bien.
00:04:20 Vous avez de vous retrouver.
00:04:22 Vous êtes plutôt bien entourée aujourd'hui.
00:04:23 Tout à fait.
00:04:24 Voilà, il y a du talent, il y a beaucoup de talent.
00:04:26 C'est bien la Normandie.
00:04:27 Moi j'aime bien parce qu'en fait, il y a le côté industriel, il y a le côté paysan,
00:04:34 il y a le côté touristique, classe, tout ça.
00:04:37 Il va beaucoup de Cécile d'ailleurs, dans le côté classe.
00:04:39 Moi je vais beaucoup dans le côté...
00:04:41 Vous caressez donc Sophie Gauguet.
00:04:43 Et j'adore les femmes et les filles qui sont notamment très bien habillées tout le temps.
00:04:48 Et compétentes.
00:04:49 Et qui contribuent au développement de la région en étant premier vice-président
00:04:56 en charge du développement écologique.
00:04:58 Juliette, Jécocephaliste, Philippe.
00:05:01 Sachez Sophie que Philippe Bilger apprécie avant tout les femmes intelligentes et ensuite
00:05:10 il apprécie qu'elles soient bien habillées.
00:05:13 Mais vous m'avez devancé Sophie, j'allais être progressiste évidemment.
00:05:17 Allez Dominique est avec nous, il nous appelle du roussillon, il ou elle d'ailleurs.
00:05:22 Alors homme ou femme ?
00:05:23 Ah ah, Dominique.
00:05:25 Ah c'est une femme.
00:05:26 Ça marche toujours, c'est comme dans les bronzés.
00:05:31 Bonjour messieurs dames.
00:05:32 C'était très drôle tout ça.
00:05:33 On n'a plus le droit de parler de genre.
00:05:35 Donc Dominique, bienvenue sur Sud Radio.
00:05:37 Bienvenue à vous aussi dans ma radio.
00:05:41 Et puis bonjour à tout les auditeurs.
00:05:44 Dominique, vous avez un petit problème de réseau ?
00:05:45 Non ?
00:05:46 Non.
00:05:47 Levez la main droite.
00:05:48 Mettez une fourchette dans la main gauche.
00:05:51 Peut-être ça va.
00:05:52 Vous devez m'entendre.
00:05:53 Ah là on vous entend mieux.
00:05:54 Vous êtes de quelle ville Dominique ?
00:05:56 Alors je suis à Roussillon même, donc en plein Luberon et je pense bien à vous.
00:06:02 Ah là là, magnifique région.
00:06:04 En tout cas, vous êtes notre vraie voix auditeur du jour et on est ravis de vous accueillir
00:06:09 et vous allez pouvoir jouer avec l'une de nos vraies voix.
00:06:11 Allez, on écoute, c'est l'actu du jour.
00:06:13 Ecoutez.
00:06:14 Puisqu'en 1928, le 14 juin, Ernesto Guevara, dit le Che, naissait, on dit, oui, oui, oui,
00:06:41 oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui,
00:06:52 oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui.
00:06:58 Et donc voilà, c'était aujourd'hui, c'était Nathalie Cardone avec cette chanson.
00:07:01 Vous savez que c'est une paloise ?
00:07:02 Oui, absolument.
00:07:03 Vous le saviez ?
00:07:04 Oui.
00:07:05 Voilà, c'était ma contribution.
00:07:07 Allez, on écoute la bienvenue tout de suite, le réquisiteur de la chanson.
00:07:11 Le réquisiteur du procureur.
00:07:12 Les vraies voix Sud Radio, le réquisiteur du procureur, Philippe Bilger.
00:07:18 Philippe, vous souhaitez requérir, contre vastes programmes, le mépris en politique.
00:07:24 Oui, alors, je vais tenter d'être sincère tout en étant procureur.
00:07:30 Si je déteste deux défauts, le mépris, par exemple, et la vanité, c'est probablement,
00:07:38 comme souvent dans les tréfonds psychologiques, je crains d'en être parfois atteint.
00:07:44 Et donc je me prémunis en disant à quel point le mépris en politique est une catastrophe.
00:07:50 Entendons-nous, ça n'est pas la même chose que de détester une personnalité face à
00:07:55 soi qui n'a pas les mêmes idées que vous.
00:07:58 Ça, c'est le débat intellectuel.
00:08:00 Le mépris, c'est une certaine manière de néantiser par le ridicule, la dérision ou
00:08:08 pire que cela, l'être face à vous, homme ou femme, parce que peut-être on est incapable
00:08:16 de le contredire et que surtout on l'estime si loin de vous que ce serait presque une
00:08:22 grâce inadmissible de lui accorder autre chose que du mépris.
00:08:27 J'espère avoir été clair.
00:08:29 Je suis contre le mépris.
00:08:31 Et pardon, je parlais de… j'avais dans la tête une phrase très belle de Jean Genet
00:08:41 qui disait "je ne me moque jamais".
00:08:43 On pourrait parfois faire une familiarité entre mépris et moquerie, même si la moquerie
00:08:50 est plus faible.
00:08:51 J'ai trop affaire d'aimer ou de haïr.
00:08:54 Je trouve que cette formule pourrait un jour justifier un débat au vrai droit, ma chère
00:08:59 fille.
00:09:00 Ce n'est pas idiot, Olivier Lartigolle.
00:09:01 Et comme nous vivons des temps troublés avec un débat démocratique abîmé, une
00:09:06 vie politique parfois même saccagée, il est vrai qu'il est plus facile dans la rhétorique
00:09:13 d'aller vite vers le mépris, ce qui met un terme à tout débat, puisqu'on n'accorde
00:09:19 pas à l'autre la qualité de pouvoir débattre de manière raisonnable.
00:09:24 C'est vrai qu'il y a trop de mépris, trop de violence, parfois même de méchanceté,
00:09:29 de cruauté dans la vie publique, si ce n'est lors de cette émission.
00:09:34 Sophie Gauguin, le négatif est plus facile à mettre en exergue que le positif d'une
00:09:40 certaine manière ?
00:09:41 Oui, surtout quand en fait il s'allie avec du cynisme.
00:09:45 Et j'observe que c'est devenu une technique de communication qu'on évoque souvent ici
00:09:50 et c'est absolument détestable parce qu'en fait on n'aboutit même pas à une réflexion
00:09:56 de fond, ce qu'attendent de nous les concitoyens, en tout cas je parle des responsables élus
00:10:01 en politique.
00:10:02 Politique c'est bâtir des politiques publiques aussi, puis après il y a tout le débat,
00:10:05 les convictions, la manière dont le dit Philippe, on les exprime et qu'on s'apprécie ou pas.
00:10:12 Mais le mépris prend aujourd'hui une forme supplémentaire qui est pour moi le cynisme
00:10:17 politique, c'est-à-dire ne pas énoncer les choses, les vrais problèmes et essayer de
00:10:20 trouver des solutions ou contourner par de la technique de communication les objectifs
00:10:27 qu'on se fixe ou les moyens qu'on utilise pour y arriver.
00:10:30 Donc je rejoins notre ami Philippe, il faut retrouver plus de sincérité dans le débat,
00:10:37 quitte à s'aimer ou ne pas s'aimer et ça ferait un bon sujet de BAC.
00:10:41 Parlons vrai, c'est ce qui est marqué sur nos murs, vous restez avec nous, on démarre
00:10:45 cette émission avec un sujet dans quelques instants puisque ce matin ils étaient 530
00:10:50 000 lycéens à avoir planché sur cette épreuve de philo.
00:10:53 Vous aviez eu combien Cécile en philo ?
00:10:55 Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie de Cécile, je ne suis pas là pour l'instant,
00:10:58 merci de laisser un message, on vous rappellera plus tard.
00:11:00 Allez, on en parle dans quelques instants, le BAC a-t-il encore une valeur pour vous ?
00:11:03 Moi j'avoue, je me suis planté.
00:11:04 Frédéric Brindel, il est bien ?
00:11:05 J'ai essayé de vous appeler mais je ne comprends pas, je suis tombé sur votre répondeur précédemment
00:11:09 Cécile, que se passait-il ?
00:11:11 Écoutez, je n'ai pas de raison, je vous l'ai dit.
00:11:13 Je vous appelle au niveau du BAC, mais bon, c'est concernant le BAC.
00:11:16 Au niveau du BAC à la vaisselle, du BAC à quoi ? Je ne sais pas.
00:11:20 En tout cas, on va en parler de ce BAC de philo dans quelques instants.
00:11:22 Le BAC Alorea a-t-il encore une valeur pour vous ? Vous dites non à plus de 91%.
00:11:27 Là, on a envie de vous entendre sur ce sujet parce que c'est quand même un point important.
00:11:31 91%, c'est beaucoup.
00:11:32 Oui, c'est beaucoup, c'est beaucoup.
00:11:33 Alors, ça va peut-être changer.
00:11:34 0826 300 300, vous allez bien sûr nous appeler et commenter avec nous.
00:11:39 Cécile Bilger est avec nous aujourd'hui, Olivier D'Artigolle et Sophie Gauguin de la vice-présidente
00:11:46 de la région Normandie.
00:11:47 En attendant, les trois mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:11:50 Les vrais voix Sud Radio.
00:11:52 Bonsoir Félix Mathieu.
00:11:53 Bonsoir tout le monde.
00:11:54 Et ces trois mots dans l'actu sont Marianne, funérail et bonheur.
00:11:57 Il y a eu des dysfonctionnements dans le fond Marianne, concède Marlène Schiappa, qui n'a
00:12:01 pas convaincu les sénateurs de la commission d'enquête.
00:12:04 Aujourd'hui, des funérailles d'Etat pour le cavalieré, les admirateurs de Silvio Berlusconi
00:12:08 affluent devant la cathédrale de Milan pour lui dire adieu.
00:12:11 Et puis, le bonheur est-il une affaire de raison ? Vous avez cinq minutes pour me le
00:12:16 dire.
00:12:17 Bon, les candidats au bac ont eu quatre heures ce matin pour l'épreuve de philosophie, souvent
00:12:19 à la coule.
00:12:20 Les vrais voix Sud Radio.
00:12:23 Ça peut dire que Marlène Schiappa n'a pas vraiment convaincu les sénateurs de la commission
00:12:27 d'enquête à propos du fond Marianne et de ses dossiers de candidature très léger pour
00:12:32 débloquer de l'argent public.
00:12:33 Le point qui est extraordinaire, c'est qu'il n'y a rien.
00:12:35 Excusez-moi, mais c'est assez extraordinaire ce que vous dites.
00:12:37 Vous êtes en train de nous dire qu'avec trois membres de votre cabinet, vous n'êtes au
00:12:40 courant de rien.
00:12:42 Moi, quand je lis aujourd'hui que la famille Patti refuse de lier son nom au fond Marianne
00:12:48 du fait des discussions en cours, ça, ça me fait mal.
00:12:51 Je ne sais pas si ça répond à votre question.
00:12:54 Partiellement, madame.
00:12:55 Partiellement.
00:12:56 Une enveloppe de deux millions et demi d'euros et des appels à projets pour défendre les
00:12:59 valeurs de la République.
00:13:00 Quelques mois après l'assassinat du professeur Samuel Patti, a-t-on subventionné des coquilles
00:13:05 vides ?
00:13:06 Le ministre a-t-il personnellement empêché SOS Racisme de bénéficier d'une subvention
00:13:10 dans ce cadre ?
00:13:11 Marlène Schiappa dit vouloir assumer ses responsabilités tout en se défaussant régulièrement
00:13:16 sur son administration ou bien sur son cabinet, ses conseillers de l'époque.
00:13:20 Manifestement, les membres de mon cabinet, tout comme le CIPDR, étaient en soutien de
00:13:25 l'initiative portée par monsieur Sifawi.
00:13:27 Leur mail démontre qu'ils ont un enthousiasme vis-à-vis du projet de monsieur Sifawi.
00:13:32 Je ne suis pas dans le comité de sélection, mais quand on demande un avis au ministre,
00:13:36 le ministre donne un avis.
00:13:37 Il y a évidemment des choses qu'on aurait pu faire différemment.
00:13:40 Dans la mesure où on arrive aujourd'hui à commander un rapport à l'IGA, vous arrivez
00:13:46 vous-même à lancer une commission d'enquête et à vous saisir des prérogatives de contrôle
00:13:50 de l'action du gouvernement par le Parlement, parfaitement, légitimement et utilement sur
00:13:55 ce sujet.
00:13:56 C'est donc qu'il y a eu des dysfonctionnements dans l'organisation ou la gestion du fond
00:14:01 Marianne.
00:14:02 Trois heures d'audition au total sur ce fond Marianne.
00:14:04 En 2021, Marlène Schiappa a été ministre déléguée à la citoyenneté au ministère
00:14:08 de l'Intérieur.
00:14:09 Elle est toujours au gouvernement, mais comme secrétaire d'État à l'économie sociale
00:14:12 et solidaire.
00:14:13 Sacré dossier, Philippe Bilger pour Marlène Schiappa.
00:14:17 Quelle que soit ma sympathie pour cette personnalité qui tranche dans un monde gouvernemental un
00:14:23 peu frileux, je pense qu'elle est mal partie, si vous m'autorisez cette familiarité, parce
00:14:30 qu'elle a été mise en cause par Gravel, le préfet, par Sifawi également et il semble
00:14:39 que les commissaires ne l'aient pas épargnée.
00:14:43 Olivier Dardigolle, on parle de la ministre, mais il y a aussi d'autres personnes.
00:14:47 Un préfet ce n'est pas rien et des responsables d'associations non plus.
00:14:50 Oui, l'audition sénatoriale, le Sénat décidément sur ses commissions d'enquête marque des
00:14:58 points sur la dernière période, alors que l'Assemblée nationale vit des heures difficiles.
00:15:03 Cette audition était un véritable naufrage, tout simplement parce que Marlène Schiappa
00:15:09 ne s'est pas départie d'une attitude qui consiste à dire sans jeu de mots "je ne sais
00:15:13 pas".
00:15:14 Donc le faire pendant trois heures c'est long et d'autant plus qu'en politique c'est une
00:15:20 règle absolue.
00:15:21 Le ministre est responsable et donc se défausser sur son cabinet est quelque chose que je
00:15:30 n'avais jamais entendu à ce niveau-là, de manière récurrente et totalement déraisonnable.
