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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 - Bonsoir, bonsoir et bienvenue dans le Milieu de l'Info, dans un instant Tatiana Renard-Barzac va vous rejoindre et me rejoindre pour commenter l'actualité du jour
00:09 qui nous emmènera évidemment à Reims après la mort d'une soignante qui a été poignardée.
00:15 Mais on va commencer donc par parler de Marseille. Nouvelle fusillade dans une cité cette nuit avec au moins 6 blessés. Ils sont très jeunes, ils ont une vingtaine d'années.
00:23 Comme la veille d'ailleurs, il y a eu une fusillade qui a fait trois morts et là encore c'était de très jeunes gens.
00:30 Des années qu'un éducateur travaille avec ces jeunes gens des quartiers, vous allez l'entendre dans un instant.
00:37 Il ne sait plus comment faire, il ne sait plus quoi leur dire pour les dissuader de ne pas tomber entre les mains de ceux qui tiennent le trafic de drogue.
00:44 C'est le premier sujet du Milieu de l'Info.
00:50 A 5h du matin, dimanche dernier, trois hommes à bord d'un véhicule ont été abattus à un croisement.
00:57 Ils sortaient d'une discothèque située à 500 mètres plus loin. Ce quartier du 11e arrondissement de Marseille était jusque-là épargné par les violences.
01:05 Les habitants vivent désormais dans la peur.
01:08 On n'ose plus sortir, je ne sais plus comment me faire en fait.
01:11 J'ai plus peur d'un enfant de 13 ans que d'un adulte. L'enfant je ne sais pas ce qu'il va se passer dans sa tête.
01:16 Pour lui la référence c'est la violence, le fait d'être rentré en prison ou en garde à vue. C'est comme s'il se rajoutait des galons.
01:23 Quand on parle avec eux, moi ce qui me désole le plus c'est qu'en fait ils sont députés.
01:29 Ces jeunes-là en fait c'est non-futur, non-futur. J'ai l'impression de parler à une coquille vide.
01:37 Ce que je leur dis pour 100 ou 150 euros c'est une opération suicide ce que tu fais.
01:44 Tu vas droit dans le mur. Et encore vous êtes gentil quand vous dites qu'ils vont mourir à 35 ans peut-être.
01:50 Non c'est faux, maintenant la moyenne d'âge de ces victimes de fusillade c'est la vingtaine d'années.
01:58 Et là je me dis si on continue comme ça droit dans le mur, on va avoir des victimes peut-être de 12 ans avec des tueurs de 14 ans.
02:05 Vous voyez, c'est ça qui m'inquiète et surtout les dommages collatéraux.
02:09 C'est pas vrai de dire qu'avant c'était plus propre. Un meurtre c'est jamais propre.
02:15 Nous on a une tradition de banditisme à Marseille qui existe depuis l'après-guerre.
02:19 On a toujours connu ça, la French Connection, les machines à sous, on a toujours eu ce phénomène-là à Marseille.
02:27 Mais là c'est particulièrement inquiétant parce que ce sont des jeunes, des jeunes qui n'ont rien connu en somme.
02:32 Et des jeunes qui pour la plupart ne sont vraiment que des petites mains.
02:38 Moi ce que je leur dis c'est que "mon ami tu vas guetter à 14 ans pour 150 euros,
02:43 demain je vais pas te revoir, peut-être tu vas avoir une balle dans la tête".
02:46 Ça m'intéresse de savoir pourquoi il y en a comme vous qui vont du bon côté.
02:50 Non, vous avez raison de me poser cette question-là.
02:54 Je vous cache pas que même moi étant jeune j'ai fait des bêtises.
02:57 Mais j'ai vite compris qu'en fait dans ce domaine-là, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
03:02 On va prendre de l'argent peut-être à court terme, mais le risque est considérable.
03:09 Avant, quand j'étais un peu plus jeune, c'était la prison.
03:13 Mais maintenant c'est la mort, c'est ça qui est grave, c'est la mort.
03:16 Voilà, témoignage choc de ce médiateur dans les quartiers, dans les cités de Marseille,
03:21 qui travaille depuis des années avec les jeunes, qui voit un changement terrible
03:25 et qui les voit confronter à la mort sans peur.
03:28 C'est glaçant en fait.
03:30 C'est glaçant et j'aimerais qu'on ait plus de témoignages comme ça,
03:33 parce que ça montre vraiment cette réalité.
03:35 D'abord du rajeunissement, on le dit quand même très souvent, de ces tueurs
03:39 et puis aussi des victimes malheureusement de ces trafics de drogue.
03:42 C'est sur les mêmes.
03:43 Une fois vous êtes auteur, l'autre fois vous êtes la victime,
03:46 puisque ce sont des règlements de compte.
03:47 Et là effectivement ils ont une vingtaine d'années et ça peut se rajeunir encore.
03:50 Évidemment, cette banalisation aussi de l'ultra-violence,
03:52 qui est exacerbée par les réseaux sociaux,
03:54 avec parfois même la pub qui est faite sur les réseaux sociaux de ces vendettas.
03:58 Et j'en arrive à mon troisième point, cette logique justement de vendetta
04:01 de plus en plus importante.
04:03 C'est-à-dire qu'un frère, un cousin va aller venger un des siens qui a été tué.
04:08 Et donc on rentre dans une spirale infernale.
04:10 Et du coup ils vont même plus vite en fait malheureusement que la justice.
04:13 Ils vont tuer quelqu'un avant même qu'il ne soit jugé.
04:15 Donc ça, ça pose une vraie question.
04:17 La question de la justice se posera.
04:19 Si vous voulez bien, je voudrais quand même qu'on écoute un autre témoignage,
04:22 même un appel à l'aide, puisque la situation, c'est une spirale de violence sans fin,
04:28 que les policiers sont dépassés, ils font ce qu'ils peuvent.
04:31 L'adjointe aux maires de Marseille, Samia Ghali, demande qu'on envoie l'armée.
04:35 Est-ce que c'est possible ou non ?
04:37 C'est une demande qu'elle a faite sur l'antenne de CNews.
04:39 Il n'y a qu'une cité où les gens ne se sentent en sécurité.
04:44 Je l'ai toujours dit, ceux qui sont en prison,
04:46 ce sont des prisons à ciel ouvert, les cités aujourd'hui.
04:48 Donc il faut mettre des sentinelles, parce que les sentinelles,
04:51 comme vous pouvez les trouver quand vous allez dans les galeries,
04:53 dans des grands super grands magasins,
04:55 vous avez aujourd'hui l'armée devant certains lieux publics.
04:59 Si vous avez un autre nom, parce qu'aujourd'hui,
05:02 les armes qui sont utilisées sont des armes de guerre.
05:05 Donc moi, je ne connais pas d'autres...
05:07 Le verbatim, ce n'est pas moi qui le donne, la sémantique.
05:10 Arme de guerre, Kalashnikov, je suis désolée,
05:12 mais aujourd'hui, ceux qui utilisent les Kalash,
05:14 ça se passe plutôt dans des pays qui sont en guerre,
05:15 plutôt que normalement dans des pays civilisés.
05:17 Je comprends ce que dit Samia Ghali.
05:18 Elle dit ça depuis très longtemps.
05:19 Ce qu'elle demande, en réalité, c'est une présence de force de l'ordre,
05:22 sans doute armée, qui reprenne en partie le contrôle du territoire
05:26 et qui maîtrise la possibilité de la violence.
05:28 -Elle parle de l'armée.
05:29 -On est face à des armes de guerre.
05:30 Je comprends que la question puisse se poser,
05:32 mais je ne pense pas qu'il faille tomber là-dedans.
