Avec Sandie Boulanger, relaxologue et sexothérapeute. Auteure de « Remets ton slip en place » et créatrice de « 15 Février » : une plateforme d’éducation érotique pour les couples qui s’engagent à développer leur sexualité et Antoine Guénin, psychologue, psychothérapeute. Auteur de « Psy, Pute, Curé. Trois pratiques de la relation intime » aux ditions Les Pérégrines
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##NOEPISDE##
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##NOEPISDE##
Category
🛠️
Style de vieTranscription
00:00:00 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08 Alors lorsqu'on évoque le sexe, on imagine bien qu'il est tout à fait possible d'avoir
00:00:12 un rapport sexuel sans sentiments.
00:00:14 Mais lorsqu'on parle de sexualité, là déjà, il semble bien qu'une relation sexuelle,
00:00:20 ça soit forcément un peu en lien avec de l'affect.
00:00:23 Les termes sont toujours très révélateurs.
00:00:27 Faire l'amour, ça ne signifie pas la même chose que de s'envoyer en l'air ou de baiser.
00:00:31 Alors qu'est-ce qui fait la différence ? Notre identité sexuelle, sans doute, puisqu'on
00:00:37 entend souvent que les femmes auraient plus besoin de sentiments pour faire l'amour que
00:00:41 les hommes.
00:00:42 À moins que ce soit notre culture ou notre éducation.
00:00:45 Mais je crois aussi que notre expérience va jouer un rôle essentiel dans tout ça.
00:00:49 Et là, ça dépend vraiment de l'expérience de chacun.
00:00:52 Certains individus vont commencer leur vie sexuelle en baisant, tandis que d'autres préfèrent
00:00:56 attendre le grand amour pour leur première fois.
00:00:58 Je vous propose de venir nous raconter ce que vous mettez dans le sexe.
00:01:04 Est-ce que vous y mettez un petit peu d'affect ou pas du tout ? Je suis en compagnie de Sandy
00:01:09 Boulanger.
00:01:10 Elle pourra également vous aider à trouver ce qui vous convient le mieux.
00:01:13 Parce qu'après tout, c'est peut-être ça l'essentiel.
00:01:14 C'est de mettre ce qu'on a envie d'y mettre dans la relation sexuelle.
00:01:19 Notre numéro, vous le connaissez, c'est le 0 826 300 300.
00:01:24 Bonjour Sandy Boulanger.
00:01:25 Bonjour Brigitte, merci de me recevoir.
00:01:27 Je vous en prie.
00:01:28 Vous êtes relaxologue, sexothérapeute et évidemment, vous êtes aussi la créatrice
00:01:35 de cette plateforme d'éducation érotique pour les couples.
00:01:37 15 février, on approche bien sûr de cette date.
00:01:42 Et donc, sur cette plateforme, les couples peuvent trouver une sexualité un peu plus
00:01:47 ludique, en tout cas peuvent développer leur érotisme.
00:01:51 Oui, vous travaillez beaucoup sur le toucher aussi.
00:01:55 Et peut-être que déjà, la manière dont on aime toucher ou être touché va être
00:02:00 révélateur de ce qu'on y met dans la sexualité.
00:02:02 Oui, beaucoup.
00:02:03 Parce qu'en fait, se toucher, c'est quand même aussi en contact avec la peau qui est
00:02:08 une première protection physiologique.
00:02:10 Et c'est vrai qu'en fonction de nos histoires, notre culture, notre patrimoine familial,
00:02:17 on est tous assez différents finalement aussi par rapport à la facilité ou au rejet du
00:02:24 toucher.
00:02:25 Donc, c'est un sens, c'est le premier sens d'ailleurs de la naissance, que l'on peut
00:02:30 toujours continuer à développer.
00:02:32 C'est ça qui est fabuleux.
00:02:33 Et c'est vrai que se toucher, ça va nous permettre déjà de savoir, est-ce qu'on peut
00:02:37 y mettre plus ou moins d'affect ? C'est déjà aussi un signe de barrière ou d'ouverture.
