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Le prix de certains fruits et légumes sont à la hausse, d'autres sont stables et d'autres reculent, selon une étude réalisée par AgriMer entre avril 2022 et avril 2023. Mais malgré l'inflation, les prix de ces produits n'explosent pas. 

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Transcription
00:00 On reparle évidemment de l'inflation ce matin, Nicolas, parce que ça a l'air de se calmer au niveau des prix des fruits et légumes.
00:06 D'après les derniers relevés de prix réalisés dans la grande distribution, les prix se normalisent.
00:12 Ça veut dire qu'on revient à des niveaux d'avant l'inflation ?
00:16 On va dire que ça n'explose plus. Je parle des tomates, des concombres, des courgettes, des fraises.
00:21 Il y en a certains qui sont un peu à la hausse, d'autres qui sont un peu stables, voire certains qui reculent un petit peu.
00:26 Ce sont des chiffres réalisés par Agrimer. Agrimer, c'est l'Office français des produits de l'agriculture et de la mer.
00:31 Relevés entre avril 2022 et avril 2023. 500 g de fraises plus 12 centimes, à 4,33 €.
00:37 1 kg de concombres plus 18 centimes, à 1,29 €. Mais 1 kg de courgettes moins 47 centimes, à 2,48 €.
00:44 Voilà des exemples. Alors évidemment, je dis que ça se normalise parce que 2022 a été une année inédite d'inflation.
00:50 Donc une comparaison 2022-2023, enfin, on n'est pas sur des explosions généralisées de tous les prix des produits frais.
00:55 Mais pourquoi ce phénomène de yo-yo ?
00:57 Vous avez deux types de produits qu'on dit très volatiles, qui font du yo-yo à la hausse comme à la baisse.
01:03 Il y a l'énergie et il y a les produits alimentaires.
01:05 C'est pour ça que quelquefois, pour regarder une inflation un petit peu plus fine,
01:08 on la regarde en sortant les prix de l'énergie et en sortant les prix alimentaires.
01:12 C'est ce que les économistes appellent l'inflation sous-jacente, l'inflation dure,
01:16 parce qu'on retire les prix qui bougent à la hausse ou à la baisse.
01:19 La variable de l'énergie, c'est l'offre et la demande.
01:21 La variable des produits agricoles, c'est principalement la météo.
01:25 Si vous avez des bonnes températures normales, des précipitations normales,
01:29 vous avez généralement des rendements à peu près normaux, une offre bonne et des prix pas trop élevés.
01:33 C'est un peu ce qui se passe en ce moment.
01:35 Ça ne veut rien dire sur la suite.
01:37 Si, par exemple, on manque vraiment d'eau cet été,
01:39 je peux vous assurer que les prix à la rentrée, ça ne va pas être la même donne.
01:42 Mais Bruno Le Maire a pris des engagements hier sur BFM TV sur les prix alimentaires.
01:47 Oui, il veut casser la spirale des prix alimentaires.
01:49 Olivia Grégoire, pour les PME, a dit la semaine dernière
01:51 qu'elle promettait des baisses de prix visibles à la rentrée.
01:54 Alors, Bruno Le Maire y mise sur la reprise exceptionnelle
01:56 des négociations entre les distributeurs et les industriels,
02:00 et puis sur la prolongation de ce qu'on appelle le trimestre anti-inflation.
02:03 Au-delà de la mi-juin, c'était en fait tous ces paniers de produits
02:06 que les distributeurs, les uns après les autres, ont décidé d'encadrer
02:09 pour geler un petit peu les prix.
02:11 Mais enfin, vendredi, l'INSEE nous a dit qu'a priori,
02:13 même si l'inflation globale allait commencer à se calmer,
02:15 sur l'alimentaire, ça risquait de continuer.
02:18 Probablement cet été, et même peut-être à peu près.
02:19 Bon, d'un mot, Nicolas, si les prises alimentaires ne baissent pas franchement,
02:22 est-ce qu'il y a une marge de manœuvre pour le gouvernement ?
02:24 Faire pression lors des négociations industrielles et distributeurs,
02:30 ou alors faire un chèque une fois de plus.
02:32 Et ça veut dire continuer le quoi qu'il en coûte qui est censé être terminé.

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