Jeudi 8 juin 2023, Florence Duprat reçoit dans SMART CAPITAL PhilIppe Rivière (ACI GROUPE) et Frédéric Dubuisson (GEI).
ACI GROUP :
ACI GROUPE est une ETI Française de sous-traitance industrielle qui regroupe des savoir-faire technologiques complémentaires.
ACI GROUP :
ACI GROUPE est une ETI Française de sous-traitance industrielle qui regroupe des savoir-faire technologiques complémentaires.
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00:00 Smart Capital vous est présenté par Capitalis Intelligence.
00:05 La part de l'industrie dans le PIB est tombée sous les 10%. Comment accélérer la réindustrialisation de la France ?
00:22 L'heure est à la reconquête, c'est ce qu'on va voir avec mes deux invités.
00:25 Philippe Rivière, bonjour, président d'ACEI Group et Frédéric Dubuisson, bonjour, associé fondateur de GÉI.
00:33 Bienvenue à tous les deux sur ce plateau.
00:35 Tout d'abord, vous qui êtes un acteur fort de tout ce qui est réindustrialisation, est-ce qu'il y a vraiment urgence à agir ?
00:41 Il y a urgence. Avant la réindustrialisation, peut-être qu'il faut qu'on travaille aussi pour garder déjà les industries que nous avons.
00:48 Il y a maintenant un momentum politique et économique qui nous permet quand même, je dirais, d'être dans cette accélération
00:55 puisque tous les voyants sont au vert pour pouvoir faire marche forcée cette industrialisation.
01:01 Et puis il y a du potentiel dans le territoire.
01:02 Énormément, tout à fait.
01:04 Alors, que fait concrètement ACEI Group ?
01:07 Alors, ACEI Group fabrique des pièces et des sous-ensembles complexes pour des marchés à forte valeur
01:12 qu'on appelle plus maintenant communément des marchés de souveraineté, donc l'énergie, la défense, l'aéronautique par exemple, ou le ferroviaire.
01:17 Vous êtes vraiment sur des filières stratégiques.
01:19 Oui, tout à fait, au travers des différents événements qui sont passés, oui.
01:22 Concrètement, comment est-ce que vous participez à cette réindustrialisation ?
01:27 L'idée étant de travailler par territoire. Donc sur chaque territoire, on identifie les forces industrielles et donc on les associe
01:35 pour pouvoir avoir ce qu'on appelle une chaîne de valeur la plus courte possible, qui va englober l'écosystème local,
01:42 qui va travailler sur un temps réduit et évidemment aujourd'hui un impact environnemental également qui est pris en compte le plus court possible.
01:50 Pourquoi avoir fait appel à un fonds d'investissement ?
01:53 Alors, parce que dans la trajectoire et la construction d'une ETI, chose qui est un petit peu plus "rarissime" entre guillemets sur notre beau pays,
02:02 on a besoin d'une part d'être accompagné par des gens qui ont une expérience déjà de constitution de ce genre de structure
02:11 à une certaine taille. On a aussi besoin de compétences financières, réseaux, que nous n'avons pas forcément nous,
02:18 qui connaissons plutôt le marché ou la partie technologique. Donc on a besoin d'avoir tout simplement des associés qui sont complémentaires à nous.
02:26 Alors, ce fonds d'investissement c'est GEE, qui est GEE ? Vous êtes un fonds d'investissement indépendant ?
02:31 Oui, tout à fait. Nous sommes un fonds d'entrepreneurs, c'est-à-dire que la totalité des capitaux gérés par GEE vient de chefs d'entreprise
02:36 et ça c'est très important, parce que ça donne un ADN extrêmement entrepreneurial à la fois à notre fonctionnement et à nos prises de décisions.
02:42 Donc le fait d'être indépendant ?
02:44 Le fait d'être indépendant, pour nous, est essentiel, oui.
02:46 Qu'est-ce qui vous a séduit chez ACI Group ?
02:49 Alors, c'était à la fois l'énergie que met l'équipe dirigeante d'ACI dans son projet, sa totale implication dans le fait de vouloir faire émerger un acteur industriel
02:59 significatif dans la sous-traitance industrielle, et puis c'est le fait d'être extrêmement convaincu et impliqué dans l'exécution de ce projet au quotidien.
03:09 Comment vous sélectionnez les entreprises, les ateliers dans lesquels vous allez investir ?
03:13 Alors, on reçoit évidemment beaucoup de sollicitations. Avant tout, on cherche une bonne adéquation entre l'ADN de l'entreprise et celle que l'on porte nous-mêmes,
03:23 c'est-à-dire, comme je l'ai indiqué, on est un fonds d'entrepreneurs, donc on aime bien avoir à nos côtés les fondateurs des entreprises
03:30 et les accompagner en partenaires minoritaires ou majoritaires, mais toujours en accompagnement de projets ambitieux qui sont portés par des équipes solides.
03:39 Et là, vous êtes minoritaire ou majoritaire ?
03:41 Là, on est minoritaire, aux côtés de Philippe et de ses associés.
03:44 C'était important, quand même, que le Fonds d'investissement reste minoritaire pour vous ?
