Laurent Dupraz, éleveur de Haute-Savoie nous fait découvrir son exploitation à l'occasion d'un webinaire dédié à la production d'Emmental de Savoie IGP.
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00:00 Bienvenue au Gaec les Deux-Vallées, je me présente Laurent Dupras,
00:04 je suis exploitant, conducteur de lait au Gaec les Deux-Vallées à Quentin-Nice-Arzins,
00:08 à Quentin-Nice-Arzins et Mazé, on est un cheval sur deux communes, un Gaec qui a 6 personnes
00:13 travaillant, donc 4 associés et 2 salariés, un troupeau de 170 vaches de race Montbéliard.
00:19 Voilà, donc on a délocalisé sur ce site ici, regardez comme c'est merveilleux,
00:23 on est au cœur de la zone IGP, entre le Jura au fond, on tourne un petit peu,
00:28 on a la zone des Bornes, Salève et on a la zone des Aravis derrière,
00:31 on est entouré de toutes les zones abondantes, replochons, on est vraiment au cœur et puis
00:34 l'Albanel jusque dans le trou du bâtiment là-bas, on est un peu au cœur de la zone IGP,
00:40 l'Elemental de Savoie qui est à l'honneur aujourd'hui si j'ai bien compris.
00:45 Voilà, donc voilà, si vous voulez m'accompagner, on va pouvoir faire un peu le tour du site.
00:50 Donc l'exploitation ici, elle est sur 300 hectares, comme l'a dit Romain,
00:55 ce qui est important pour nous c'est d'être autonome sur l'alimentation des vaches et des jeunes viches,
01:00 donc on est autonome à 100% sur cette science,
01:02 aussi bien en fourrage grossier qu'en fourrage complémentaire pour les animaux,
01:08 alors ça oblige du travail et de l'organisation, c'est gourmand en travail, c'est gourmand matériel,
01:14 mais on voulait par cette délocalisation du bâtiment accéder à une chose qu'on n'avait pas,
01:22 où on était sur le site d'avant, c'était au pâturage.
01:25 Alors même si j'ai entendu tout à l'heure que le pâturage est des fois compliqué
01:28 au moment des zones de sécheresse, c'est vrai, de plus en plus,
01:31 mais on y pallie grâce à l'enfourragement.
01:33 Donc ici on pâture toute l'année, on a 21 paddocks qui nous entourent autour du bâtiment,
01:38 de 21 paddocks de peu près un hectare et demi,
01:41 et les vaches ont accès au pâturage et tous les 21 jours elles reviennent sur les paddocks.
01:45 Voilà, alors aujourd'hui, on a eu beaucoup de puillères,
01:48 donc elles n'ont pas été en champ aujourd'hui parce qu'on est quand même très gardants sur le bien-être animal,
01:54 et comme nous on n'aime pas être sous la pluie ou quand il fait trop chaud,
01:56 les vaches quand ça fait trop chaud, quand ça pleut trop,
01:58 on les laisse aussi un petit coup à l'intérieur pour pas abîmer justement ce parc à l'eau.
02:02 Mais ça n'empêche pas qu'on peut en faire se tenir un oeil.
02:06 Donc voilà, on redit, autonomie fourragère, basée sur l'herbe le plus possible,
02:16 alimentation économique bien sûr, et puis en termes d'images aussi,
02:19 en plus on a une formidable carte postale à utiliser.
02:24 Donc voilà l'exploitation aujourd'hui,
02:28 je vous invite dans l'exploitation,
02:29 donc ici il y a 155 vaches à l'attrape actuellement,
02:33 elles sont un peu curieuses, voilà.
02:36 Dans un système d'exploitation qu'on appelle "examination libre" à logette,
02:44 donc chaque vache est assis sur un loget de couchage,
02:47 avec son alimentation, avec deux couloirs d'alimentation,
02:50 chaque extrémité du bâtiment,
02:52 ce qui permet aux vaches, parce que les vaches en tribus,
02:55 il y a toujours des dominantes et des dominées,
02:57 qui permet aux animaux de pouvoir choisir la place où elles aiment mieux
03:02 et pas être embêtées par une voisine qui pourrait être plus dominante qu'elles.