00:02:42 Je trouve que la question qu'il faudrait peut-être aussi se poser aujourd'hui pour
00:02:46 avoir chacun sa réponse de ce qu'il met dans le sexe, c'est son rapport à notre animalité.
00:02:52 Parce que finalement, quand on y réfléchit bien, si on n'était qu'un animal et pas
00:02:56 donc un être humain, on pourrait absolument faire l'amour facilement puisque l'animal
00:03:05 lui ne met pas d'affect dans sa sexualité.
00:03:08 Il y met évidemment l'instinct de reproduction, mais pas d'affect.
00:03:11 Donc déjà, notre rapport au corps et à notre animalité en dit beaucoup, je crois,
00:03:16 sur notre besoin de sexe ou notre besoin d'amour dans la sexualité.
00:03:22 C'est vrai qu'on a tous compris qu'on ne faisait pas seulement l'amour pour se reproduire.
00:03:26 Alors c'est une chance.
00:03:27 Ça je ne suis pas sûre que tout le monde ait compris.
00:03:29 Loin de là.
00:03:30 Alors on le redit.
00:03:31 Loin de là.
00:03:32 Mais c'est vrai que...
00:03:33 Il faut dire que certaines cultures ne nous aident pas à le comprendre.
00:03:37 Non, non plus.
00:03:38 Mais quand même, aujourd'hui, avec l'accès à l'information qu'on peut avoir facilement,
00:03:43 on a une possibilité de venir justement questionner les acquis.
00:03:48 Et dans l'animalité, ce n'est pas forcément dénué de sentiments, justement, quand c'est
00:03:53 aussi dénué de la reproduction, donc qui est juste dans une optique unique.
00:03:59 Aujourd'hui, avoir une vie sexuelle, c'est aussi un langage, une communication.
00:04:04 C'est du plaisir pour soi, pour l'autre.
00:04:06 Ça peut être une activité physique, mais ça peut être aussi un enjeu beaucoup plus
00:04:11 important d'union, d'union sacrée.
00:04:14 Bien sûr, bien sûr.
00:04:15 Mais je crois que c'est important aussi de comprendre qu'est-ce qu'on en fait de notre
00:04:20 pulsion.
00:04:21 Et là, je reviens en effet à quelque chose de très animal.
00:04:26 On a tous de la pulsion sexuelle.
00:04:28 Alors parfois, elle est très faible ou elle est très dans l'ombre de notre personnalité.
00:04:35 Mais voilà, c'est pour ça souvent d'ailleurs qu'on voit des jeunes qui vont plutôt être
00:04:41 dans du sexe pour du sexe.
00:04:43 Et puis avec le temps, on y met du lien et donc on est moins dans une sexualité active.
00:04:50 Oui, c'est juste ce que vous dites.
00:04:51 Il y a cette partie un peu d'immaturité du corps où au début de notre sexualité,
00:04:55 notamment à l'adolescence, quand les hormones commencent à travailler, on a du mal à domestiquer
00:05:01 ce qu'on ressent, cette pulsion justement qui jaillit.
00:05:03 Et puis quand on grandit, on apprend à vivre avec.
00:05:06 Mais parfois aussi dans les épreuves de vie, on peut être amené à avoir de nouveau ce
00:05:12 phénomène de pulsion qui nous incapara, notamment quand il y a des séparations, des divorces
00:05:18 ou des maladies dont on guérit.
00:05:19 On peut avoir de nouveau accès à cette pulsion incroyable sexuelle d'énergie de vie.
00:05:26 C'est ça.
00:05:27 Donc je pense qu'on n'a pas une sexualité, mais des sexualités.
00:05:31 Et c'est vrai que ce côté animal, ce côté pulsionnel, il n'est pas mal, il n'est pas
00:05:35 mauvais.
00:05:36 Il ne veut pas dire qu'on n'est pas des êtres évolués ou immatures.
00:05:38 C'est simplement qu'est-ce qu'on en fait.