05:34 Au contraire, je pense par contre qu'il faut lâcher les flics.
05:37 Il faut lâcher la police.
05:38 -Ca veut dire lâcher...
05:39 -Ne plus utiliser cette pression de la bavure tout le temps au-dessus de la tête.
05:42 -Oui, enfin...
05:43 -Non, mais parce que la bavure, ça ne représente rien
05:45 par rapport à la réalité.
05:46 -Ah oui, ce n'est pas pareil.
05:47 Donner le moyen d'intervention, ça ne veut pas dire lâcher.
05:49 Parce que lâcher, ça ne veut pas dire plus de règles.
05:51 -Je pense qu'il faut un grand plan national contre la drogue.
05:53 Il faut taper les délinquants sur leur portefeuille.
05:55 Il faut taper les familles de délinquants sur leur portefeuille.
05:58 -Si votre père est trafiquant, ça vous concerne en quoi ?
06:00 -Mais non, c'est l'inverse.
06:01 -Ou l'inverse, c'est son fils.
06:02 -Là, c'est le fils, ce n'est pas le père.
06:04 -C'est l'inverse.
06:05 -Ils sont majeurs, à mon souvenir.
06:06 -C'est l'inverse.
06:07 -Vous avez dit que quand vous êtes mineur, vous êtes délinquant, votre famille avait un devoir d'éducation.
06:13 Votre famille n'aurait pas dû vous laisser la nuit comme ça en train de dealer.
06:15 Il y a 4000 points de deal.
06:16 Il faut tous les éradiquer.
06:17 On les connaît, les services de l'État, ils connaissent parfaitement.
06:19 -Mais on sanctionne les familles, c'est intéressant.
06:21 -On revient au même sujet qui est toujours le sujet essentiel, c'est la justice.
06:25 La justice est incapable aujourd'hui de mettre des sanctions qui sont adéquates pour les consommateurs
06:29 et surtout pour les dealers.
06:31 -La justice, on va en reparler, Tatiana.
06:33 Mais d'abord, la question de l'armée.
06:35 Possible, impossible, dissuasif, pas dissuasif, leur rôle, pas leur rôle ?
06:39 -D'abord, ça fait très longtemps que l'adjoint Homère de Marseille, Samia Ghali, propose cela.
06:44 Ce n'est pas du tout nouveau.
06:45 C'est un vrai tabou parce que la vérité, c'est que d'abord, pourquoi on envoie la CRS 8, par exemple, à Marseille,
06:50 et non pas les policiers qui y vont dans les quartiers ?
06:53 -Parce que c'est mobile, parce qu'il y a plein de points de deal.
06:55 -Oui, mais aussi parce qu'on sait qu'elles peuvent être les conséquences s'il y a une vraie descente.
07:00 Il faut aussi assumer le coût politique, pour le coup, d'une vraie descente de policiers, parfois très musclés.
07:06 L'armée, ça aura un vrai coût.
07:08 Il y aura des victimes, l'armée va tirer.
07:10 Samia Ghali, elle va très loin dans sa proposition.
07:12 Ce qu'elle dit, c'est quoi ? Il faut qu'on stoppe l'hémorragie.
07:15 -On est en guerre.
07:16 -Elle dit qu'on est en guerre.
07:17 -Il y a des armes des guerres, c'est un terrain de guerre, donc il faut envoyer ceux qui savent faire la guerre.
07:21 -Si on tire à la Kalashnikov, l'armée riposte.
07:23 Vous imaginez le coût humain, d'abord, et puis le coût politique aussi.
07:27 Est-ce que les politiques, et en particulier Emmanuel Macron, sont prêts à assumer cela ?
07:32 Ce n'est pas évident.
07:33 Cela dit, ce qui est intéressant dans ses propositions, c'est qu'elle propose un couvre-feu,
07:36 en mettant l'accent sur la question de l'éducation des parents.
07:40 Je pense que c'est une vraie question, parce que ces jeunes qui sont livrés à eux-mêmes dans les cités marseillaises,
07:44 dans les quartiers nord en particulier, c'est quand même une vraie question d'éducation.
07:48 -A propos des parents, est-ce qu'ils sont toujours au courant ? Est-ce qu'ils voient tout ce que font leurs enfants ?
07:53 Comme en a témoigné cet ancien consommateur et dealer dans La Parole aux Français, aujourd'hui sur CNews.
07:58 -Il y a la prévention aussi auprès des parents.
08:04 Souvent, ce sont les premiers à passer à côté, d'ailleurs.
08:07 -Tout à fait.
08:08 Moi, ma mère, elle ne savait pas que...
08:10 Par exemple, moi, j'ai commencé à consommer jeune,
08:13 et ma mère, elle ne savait pas que je consommais, en fait.
08:18 Je lui cachais très bien, malheureusement.
08:21 Et ça a eu des répercussions plutôt dramatiques sur ma scolarité,
08:26 puisque je m'endormais en cours, j'étais assez nerveux, je parlais mal aux professeurs.
08:30 -Je me suis mis à me professionnaliser.
08:33 C'est-à-dire que je me suis acheté un stock quelque part,
08:37 et je détaillais dans mon coin, et je fondais ça, en fait.
08:43 Comment ça marchait, en gros ?
08:45 Je me baladais, en fait, dans des coins assez fréquentés,
08:48 des jeunes, des touristes, etc., comme les Quai de Seine.
08:51 J'avais une carte de visite que je donnais aux gens.
08:54 -Je suis étonné de voir que vous avez pu commercer ainsi, aussi librement,
08:57 sans avoir à répondre, si j'ai bien compris, à des policiers.
09:00 Est-ce que c'est bien ainsi ?
09:02 -La répression sur le cannabis, la police, ça les saoule.
09:06 Même sur un dealer comme moi, j'étais,
09:09 puisque moi, j'étais pas dans une tour ou quoi, à squatter.
09:14 J'étais en déplacement toute la journée.
09:16 Et du coup, quand je me faisais attraper,
09:18 je leur donnais, en fait, naturellement, ce que j'avais sur moi.
09:21 Je prenais pour détention de stupéfiants.
09:24 Généralement, ça ne durait pas plus de 2 heures.
09:26 Je ressortais avec une amende.
09:28 -Voilà, ressortait avec une amende.
09:31 Il témoigne de cette autre réalité,
09:33 que la justice ne va pas s'en prendre.
09:35 Il y a des consommateurs pour une petite amende,
09:38 et même pas aux dealers.
09:40 Les tribunaux n'ont pas le temps, en réalité.
09:43 -C'est ce sentiment d'impunité qui permet justement
09:46 de laisser libre cours à ces trafics, malheureusement.
09:49 Parfois avec des peines qui ne sont pas effectives
09:52 ou trop longues ou d'ailleurs inexistantes.
09:54 C'est ce qu'explique ce jeune, malheureusement, trafiquant.
09:57 Et ça, ce sont des problèmes qu'on va devoir régler très rapidement.
10:00 Cela dit, il y a aussi une vraie question, aussi,
10:03 sur l'éducation, je reviendrai dessus,
10:05 et sur la façon dont on traite le problème aussi économique
10:08 de ces quartiers. Pourquoi ?
10:10 Parce que ces jeunes, il faut qu'ils aient un autre débouché,
10:13 aussi, dans ces cités, notamment dans les quartiers Nord,
10:16 que d'être trafiquants. C'est très lucratif, ça rapporte beaucoup.
