Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Merci de nous retrouver en direct sur Europe 1. Il est 20h12, on accueille Charlotte Dornelas, journaliste au JDD.
00:08Bonsoir Charlotte. Bonsoir. Philippe Gieber, chroniqueur... je vous... anglo... je prends l'accent américain, Gieber.
00:16Gieber. Gieber, voilà. Vous voyez ? Donald Trump et sa patrie. Bonsoir Stéphanie.
00:20Bonsoir Philippe, comment allez-vous ? Très bien. Bonsoir, depuis hier.
00:23On accueille aussi Régis Le Saumier, grand reporter, directeur de la rédaction d'OMERTA. Bonsoir Régis.
00:30Bonsoir Stéphanie. Alors on va parler avec vous de la visite de Jay Devance au Groenland, ça tourne un petit peu au bras de fer.
00:37La diplomatie danoise a effectivement peu apprécié la virulence des critiques du vice-président américain à son endroit.
00:45Je vous propose tout d'abord d'écouter Jay Devance avant de vous faire réagir.
00:50Notre message au Danemark est très simple. Vous n'avez pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland.
00:58Vous avez sous-investi dans la population du Groenland et dans la sécurité de cette incroyable et magnifique masse continentale,
01:04peuplée de gens incroyables. Il faut que cela change.
01:08Alors c'est vrai qu'il y a eu tout de suite des réactions de la part de la première ministre danoise et de la plupart des politiques danois en effet.
01:16Ce qui est très intéressant quand même dans cette visite, c'est que d'abord elle se situe dans une base qui est située tout au nord
01:25et qui est une base qui est contrôlée par les américains depuis 1951.
01:29Donc Jay Devance ne va pas, on va dire, dans la ville de Nuques par exemple, qui est la capitale du Groenland, se promener et prendre la température,
01:37c'est le cas de le dire, auprès de la population inuite. Il est accueilli par des soldats américains.
01:45Il se retrouve dans une sorte de petite Amérique, comme vous le savez, toutes ces bases américaines c'est la copie conforme de ce qu'on a à domicile
01:52avec tous les restos, etc. Et donc il s'adresse finalement aux soldats américains en prétendant parler au nom du Groenland,
02:04au nom de la population du Groenland. Mais ce qui est quand même intéressant aussi, c'est qu'il utilise des grieffes qui ont été faites par cette même population inuite,
02:13à peu près 50 000 habitants vis-à-vis de l'autorité de tutelle, c'est-à-dire des Danois.
02:18Il y a eu des épisodes noirs dans les relations entre le Danemark et le Groenland, notamment des processus de stérilisation des inuites dans les années 60.
02:27Il y a eu ça, il y a eu aussi effectivement le fait que ce soit une population extrêmement pauvre, même si elle bénéficie de soins assez intéressants de la part du Danemark.
02:37Pour autant, ont-ils envie d'être américains ? Ils ont envie d'être indépendants, mais peut-être pas américains ?
02:44La vraie question, c'est que oui, il y a un fort mouvement indépendantiste au Groenland depuis un petit moment, et évidemment, J.D. Evans joue là-dessus.
02:53Quand il dit que le Danemark n'a pas fait du bon travail auprès de la population du Groenland, évidemment qu'il va jouer là-dessus.
03:01Maintenant, la vraie question aussi, c'est que même si dans la tête de J.D. Evans, il s'agit de satisfaire au souhait de Donald Trump,
03:09il le dit plusieurs fois, il dit comment Donald Trump a le désir de prendre, et le désir pour lui, ça veut dire, en gros, positionnement stratégique,
03:20parce que c'est là où tout repose. Ce qui est aussi intéressant de voir, c'est que Poutine, lui-même, a parlé de cette visite et de cette obsession de Donald Trump pour le Groenland
03:32en disant qu'il sentait que c'était quelque chose de très sérieux, qu'il fallait prendre Trump au sérieux, mais qu'il craignait que ce soit,
03:40que cette prise du Groenland par les Etats-Unis, si elle a lieu, ne s'inscrive dans une perspective d'un conflit futur autour des pôles,
03:49et on sait que c'est une région extrêmement convoitée, tant pour les routes maritimes que pour les ressources.