00:15:42 Donc j'espère qu'il y aura une sanction politique.
00:15:47 Elle ne peut pas rester en responsabilité après cette audition.
00:15:52 C'est un peu le caillou dans la chaussure Marlène Schiappa justement sur ses prises
00:15:54 de position.
00:15:55 Oui, c'est-à-dire qu'elle essaye d'exercer une forme de liberté et c'est toute la gentillesse
00:16:02 de Philippe de lui reconnaître, mais la liberté n'empêche pas la responsabilité.
00:16:08 Elle est ministre de la République, donc elle décide, elle engage la parole du gouvernement
00:16:16 et quand on engage la parole du gouvernement, quand il y a un problème de confiance grave
00:16:21 tel que je le comprends au travers de ce qui est relaté de la commission sénatoriale,
00:16:26 ça pose quand même question.
00:16:27 Les choses vont aller jusqu'au bout, mais quand il y a un problème de défiance maintenant,
00:16:31 parce que c'est comme ça que les Françaises et les Français le ressentent, c'est assez
00:16:35 grave pour que d'elle-même elle s'interroge.
00:16:38 Est-ce qu'elle aura le courage de faire ça comme elle a le courage parfois de prendre
00:16:41 d'autres positions ?
00:16:42 Voici le deuxième mot, Félix Mathieu, funéraille, ça concerne Silvio Berlusconi.
00:16:46 Avec un afflux d'admirateurs pour lui rendre hommage à la cathédrale de Milan.
00:16:50 Je suis ici pour rendre hommage à Silvietto, c'est comme ça que je l'appelais, à cause
00:16:57 de l'affection que je lui portais.
00:16:59 Je ne pouvais pas passer à côté de l'homme qui à mon avis était très attachant et
00:17:04 c'est la raison pour laquelle je crois que beaucoup l'aimaient les gens ordinaires comme
00:17:08 les gens célèbres.
00:17:09 C'est ce qu'explique cette dame à l'agence France Presse.
00:17:13 Autre admirateur de Silvio Berlusconi, plus jeune, mais lui aussi il était au rendez-vous.
00:17:17 Ce surhomme comme je le définirais représente beaucoup de choses à bien des égards, plus
00:17:25 qu'on peut le dire.
00:17:26 Il était la référence en matière de foot, de sport, de politique, d'affaires.
00:17:31 Je pense qu'il a donné beaucoup de leçons même à ceux qui étaient vraiment contre
00:17:36 ses opinions politiques qui sont évidemment discutables.
00:17:38 Je pense que son message était celui de la liberté.
00:17:42 Au-delà des admirateurs à Milan, il y avait aussi le président de la République Sergio
00:17:46 Mattarella, la chef du gouvernement, Giorgia Meloni, Silvio Berlusconi qui est décédé
00:17:51 des suites d'une leucémie à 86 ans.
00:17:53 Et puis le troisième mot, Félix, c'est bonheur avec une grande question.
00:17:56 Le bonheur est-il une affaire de raison ?
00:17:58 Les candidats au Bac ont essayé d'y répondre pendant quatre heures ce matin.
00:18:02 Autre sujet, vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ? Nouvelle formule du Bac oblige
00:18:08 après les épreuves de spécialité en mars.
00:18:10 Beaucoup parmi les 530 000 candidats avaient déjà leur diplôme assuré avant même cette
00:18:15 épreuve.
00:18:16 On pourrait presque dire qu'Isabelle et Anna y sont allées au petit bonheur la chance
00:18:19 ce matin.
00:18:20 Je n'ai pas révisé, j'aurais peut-être pu, mais peu importe j'avais fait avec les simulations,
00:18:25 peu importe la note limite que j'aurais au Bac de philosophie, ma mention aurait été
00:18:30 conservée et j'aurais pas eu une mention au-dessus ni une mention en dessous.
00:18:33 Vu que j'ai déjà mon Bac, le seul enjeu c'était la mention.
00:18:36 Si j'ai une très bonne note, c'est vrai que je peux tenter pour avoir la mention très
00:18:41 bien mais en soi c'est pas non plus un objectif que je me mets.
00:18:44 On sait bien si je l'ai, si je l'ai pas, c'est pas grave.
00:18:46 Un propos recueilli par Emelina Henry et Elena Sevo de l'agence France Presse.
00:18:50 Autre sujet pour les candidats en filière technologique.
00:18:53 L'art nous apprend-il quelque chose ? Ou alors, allez une dernière question, transformer
00:18:58 la nature, est-ce gagner en liberté ?
00:19:00 On va proposer au vrai voir, on va vous donner du papier, du crayon, un papier-crayon et
00:19:04 vous avez combien ? Deux heures ?
00:19:05 A Olivier Dord-Tigoll je donne "transformer la nature, est-ce gagner en liberté ? Allez-y.
00:19:12 Il aurait qu'à remarquer dans la tête à mon avis.
00:19:15 Vous savez j'ai un souvenir comme correcteur du Bac en histoire-géo et c'était l'oral
00:19:24 de rattrapage.
00:19:25 Les lycéens avaient dix sujets en histoire et dix sujets en géo.
00:19:29 J'ai des souvenirs très agréables de ce moment-là.
00:19:34 C'est le prof qui disait "vous allez me faire l'agriculture aux Etats-Unis" ou "l'assassinat
00:19:38 de John F. Kennedy".
00:19:39 Ce n'était pas un tirage au sort ?
00:19:40 Non.
00:19:41 Je suis tombé sur certains candidats qui ne voulaient aucun des sujets que je leur proposais
00:19:46 jusqu'au moment où je leur disais "choisissez un sujet".
00:19:48 Et souvent quand ils choisissaient un sujet, ils n'avaient pas non plus grand-chose à
00:19:52 dire en dessus.
00:19:53 Donc sur le Bac, ce n'est pas que depuis cette année qu'il a quelques difficultés
00:19:58 quand même de niveau.
00:19:59 Justement, on en parlera dans quelques instants.
00:20:01 Est-ce que ce baccalauréat a-t-il encore de la valeur selon vous ?
00:20:04 Vous dites non à 91%.
00:20:06 Et pourtant certains nous en parlent en disant que c'est une voie d'ouverture peut-être
00:20:12 sur la suite.
00:20:13 On en parlera dans quelques instants.
00:20:14 Philippe Bilger est avec nous, Olivier D'Artigolle et Sophie Gauguin.
00:20:17 Et vous au 0826 313.
00:20:19 On vous attend.
00:20:20 Vous nous appelez surtout et puis si vous êtes parent, dites-nous si vous avez mis
00:20:23 un petit peu la pression sur les petits.
00:20:24 Parce que c'est bien beau, 91% ce n'est pas important.
00:20:26 Mais quand ils partent, t'as intérêt à réussir.
00:20:28 Ça c'est un truc, ça sent le père de famille.
00:20:32 Allez, à tout de suite.
00:20:33 Les vraies voies.
00:20:34 Bienvenue chers amis.
00:20:35 Ce sont les vraies voies.
00:20:39 Jusqu'à 19h avec Philippe Bilger, Olivier D'Artigolle et Sophie Gauguin.
00:20:43 Ce soir avec vous au 0826 313.
00:20:45 Dominique qui est avec nous du Vaucluse, qui est toujours avec nous, qui peut intervenir
00:20:49 absolument quand il veut.
00:20:50 De la ville de Roussillon.
00:20:51 Absolument, Roussillon.
00:20:52 Et non pas dans le Roussillon.
00:20:54 Oui, dans le Roussillon, dans le Vaucluse.
00:20:57 C'est un peu compliqué.
00:20:59 En tout cas, ce numéro de téléphone est pour vous 0826 300 300.
00:21:02 N'hésitez pas à l'utiliser sans modération.
00:21:05 Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:06 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:10 Les élèves passent le bac philo ce matin.
00:21:13 L'épreuve reine qui n'en est plus vraiment une.
00:21:15 La réforme du bac a apporté beaucoup de complexité.
00:21:19 Dans les faits, le bilan est assez catastrophique.
00:21:21 En fait, ils ne vous disent plus aujourd'hui je passe le bac, mais je passe par cours sup.
00:21:24 Les élèves arrêtent tout simplement de travailler à partir du mois d'avril.
00:21:27 Depuis le passage des enseignements de spécialité, de ce contrôle continu,
00:21:31 ce nouveau bac voulu par Jean-Michel Blanquer.
00:21:33 Il s'est joué dans le passage des épreuves de spécialité
00:21:36 qui ont les plus forts coefficients et qui se déroulent à la fin mars.
00:21:39 Dans la réforme du baccalauréat, c'est vraiment les points forts des élèves.
00:21:41 Ils expriment et c'est un point important de la note.
00:21:43 Les élèves arrivent en juin, ils n'ont plus que la philosophie et le grand oral à passer.
00:21:47 Mais ils savent déjà qu'ils ont le bac ou pas.
00:21:49 En tous les cas, ils ont déjà leurs notes.
00:21:52 Et donc ce matin, vous l'avez entendu.
00:21:54 Ils étaient plus de 530 000 lycéens qui ont planché sur cette épreuve de philo au baccalauréat.
00:21:59 La forme de l'épreuve de 4 heures n'a pas changé.
00:22:00 Mais depuis 2019, c'est la réforme Blanquer qui a profondément transformé
00:22:04 le lycée général et technologique dans un contexte où le contrôle continu détermine
00:22:09 40% de l'obtention du diplôme ou parcours sup régule aussi l'accès à l'enseignement supérieur.
00:22:15 Le baccalauréat a-t-il encore une valeur, Frédéric ?
00:22:18 Vous réfléchirez, chers auditeurs et vrais voix,
00:22:21 comme les candidats du bac philo ce matin qui pouvaient plancher également sur
00:22:25 le bonheur est-il affaire de raison ?
00:22:27 Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette réforme du bac initiée par Jean-Michel Blanquer
00:22:31 est loin de faire le bonheur.
00:22:33 Mais le ministre a-t-il fait preuve de raison ?
00:22:35 Pour rappel, le bac général scientifique, littéraire, économique et social n'existe plus.
00:22:40 Les lycéens choisissent un parcours en fonction de leurs goûts et ambitions.
00:22:44 Un contrôle continu fait foi de la première à la terminale.
00:22:47 Il est renforcé par quatre épreuves ponctuelles en fin de cursus.
00:22:51 Alors vous êtes parent, étudiant, enseignant.
00:22:53 Ce nouveau bac vous séduit-il ?
00:22:54 Pensez-vous qu'il permet toujours de s'élever dans la société ?
00:23:00 Bref, notre question du jour, le baccalauréat a-t-il, pour vous, perdu de sa valeur ?
00:23:04 - Vous dites, en tout cas, a-t-il encore de la valeur, justement ?
00:23:09 Vous dites non, qu'il n'a plus de valeur.
00:23:10 - Oui, c'est-à-dire que c'est l'un, une négation, une reuille.
00:23:12 C'est ça, je vous l'ai changé pour qu'on fasse ma répétition.
00:23:14 - Oui, écoutez, c'est comme ça.
00:23:16 On vous écrit des trucs, c'est pour que vous les lisiez.
00:23:18 - En même temps, c'est vrai qu'on l'a écrit ensemble, vous avez raison.
00:23:20 Mais bon, vous l'avez comme ça.
00:23:21 Alors c'est combien ?
00:23:22 - Non, à 89%.
00:23:24 Il n'a plus de valeur.
00:23:24 Et Jacky Bordache, d'ailleurs, nous dit,
00:23:26 "Le baccalauréat fut une clé difficile à tourner il y a 30 ans.
00:23:29 Aujourd'hui, c'est juste une porte automatique
00:23:31 qui s'ouvre vers les désillusions du monde réel."
00:23:34 Et Maftal Tite nous dit, "Les élèves ne savent même plus écrire."
00:23:38 Faudrait commencer par ça.
00:23:39 "Le niveau bac, aujourd'hui, est plus faible que les certificats d'études des années 60."
00:23:43 - Et je précise que ce tweet est écrit sans aucune faute.
00:23:47 - Oui, c'est important.
00:23:48 - C'est important et c'est assez rare.
00:23:49 - C'est rassurant.
00:23:50 - Et pour en parler, Jérôme Fournier est avec nous.
00:23:52 Merci d'être en direct avec nous et d'avoir accepté notre invitation.
00:23:56 Vous êtes secrétaire nationale du syndicat enseignant SEUNSA,
00:23:59 qui est en charge du système éducatif et des conditions d'apprentissage.
00:24:02 - On vient vous voir dans un instant.
00:24:03 - Oui, parce qu'on a des choses, surtout moi.
00:24:06 Philippe Bilger, ce baccalauréat, je vous lisais un titre tout à l'heure qui disait,
00:24:11 "Même si j'ai zéro, j'ai une mention."
00:24:13 Alors, même si j'ai envie de résister à cette tendance qui fait que les générations
00:24:18 passées traitent avec condescendance les jeunes générations sur le bac,
00:24:22 n'est-ce pas ?
00:24:23 Tout ce qu'ils ont accompli, c'était formidable.
00:24:26 On est obligé de dire que le bac n'a plus une grande valeur et c'est un euphémisme.
00:24:33 J'y vois, moi, à partir de mon point de vue intellectuel,
00:24:38 la dégradation de l'épreuve phare, pour moi, la philosophie.
00:24:42 Deuxième élément, l'inégalité entre des grands et des petits établissements.
00:24:47 Troisième élément, le mois de juin n'est pas sauvé, il est encore plus sacrifié qu'auparavant.
00:24:53 La CIE n'est pas...
00:24:55 La parcoursup et, enfin, plus globalement, le fait que dès le mois de mars ou le mois
00:25:02 d'avril, les choses sont entendues et qu'en réalité, il n'y a plus la certitude pour
00:25:09 celui qui a le bac d'avoir quelque chose qui vaut la peine.
00:25:13 Olivier Dardigolle.
00:25:14 Le sujet essentiel est que les inégalités scolaires sont le reflet des inégalités
00:25:18 sociales.
00:25:19 Elles sont même aggravées.
00:25:21 Vous n'avez que 10% de fils d'ouvriers en enseignement supérieur.
00:25:25 C'est un vrai sujet.
00:25:26 Et pour avoir encore des contacts dans l'éducation nationale, des collègues me disent de toute
00:25:31 manière, Olivier, en faisant semblant de faire croire que les choses ne dysfonctionnent
00:25:36 pas à certains moments, mais elles dysfonctionnent dans le sens où cette réalité qui fait que
00:25:40 les inégalités scolaires sont les inégalités sociales est l'échec de la promesse républicaine.