10:19 -Evidemment, quand on vous propose 1500 euros par mois
10:22 ou 2000 euros maximum en allant dans un magasin
10:25 vendre des vêtements ou dans une chaîne de fast-food,
10:28 alors que vous pouvez gagner 150 euros par jour,
10:31 juste en chauffant, juste en regardant pour un point de vue.
10:34 -Oui, mais souvenez-vous de cette phrase du président de la République
10:37 qui était en fait, "Devenir trafiquant ou dealer,
10:39 mais aussi permettre de faire en sorte de les extirper aussi,
10:42 je pense aux petites mains qui trouvent ça par facilité,
10:45 les extirper justement de ces trafics et d'arriver à leur proposer
10:48 autre chose, une alternative, malheureusement.
10:50 -On a mis des milliards, et à Marseille, on va encore mettre un milliard.
10:53 -C'est un puits sans fond, et d'ailleurs, on attend un retour à Marseille,
10:56 Emmanuel Macron, parce qu'il a promis beaucoup de choses.
10:58 Marseille en grand, pour l'instant, est tout petit,
11:00 avec 23 morts depuis le début de l'année.
11:02 -21, je crois. -21, il me semble-t-il.
11:05 -On continue de parler de cannabis, de son extrême danger
11:08 et de son extrême danger au volant.
11:10 Vous savez qu'à Villeneuve-Dasques, le conducteur qui est mort
11:13 en percutant un véhicule de police à 120 km/h
11:16 avait dans le sang des traces de cannabis et aussi beaucoup d'alcool.
11:20 Trois policiers sont morts, on le rappelle.
11:22 L'alcool, le cannabis au volant, le pire des cocktails,
11:24 comme l'a détaillé ce matin le spécialiste CNews
11:26 des questions automobiles, Pierre Chasserey.
11:28 -Dans les cas des contresens autoroutiers ou des contresens
11:34 sur ce type de voies, dans un cas sur trois,
11:38 c'est dû à une consommation excessive d'alcool.
11:42 Donc on est bel et bien sur un accident typique
11:45 d'une surconsommation d'alcool.
11:48 -Le conducteur était également positif au stupéfiant.
11:51 -Et là, c'est le cocktail explosif, Romain.
11:54 C'est-à-dire que parmi les conducteurs positifs
11:56 au stupéfiant impliqués dans un accident mortel,
11:59 la moitié présente également un taux d'alcool supérieur à 0,5 g.
12:03 Le cocktail drogue-alcool multiplie par 29 le risque d'accident.
12:09 -Fois 29.
12:11 Alors ce matin, sur le plateau de Pascal Praud,
12:13 il y avait également le président de SES Addiction,
12:15 le docteur Loewenstein.
12:16 Je voulais que l'on réécoute parce qu'il a donné
12:18 une image terrible de ce que provoque la consommation
12:21 de drogue et d'alcool sur des gens qui se retrouvent
12:23 les dimanches matins à l'hôpital.
12:25 Il appelle ça la France des dimanches matins
12:27 que les policiers et les médecins connaissent par cœur.
12:29 Regardez.
12:31 Par rapport à l'épisode de Villeneuve-Dasques,
12:36 c'est une photo, si j'ose dire, absolument tragique
12:39 de la France le dimanche matin, que ce soit dans les villes,
12:43 que ce soit sur les départementales,
12:45 à 6h, 7h, 8h, vous avez depuis des années
12:49 des personnes qui ont perdu tout contrôle
12:51 à cause de l'alcool, à cause des consommations,
12:54 à cause de la fête.
12:56 Il n'y a plus un chauffeur de taxi à Paris
12:59 qui veuille récupérer quelqu'un sur les Champs-Élysées
13:02 à 7h ou 8h du matin.
13:04 Même chose à Châtelet, pour parler de Paris,
13:07 ou sur les grands boulevards.
13:09 Et quand vous avez été à l'hôpital,
13:12 le dimanche matin de 5h à 8h, 9h,
13:16 vous voyez tous les dégâts.
13:18 L'histoire de Villeneuve-Dasques, vous avez un premier dégât,
13:20 c'est une jeune fille qui a été sans doute violée
13:24 et dont il faut faire le constat.
13:26 On est dans la nuit de samedi à dimanche.
13:29 Et ensuite, l'accident a lieu avec des personnes
13:33 totalement irresponsables, chargées en alcool,
13:36 avec des traces de cannabis,
13:38 qui vont percuter ces policiers qui font leur mission.
13:42 C'est ça la France du dimanche matin.
13:44 C'est devenu...
13:46 - Ce pied était feuillant, je vous assure.
13:48 - Les chauffeurs de taxi, les médecins, les policiers
13:51 peuvent vous parler de la France du dimanche matin.
13:53 - On ne peut plus faire semblant, on ne peut plus être dans le déni.
13:56 On est le pays qui consomme le plus de cannabis en Europe.
14:00 On fait comme si ça n'existait pas, il n'y a même pas de campagne.
14:02 Il n'y a pas de campagne de prévention.
14:04 - Il n'y en a pas parce que ce n'est pas légal.
14:07 Et donc ça empêche aussi de pouvoir en parler,
14:10 parce que sinon ça sera en fer à la promotion.
14:12 Et c'est un vrai problème, surtout quand c'est associé
14:14 par ailleurs à l'alcool.
14:15 Parce que prendre 2,08g, c'est forcément se dire
14:18 "je vais aller tuer" ou "je vais me tuer".
14:20 C'est forcément prendre une route à contresens, inévitablement.
14:24 Et par ailleurs, l'alcool, je le rappelle, c'est légal,
14:26 mais ça reste aussi une drogue.
14:27 Donc les deux mélangés, c'est un cocktail explosif.
14:29 Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, avait promis,
14:31 après l'affaire Palma, justement, des mesures dures,
14:34 et notamment un retrait du permis, et surtout la création
14:37 d'un homicide routier.
14:38 Mais cela dit, ça reste un délit pour l'instant.
14:41 Rien n'a été pour l'instant mis en oeuvre.
14:44 Les associations de victimes demandent d'aller plus loin.
14:46 Je pense à Yannick Alléno, qui a perdu son fils
14:48 dans des conditions dramatiques, et qui demande à ce que
14:50 ce soit requalifié en crime.
14:52 Et je pense qu'il va falloir avancer là-dessus.
14:55 Et quand on voit aujourd'hui des faits divers,
14:57 tel que par exemple le fils de Nadine Morano,
14:59 qui a été pris au volant sous cocaïne,
15:03 ou il y a quelques mois, semaines, le fils d'Éric Zemmour
15:06 en état d'ivresse, ça concerne tout le monde.
15:09 C'est ça qu'il faut se dire, c'est que ça concerne tout le monde.
15:11 Donc il faut que les politiques trouvent une concorde nationale,
15:13 parce qu'on doit s'emparer de ce sujet,
15:15 et on doit arrêter ce drame humain.
15:17 Alors, faut-il durcir les sanctions ?
15:19 En tout cas, la question est posée.
15:21 Est-ce qu'il faut créer notamment cet homicide routier ?
15:23 C'est ce que souhaite aussi la policière Linda Kebab,
15:26 qui était invitée ce matin de Laurence Ferrari.
15:28 Ce qui se passe doit être d'abord à l'hommage
15:33 et à tout ce que l'on doit rendre à nos collègues
15:35 qui aujourd'hui sont décédés, à la pensée que l'on doit avoir
15:37 pour leur famille, leurs enfants, en tout cas leurs enfants,
15:40 et l'enfant à venir également, les parents, les conjoints,
15:42 les frères, les sœurs, mais également de réfléchir
15:45 à comment éviter que des personnes prennent la route
15:47 pour un terrain de jeu pour la simple raison
15:49 que l'homicide involontaire est considéré comme un délit.