03:55Et c'est l'avant-pose de la défense antimissile américaine, la trajectoire la plus courte des missiles en provenance de la Russie aussi.
04:00Tout à fait, cette base de Thulé a été, pendant la guerre froide, elle a commencé pendant la guerre froide,
04:09et elle a failli être intégrée au bouclier antimissile à l'époque de George Bush, donc elle a une valeur véritable,
04:19et évidemment les Américains voudraient renforcer encore leur présence au Groenland.
04:24Alors, la vraie question, ce qui n'est pas résolu, c'est veulent-ils territorialement prendre le Groenland ?
04:31Oui, évidemment, c'est ce qu'on se pose, jusqu'où peuvent-ils aller, parce qu'ils ont évidemment exclu les armes,
04:37mais enfin, c'est vrai qu'on peut toujours se poser légitimement la question.
04:40Tout à fait, et puis vous savez, dans l'histoire américaine, les annexions de territoires sont nombreuses,
04:46et quand on regarde pour les territoires polaires, en 1867 par exemple, les États-Unis avaient acheté l'Alaska à la Russie à l'époque,
04:54pour 1,8 milliard de dollars, et donc voilà, il est tout à fait envisageable que Trump se dise
05:02« Je vais acheter le Groenland, ou en tout cas, je vais... comment, en tout cas, peut-être... »
05:07On ne sait pas encore comment va se formaliser, mais on sent bien que là, il y a quelque chose aussi qui est...
05:13et je terminerai là-dessus, qui est quand même aussi révélateur de la faiblesse des Européens et des Danois, par exemple.
05:22Quand vous avez un géant comme ça, américain, qui veut préempter une terre qui vous appartient, comme le Danemark,
05:28et bien vous avez donc des protestations, mais le lendemain, le ministre de la Défense danois dit « On va quand même acheter des F-35 américains ».
05:40Donc si vous voulez, comment vous pouvez résister à ça, quand vous-même, au niveau de l'armement, vous allez continuer à acheter des armements américains ?
05:50Est-ce que selon vous, il y a un levier commercial ? Vous disiez, voilà, les États-Unis peuvent acheter des territoires,
05:58est-ce qu'ils sont à vendre, tout simplement ? Alors, ils disent que non, mais est-ce qu'il y a quand même, peut-être, un levier ?
06:04Évidemment, il y a une puissance américaine qui est incroyable, et on est en train de s'en rendre compte,
06:10l'histoire du conflit autour du Groenland, du Danemark et des États-Unis est un épiphénomène autour d'un phénomène bien plus important,
06:21qui est le fait que les États-Unis sont véritablement en train de nous tourner le dos.
06:25Ils nous tournent le dos sur la guerre en Ukraine, et on a beau s'agiter dans tous les sens et proposer des solutions pour maintenir l'Ukraine à flot,
06:34on sait très bien que sans l'armement américain, sans le renseignement américain, on ne pourra rien faire.
06:40Et donc, Donald Trump reste toujours avec énormément de cartes en main, et actuellement, il est en train de pousser,
06:48il se met dans une posture ultra agressive pour montrer qu'il a bien l'intention d'aller jusqu'au bout.
06:56Justement, Régis, vous me parlez de l'Ukraine, vous m'offrez cette transition toute trouvée,
07:00les cartes en main dont il espère bien profiter, puisque la gourmandise américaine ne s'arrête pas là,
07:07il y a eu une nouvelle mouture de l'accord sur l'exploitation des minéraux, des minerais en Ukraine,
07:13les américains veulent imposer d'échanger ces minerais, et maintenant, il est question aussi de pétrole et de gaz,
07:21donc ça va encore plus loin, et sans garantie de sécurité à l'endroit de l'Ukraine.