00:05:40 Certaines personnes vont pouvoir la libérer, je ne sais pas, dans l'art, dans leur travail,
00:05:45 la créativité.
00:05:46 Et puis d'autres vont avoir envie de la mettre dans la créativité intime justement, oui,
00:05:52 et sexuelle.
00:05:53 Et c'est important de bien comprendre que la pulsion est quelque chose d'inhérent
00:05:56 à la nature humaine et qu'après, on y met de la morale ou on n'en met pas.
00:06:01 Et après, on peut tout à fait se sentir coupable d'avoir eu une pulsion sexuelle et d'avoir
00:06:07 donc par exemple une relation sexuelle avec quelqu'un d'autre que son partenaire ou sa
00:06:12 partenaire.
00:06:13 Mais après, c'est une question d'éthique ou de morale, mettons le mot qu'on veut.
00:06:18 Mais la pulsion, elle parle de nous.
00:06:20 Et quelque part, elle a été là et autant comprendre pourquoi elle nous a submergés,
00:06:30 nous a dépassés.
00:06:31 Oui, c'est le terme de compréhension qui est important aussi dans ce mécanisme.
00:06:35 Ce n'est pas seulement se laisser aller à tout ce que l'on peut ressentir, mais c'est
00:06:41 y porter une loupe d'observation, de compréhension et puis surtout du coup de choix.
00:06:46 Parce que quand on est guidé par sa pulsion, il n'y a plus de choix.
00:06:49 On est l'objet de l'objet de notre désir, mais on n'est plus vraiment acteur.
00:06:54 Donc ce choix, il se regarde, il se pense et puis s'il a été fait, il se réfléchit
00:07:00 et on en fait quelque chose.
00:07:01 Et puis chez les humains, il y a aussi des personnes qui vont avoir besoin d'être dans
00:07:06 des rôles de séducteurs ou de séductrices et qui vont passer à l'acte sexuellement
00:07:13 plus pour se prouver qu'ils sont séduisants, aimables, etc.
00:07:17 Et qui quelque part, à un moment donné, vont peut-être être rassurés et passer
00:07:21 à des relations plus sentimentales.
00:07:24 Mais c'est aussi une construction intéressante et qu'il n'y a pas à juger.
00:07:28 Non, non, pas du tout.
00:07:29 Il n'y a pas un chemin à emprunter pour être un adulte épanoui et qui vaut le coup
00:07:33 en gagnant des points à la fin du match.
00:07:36 L'idée, c'est qu'effectivement, notre sexualité, c'est quelque chose qui est
00:07:40 tellement intime et brut chez nous que toute notre vie, on va être actif à façonner
00:07:46 toutes les facettes de ce diamant.
00:07:48 Certaines personnes n'ont pas du tout envie de polir ce diamant brut et animal et d'autres
00:07:53 vont y mettre beaucoup de cœur à l'ouvrage.
00:07:55 Bon, chacun s'occupe de son diamant.
00:07:58 Et alors, à la question, est-ce que les femmes ont plus besoin de sentiments pour
00:08:02 faire l'amour ? Il faudra peut-être poser la question à notre anthropologue qui sera
00:08:06 là dans quelques minutes, Philippe Bruneau.
00:08:09 Moi, j'ai tendance à dire que oui, malgré tout.
00:08:12 Alors après, est-ce que c'est inné ? Est-ce que c'est acquis ?
00:08:14 Si c'est inné, bon, ça va rester peut-être encore longtemps comme ça.
00:08:18 Si c'est acquis, il faudra de toute façon encore beaucoup de temps pour que ça change
00:08:21 parce qu'on sait à quel point ce qui est acquis met des générations à évoluer.
00:08:28 Donc, pour l'instant, on en est encore là.
00:08:30 Moi, j'ai envie de dire non, en fait, parce qu'effectivement, c'est ça, c'est ce
00:08:33 cadre social autour qui détermine.
00:08:36 Moi, j'ai envie de dire oui.
00:08:37 Donc, on n'est pas d'accord sur ce point déjà.
