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The Good Forum #4 : Finance Durable
23 mai 2023

Débat - Côté banques : engagement ou greenwashing ?
Les banques sont-elles réellement engagées au service du développement durable ?
- Cédric MALENGREAU, Directeur du Secrétariat général et de la Communication institutionnelle - Crédit Mutuel Arkéa
- Olivia BLANCHARD, Présidente et co-fondatrice, Acteurs de la Finance Responsable
- Jean BOISSINOT, Adjoint au directeur de la stabilité financière à la Banque de France et responsable du secrétariat du NGFS

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00:00 les banques sont-elles réellement engagées au service de la transition écologique, du
00:04 développement durable ? Réponse tout de suite avec Olivia Blanchard, présidente et
00:09 cofondatrice des acteurs de la finance responsable, Cédric Malengro qui est directeur du secrétariat
00:15 général et de la communication institutionnelle du groupe Arkea et Jean Boissineau qui est
00:22 adjoint au directeur de la stabilité financière et secrétaire général du network for greening
00:27 the financial system à la banque de France. Bonjour à tous les trois, installez-vous
00:32 je vous en prie, on peut les applaudir. Et Jean Boissineau qui est également l'auteur
00:39 du très bon livre La finance verte paru il n'y a pas si longtemps en novembre dernier
00:47 aux éditions, aux éditions Duneau je crois, Duneau, c'est ça. Jean Boissineau justement
00:53 dans votre ouvrage vous expliquez que la finance en fait évolue bien plus rapidement que ce
01:00 que l'on dit, c'est plutôt une surprise, c'est vrai quand on a préparé cette table
01:05 ronde on se disait bah quand même c'est un petit peu lent tout ça, vous vous dites
01:08 mais attendez remettez les choses en perspective, la finance a fait un pas de géant quand même
01:14 si on prend un peu de hauteur, expliquez nous. Oui tout à fait, alors en fait d'abord
01:20 cette histoire elle commence fondamentalement en 2014-2015, c'est il y a longtemps mais
01:25 pas si longtemps que ça, et pour parler de quelque chose qui n'est pas dans le livre
01:29 mais pour faire un pas de deux ans en deux ans. Novembre 2020, la BCE demande à toutes
01:34 les banques européennes qu'elle supervise d'avoir des bonnes pratiques en matière d'évaluation
01:40 des risques environnementaux et notamment des risques climatiques. A ce moment là elle
01:43 fait une photo et la photo révèle qu'il y a à peu près, enfin il y a moins de 25%
01:48 des banques qui ont des pratiques au mieux basiques en matière d'identification des
01:52 risques. On part d'assez loin, même si comme je le disais ça fait déjà à ce moment
01:56 là cinq ans qu'on commence à travailler. Novembre 2022 elle publie la deuxième photo
02:03 pour faire le point sur là où on en est et là qu'est ce que la deuxième photo révèle,
02:07 et puis quand on met deux photos à côté ça commence à faire un film, 85% des banques,
02:11 donc le 25 est devenu 85% des banques, ont des pratiques au moins basiques. Donc c'est
02:16 un mouvement assez important. Maintenant ce qu'elle nous dit aussi fondamentalement
02:22 c'est qu'on a moins de 10% des banques par exemple qui ont une approche suffisamment
02:25 prospective des enjeux, qui arrivent à se projeter dans l'avenir et à comprendre ce
02:29 que ça implique vraiment. Elle nous dit aussi que les banques disent qu'elles vont faire
02:35 des choses puis la mise en œuvre est parfois un peu plus difficile, donc elle dit on n'y
02:39 est pas encore mais il y a du mouvement. Et surtout pour finir sur une note positive,
02:44 elle nous dit aussi que sur 25 des 30 domaines sur lesquels elle a des attentes, elle est
02:49 capable d'identifier des banques qui sont à l'objectif. Et en gros un quart des banques
02:53 sont déjà à l'objectif sur au moins un domaine. Donc en fait en l'espace de deux
02:57 ans on a déjà couvert un chemin important, ce qui permet à la BCE à ce moment là de
03:01 dire vous savez quoi, encore deux ans et tout le monde est à l'objectif et si vous
03:06 y êtes pas on viendra pousser un peu plus fort.