07:26Je crois que vous savez, les garanties de sécurité, d'après ce qu'a dit Trump, et ce qu'a dit son administration,
07:33en particulier Pete Exet, son ministre de la Défense, c'est que ça va être finalement aux européens de prendre la place.
07:43Tout en sachant que les européens n'ont pas les moyens de prendre la place.
07:47Donc Trump exerce une pression sur Zelensky en disant, si tu veux conserver ce que tu as d'Ukraine actuellement,
07:55et que Poutine n'aille pas plus loin, signe l'accord, sinon, nous on s'en va.
08:00Donc le vrai bras de fer, il est là aujourd'hui, c'est-à-dire que c'est un deal économique avec une fidélité, un impact réel sur la guerre.
08:09Et on sait très bien qu'aujourd'hui, l'Ukraine ne peut pas tenir.
08:12Alors, d'abord, sans le renseignement américain, sans la fourniture d'armes, pendant trois ans,
08:22les Américains ont donné à l'Ukraine 70 milliards de dollars d'équipement et d'armement.
08:28C'est plus que n'importe quel autre allié de l'Ukraine.
08:32Donc aujourd'hui, si les États-Unis arrivent et décident de ne plus donner d'armement et de ne plus soutenir l'Ukraine,
08:39l'Ukraine va s'écrouler.
08:40Et ce n'est pas en envoyant des forces ou en essayant de compenser au niveau européen.
08:46On est à peine au début de notre reset de politique de défense, c'est-à-dire qu'on va commencer à se réarmer.
08:53On a enfin compris qu'on ne pouvait pas vivre éternellement à l'abri du parapluie américain et se protéger derrière.
09:01Donc aujourd'hui, on a compris ça, mais avant que ça se matérialise, il faudra cinq ou dix ans.
09:05Or aujourd'hui, la guerre en Ukraine, c'est une affaire de six mois, un an maximum.
09:10Et donc là, le vrai Donald Trump sent bien qu'il a l'avantage.
09:15On l'a vu dans cette véritable humiliation qu'il a fait subir à Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche.
09:21Et il a voulu lui dire soit tu signes, soit on te laisse tomber.
09:26Là, il semble que Volodymyr Zelensky essaye de se reporter sur les Européens.
09:31Mais on le sait très bien, les Européens n'ont pas les moyens de prendre la place des Américains.
09:36Ils ne pourront pas rivaliser avec ce que les Américains ont apporté à l'Ukraine.
09:41Et donc, fatalement, le front qui est déjà extrêmement fragile peut s'écrouler à tout moment.
09:47Les Russes sont repartis dans une dynamique avec un tempo opérationnel bien plus avancé en ce moment,
09:55surtout depuis le retrait de Kursk des Ukrainiens.
09:59Donc là, on est en train d'assister à presque l'heure de vérité, je dirais.
10:03Et Trump en profite pour appuyer l'enquête.
10:08Régis Le Saumier, et puis on va donner aussi la parole à nos deux chroniqueurs de la deuxième heure.
10:13Je voulais vous faire réagir, vous parliez d'agressivité de Donald Trump.
10:17En tout cas, aujourd'hui, les entreprises françaises ont eu quelques surprises.
10:23Ils ont reçu une lettre, ce sont les confrères des Echos qui rapportent ça,
10:28une lettre dans laquelle il leur est demandé de renoncer à toute pratique de discrimination positive
10:33s'ils souhaitaient répondre à des appels d'offres de l'État fédéral.
10:37Donald Trump avait prévenu, il voulait la fin du wokisme.
10:41C'est vraiment un combat idéologique qu'il compte mener à bien ?
10:45Oui, parce que ce qu'on n'a pas tout à fait vu avec Donald Trump jusqu'à présent,
10:51on ne voit que la question des intérêts américains pour lesquels il a décidé de mener une bataille
10:58partout dans le monde en s'imposant, en faisant coïncider l'économie et la diplomatie.
