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00:00 Le livre développe l'esprit d'analyse et l'esprit critique. Chacune des pages parcourues a le mérite
00:14 de renforcer notre connaissance des choses de la vie, des choses du monde. Le livre a le pouvoir
00:21 de vous faire voyager et de vous faire découvrir de nouveaux horizons afin de mieux comprendre le
00:28 monde qui nous entoure. Mesdames et messieurs, bonsoir. Vous l'aurez compris, dans cette émission
00:34 nous parlerons du livre et donc du SILA 2023. Le Salon International du Livre se tient à ce
00:41 moment-même à Abidjan et on en parle. Dans votre émission, ça fait l'actualité.
00:46 Et nous prenons la direction du Palais de la Culture de Trècheville qui a abrité depuis
00:55 mardi dernier le SILA 2023. Le Salon International du Livre d'Abidjan s'y tiendra jusqu'au 13 mai
01:03 prochain. Le livre "Dans tous ces états", c'est le thème de l'édition 2023, une édition dont la
01:10 cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence de plusieurs personnalités de haut rang,
01:15 dont le patron du Sénat. Sur le sujet, on regarde le reportage d'Achille Guedro.
01:21 Le Salon International du Livre d'Abidjan a ouvert ses portes au bord de la lagune
01:27 Ébrié. Pendant plusieurs jours, le Palais de la Culture de Trècheville s'éra le théâtre
01:32 d'exposition et d'échange entre les passionnés du livre, les éditeurs et écrivains. Ce rendez-vous
01:37 littéraire permettra aux participants de s'imprégner des nouveaux ouvrages et même
01:42 de certaines œuvres en voie de disparition. Le SILA montre la littérature dans toute sa
01:46 diversité. Il y a des livres audio, des livres pour enfants, des éditions de laité, des romans
01:56 comme celui que le Sénat a soutien en main par exemple, le parcours de Kamara Nangala qui a
02:01 remporté le grand prix de l'ENA d'Adir aujourd'hui. Ce genre d'événement ouvre vraiment l'esprit.
02:07 Voilà, comme on le dit, lire c'est voyager, c'est se déplacer vraiment. Nous sommes venus à ce
02:12 grand salon pour vous présenter les documents qu'on n'en trouve plus dans les grandes surfaces,
02:17 tel que ce document par exemple "Mariam joue à la balle" qui a beaucoup marqué différentes
02:22 personnalités qui viennent trouver ce document. "Mariam joue à la balle" en tout cas vraiment
02:26 c'est émotionnel. À cette ère du numérique, les exposants restent persuadés que la lecture
02:33 classique occupera toujours une place des choix. Vous savez que le livre est incontournable,
02:38 que que ce soit le numérique aujourd'hui, nous aujourd'hui depuis que nous sommes arrivés,
02:42 nous avons vendu près de 300 à 400 livres. Est-ce qu'aujourd'hui si ce livre était dans
02:47 le numérique on pourrait le vendre de cette manière ? Je dis non, c'est vrai qu'aujourd'hui
02:50 le numérique est en train de monter mais ne peut pas remplacer le livre en taquetelle.
02:54 Pays invité à cette troisième édition, la République démocratique du Congo. Une
02:59 invitation saluée par la délégation congolaise conduite par la ministre en charge des questions
03:04 culturelles. A travers la présence de la République du Congo à ce salon qui plus est en
03:12 qualité de pays d'honneur, le gouvernement de la République du Congo et de la Côte d'Ivoire
03:17 consolide une amitié sans cesse renouvelée laquelle amitié est incarnée par la cordialité
03:26 qui définit les bons rapports qu'entretiennent les excellences monsieur Denis Sasungesso et
03:35 Alassane Ouattara. Jeannot Aoussou-Kwadjo, parrain de la cérémonie a également affirmé la volonté
03:42 du Sénat de s'intéresser davantage aux questions relatives à la promotion du livre. Le Sénat à
03:48 travers ma voix remercie l'association des écrivains de Côte d'Ivoire et le commissaire
03:55 général du SILA pour les marques d'invitation adressées à son président en vue du parrainage
04:01 de la présente édition du SILA. Je voudrais en premier lieu saluer madame la ministre,
04:09 la culture, la francophonie présidente de cette manifestation. Si le livre est un bien culturel,
04:17 il a aussi le cœur d'un écosystème qui génère une partie de la richesse nationale. Je veux
04:25 réjouir de la création du prix Orange du livre en Afrique qui est pour cette idée d'interaction
04:32 entre le bon de la culture et de la communication. Les animateurs du SILA doivent également réfléchir
04:39 à des actes de sensibilisation des élus locaux sur l'importance de la lettrure publique et sur
04:46 les prévoyés en faveur de la mise en place de bibliothèques municipales ou régionales,
04:51 pourquoi pas villageoises. Le SILA reste ouvert à la réflexion avec les acteurs du monde culturel
05:00 sur le mode d'approche et d'intéressement des élus locaux et à la question de la promotion
05:06 du livre dans leur pays. Thème retenu pour cette édition, le livre d'un tout
05:11 nouveau monde. Le reportage d'Achille Guedraud-Ange-Félixon d'Akpri est notre invité du jour.