03:10 Justement côté des banques, au groupe Arkea, Cédric Malengro, est-ce que vous pouvez nous
03:15 expliquer comment vous vous essayez de lutter justement contre ce fameux greenwashing ?
03:19 Alors en fait on ne prend pas le sujet tout à fait comme ça, on ne se lève pas tous
03:23 les matins pour éviter le greenwashing, on se lève tous les matins pour maximiser notre
03:26 engagement en faveur du climat et ça prend la forme d'une intégration et intégration
03:33 qui prend elle-même plusieurs formes. La première intégration, et là on est servi
03:38 par notre modèle en étant une banque coopérative et mutualiste, c'est que de manière native
03:44 on est plutôt engagé de manière naturelle pour le bien commun et notamment sa traduction
03:50 en matière de lutte contre le climat. Ça prend d'autres formes d'intégration et puisqu'on
03:55 a fait le choix, c'est le choix du crédit mutuel Arkea, c'est aussi le choix d'autres
03:59 composantes au sein du crédit mutuel et notamment l'autre composante qui est le crédit mutuel
04:03 Allianz Fédéral, de devenir entreprise à mission et de placer au cœur de nos statuts,
04:08 au travers de nos engagements qui sont décrits dans nos statuts, on en a cinq, il y a un
04:12 engagement qui est spécifique à l'engagement climatique. Ensuite c'est venu intégrer
04:19 ou irriguer notre plan stratégique, celui qu'on a élaboré en 2020, qui s'appelle
04:24 Transition 2024, donc qui trouve son terme dans deux ans et dont l'un des drivers, si
04:30 ce n'est le driver principal, est justement cet engagement dans la lutte pour la préservation
04:37 du climat. Et enfin c'est une intégration, je dirais, de tous les instants dans l'ensemble
04:43 de nos politiques, de nos réflexions et d'accompagnement de nos clients, puisque je rejoins l'intervention
04:51 précédente, on a aujourd'hui un besoin de données importantes et ces données, il y
04:56 a les données de la banque évidemment et celles-là on en dispose, mais il y a surtout
05:00 les données de nos clients et on a un formidable pouvoir, nous les banques, de pouvoir infléchir
05:07 finalement un certain nombre de choses, d'actions en matière d'environnement par nos choix,
05:13 par les inflexions qu'on donne à nos financements.
05:15 Olivier Blanchard, est-ce que vous pouvez rentrer dans le vif du sujet des freins qui
05:21 empêcheraient justement ces banques de s'engager réellement vers plus de durabilité ?
05:26 En effet, je pense que déjà dans cette question il y a deux mots qui sont importants, c'est
05:31 le mot engagement et le mot durabilité. Le mot engagement aujourd'hui, ça signifie
05:35 quoi ? Et je pense qu'on en a déjà parlé pas mal ce matin, ça se situe à plusieurs
05:39 niveaux, c'est l'engagement sur des politiques d'exclusion, sur des objectifs de financement
05:45 bien précis et ensuite il y a cette notion de durabilité. Durabilité, ça veut dire
05:49 quoi en fait aujourd'hui ? Et je pense que depuis 2018, il y a des travaux pharaoniques
05:54 au niveau européen justement pour harmoniser et définir ce que veut dire durabilité,
05:58 mais en fait on ne sait encore pas vraiment ce que ça veut dire. Donc déjà ça c'est
06:03 un premier frein, durabilité, ça veut dire quoi ? Ensuite, il y a le deuxième frein
06:08 qu'on pourrait juger, c'est, on en a parlé aussi ce matin, c'est la notion de rentabilité.
06:13 Quelle valeur aujourd'hui on donne à une entreprise, à une activité ? Quels sont
06:17 les indicateurs qu'on va toujours utiliser pour justement valoriser un investissement,
06:23 un retour sur investissement ? Ça c'est le deuxième frein. Et enfin le troisième
06:27 frein qui peut être quand même aujourd'hui rappelé, c'est que dans ces institutions,
06:32 banques, sociétés de gestion, c'est qui ? C'est des hommes, c'est des femmes, c'est
06:36 nous tous. Et ce dont on a encore cruellement besoin c'est de la sensibilisation, de la
06:41 pédagogie et de la formation sur toutes ces notions qui sont un peu un monde dans un monde.