15:51 Oui, en effet, il faut y réfléchir.
15:53 Homicide routier, avait proposé Gérald Darmanin.
15:55 Est-ce que c'est une solution, ou est-ce que ça changerait
15:57 quelque chose ou pas ?
15:58 Oui, ça changerait quelque chose, parce que c'est
16:00 plus de 3 000 morts par an, madame.
16:02 C'est plus de 700 qui le sont du fait des stupéfiants.
16:05 Et ce sont des personnes qui, aujourd'hui,
16:07 brisent des vies entières, des vies des familles.
16:10 On ne peut pas se permettre et s'offrir le luxe de dire
16:13 que les personnes ne voulaient pas tuer.
16:15 Mais quand vous prenez le volant, en ayant consommé
16:17 de l'alcool, en ayant consommé du stupéfiant,
16:19 en roulant au-delà des limitations de vitesse,
16:22 dans ces conditions-là, vous ne pouvez pas, en fait,
16:25 vous contenter de dire que vous ne vouliez pas tuer.
16:27 Ce n'est pas possible, ce n'est plus entendable pour nous.
16:30 Ce n'est plus entendable pour nous qui intervenons
16:32 au quotidien sur ces homicides de la route
16:35 et qui les subissons également.
16:37 Donc oui, en effet, il faudrait changer les choses
16:39 pour que les gens prennent conscience de la dangerosité.
16:41 Encore une fois, pour prendre conscience,
16:43 je vais vous donner des chiffres.
16:44 L'alcool au volant est responsable de 30%
16:46 de la mortalité routière.
16:47 652 morts sur la route en 2021.
16:50 Et les stupéfiants au volant ont provoqué la mort
16:53 de plus de 430 conducteurs en 2021.
16:56 Le cocktail alcool et drogue augmente,
16:59 et je le répète encore, 29 fois les risques d'accident.
17:02 Une voiture est une arme par destination
17:04 si on n'est plus capable de la contrôler,
17:06 c'est ce que vous disiez, et si on n'est pas
17:08 dans son état normal, est-ce que l'on est encore capable ?
17:12 Est-ce qu'on est capable de conduire ?
17:14 Vous parliez du combat de Yannick Allénaud,
17:16 on va l'entendre, mais on va aussi écouter
17:18 la proposition qu'a fait Georges Fenech
17:19 aujourd'hui sur CNews.
17:21 C'est insupportable d'entendre dire que votre enfant
17:27 est mort de façon involontaire.
17:29 Je suis désolé, un gars qui vole une voiture,
17:31 qui roule à vive allure en plein Paris,
17:33 qui percute un gamin, qui est arrêté au feu rouge,
17:35 qui est en train de chanter parce qu'il rentre
17:37 chez lui du boulot, il est content.
17:39 Comment on peut supporter ça ?
17:41 Donc l'homicide routier est quelque chose
17:43 qui serait adapté à ces situations-là.
17:46 Vous savez que dans notre droit, il existe
17:49 un crime qui s'appelle coup mortel.
17:53 C'est-à-dire des coups volontaires,
17:55 une bagarre par exemple, et qui se terminent
17:57 par la mort d'une personne.
17:59 C'est-à-dire que ce sont des coups volontaires
18:01 ayant entraîné la mort, sans intention
18:03 d'en donner, et la peine, devant la cour d'assises,
18:06 c'est 15 ans.
18:08 Pourquoi on ne ferait pas sur le modèle,
18:10 puisque notre société le demande,
18:12 aujourd'hui on le sent bien, sur le modèle
18:14 des coups mortels, une nouvelle qualification
18:16 criminelle de conduite mortelle ?
18:19 C'est-à-dire que je n'ai pas voulu la mort,
18:22 à celui d'Axeliandre, mais mon comportement,
18:25 c'est-à-dire le comportement est déjà criminel,
18:28 puisque je conduis selon prise de produit
18:30 stupéfiants, sous l'alcool, et donc je sais
18:33 qu'en conduisant de cette façon-là,
18:35 je peux provoquer la mort.
18:37 Donc crime, coup mortel, je propose
18:40 conduite mortelle.
18:42 Et là, vous allez devant une cour d'assises.
18:44 Mais est-ce que notre société le veut ?
18:46 Est-ce que notre société est prête ?
18:48 Comment ?
18:50 - Ce n'est pas eux qui décideront.
18:52 - Si on crée une nouvelle loi.
18:54 - C'est le législateur, ce n'est pas les juges
18:56 qui décident de faire changer les lois.
18:58 - C'est le législateur qui entend ce que veut
19:00 la société aujourd'hui.
19:02 - Vous savez très bien que les cours d'assises
19:04 ne peuvent pas faire... Vous avez raison,
19:06 mais la variante d'assistement...
19:08 - A une époque, les viols, on les correctionnalisait.
19:11 A une époque, il a fallu les combattre,
19:13 ils allaient à la limite, etc.
19:15 - C'est toujours le cas.
19:17 - Pour reconnaître encore que le viol,
19:19 ce n'est pas un délit, c'est un crime.
19:21 La société a évolué. Après, la question
19:23 des moyens, elle est là. Vous avez raison.
19:25 - La société est évoluée. Est-ce qu'elle est prête
19:27 aujourd'hui à ce type d'homicides ?
19:31 - Gérald Lemanin a expliqué que c'était
19:33 des dangers en puissance, pour justifier
19:35 cette évolution probable de la législation.
19:37 Quand on voit ce qui s'est passé
19:39 dans la Farpe Almad, une famille fauchée,
19:41 trois jeunes policiers tués sur le coup,
19:44 on se dit qu'il faut qu'il y ait une avancée.
19:47 Les Français sont prêts à cela,
19:49 pour une autre raison. Quand on voit
19:51 l'âge des consommateurs de cannabis,
19:53 ils sont très jeunes, profils masculins,
19:55 et souvent très jeunes.
19:57 - Il y a tout.
19:59 - Ça peut être votre fils, votre frère,
20:01 votre cousin.
20:03 Ça peut aussi être, eux, les victimes
20:05 d'un accident mortel, parce qu'en face,
20:07 il y aura un chauffard qui aura trop bu
20:09 et qui aura consommé de la drogue.
20:11 Par exemple, l'avancée dans l'affaire
20:13 de Sarah Halimi, où on a considéré
20:15 que l'usage de stupéfiants devait engendrer
20:17 une révocation d'irresponsabilité pénale.
20:19 C'était en 2022, donc c'est tout récent.
20:21 Ça permet de se dire qu'il peut y avoir
20:23 des avancées en la matière, pour se dire
20:25 que parfois, certaines avancées sont possibles.
20:27 Là, en l'occurrence, c'est essentiel
20:29 parce que ce sont des drames absolus.
20:31 - Vous savez qu'il y a des gens qui pensent
20:33 que l'avancée, c'est la dépénalisation.
20:35 Ce n'est pas du tout le débat, aujourd'hui,
20:37 en France, d'autoriser, même de manière
20:39 récréative, la consommation de drogue.
20:41 Mais dans le personnel politique, on retrouve
20:43 des partisans de la dépénalisation qui sont
20:45 quand même très embêtés quand on les confronte
20:47 à l'hélice des morts violents et des accidents
20:49 mortels causés par les stupéfiants.
20:51 Il y a une illustration dans cet échange
20:53 entre Jean-Marc Morandini et la sénatrice
20:55 Esther Benbassa. C'était ce matin.