05:23 Bonsoir. Merci d'être avec nous sur ce plateau. Alors vous êtes le commissaire général du SILA,
05:29 voilà plus d'une décennie que le concept tient la route. On a vu une cérémonie d'ouverture
05:36 riche et variée avec la présence de plusieurs personnalités d'ici et d'ailleurs c'est aujourd'hui,
05:42 dites-nous aujourd'hui, quel est le postulat du SILA après 13 éditions ? Après 13 éditions,
05:49 on peut déjà affirmer que le SILA atteint quand même le niveau international que nous visions.
05:58 L'événement, initié en 1999, c'était d'abord une édition nationale, on n'a même pas dit locale.
06:08 Quelques années plus tard, aujourd'hui nous sommes en 2023, le SILA a atteint ce niveau
06:15 international et est devenu un rendez-vous littéraire international qui réunit chaque année,
06:22 donc au mois de mai, toute une pléiade d'acteurs et de professionnels du secteur du livre,
06:31 donc venus d'ici et d'ailleurs. Et nous avons pu aussi quand même agender le SILA dans l'agenda
06:39 mondial des événements autour du livre. Alors le SILA est aujourd'hui incontournable,
06:46 nous le savons tous, il est devenu le rendez-vous du livre ivoirien face à la grande incertitude
06:52 selon laquelle les Ivoiriens ne lisent plus ou du moins lisent très peu. Qu'est-ce qui vous permet
06:58 aujourd'hui de tenir à ce concept sur la durée ? Pas plus tard que ce matin, justement j'avais des
07:05 échanges avec une de vos consoeurs sur cette affirmation, je me suis opposé en faux, on dit
07:13 que les Ivoiriens ne lisent pas n'est pas réel. On devrait plutôt se poser la question de savoir
07:19 qu'est-ce que nous proposons aux Ivoiriens comme support de lecture, comme ouvrage. Donc c'est une
07:28 interpellation que nous-mêmes en tant que professionnels du secteur du livre, nous devons
07:34 adresser comme problématique. Je le dis simplement parce que les Ivoiriens lisent, on a les statistiques,
07:42 en tout cas pour ce qui concerne le salon international du livre d'Abidjan qui plaide en
07:48 cette faveur là, le silla c'est quand même autour de 100 000 visiteurs sur les cinq jours.
07:54 Cette année nous sommes à 75 exposants, ce sont des choses assez importantes à saluer. Et
08:03 l'autre élément aussi que je pourrais donner comme élément statistique, c'est que l'année dernière
08:09 quand nous faisions le bilan du salon du livre 2022, nous étions donc à 100 millions de français
08:17 le chiffre d'affaires en termes de livres vendus sur les cinq jours. Et enfin, selon l'organisation
08:28 internationale de la francophonie, en partenariat avec toutes les institutions francophones qui ont
08:34 organisé il y a deux ans de cela les états généraux du livre en langue française qui a eu lieu en
08:40 Tunisie à Tunis, nous avons donc le top 5 des revenus éditoriaux de l'espace francophone,
08:50 de tout l'espace francophone. Et ce top 5 place naturellement la France en première position,
08:57 ensuite la Belgique vient en deuxième position, en troisième position nous avons le Québec et en
09:06 quatrième position nous avons la Côte d'Ivoire et en cinquième position nous avons la Suisse. La
09:11 Côte d'Ivoire vient en quatrième position avec un revenu éditorial annuel autour de 30 milliards
09:18 de francs CFA. Donc sur la base de ces chiffres-là, je pense quand même qu'on devrait être un peu
09:23 moins exigeant et puis... - Avec les Ivoiriens, nous nous demandons que les Ivoiriens lisent de plus en plus.