00:25:48 Et donc, la massification du bac n'a pas permis de relever ce défi qui est essentiel
00:25:54 pour une société dite développée.
00:25:56 Sophie Gauguin.
00:25:57 Oui, moi, je pense que la question à se poser, c'est de la valeur pour qui et pourquoi ?
00:26:03 D'abord, tous mes encouragements à cette jeunesse, c'est l'avenir de la France.
00:26:07 Donc, quoi que vous pensiez de votre bac, allez-y à fond et avec enthousiasme.
00:26:11 Par contre, c'est pour qui ? Parce qu'effectivement, si on regarde le niveau du bac, la qualité
00:26:18 de l'enseignement, la notification des établissements en France et des niveaux des établissements,
00:26:24 effectivement, on régresse.
00:26:25 Et c'est regrettable, et ce n'est pas faute de le dire, et de demander à ce que des moyens
00:26:31 soient mis sur l'éducation.
00:26:33 Après, effectivement, c'est quand même le mois de juin est révélateur de l'échec
00:26:41 de la stratégie du gouvernement sur ce sujet de l'éducation et la suite, peut-être qu'il
00:26:46 aurait pu ou dû donner à la réforme blancaire.
00:26:49 Il n'y a pas de redressement, le sujet de la laïcité non plus n'est pas traité, le
00:26:56 remplacement des professeurs, et ce n'est pas de la faute des professeurs, souvent,
00:26:59 ni des directeurs d'établissements, c'est-à-dire que les rectoranes ne sont absolument pas
00:27:03 à l'écoute des besoins des établissements tout au long de l'année, et il y a des non-remplacements
00:27:08 chroniques qui sont à terme difficiles pour les élèves.
00:27:12 Et puis Parcoursup, parce que finalement le stress de l'examen, il est transféré sur
00:27:17 Parcoursup, et j'y vois plusieurs choses en rejoignant Philippe, c'est l'inégalité
00:27:22 que crée Parcoursup, parce que si on peut vouloir que les jeunes françaises et français
00:27:26 soient plus mobiles, avoir plus de vision dans leur parcours professionnel, certes,
00:27:30 sauf que du coup, ça coûte aux familles, et tout le monde n'a plus les moyens d'assumer
00:27:34 Parcoursup, notamment les classes moyennes pour ses enfants, et là aussi, il y a une
00:27:38 vraie dégradation de valeur.
00:27:39 Appelez-nous au 0826 300 300.
00:27:41 Si vous êtes étudiant, que vous avez passé le bac aujourd'hui, je vais me faire votre
00:27:45 porte-parole.
00:27:46 Lui, il vous a fait passer l'examen ces derniers mois, alors je vais lui faire passer l'examen.
00:27:50 Jérôme Fournier, secrétaire national au syndicat des enseignants S.E.
00:27:54 Bon, allez, vous êtes prêts ? Attention.
00:27:58 Bon, déjà, le constat, on parle de cette réforme.
00:28:00 C'était souhaité, ce contrôle continu, mais finalement, c'est quelque chose d'hybride
00:28:06 qui a été proposé.
00:28:07 Oui, puis c'était pire au départ même, parce qu'il y avait des épreuves ponctuelles
00:28:10 qui ont été supprimées, et heureusement, parce que ça compliquait encore plus la vie
00:28:15 de tout le monde, des élèves, des profs, des établissements.
00:28:18 Le contrôle continu, ça peut avoir une vertu, nous, on n'est absolument pas opposés au
00:28:21 contrôle continu.
00:28:22 Si ce n'est qu'aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est que le contrôle continu stresse les
00:28:28 élèves, alors que ça devrait être l'effet inverse normalement, parce que c'est l'épreuve
00:28:31 ponctuelle qu'on vivait dans le temps, on a tous passé la même forme de bac.
00:28:34 Le pouvoir de l'instant T.
00:28:36 C'est ça.
00:28:37 Là, il y avait une forme de stress, on ne pouvait pas se louper, puisque c'était une
00:28:40 note et on ne pouvait pas se rattraper.
00:28:43 Là, aujourd'hui, il y a quand même quelque chose dans la société qui est étrange, c'est
00:28:46 que nos élèves, ils ont plusieurs notes, donc ils ont droit à l'échec, finalement.
00:28:50 Et c'est aussi ça, l'intérêt du contrôle continu.
00:28:53 Et finalement, on les sent, on les voit aussi stressés qu'on n'a pu l'être avant, dans
00:28:59 l'ancienne formule du bac.
00:29:01 - Oui, parce qu'un élève peut avoir sa première ou ses parents divorcent, par exemple, ou
00:29:06 alors il a une maladie et du coup, il va se rattraper en terminale, mais jamais pour Parcoursup,
00:29:11 il aura son accession souhaitée.
00:29:13 - Pas forcément, c'est plus compliqué que ça, mais...
00:29:16 - C'est un exemple, mais ça peut.
00:29:18 - Oui, ça peut.
00:29:19 - Il peut n'avoir rien fait, il peut l'avoir.
00:29:22 - Mais est-ce que dans l'ensemble, quand on regarde, est-ce que cette réforme Blanquer,
00:29:26 on la voit plutôt positivement ou négativement ?
00:29:28 - C'est une réforme d'ampleur, finalement.
00:29:32 Je ne sais pas si on mesure en réalité tout ce que ça change.
00:29:34 Il faut changer de paradigme, il faut changer les mentalités pour se l'approprier.
00:29:39 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, par exemple, vous parliez...
00:29:43 - Ça veut dire qu'on n'est pas prêts ?
00:29:44 - Comme à chaque fois que les mentalités changent dans une société, c'est un temps
00:29:48 long.
00:29:49 Ça ne se fait pas en une fois, en deux fois.
00:29:51 Là, le bac, nouvelle formule, il a été mis en place pendant la crise sanitaire.
00:29:56 Donc c'est la première année, cette année, qu'il est mis en œuvre.
00:29:58 - Il peut l'appliquer réellement.
00:29:59 - Pas tout à fait tel qu'il a été pensé, mais quasiment.
00:30:02 Voilà.
00:30:03 Donc, jusque-là, on a aménagé.
00:30:06 Là, on voit comment ça se passe.
00:30:07 On voit bien, ce que vous avez dit, je ne sais plus lequel d'entre vous tout à l'heure,
00:30:11 qu'il y a une démotivation des élèves après les épreuves de spécialité.
00:30:16 On l'a anticipé, on l'avait vu déjà l'année dernière, au mois de mai, puisque ça s'était
00:30:21 passé au mois de mai.
00:30:22 On l'a anticipé, on le voit.
00:30:24 Mais est-ce qu'on est capable de convaincre les élèves, alors les générations suivantes,
00:30:29 pas ceux de cette année qui sont en terminale, mais qu'on peut continuer à travailler au
00:30:34 troisième trimestre de l'année terminale, finisant le programme, se préparer à aller
00:30:39 dans l'enseignement supérieur sans avoir la carotte de l'épreuve au mois de juin.
00:30:43 Est-ce que ça, c'est envisageable ou pas ?
00:30:44 Moi, j'ai envie d'être optimiste.
00:30:47 Cette réforme, on ne l'a pas réclamée, mais elle est là.
00:30:50 Donc, qu'est-ce qu'on en fait ?
00:30:51 Pourquoi il veut lui laisser sa chance, cette réforme ?
00:30:54 Et je veux croire que demain, les prochaines générations d'élèves, mais peut-être
00:31:00 aussi les parents, les grands-parents, c'est-à-dire qu'on a tous passé la même forme de bac,
00:31:04 il faut tous qu'on fasse notre évolution mentale.
00:31:06 Est-ce qu'on est capable d'envisager qu'un trimestre, le dernier de terminale, on puisse
00:31:13 travailler malgré tout, même si on n'a pas la série des épreuves ponctuelles qu'on
00:31:17 avait jusqu'à présent ?
00:31:18 - Philippe, dis-nous.
00:31:19 - Paradoxalement, alors qu'on aurait pu attendre du ministre Blanquer quelque chose qui, d'une
00:31:27 certaine manière, aurait restauré la valeur des meilleurs, mais là, c'est un point de
00:31:32 vue très personnel, est-ce que cette manière d'avoir créé un nouveau bac, paradoxalement,
00:31:38 il n'est pas fait pour les plus faibles ?
00:31:40 - Je ne suis pas certain.
00:31:45 Les deux épreuves de spécialité, c'est un tiers de la note finale.
00:31:49 Ce n'est pas rien, les épreuves de spécialité, les programmes sont lourds, ils ont été
00:31:55 complexifiés.
00:31:56 En maths, par exemple, en spécialité, on fait faire aux élèves des choses qu'on faisait
00:32:01 post-bac avant.
00:32:02 L'idée de Blanquer, justement, sur les spécialités, c'était d'augmenter le niveau de difficulté
00:32:11 en spécialité et ça représente quand même un tiers de la note.
00:32:15 Alors après, on peut discuter de la manière dont on évalue, de la manière dont les notes
00:32:21 peuvent être changées à l'issue des corrections faites par les enseignants.
00:32:26 - Ce qui me dérange, c'est qu'il n'y a pas que la réforme du bac, il y a eu la réforme
00:32:30 du lycée, la réforme du bac, Parcoursup, la réforme de l'enseignement professionnel,
00:32:36 la formation professionnelle et je vois dans l'enseignement ce qui commence à poindre
00:32:40 pour la santé, c'est-à-dire un système à deux vitesses.
00:32:43 Les enfants des catégories sociales favorisées peuvent mettre en place des stratégies, peuvent
00:32:51 avoir des choix de filières, parfois dans des établissements où il est possible d'avoir
00:32:55 des choix de filières, ce qui n'est pas partout le cas.
00:32:58 Ils peuvent avoir une stratégie compris dans les vœux sur Parcoursup et donc il y a une
00:33:03 forme là de sélection qui s'opère parce qu'il y a les codes d'autres enfants, et
00:33:08 j'ai des cas très précis en tête, qui n'ont pas ce prérequis, peuvent eux avoir
00:33:14 un destin scolaire qui n'est pas à l'identique.
00:33:17 - Bon, réaction 0826-300-300, Dominique, vous êtes notre témoin au standard.
00:33:23 Réaction, nous vous écoutons.
00:33:24 - Alors moi je suis la petite voix de garage comme je l'imagine.
00:33:28 Moi je suis en plein dedans, j'ai un grand garçon de 17 ans qui passe son bac de français
00:33:34 demain, mais je voudrais revenir un petit peu en arrière.
00:33:37 Quand il était en seconde, mois d'avril, 15 jours d'école, mois de mai, 13, mois de
00:33:45 juin, 2 juin terminé, fini, le lycée fermé parce qu'il y avait les épreuves du bac.
00:33:51 Là il est en première, mois d'avril, 13 jours d'école, parce que c'est les vacances,
00:33:57 mois de mai, 12 jours, mois de juin, il passe son examen demain et c'est terminé.
00:34:02 Et l'année prochaine c'est idem.
00:34:05 Donc en fait, si vous faites le calcul, mon fils sur 2 ans perd 2 trimestres.
00:34:09 - Et juste en ajoutant, puisque je suis le père d'une collégienne de 4e qui l'année
00:34:15 prochaine aura le brevet, c'est à peu près, bien sûr, le même schéma sur le nombre
00:34:20 de...
00:34:21 - Donc on cherche à savoir si le bac est encore de la valeur, je me demande surtout
00:34:27 si l'éducation nationale que l'on transmet à nos enfants est encore de la valeur.
00:34:31 Parce qu'aujourd'hui ce n'est pas de l'éducation nationale, c'est de la vacance nationale et
00:34:35 personne ne se plaint.
00:34:36 Mais aujourd'hui c'est quand même les parents, les patrons et on a inversé la charge de
00:34:40 l'appreuve, ce ne sont plus les parents, les patrons, c'est l'éducation nationale qui
00:34:43 est la patronne.
00:34:44 Il se trouve quand même que c'est le contribuable qui paie l'éducation nationale, on devrait
00:34:48 être beaucoup plus exigeant pour remettre les choses à leur place.
00:34:50 Et je ne pense pas que Pape Ndiaye soit l'homme Yédoine, pas plus que l'était M. Blanquer.
00:34:54 - Et ce n'est pas Edouard Philippe qui veut réduire les vacances scolaires à Sophie
00:34:58 Gauguin ?
00:34:59 - Non mais c'est ça, c'est pour qui la valeur et le contenu de l'enseignement.
00:35:03 Effectivement il y a un vrai problème, on le sait très bien, dans l'éducation nationale,
00:35:07 on manque de professeurs, on manque d'enseignants partout, il n'y a pas de stratégie qui est
00:35:11 mise en place pour pallier à ça avec des programmes qui sont chahutés chaque année,
00:35:17 on voit très bien qu'on ne trouve pas de solution, donc il faut revaloriser à mon
00:35:21 avis le métier d'enseignant, donner plus de liberté au directeur d'établissement sur
00:35:26 cette partie.
00:35:27 Par contre, ce que je voudrais dire c'est qu'on a quand même en face de nous une jeunesse
00:35:31 qui attend un signal et que l'épreuve du bac, quoi qu'on en pense sur la valeur, c'est
00:35:35 une étape de la vie, vers l'autonomie et la liberté dans sa vie de jeune adulte.
00:35:41 Et ça, ça me paraît très important, que ce soit un bac général ou technique, parce
00:35:45 que pour moi, justement, les deux sont de même valeur.
00:35:49 Jean-Fournier, Papa Hendaye, le ministre, a dit que le troisième trimestre serait dorénavant
00:35:54 un trimestre de travail.
00:35:55 Ça veut dire quoi un trimestre de travail ?
00:35:57 Non mais tant qu'on a des examens organisés comme ils le sont, ça ne sera pas possible.
00:36:04 C'est-à-dire ?
00:36:05 Histoire de moyens, c'est ça.
00:36:08 En terminale, il faut deux semaines pour faire passer l'épreuve du grand oral.
00:36:12 Donc il faut bien la faire passer au mois de juin à un moment donné.
00:36:14 Il faut faire passer l'épreuve de philosophie.
00:36:16 Il y a peu de profs de philosophie, donc il faut quand même leur laisser le temps de
00:36:18 corriger les copies.