20:57 - Est-ce que consommer du cannabis,
20:59 c'est grave ou pas ?
21:01 - Contrôler.
21:03 - Non mégaliser, oui.
21:05 Non contrôler, oui.
21:07 Je demande du contrôle,
21:09 à savoir avec l'interdiction
21:11 de la consommation du cannabis
21:13 lorsqu'on prend la voiture.
21:15 - Est-ce que... Attendez.
21:17 Non, mais parce que vous tournez autour du pont.
21:19 - Non, je ne tourne pas.
21:21 Je ne dis pas oui et non.
21:23 - Je veux savoir ce que vous pensez.
21:25 Est-ce que consommer du cannabis,
21:27 c'est grave ou pas ?
21:29 - Consommer du cannabis
21:31 sans contrôle, c'est grave.
21:33 - Ça veut dire quoi, sans contrôle ?
21:35 - On ne connaît pas la qualité du cannabis.
21:37 - Il faut consommer du bon cannabis, en fait.
21:39 - Non, le THS qui compose le cannabis,
21:41 qui est très dangereux
21:43 et à contrôler.
21:45 - Vous avez un discours ambigu.
21:47 Esther Benbassa, vous avez un discours ambigu.
21:49 - C'est cannabis ou pas ?
21:51 - Je finis.
21:53 - Si c'est contrôlé,
21:55 il y aura...
21:57 - Du bon cannabis.
21:59 - Non, interdisant la consommation
22:01 en état de conduite.
22:03 - Mais ça veut dire que chez soi,
22:05 c'est pas grave ?
22:07 - Écoutez, tant qu'on ne met pas en danger
22:09 la vie des autres...
22:11 - Consommons de la cocaïne chez soi aussi.
22:13 On ne met pas en danger la vie des autres.
22:15 Consommons de l'héroïne aussi.
22:17 - Esther Benbassa, je dois juste dire
22:19 que ce que vous avez dit, moi, ça me terrifie.
22:21 Le cannabis chez soi, c'est pas grave.
22:23 La cocaïne chez soi, c'est pas grave.
22:25 - Je n'ai pas dit que c'est... On ne peut pas envoyer
22:27 un policier dans chaque maison.
22:29 - Mais c'est interdit.
22:31 - C'est quand même assez intenable
22:33 comme position. On va changer de sujet
22:35 et on va continuer à parler
22:37 de la question des moyens et de la violence
22:39 qui s'est également posée toute la journée
22:41 aujourd'hui à propos de l'hôpital.
22:43 On a appris ce matin le décès de cette infirmière
22:45 de 37 ans. Elle a été poignardée à mort
22:47 au CHU de Reims, avant de questionner
22:49 sur le pourquoi, sur l'auteur, qui avait
22:51 d'importants antécédents psychiatriques,
22:53 ce qu'il faisait en liberté. Je voulais
22:55 qu'on revoie cette minute de silence respectée
22:57 à 13h au CHU de Reims que nous avons
22:59 diffusée en direct sur CNews.
23:01 - Nous allons maintenant procéder
23:06 à une minute de silence
23:08 en hommage
23:10 à Karen Mezino
23:12 qui a passé sa vie
23:14 au service des autres.
23:16 (...)
23:24 - Merci à vous tous
23:26 de votre présence nombreuse
23:28 ici dans la Cour d'honneur
23:30 du CHU
23:32 et dans tous les sites du CHU.
23:34 Si vous le souhaitez,
23:36 il y a un livre d'or
23:38 pour mettre un petit mot
23:40 qui sera remis
23:42 le moment venu à sa famille.
23:44 Merci à vous tous.
23:46 - Évidemment, à Reims, ça a été un choc,
23:50 un choc énorme et l'émotion,
23:52 onde de choc, qui a d'ailleurs touché
23:54 tous les médecins de France et toute la classe politique.
23:56 Également, on va réécouter, entendre
23:58 quelques réactions.
24:00 - La tristesse
24:04 et la compassion pour la famille,
24:06 pour ses enfants, son mari, sa maman,
24:08 ses collègues
24:10 qui sont tous proches,
24:12 tous vécus.
24:14 C'est épouvantable,
24:16 c'est un drame épouvantable.
24:18 - Au nom de la représentation nationale,
24:20 je vous demande de bien vouloir observer
24:22 une minute de silence en hommage
24:24 aux victimes et en soutien
24:26 à ceux qui les aimaient.
24:28 Exprimons également ensemble
24:30 notre reconnaissance
24:32 à tous les agents du service public
24:34 qui oeuvrent au quotidien
24:36 avec un dévouement
24:38 exemplaire au service des citoyens
24:40 et de l'intérêt général.
24:42 - Il n'y a plus de limite,
24:56 il n'y a plus de frontière à cette exposition à la violence.
24:58 Et tout le monde aujourd'hui, dans la société, peut être exposé
25:00 à des actes de violence.
25:02 Ce qui doit aussi nous interroger,
25:04 est-ce qu'il y a une forme de continuum
25:06 entre la violence, par exemple, des réseaux sociaux,
25:08 la violence verbale,
25:10 à laquelle même parfois la classe politique s'adonne,
25:12 et ces actes de violence du quotidien
25:14 qui peuvent toucher tout le monde,
25:16 les pompiers, les infirmières, les médecins.
25:18 - On sait qu'aujourd'hui, il y a un acte de violence
25:20 tous les 30 minutes dans les hôpitaux.
25:22 Et quand on pense à la période d'urgence sanitaire
25:24 où on applaudissait
25:26 les infirmiers et le personnel hospitalier,
25:28 on s'est dit qu'on en est quand même très loin
25:30 et c'est dramatique.
25:32 - L'hôpital, c'est devenu un lieu d'une insécurité totale.
25:34 - Une action forte va déjà être
25:36 de faire reconnaître aux soignants ces incivilités,
25:38 ces agressions,
25:40 de les dénoncer, de ne plus les accepter.
25:42 - Donc non, c'est pas notre vocation,
25:44 on n'est pas là pour ça,
25:46 on est là pour soigner les gens,
25:48 on n'est pas là pour se faire agresser.
25:50 - Voilà, Tatiana, on n'est pas là pour se faire agresser,
25:52 évidemment, on l'a entendu toute la journée sur ces news,
25:54 mais la question, c'est
25:56 est-ce que l'hôpital est trop ouvert ?
25:58 Est-ce qu'on rentre trop facilement,
26:00 sans contrôle, dans les hôpitaux ?
26:02 Alors on a l'image aux Etats-Unis, les gardes,
26:04 etc., ce qui n'est pas le cas. Ce qui n'est pas le cas en France,
26:06 c'est qu'on laisse trop ouverts les hôpitaux français.
26:08 - C'est compliqué, parce qu'un hôpital, par définition,
26:10 c'est censé être ouvert à tous, 24h/24,
26:12 en particulier les urgences,
26:14 les soins intensifs,
26:16 donc c'est très compliqué de le fermer.
26:18 D'ailleurs, le ministre de la Santé aujourd'hui l'a redit aussi
26:20 à l'Assemblée nationale, en disant en fait,
26:22 on ne peut pas fermer un hôpital qui, par définition, est ouvert.
26:24 Cela dit, il faut des mesures de sécurité.
26:26 Il y en a déjà dans certains hôpitaux, puisqu'il y a des vigiles de nuit,
26:28 en particulier quand il y a des urgences,
26:30 mais ça pose une vraie question,
26:32 parce que la sécurité du personnel soignant,
26:34 elle n'est pas nouvelle.
26:36 Cela fait des années que la violence augmente.
