La consommation de tabac peut avoir d'importantes conséquences respiratoires. Les fumeurs sont-ils plus à risque de développer certaines maladies ? Comment reconnaître leurs symptômes? Quels examens permettent de les détecter ? Le Pr Bruno Housset, pneumologue, fait le point.
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00:00 Vous fumez, vous avez des symptômes, consultez votre médecin.
00:03 La première réponse, c'est qu'un fumeur devrait arrêter de fumer.
00:15 Donc ça c'est la première chose, c'est qu'on l'accompagne dans l'arrêt du tabac,
00:19 c'est l'élément essentiel.
00:20 Après, parce qu'on sait pourquoi il faut arrêter de fumer,
00:22 parce que le tabac conterne, certes,
00:24 mais il a des effets sur la santé qui sont majeurs,
00:26 qui ne sont pas d'ailleurs uniquement respiratoires.
00:28 Et sur le plan respiratoire, ça peut donner deux types de maladies,
00:31 des maladies bronchiques, de type bronchite chronique.
00:34 On sait que sur 10 fumeurs, il y en a à peu près 8 sur 10 qui vont tousser, cracher.
00:39 Là-dessus, il y en a 2 à 3 qui vont développer une atteinte des petites bronches,
00:43 de leurs voies aériennes, qui vont se rétrécir
00:45 et aboutir à une insuffisance respiratoire.
00:48 2 à 3 sur 10.
00:49 C'est une maladie qui évolue progressivement
00:52 et qui peut aboutir à une invalidité importante respiratoire
00:56 et notamment à un risque de décès.
00:58 Et donc le point, c'est qu'on peut repérer précocement
01:02 cette atteinte respiratoire par une mesure du souffle.
01:04 Donc ça, il faut demander éventuellement à son médecin de mesurer son souffle.
01:08 Ça doit être fait chez les gens qui sont symptomatiques,
01:10 qui ont une toux ou une expectoration qui crache,
01:13 il faut leur mesurer le souffle.
01:15 L'autre élément, c'est le cancer du poumon.
01:17 Chacun sait qu'il y a un risque associé à l'autologisme
01:21 de développer un cancer du poumon.
01:22 La discussion actuelle porte sur l'intérêt
01:26 d'un dépistage systématique par le scanner thoracique,
01:30 basse dose, donc irradiant moins que les scanners qu'on utilisait auparavant,
01:35 pour repérer précocement ces cancers du poumon
01:39 et permettre de les traiter par une chirurgie
01:42 qui reste le traitement de référent.
01:44 Et donc, il y a eu des travaux qui ont été menés
01:46 et qui suggèrent effectivement un intérêt,
01:49 une réduction de la mortalité,
01:50 si on fait ce type de démarche.
01:53 Il faut voir que ça coûte très cher
01:54 et que d'autre part, ça suppose une logistique de mise en place
01:59 qui n'est pas encore opérationnelle en France.
02:02 Donc, il y a des discussions sur l'intérêt de recommander
02:06 un dépistage systématique.
02:07 On a des arguments pour dire que ça peut améliorer
02:10 la survie dans le cancer du poumon,
02:14 mais c'est au prix d'une organisation sanitaire particulière.
02:18 Sous-titrage Société Radio-Canada
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