09:30 - Les Ivoiriens lisent de plus en plus. - Alors aujourd'hui nous avons la chance d'avoir les réseaux sociaux,
09:34 il y a des choses qui vous aident à vulgariser d'ailleurs le SILA, mais notre jeunesse a plutôt
09:39 tendance à réaliser des vidéos au lieu de s'adonner à la lecture, c'est un constat général,
09:45 je ne vous apprends rien. Est-ce que c'est une problématique que vous appréhendez au SILA ?
09:49 - Oui, nous avons dans le cadre justement des panels, parce qu'un salon du livre c'est aussi
09:57 des rencontres professionnelles, des débats, des panels et autres. Nous avons même un panel
10:02 qui va aborder la question de la digitalisation des contenus éditoriaux et littéraires.
10:08 Voilà, pour dire que c'est une question qui nous tient à cœur. Après, moi je suis de
10:17 cette école qui peut quand même justifier qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre le livre dans
10:26 sa version papier et le livre dans sa version numérique ou digitale. Bien au contraire, il y a
10:32 de la complémentarité. Donc c'est à chacun des professionnels, chacun des acteurs de ce secteur
10:38 là de pouvoir en faire le très bon usage. Donc pour parler des médias sociaux, des réseaux sociaux,
10:43 il faut aujourd'hui tirer l'essentiel, il faut tirer l'utile dans ces médias sociaux là en
10:51 proposant, en en faisant un support aussi de lecture. Parce que nous sommes dans un monde qui
10:56 évolue, nous sommes dans un monde qui est dynamique. Il faut pouvoir tenir compte aussi de tous ces
11:00 facteurs et puis proposer différents supports aux lecteurs, aux consommateurs. Justement,
11:07 à vous écouter, quel est le schéma que vous adoptez finalement pour amener ces jeunes là à lire,
11:13 à s'inscrire dans la lecture, sinon à inscrire la lecture dans le quotidien des Ivoiriens ? Alors
11:20 inscrire la lecture dans le quotidien des Ivoiriens, pas de la maison, de la famille. Ce n'est pas de
11:29 la responsabilité de l'école, ce n'est pas de la responsabilité première de l'école, ce n'est pas
11:35 de la responsabilité première de l'État, ce n'est pas de la responsabilité première de toutes sortes
11:41 d'entités qu'on pourrait imaginer. La responsabilité première est celle de la famille et donc des
11:47 parents. C'est à la maison, dans la cellule familiale, c'est au cœur de la famille, dès le bas âge,
11:53 que les parents que nous sommes, papa, maman, devront prendre l'engagement de familiariser le
12:01 livre et la lecture avec nos enfants. Voilà, c'est de là-bas que ça doit partir. Mais si déjà à la
12:09 maison l'enfant n'a pas eu le livre comme compagnon, l'enfant n'a pas eu le livre comme ami, l'enfant
12:14 n'a pas eu le livre au quotidien, ce n'est pas une fois qu'il est à l'école, en troisième, en CM2,
12:22 qu'il va falloir taper sur cet enfant-là et vouloir faire de lui le plus grand lecteur. Ça va être
12:27 compliqué. Ça part de la cellule familiale. Et donc ça part depuis la base. Un autre constat,
12:33 aujourd'hui la quasi-totalité des maisons d'édition sont toutes basées à Abidjan. Que faites-vous pour
12:39 aller à la recherche justement de ces lecteurs-là qui sont à l'intérieur du pays ? Qu'est-ce que
12:45 nous faisons pour rechercher les lecteurs à l'intérieur du pays ? C'est de déployer, de
12:49 développer les canaux de distribution et de diffusion de livres. De quelle façon ? Alors
12:55 aujourd'hui, les canaux basiques que nous avons, ce sont les librairies, dans leur version physique.
13:01 C'est ça. Et ces librairies, dans leur version physique, ne sont pas aussi forcément représentatives
13:06 de toute l'étendue du territoire national. Vous n'avez pas... Si vous faites le tour des
13:12 contrées de villes et contrées ivoiriennes, vous verrez que c'est pas partout que vous trouverez
13:17 des librairies. Effectivement. Donc il faut déjà songer à développer ne serait-ce que des librairies,
13:24 ne serait-ce que par région. A défaut d'avoir des librairies dans chaque commune, dans chaque ville,
13:30 si on peut avoir des librairies dans les régions, c'est déjà pas mal. Mais à côté de ces librairies
13:38 là, il faut penser à d'autres canaux de diffusion, de distribution. D'autres canaux de diffusion,
13:45 de distribution, c'est les grandes suffaces. Il faut pouvoir utiliser les supermarchés,
13:50 aujourd'hui, qui sont des espaces où on commercialise tout type de produits. Le
13:55 livre aussi est un produit, est un bien d'intérêt général, est un bien de grande consommation. Il
14:02 faut pas percevoir le livre comme un produit de luxe, il faut pas percevoir le livre comme un
14:07 produit élitiste. Il faut percevoir le livre comme un produit basique, un produit de grande
14:13 consommation. Et à partir de cet instant là, il faut qu'il soit présent partout où nous passons.
