Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h45, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.
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00:00 [Musique]
00:05 D'abord, plus généralement, comment les prix ont évolué en France ces derniers temps ?
00:11 C'est vrai que le marché immobilier est en pleine bascule en ce moment.
00:14 Le nombre de transactions, c'est plutôt le nombre de signatures de compromis de vente.
00:19 Il s'est ainsi écroulé de 25% depuis le premier trimestre, donc il y a un vrai ralentissement.
00:24 Les vendeurs ont de plus en plus de mal à trouver des acheteurs.
00:29 Il y a une baisse des prix de -1% entre le premier trimestre de l'année dernière et d'aujourd'hui sur la globalité de la France.
00:37 Mais dans certaines villes, la baisse est beaucoup plus massive.
00:43 Par exemple, à Rennes, on est à -14% sur 1 an, on est à -13% sur Metz,
00:49 on est à Nantes à -11, -10 à Bordeaux, -7 à Lyon et -6 à Paris.
00:54 Vous voyez, il y a quand même une nette baisse des prix de l'immobilier.
00:57 Petite vigilance quand même sur Paris, parce que déjà, il y a encore les étrangers qui achètent à Paris.
01:03 Et les étrangers, ils achètent où ? Dans le triangle d'or, donc vraiment dans le centre parisien.
01:08 Donc il y a une baisse, mais quand on dit baisse, en fait, ce n'est pas vraiment partout.
01:12 C'est dans les autres arrondissements qui ne sont pas visés par les étrangers.
01:15 Pourquoi on observe cette baisse sur le marché de l'immobilier ?
01:19 En fait, on observe cette baisse tout simplement parce que le contexte économique, il a bien changé par rapport à l'année dernière,
01:27 parce qu'aujourd'hui, les taux ont beaucoup augmenté.
01:30 D'ailleurs, les taux vont continuer à augmenter cet été.
01:32 Normalement, il devrait y avoir une autre hausse des taux.
01:35 On empruntait à 1% sur 20 ans encore il y a un an, donc en janvier.
01:39 Et là, on emprunte plutôt à 3%. Donc 3%, c'est quand même assez gros.
01:46 On sait que cette hausse de taux, elle va continuer.
01:48 Je vais vous donner un exemple, par exemple un français.
01:51 Pour qu'il ait le même pouvoir d'achat par rapport à l'année dernière, il faudrait que l'immobilier baisse de 20%.
01:57 On était loin quand même des 20%.
02:00 C'était le cas pendant le Covid.
02:01 Pendant le Covid, non. Tout s'est arrêté pendant le Covid.
02:04 Il n'y avait plus de transactions parce que les gens ne travaillaient plus.
02:07 Les notaires ne travaillaient plus. Donc plus rien n'était enregistré.
02:10 Le marché était figé.
02:12 Mais il n'y a pas que des mauvaises nouvelles.
02:14 Il y a quand même des villes qui continuent à monter et qui continuent à avoir leur prix au mètre carré monté.
02:21 C'est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour certains.
02:23 Par exemple, Marseille, ça a continué à monter.
02:27 Je vais vous donner un exemple pour faire simple.
02:30 Il y a deux ans, avec 1 000 euros par mois de remboursement,
02:34 si on avait 1 000 euros à mettre tous les mois dans un remboursement d'emprunt,
02:38 je pouvais emprunter 250 000 euros l'année dernière sur 20 ans.
02:42 Aujourd'hui, je ne peux emprunter que 200 000 euros avec 1 000 euros par mois.
02:47 Donc vous voyez, entre l'année dernière et aujourd'hui, on a perdu quand même 50 000 euros.
02:51 C'est énorme.
02:52 Seulement deux ans.
02:53 Seulement, oui.
02:54 Bon, alors les prix baissent.
02:55 Mais est-ce qu'on peut dire que les prix étaient peut-être très élevés,
02:58 trop élevés avant par rapport à la valeur réelle des biens ?
03:03 C'est vrai qu'on peut se dire que les prix n'étaient pas forcément en rapport avec le bien immobilier.
03:07 Mais en fait, ils étaient en adéquation avec le marché de l'année dernière encore
03:11 parce qu'il y avait beaucoup d'offres.
03:13 C'est la loi de l'offre et de la demande.
03:15 Les banques étaient incitées à prêter.
03:17 Les taux étaient très bas.
03:18 Donc il y avait un marché vraiment qui était très tendu.
03:21 Et donc les prix immobiliers continuaient à monter.
03:24 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on voit ça.
03:26 C'est qu'il y a les acheteurs, eux, ils sont dans des situations qui sont un peu compliquées
03:30 parce qu'ils peuvent moins emprunter parce que les taux sont plus hauts.
03:34 Et les vendeurs, eux, ils ont encore en tête les prix de l'année dernière.
03:38 Donc ils n'arrivent pas à se dire, en fait, il faut que je me mette au prix du marché.
03:41 Et donc, il n'y a rien.
03:43 Pour l'instant, c'est figé.
03:44 Oui, mais enfin, la question...
03:45 Oui, c'est ça. Est-ce que c'est le moment d'acheter ?
03:47 On entend toujours ça.