00:36:19 C'est des copies longues à corriger.
00:36:20 Alors peut-être moins maintenant, malheureusement, mais c'est des copies qui sont longues à
00:36:24 corriger, ils ne sont pas très nombreux.
00:36:26 Les élèves de seconde et de première, on pourrait penser que eux, en seconde, il n'y
00:36:32 a pas d'examen, donc au mois de juin, pourquoi pas ? Mais les profs sont mobilisés.
00:36:35 Les profs sont mobilisés pour les épreuves du bac.
00:36:40 Donc finalement, ils ne sont pas disponibles pour faire les cours des élèves de seconde.
00:36:45 Et pour les premières, c'est la même chose.
00:36:47 On pourrait faire passer l'épreuve un peu plus tard, mais là encore, il y a un écrit
00:36:50 et il y a un oral derrière.
00:36:52 Et les profs de français, ils corrigent l'écrit, ils font passer les oraux, ils font passer
00:36:57 le grand oral en partie parce qu'il y a une spécialité qui les concerne, mais là encore,
00:37:04 ils ne sont pas corvéables à merci éternellement.
00:37:07 Donc en fait, c'est la forme de l'examen qui fait qu'on ne peut pas reconquérir le mois
00:37:12 de juin.
00:37:13 Alors c'était l'ambition de Blanquer, mais on savait bien qu'il suffisait de lire les
00:37:18 textes qui organisaient le nouveau bac.
00:37:21 C'était sûr qu'on n'allait pas reconquérir le mois de juin.
00:37:24 Vous dites primo-spécialité d'ailleurs, mais l'enjeu du baccalauréat, ce n'est pas de
00:37:29 prouver quand même ses compétences en mathématiques, en langue étrangère, en histoire géo, en
00:37:33 science quand même ?
00:37:34 Il le prouve dans toutes les disciplines, mais les spécialités, c'est quand même
00:37:38 ce qu'ils ont choisi en règle générale en fonction de leur projet d'enseignement supérieur.
00:37:42 Et nos collègues de l'enseignement supérieur, ils nous disent que cette année, pour la
00:37:45 première fois, les notes des spécialités ont été intégrées dans Parcoursup, ils
00:37:49 s'en sont servis.
00:37:50 Voilà, alors on peut contester Parcoursup, son existence, la manière dont il fonctionne,
00:37:59 mais toujours est-il que, tout à l'heure vous disiez, quelle valeur pour le bac ? Effectivement,
00:38:04 moi je pense que la question c'est de quelle valeur on parle ? Mais moi je crois qu'il
00:38:07 a encore une valeur, et quand on tient compte, pour l'orientation dans l'enseignement
00:38:13 supérieur, des deux disciplines choisies les plus importantes pour les élèves de
00:38:18 terminale, moi je pense que ça donne de la valeur, à la fois au bac, mais aussi au choix
00:38:22 qu'on a fait d'orientation.
00:38:23 Merci beaucoup Jérôme Fournier d'avoir été avec nous, secrétaire nationale au syndicat
00:38:27 enseignement SEUNSA, en charge du système éducatif et des conditions d'apprentissage.
00:38:33 Merci beaucoup, vous restez avec nous dans un instant, le quiz de l'actu, à tout de
00:38:37 suite.
00:38:38 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Mélibus.
00:38:43 On est avec Frédéric Brindel, c'est les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:38:47 Finalement, le quiz de l'actu, c'est un peu notre Parcoursup, Fred.
00:38:50 On va voir vraiment si sur le contrôle continu, les trois vraies voix de ce soir font la distance.
00:38:57 Je sais que sur le contrôle continu, j'ai déjà tout raté.
00:39:05 Vous savez quoi, c'est l'épreuve du bac, allez, tout de suite, le quiz de l'actu.
00:39:09 Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:12 Et le professeur, c'est Dominique aujourd'hui, qui nous appelle de Roussignon dans le Beaucluse.
00:39:17 Dominique, vous allez choisir votre élève, votre pire élève, puisque vous devez concourir
00:39:24 contre lui.
00:39:25 À votre avis, qui sera le moins, qui pourrait être le moins bon ?
00:39:27 C'est pas dit qu'il a envie de choisir celui qui pense être le plus mauvais.
00:39:30 Non, exactement.
00:39:31 J'ai envie de choisir le meilleur.
00:39:33 Le meilleur pour moi, ce soir, ce sera Olivier Lartigolle.
00:39:36 Oh là là, la pression, la pression, le coup de pression.
00:39:39 Vous avez un petit peu raison.
00:39:41 Il vit sur un café prestigieux.
00:39:42 Parce que, avant de venir à l'émission, il a travaillé pendant 12 heures.
00:39:46 Je ne m'étonne pas, c'est un tricheur.
00:39:48 C'est un tricheur.
00:39:49 Il a dit que vous étiez un tricheur, Olivier Lartigolle.
00:39:51 Je vois qu'on a affaire à une fidèle de l'émission.
00:39:53 Donc ça veut dire, Dominique, qu'avec vous, il y a Sophie Gauguin et Philippe Bilger.
00:39:58 Vous êtes tous les trois contre Olivier Lartigolle.
00:40:00 Voilà, c'est ça, exactement.
00:40:01 Mais c'est pour ça que j'ai choisi Olivier Lartigolle.
00:40:03 C'était pour avoir deux bons assesseurs.
00:40:05 Deux bons, très bons.
00:40:07 Vous, vous savez parler à Philippe Bilger.
00:40:09 Allez, question "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:40:11 On démarre.
00:40:12 Je n'ai pas de leçons à recevoir d'un agent de l'Élysée.
00:40:15 Euh, Boyard.
00:40:17 Bonne réponse d'Olivier Lartigolle.
00:40:19 Il a plus de mème.
00:40:21 Boyard, député, la France insoumise.
00:40:23 Face à Apolline.
00:40:25 Dominique, vous êtes menée depuis le zéro.
00:40:27 Non, pas ça.
00:40:28 Il parlait de la présidente de l'Assemblée.
00:40:30 Oui, mais c'est elle qui le questionne.
00:40:32 Ne racontons pas.
00:40:33 Allez, seconde question.
00:40:35 Très bien, Olivier Lartigolle.
00:40:37 Si tout le monde pouvait faire comme vous.
00:40:39 "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:40:41 Je suis républicain de gauche.
00:40:43 Ma gauche, c'est celle de la responsabilité.
00:40:46 Elle sera un jour, je l'espère, incarnée par des personnalités.
00:40:50 Le seul candidat, c'est Cazeneuve.
00:40:52 Non, ce n'est pas Cazeneuve.
00:40:54 Il a aussi été ministre de l'Intérieur.
00:40:56 Euh, Valls.
00:40:58 Non, non, non, en même temps !
00:41:00 La Var.
00:41:01 Je dois la La Var.
00:41:02 Déjà, vous avez truandé tout à l'heure.
00:41:04 Écoutez, je suis sûr.
00:41:06 Je crois qu'assurément, c'est Philippe Biggère.
00:41:09 Assurément.
00:41:10 Bon, allez.
00:41:11 Attention, Olivier, vous filez un mauvais coton.
00:41:14 Parce que le temps que le son arrive jusqu'à nous, vous êtes...
00:41:16 Allez, on y va.
00:41:18 Vous êtes dans votre parti, les filles, qui est dominant.
00:41:20 Deux partout.
00:41:22 Dominique 2, Olivier 2.
00:41:24 Allez, on y va.
00:41:25 Cécile, c'est à vous.
00:41:26 Ben non, c'est à vous.
00:41:27 Ah non, alors c'est à moi.
00:41:28 La République, c'est un ensemble de citoyens auxquels on ne demande pas leur taille ou leur âge.
00:41:35 Ouh là !
00:41:37 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:38 Sandrine Rousseau ?
00:41:39 Non.
00:41:40 Ton Béke ?
00:41:41 Non, non, non, non, non, non.
00:41:42 Elle est...
00:41:43 On parle beaucoup d'elle en ce moment.
00:41:44 Marie-Léa Chabat ?
00:41:45 Non.
00:41:46 Non, non, mais en plus, c'est pas une dame.
00:41:47 C'est pas une dame.
00:41:48 On parle beaucoup d'elle.
00:41:49 Je répète, la République, c'est un ensemble de citoyens auxquels on ne demande pas leur taille ou leur âge.
00:41:55 Ah oui, je me suis trompée de détail.
00:41:57 Je vois que vous vous êtes trompée.
00:41:58 Ben, vous l'avez dit tout à l'heure, à la place de Valls, vous avez dit ?
00:42:01 Cas 9.
00:42:02 Ah !
00:42:03 Ah ben ça, j'ai le point, j'ai le point.
00:42:04 Pas Jolimand, mais j'ai le point.
00:42:06 Est-ce que ça compte ?
00:42:07 Oui, ça compte.
00:42:08 Allez, dernière question.
00:42:09 Est-ce qu'on donne deux points ? Je dirais un point seulement.
00:42:10 Un point.
00:42:11 Non, non, non, non.
00:42:12 Non, non, non, mais j'ai la réponse.
00:42:13 À ce niveau, qui c'est qui qui l'a tweeté ?
00:42:16 À ce niveau d'incompétence et de malhonnêteté, la démission de Marlène Schiappa devrait tomber
00:42:21 avant le départ du Réal de Madrid.
00:42:23 C'est Roussel.
00:42:24 Oui, exactement.
00:42:25 Bravo Olivier d'Artigone qui s'impose, Olivier d'Artigone.
00:42:27 Ah, on n'a pas les mêmes lectures.
00:42:29 On n'a pas les mêmes lectures, excusez-moi.
00:42:31 Il a le droit de transgresser les règles, lui.
00:42:34 C'est-à-dire de répondre avant la question.
00:42:36 C'est vrai, il n'attend pas la fin de la question.
00:42:38 C'est grave.
00:42:39 Normalement, on va se concerter avec Frédéric Brindel.
00:42:43 Non, j'avais le début de musique de Ruffin, j'ai lu "Santé, j'ai du sang à l'îte".
00:42:46 Oui, oui, il a un peu triché, donc on le met sur le banc.
00:42:49 Je ne suis pas d'accord, parce que tout à l'heure c'était très serré, c'était 50/50,
00:42:53 ils avaient répondu tous les deux, Philippe et Olivier.
00:42:55 C'était la seule question à laquelle je voulais répondre.
00:42:57 Je donne la victoire à Olivier d'Artigone.
00:42:59 Tout le monde a gagné.
00:43:00 Allez, restez avec nous dans quelques instants.
00:43:02 La suite de nos débats, et on reviendra avec Frédéric Brindel, avec son coup de cœur
00:43:07 sur Aline Renaud.
00:43:08 A tout de suite.
00:43:09 Et eux, ils ont de la bouteille, bien sûr.
00:43:19 Ils en savent des choses.
00:43:20 Philippe Bilger, Olivier d'Artigone, Sophie Gauguin sont avec nous.
00:43:23 Et vous, 0826 300 300.
00:43:25 C'est toujours facile de commenter l'actualité.
00:43:27 Mais en tout cas, on est ravis de les accueillir.
00:43:29 Déjà de bien la commenter, c'est ça qui est encore plus difficile.
00:43:32 C'est pour ça que je ne mis...
00:43:34 Enfin bref, je reste à ma place.
00:43:36 Je vois la comprime.
00:43:37 Je vais inventer des mots demain.
00:43:39 Je ferai une grande phrase demain de 10 mots.
00:43:42 Mais là, je ne peux pas ce soir.
00:43:44 Quand c'est lancé, le truc, ça ne s'arrête jamais.
00:43:46 C'est terrible.
00:43:47 Allez, tout de suite.
00:43:48 C'est à vous de parler.
00:43:49 Le coup de cœur de Frédéric Brindel.
00:43:51 Et ce coup de cœur, Aline Renaud, 94 ans, encore en tournage.
00:43:57 Toutes les générations se sont offertes une grand-mère.
00:44:00 Nous, Cécile, c'était Denise Gray.
00:44:01 Vous vous en souvenez, dans la boum avec Sophie Marceau.
00:44:03 Et bien depuis trois décennies, la grand-mère modèle, Céline Renaud.
00:44:06 La mamie qui lutte contre le sida.
00:44:08 La lutte contre le sida, c'est ensemble.
00:44:11 C'est chaque jour jusqu'à l'instant de la victoire.
00:44:17 Ce moment-là, je ne suis pas certaine de pouvoir le vivre avec vous.
00:44:23 Le temps presse, je le sais.
00:44:26 La question de l'âge du départ à la retraite ne s'oppose pas toujours.
00:44:30 Notamment au cinéma.
00:44:31 Il faut bien des retraités pour jouer des retraités.
00:44:34 Et à 94 ans, Aline Renaud tourne dans la fiction de France 2, le prochain voyage.
00:44:39 L'année dernière, elle était avec Danny Boon dans une belle course extrait.
00:44:43 Quel âge vous me donnez ?
00:44:45 Je ne sais rien, 80.
00:44:47 Charmeur.
00:44:49 J'ai 92.
00:44:51 Les médecins pensent que c'est mieux pour moi que je sois dans un établissement.
00:44:55 Wow, attends !
00:44:58 Ça ne vous ennuierait pas qu'on fasse un petit détour par Vincennes ?
00:45:02 Ce n'est pas la chemin.
00:45:03 Je sais, je sais.
00:45:04 J'aimerais revoir mon ancien quartier.
00:45:06 Aline Renaud accompagne les Français depuis presque 80 ans.
00:45:12 Une carrière d'actrice, de chanteuse, débutée à l'âge de 12 ans.
00:45:15 Étoile des neiges, mon cœur amoureux
00:45:22 C'est pris au piège de tes grands yeux.
00:45:28 C'est beau ça, hein ?
00:45:30 L'Aline Renaud, née dans le Nord, échoue au certificat d'études.
00:45:33 Alors elle part conquérir le monde avec son mari, Loulou Gaste.
00:45:36 Star également sur le continent américain d'Aline Renaud.
00:45:39 Ma cabane au Canada, c'est le seul bonheur pour moi
00:45:45 La vie libre qui me plaît, la forêt
00:45:51 Un coup à bon cher chirailleur
00:45:54 Aline Renaud est donc devenue la grand-mère qui distille des messages de tolérance et d'amour aux jeunes générations.
00:46:01 Et aux autres aussi.
