Jean-Philippe Tanguy, député “Rassemblement national” de la Somme, était l’invité de BFMTV pour évoquer notamment l'interdiction prononcée par la préfecture de Paris à l'encontre de cinq actions d'ultradroite, dont quatre rassemblements prévus ce week-end. Une décision qui suit les directives du gouvernement consécutives à la manifestation du 9-mai à Paris qui avait provoqué une vive polémique.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Écoutez, je ne suis pas spécialiste de ces cinq manifestations, donc je ne sais pas si en l'espèce elles sont aussi scandaleuses et inacceptables que celles qui s'est tenues le 9 mai où nous avons eu dans tout Paris des cinéones.
00:10 Là, c'est de la mauvaise foi, parce que quand je vous parle réindustrialisation, vous semblez quand même avoir bossé le sujet, j'imagine que là aussi vous êtes un petit peu renseigné sur les sujets en question et les groupes en question.
00:19 Moi, par principe, je préfère que des mouvements d'extrême droite ne puissent pas circuler librement dans les rues de Paris. Donc j'ai un a priori très dur, très sévère sur l'interdiction de tout ce que j'appelle tous les mouvements séditieux.
00:31 C'est-à-dire mouvement d'extrême droite, mouvement révolutionnaire d'extrême gauche, mouvement islamiste. Ce sont les trois mouvements séditieux qui malheureusement prospèrent en France avec un certain laxisme.
00:43 Donc en l'occurrence, si ces manifestations sont interdites, parce que la justice doit encore se prononcer, vous dites que ce serait une bonne chose.
00:49 Moi, je pense que c'est plutôt une bonne chose de ne pas permettre à ces mouvements de prospérer dans Paris. Vous savez, la visibilité, c'est le recrutement.
00:56 Donc moi, je ne suis pas du tout d'accord quand on dit qu'on ne peut pas contrôler les mouvements extrémistes, on ne peut pas contrôler la pensée.
01:01 Certes, on ne peut pas penser des gens, de penser des choses inacceptables et condamnables, mais vous pouvez les empêcher de prospérer, de se montrer.
01:09 Donc il y a des jeunes qui voient ça et disent « pourquoi pas, qu'est-ce qu'ils disent ? ». Vous pouvez les empêcher de faire leur publicité.
01:13 Et je pense qu'il faut les combattre par tous les moyens. Et moi, je suis désolé, je trouve absolument, j'étais vraiment choqué de voir des néo-nazis qui peuvent circuler,
01:21 cagouler visiblement, appel à la violence, appel à la haine, avec des propos et des idéologies qui ne peuvent mener qu'au chaos et qu'à la remise en cause de la République.
01:28 Il n'y a pas d'autre chemin de ces idéologies. Vous avez des idéologies, par exemple le marxisme, il y a un pan révolutionnaire dangereux, puis il y a un pan philosophique non dangereux.
01:37 Dans le néo-nazisme, il n'y a aucun pan qui ne mène pas à la violence et à la séduction.
01:40 - Mais vous êtes adhérent au Rassemblement National, est-ce que ça n'est pas une question que vous vous êtes posée le jour où vous avez adhéré au Rassemblement National ?
01:45 - Pas du tout, non. - Pas pour ce qu'il est aujourd'hui, mais par rapport à son histoire, on sait qu'il y a des gens qui étaient dans la manifestation qui ont pu être proches du Rassemblement National.
01:51 - Qui ont pu être proches, il y a M.Lustau, Elternell et d'ailleurs Marine Le Pen. - Non, du Rassemblement National Jeunes aussi.
01:56 - Marine Le Pen fait un article dans Le Monde, sans doute que vous verrez. - Oui, oui, justement.