L'essayiste Naima M'Faddel réagit sur les trafics à Grenoble : «Le problème est que, dans notre pays, on ne tape pas sur les délinquants, on recule».
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00:00 Naïma, votre réaction.
00:01 Je veux juste apporter une précision parce que là j'ai un sentiment qu'on en parle parce que c'est en centre-ville.
00:05 Mais sur les quartiers, ça fait longtemps que malheureusement les facteurs ont du mal à y aller.
00:12 Ça fait longtemps qu'ils ont des pressions.
00:14 Alors on voit bien qu'à un moment on n'a pas eu assez d'alertes pareilles.
00:17 Quand les annexes du commissariat ont été brûlées dans les quartiers,
00:23 on a arrêté de mettre des policiers tout simplement.
00:26 Les cabinets médicaux, les infirmières, les gardiens.
00:30 On avait des gardiens auparavant dans les quartiers.
00:33 À partir du moment où il y a eu une pression, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:35 Eh bien on a reculé.
00:36 C'est ça le problème, c'est que dans notre pays, on ne tape pas sur les délinquants, on recule.
00:42 Ce qui fait qu'effectivement, aujourd'hui, on peut dire que les services publics, au quotidien,
00:46 les habitants n'y ont pas droit, comme sur l'ensemble du territoire.
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