26:38 Le Covid a exacerbé ces tensions et cette situation,
26:42 mais c'était déjà là bien avant,
26:44 et déjà le personnel soignant alerté,
26:46 et cela le montre encore plus, parce que si le ministre de la Santé
26:48 a demandé un rapport sur le sujet
26:50 à Agnès Firmin-Lebaudot, qui est ministre déléguée
26:52 aux personnes de santé,
26:54 et convoque demain matin les représentants
26:56 des organisations professionnelles,
26:58 ce n'est pas par hasard.
27:00 Quand on commence à chiffrer un problème,
27:02 c'est qu'il est quand même extrêmement important.
27:04 Et dernière chose, pardon,
27:06 quand vous parlez aux personnels soignants,
27:08 aux personnels de santé, vous vous rendez compte
27:10 qu'ils en ont franchement ras-le-bol.
27:12 Pour eux, c'est vraiment la clé en tuple pleine.
27:14 Cela arrive tout le temps.
27:16 Regarde les pancartes qui fleurissent partout,
27:18 en disant "nous ne sommes pas des paillassons,
27:20 arrêtez de nous insulter". C'est frappant.
27:22 Dans un instant, on va parler de l'auteur.
27:24 Il avait des antécédents psychiatriques importants.
27:26 Qu'est-ce qu'il faisait en liberté ?
27:28 Mais on se retrouve juste après le rappel
27:30 d'Adrien Spiteri.
27:32 [Musique]
27:34 - 35 000 forces de l'ordre
27:36 seront mobilisées pour la cérémonie
27:38 d'ouverture des JO 2024.
27:40 Elle aura lieu le 26 juillet,
27:42 dans un peu plus d'un an maintenant.
27:44 Selon le ministre de l'Intérieur,
27:46 Gérald Darmanin, plusieurs centaines
27:48 de milliers de personnes pourraient y assister.
27:50 Il assure que 400 caméras supplémentaires
27:52 seraient installées à Paris.
27:54 D'ici là.
27:56 La création d'un centre de rétention
27:58 administrative fait polémique à la Trinité.
28:00 Le maire de la ville a lancé
28:02 une pétition. Elle a déjà récolté
28:04 plus de 1700 signatures.
28:06 Le maire est fortement opposé
28:08 au projet. Il dénonce
28:10 notamment le fait de ne pas avoir été
28:12 consulté. Et puis l'interdiction
28:14 des vols intérieurs courts en France
28:16 entre en vigueur.
28:18 Il est désormais interdit de prendre l'avion
28:20 en cas d'alternative par le train
28:22 en moins de 2h30. Cette interdiction
28:24 a été prévue par la loi Climat
28:26 et Résilience de 2021.
28:28 Les liaisons Orly-Nantes, Orly-Lyon
28:30 et Orly-Bordeaux sont notamment concernées.
28:32 Toujours avec Tatiana Razar-Barzak
28:36 pour commenter l'actualité, pour commenter
28:38 cette actualité à Reims.
28:40 Il y a la question de l'auteur de l'agression.
28:42 On en reparlera, des hôpitaux,
28:44 des agressions à répétition.
28:46 L'auteur de l'agression présumée, son profil,
28:48 59 ans, gros antécédent psychiatrique,
28:50 récidiviste, il avait déjà
28:52 agressé 4 personnes au couteau.
28:54 Alors pourquoi ? Pourquoi était-il dehors ?
28:56 Concernant l'individu qui est
29:02 le responsable de cette agression,
29:04 je le redis, il a été interpellé
29:06 très rapidement, il avait
29:08 des propos
29:10 curieux semble-t-il. C'est une personne
29:12 qui a des lourds antécédents psychiatriques.
29:14 On nous dit qu'il est connu des services
29:16 de police pour des faits de violence
29:18 qui sont survenus en 2022.
29:20 C'est un quinquagénaire qui avait été mis en
29:22 examen, mais il avait obtenu une ordonnance
29:24 d'irresponsabilité pénale.
29:26 En 2017, il agresse
29:28 4 membres du personnel de cet établissement.
29:30 L'un d'eux est hospitalisé.
29:32 L'affaire
29:34 est alors confiée à un juge d'instruction.
29:36 Mais après 5 ans
29:38 d'enquête, le 30 juin 2022,
29:40 le dossier est transmis à la chambre
29:42 d'instruction de la cour d'appel de Reims.
29:44 La cour d'appel de Reims devait
29:46 se prononcer à ce sujet dans les prochains jours et
29:48 statuer sur d'éventuelles mesures
29:50 de sûreté. Dans ce laps de temps dont vous parlez,
29:52 il y aurait pu avoir
29:54 un placement en détention en amont
29:56 qui n'a pas eu lieu. Il y aurait pu avoir
29:58 également une demande
30:00 de certificat médical en vue d'une hospitalisation
30:02 d'office si effectivement
30:04 les experts considèrent que ce monsieur
30:06 est dangereux pour la société. L'avocat
30:08 vient de nous expliquer une aberration de la justice.
30:10 C'est-à-dire que ce type-là avait rien
30:12 à faire dans la nature, il avait rien à faire dehors.
30:14 Cette personne aurait dû être
30:16 mise dans un
30:18 hôpital psychiatrique.
30:20 Bon, et c'est
30:22 quand même la chose la plus
30:24 raisonnable et logique.
30:26 La psychiatrie est
30:28 un des secteurs de la médecine
30:30 les plus abandonnés en France.
30:32 On les envoie en prison.
30:34 Laissez-moi terminer. Non, mais vous êtes tous à côté
30:36 de la plaque, excusez-moi ! Vous parlez de la psychiatrie
30:38 alors qu'il aurait dû être enfermé !
30:40 Le problème, c'est pas que la psychiatrie n'a pas de moyens,
30:42 c'est qu'il y a eu une décision judiciaire où on l'a laissé dehors !
30:44 Voilà, je ne sais pas si c'est que
30:46 les violences sur les médecins, on enregistre une hausse de 23%.
30:48 Il y a eu 1200 incidents
30:50 en 2022 et François Prone,
30:52 vous l'avez dit, réunit un
30:54 comité pour voir ce qu'on peut
30:56 faire pour la sécurité des médecins.
30:58 Ce qui est effrayant dans cette histoire quand même,
31:00 c'est que 5 ans, la procédure,
31:02 ça dure depuis 5 ans. C'est-à-dire que ça fait 5 ans
31:04 qu'on attend une décision de justice en la matière qui arrivera
31:06 je pense vendredi, si j'ai bien
31:08 compris. Par ailleurs,
31:10 il y a quand même un problème, pourquoi est-ce qu'il n'a pas été hospitalisé d'office ?
31:12 Pourquoi est-ce que pendant cette procédure,
31:14 puisque même les voisins expliquent qu'il avait quand même
31:16 un comportement très particulier, qui était quand même
31:18 très particulier, on savait qu'il était
31:20 potentiellement dangereux, pourquoi il n'y a pas de mesure
31:22 de suivi ? Est-ce qu'il avait arrêté son traitement ?
31:24 S'il avait arrêté son traitement, on sait que ça peut aussi
31:26 être dangereux, il peut y avoir des cas de réitération.
31:28 - Parce que qui poursuivre ?
31:30 Qui regarde ?
31:32 - Alors ça c'est un problème. Il y a eu la loi d'Atti qui est passée par là quand même,
31:34 qui a fait qu'il y a eu par exemple
31:36 le passement en rétention, justement,
31:38 de sécurité, qu'il y a des mesures de suivi,
31:40 mais c'est vrai que malheureusement ce n'est pas effectif, pourquoi ?
