"On demande juste du savoir-être" : l'UMIH face à la pénurie de main-d'œuvre

  • l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Thierry Deniau, président de l’UMIH Occitanie, branche discothèque-café-hôtellerie-restauration.

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Transcript
00:00 - Jean-Jacques Bourdin. - Parlons vrai chez Bourdin, c'est votre émission.
00:02 Vous pouvez évidemment, évidemment réécouter l'émission si vous avez manqué le direct.
00:07 Elle est immédiatement disponible en podcast sur sudradio.fr et sur notre application Sud Radio.
00:13 Allez, chargez, téléchargez cette application Sud Radio.
00:16 Pour rappel, vous pouvez aussi nous écouter en direct Facebook Live et sur YouTube.
00:21 Il est 10h48, merci d'être avec nous.
00:24 Il y a des agriculteurs qui doivent détruire leur récolte faute de main-d'œuvre.
00:29 La pénurie de main-d'œuvre, c'est vrai dans l'agriculture, c'est vrai dans le bâtiment,
00:33 c'est vrai aussi dans l'hôtellerie et restauration.
00:36 Je lis le témoignage, c'est dans le Figaro, je lis le témoignage de ce maraîcher qui est à Celesta, dans le Barin.
00:42 Voilà ce qu'il dit.
00:43 "On n'a pas assez de main-d'œuvre disponible. On va être obligé de laisser des cultures de printemps au champ.
00:48 Cela concerne les radis, les salades, les navets.
00:51 Agriculteurs co-fondateurs de trois magasins de producteurs en vente directe.
00:55 On a du mal à trouver une main-d'œuvre locale, ajoute-t-il, motivée.
00:59 Les gens viennent un jour et repartent le lendemain car c'est trop dur."
01:03 Écoutez ce qu'il dit.
01:04 Les Français ne veulent pas travailler dans les champs.
01:06 Alors que fait-il ?
01:07 "Eh bien, pour la première fois, explique-t-il, j'ai embauché deux Afghans réfugiés en France.
01:12 Ils ont appris le français grâce à une association.
01:15 Ils sont très motivés, ils connaissent le métier car ils travaillent aussi la terre chez eux."
01:19 Vous avez le même témoignage à nous apporter.
01:21 0826 300 300.
01:23 Vous n'hésitez pas, c'est une réalité.
01:26 Parlons maintenant de l'hôtellerie-restauration avec notre invité ce matin, Thierry Donio,
01:35 qui est président de l'UMI Occitanie, branche discothèque, café, hôtellerie, restauration.
01:40 Bonjour Thierry Donio.
01:42 - Bonjour.
01:44 - Merci d'être avec nous.
01:45 C'est le même cas.
01:48 Est-ce que vous arrivez...
01:49 Vous avez de grosses difficultés à trouver des saisonniers dans l'hôtellerie-restauration pour cet été ?
01:54 - Oui, on a de très grosses difficultés à trouver des saisonniers.
02:00 Alors est-ce que c'est dû au logement ?
02:04 Est-ce que c'est dû à...
02:06 Quoi, je ne sais pas, à notre antériorité ?
02:10 Mais bon, on a vraiment du mal cette année à trouver des saisonniers.
02:13 - Du mal, c'est-à-dire ?
02:15 Pourtant, il y a...
02:17 Vous vous adressez à qui pour les trouver ?
02:20 Vous vous adressez, j'imagine, à Pôle emploi en priorité.
02:23 - Voilà. Oui, tout à fait.
02:25 Pôle emploi, Cap emploi, Mission locale.
02:28 C'est vraiment nos partenaires pour trouver des emplois.
02:31 Même moi, je vais dans les universités pour essayer de trouver des étudiants pour faire les saisons.
02:38 Mais la dernière fois, vous voyez, j'étais à Narbonne.
02:44 J'avais 80 rendez-vous.
02:45 J'en ai eu 8 qui sont venus.
02:47 Donc voilà.
02:49 - Ça veut dire quoi ?
02:50 Ça veut dire que les jeunes ne veulent pas travailler ?
02:54 - Alors, moi, je pense que...
02:56 Alors, je ne suis pas sûr qu'ils ne veulent pas travailler.
02:59 Mais je pense qu'ils ont peur de l'image de la restauration qu'on a voulu leur donner.
03:05 - C'est-à-dire ?
03:07 - C'est-à-dire qu'on fait beaucoup d'heures, on est mal payés, alors que ce n'est plus du tout ça.
03:14 - Que proposez-vous à un saisonnier ?
03:18 - Alors, on propose à un saisonnier un salaire baissant.
03:22 - Oui.
03:23 - Alors là, on essaye de trouver des logements pour les loger.
03:27 - Oui.
03:28 - Et d'avoir des plannings adéquats pour, justement,
03:32 pour leur bien-être, pour qu'ils fassent une saison en toute quiétude.
03:38 - Bien. Il s'agit de fidéliser aussi les travailleurs saisonniers d'une saison à l'autre ?
03:45 - Tout à fait. Alors, moi, j'avais mis il y a 5-6 ans...
03:50 - Oui.
