1er-Mai : vers une journée de manifestation historique avant une baisse de la mobilisation contre les retraites ?

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Transcript

00:00 Contexte social oblige, la fête du travail sera fortement marquée par la contestation contre la réforme des retraites.

00:06 Pour ces traditionnelles manifestations du 1er mai, les français devraient être nombreux dans la rue.

00:12 Bonjour Geoffrey Branger.

00:13 Bonjour.

00:14 A quoi peut-on s'attendre concrètement pour la journée de demain ?

00:17 Et bien comme chaque 1er mai, il y aura beaucoup de manifestations dans l'Hexagone, 380 selon les derniers chiffres.

00:23 Et cette année encore plus que d'habitude, après 4 mois presque de mobilisation,

00:27 l'intersyndicale veut une fête du travail historique, mais peine de plus en plus à rassembler et livre peut-être sa dernière bataille.

00:34 Pascal Coton, vice-présidente de la CFTC, qui était l'invité d'Europe 1 ce matin.

00:39 Après le 1er mai, il va falloir que l'on regarde si on ne doit pas retourner à une table de négociation,

00:44 parce qu'on a peur qu'il y ait uniquement le gouvernement et le MEDEF,

00:49 et que la défense des salariés ne se fasse pas, voire même s'empire,

00:52 et ça on ne pourra rien empêcher si on n'est pas autour de la table de la négociation.

00:55 La fin de l'intersyndicale est donc de plus en plus proche, alors difficile de mobiliser massivement dans ce contexte.

01:01 Entre lassitude et peur des débordements, les Français prennent leur distance.

01:05 Je ne sais pas si ça va changer grand chose en fait, parce que les gens vont manifester,

01:08 mais le gouvernement n'écoute pas les gens.

01:10 Pour nous le moment est un peu passé maintenant, on va vers l'avant,

01:13 et puis on a nos préoccupations personnelles, donc ça ne se rendra pas.

01:15 Non, je ne pense pas vraiment y aller, et puis vu le contexte actuel,

01:18 disons que ça ne me donne pas vraiment envie d'y aller.

01:20 Je vois que c'est assez tendu entre les manifestants et les forces de l'ordre.

01:24 Et justement du côté des autorités, on s'attend à une journée très difficile.

01:27 Casseurs, Black Blocs et Ultras seront une nouvelle fois de la partie.

01:30 3 à 6 000 éléments à risque sont attendus à Paris.

01:33 Par exemple, David Lebars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale.

01:38 Il n'est pas question de laisser faire les anarchistes ou le Black Bloc qui tenteraient de se constituer.

01:43 On sait qu'il y a un risque, on sait qu'il y a beaucoup de gens qui ont appelé à se rassembler,

01:46 et qui veulent tenter ce coup d'éclat.

01:48 Donc il y a un service qui est adapté en fonction des risques,

01:51 et on saura faire le moment venu, en tout cas je l'espère.

01:53 En bref, à Paris, 100 000 personnes sont attendues.

01:56 En région, les plus gros rassemblements devraient se tenir à Caen, avec 19 000 manifestants.

02:00 Nantes, 16 000. Ou encore Lyon où 15 000 personnes devraient battre le pavé.

02:04 Merci Geoffrey Branger.