06:46 Parce qu'il faut le dire, la finance durable dans la finance de marché classique, c'est
06:50 un peu un univers à part. Donc il faut arriver à réconcilier justement ces deux mondes
06:55 et ça va passer par la formation.
06:57 Jean Boissineau, Olivia vient de le dire, la durabilité, qu'est-ce que ça veut dire ?
07:02 Est-ce que pour vous ça veut dire avoir une vision long-termiste dans un univers, on le
07:06 sait, très court-termiste ?
07:07 Alors je pense que pour rebondir sur ce que vient de dire Olivia, il y a effectivement
07:12 cette question de formation, d'engagement. Je pense qu'il y a aussi pour une banque le
07:18 fait que par nature l'activité bancaire elle est long-termiste. Enfin quand une banque
07:22 n'est pas long-termiste, je pose la question comme superviseur de sa stratégie. Et donc
07:29 dans ce contexte là, c'est plutôt dans ce, enfin qu'est-ce qui manque dans cette vision
07:36 de long terme pour vraiment attraper les enjeux ? Pour revenir aussi sur ce que disait Olivia,
07:42 la question de la rentabilité. En fait il y a une loi des reins qui est qu'une banque
07:46 finance quand c'est rentable et ne finance pas quand c'est pas rentable. Et ça pour
07:49 le coup c'est quelque chose qui se passe à l'extérieur du secteur financier, qui est
07:53 très complémentaire, enfin plutôt ce que fait le secteur financier est très complémentaire
07:56 des politiques environnementales, climatiques, etc. Les deux doivent marcher ensemble mais
08:00 le secteur financier ne peut pas se substituer à ça. Ça c'est quelque chose pour lequel
08:05 on travaille avec ce qu'on a dans l'univers dans lequel on a. Mais sur cette base là,
08:10 c'est une question d'intégrer ces enjeux de long terme dans les processus, dans l'ensemble
08:17 des pratiques de la banque et puis c'est une capacité, comme je le disais tout à
08:22 l'heure, à se dire que le long terme c'est pas la répétition des 15 dernières années,
08:26 c'est quelque chose qui change, c'est une transition. Et donc prendre en compte cette
08:30 transition dans la vision du long terme, en ce moment c'est en train de se traduire par
08:34 quelque chose qui à mon avis va prendre beaucoup d'importance dans les années qui viennent,
08:38 qui est la question d'un plan de transition, c'est à dire demander aux institutions financières,
08:41 demander aussi d'ailleurs aux firmes non financières de formaliser leur stratégie
08:45 de transition, de nous expliquer à nous comme clients, à moi comme superviseur etc. quelle
08:52 est la stratégie, où sont les produits, comment on forme les gens, comment on engage
08:55 avec les clients, etc. pour que ça soit pas juste. On va y arriver mais voilà quels sont
09:00 les moyens qu'on met pour y arriver.
09:01 On le voit que c'est compliqué d'être dans cet état d'esprit là, dans le contexte
09:07 économique, on le verra avec la table ronde sur les PME qui cherchent des financements
09:12 pour leur transition alors qu'elles sont dans une situation financière compliquée,
09:17 voire un peu endettée suite au Covid pour certaines. Donc c'est vrai que d'aller, vous
09:23 parliez de rentabilité pour les entreprises, mais certaines sont dans des difficultés
09:26 et pourtant elles veulent aller vers la transition donc on voit qu'on peut être quand même
09:30 dans des difficultés à ce niveau là. Qu'est ce que vous pouvez apporter comme réponse
09:36 ?
09:37 Je pense que c'est ce que vous disiez tout à l'heure, c'est le rôle vraiment très
09:39 important des politiques par ailleurs, c'est à dire que si on veut que certaines entreprises
09:44 s'engagent dans la transition, on ne pourra pas le faire sans garantir que les activités
09:47 dans lesquelles elles s'engagent sont rentables. Ça veut dire des normes, ça veut dire des
09:51 subventions parfois, ça veut dire un prix du carbone, etc. Et ça quelque part, effectivement
09:56 si on n'a pas ça et en plus qu'on part d'une situation où les entreprises sont
10:00 très endettées, ça va être très compliqué. Mais je pense que si on a les politiques,
10:05 je suis certain que les banquiers trouveront la bonne manière de financer les investissements
10:11 nécessaires.
