L'attractivité économique de la France ne se dément pas. Le gouvernement indique que le taiwanais Prologium choisit Dunkerque pour installer sa grande usine européenne de batteries. C'est un projet colossal.
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00:00 Le Taïwanais Prologium a choisi Dunkerque pour installer une grande usine européenne de batteries.
00:05 C'est un gros projet.
00:06 C'est monumental.
00:07 Ce qu'on appelle les gigafactories, le terme à la mode aujourd'hui.
00:09 4 milliards d'investissements sur 180 hectares, 3 000 salariés à terme.
00:13 De quoi équiper entre 500 000 et 750 000 véhicules électriques tous les ans.
00:19 Et en plus, Prologium se lance sur les terres de Blue Solution avec une technologie très avancée
00:26 pour remplacer les électrolytes liquides dans les batteries, comme les batteries lithium-ion aujourd'hui,
00:31 par des électrolytes solides.
00:33 Ça donne des batteries qui tiennent beaucoup mieux la charge et qui se rechargent beaucoup plus vite.
00:37 C'est une sacrée bonne nouvelle et Emmanuel Macron va en profiter.
00:39 Il va aller lui-même vendredi l'annoncer sur place avant le prochain sommet Choose France qui se tient lundi prochain.
00:45 Donc ce sont bien les Chinois de Taïwan qui investissent en France.
00:50 Donc la France est attractive.
00:53 Il fait depuis plusieurs années que la France est au top des baromètres d'attractivité pour plein de raisons.
00:58 C'est le résultat de la politique de l'offre qui a été engagée sous François Hollande d'ailleurs en 2014,
01:03 CICE, baisse de la fiscalité sur les entreprises, normalisation de la fiscalité sur le capital.
01:08 Le résultat aussi de la présence de notre parc nucléaire.
01:11 Qu'est-ce qu'ils viennent chercher tous ces gens ? De l'énergie décarbonée.
01:14 En Allemagne, ce n'est pas décarboné.
01:16 C'est devenu un élément absolument central.
01:18 C'est le résultat du crédit d'impôt recherche.
01:20 Ça coûte 6,5 milliards d'euros tous les ans.
01:22 C'est quand même un aspirateur à centres de recherche et développement.
01:25 C'est aussi la qualité de nos infrastructures reconnues dans le monde entier.
01:28 Le fait que la France ait une position géographique absolument idéale.
01:31 Quel est le pays le mieux placé en Europe que la France ?
01:34 On est le hub européen.
01:36 L'ouverture sur l'océan, on est merveilleusement placé.
01:38 Et puis aussi le résultat des deux grandes lois de travail, El Khomri et Pénicaud,
01:43 qui ont assoupli le marché du travail vraiment et qui produisent leurs effets.
01:46 Et donc l'attractivité ne se dément pas.
01:48 Ça fait depuis 2018 qu'on est numéro un de tous les classements.
01:51 Face à la Grande-Bretagne, face à l'Allemagne,
01:53 notamment sur les investissements industriels,
01:55 les investissements en recherche et développement.
01:57 C'est très bon pour les territoires aussi.
01:59 Car vous avez 4 projets sur 10 qui voient le jour dans des zones
02:04 où il y a des villes de moins de 20 000 habitants.
02:06 Ce n'est pas négligeable.
02:07 Alors il y a une face cachée.
02:08 C'est qu'effectivement, on a des usines qui arrivent,
02:10 il y en a d'autres qui partent ou qui ferment.
02:12 Il y a aussi beaucoup d'investissements français qui se font hors de France.
02:15 Et en fait, quand vous regardez depuis 2010, excepté en 2013,
02:18 les investissements directs étrangers français hors de France
02:22 restent au-dessus des investissements directs étrangers en France.
02:26 C'est une bonne nouvelle, mais le compte n'y est pas totalement
02:30 quand on regarde l'ensemble des données.
02:31 Une bonne nouvelle pour l'emploi.
02:32 Une bonne nouvelle aussi si on se projette vers la fin des moteurs thermiques.
02:36 Tandis qu'on n'est plus très sûr de la date.
02:38 2035, on a fait une exception allemande sur les moteurs thermiques au huit carburants.
02:43 Mais oui, c'est vrai qu'on voit que l'industrie automobile avance à marche forcée
02:47 pour tenir ce calendrier imposé par Bruxelles et réussir à être dans la course.
02:51 Après, il y a quand même deux sujets qui ne sont pas réglés.
02:54 Si vous voulez des voitures électriques, il faut du lithium.
02:56 C'est Canada, Australie, Amérique du Sud, Asie centrale de lithium.
02:59 Nous, il n'y en a pas, non.
03:00 Non. Or, on va essayer d'en trouver dans l'allier.
03:02 Vous savez, Imerys va essayer de faire une grande mine.
03:06 Et puis, on a un autre sujet, c'est le prix.
03:08 Les Chinois restent 30 % moins chers que les voitures fabriquées chez nous.
03:12 Et ça, ce sont des vrais sujets 2035 qui ne sont pas réglés.
03:14 Mais il faut savoir aussi à quel salaire on veut payer nos ouvriers.
03:16 Ah, mais il faut savoir ce qu'on veut.
03:17 Mais c'est toujours pareil, bien sûr.
03:19 On n'a pas envie de payer les ouvriers en France comme des ouvriers chinois.
03:21 La réalité, c'est qu'ils vendent 30 % moins cher.
03:23 D'ailleurs, qu'est-ce que prépare Bercy ?
03:24 Une réécriture du bonus écolo à 5 000 euros pour acheter une voiture électrique
03:27 parce qu'il se rend compte qui sert à quoi ce bonus écolo payé par l'argent de l'État français,
03:31 à enrichir Elon Musk et Tesla et à enrichir les Chinois.
03:33 Et ça nous pose un petit problème.