03:06 Voilà, donc c'était un petit peu le choix qu'on a fait.
03:08 Le tout de notre bâtiment était basé sur le bien-être animal.
03:10 Donc le bien-être de la personne par rapport au travail,
03:12 mais surtout le bien-être animal,
03:13 et apporter tout le confort qu'on a pu leur apporter,
03:16 de l'espace, de la ventilation quand il fait chaud,
03:19 des broches, on verra derrière, pour faire du brushing,
03:22 la terre-coeur sur les vaches,
03:24 accouchage par animaux et par bêtes, obligatoire.
03:29 Voilà un petit peu le cadre de vie des vaches.
03:32 Quand on parlait des mâles-tales de Savoie,
03:41 donc très sensibilisés sur les mâles-tales de Savoie,
03:44 on était responsables de la première mâle-tale aussi.
03:47 La fromagerie de mon village était aussi une dernière fromagerie
03:52 où on fabriquait des mâles-tales.
03:54 C'est quelque chose qu'on a toujours pris à cœur
03:56 parce qu'on en a toujours fabriqué chez nous.
03:58 Alors on n'a pas besoin de le goûter pour l'aimer,
04:00 nous on le mange naturellement.
04:01 Donc voilà, c'est un très beau produit
04:05 et qui peut allier aujourd'hui modernité,
04:08 comme on l'a vu là,
04:09 bien-être animal, parce qu'on nous dit que dans un monde moderne,
04:12 on ne peut pas non plus se déconnecter du restant,
04:14 on peut tout faire à la main.
04:17 C'est un genre là, une génération, on veut évoluer plein de choses.
04:19 Aujourd'hui, on voit arriver la robotisation,
04:20 on voit arriver le confort, on voit arriver le confort,
04:22 on voit arriver la gestation,
04:24 mais le tout c'est toujours de respecter la péternité.
04:28 Donc une journée type d'un agriculteur comme moi
04:30 ou d'un fabriqueur de lait,
04:31 je pense que c'est ça quand même qui est important,
04:33 elle commence à 5h le matin.
04:35 Donc quand on arrive ici, la première chose qu'on fait,
04:39 juste après boire le café quand même,
04:41 c'est quand même observer nos animaux
04:42 parce que ce qu'on aime bien,
04:43 c'est le premier coup d'œil du matin,
04:45 il est très important parce qu'on détecte
04:48 les petits incidents de la nuit,
04:49 ou la vache qui est un peu plus faible,
04:50 ou qui ne va pas manger, ou qui n'a pas mangé,
04:52 ou qui traîne coucher ou qui ne se lève pas.
04:55 Et là, c'est les premiers scènes d'alerte à 9h pour dire les choses.
04:58 Donc là, je pense que c'est tout ce que les producteurs
05:02 aujourd'hui font en arrivant chez eux.
05:04 Après, bien sûr, il y a la traite.
05:05 Donc on rassemble les animaux dans un air d'attente
05:09 où ils sont rassemblés pour faire.
05:11 Donc la traite est une chose importante.
05:13 La traite dure à peu près 2h, 2h30
05:15 entre la préparation de la traite,
05:17 la traite en elle-même,
05:18 le lavage de la vaisselle des chairs.
05:22 C'est ici, quand même, notre gain de pain à nous.
05:24 On connaît tous l'intérêt d'avoir un lait de qualité
05:27 dans nos fromages au lait cru.
05:29 Donc on y porte beaucoup d'attention.
05:31 Donc ces deux personnes qui traînent matin et soir,
05:34 2h30, donc matin et soir.
05:36 Donc c'est 5h quand même,
05:37 déjà dans l'amplitude horaire,
05:39 ils sont utilisés à utiliser la salle.