00:08:39 Mais c'est l'intérêt, justement.
00:08:40 Oui, oui, moi, je ne pense pas que les femmes ont plus besoin de sentiments que les hommes.
00:08:44 Je pense qu'il y a eu une éducation, justement, assez ciblée sur le fait que les femmes avaient
00:08:49 plus de sentiments.
00:08:50 Mais aujourd'hui, on peut voir dans les comportements sexuels...
00:08:53 Moi, je pense que oui, parce que je pense que les femmes sont plus en relation avec
00:08:56 leurs émotions que les hommes et que les hommes sont plus en relation avec leurs pulsions
00:08:59 que les femmes.
00:09:00 Voilà.
00:09:01 Mais après...
00:09:02 À débattre.
00:09:03 À débattre.
00:09:04 Et puis après, chaque femme et chaque homme est un individu.
00:09:06 Et il y a des hommes qui sont très en relation avec leurs émotions et des femmes très
00:09:09 en relation avec leurs pulsions.
00:09:11 Donc, voilà.
00:09:12 Mais en moyenne, j'aurais tendance à dire oui.
00:09:14 Vous dites non.
00:09:15 Écoutez, c'est peut-être les auditeurs qui vont nous apporter des réponses et puis
00:09:20 on les écoutera.
00:09:21 Voilà.
00:09:22 En revanche, ce qui est important, c'est quand même peut-être d'avancer sur soi-même
00:09:28 parce que c'est ça qui est intéressant.
00:09:30 C'est-à-dire que si on avance sur soi-même, on aura...
00:09:33 On arrivera mieux à faire les choix qui nous conviennent, qui nous épanouissent parce qu'on
00:09:39 l'a abordé mercredi avec Yves Bobslaty, la sexualité, ça fait partie de la santé sexuelle.
00:09:44 Et donc, c'est quand même important de ne pas passer à côté de sa sexualité.
00:09:49 C'est vrai.
00:09:50 Puis ce qu'il y a aussi derrière cette motivation comme ça à aller se regarder, se comprendre
00:09:56 et évoluer, c'est surtout passer à côté de l'ennui.
00:09:58 C'est qu'au bout d'un moment, quand on a une sexualité qui est toujours la même,
00:10:03 qu'elle soit inexistante ou d'une certaine forme de pratique, il y a quand même une
00:10:08 forme d'ennui qui arrive.
00:10:09 Et aujourd'hui, on n'est plus dans une époque où l'ennui est possible.
00:10:12 On est trop stimulé à l'extérieur.
00:10:14 Tout nous pousse à lire, à écouter, à regarder.
00:10:18 Donc, on ne peut plus se contenter de ce qu'il pouvait être avant.
00:10:24 Mais cette réflexion, en fait, elle est surtout basée sur comment est-ce que je vais me sentir
00:10:29 avec moi, mais avec l'autre du coup.
00:10:31 Et c'est là où on peut venir débattre sur le fait que si c'est juste une activité
00:10:37 physique adaptée à la sexualité, on se fiche de l'autre.
00:10:40 Je ne prends que pour moi.
00:10:41 Mais quand même, je crois que majoritairement, ce n'est pas du tout ce qui se vit.
00:10:44 Il y a aussi un intérêt dans la relation.
00:10:47 Pourquoi forcément, si on a une sexualité très sportive, pour étudier un mot qui ne
00:10:52 soit pas négatif, parce que je n'ai pas envie de juger, pourquoi on ne s'intéresserait
00:10:55 pas à l'autre ?
00:10:56 Ce n'est pas le temps d'être sportive.
00:10:58 On peut très bien être très porté sur le sexe sans sentiment, mais avoir un plaisir
00:11:02 intense à faire jouir l'autre.
00:11:04 Et donc on ne s'intéresse pas à l'autre.
00:11:07 Oui, bien sûr.
00:11:08 Quand je dis une activité physique adaptée, c'est comme si vous alliez à un footing.
00:11:11 Donc dans ces cas-là, vous n'êtes qu'avec vous-même.