11:03Ça c'est assez nouveau comme concept, mais c'est vraiment l'optique de Trump,
11:07c'est-à-dire on agit diplomatiquement à partir du moment où ça nous rapporte économiquement.
11:13Et donc ça, on a vu cet aspect-là, mais on n'a pas vu la croisade idéologique qu'il y a derrière.
11:18Je m'en réfère au discours de Jay Devance à Munich il y a un mois, qui a surpris tout le monde,
11:26parce qu'on s'attendait à ce que ça parle de l'Ukraine, à ce que ça parle des nouveaux rapports
11:32entre la nouvelle administration, ses alliés, etc.
11:35Pas du tout, ça a été une critique comme en vent de goût contre ce qui est devenu l'Europe,
11:40et donc évidemment contre cette permissivité à cette idéologie qui a existé aussi beaucoup aux Etats-Unis,
11:48et d'ailleurs venue des Etats-Unis, qu'est le wokisme.
11:51Alors ce qui est intéressant, c'est quand même qu'ils essayent d'utiliser l'extra-territorialité
11:56dont on connaît les fléaux jusqu'à présent quand il a été utilisé par les Etats-Unis,
12:05mais là, dans l'idée de cette croisade idéologique, ils font pression sur les entreprises françaises,
12:10et les ministres réagissent en disant « ce ne sont pas nos valeurs ».
12:14Mais je pense que quand j'entends Clément Beaune dire « ce ne sont pas nos valeurs »,
12:19moi j'aimerais entendre Clément Beaune nous dire « oui, mais nos valeurs, ce n'est pas exactement le wokisme non plus »,
12:23vous voyez, et je suis d'ailleurs assez époustouflé de voir qu'on ne fait pas de différence,
12:30si vous voulez, ce que Donald Trump veut éviter, c'est que les entreprises avec lesquelles il commerce
12:38utilisent des phénomènes de non-discrimination,
12:43mais c'est-à-dire de discrimination positive, parce qu'il a décidé de tourner le dos à cette idéologie.
12:49Philippe Guibert, je vous envoyais opiner un petit peu, vous n'avez pas l'air d'accord avec Régis Le Saumier.
12:55Non, non, bonjour Régis, bonsoir.
12:58Juste dans le courrier qui est envoyé aux entreprises françaises par l'ambassade américaine,
13:05il me semble que dans les pratiques de discrimination positive qui sont refusées,
13:10qui sont relativement peu nombreuses en France, parce qu'on est dans une tradition républicaine,
13:15on fait peu de discrimination positive,
13:17mais il y a aussi les mesures favorisant la présence des femmes dans les conseils d'administration.
13:27C'est une des rares mesures de discrimination positive qui existe dans les entreprises,
13:32où il y a des pourcentages de femmes, pas forcément exactement la parité,
13:38mais il y a des 40% donnés dans les conseils d'administration ou dans l'encadrement.
13:45Et ça, je ne suis pas sûr que les entreprises françaises soient prêtes à accepter ça,
13:51c'est-à-dire que l'extraterritorialité dont déjà usait et abusait les Etats-Unis bien avant Trump,
13:58et qui a eu des conséquences industrielles d'ailleurs très importantes pour l'Europe,
14:02je ne suis pas sûr qu'ils soient prêts à aller jusque-là,
14:06parce que c'est un mouvement de féminisation des encadrements, des directions,
14:12des conseils d'administration des grandes entreprises,
14:14qui me paraît difficilement réversible.
14:17Donc de ce point de vue-là, sur cette démarche-là,
14:22je ne suis pas sûr qu'effectivement on puisse trouver un point d'accord
14:24avec le courrier de l'ambassade des Etats-Unis.