10:12 Cédric Malengreau, expliquez nous comment vous avez repensé vos offres pour vous adapter
10:18 au réchauffement climatique, je pense notamment à vos offres à destination des agriculteurs
10:23 mais pas que pour les entreprises.
10:26 Alors déjà nos offres, elles sont pour beaucoup encadrées par des politiques sectorielles,
10:31 qui peuvent être dans certains cas des politiques d'exclusion et dans d'autres cas des politiques
10:35 d'accompagnement et d'engagement. Et notamment si on cite l'agriculture, l'agriculteur type
10:39 aujourd'hui qui a besoin d'un financement, c'est un jeune qui a entre 25 et 30 ans,
10:43 qui va s'endetter à hauteur de plusieurs millions d'euros pour acheter une installation,
10:49 la rénover, la mettre aux normes parfois et à l'échelle d'une génération. Donc
10:56 un jeune qui s'endette fortement et à l'échelle d'une génération, donc c'est un vrai défi
11:01 en soi et ce jeune, il faut l'accompagner. Alors je vais donner un exemple d'offre qui
11:06 a été imaginé pour accompagner ça, qui s'appelle le PASS Bacarbon, qui est d'ailleurs
11:11 une initiative qu'on mène avec la région Bretagne, qui permet justement le financement
11:16 d'audits énergétiques ou de bilans énergétiques parce qu'on pense que la prise de conscience
11:22 du besoin qui va nourrir finalement ce besoin de financement et puis la nature de l'investissement
11:30 qui va être demandé et mis en place par l'agriculteur, ça passe par une meilleure
11:34 connaissance également de ce besoin. Et donc c'est un exemple d'offre assez symbolique
11:40 je trouve de ce qu'on apporte aux agriculteurs. Merci. Olivia Blanchard, est-ce que vous pouvez
11:47 nous expliquer comment être plus transparent et comment mieux communiquer notamment auprès
11:53 des épargnants ? Il y a un vrai sujet là-dessus. Effectivement, je pense qu'un des engagements
11:58 principaux aussi qu'a une banque aujourd'hui, c'est la manière dont il va communiquer
12:03 avec ses épargnants, comment il va le sensibiliser sur ses problématiques. Je vais vous donner
12:07 un petit chiffre qui est de 4549 milliards d'euros, c'est ce que représente l'encours
12:13 aujourd'hui de l'épargne salariale. Donc on parle quand même de montants qui sont
12:17 significatifs et aujourd'hui, quand on voit qu'il y a eu un sondage qui est sorti en septembre
12:23 dernier qui fait état que seulement un épargnant sur dix s'est vu proposer un produit ISR
12:29 par son conseiller, on voit que la marge de progression est énorme et que le rôle justement
12:35 des acteurs financiers et des banques et des conseillers plus précisément est fondamental
12:40 pour instaurer cette culture justement de comment je flèche mon argent, à quoi est-ce
12:46 qu'il sert. Et aujourd'hui vraiment les banques sont les meilleurs acteurs pour ce sujet.
12:53 Donc c'est faire preuve encore une fois de pédagogie, d'expliquer. Après, il y a des
12:57 freins, il faut le dire, expliquer à un épargnant ce que ça veut dire la taxonomie, les PAI,
13:03 article 8, article 9, c'est un gros challenge pour les banquiers mais il faut le relever
13:09 parce que l'objectif est important.
13:12 Jean Boissineau, comment encourager le développement de produits bancaires plus verts ?
13:18 Alors ce dont vient de parler Olivier, ce n'est pas des produits bancaires en fait.
13:23 Vous rentrez dans une banque mais vous avez en face de vous un conseiller qui va vous
13:27 conseiller pour accéder à des produits d'épargne qui sont en fait investis sur les marchés.