31:42 Parce qu'on n'a pas les moyens.
31:44 Et c'est bien ça le souci, il n'y a pas de moyens.
31:46 - Pas de moyens pour la psychiatrie,
31:48 pas de moyens pour la police, pas de moyens pour personne.
31:50 - Oui mais regardez,
31:52 souvenez-vous l'affaire Romain depuis
31:54 2004, un jeune fou
31:56 qui va poignarder deux infirmières à peau
31:58 et qui en égorge une au passage,
32:00 qui la décapite.
32:02 Qu'est-ce qu'on a fait ? C'était il y a 20 ans.
32:04 Comment on a géré le problème, justement,
32:06 des troubles mentaux et la question de la sécurité des soignants ?
32:08 - On a mis sur le tapis. On a mis la poussière sur le tapis.
32:10 A suivre dans un instant,
32:12 on va changer de sujet, on ne va pas s'intéresser
32:14 au sort de la planète.
32:16 D'ici 2100, on va prendre 4 degrés.
32:18 Bougez-vous le "HMMM" ! Le conseil d'Ignazio Di Gennaro.
32:20 A tout de suite.
32:22 - Harrison Ford ! Si on ne se bouge pas maintenant,
32:28 on va perdre cette planète.
32:30 - Facile de donner des leçons quand on a passé
32:32 sa vie à imprimer la planète
32:34 avec son avion.
32:36 - Une info-climat ? En 2100,
32:40 la France devra vivre avec 4 degrés
32:42 de plus. Ce n'est pas n'importe laquelle,
32:44 comme info-climat. Paris sera
32:46 comme Séville. A peu près,
32:48 on aura la température. On connaîtra
32:50 des épisodes de canicules terribles, des températures
32:52 dangereuses pour l'homme dans des villes comme New York
32:54 ou Los Angeles, sans parler de la montée
32:56 des eaux. C'est pourquoi Indiana,
32:58 Indiana Jones part au combat
33:00 et vous demande de vous bouger les "HMMM".
33:02 Le "HMMM". Enfin...
33:04 - Quand la planète est
33:08 en danger, que se passe-t-il ?
33:10 Un héros surgit !
33:12 Indiana Jones ! Alors pour le climat...
33:14 - Vous parlez de Christophe Béchut ?
33:16 - La bonne nouvelle ? - Non, Harrison Ford.
33:18 - La bonne nouvelle, c'est... - Attendez,
33:20 vous me gâchez tout mon effet, mais c'est pas possible !
33:22 Indiana Jones ! C'est Hollywood !
33:24 Merci ! Harrison Ford !
33:26 - Regardez, sans que ça ne se bouge pas maintenant,
33:28 on va perdre cette planète !
33:30 Alors, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Parce que
33:32 depuis qu'il a dit ça, évidemment, on a tous été
33:34 sur les réseaux sociaux,
33:36 on a appris que monsieur Harrison Ford
33:38 vole et survole
33:40 la planète très souvent en jet
33:42 privé. Facile
33:44 de donner des leçons quand on a posé,
33:46 passé sa vie à
33:48 cramer la planète avec son avion privé.
33:50 - C'est une spécialité hollywoodienne !
33:52 C'est une spécialité du grand style !
33:54 - Je pense qu'en la décolo, je peux vous dire...
33:56 Là, il est en train de faire un constat
33:58 que l'on fait tous sur le réchauffement climatique,
34:00 à moins d'être climato-sceptique,
34:02 mais c'est plus
34:04 la majorité d'entre nous. Enfin, on voit ce qui se passe
34:06 mondialement parlant. Et il prend un jet
34:08 privé ! Enfin, c'est ridicule,
34:10 c'est complètement... - Le milieu du cinéma a un mode de vie
34:12 qui a en particulier une contradiction avec ça.
34:14 Marion Cotillard s'était fait avoir
34:16 pour la même raison, c'est-à-dire
34:18 que vous donnez beaucoup de leçons de morale
34:20 et que vous faites exactement le contraire.
34:22 - La réalité, c'est que le mode de vie
34:24 des personnes les plus aisées de la classe dirigeante
34:26 est aussi la plus consommatrice
34:28 et la plus...
34:30 et maîtrise de CO2 !
34:32 C'est ça, la réalité ! - Moi, ce qui m'intéresse,
34:34 c'est quand même une hypocrisie.
34:36 C'est comme Jérôme Cahuzac qui vous dit qu'il faut...
34:38 Voilà ! Il faut être honnête fiscalement !
34:40 - J'aime beaucoup cette chute.
34:44 C'est vrai qu'il y a une hypocrisie.
34:46 Les grands leaders
34:48 et les figures les plus connues
34:50 au monde doivent faire la promotion
34:52 de la lutte pour la planète,
34:54 évidemment, pour l'écologie, mais en même temps,
34:56 le mode de vie ne va pas avec.
34:58 - C'est un vrai problème quand même quand vous voyez
35:00 que Indiana Jones, que vous avez l'air d'adorer,
35:02 que vous adorez sûrement, qui est tellement passionné de cinéma,
35:04 qui a pléthore de jets privés,
35:06 qui a d'ailleurs son brevet de pilotage,
35:08 qui est sûrement venu à Cairn d'ailleurs en jet privé.
35:10 Ce festival qui vous est si cher,
35:12 qui a quand même reçu le prix du greenwashing,
35:14 parce que c'est quand même un festival
35:16 hyper polluant, parce que toutes les stars américaines
35:18 vont souvent en jet privé.
35:20 - Même elles vont de leur hôtel au Palais Festival
35:22 avec des voitures, je pense qu'elles sont
35:24 de plus en plus électriques.
35:26 - C'est quand même un souci quand on sait qu'un jet privé pollue
35:28 5 à 14 fois plus qu'un avion et 50 fois plus
35:30 que le train. Cela dit,
35:32 il y a plein de contradictions. Comme ça, regardez
35:34 Leonardo DiCaprio qui était allé recevoir un prix écolo
35:36 en faisant un aller-retour qu'à New York en jet privé.
35:38 Ou plus proche de nous, regardez,
35:40 souvenez-vous en 2018, Ségolène Royal,
35:42 ancienne ministre de l'écologie, ambassadrice des pôles.
35:44 - Il ne va pas prendre le bateau, il ne va pas prendre
35:46 le bateau. - Ecoutez-moi, Ségolène Royal quand même
35:48 qui va en Islande faire un aller-retour
35:50 en jet privé et elle nous avait
35:52 expliqué, d'abord ministre de l'écologie,
35:54 qu'elle était très soucieuse de son empreinte carbone.
35:56 Donc faites ce que je dis, pas ce que je fais.
35:58 C'est vrai que malheureusement,
36:00 si personne n'est exemplaire en la matière,
36:02 les Français vont avoir du mal à suivre.
36:04 - Bon, alors il ne vous emmènera pas en jet privé Harrison Ford,
36:06 il est bien compris. Pour sauver la planète, la Cour des comptes
36:08 a une solution. Moins de vaches en France.
36:10 Info très sérieuse.
36:14 La Cour des comptes appelle à définir
36:16 et rendre publique une stratégie de réduction du cheptel
36:18 bovin. - Il y a trop de méthane.
36:20 - Non mais, j'imagine
36:22 l'agriculteur qui entend
36:24 la Cour des comptes,
36:26 la responsabilité
36:28 de la France sur le réchauffement climatique,
36:30 je crois que c'est moins d'un pour cent, c'est bien ça.
36:32 Les émissions de gaz.