14:27On rappelle pour les auditeurs les termes exacts de ce courrier,
14:33nous vous informons que le décret X concernant la fin de la discrimination illégale
14:37et rétablissement des opportunités professionnelles basées sur le mérite
14:42signé par le président Trump,
14:44s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires.
14:48Donc basé sur le mérite, Charlotte,
14:50c'est ça que veut véhiculer Donald Trump.
14:55Est-ce que pour autant, on parlait tout à l'heure de racisme anti-blanc, anti-minorité,
15:01plutôt, est-ce qu'on parle de ça réellement, de racisme anti-minorité,
15:07ou tout simplement on se base sur le mérite ?
15:10Les personnes qui sont visées, ou en tout cas l'idéologie des personnes qui est visée par cette déclaration
15:14expliqueront que c'est une décision qui est raciste,
15:17et ils expliqueront dans la foulée que c'est une décision qui est sexiste,
15:20puisque c'est exactement le même mouvement en réalité.
15:22Le fait d'expliquer qu'il faut tant de femmes à tel endroit,
15:26je comprends bien la jeunesse du mouvement,
15:29mais l'enfer est empavé de bonnes intentions, ça ne change rien au moyen,
15:32et le moyen est qu'on va préférer une femme à tel endroit parce qu'il faut un nombre tel
15:36que le mérite ou la compétence, purement et simplement.
15:40Après que des femmes aient eu de très grandes compétences et n'aient pas été prises,
15:43c'est possible aussi à l'inverse.
15:44C'est même arrivé pas mal, parce qu'on partait très bas dans les entreprises, dans le CAC 40.
15:51Peut-être, mais en l'occurrence, je vois que c'est par exemple une revendication qui existe énormément
15:56dans le milieu dans lequel je travaille, or c'est l'exact contraire qui se passe.
15:59Moi quand j'ai été embauchée, je suis désolée, j'avais beaucoup plus de chances qu'un mec d'être embauchée,
16:02il faut le dire tel quel.
16:04Moi, à ma génération, dans ce milieu-là, c'est le cas.
16:06Dans le milieu médiatique, vous voulez dire ?
16:07Dans le milieu médiatique.
16:08Oui, c'est pas celui qui est...
16:10Eh bien, c'est une pure discrimination.
16:12Oui.
16:12Parce que...
16:13Bah oui.
16:13Mais dans le milieu des grandes entreprises françaises ou européennes...
16:17Bah, je vois exactement ça.
16:19Ça l'est actuellement, Philippe, si, Philippe Guybert.
16:20Bah, ça a beaucoup bougé depuis une dizaine d'années.
16:22Non, mais on peut le tout réjouir.
16:24Ce que je veux dire, c'est que vous savez, souvent les révolutions ont un mouvement de contrebalancier,
16:27parce que les révolutions vont toujours trop loin, toujours, toujours.
16:30Donc que l'intention, j'ai commencé par le dire,
16:32que l'intention de se dire précisément à compétence égale,
16:36on va pas systématiquement préférer un homme puisque c'est la lecture qui a été faite des choses, peut-être.
16:42Aujourd'hui, le rapport à cette question a très largement changé,
16:46et le mouvement du contrebalancier est celui de refuser systématiquement la discrimination positive.
16:51Et vous avez très bien décrit qu'elle est en place.
16:53C'est un fait.
16:54Sur les femmes, oui.
16:55Mais pas seulement.
16:57D'abord, cette idée de rééquilibrer les équipes de direction,
17:01ça n'a pas grand chose à voir avec le woukisme, en vrai.
17:04On poursuit ce débat dans quelques instants, mon cher Philippe Guibert.
17:07Le woukisme a commencé avant qu'on mette le mot, ça je vous le confirme.
17:10Ça n'a rien à voir avec le woukisme.
17:12Vous en débattrez dans quelques instants, juste après la pause.
17:14Régis Thesaumier, merci d'avoir été avec nous,
17:17et on se retrouve dans quelques minutes sur Europe 1.