14:19 Donc aussi bien dans les gares routières, les gares ferroviaires, au niveau de la gare des bateaux
14:28 bus, dans les aéroports, au niveau des stations-services, les boutiques des stations-services.
14:33 Bref, il faut que là où nous passons pour faire une course de 5, 10 minutes, 15 minutes, on puisse
14:41 pouvoir disposer d'un livre et se le procurer. C'est à cette seule condition là qu'on pourra
14:46 populariser le livre, on pourra vulgariser le livre, on pourra insérer le livre dans notre
14:54 quotidien, dans nos habitudes. – Vous avez des propositions dans ce sens à adresser à qui de
14:58 droit ? – Bien sûr, nous avons des propositions à adresser à qui de droit et que nous faisons
15:02 tout le temps. – D'accord. Alors nous parlions il y a quelques instants d'Internet et donc de
15:07 digitalisation. Aujourd'hui, quelle est la place du livre numérique Oscilla qui affiche 13 éditions
15:13 à son compteur ? – Aujourd'hui, le livre numérique a occupé une place prépondérante, une place
15:21 importante. À ce 13e sys là, nous avons des structures, des partenaires nationaux et même
15:32 internationaux qui sont spécialisés dans le livre audiobook. Voilà, vous avez une maison d'édition
15:40 guadeloupéenne qui a effectué le déplacement depuis la Guadeloupe et qui participe à ce salon
15:47 du livre qui est spécialisé dans le livre audiobook. Vous avez aussi un groupe français qui est
15:53 spécialisé dans le livre digital, dans le livre numérique. Mais vous avez aussi des sociétés
15:58 ivoiriennes qui font du très bon travail, qui développent aussi ces solutions. Et puis bon,
16:06 nous avons pu bénéficier cette année aussi du partenariat avec une fondation,
16:12 d'une société de la place qui opère dans la téléphonie mobile, qui a accepté donc de
16:19 nous accompagner dans l'organisation de ce salon. – Qui vous aide à digitaliser les livres ?
16:25 – Qui aide à digitaliser, qui aide à digitaliser sous tous ces formats. Même le thème que nous
16:32 proposons, le livre dans tous ses états, c'est le livre dans son état physique, papier, c'est le
16:39 livre dans son état digital, c'est le livre dans son état numérique. Voilà, donc à travers ce thème-là,
16:46 cette thématique-là, c'est un peu toutes ces questions-là que nous essayons d'aborder.
16:51 – Très bien. – De ne pas vraiment se fermer ou se renfermer
16:54 sur les livres uniquement dans sa version papier. – Alors il y a la littérature de Jeunesse qui est
16:59 au galop, qui arrive à grands pas et qui raconte surtout les légendes africaines. Est-ce que c'est
17:06 un moyen pour nos écrivains locaux de restituer notre histoire, l'histoire des Africains ?
17:13 – Ah oui, c'est un important moyen, c'est un important canal pour pouvoir restituer notre
17:20 histoire, notre civilisation, et ce, justement, en ciblant les plus jeunes, en ciblant les enfants.
17:27 La particularité de la littérature enfantine ou de la littérature de Jeunesse, c'est qu'on peut y
17:32 associer des illustrations, des images, des couleurs, et donc c'est tout ça qui appelle à
17:41 susciter un intérêt particulier, un intérêt, un goût particulier à la lecture, un goût particulier à l'écriture.
17:49 – Alors vous en avez parlé brièvement tout à l'heure, le thème "Le livre dans tous ses états".
17:55 Qu'est-ce qu'on doit comprendre exactement à travers cette thématique à 2023 ?
17:59 – Bon, comme je l'ai dit déjà, le livre dans tous ses états, c'est…
18:02 – Au-delà de la matérialisation digitale.
18:05 – Digitale. Le livre dans tous ses états, c'est un plaidoyer, c'est un appel, c'est une prise de conscience collective.