00:46:02 Dans son dernier tournage, elle aborde la fin de vie avec lucidité.
00:46:06 Aline Renaud est ce personnage que nous avons tous dans un coin de notre cœur.
00:46:11 C'est pas qu'elle tienne tant à la vie
00:46:15 Mais les vieilles, ça démanie
00:46:17 Ça aime son fauteuil et son lit
00:46:22 Même si le monde s'arrête ici
00:46:25 En tout cas, il y a bien eu...
00:46:26 Un chef-d'oeuvre, hein ?
00:46:27 Michel Sardou, la vieille.
00:46:29 On a tous une grand-mère dans notre cœur.
00:46:31 Et Aline Renaud est dans le cœur de tout le monde.
00:46:34 Ah oui, c'est l'unanimité, Aline Renaud.
00:46:36 C'est assez incroyable.
00:46:37 Sauf Philippe, non ?
00:46:38 Disons, je l'aime beaucoup.
00:46:41 Mais j'aime pas l'influence qu'elle a sur Emmanuel Macron, par exemple, sur la fin de vie.
00:46:46 Oui, on en parlait justement, c'est le thème du téléfilm.
00:46:51 Mais qui pourrait ne pas admirer cette femme ?
00:46:55 Pas seulement à cause de sa longévité.
00:46:57 Absolument.
00:46:58 Allez, merci beaucoup Frédéric Brindel.
00:47:01 Tout de suite, le Top Clique, c'est avec Félix Mathieu.
00:47:03 Les vraies voix Sud Radio, c'est le Top Clique.
00:47:06 Et ils appellent ça l'éco-sexualité.
00:47:09 C'est la politique à Lyon, autour d'un collectif artistique aux performances étonnantes.
00:47:14 Un homme nu rampe dans un potager de façon lassive.
00:47:18 Et des spectateurs de tous âges, assis devant, regardent la scène.
00:47:21 Viennent ensuite des rondes autour du potager.
00:47:28 Des rondes avec notamment dans la ronde des adultes en slip ou en culotte.
00:47:32 La séquence a été publiée sur Twitter par le maire LR du 2e arrondissement de Lyon
00:47:37 qui s'en prend au maire écologiste de la ville.
00:47:40 La ville de Lyon et son maire Grégory Doucet sabrent 37 subventions culturelles
00:47:45 pour financer des individus nus dans un jardin avec sex toys devant des enfants.
00:47:51 L'utilisation militante et extrémiste du budget n'a plus de limite.
00:47:55 L'indécence non plus, écrit cet élu d'arrondissement LR de Lyon.
00:48:00 De son côté, la mairie de Lyon, contactée par le Huffington Post,
00:48:03 parle d'une vidéo sortie de son contexte.
00:48:06 Elle affirme...
00:48:07 - Ah oui, il y a encore une fois le contexte.
00:48:10 Le contexte, ça importe.
00:48:11 La mairie explique n'avoir jamais subventionné ce spectacle sur l'éco-sexualité
00:48:16 intitulé "Devenir larve".
00:48:18 Les images dateraient d'une résidence ailleurs,
00:48:21 une résidence artistique dans un centre d'art près de Lyon l'année dernière.
00:48:24 En revanche, précise aussi la mairie de Lyon,
00:48:27 le collectif à l'origine des images incriminées a bien fait une demande de subvention.
00:48:31 Demande qui n'a pas encore été étudiée.
00:48:34 - Bref, cette controverse nous aura permis de découvrir la notion d'éco-sexualité.
00:48:38 C'est important pour votre gouverne.
00:48:40 Sachez que ça signifie que vous voyez la terre non pas comme une mère,
00:48:43 non pas la mère nature, mais plutôt comme une amante.
00:48:46 L'histoire ne dit pas si Pakoraban se disait éco-sexuel.
00:48:50 Il y a aussi une acception moins marginale.
00:48:53 L'éco-sexuel serait cette personne qui met en avant ses convictions,
00:48:56 sa vertu écologique pour séduire en mode
00:48:58 "Regarde-moi ce beau vélo, tâte-moi ce panier plein de produits bio".
00:49:02 - Oui, ok. Un petit commentaire.
00:49:05 - Si l'écologie devenait une nouvelle manière de séduire,
00:49:08 il faudrait vite que je le devienne.
00:49:11 - Olivier Lepidone !
00:49:14 - On connaît ça, Olivier.
00:49:16 Sous le prisme de la culture, de la bonne action.
00:49:20 - Non, moi j'ai jamais compris ça, non.
00:49:22 Ils sont totalement ravagés à ce stade-là.
00:49:25 Quand ils sont à poil dans la terre,
00:49:28 avec des sextoys plantés dans les salades,
00:49:31 avec des enfants qui les regardent,
00:49:33 c'est la dernière étape à un suicide collectif.
00:49:36 - C'est un peu carcosecteur, je trouve.
00:49:39 On est bien loin de défendre des convictions.
00:49:42 - Est-ce que quelqu'un a compris le message ?
00:49:45 - Non.
00:49:47 - Non, si non.
00:49:49 - Vous qui avez une bonne analyse de l'humain.
00:49:52 - Moi j'ai pas envie de comprendre.
00:49:54 Je trouve que c'est absolument ridicule
00:49:56 et que c'est vraiment pas comme ça
00:49:58 qu'on arrive à sensibiliser des gens
00:50:00 sur des enjeux plus importants que la planète.
00:50:03 Voilà, le développement durable, mais franchement...
00:50:06 - En tout cas, les subventions, comme ils sont nus,
00:50:08 ça va pas coûter très cher en matière de vêtements.
00:50:10 - Juste, puisque vous m'avez posé la question,
00:50:12 je pense que depuis des temps,
00:50:14 depuis des années, des intellectuels
00:50:16 se servent de la culture,
00:50:18 se servent d'un message
00:50:20 pour s'adonner à des pratiques
00:50:22 qui peuvent être exhibitionnistes,
00:50:24 pédophiles et d'autres.
00:50:26 Je suis désolé, le photographe Hamilton, etc.
00:50:29 Et ce n'est pas d'aujourd'hui.
00:50:31 - Oui, alors je met...
00:50:33 Enfin, on a le temps ?
00:50:35 Je mettrais pas tout sur le même plan,
00:50:37 mon cher frère Eric.
00:50:39 Alors on pourrait remonter aux mises en scène
00:50:41 délirantes d'il y a quelques années.
00:50:43 On met de plus en plus de la nudité
00:50:45 sans aucune nécessité.
00:50:47 - Gratuitement, absolument.
00:50:49 Vous restez avec nous dans quelques instants.
00:50:51 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:50:53 On reviendra sur les 100 jours...
00:50:55 - C'est toujours très intéressant.
00:50:57 - A un mois de l'échéance qui sera
00:50:59 le prochain Premier ministre,
00:51:01 le 14 juillet prochain.
00:51:03 Est-ce que pour vous ce sera Elisabeth Borne,
00:51:05 un macroniste ou un ténor ?
00:51:07 - Un ténor du LR.
00:51:09 - Le chanteur bien entendu.
00:51:11 - Robert Waller.
00:51:13 - Le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:51:15 On est retour à l'antenne,
00:51:17 mesdames et messieurs.
00:51:19 Merci beaucoup de nous écouter tous les jours.
00:51:21 Vous êtes de plus en plus nombreux.
00:51:23 Sur notre chaîne Youtube, on a passé les 800 000.
00:51:25 - Oui, oui, là c'est d'un point.
00:51:27 - Ça fait du monde.
00:51:29 On va donner tous les prénoms.
00:51:31 On commence par Jean-Pierre.
00:51:33 - Michel de la Rochelière.
00:51:35 - Momo.
00:51:37 Tout de suite avec nos amis
00:51:39 Philippe Bilger, Olivier Dartigolle et Sophie Gauguin.
00:51:41 C'est le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:51:43 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités.
00:51:45 Vous venez les voir dans la cabine.
00:51:47 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:51:49 - Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:51:51 - On a assez perdu le temps comme ça.
00:51:53 - Le tour de table de l'actualité.
00:51:55 - Autour de la table, à notre gauche,
00:51:57 il y a Philippe Bilger.
00:51:59 Philippe Bilger a voulu revenir sur la gestion des involtes
00:52:01 ou la négligence des secrets d'Etat.
00:52:03 Trump et Hollande partagent-ils
00:52:05 les mêmes errements ?
00:52:07 - Oui, alors j'ai voulu faire un peu de provocation.
00:52:09 Cécile Frédéry,
00:52:11 parce que Trump
00:52:13 évidemment est mis en cause
00:52:15 gravement à Miami.
00:52:17 Et apparemment, il a conservé
00:52:19 des documents relevant
00:52:21 de la sécurité nationale.
00:52:23 Et je ne mettrais pas
00:52:25 sur le même plan, évidemment,
00:52:27 les révélations
00:52:29 très imprudentes de
00:52:31 François Hollande lorsqu'il était
00:52:33 dans le dialogue avec David et l'homme
00:52:35 où il a donné des renseignements
00:52:37 qui auraient dû demeurer
00:52:39 tout de même couverts
00:52:41 par le secret d'Etat.
00:52:43 Donc, ça montre que,
00:52:45 en ne faisant pas l'ombre d'une comparaison
00:52:47 entre un président qui n'a pas
00:52:49 pu se représenter et, malheureusement,
00:52:51 probablement un président
00:52:53 qui le pourra de nouveau,
00:52:55 je pense qu'il y a parfois
00:52:57 des maladresses. Il devrait faire attention.
00:52:59 - Oui, tout dépend
00:53:01 de l'échelle.
00:53:03 Je me souviens bien du livre.
00:53:05 Là, les informations
00:53:07 qui nous arrivent
00:53:09 concernant
00:53:11 les documents
00:53:13 que Donald Trump avait conservés,
00:53:15 ça touchait vraiment des questions
00:53:17 extrêmement sensibles.
00:53:19 Donc, il y a une forme de gravité.
00:53:21 On verra la décision judiciaire.
00:53:23 - Et puis, surtout,
00:53:25 la psychologie d'un Trump
00:53:27 qui concerne que, de toute manière,
00:53:29 il est bien au-dessus
00:53:31 du moindre secret d'Etat.
00:53:33 - C'est ça, ça consolide de nouveau
00:53:35 son socle électoral et sociologique.
00:53:37 - Oui, parce qu'il est question qu'il se présente
00:53:39 avec un bracelet électronique. C'est possible aussi, Sophie Gauguin.
00:53:41 - Oui, alors, tout est possible
00:53:43 avec Donald Trump. Mais c'est ça, c'est toujours
00:53:45 cette question de savoir où est la légitimité.
00:53:47 On a des personnalités
00:53:49 politiques mondiales
00:53:51 qui s'inventent une supralégitimité
00:53:53 au-delà de celle de la loi.
00:53:55 Et je trouve que c'est
00:53:57 particulièrement inquiétant.
00:53:59 - Oui, absolument. Olivier d'Artigolle, écoutez.
00:54:01 - Avec le retour des Beatles,
00:54:09 avec une chanson créée par l'intelligence
00:54:11 artificielle, et vous ne trouvez pas ça du tout formidable.
00:54:13 - C'était le vrai, là.
00:54:15 - Un drôle de retour, puisque
00:54:17 Paul McCartney vient d'annoncer
00:54:19 une chanson inédite
00:54:21 avec la voix de John Lennon
00:54:23 reconstituée par l'intelligence
00:54:25 artificielle, à partir d'un
00:54:27 enregistrement qui a été réalisé
00:54:29 quelques mois avant l'assassinat du chanteur des Beatles.
00:54:31 On verra si le
00:54:33 résultat est bluffant ou pas.
00:54:35 Il peut y avoir des résultats bluffants concernant
00:54:37 l'intelligence
00:54:39 artificielle, mais je n'ai
00:54:41 pas envie de ce monde-là. Est-ce qu'on
00:54:43 peut imaginer notre Johnny National
00:54:45 venant rallumer le feu ?
00:54:47 Peut-être que l'intelligence artificielle
00:54:49 ajoutera un chapitre sur le danger
00:54:51 du réchauffement climatique. Imagine-t-on
00:54:53 Brel revenir des Marquises
00:54:55 pour nous rechanter Neval ?
00:54:57 L'intelligence artificielle nous dira peut-être à combien
00:54:59 de temps c'est elle qui le décidera.
00:55:01 Et j'ai pas envie
00:55:03 de voir la même Lamome Piaf
00:55:05 retrouver ses redents pour un clip
00:55:07 sur nos écrans connectés.
00:55:09 Tout ça me fait effroyablement
00:55:11 peur. - C'est joliment dit.
00:55:13 - Oui, oui.
00:55:15 - Ça vous dirait, vous,
00:55:17 Philippe Bilger, aujourd'hui,
00:55:19 de se dire que vous qui adorez, par exemple,
00:55:21 Georges A. Goldman, beaucoup plus tard,
00:55:23 de se dire, finalement, on sort un titre
00:55:25 inédit du chanteur ?
00:55:27 - Ah oui, de cette manière,
00:55:29 ce serait une catastrophe, mais surtout
00:55:31 ça laisse penser que
00:55:33 dans le cœur de la vie artistique,
00:55:35 il n'y a pas une étincelle
00:55:37 irremplacable. Et c'est ça
00:55:39 qui me perturbe comme Olivier
00:55:41 et peut-être Sophie. - Et l'enjeu,
00:55:43 Sophie, pour les élus dont vous faites partie,
00:55:45 c'est aujourd'hui de mettre des gardes fous
00:55:47 et ça fait partie des discussions.
00:55:49 - Heureusement, d'ailleurs,
00:55:51 elles ont lieu un peu tard, je pense, parce que
00:55:53 l'intelligence artificielle, l'industrie
00:55:55 l'a vu
00:55:57 arriver très tôt. Il y a eu plusieurs
00:55:59 interpellations sur le sujet.
00:56:01 Il faut que ce soit éthique.
00:56:03 Et dans la création
00:56:05 comme pour l'humain,
00:56:07 je considère que c'est un moment unique,
00:56:09 une personnalité unique.
00:56:11 Ça vient nous questionner sur le transhumanisme
00:56:13 à terme et sur tout un tas de sujets
00:56:15 gravissimes. Enfin, pour moi, ça l'est,
00:56:17 c'est important. Et donc, sur
00:56:19 quelle société on veut ? Moi, je suis pour
00:56:21 le numérique au service
00:56:23 de l'humain, mais pas
00:56:25 en remplacement.