03:49 Non, là, ce n'est pas le moment d'acheter.
03:50 Là, c'est le moment. Quand est-ce que c'est le moment d'acheter ?
03:51 En fait, il y a une question à se poser qui est fondamentale.
03:54 C'est combien de temps je vais rester dans mon bien immobilier ?
03:57 Combien de temps, combien d'années, ça va correspondre à mes besoins et aux besoins de ma famille ?
04:02 Parce qu'acheter de l'immobilier, c'est plus cher que d'être locataire, dans beaucoup de cas.
04:06 Pourquoi ? Parce qu'il y a des charges de copropriété, il y a les frais de notaire.
04:09 Je croyais que c'était le contraire.
04:10 Eh bien non, acheter, ça peut être très cher aussi par rapport à l'immobilier.
04:14 Mais tout le monde vous dit "Oh là là, non, ne loue pas, tu jettes ton argent par les fenêtres, ça ne rapporte rien, il vaut mieux que tu achètes".
04:20 Parce que quand on est locataire, en fait, on ne capitalise pas pour soi, on capitalise pour quelqu'un d'autre.
04:25 Alors que quand on achète, on capitalise pour soi.
04:27 Donc tous les mois, c'est un remboursement pour soi.
04:29 Mais acheter, il y a des frais, et en fait, on va regarder, mais avant, quand on était à 1%,
04:35 on remboursait ses frais au bout de 4 ans.
04:38 C'est-à-dire qu'au bout de 4 ans, on avait remboursé les frais de notaire, les frais de copropriété.
04:42 Et au bout de 4 ans, on commençait justement à être allégés.
04:45 Et aujourd'hui, avec le laito, on rembourse au bout de 8 ans.
04:49 Vous voyez, il faut qu'on reste au moins 8 ans dans son bien immobilier pour amortir les frais qu'on a engrangés.
04:55 – Bon, il y a aussi les questions énergétiques.
04:57 On entend souvent parler de ça avec une nouvelle réglementation qui rentre en ligne de compte maintenant.
05:02 – Oui, c'est vrai que la question de l'énergie, en fait, et quelle est la lettre de son logement est devenue très importante.
05:10 Et quand on achète, on loue un logement, on va regarder maintenant la classification.
05:14 Et c'est vrai que les biens qui sont F et G, ils vont subir une décote presque de 20% sur le prix de l'immobilier.
05:21 Mais il faut retenir que même s'il va y avoir des baisses, il n'y a pas de mauvais moment pour acheter,
05:27 il n'y a pas de bon moment pour acheter.
05:29 Pour répondre à la question, c'est quand on peut, il faut y aller.
05:32 C'est vraiment ça.
05:33 Il ne faut pas se dire "je vais attendre l'année prochaine, je vais attendre".
05:37 Il faut simplement se dire "en fait, je ne sais pas de quoi est fait l'avenir.
05:40 Dans 6 mois, ça peut être pire, mais ça peut être mieux.
05:42 Mais si je peux aujourd'hui, autant le faire".
05:44 – Non, mais pour ma culture personnelle, ou pour gagner au Monopoly à tous les coups,
05:49 quelle est la rue la plus chère ?
05:53 Vous vous souvenez des rues du Monopoly ?
05:55 – C'était les bleus foncés.
05:56 – Rue Montagne.
05:57 – Rue Champs-Elysées.
05:59 – C'était Rue de la Paix et Rue Champs-Elysées.
06:01 – Rue de la Paix, Avenue Montaigne, Champs-Elysées.
06:04 – Montagne, c'était vert.
06:05 – Rouge.
06:06 – Non, mais maintenant, je crois qu'il y a un changé.
06:08 – Non, mais ce n'est pas la bonne réponse.
06:09 – Maintenant, c'est le quai des Orfèvres, dans le 1er arrondissement,
06:13 avec 23 000 euros le mètre carré.
06:15 Oui, accrochez-vous bien.
06:16 – Oui, évidemment, vous donnez sur la scène.
06:18 – C'est pour un bien en particulier ?
06:19 – Non, vraiment, sur ce quai, le quai des Orfèvres, il y en a que sur le coucher.
06:23 – Vous n'êtes pas très loin de Notre-Dame de Paris.
06:25 – Avec Thérèse, etc.
06:26 – Il y a une raison particulière ?
06:27 – Non, en fait, c'est que les étrangers, déjà, c'est eux qui font beaucoup monter
06:31 le prix de l'immobilier dans ces quartiers à Paris.
06:33 Et là, en fait, on a l'Asie qui est beaucoup revenue depuis le début de l'année
06:37 sur les achats immobiliers à Paris.
06:39 L'année dernière, c'était plutôt les Américains.
06:40 Là, il y a beaucoup de marchés asiatiques.
06:42 Et la 2e ville après, c'est Nice qui arrive en tête, sur le podium.
06:47 – Mais ça va pas la tête.
06:48 – Et après, on a Aix-en-Provence, Lyon et Marseille.
06:50 – C'est très cher chez vous.
06:53 – C'est très beau aussi.
06:54 – Voilà pourquoi aussi.
06:57 Bon, merci beaucoup.
06:58 [Musique]