05:41 Après la traite, le soin des animaux,
05:43 on revient à les animaux qu'on a détectés tout à l'heure
05:45 en lui donnant une solvance.
05:46 C'est ce qui se passe.
05:47 On retourne la voir, on lui fait les soins qu'il y a à faire.
05:50 Et puis après, généralement vers 8h,
05:52 l'été, on ouvre les portes
05:55 et on laisse l'accès au pâturage.
05:57 Voilà, donc on pâture au maximum de la journée.
06:01 On fait un apport en herbe
06:03 quand l'été avance
06:05 et que la période est souvent maintenant un peu plus sèche.
06:07 Même malgré les 21 paddocks,
06:09 où il suffit de froid,
06:10 on fait un apport en herbe l'été
06:13 ou un apport de soin en suivant les périodes.
06:16 Voilà.
06:17 Donc on peut l'été découvrir un peu l'accès au vache.
06:21 Donc ça a été fait récemment l'année passée,
06:24 donc ça reste encore quelques aménagements à faire
06:27 pour améliorer les extérieurs,
06:28 mais voilà l'accès au vache.
06:29 Donc aujourd'hui, on fait le tour dedans.
06:31 Voilà le brushing qu'on parlait tout à l'heure.
06:33 Donc là, c'est 24 heures sur 24.
06:36 Ça fait partie des choses essentielles pour les animaux.
06:40 Donc voilà, sur l'exploitation aujourd'hui,
06:57 qu'est-ce que je pourrais vous dire de plus ?
07:01 Si ce n'est qu'on a privilégié,
07:05 on ne viendra jamais assez sur les animaux
07:07 parce qu'on est quand même la génération qui vient,
07:09 en plus, dans le même état d'esprit.
07:12 On est des éleveurs dans l'âme,
07:13 donc on aime apporter le soin à nos animaux
07:15 et on sait que les animaux bien nourris et bien soignés,
07:18 c'est de la bonne santé.
07:19 Et c'est ce qu'on a beaucoup apprécié dans l'engagement
07:23 auprès des formateurs du GP de Savoie,
07:26 c'est que malgré les cahiers des charges
07:29 qui doivent servir un produit,
07:30 on a aussi fait en sorte que les animaux ne souffrent pas
07:32 en termes d'alimentation,
07:33 tout en respectant le produit,
07:36 en respectant l'avant-mal,
07:37 comme on a dit tout à l'heure,
07:38 en OGM,
07:39 parce qu'aujourd'hui,
07:40 ça fait partie des choses qu'on tient à cœur de faire
07:42 et ça n'empêche pas d'avoir des beaux animaux.
07:43 Mais tout est organisé autour de ça.
07:48 Voilà, donc on va faire le tour du bâtiment
07:50 et puis vous pourrez visiter quand même la salle de traite.
07:55 Ici, on rentrait de salle de traite,
07:59 donc deux fois par jour.
08:02 On en profite en attendant pour découvrir ces belles images
08:07 et partager votre quotidien.
08:09 Laurent, peut-être le temps que vous vous rendiez
08:11 à la salle de traite.
08:12 Il y a eu quelques irrégularités au niveau du son,
08:17 donc je ne sais pas si côté médias,
08:19 vous souhaitez faire préciser certaines choses.
08:21 Je vous laisse prendre la parole si vous le souhaitez.
08:26 Est-ce que vous pourriez préciser s'il vous plaît, Laurent,
08:30 le nombre d'hectares que vous avez en pâturage s'il vous plaît?
08:34 Aujourd'hui, en pâturage, il y a à peu près 25 hectares en global.
08:41 Donc en réalité, il y a 21 paddocks d'un hectare et demi,
08:44 un hectare 50.
08:45 Chaque journée de pâturage correspond à un paddock
08:51 et tous les 21 jours, on revient sur les paddocks,
08:54 on tourne comme ça.