00:56:27 Ils ont
00:56:29 donné une voix à Gauguin
00:56:31 aujourd'hui par l'intelligence artificielle
00:56:33 en travaillant avec des historiens.
00:56:35 - Gauguin, le peintre,
00:56:37 pas Sophie ? - Non, sinon
00:56:39 je me serais adressée à elle.
00:56:41 - Vous voyez, j'essaye de faire de l'humour, ça tombe à plat.
00:56:43 - Ah, pardon, c'était très drôle.
00:56:45 - Essayez, essayez. - Je reviendrai.
00:56:47 - Est-ce que c'est quelque chose
00:56:49 qui pourrait vous
00:56:51 intéresser ? Est-ce que
00:56:53 c'est intéressant des gens
00:56:55 dont on n'a pas la parole
00:56:57 de fabriquer une voix à un artiste
00:56:59 aujourd'hui ? - Oui, mais
00:57:01 vous avez raison, Cécile.
00:57:03 Je ne peux pas dire que si ça produisait,
00:57:05 j'aurais de l'indifférence.
00:57:07 Mais il faut que ce soit un peu
00:57:09 cohérent et que ça rejoigne
00:57:11 une passion que vous avez déjà.
00:57:13 Imaginons que demain, je sais pas,
00:57:15 l'intelligence artificielle
00:57:17 redonne la voix
00:57:19 à Balzac, par exemple.
00:57:21 Je saurais que c'est un simulacre
00:57:23 brillant, mais ça me plairait tout de même.
00:57:25 - De l'entendre. - Parce que ça toucherait
00:57:27 quelque chose qui m'attire.
00:57:29 Mais dans les
00:57:31 exemples qu'on a donnés, évidemment,
00:57:33 ça n'est pas le cas. - Sophie Gauguin.
00:57:35 - Justement. Donc là, c'est qui ?
00:57:37 Le peintre ? Ah non, c'est Sophie.
00:57:39 Je savais que ça marcherait, mon histoire.
00:57:41 - Elle est en deux étapes, cette blague.
00:57:43 Le saccage dit sous le nom de la Terre
00:57:45 et le respect du droit, Sophie. - Oui, ben voilà.
00:57:47 Finalement, je pense que l'actualité de tout à l'heure
00:57:49 me donne encore...
00:57:51 me donne raison sur
00:57:53 ce...
00:57:55 ce coup de gueule,
00:57:57 je le dis tel que je le pense, sur la destruction
00:57:59 opérée par le soulèvement de la Terre.
00:58:01 Alors, dont on ne peut plus rien dire,
00:58:03 puisque visiblement on se retranche vers l'idée
00:58:05 de collectif pour se souscrire
00:58:07 à des responsabilités. Aujourd'hui, d'ailleurs, on l'a
00:58:09 vu tout à l'heure avec l'actualité,
00:58:11 en disant que c'est pas une association, donc elle ne peut pas être
00:58:13 dissoute. - Dissoute.
00:58:15 - Mais enfin voilà, les minorités extrémistes
00:58:17 qui viennent s'arroger des droits
00:58:19 sur une propriété
00:58:21 en mettant en cause l'outil
00:58:23 de travail d'un
00:58:25 exploitant, sa propriété
00:58:27 et en émettant des valeurs
00:58:29 de jugement... - Vous faites référence à la serre à Nantes.
00:58:31 - La serre à Nantes qui a été détruite,
00:58:33 soi-disant pour aussi replanter
00:58:35 d'autres espèces plus bénéfiques
00:58:37 à la Terre. Non, moi je pense
00:58:39 vraiment, il faut respecter
00:58:41 le travail de chacun. On aura
00:58:43 l'air bien malin quand on sera incapable
00:58:45 d'avoir des réponses sur l'alimentation
00:58:47 dans le monde, y compris dans notre
00:58:49 pays, en Europe, avec une population qui augmente.
00:58:51 Et ça n'est pas comme ça qu'on
00:58:53 essaye de réconcilier les Français vers des objectifs
00:58:55 de
00:58:57 développement durable.
00:58:59 Les agriculteurs font énormément,
00:59:01 d'abord leur métier mérite d'être mieux connu,
00:59:03 parce qu'ils protègent d'eux-mêmes
00:59:05 et donc je les
00:59:07 défends et je trouve ça méprisant
00:59:09 dans la façon
00:59:11 dont on essaie de défendre ces idées
00:59:13 intolérables, de s'échapper
00:59:15 du droit de cette façon.
00:59:17 - Cécile, une parenthèse, nous recevrons
00:59:19 tout à l'heure... - Justement, j'allais le dire.
00:59:21 Ce maraîcher que nous allons recevoir dont vous parlez, qui s'appelle
00:59:23 Emmanuel Torlasco, il sera avec nous
00:59:25 tout à l'heure en direct et d'ailleurs
00:59:27 il nous expliquera qu'il a porté plainte contre les
00:59:29 manifestants, on en saura un petit peu plus,
00:59:31 on fera une spéciale maraîcher justement
00:59:33 et qui m'a tout à l'heure avec
00:59:35 Frédéric Brindel pendant une heure jusqu'à 20h.
00:59:37 - C'est pas exactement à Nantes, c'est dans le sud
00:59:39 de Nantes, à sa côté. - Oui, c'est dans le sud.
00:59:41 Non, revenons de Nantes. Bon, bref, à tout de suite.
00:59:43 - C'est vous qui avez chanté ça ? - Non, pas du tout.
00:59:45 - Je ne sais pas chanter. - J'ai cru entendre une voix.
00:59:47 C'était de l'intelligence artificielle, c'est ça.
00:59:49 - Ah oui, peut-être on imite ma voix. Essayez pour voir. Allez-y.
00:59:51 - Oui, bonjour, c'est Cécile de Minibus.
00:59:53 - Ça marche, l'intelligence artificielle.
00:59:55 - C'est cartonne. Allez, à tout de suite.
00:59:57 - Les vraies voix sud radio, 17h20,
00:59:59 Frédéric Brindel,
01:00:01 Cécile de Minibus.
01:00:03 - Le temps passe vite, avec vous.
01:00:05 - Hum... - Bon, d'accord, ok.
01:00:07 - C'est vrai que ça va vite,
01:00:09 mais comme vous êtes très strictes sur l'heure,
01:00:11 nous tenons. Et d'ailleurs,
01:00:13 c'est le moment où on peut déjà appeler
01:00:15 nos auditeurs de Sud Radio à réagir
01:00:17 sur le débat. Prenez, parce que si vous voulez
01:00:19 passer, intérêt à dégainer vite.
01:00:21 0826 300 300.
01:00:23 - Pour parler.
01:00:25 - Pour parler, oui, mais sur... - Sur, sur, sur, sur...
01:00:27 - On lance ? - Non, maintenant, je disais
01:00:29 juste qu'il y avait Philippe Bilger, je disais qu'il y avait
01:00:31 Olivier Dertigolle et Sophie Gouguin,
01:00:33 parce que c'est le coup de projecteur.
01:00:35 - Et pour parler de... - De... - Attention,
01:00:37 dégainé, c'est parti. - Les vraies voix
01:00:39 sud radio, le coup de projecteur
01:00:41 des vraies voix. - Et avec un peu plus
01:00:43 de sérieux, elle est arrivée à Matignon il y a
01:00:45 un an, Elisabeth Borne vient donc
01:00:47 d'échapper à sa 17ème motion de
01:00:49 censure, et puis depuis la
01:00:51 séquence des retraites, le président ne cesse de renouveler
01:00:53 sa confiance, mais sans dissiper quand même
01:00:55 les doutes sur un possible remplacement.
01:00:57 À moins de 100 jours, la première ministre serait-elle
01:00:59 en danger pour conserver sa place
01:01:01 à Matignon, Frédéric ? - Donnez-nous
01:01:03 chers auditeurs votre pronostic.
01:01:05 Qui pour remplacer Elisabeth Borne ?
01:01:07 Richard Ferrand, Julien
01:01:09 Denormandie, Sébastien Lecornu, bref,
01:01:11 un proche poids lourd du président de la République
01:01:13 ou bien une personnalité des
01:01:15 LR qui assurerait une majorité absolue
01:01:17 à l'Assemblée nationale pour travailler
01:01:19 plus sereinement ? Ou alors,
01:01:21 dans un mois pile, le 14 juillet,
01:01:23 Elisabeth Borne ne poursuivra-t-elle
01:01:25 pas son action à Matignon ?
01:01:27 Parce que c'est possible, certains proches
01:01:29 du pouvoir l'envisagent. Qu'en pensez-vous
01:01:31 chers auditeurs de Sud Radio
01:01:33 0826 300 300 et
01:01:35 sur le compte Twitter ? - Oui, et donc
01:01:37 on vous pose cette question à l'échéance
01:01:39 d'un mois qui sera
01:01:41 le prochain Premier ministre, en tout cas
01:01:43 est-ce que ce sera encore Elisabeth Borne ? Vous dites
01:01:45 17% pour certains,
01:01:47 un macroniste 33% et un
01:01:49 ténor LR 50%.
01:01:51 Alors la question se pose.
01:01:53 - On a trois spécialistes autour de la table
01:01:55 déjà, on devrait le voir. - Et puis,
01:01:57 trois spécialistes, effectivement. Côté
01:01:59 LR, on parle souvent
01:02:01 Philippe, d'un ténor LR
01:02:03 qui pourrait arriver par surprise.
01:02:05 - Alors, d'abord, il faut être
01:02:07 extrêmement
01:02:09 prudent. - Absolument. - Je veux
01:02:11 dire, moi je ne sais pas parler
01:02:13 le Macron, c'est très clair.
01:02:15 Et ceux qui prétendent connaître
01:02:17 le Président et lire
01:02:19 ce qu'il... et lire dans son
01:02:21 esprit, sont des ventards.
01:02:23 Personne ne sait, peut-être,
01:02:25 Alexis Collère, aujourd'hui, ce qu'il
01:02:27 va faire. Alors, il y a une
01:02:29 autre chose, pardon d'être un peu plus
01:02:31 long là, il aime
01:02:33 énormément étonner. Étonner
01:02:35 de telle manière qu'il
01:02:37 paraît ne pas tenir compte
01:02:39 de l'opinion dominante. Il
01:02:41 pourrait ne rien changer.
01:02:43 Laisser les choses telles quelles.
01:02:45 Ou bien il pourrait, comme on l'a entendu
01:02:47 Olivier et moi, il y aurait
01:02:49 peut-être une fabuleuse
01:02:51 surprise qui mettrait
01:02:53 un premier ministre de droite,
01:02:55 mais qu'on ne connaît pas, et pour cause,
01:02:57 mais qui stupéfierait
01:02:59 le monde politique et peut-être
01:03:01 le citoyen. - De droite, mais LR !
01:03:03 - Quand même, non ? - Apparemment,
01:03:05 oui, mais en tout cas... - En tout cas pour récupérer la majorité.
01:03:07 - Voilà. Mais entre ces
01:03:09 deux branches de l'alternative,
01:03:11 il y a mille possibilités,
01:03:13 mais le problème, c'est que
01:03:15 le Président lui-même,
01:03:17 commence à être agacé par les
01:03:19 palinodies LR, et
01:03:21 notamment le fait qu'un premier
01:03:23 ministre apporterait à tout casser
01:03:25 10 à 15 députés,
01:03:27 et pas 40. - Oui, c'est ça.
01:03:29 - Et donc c'est le problème. - Olivier Dardigolle...
01:03:31 - Il y a un premier sujet, un premier problème.
01:03:33 Un second quinquennat, pour quoi faire ?
01:03:35 La réélection n'a
01:03:37 pas donné un imaginaire politique,
01:03:39 un objectif, que faire de ces 5 années ?
01:03:41 Donc c'est un problème en politique quand même,
01:03:43 quand le cap n'est pas fixé. Premier problème.
01:03:45 Deuxième problème... - J'avais fixé un cap à 2030,
01:03:47 quand même, Olivier Dardigolle. - Non mais vous comprenez ce que je veux dire ?
01:03:49 - Oui, maintenant c'est 100 jours, c'est quand même réduit. - Vous comprenez ce que je veux dire ?
01:03:51 C'est-à-dire, si le second
01:03:53 quinquennat est en panne, à l'arrêt,
01:03:55 souvenez-vous la vacuité
01:03:57 de son discours sur sa réélection.
01:03:59 Bon, je sais qu'on oublie en politique
01:04:01 un sujet chasse l'autre,
01:04:03 mais bon, première chose. Deuxième chose,
01:04:05 je ne vois toujours pas,
01:04:07 dans le bal des prétendants, ou des noms qui circulent,
01:04:09 celui qui créerait l'effet
01:04:11 Wahou, qui permettrait
01:04:13 de stabiliser une
01:04:15 majorité parlementaire à l'Assemblée nationale,
01:04:17 qui devrait
01:04:19 faire basculer
01:04:21 au moins 25 députés LR.
01:04:23 Et je ne vois pas
01:04:25 en quoi LR aurait intérêt
01:04:27 dans la séquence politique à venir
01:04:29 d'être la bouée de sauvetage du macronisme.
01:04:31 C'est un vrai sujet.
01:04:33 - Mais pour faire avancer la France,
01:04:35 ça a été d'ailleurs leur argument pour ne pas
01:04:37 voter les motions de censure. Sophie Gauguin.
01:04:39 - Oui, alors, je pense
01:04:41 que c'est l'affaire du Président.
01:04:43 Et d'ailleurs, je ne sais pas si il sait
01:04:45 lui-même. Et comme le dit Philippe,
01:04:47 il a sa stratégie toujours
01:04:49 très personnelle. Et celui à qui
01:04:51 il pense ne veut peut-être pas l'être non plus.
01:04:53 - Ou celui ou celle à qui il pense.
01:04:55 - Non, et puis surtout,
01:04:57 ça dénote bien
01:04:59 le fait que, bon, il y a quand même
01:05:01 eu l'affolement
01:05:03 à la période du vote
01:05:05 sur les retraites.
01:05:07 Le fait, aujourd'hui,
01:05:09 d'être quand même dans une forme d'entêtement sur
01:05:11 la méthode, c'est-à-dire
01:05:13 le mépris, l'absence de dialogue,
01:05:15 le contournement des
01:05:17 sujets. Après, il y a le calendrier
01:05:19 qui change, c'est-à-dire, on se projette
01:05:21 mais en fait, on est à 100 jours.