03:52 - J'avais travaillé dessus. Et donc, pour moi, l'idée, c'était de garder nos saisonniers,
03:59 de pouvoir les former l'hiver et de les récupérer au mois d'avril.
04:03 - Bien sûr.
04:04 - Pour éviter qu'ils s'en aillent.
04:06 Le seul problème, c'est qu'à l'époque, c'est qu'on n'avait pas de financement pour le faire.
04:12 - Oui. Là, le gouvernement va dégager de l'argent pour le faire, justement.
04:16 10 millions d'euros par an pour la formation.
04:18 Bon. Mais mise en place aussi d'une plateforme pour regrouper les offres de logement,
04:24 parce que le logement, c'est primordial.
04:27 - Tout à fait. C'est important.
04:28 - Bien évidemment.
04:29 - Nous, si on n'a pas ça...
04:31 - Oui.
04:32 - Si on ne peut pas loger nos saisonniers, eh bien, on n'a pas de saisonnier.
04:35 Alors, Thierry Marx, qui préside l'UMI, a conçu une plateforme qui s'appelle "Mon CV NUM", c'est cela ?
04:43 - Tout à fait.
04:43 - En lien avec Pôle Emploi, qui regroupe les CV des candidats
04:46 présentant les compétences recherchées par les chefs d'entreprise.
04:51 - Tout à fait. C'est en lien avec Pôle Emploi et l'adresse.
04:54 - Et l'adresse. Mais Thierry Donio, comment faites-vous si vous ne trouvez pas de saisonnier ?
04:58 Comment faire ? Parce que vous dites, les salaires sont de bons salaires.
05:04 On essaie de loger nos saisonniers.
05:07 Vous me dites, j'ai des rendez-vous, mais personne ne vient.
05:11 Un dixième des candidats...
05:14 - C'est ça. C'est ça. Alors là, pour la saison, le problème, c'est qu'on va être obligé de fermer les établissements.
05:21 On va être obligé de prendre moins de couverts.
05:24 On va être obligé de prendre moins de chambres, parce qu'on n'aura pas les bras pour travailler.
05:31 - Et des saisonniers étrangers ?
05:34 - Alors ça, c'est une option.
05:36 Alors c'est une option, mais le problème, on a un problème, c'est de pouvoir les faire venir.
05:42 Parce que dans certains départements, ça bloque à la préfecture.
05:48 - Vous aimeriez en faire venir, Thierry Donio ?
05:52 - Si on ne peut pas faire travailler les Français, oui, tout à fait.
05:55 Tout à fait. Et déjà, on a pas mal de restaurateurs qui le font.
06:02 - Oui, je sais. Je sais.
06:04 Mais il y a une chose que je ne comprends pas.
06:06 Comment il y a beaucoup de jeunes Français, notamment, qui ont besoin d'argent pour financer leurs études,
06:14 qui, à juste raison, se plaignent des difficultés rencontrées ?
06:19 C'est l'occasion jamais de travailler, je ne sais pas, un mois ou un mois et demi, non ?
06:25 Dans un restaurant, dans un bar, dans un... Je ne sais pas.
06:29 Mais bien sûr, on est là pour les accueillir. On ne demande pas des gens qui sont surdiplômés ou diplômés.
06:37 On demande juste des gens qui ont du savoir-être.
06:39 Et nous, on s'occupe de leur formation.
06:42 Donc on ne peut pas mieux faire.
06:45 - Mais dites-moi, Thierry Donio, vous ne les maltraitez pas, quand même ?
06:49 - Eh bien non.
06:51 - Je plaisante quand je dis ça, mais volontairement.
06:54 - Mais justement, on fait ce qu'il faut pour les faire venir.
06:59 Et là, c'est le parcours du combattant.
07:02 Il y a toujours quelque chose qui fait qu'ils ne viennent pas, ou alors ils viennent deux jours.
07:07 - Mais que vous disent-ils ?
07:11 - Eh bien non, c'est trop dur. On ne veut pas.
07:15 Nous, de toute façon, on veut des congés au mois d'août.
07:18 On ne peut travailler qu'au mois de juillet.
07:20 Donc voilà, on a vraiment un problème à ce niveau-là.
07:26 - Merci à vous, Thierry Donio. Merci.
07:29 - Eh bien, merci à vous.
07:32 - J'espère que vous avez été entendu et que nous avons été entendus.
07:36 0826 300 300, vous pouvez appeler sur le sujet.
07:40 J'organiserai un débat parce que ça me paraît invraisemblable dans ce pays.
07:46 J'entends beaucoup de personnes se plaindre.
07:49 Et j'entends aussi des hommes et des femmes qui offrent du boulot
07:53 et qui ne trouvent pas de travailleurs saisonniers ou pas saisonniers, d'ailleurs.
07:58 10h56, pourquoi ? Que se passe-t-il ?
08:00 Est-ce qu'il y a une forme d'éloge de la paresse ?
08:03 Je ne sais pas, moi. Est-ce que les jeunes n'ont pas envie de travailler ? Je ne sais pas.
08:07 Je pose la question et nous poserons la question. Nous débattrons.
08:09 Il est 10h56. A tout de suite.

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