08:55 Donc si le temps est poussant, comme cette année,
08:57 ça l'est, dans la mesure du possible,
08:59 on ne va pas abîmer avec le piquet de vent des animaux,
09:01 tous les 21 jours, on revient sur chaque paddock
09:03 et ça fait comme ça que l'herbe est toujours de bonne qualité,
09:06 est nouvellement poussée et c'est le stade optimum pour les animaux.
09:11 Donc ça, c'est le plan idéal dans le pâturage.
09:14 Alors, ce n'est pas toujours si facile à gérer au quotidien
09:17 parce qu'il y a des jours d'aléas de pluie,
09:19 des jours de sec, mais surtout d'aléas de pluie ou pas tant,
09:21 ce qui fait que de temps en temps,
09:22 on est obligé de sauter un jour ou deux de pâturage,
09:26 et on est obligé de sauter un jour ou deux de pâturage.
09:29 Donc, c'est un plan idéal pour les animaux.
09:31 Donc, c'est un plan idéal pour les animaux.
09:32 Donc, c'est un plan idéal pour les animaux.
09:33 Donc, c'est un plan idéal pour les animaux.
09:34 Donc, c'est un plan idéal pour les animaux.
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12:40 Donc, c'est un plan idéal pour les animaux.
12:41 Donc, c'est un plan idéal pour les animaux.
13:02 Donc, c'est un plan idéal pour les animaux.
13:28 Donc, c'est un plan idéal pour les animaux.
13:57 à l'exploitation. Voilà ça c'est un travail important.
13:59 Et puis on a dit, après on est avec une exploitation de polyculture élevage,
14:04 parce que du coup pour moins d'autonomes, on fait aussi nos céréales pour nos animaux,
14:08 pour acheter les animaux. Donc on produit nos céréales, nos céréales à paille,
14:11 qui nous permet d'avoir la paille pour coucher les animaux. Mais surtout pour avoir une bonne
14:15 partie d'aliments complémentaires et qui nous consigne, qui nous permet d'acheter au maximum
14:21 à l'extérieur toute la complémentation des animaux. On a juste la protéine qu'on achète,
14:26 on ne peut pas être trop produit, pas de protéines sur l'exploitation. Donc c'est le seul achat
14:32 expériment qu'on réalise sur l'exploitation. Voilà un petit peu notre quotidien.
14:37 Merci Laurent. Des questions côté médias ?
14:43 Oui, je voudrais savoir combien ça fait de production de litres de lait par jour ou par
14:52 an ? Et s'il y avait des contraintes particulières en élevage qui étaient liées au lait cru ?
14:59 Alors nous aussi, l'exploitation aujourd'hui, il y a une production qui est de 1,3 millions de litres
15:06 de lait pour 170 vaches. Donc aujourd'hui, on produit à peu près entre 4 500 et 5 000 litres
15:12 de lait par jour. Donc grosso modo, on est à 26-27 kilos par vache par jour, par vache. Voilà,
15:20 en moyenne, c'est ça sur l'année. Les exigences du lait cru, oui, il y en a bien sûr. En réalité,
15:27 les exigences du lait cru, elles se passent ici. Elles se passent dans le bâtiment,
15:30 dans le confort du bâtiment, dans le confort des animaux. Si un animal, il est bien,
15:35 s'il est en bonne santé, ça veut dire qu'il soit bien nourri, ça c'est la base. Il ne faut pas
15:39 qu'il ait de stress. C'est la première chose pour avoir du lait cru. On ne pourrait pas,
15:43 parce que dans le lait cru, en réalité, tout part du stress de l'animal. Si l'animal n'est pas
15:47 stressé, on connaît les périodes de stress, on les connaît. Il y a les périodes de vélage,
15:50 mais aussi les périodes de changement thermique importantes, les fortes températures à l'été,
15:57 ce sont des gros stress pour les animaux. C'est des moments qui sont à risque pour les
16:01 vêtements. Les périodes humides aussi sont des périodes à risque. Tout ce qui peut stresser
16:04 pour l'animal. On sait qu'un animal, une vache, elle est bien à partir de 10 degrés jusqu'à 25
16:09 degrés. A 25 degrés, elle est en stress thermique. Donc, on s'adapte aussi pour que les animaux,
16:14 quand ça fait en dessous de 25 degrés, de pouvoir aller rentrer la journée, quand il fait chaud,
16:17 et sortir la nuit, ventiler. Parce que nous, on est bien à 30 degrés, mais une vache à 25 degrés,
16:21 en dessous de 25 degrés, c'est déjà trop chaud pour elle. Il faut oublier que c'est un animal qui
16:25 était à l'origine, qui vivait dehors. Donc, il faut s'adapter à ça. Il faut être très vigilant à ça.