01:05:23 Donc, tout ça manque totalement de
01:05:25 cohérence. Mais je pense que, malheureusement,
01:05:27 ça fait partie de la stratégie.
01:05:29 Et ça
01:05:31 montre bien
01:05:33 qu'Emmanuel Macron, de toute façon,
01:05:35 veut continuer à tout piloter.
01:05:37 Tout piloter tout seul.
01:05:39 Et puis, le problème,
01:05:41 c'est exactement ça. Est-ce que tout ça
01:05:43 résolve le problème du quotidien
01:05:45 des Françaises et des Français ? Non.
01:05:47 On est dans un tourbillon médiatique
01:05:49 qui,
01:05:51 de toute façon, est
01:05:53 néfaste et pour le contexte politique
01:05:55 et pour
01:05:57 les priorités des Françaises
01:05:59 et des Français.
01:06:01 La question se pose, justement.
01:06:03 Est-ce qu'il ne vaut pas
01:06:05 mieux garder Elisabeth Borne ?
01:06:07 Alors, Cécile, dans la mesure où
01:06:09 c'est un débat entre nous...
01:06:11 - Et avec les auditeurs !
01:06:13 - 0,826,300 %.
01:06:15 - Dites-le nous !
01:06:17 - Qui ne se sent pas neutre.
01:06:19 - Donc là, on est sur l'option, comme Cécile vient
01:06:21 de le préciser, l'option "On garde
01:06:23 Elisabeth Borne". Qu'en pensez-vous, Philippe Bidger ?
01:06:25 - Je voulais me
01:06:27 contredire dans cette réflexion
01:06:29 collective. Il me semble
01:06:31 tout de même que la date du
01:06:33 14 juillet qu'il a
01:06:35 voulu rendre emblématique
01:06:37 n'aurait absolument
01:06:39 pas de sens s'il
01:06:41 n'en tirait pas des conclusions
01:06:43 en disant, par exemple,
01:06:45 en s'en servant
01:06:47 comme d'un prétexte, elle n'a pas tenu
01:06:49 les actions,
01:06:51 les engagements que je lui
01:06:53 avais fixés. - Mais le président ne parle plus
01:06:55 des 100 jours. - Non. - Ça a été évacué
01:06:57 de ses dernières interventions. - Oui, mais parce qu'il
01:06:59 ne va pas en parler tous les jours. Il y a un quart du 14 juillet.
01:07:01 - Peut-être. - Non, mais il inventera
01:07:03 toujours un nouveau calendrier
01:07:05 pour échapper aux responsabilités.
01:07:07 - Il n'en parle plus des 100 jours. Il avait trouvé cette martingale
01:07:09 langagière pour passer la rampe
01:07:11 à un moment donné. C'est aussi ça, le macronisme.
01:07:13 - Mais il l'a réaffirmé, réaffirmé
01:07:15 quand même à son poste ces dernièrement...
01:07:17 - Oui, mais pas avec énormément de chaleur. - Jamais
01:07:19 dans tout Vierge. - Non, mais surtout
01:07:21 son problème aujourd'hui... - Sauf les coquins. - Oui, son
01:07:23 problème aujourd'hui, c'est qu'il n'a pas de majorité.
01:07:25 Et il est dans une espèce de forme
01:07:27 de déni,
01:07:29 justement, alors en essayant de mettre
01:07:31 la pression sur différents partis
01:07:33 politiques, mais qui ont leur
01:07:35 autonomie. Je veux dire, moi, les républicains
01:07:37 ont leur
01:07:39 parfaite légitimité à rester ce qu'ils sont,
01:07:41 c'est-à-dire eux-mêmes, à proposer.
01:07:43 Et je pense
01:07:45 qu'Emmanuel Macron joue encore une fois
01:07:47 sur toutes les
01:07:49 facettes de la vie politique
01:07:51 sans se soucier de trouver des solutions. Parce que
01:07:53 nous, ce qu'on lui demandera,
01:07:55 c'est le résultat de ces 100 jours.
01:07:57 Et les Françaises et les Français attendront des résultats.
01:07:59 Et ça va très vite.
01:08:01 - Oui, mais rien ne veut dire que même s'il, aujourd'hui,
01:08:03 il nommait un "ailer", entre guillemets,
01:08:05 une ou un, que les autres suivent.
01:08:07 - Non, mais il ne veut pas
01:08:09 le référendum. Il ne veut pas la
01:08:11 dissolution. Aujourd'hui, il consulte
01:08:13 à droite. Il aurait rencontré Nicolas Sarkozy,
01:08:15 Édouard Philippe. Donc, on voit
01:08:17 bien que ça va plutôt vers
01:08:19 un message
01:08:21 à droite.
01:08:23 - Il ne le consulte pas pour savoir si...
01:08:25 - Il y a quelques temps, encore, dans le mondio
01:08:27 politique et médiatique,
01:08:29 il était question d'une prise de guerre
01:08:31 importante, une personnalité
01:08:33 de haut niveau,
01:08:35 qui aurait été contactée et avec qui
01:08:37 Emmanuel Macron aurait d'ores et déjà topé.
01:08:39 Puis, ça a
01:08:41 circulé milieu de
01:08:43 semaine dernière. - Vous êtes très bien informé.
01:08:45 Ça peut être qui ? Il y a eu des noms qui ont circulé.
01:08:47 Dites-le nous ! Ils attendent les auditeurs
01:08:49 de Sud Radio. - Christian Estrosi, par exemple.
01:08:51 - Christian Estrosi ? D'accord.
01:08:53 - C'est là où c'est intéressant.
01:08:55 En quoi l'arrivée de Christian Estrosi
01:08:57 à Matignon règle
01:08:59 le problème parlementaire
01:09:01 à l'Assemblée nationale ? En quoi ça crée
01:09:03 la majorité ? - Ne m'engueulez pas, j'y suis pour rien.
01:09:05 - Non, mais c'est sûr.
01:09:07 - Non, mais on...
01:09:09 - Voilà. - Non, mais c'est...
01:09:11 - On oublie peut-être, Cécile,
01:09:13 une quatrième
01:09:15 catégorie, un manager,
01:09:17 quelqu'un... - Ah oui, un chef d'entreprise.
01:09:19 - Un grand chef d'entreprise,
01:09:21 mais je ne sais pas qui
01:09:23 devrait avoir un poids politique.
01:09:25 - D'une manière générale, on évoque à ce moment-là
01:09:27 quelqu'un issu de la société civile.
01:09:29 Est-ce que ça fonctionne ?
01:09:31 Quelqu'un issu de la société
01:09:33 civile peut être dans un ministère ?
01:09:35 Mais en tant que Premier ministre Sophie Gauguin.
01:09:37 - Mais c'est pas la question
01:09:39 de qui, c'est la question
01:09:41 de quel projet.
01:09:43 - Vous allez où ? - Peut-être, mais c'est
01:09:45 quel projet pour la France ? Je le dis
01:09:47 à chaque fois sur ce plateau.
01:09:49 Mais regardez l'état quand même du pays.
01:09:51 Quelle politique
01:09:53 volontariste en matière d'éducation, on en a parlé.
01:09:55 Quelle politique sur la sécurité ?
01:09:57 On voit bien qu'à chaque sujet
01:09:59 d'actualité qu'on évoque ici, entre nous, il y a un
01:10:01 problème de
01:10:03 respect de la loi.
01:10:05 Je veux dire, on est quand même dans un grand laxisme.
01:10:07 - Mais vous voyez bien, successivement,
01:10:09 depuis Jean Castex, Elisabeth Borne, que ce sont
01:10:11 de gentils petits soldats, finalement.
01:10:13 - C'est ça, je veux dire, le Président
01:10:15 donne l'espoir. - Qu'ils ne sont pas
01:10:17 arrivés avec des programmes et des enlèves. - Vingt que un changement
01:10:19 de Premier ministre sera une solution
01:10:21 pour les Françaises et les Français.
01:10:23 Mais en fait, non, puisqu'il ne voudra rien
01:10:25 changer. On le voit bien au fond.
01:10:27 - On regarde les problèmes réels dans le pays.
01:10:29 Un remaniement, et y compris un changement
01:10:31 spectaculaire à Matignon,
01:10:33 aura un effet
01:10:35 médiatique 48 heures,
01:10:37 mais ne règlera rien
01:10:39 sur l'état réel du pays.
01:10:41 C'est-à-dire que les personnes se diront... - Sauf si cette personne
01:10:43 incarne. Et ce qui est peut-être difficile
01:10:45 avec Emmanuel Macron. - Sauf s'il y a une incarnation, mais alors...
01:10:47 - Mais est-ce qu'on peut incarner Philippe Billiger avec Emmanuel
01:10:49 Macron ? Est-ce qu'on a le droit d'incarner ? - Bonne question.
01:10:51 - Mais il a de la personnalité
01:10:53 pour deux, hein ? Et alors
01:10:55 le problème, il...
01:10:57 Enfin, on le dit souvent, on ne prend
01:10:59 pas le pouvoir, on vous le donne.
01:11:01 Alors évidemment, il peut le donner à quelqu'un, mais
01:11:03 qui lui inspire confiance ? - Il ne donnera le pouvoir à personne.
01:11:05 - Non, et puis, vous avez
01:11:07 raison, l'alternative,
01:11:09 il ne supporte pas quelqu'un
01:11:11 qui prend trop de lumière, qui est
01:11:13 trop brillant par certains côtés,
01:11:15 sauf quand, pour des raisons
01:11:17 multiples, il est sous
01:11:19 sa main, comme Alexis Collère,
01:11:21 et deuxième élément, le
01:11:23 très brillant qu'il pourrait trouver,
01:11:25 ça existe encore dans le monde politique,
01:11:27 il n'en veut pas. Et donc,
01:11:29 je pense que dans son fort
01:11:31 intérieur, s'il regrette quelque
01:11:33 chose, il doit un petit peu
01:11:35 avoir la nostalgie de quelqu'un
01:11:37 qui a été, en fin de compte, très
01:11:39 apprécié des Français, Castex.
01:11:41 - Est-ce que aujourd'hui,
01:11:43 la personne, et imaginons que ce soit pas
01:11:45 Elisabeth Borne, on fait des pronostics,
01:11:47 la personne qui arrivera sur le fauteuil
01:11:49 de Matignon, est-ce que sa carrière politique
01:11:51 aujourd'hui
01:11:53 peut être brisée ? C'est-à-dire qu'on
01:11:55 dit toujours, il faut surtout pas, tout le monde
01:11:57 dit "ah non, non, non, il faut pas être ministre en ce moment,
01:11:59 il faut pas être ministre, ça vous casse,
01:12:01 ça peut être un bête,
01:12:03 c'est pour ça qu'on pose la question. - Il y a le profil
01:12:05 tchertchilien, c'est-à-dire arriver vraiment dans la bourrasque
01:12:07 et la tempête, avoir
01:12:09 une vision pour le pays,
01:12:11 avoir un discours
01:12:13 de politique générale
01:12:15 fort et qui crée un,
01:12:17 si ce n'est un enthousiasme, en tout cas un élan,
01:12:19 il est vrai que les hommes
01:12:21 ou les femmes politiques se révèlent
01:12:23 plutôt par gros temps
01:12:25 de tempête, pas par temps
01:12:27 de tranquillité.
01:12:29 Mais moi qui suis un passionné
01:12:31 comme vous, de la vie politique,
01:12:33 j'ai beau prendre le problème
01:12:35 d'un sens comme de l'autre, je ne vois
01:12:37 pas la personnalité idoine aujourd'hui,
01:12:39 à moins qu'il y ait
01:12:41 une surprise, une surprise
01:12:43 - Mais parce que peut-être que vous ne cherchez pas
01:12:45 hors champ politique.
01:12:47 - Mais il faut pas oublier une chose
01:12:49 aussi, c'est qu'Emmanuel Macron
01:12:51 je pense, aurait pu
01:12:53 nommer quelqu'un dont il
01:12:55 aurait souhaité le succès
01:12:57 en 2027. Or son
01:12:59 obsession est la seule, et là je le crois
01:13:01 sincère, c'est d'éviter
01:13:03 Marine Le Pen en 2027.
01:13:05 Sinon il aurait pu,
01:13:07 on aurait connu ses préférences
01:13:09 alors pour 2027.
01:13:11 Ça n'aurait pas été Edouard Philippe
01:13:13 probablement. - Les auditeurs de Sud Radio
01:13:15 pour l'instant penchent plus
01:13:17 sur un ténor LR à 49%,
01:13:19 un macroniste à 33%
01:13:21 et
01:13:23 Elisabeth Borne seulement à 18%.
01:13:25 Bon, on est d'accord, vous trois autour de la table,
01:13:27 qui pense qu'Elisabeth Borne sera
01:13:29 Première Ministre encore le 14 juillet ?
01:13:31 Olivier, oui ou non ? - Allez, j'ai même billé.
01:13:33 - Mais sur quoi ? - Vous avez pas dit à quelle valeur,
01:13:35 de quelle peut rester ? - Elle peut rester.
01:13:37 Sophie, Borgan. - Je pense que
01:13:39 elle peut rester, il fera un autre calendrier
01:13:41 en fonction du
01:13:43 moment. - Julie Bilger ? - Moi aussi,
01:13:45 il changera des ministres, mais il est tout à fait
01:13:47 possible qu'il la garde.
01:13:49 - C'est à dire que c'est chamboule tout,
01:13:51 c'est à dire que tout le monde attend une réponse,
01:13:53 une finalité. - Elle aura réussi,
01:13:55 étonnément, ma chère Sophie.
01:13:57 - Oui, c'est ça, à vous tenir en haleine
01:13:59 pendant de longues
01:14:01 semaines. - On sera épuisés en commentaires
01:14:03 et perspectives. - Mais
01:14:05 dans votre fort intérieur... - Tout change pour que
01:14:07 rien ne change. - Non, mais dans votre fort intérieur,
01:14:09 est-ce qu'il faudrait, est-ce que vous
01:14:11 estimez qu'il faudrait qu'elle s'en aille ?
