Immigration : Gérald Darmanin tend la main à la droite, mais pose ses conditions

Retrouvez "Europe 1 Matin" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-6-9

Transcript

00:00 On revient en France, Gérald Darmanin et Les Républicains en pleine négociation sur l'immigration.

00:04 Les LR avaient mis la pression, le ministre de l'Intérieur leur a répondu, prêt à trouver un accord sur un texte.

00:11 L'exécutif n'a pas vraiment le choix, faute de majorité à l'Assemblée nationale.

00:15 Pour limiter l'immigration et faciliter les expulsions, le pensionnaire de Beauvau dit pourquoi pas,

00:20 c'est non en revanche pour la sortie des traités internationaux.

00:24 Des désaccords Alexandre Chauveau, mais l'objectif c'est malgré tout de faire voter un texte d'ici à la fin de l'année.

00:30 Oui, avec un consensus trouvé avec LR d'ici fin juin, espère l'Intérieur,

00:34 dans l'idéal en négociant sur la base du texte déjà présenté en février.

00:38 Mais Gérald Darmanin n'exclut pas la possibilité de redéposer un texte,

00:41 voire plus compliqué politiquement, à débattre des propositions de loi des Républicains.

00:46 En attendant, le ministre de l'Intérieur multiplie les consultations avec la droite,

00:49 en priorisant le Sénat, où le texte sera étudié en premier.

00:52 Dans la Chambre haute, la majorité est divisée sur l'une des mesures phares du projet de loi initiale,

00:57 la création d'un titre de séjour pour les métiers en tension.

01:00 LR en a fait une ligne rouge, mais pas les centristes, et Gérald Darmanin le sait.

01:04 Beauvau compte ainsi jouer sur cette disparité pour convaincre les Républicains de trouver un accord,

01:08 qui une fois validé par LR au Sénat, n'aurait plus qu'à être voté par ses collègues de l'Assemblée.

01:13 Alors si Gérald Darmanin, pressé par l'aile gauche de la majorité, ne compte pas renoncer à ces régularisations,

01:19 il se dit prêt néanmoins à discuter de leur modalité.

01:22 Beauvau qui botte en touche sur la modification de la Constitution voulue par LR,

01:26 la prérogative appartient au chef de l'État, lequel pourrait s'exprimer prochainement sur le sujet.

01:30 Alexandre Chauveau du service politique d'Europe.