16:30 Il faut des couchages qui soient très sains au niveau des couchages des vaches, très propres,
16:34 très sains. Des animaux qui ne vous restent pas dans les bâtiments. Ça, c'est important. Pour ne
16:39 pas que les compétitions entraînent, mais pas qu'elles aussi surchargent le bâtiment. Et après,
16:43 la traite, c'est très important. Aujourd'hui, on a développé des filières autour des produits,
16:49 qui s'appellent des filières de qualité, mais qui obligent aussi le producteur à être audité
16:55 chaque année. On appelle chez nous le pass d'écru. C'est quelque part une audite qui est réalisée
17:01 par des gens extérieurs d'exploitation et qui va nous certifier qu'on peut produire du lait
17:06 au l'écru. Et tout ça, pour faire court, parce qu'il y en aurait pour l'après-midi à en parler,
17:11 l'objectif c'est d'avoir un trillon, qu'on appelle le trillon de la vache propre et sec. Si on
17:16 arrive à avoir un trillon de la vache propre et sec, on a quasiment éliminé 90% des risques
17:20 qui peuvent y avoir par contamination de l'écru. Donc, l'alimentation est une chose,
17:26 le bien-être animal est une chose, et ça c'est 50% de la réussite. Les autres 50% c'est l'éleveur,
17:32 c'est l'œil de l'éleveur, mais c'est aussi l'intervention de l'éleveur sur la propreté de
17:36 son matériel de traite, sans aller dans l'excès, parce qu'on sait que la compétition des bactéries
17:41 c'est un grand sujet, reste 1% dans des milieux comme ceci. Pour ne pas qu'on soit des chambres
17:46 blanches comme à l'hôpital, on aura d'autres soucis, mais il faut trouver le juste milieu
17:50 équilibre du niveau bactérien, c'est peut-être le plus dur à faire. Et puis après, il faut être
17:54 rigoureux dans la traite. Le moment qu'à la traite ici, c'est ce qu'on dit, là il ne faut pas que
17:59 le portable sonne, on doit l'oublier le portable. Ici, pendant deux heures et demie, on doit se
18:03 concentrer et qu'une vache, on est capable de la brancher comme on a vu tout à l'heure, les fesses
18:08 au trailleur, dans son traillon, il est propre et sec. Si on fait ça, généralement, on évite
18:13 bien des soucis. Après, on a des problèmes, on vit aussi avec la nature, avec des animaux qui sont
18:18 dehors, avec des animaux sauvages qui vivent autour de nous, et on sait ça aussi.