00:11:13 Il n'y a pas de partage.
00:11:14 À partir du moment où on commence à s'intéresser au plaisir de l'autre, il y a un lien qui
00:11:18 se fait.
00:11:19 Mais pas forcément un sentiment.
00:11:20 Non, c'est un lien.
00:11:21 Je crois que c'est vraiment important.
00:11:22 C'est en tout cas le message que je veux faire passer.
00:11:25 Parce qu'on entend plutôt des hommes, mais quoi que si, on entend aussi des femmes qui
00:11:29 sont sexuellement très, très actives, qui n'ont pas de sentiment particulier, mais
00:11:34 qui pourtant se font presque un point d'honneur de faire jouir l'autre.
00:11:38 Donc l'autre n'est pas un objet.
00:11:41 Exactement.
00:11:42 C'est un lien.
00:11:43 Mais un lien qui n'a pas de sentiment, autre mesure que ce lien de la partager dans l'instant.
00:11:47 D'accord.
00:11:48 Mais c'est important de bien faire la différence entre, à ce moment-là, le terme de lien
00:11:52 et de sentiment.
00:11:54 Mais en fait, le lien, à part quand on est pervers, le lien à l'autre, il existe tout
00:11:59 le temps.
00:12:00 C'est ça qu'il faut bien comprendre.
00:12:02 Oui, et il a différents degrés.
00:12:03 Quand vous prenez un verre avec quelqu'un, si vous êtes pervers, vous allez l'utiliser
00:12:07 simplement comme un objet.
00:12:09 Si vous êtes normal, vous avez un lien, déjà, rien que le fait de prendre un verre avec
00:12:13 quelqu'un.
00:12:14 Exactement.
00:12:15 Et c'est vrai que cette échelle de sentiment, alors on peut reparler de l'échelle d'amour
00:12:21 de la Grèce antique où il y a différents degrés d'amour, mais en fait, c'est différents
00:12:24 degrés d'attachement.
00:12:25 Et c'est vrai que le fait de se préoccuper déjà de l'autre et de son plaisir, c'est
00:12:30 déjà un sentiment, c'est déjà un lien.
00:12:32 Je ne sais pas.
00:12:33 Je ne sais pas si on peut mettre le mot de sentiment.
00:12:35 Parce que finalement, un lien, on est dans des liens avec nos collègues de travail.
00:12:40 Est-ce que pour autant, on a des sentiments ?
00:12:41 Pas sexués.
00:12:42 Moi, je pense qu'on a quand même des sentiments pour les gens qui nous sont proches et aux
00:12:47 collègues, mais c'est pas sexués.
00:12:48 Oui, mais est-ce que c'est bon ?
00:12:51 Enfin, le mot sentiment, pour moi, c'est quand même déjà quelque chose qui va au-dessus
00:12:55 du simple lien.
00:12:56 Enfin, me semble-t-il maintenant.
00:12:57 Vous émaillez de l'amour.
00:12:58 En tout cas, un peu plus que simplement du lien.
00:13:03 Enfin, il y a quand même des degrés, me semble-t-il.
00:13:07 Mais bon, on va voir ce que nous disent nos auditeurs.
00:13:10 Et puis, bien sûr, on vous invite à réagir.
00:13:14 Est-ce que vous aimez le sexe sans amour ?
00:13:18 Est-ce que vous avez besoin d'amour pour du le sexe ?
00:13:20 C'est au 0 826 300 300.
00:13:22 On se retrouve tout de suite sur Sud Radio.
00:13:24 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:13:32 Sexe et amour, on les conjugue ou on ne les conjugue pas ? C'est à vous de décider.
00:13:36 Nous sommes avec Sandy Boulanger, relaxologue et sexothérapeute.
00:13:39 Et on commence avec Victoire.
00:13:41 Bonjour, Victoire.
00:13:42 Bonjour, Brigitte.
00:13:43 Bonjour, Sandy.
00:13:44 Bonjour, Victoire.
00:13:45 Alors, vous conjuguez ou pas sexe et amour, vous ?
