Après avoir maintenu le FC Nantes en Ligue 1, le coach Pierre Aristouy était l'invité de "Bartoli Time" ce dimanche sur RMC. Le technicien montois évoque son avenir.
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00:00 je suis surtout très soulagé pour ce club que j'aime tant, pour tous les gens qui
00:05 y oeuvrent au quotidien et tous les gens qui suivent le club, qui aiment le club.
00:11 On connaît tous la ferveur du public de la Beaujoire, du soutien des Nantais pour leur
00:18 club de foot.
00:19 Donc effectivement, il y avait cette responsabilité sur les épaules et on est évidemment soulagé
00:25 pour tous ces gens.
00:26 Vous avez récupéré cette équipe il y a tout juste un mois dans un état physique
00:34 proche du bout de souffle.
00:36 Vous avez mis quoi en place en un mois pour aller chercher cette victoire qui manquait
00:43 pour rester dans l'élite ? C'est quoi votre secret en un mois ?
00:46 Il n'y a pas de secret.
00:48 Déjà il faut rappeler que l'FC Nantes a joué 55 matchs cette année.
00:53 Pour un club comme Nantes, ce n'est pas rien.
00:56 L'effectif n'est pas un effectif pléthorique comme peuvent l'avoir les grands clubs.
01:00 55 matchs, c'est énorme.
01:02 Il y a eu un parcours en Coupe d'Europe qui a été très intéressant, un parcours
01:06 en Coupe de France qui nous a amené jusqu'en finale.
01:08 Donc ça fait beaucoup, beaucoup de matchs.
01:10 Et effectivement, quand j'ai retrouvé l'équipe, les garçons étaient usés mentalement et
01:17 physiquement.
01:18 Donc il fallait prendre compte de tout ça et tenir compte de tout ça.
01:22 Après une diagnostic, il a apparu évident qu'il fallait en faire un peu plus sur les
01:30 séances d'entraînement de la semaine.
01:32 Après, au risque de sacrifier la deuxième journée de ma prise en fonction, mais il
01:44 était indispensable de retravailler athlétiquement parce qu'on peut avoir toutes les meilleures
01:51 idées sur le terrain.
01:52 Si les gens ne suivent pas, c'est compliqué.
01:54 Évidemment, on a envie de connaître la suite pour le FC Nantes.
01:58 La suite pour vous personnellement, professionnellement.
02:01 Ça a un peu été la semaine de l'hécatombe pour les entraîneurs.
02:05 Il y a Unis, Didier Digard, il y a l'OM, il y a le Paris Saint-Germain, il y a Monaco
02:09 qui séparent de leur entraîneur.
02:10 Est-ce que Nantes va garder son entraîneur ? Déjà, la réponse du président Valdemar
02:15 Kittay après votre réaction.
02:16 Pierre Aristouille.
02:17 Je pense que Pierre, c'est quelqu'un qui peut progresser énormément.
02:20 J'ai envie de le garder, évidemment.
02:23 Vous savez qu'il y a un problème.
02:24 C'est le problème du diplôme.
02:26 Donc, on va voir, on va discuter, on va discuter sérieusement.
02:30 Mais en tout cas, on va essayer de voir un petit peu avec beaucoup de démocratique,
02:36 discussion, de dialogue, d'association, de la direction avec le staff pour pouvoir créer
02:43 quelque chose de très fort pour l'année prochaine.
02:45 On met de côté déjà le diplôme d'entraîneur.
02:47 J'ai envie de continuer avec lui.
02:49 C'est ce que dit Valdemar Kittay.
02:50 Vous répondez quoi à ça ? Vous voulez continuer ?
02:52 C'est déjà une belle preuve de confiance de la part du président.
02:57 Je suis très sensible, je suis très touché.
02:59 Écoutez, on va se rencontrer probablement très prochainement avant de récupérer un peu.
03:07 Il faut tenir compte effectivement d'un contexte différent.
03:11 Ce n'est pas la même chose de reprendre l'équipe en main pour quatre semaines et de démarrer
03:16 une saison.
03:17 On va tenir compte de tout ça.
03:19 On va tenir compte effectivement aussi de la problématique du diplôme que je n'ai pas.
03:24 Il y a plein d'autres paramètres à prendre en compte pour prendre une décision commune.
03:28 Mais comme je l'ai dit au président d'hier soir, je ne serai jamais un problème pour
03:32 l'ESL Nantes.
03:33 Oui, mais l'expérience que vous avez eue pendant un mois là, elle vous donne envie
03:39 de poursuivre, d'entraîner Nantes ou en tout cas de faire carrière en tant qu'entraîneur
03:43 principal en Ligue 1 ?
03:44 Écoutez, ce que j'ai vécu pendant quatre semaines est très chronophage, mais c'est
03:49 aussi à la fois très grisant, c'est très valorisant.
03:53 Donc on n'est évidemment pas insensible à l'idée de continuer.
03:59 On n'est pas insensible aux mots de son président.
04:02 Écoutez, moi je prends en compte tout ça.
04:05 Encore une fois, j'ai vécu une expérience à laquelle je ne m'attendais pas puisque
04:10 quand j'ai été appelé par le président, c'est quelque chose que je n'attendais
04:15 pas.
04:16 Et pour tout vous dire, pendant les quatre semaines, je ne me suis pas posé la question
04:18 de la poursuite de cette aventure.
04:21 J'étais vraiment focalisé sur ma mission.
04:24 Donc voilà, écoutez, le maintien date de moins de 24 heures.
04:28 Je vais prendre un petit peu de temps pour réfléchir à tout ça.
04:32 Mais évidemment que c'est très tentant et très valorisant en tout cas.
04:36 On va arrêter de mettre les casseroles sur le feu, de vous cuisiner comme ça à feu
04:39 doux.
04:40 Pierre-Ari Stouille sur RMC, merci encore d'être avec nous.
04:43 Si on met de côté le FC Nantes, ce costume d'entraîneur de Ligue 1, il vous excite ?
04:48 Comme je vous le disais, c'est un métier à part.
04:54 On est tous éducateurs de foot, on est tous entraîneurs.
04:57 Mais être à ce niveau-là, c'est encore une autre sphère, c'est encore un autre
05:02 monde.
05:03 C'est beaucoup de choses à prendre en compte.
05:04 C'est, comme je le disais, très chronophage.
05:08 Il y a beaucoup de choses à faire.
05:09 Il faut pouvoir s'entourer, il faut pouvoir travailler en équipe.
05:15 Mais oui, c'est évidemment très excitant.
05:18 Et encore plus quand on a vécu l'expérience que j'ai vécue sur ces quatre semaines.