D'après la Caisse d'allocations familiales, 1500 places en crèches sont fermées en France faute de bras. Les auxiliaires de puériculture réclament des meilleures conditions de travail et une meilleure rémunération pour attirer de nouveaux profils dans le secteur de la petite enfance.
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00:00 Une voix fatiguée au téléphone raconte le manque de temps, la honte, parfois l'impossibilité
00:05 de prendre soin des enfants.
00:07 Trop nombreux pour trop peu d'adultes.
00:09 "Quand vous avez 5 enfants en même temps qui ont besoin de bras, un autre qui pleure,
00:13 il n'y a pas de place pour les mains et c'est l'impression d'être là pour changer les
00:17 couches et donner à manger."
00:18 Sophie est auxiliaire de pierriculture depuis 30 ans, elle s'apprête à démissionner.
00:22 "Travailler comme ça, ça ne m'intéresse plus.
00:24 C'est compliqué de se dire, il va falloir que j'arrête parce que c'est un métier qui
00:29 me tient à cœur, sinon je ne l'aurais pas fait pendant autant d'années.
00:32 J'ai l'impression d'avoir aucune reconnaissance.
00:35 J'arrive péniblement à 1900 euros net par mois."
00:37 Des conditions de travail qui découragent, la relève n'arrive pas, témoignent les directeurs
00:41 de crèches comme Claire qui cherche une éducatrice de jeunes enfants depuis près de deux ans.
00:45 "Je suis démunie parce que les parents ont des demandes.
00:47 La mairie est prête à ouvrir des places et on ne peut pas y répondre parce qu'on
00:50 n'a pas de personnel.
00:51 Déjà aujourd'hui, nous si on n'a pas assez de diplômés pour ouvrir, on réduit
00:54 les horaires d'ouverture et maintenant je dirais qu'à laisser une fois tous les 15
00:58 jours à peu près."
00:59 A la Caisse d'Allocations Familiales, plus de 9500 places existantes sont fermées en
01:03 France, faute de bras.