18:14 Le livre dans tous ses états, c'est de permettre au livre de pouvoir circuler librement à travers nos états,
18:21 à travers nos pays, en ayant le moins de difficultés, c'est-à-dire les barrières douanières,
18:28 les barrières linguistiques ne devraient pas constituer un frein.
18:32 C'est cela le livre dans tous ses états.
18:34 Le livre aussi dans tous ses états, c'est de travailler à décloisonner l'Afrique.
18:40 Voilà, nous sommes sur un continent où nous avons une partie anglophone, une partie lusophone,
18:46 une partie hispanophone, une partie francophone, une partie arabophone.
18:52 Il ne faudrait pas que ces enjeux linguistiques soient un frein à la circulation du livre et des auteurs.
19:03 Bien au contraire, ces civilisations linguistiques devraient nous amener non seulement,
19:10 comme je l'ai dit, à décloisonner le continent africain,
19:14 de sorte à ce que les œuvres littéraires et leurs auteurs puissent être présents
19:19 sur l'ensemble des manifestations littéraires qui se déroulent aussi bien sur le continent africain
19:26 qu'en Europe, qu'en Amérique, qu'en Asie.
19:29 Voilà un peu, j'en veux dire, la vision, voilà un peu le rêve que nous portons
19:35 avec l'ensemble des professionnels du secteur.
19:37 Tout à l'heure, vous avez cité un peu les différentes composantes du continent africain,
19:42 une partie lusophone, francophone, arabophone et tout ça.
19:45 Alors justement, par rapport à cette différence-là,
19:48 est-ce que les essais de traduction sont toujours fidèles au livre originel quand il part du premier auteur ?
19:56 Ah ben oui, c'est justement l'une des recommandations que nous faisons dans notre coopération.
20:04 Il s'agit donc là des échanges, des sessions de droit, des partenariats en termes de sessions de droit,
20:11 des partenariats en termes de co-édition, des partenariats en traduction.
20:17 Vous avez par exemple là, à ce salon du livre, une maison d'édition espagnole
20:24 qui s'est spécialisée dans la traduction des œuvres littéraires de français en espagnol.
20:30 Et là on a déjà pour la Côte d'Ivoire, je crois, trois ou quatre auteurs
20:34 qui ont pu bénéficier de cette superbe opportunité.
20:39 Voilà donc, en matière de traduction, c'est ce que j'ai dit de session de droit,
20:47 ce sont les usages de notre métier et nous le faisons pour le mieux.
20:52 Alors le salon va durer cinq jours, vous attendez au moins 70 000 visiteurs cumulés.
20:59 Quelle est la coloration de ce public lecteur et d'où viennent les différents exposants ?
21:05 Alors le salon, comme vous le dites, on a d'abord la population des participants,
21:12 donc des exposants, qui est composée des acteurs nationaux et des acteurs internationaux.
21:21 En ce qui concerne les acteurs internationaux, on a ceux de la sous-région ouest africaine,
21:27 ceux de la sous-région d'Afrique centrale.
21:30 On a aussi un peu au bas de l'Afrique, ceux venus des îles Maurice, de Madagascar.
21:36 On a toutes ces personnes-là qui participent à ce salon.
21:39 Et puis après, quand on va au-delà du continent africain, on a des acteurs qui sont là,
21:47 venus de France, venus de Québec, venus de l'Inde, venus des États-Unis.
21:55 On a au moins une vingtaine de pays frais qui sont là, sans compter le pays HOT,
22:02 le pays invité d'honneur de cette 13e édition, qui est la République du Congo.
22:07 Donc après ces participants, on a les visiteurs que nous attendons.
22:12 Et au niveau des visiteurs, c'est prioritairement toutes les populations ivoiriennes
22:17 dans toutes leurs composantes, dans toutes leurs couches.
22:20 Donc les enfants, les élèves, les étudiants, les universitaires, les familles, les fonctionnaires,
22:28 les hommes politiques, les élus, vraiment toutes les corporations.
22:36 – Et même des visiteurs étrangers.
22:37 – Et même des visiteurs étrangers.
22:39 Mais le cœur de cible du SILA, c'est la population scolaire.
22:45 Le cœur de cible du SILA, c'est la population scolaire.
22:48 – Pourquoi elle de façon spécifique ?
22:50 – Elle de façon spécifique, parce que nous avons fait le choix de ce cœur,
22:54 il faut reprendre les fondamentaux.