03:47 Pour démarrer, on a fait une ouverture du capital assez tôt, donc c'est vrai que ça faisait partie d'un critère.
03:52 Après, je ne saurais pas que c'est une fin en soi. L'idée, c'est quand même qu'il y ait l'ensemble des moyens, donc encore une fois, humains, technologiques et financiers,
03:59 permettant d'arriver à ce projet d'ETI qu'on s'est fixé.
04:05 Et vous avez consulté plusieurs fonds d'investissement ? Quels ont été les critères de sélection ?
04:11 Bien sûr. De la même manière, le premier critère, c'est l'ADN. C'est un associé, donc c'est demain avec qui je vais travailler, avec qui je vais partager.
04:18 Il faut qu'il y ait une confiance, il faut qu'il y ait tout ce "feeling" qui se mette en place.
04:22 Et puis ensuite, il y a quelques critères économiques qui rentrent en ligne de compte.
04:27 Mais pour moi, le critère essentiel, c'est d'abord les personnes.
04:29 Et c'est vrai qu'un fonds d'investissement, aujourd'hui indépendant et d'entrepreneur, c'est quand même assez rarissime.
04:34 Donc, pour nous, c'était la bonne pioche.
04:37 L'idée, ce n'est pas uniquement d'investir, c'est aussi de conseiller, de travailler ensemble, de réfléchir sur la stratégie de l'entreprise.
04:43 Comment est-ce que vous fonctionnez tous les deux ?
04:45 On fonctionne un petit peu comme un "sparing partner".
04:48 Donc, Philippe nous apporte beaucoup d'idées, notamment sur la partie croissance externe.
04:52 Et nous, on apporte des idées sur la partie structuration de l'équipe, l'analyse de ses projets.
04:56 Et également sur le chemin, quand il y a des opérations un peu plus significatives.
05:01 On a une expertise pour réaliser ces opérations financières qui sont complexes.
05:05 Et donc, nous, on est au service des entreprises qu'on accompagne.
05:07 Ce qui vous permet aussi d'avoir un oeil extérieur.
05:09 Exactement.
05:11 Alors, on parle beaucoup de réindustrialisation verte en ce moment.
05:16 Est-ce que vous pensez que c'est possible ?
05:19 Alors, il y a plusieurs axes, évidemment, de travail.
05:22 D'abord, on se le doit.
05:23 Aujourd'hui, l'entreprise avec le grand E, on a une responsabilité sociale et sociétale.
05:28 Donc, d'abord, il faut en prendre en compte.
05:30 Ensuite, nous, on a travaillé d'abord sur un circuit court.
05:32 Pour avoir l'imprint de carbone, entre guillemets, la plus petite possible dans la fabrication de cette pièce ou de ces ensembles.
05:38 Mais malgré tout, je dirais que les événements court terme que nous avons eus,
05:42 nous obligent aussi à réfléchir quand même sur la maîtrise de notre énergie.
05:45 Donc, d'abord, comment je consomme moins, la priorité.
05:49 Et puis, deuxièmement, effectivement, comment je peux être au maximum indépendant sur ma consommation.
05:53 Soit par de l'énergie en réalité que je fabrique au travers de mon process,
05:57 soit tout simplement par de la fabrication d'énergie, par les renouvelables ou autre.
06:01 Dans tous vos projets, etc., vous pensez aussi des carbonations ?
06:04 En fait, on a un plan ESG global sur l'ensemble de notre projet long terme de la structure
06:10 qui englobe donc cette partie environnementale.
06:12 Mais encore une fois, nous, le E, c'est un grand E.
06:15 C'est-à-dire que c'est l'environnement de tout le territoire.
06:17 Ce n'est pas que l'environnement, le green, qu'on appelle, qui est pris en compte.
06:20 Alors, vous aviez cette nécessité d'accélérer, d'atteindre la taille critique.
06:23 Quels sont vos projets de développement désormais ?
06:25 On va dire qu'on est au milieu du guet.
06:27 On a fait à peu près la moitié de notre chemin.
06:29 Maintenant, les prochaines étapes sont plus structurantes, sont plus importantes.
06:33 Donc, tous les échanges que nous avons en ce moment avec Frédéric,
06:37 qui sont très importants parce que ça va nous donner effectivement une trajectoire
06:41 à très court terme qui va vraiment nous changer de dimension.
06:43 Donc, voilà, on a fait la première partie.
06:45 Et changer de dimension, alors ?
06:47 Disons qu'aujourd'hui, le TI qu'on imagine pour avoir une taille critique,
06:51 que l'on appelle pour la marque employer, pour plein de choses,
06:54 c'est doublé de surface par rapport à aujourd'hui.
06:57 Ah oui, donc gros projet en vue.
07:01 Vous serez bien sûr au côté du groupe,
07:04 d'assez groupe pour l'accompagner dans ce développement.
07:08 Merci à tous les deux d'être venus sur le plateau de Smart Capital.
07:12 [Musique]
07:20 Smart Capital vous a été présenté par Capitalist Intelligence.
07:25 [Musique]