18:22 Aussi, dans la Haute-Dame des Saints-Bois, je parle beaucoup, mais j'en profite pour le dire,
18:28 on est aussi très prisé dans nos départements, donc on a beaucoup de monde aujourd'hui sur nos
18:33 territoires et ces mondes apportent aussi d'autres soucis par rapport aux assainissements, par rapport
18:39 à tout ça, qui fait qu'on soit vigilant par rapport à tout ça, parce que nos vaches, elles ne sont pas
18:42 pures. Alors, nos champs sont aussi des terrains de jeu pour les chiens, pour les chats, pour tout
18:47 ce qu'on veut, mais nos animaux, elles mangent l'herbe, donc il ne faut pas oublier que les animaux
18:51 domestiques qui, aujourd'hui, jouent dans l'assiette de nos vaches. Et toutes ces choses-là, c'est des
18:55 choses qu'il faut tenir importantes et de bon sens. Merci Laurent, merci beaucoup pour votre accueil
19:05 et pour nous avoir fait partager votre quotidien et votre environnement de travail. J'ai une question
19:13 en chat, pardon Laurent, avant de vous laisser, de Bertrand Coffin, au sein des Saint-Bois. Le
19:19 temps d'ouvrir la messagerie. Alors Laurent, il vous demande, Laurent, un mot sur la coopérative
19:24 qui vous connecte. Trouvez-vous la filière émantale de Savoie à l'énumératrice ? Merci.
19:29 Alors aujourd'hui, la filière qui nous connecte, c'est la cité à défermer le Savoyard, donc j'en
19:35 suis le président. C'est une coopérative qui représente 90 millions de litres de lait sur
19:40 le secteur des deux Savoie et Anne-Mitrof. Alors oui, on fabrique de l'émantale de Savoie à la
19:46 coopérative. On a toujours eu, comme politique, à y avoir un prix du lait qui était mutualisé entre
19:52 la fabrication d'atomes et de la raclette et de l'émantale. C'était notre philosophie au niveau
19:59 de fermer Savoyard, mais je pense que ça l'est pour l'ensemble des opérateurs Savoyard, parce
20:04 qu'on ne voulait pas que ce fromage, on l'a dit, et Céline l'a dit tout à l'heure, il pâtit d'un manque
20:10 de rendement par rapport à une tomme, par rapport à une raclette. Donc si on ne veut pas qu'il
20:14 décroche, si jamais il doit décrocher au niveau du prix, il doit être soutenu par les autres, parce
20:18 qu'il est complémentaire des deux autres fromages en réalité. C'est un fromage qui permet aussi
20:22 quand il y a des excès de rendement au printemps de faire le prix du lait sur l'émantale. Donc on a
20:27 besoin de ce produit qui est complémentaire de l'atome et de la raclette, qui eux sont beaucoup
20:30 plus, qui pour la raclette du moins est beaucoup plus saisonnée. Donc on soutient par rapport à son
20:35 prix. Alors en tant que producteur de lait, on va toujours dire que le prix du lait est jamais
20:39 suffisant, mais après il faut savoir raison garder. Je pense que l'émantale, malgré les difficultés
20:44 de rendement et d'intérêt qu'il a aujourd'hui, si on ramène le prix du lait qu'on a juste à
20:50 3,5€ sur l'émantale, je dirais que oui, le prix du lait est bien payé par rapport à l'émantale. Après
20:55 si je suis un producteur de l'Elanda, je vais dire ben oui, on n'en a jamais assez. Mais il faut
21:01 aussi savoir raison garder parce que si on a un prix du lait aussi qui est important sur l'émantale,
21:05 on sait que par rapport à son rendement qui est plus faible, il va falloir passer des hauts
21:09 supplémentaires sur l'émantale en termes de prix client. Et malgré tout, ce prix à l'achat,
21:18 au consommateur, reste outil déterminant. Donc il faut trouver le juste milieu entre le bon prix
21:24 et ce que le consommateur est prêt à dénoncer. Merci Laurent. J'ai une petite question complémentaire
21:33 de Tendance Magazine qui demande si vous avez des bêtes qui montent en estive. Alors nous non,
21:42 sur l'exploitation, tous les animaux restent ici. Donc c'est pour ça qu'on s'est muni de paddock
21:49 pour les vaches et tous les élèves qui sont dans des parcs mais qui sont sous les deux communes
21:54 qui sont voisines ici, tous les animaux restent sur l'exploitation. Donc il n'y a pas d'estive
21:57 en montagne. Tout reste là.