22:56 C'est par là-bas qu'il faut redonner le goût de la lecture et de l'écriture.
23:02 Si ce défi l'est rélevé, dans les cinq années à venir,
23:10 vous verrez qu'en Côte d'Ivoire, on pourra justifier
23:13 d'un lectorat qui soit actif et durable.
23:16 – Alors, Angelo, je vous en prie, chaque édition du SILA
23:19 ouvre la porte à l'innovation.
23:21 Qu'est-ce que vous avez décidé de mettre devant cette année ?
23:23 – L'innovation cette année, c'est d'avoir associé
23:27 un prix littéraire international, notamment le prix orange du livre en Afrique,
23:33 qui a sa cinquième édition.
23:35 Et donc après les échanges, les négociations et autres
23:38 que nous avons obtenus avec cette fondation,
23:43 ce prix sera décerné au cœur du SILA.
23:46 Demain, on a une soirée où on sera le lauréat de la cinquième édition
23:53 de cet important prix international.
23:56 C'est une délégation de près de 30 personnes venues de France,
24:01 les finalistes, d'abord les auteurs finalistes, les éditeurs finalistes,
24:07 le jury international, le jury régional, c'est vraiment toute une organisation.
24:11 Et tout ça, ça fait du bien au pays, c'est bon pour notre pays,
24:15 c'est bon pour le leadership de la Côte d'Ivoire
24:17 au plan culturel, au plan littéraire.
24:19 – Une bonne visibilité donc pour la Côte d'Ivoire.
24:21 Alors pour terminer, il y a seulement quelques heures,
24:23 la ministre de la Culture et de la Francophonie, Mme Françoise Remarque,
24:27 a décidé de revaloriser les différents prix du SILA.
24:31 Pour elle, c'est une façon de reconnaître les talents, les efforts fournis
24:35 pour la promotion de l'industrie du livre
24:37 afin d'inciter à la production littéraire.
24:39 Quel est votre commentaire ?
24:41 – Ah ben notre commentaire, c'est un sentiment de joie, de satisfaction.
24:46 Alors déjà l'année dernière, quand nous procédions à la clôture
24:50 du salon du livre, on a eu quelques éclats de voix
24:55 qui ont estimé que les récompenses étaient faibles.
25:00 Donc c'est pour dire déjà qu'il y a eu cette oreille attentive
25:05 de l'État de Côte d'Ivoire à travers le ministère de la Culture et de la Francophonie.
25:09 Donc Mme Françoise Remarque, autorité tutélaire du livre,
25:13 je pense a bien perçu ce coup de cœur, ce coup de gueule.
25:18 Et donc déjà pour cette édition, cette 13ème édition,
25:21 il y a eu un effort assez… c'est déjà un effort.
25:24 On peut mieux faire parce que ce qu'il se passe,
25:28 ce qu'on voit un peu chez nos frères des pays voisins,
25:32 c'est un peu plus élévé.
25:33 Mais c'est déjà bien et nous applaudissons cela, nous saluons cela.
25:37 Nous lui disons merci et nous lui avons dit cela,
25:40 que nous lui faisons confiance et qu'elle également,
25:43 elle peut compter sur nous, sur notre engagement,
25:46 sur notre loyauté à ses côtés pour pouvoir porter ensemble
25:50 cette conduite de changement qu'elle a engagée.
25:55 Vous attendez davantage des médias locaux et internationaux,
25:58 vous avez un message à leur adresser pour terminer.
26:00 Les médias locaux, nationaux et internationaux sont nos partenaires de choix.
26:05 Ils nous aident régulièrement à donner justement cette visibilité,
26:09 cette médiatisation du salon et c'est ce qui justifie que déjà la RTI
26:15 nous reçoive à cette importante émission à grande audience.
26:20 Donc merci à la direction générale de la RTI de nous donner cette opportunité.
26:24 Nous disons merci à nos médias et nous plaidons encore
26:26 pour que vous puissiez nous ouvrir davantage.
26:29 - Nos lucarnes. - Vos lucarnes à prix réduit.
26:32 C'est ça. Merci, je suis d'accord.
26:35 Je rappelle que vous êtes le commissaire général d'ici là.
26:37 Merci d'avoir été avec nous.
26:38 C'était notre façon à nous de mettre les pieds au cœur du palais de la culture de Trèchesville,
26:43 tout en restant au studio de RTI 1.
26:46 A très vite pour un autre numéro de "Ça fait l'actualité".
26:49 Merci.
26:51 (Générique)
27:09 (...)