36:36 Donc, il est agriculteur, il est fils d'agriculteur,
36:38 il a des bovins depuis toujours,
36:40 c'est sa vie, c'est sa passion, c'est son métier.
36:42 - On lui dit que c'est de sa faute.
36:44 - Et on lui dit, parce que c'est la réduction
36:46 de moitié quasiment, on lui dit
36:48 qu'on produit trop de viande, qu'on mange trop de viande,
36:50 que c'est pas bon pour la planète et qu'il doit arrêter
36:52 son métier. Mais il se dit, ces gens
36:54 sont complètement fous en fait.
36:56 Parce que ça va pas évidemment changer la vie de la planète
36:58 si moi j'élève moins de bovins.
37:00 - Et vous avez ça, c'est monsieur
37:02 Moscovici qui est le... - C'est dans le Parisien aussi.
37:04 - Voilà. Bon, qui est l'incarnation
37:06 du petit homme gris, j'ai rien contre lui,
37:08 mais bon, qui aura toute sa vie, traversé la vie
37:10 en étant énarque
37:12 et qui aura pris des décisions
37:14 effectivement, bah donc...
37:16 - Et alors sur le double discours de l'exécutif,
37:18 y'a autre chose. Y'a 10 jours, pas y'a 10 ans,
37:20 y'a 10 jours,
37:22 Emmanuel Macron, quand il était dans sa grande
37:24 période réindustrialisation,
37:26 il disait, faut arrêter avec les normes
37:28 environnementales à l'échelle européenne. Pas y'a 10 ans,
37:30 y'a 10 jours.
37:32 Et hier, on nous sort,
37:34 non seulement, où on va baisser
37:36 nos émissions de gaz à effet de serre de 50%,
37:38 mais sur cette part,
37:40 les entreprises
37:42 doivent prendre 50% de la baisse.
37:44 - Sur la Cour des comptes,
37:46 j'ai joué le rôle impopulaire
37:48 de défendre les petits gris. Ils sont aussi chargés...
37:50 - Les petits gris, les hommes petits.
37:52 - Les petits hommes gris.
37:54 - Les célèbres petits hommes gris.
37:56 - Ils sont aussi chargés,
37:58 leur mission, c'est de veiller
38:00 aux dépenses publiques. Or, on dépense
38:02 plus de 4 milliards par an
38:04 pour aider ces élevages bovins.
38:06 Donc, il y a une réflexion.
38:08 Évidemment, c'est très impopulaire.
38:10 - C'est très impopulaire, mais il faut avoir
38:12 une réflexion. En tout cas,
38:14 on a un plan très sérieux
38:16 qui a été en partie dévoilé par Elisabeth Borne.
38:18 - Oui, ce matin, avec d'ailleurs
38:20 une dizaine de ministres, avec des annonces pas très
38:22 concrètes, pour être très honnête. En revanche, un cap,
38:24 et la marge est super haute, très honnêtement,
38:26 parce que -50% d'émissions de CO2 d'ici
38:28 2030, c'est énorme. Est-ce que ça passe
38:30 par la réduction des cheptels ? Est-ce que ça passe par
38:32 tuer une partie de ces vaches ?
38:34 Je pense que c'est pas comme ça qu'on va faire adhérer les Français.
38:36 Chacun va devoir faire des efforts.
38:38 Ça passe par les logements, par les transports, par les modes
38:40 de consommation. Et peut-être que les plus petits
38:42 devront faire des petits efforts et non pas des gros
38:44 efforts, et je pense donc aux agriculteurs.
38:46 - On va finir par une note un peu plus souriante.
38:48 Vous aimez le tennis ? Roland Garros ?
38:50 Ça démarre la semaine prochaine et ce sera l'occasion
38:52 de faire une grande fête pour célébrer 40 ans
38:54 de la victoire de Yannick Noah. 40 ans !
38:56 Et ce matin, Gérard Rolls, qui était l'invité de l'Or des Pondes,
38:58 a parlé de quelques-uns de ses autres
39:00 souvenirs de Roland.
39:02 - Non.
39:04 C'est Roland Garros.
39:06 C'est pas possible.
39:08 - Dans quel sens ?
39:10 - Mais non, c'est pas possible. Je veux dire, on va célébrer
39:12 les 40 ans de la victoire
39:14 de Noah. - 5 juin 1983.
39:16 - Il faisait beau et chaud.
39:18 Vous étiez dans le stade, sans doute, ce jour-là.
39:20 - En effet, j'ai fait la fête avec lui le soir.
39:22 - Ah oui ? - Ils ont ressorti, là, ils viennent de ressortir
39:24 des photos où je suis torse nu
39:26 à côté de la piscine. On a chanté avec téléphone.
39:28 C'est l'une des plus grandes fêtes que j'ai
39:30 faite de ma carrière de journaliste.
39:34 - Donc, cette année, on part sur Roland Garros.
39:36 On va encore pas gagner.
39:38 - Non. - C'est juste effrayant.
39:40 Pardonnez-moi.
39:42 C'est le déclassement français.
39:44 Je veux dire, c'est le déclassement français.
39:46 - On serait pas en vieux.
39:48 - Mais comment ?
39:50 Je veux dire, on avait des sports majeurs.
39:52 C'est des cycles.
39:54 - C'est un cycle avec 40 ans.
39:56 - C'est comme en politique
39:58 comme pour les émissions de télévision.
40:00 Il y a des cycles.
40:02 - Alors, puisqu'on en est à l'anecdote, je vous propose
40:04 un journal de la semaine, si vous voulez.
40:06 Jimmy Connors se qualifie facilement.
40:08 Nastas limite, mais il perd
40:10 devant José Higueras.
40:12 Match plaisant, mais difficile
40:14 pour le Roumain qui a beaucoup de mal à tenir
40:16 la distance, la fatigue.
40:18 Une facétie de plus.
40:20 Comme d'habitude,
40:22 le public est ravi.
40:24 - Nastas, un jour, quand même, il faut le savoir,
40:26 il a emmené un chat noir dans son sac
40:28 et il jouait contre
40:30 Panata.
40:32 Au début du match,
40:34 il a sorti le chat noir, quand même, qui a traversé.
40:36 Panata était superstitieux.
40:38 Les deux Italiens ont perdu 6-2,
40:40 6-0. Le chat noir
40:42 sur le cours central. C'était énorme.
40:44 C'était du Nastas.
40:46 - Voilà, c'était du Nastas. C'était un autre tennis.
40:48 C'était une autre façon de vivre
40:50 ce sport de très haut niveau.
40:52 - Avec des moments fabuleux, avec le caractère.
40:54 Il y avait quand même des joueurs fous.
40:56 McEnroe était dingue.
40:58 Et quelle tristesse que Nadal, cette année, ne soit pas à Roland-Garros.
41:00 Vous avouez, c'est un peu mon chouchou.
41:02 - Vous aimez McEnroe, il y aura un super documentaire qui passera sur Canal+.
41:04 Le 21 juin.
41:06 Un documentaire
41:08 inédit sur John McEnroe
41:10 qui s'est énervé, qui a cassé tellement de raquettes.
41:12 Merci beaucoup de nous avoir accompagnés, Tatiana Renard-Barzac,
41:14 dans cette émission, dans ce
41:16 meilleur de l'info. Dans un instant,
41:18 je remercie d'abord Valérie Acna, Adrien Fontenoy
41:20 et Alexandre Deryl qui m'ont aidé à préparer cette émission.
41:22 Merci d'avoir été avec nous. Dans un instant.
41:24 Julien Pasquet, Soir Info. Bye-bye.
41:26 ...
41:28 soir info avec julien pasquet