01:14:13 C'est ça qui est intéressant de savoir aussi. - Moi je pense que
01:14:15 la situation politique, comme l'a dit Sophie,
01:14:17 est tellement,
01:14:19 parlons net, en état d'élitement
01:14:21 qu'un président
01:14:23 qui serait sensible à
01:14:25 l'opinion populaire,
01:14:27 à l'avis général,
01:14:29 devrait changer. - Le problème c'est qu'on n'est pas
01:14:31 dans un système présidentiel de type
01:14:33 américain. Il n'est pas
01:14:35 responsable devant le gouvernement.
01:14:37 Or, aujourd'hui, c'est sa responsabilité qui est engagée,
01:14:39 vu l'état du pays. - Oui. On va demander
01:14:41 à Dominique, au 0826-365.
01:14:43 - Je suis très heureux de savoir ce qu'il pense notre auditeur. - Oui, Dominique.
01:14:45 Vous avez entendu tout ce qui a été dit
01:14:47 depuis tout à l'heure. Vous, votre opinion, c'est quoi ?
01:14:49 D'abord, votre opinion, en disant
01:14:51 est-ce que vous estimez qu'il faut qu'elle reste ou
01:14:53 qu'elle s'en aille ? Et ensuite, qu'est-ce que vous
01:14:55 feriez à la place d'Emmanuel Macron ?
01:14:57 - Alors, c'est très intéressant,
01:14:59 le sujet me patiente, parce que
01:15:01 j'étais hier soir avec un groupe d'amis,
01:15:03 on en a un petit peu parlé entre nous,
01:15:05 et ça n'a pas été
01:15:07 vraiment houleux, ça a été plutôt comique,
01:15:09 en fait, ce qui revenait, c'est un peu
01:15:11 ce que disait Sophie, mais quelle politique,
01:15:13 quel projet ? S'il y en a un autour de
01:15:15 cette table qui est capable de me dire quel est le projet
01:15:17 d'Emmanuel Macron pour la France et les Français,
01:15:19 il est très fort. Moi, je connais
01:15:21 le projet d'Emmanuel Macron, à la rigueur, il pourrait
01:15:23 nommer Ursula von der Leyen,
01:15:25 ça serait pas mal comme Premier ministre, parce que manifestement,
01:15:27 il est plus européiste qu'il n'est français.
01:15:29 Donc, moi, j'aimerais
01:15:31 que le président, son projet,
01:15:33 s'encape, donc, autant qu'il se perde
01:15:35 tout seul, c'est ce qu'il a fait jusqu'à présent,
01:15:37 et moi, je suis très ennuyé, parce que
01:15:39 à la rigueur, il est adepte du "en même temps",
01:15:41 alors, il pourrait nommer, soit,
01:15:43 McFly et en même temps Carlito,
01:15:45 il pourrait essayer de sauver la tête de Marlène Schiappa,
01:15:47 parce que manifestement, elle est en difficulté,
01:15:49 on s'en fiche, en fait, les Français
01:15:51 s'en fichent, parce qu'Emmanuel Macron,
01:15:53 aujourd'hui, n'a aucun projet pour la
01:15:55 France, il n'est pas enthousiasmant, ça n'est pas
01:15:57 un leader, vous avez parlé de
01:15:59 charisme, mais il n'a aucun charisme,
01:16:01 c'est quelqu'un qui est un théâtreux, c'est quelqu'un
01:16:03 qui veut rester dans la lumière,
01:16:05 et surtout pas que les autres lui fassent
01:16:07 de l'ombre, donc il prendra
01:16:09 le moins bon, le moins brillant,
01:16:11 et de toute façon, les brillants ne veulent pas y aller,
01:16:13 puisqu'ils ne pourront pas se représenter,
01:16:15 les brillants ont tous en tête, 2027,
01:16:17 pour essayer d'être eux-mêmes présidents,
01:16:19 et non pas le Premier ministre d'un président
01:16:21 inexistant. - C'est intéressant ce que dit Dominique,
01:16:23 mais est-ce que, à contrario, comme tout le monde
01:16:25 lui dit, voilà, 4 ans, ça va être long avec
01:16:27 le président Macron et sans rien,
01:16:29 est-ce que, justement, ce n'est pas ça de créer la surprise,
01:16:31 c'est d'amener quelqu'un de
01:16:33 surprenant, pour que finalement,
01:16:35 l'image d'Emmanuel Macron
01:16:37 soit moins négative qu'elle est ?
01:16:39 - Il remonte un peu dans les sondages,
01:16:41 précisons-le quand même.
01:16:43 - Je trouve que Dominique est très brillant, mais je le
01:16:45 trouve un peu injuste, s'il le permet.
01:16:47 - J'ai pas l'impression qu'il aime bien Emmanuel Macron,
01:16:49 j'ai senti ça. - Oui, mais parce que
01:16:51 on sent bien
01:16:53 tout de même, Dominique, le cap
01:16:55 d'Emmanuel Macron depuis quelques temps,
01:16:57 que ce soit par conviction
01:16:59 ou cynisme, dont on a
01:17:01 beaucoup parlé tout à l'heure,
01:17:03 il est clair qu'il va à tout
01:17:05 bris d'abattu
01:17:07 vers la droite. Au fond, il rejoint
01:17:09 ce pour quoi
01:17:11 il était profondément fait
01:17:13 au début de son premier quinquennat,
01:17:15 même si je continue à penser
01:17:17 qu'il y a encore dans le sociétal
01:17:19 un peu de gauche en lui.
01:17:21 - Beaucoup de gauche. Allez, vous restez avec nous,
01:17:23 on fait une petite pause de gauche.
01:17:25 - Un billet qui n'est pas de droite aujourd'hui.
01:17:27 - On fait
01:17:29 une petite pause et on regarde ce sujet
01:17:31 jusqu'à la fin, 0826 300 300.
01:17:33 - Vous le dites, votre option.
01:17:35 - C'est important, est-ce que vous pensez qu'il va garder
01:17:37 Elisabeth Borne le 14 juillet,
01:17:39 est-ce que vous pensez qu'il va vers un ténor
01:17:41 ou une ténor LR,
01:17:43 ou alors un macroniste, 0826 300 300 ?
01:17:45 - On n'en a pas parlé d'ailleurs beaucoup de cette option.
01:17:47 - On va en parler dans un instant.
01:17:49 - On va en parler, vous nous le promettez.
01:17:51 - Gardez votre question. - Je suis là, je ne bouge pas.
01:17:53 - Au 17h20, Frédéric Brindel,
01:17:55 Cécile de Minibus.
01:17:57 - On est encore ensemble jusqu'à
01:17:59 19h avec Philippe Bilger,
01:18:01 avec Olivier Dardigolle et Sophie Gauguin.
01:18:03 On évoquait
01:18:05 ces 100 jours, et plutôt
01:18:07 ce 14 juillet à venir avec
01:18:09 l'ultimatum pour
01:18:11 Elisabeth Borne, ou pas, ou la possibilité,
01:18:13 ou une surprise. - Dans un mois pile.
01:18:15 - Dans un mois pile, voilà.
01:18:17 - 14 juillet. - Et juste de
01:18:19 se demander si effectivement
01:18:21 elle devait être maintenue
01:18:23 dans cette position, dans son fauteuil,
01:18:25 ou si elle devait peut-être
01:18:27 être changée pour un
01:18:29 macroniste ou un ténor des LR.
01:18:31 Tout ce qui se dit autour de
01:18:33 cette passation de pouvoir,
01:18:35 on annonce toujours des
01:18:37 grands noms et on fait toujours des
01:18:39 étapes, puisque régulièrement,
01:18:41 c'était ça avant Castex, c'était ça
01:18:43 avant Elisabeth Borne, on annonçait,
01:18:45 on essayait,
01:18:47 on avait, visiblement, ils avaient proposé
01:18:49 pas mal à des personnes
01:18:51 différentes avant que ce soit Elisabeth Borne.
01:18:53 Beaucoup de gens ont refusé.
01:18:55 Voilà, il y a aussi Philippe Bilger,
01:18:57 tous ceux qui pourraient, pourraient,
01:18:59 être rappelés et qui se diraient absolument
01:19:01 pas en fait. - Bien sûr.
01:19:03 Et puis il faut, comment dirais-je,
01:19:05 il faut bien voir
01:19:07 qu'après tout, même
01:19:09 si Emmanuel Macron a une haute
01:19:11 conscience de lui-même et de ce qu'il doit
01:19:13 accomplir pour la France, pense-t-il,
01:19:15 il peut
01:19:17 continuer à vivre comme ça,
01:19:19 avec des projets à courte vue,
01:19:21 avec une majorité relative,
01:19:23 ils ne feront pas des choses grandioses,
01:19:25 mais ils arriveront
01:19:27 peu à peu au bout d'un quinquennat.
01:19:29 Mais, deuxième élément,
01:19:31 c'est qu'il me semble
01:19:33 qu'en réalité,
01:19:35 il ne parvient
01:19:37 pas à admettre
01:19:39 qu'au fond, cette majorité
01:19:41 relative est une
01:19:43 blessure chronique
01:19:45 à son flanc
01:19:47 politique et
01:19:49 il ne cesse pas d'hésiter
01:19:51 entre la volonté d'un empirisme
01:19:53 au jour le jour
01:19:55 ou alors d'une politique
01:19:57 grandiose qui n'a plus les moyens
01:19:59 de mener. - Dominique est
01:20:01 toujours au 0826 300 300.
01:20:03 - Et viens nous rejoindre. - Il y a une option,
01:20:05 Dominique, je vais m'appuyer sur vous,
01:20:07 parce que vous avez dit, ils ont un petit peu élagué,
01:20:09 un ténor LR,
01:20:11 d'accord, mais un ténor du macronisme,
01:20:13 il y en a, vous en voyez qui,
01:20:15 Dominique, pour vous ?
01:20:17 - Alors déjà,
01:20:19 un ténor du macronisme,
01:20:21 est-ce que ce n'est pas Lapsus ?
01:20:23 Je cherche, je n'arrive pas à trouver.
01:20:25 - Ah non, c'est le contraire du Lapsus
01:20:27 si on vous écoute, parce que Lapsus,
01:20:29 c'est dire deux fois la même chose.
01:20:31 - Non mais si, peut-être du côté
01:20:33 Modem, peut-être ? - Ouais.
01:20:35 - Non, Beyrou,
01:20:37 non, parce que je ne pense
01:20:39 pas qu'il en ait la possibilité.
01:20:41 Non, je ne vois aucun
01:20:43 ténor du macronisme aujourd'hui,
01:20:45 parce que déjà, Elisabeth Borne n'était pas
01:20:47 une ténor du macronisme, c'était une femme
01:20:49 extrêmement présente, il l'a choisie parce qu'il avait
01:20:51 besoin d'une femme, qu'il fallait renouveler
01:20:53 la présence politique,
01:20:55 mais il ne l'a pas choisie parce que c'était une ténor,
01:20:57 parce que c'était quelqu'un qui était d'une
01:20:59 brillance et d'une, comment dire,
01:21:01 d'un charisme extraordinaire et qu'elle
01:21:03 allait emporter le gouvernement et l'exécutif.
01:21:05 On ne peut pas dire ça.
01:21:07 Donc aujourd'hui, je pense qu'il a un problème
01:21:09 de banc, mais il l'a depuis son premier quinquennat,
01:21:11 on l'a toujours dit, on l'a toujours vu,
01:21:13 il a un problème de banc.
01:21:15 - Comme les équipes de foot, comme le PSG.
01:21:17 - Dominique,
01:21:19 imaginons, on voit bien qu'Emmanuel Macron
01:21:21 adore l'international, aujourd'hui, j'imagine
01:21:23 qu'il pense à l'après-mandat,
01:21:25 forcément, comme tous les présidents de la République.
01:21:27 Est-ce que ce ne serait pas intéressant pour lui de dire
01:21:29 "Moi, je gère l'international, puisque
01:21:31 j'anticipe après et je mets
01:21:33 quelqu'un qui s'occupe des affaires courantes."
01:21:35 - Mais Emmanuel Macron
01:21:37 est fort d'un égo quand même surdimensionné
01:21:39 et il aimerait quand même, je pense,
01:21:41 alors il y a deux choses qui ont été dites,
01:21:43 il n'a pas envie d'être
01:21:45 celui qui laissera la place à Marine Le Pen.
01:21:47 Pour lui, ça serait un immense échec.
01:21:49 Première chose. Deuxième chose,
01:21:51 il aimerait laisser quand même une image de lui,
01:21:53 une trace dans le pays,
01:21:55 qui soit notoire. Sauf que, aujourd'hui,
01:21:57 il n'a fait que
01:21:59 le contraire, c'est-à-dire qu'il n'a
01:22:01 fait que crisper
01:22:03 les situations, crisper les populations,
01:22:05 soit par son attitude,
01:22:07 soit par sa suffisance,
01:22:09 son arrogance, son surplomb,
01:22:11 son surmoi. Et c'est
01:22:13 quelqu'un qui est justement dans cette grande
01:22:15 difficulté. Moi, ce que j'aimerais aujourd'hui, c'est
01:22:17 qu'il soit capable de dire "Tiens, parlons d'écologie,
01:22:19 je fais un grand programme d'écologie
01:22:21 et je mets les camions sur
01:22:23 le train et je lance un grand
01:22:25 plan ferroutage comme était capable de le faire
01:22:27 le petit pays de la Suisse,
01:22:29 qui aujourd'hui n'a plus un camion. Nous,
01:22:31 on a 6 millions de camions qui viennent, qui polluent,
01:22:33 qui détruisent nos routes,
01:22:35 mais qui ne font que traverser le pays.
01:22:37 Eh bien, faisons un grand plan ferroutage !
01:22:39 - Mais il ne le fera pas ! - C'est pas idiot !
01:22:41 Et c'est peut-être vous, le prochain ministre.
01:22:43 - Ah ! - Ah !
01:22:45 - Vous êtes partant ou pas ?
01:22:47 Oui, oui !
01:22:49 - Je suis partant
01:22:51 pour être au service des Français,
01:22:53 pas au service d'une politique qui m'est inexistante
01:22:55 et sans avenir. - Merci beaucoup, Dominique.
01:22:57 En même temps, je vous rappelle que Dominique a choisi
01:22:59 Olivier Dardigolle pour gagner et il a perdu.
01:23:01 Donc comme ça, moi, je ne mise pas tout sur Dominique.
01:23:03 Dominique, merci en tout cas d'avoir été notre
01:23:05 Merci beaucoup Philippe. Merci Philippe Bilger.

Recommandée