Raphaël de Andréis est l'invité de BFM Business ce vendredi.
Category
📺
TVTranscription
00:00 - L'étude qui est sortie il y a quelques jours par le baromètre unifié du marché publicitaire
00:05 qui révèle que les recettes sont en léger recul au premier trimestre en France.
00:10 Est-ce que vous, chez Avas, vous avez le même ressenti et à quoi on peut s'attendre pour 2023 ?
00:16 - Je pense que le mot qui résume la situation c'est incertitude.
00:21 Je pense qu'il n'y a pas de raison d'avoir un pessimisme exagéré
00:27 et il n'y a pas non plus d'indice particulier d'un rebond très fort.
00:33 Donc moi il me semble que l'incertitude c'est ce qui qualifierait le mieux l'année qui arrive.
00:39 - Quels sont les secteurs que vous sentez qui sont les plus touchés en ce moment ?
00:44 - Alors on a aujourd'hui le secteur bancaire qui est plus attentiste notamment
00:52 parce qu'il est pris un peu en étau par le taux d'usure d'un côté
00:58 qui l'empêche de délivrer des crédits à un certain niveau
01:02 et par le taux des crédits eux-mêmes qui font que les gens ne sont plus eux-mêmes attentistes.
01:07 Donc le secteur bancaire on le voit est plus prudent.
01:10 - Investi moins depuis le mois de janvier ?
01:13 - Absolument, très concrètement investi moins depuis le début de l'année.
01:17 On voit en revanche la grande distribution en particulier qui est un des moteurs de ce premier trimestre.
01:24 - Il y a des médias qui sont... enfin si on regarde les médias,
01:30 les médias ne sont pas traités de manière de manière égale par les annonceurs
01:36 ce qui est logique en fonction de leur strat.
01:38 Comment est-ce qu'aujourd'hui ça se dessine ?
01:42 - Dans les chiffres auxquels vous faisiez allusion,
01:45 on voit que le "New Kids on the Block" c'est l'affichage
01:50 donc il y a un grand retour de l'affichage qui n'était jamais vraiment sorti de l'effet pandémie.
01:56 - Comment ça se fait ? Comment vous l'expliquez ?
01:58 - En fait l'affichage à un moment donné comme il n'y avait plus personne dans les rues
02:02 a été le plus fortement impacté par les confinements successifs.
02:08 Et puis aujourd'hui l'affichage, je crois que vous receviez Jean-Charles Decaux sur cette antenne il y a quelques temps,
02:14 l'affichage aujourd'hui est un média qui parle à tous.
02:18 Que vous soyez un jeune Gen Z ou même un teenager,
02:23 ou que vous soyez un CSP+ de 75 ans, vous êtes exposé à l'affichage.
02:28 Il n'y a plus tellement de médias qui font société à ce point.
02:31 Et puis c'est un média qui n'est pas skippable, pas coupable,
02:36 et c'est un média aussi qui aujourd'hui s'achète de plus en plus en digital
02:39 et donc on peut selon les endroits varier les messages.
02:42 Donc c'est un média qui est à la fois le plus vieux du monde et d'une grande modernité.
02:47 Ce qui va assez bien aussi c'est la radio parce que beaucoup d'opérations promotionnelles
02:53 et c'est un média qui ne fait pas que ça.
02:54 - Le retail surtout.
02:56 - Absolument, tout à fait le retail.
02:58 Vous avez évidemment le digital qui continue, que ce soit les GAFA mais aussi le réveil des médias qui se sont beaucoup transformés.
03:09 Donc écoutez, schématiquement on peut dire qu'il y a des hauts, des bas,
03:13 mais enfin c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses.
03:16 Donc on verra en fin d'année.
03:17 Moi je pense que ce sera une année relativement stable.
03:20 - Et donc affichage et radio ?
03:22 - Aujourd'hui affichage, radio, digital.
03:24 C'est en croissance dans ce premier semestre.
03:28 - Et alors est-ce que c'est vraiment au ralenti ?
03:31 Est-ce que ça ne repart pas depuis ces derniers jours, ces dernières semaines ?
03:34 Et est-ce que les annonceurs ont de quoi rebondir ?
03:36 - Nous, ce qui est prédictif de ce qui va se passer, c'est les projets.
03:42 C'est-à-dire est-ce que vous avez, au fond avant de dépenser de l'argent en médias,
03:45 il faut bien créer des campagnes, avoir des idées, des initiatives, des nouveaux produits, des innovations.
03:49 Aujourd'hui le pipe de nouvelles idées, nouveaux produits, nouvelles campagnes,
03:55 voire appel d'offres qui souvent racontent une envie de lancer des nouvelles initiatives,
04:02 aujourd'hui il est très élevé.
04:03 Donc on n'a pas du tout d'indice avant-coureur, d'une sorte d'arrêt comme on a pu l'avoir à d'autres moments.
04:10 Donc aujourd'hui, moi je suis plutôt raisonnablement optimiste comme disent les Anglais.