13:31 Et là c'est un monde différent, c'est une problématique différente. Dans le cas des
13:36 produits bancaires, on a un produit et puis en face il y a le bilan de la banque. Et ça
13:40 je pense qu'il faut être un moment clair, le bilan d'une banque c'est fongible. Je
13:44 vais m'exprimer à titre personnel mais le fléchage au travers d'un bilan d'une banque,
13:49 c'est discutable. Ce qui veut dire que le produit bancaire, alors je ne reviens pas
13:54 sur tout ce qui est fait au niveau européen sur la partie épargne vraiment, enfin sur
13:58 la partie épargne et investi sur les marchés, mais pour les intermédiaires financiers du
14:02 coup le véritable enjeu c'est probablement moins de développer des produits verts que
14:07 d'être une banque intégralement verte et de manière robuste. Et ça je reviens sur
14:12 ce que je disais tout à l'heure, c'est une question de pratique, c'est une question
14:15 de process, c'est une question de cohérence et c'est une question de voilà quelle est
14:19 la... Quand vous venez me voir, moi comme banque, enfin pas moi mais vous par exemple,
14:24 quand vous venez voir le crédit mutuel Arkea, c'est quoi le plan de transition du crédit
14:28 mutuel Arkea ? Est-ce que la banque a démontré sa capacité à exécuter cette transition,
14:34 est-ce que ça produit des effets etc ? Je pense que c'est probablement plus important
14:39 que de se dire on a un surlivré 3A vert qui finance ceci et cela, puisqu'à la fin des
14:49 temps on sait tous que le bilan d'une banque c'est frangible. Donc plutôt que de transformer
14:54 l'épargne bancaire, transformons les banques.
14:57 Olivier, le disait Cédric, effectivement quand on rentre dans une banque encore faut-il avoir
15:03 la bonne information, est-ce que tout ça passera la transition des banques par la formation
15:08 justement des agents notamment ?
15:10 Alors par de la formation et un peu plus que ça, aussi de l'acculturation. Je pense qu'il
15:15 y a deux leviers sur lesquels il faut vraiment appuyer, l'acculturation et la formation.
15:19 L'acculturation c'est la prise de connaissance ou la prise de conscience finalement des
15:23 enjeux. Alors nous, la démarche qu'on a mise en oeuvre à ce niveau là, ça passe par
15:29 la fresque du climat, qui a été évoquée précédemment. Et on a fonctionné par, je
15:35 dirais, cercles successifs. On a formé nos administrateurs, on a formé le COMEX déjà,
15:39 c'est un peu ébouriffé au départ de former le COMEX à la fresque du climat. Et puis
15:44 on a réuni les 500 premiers managers du groupe et on leur a fait suivre la fresque du climat.
15:50 Et je pense que ça a été un vrai révélateur. Il y a beaucoup de directeurs qui se sont
15:54 dit "je vais proposer ça à l'ensemble de mes collaborateurs". Et de fil en aiguille,
16:00 on arrive aujourd'hui à peu près à 60% de nos collaborateurs, il y a 11 000 collaborateurs
16:05 dans le groupe Crédit Mutuel Archaire. Sur 11 000 collaborateurs, on est à 60% aujourd'hui
16:10 de collaborateurs qui ont suivi la fresque du climat et qui ont vraiment changé leur
16:17 perspective, pour beaucoup d'entre eux en tout cas, par une meilleure compréhension
16:21 des enjeux et des enjeux environnementaux. Ça c'est le premier élément. Puis il y
16:25 a un deuxième élément qui est un élément de formation. Et là on a effectivement densifié
16:30 de manière importante notre catalogue de formation avec des formations techniques,
16:36 expliquer ce que c'est que l'article 9, expliquer ce que c'est que CFRD, expliquer
16:41 ce qu'est la convention de l'équateur, essayer de vulgariser pour éviter qu'il
16:46 y ait un intervenant précédent, qu'en poussant la porte d'une agence ou d'une caisse de
16:53 crédit mutuel, on ait un interlocuteur qui soit, pas forcément un hyper expert, mais
17:04 au moins qui ait le vernis culturel qui lui permette d'assurer son devoir de conseil
17:10 vis-à-vis de sa clientèle. Et donc ça, ça passe par un renforcement assez important
17:15 de tout notre dispositif de formation sur la biodiversité, sur effectivement l'univers
17:22 normatif autour, particulièrement dense, technique, parfois ardue, qui fait place à
17:28 beaucoup d'acronymes, et pour justement expliciter tous ces concepts. Puisque ce sont eux les
17:34 premiers ambassadeurs des banques. Merci beaucoup à tous les trois, on peut les applaudir.
17:41 Merci.
17:46 [SILENCE]