00:13:48 Ça m'arrive.
00:13:50 Mais pas toujours.
00:13:52 Mais il m'arrive également, non, loin de là.
00:13:54 Non, non, c'est absolument possible, en effet, d'avoir des relations sexuelles sans sentiments.
00:14:01 J'ai eu une première partie de ma vie où là, j'étais en couple bien établi,
00:14:07 où il y avait des sentiments amoureux.
00:14:10 Voilà, une partie classique, on va dire.
00:14:12 Et puis, j'ai découvert une autre sexualité à l'occasion d'une séparation.
00:14:17 J'écoutais très attentivement, ce dont vous parliez tout à l'heure, les pulsions d'énergie de vie.
00:14:21 J'ai clairement vécu ça.
00:14:23 Ça m'a parlé de réparation, ça m'a parlé de me retrouver, de m'apercevoir que...
00:14:30 Donc, après votre rupture, vous aviez été fidèle, c'est ça ?
00:14:34 Oui.
00:14:35 Vous avez vécu plusieurs aventures sexuelles pour vous réparer,
00:14:41 pour... c'est ça ?
00:14:43 C'est ça, oui.
00:14:45 Et j'ai toujours été fidèle, même en n'étant pas en couple.
00:14:48 Vous voulez dire que vous preniez un amant, puis quand vous en preniez un autre,
00:14:52 vous quittiez celui d'avant, c'est ça ?
00:14:54 Oui, c'est ça.
00:14:55 Des fidélités successives, comme on dit aujourd'hui.
00:14:58 Je vous en parle parce que ça m'a toujours...
00:15:00 ça interroge toujours moi-même et puis mes amis d'ailleurs.
00:15:03 Ça veut dire que quelque part, vous y mettez quand même un peu d'attachement.
00:15:07 Parce que vous n'êtes pas capable d'en avoir deux en même temps.
00:15:10 Alors, j'ai eu deux en même temps.
00:15:12 Mais pour moi, j'étais fidèle, puisqu'ils étaient au courant.
00:15:18 Mais alors, en même temps, en même temps ?
00:15:22 Aussi, oui.
00:15:23 Les deux dans le même lit ?
00:15:24 Oui, oui.
00:15:25 Donc, vous étiez fidèle.
00:15:28 Eh oui, oui.
00:15:30 Mais pour revenir au sujet,
00:15:34 c'est vrai que là, ça fait à peu près deux années,
00:15:38 plus de deux années que j'ai des amants sans sentiments.
00:15:42 Ça fait un moment que je ne suis pas tombée amoureuse.
00:15:45 En revanche, j'ai aussi une relation longue,
00:15:52 qui va depuis presque deux ans également,
00:15:56 sans sentiments, c'est-à-dire que nous ne voulons pas nous engager l'un ni l'autre.
00:16:00 Un sex-friend, comme on dit aujourd'hui, c'est ça ?
00:16:03 Oui, mais c'est plus que ça.
00:16:05 Alors, je vous écoutais attentivement.
00:16:07 Je ne peux pas parler à face, bien sûr.
00:16:10 Il me semble qu'on est sur la même longueur d'onde.
00:16:12 C'est plus qu'un lien.
00:16:14 Mais s'il y a un sentiment, c'est pas un sentiment amoureux,
00:16:17 c'est un sentiment amical.
00:16:18 C'est ça.
00:16:19 Donc, effectivement, on est vrais sex-friends.
00:16:21 Et c'est toute la question, d'ailleurs, sur laquelle on a buté, Sandy et moi,
00:16:24 c'est qu'au fait, moi, j'avais tendance à mettre de l'amour derrière le mot sentiment.
00:16:30 Et vous, vous mettiez juste du lien, Sandy.
00:16:33 Oui, pardon.
00:16:35 Un lien particulier, du coup, je pense que, Victoire, c'est ce que vous dites aussi.
00:16:38 Vous n'avez pas un lien d'amour, mais d'amitié.
00:16:41 C'est-à-dire que vous pouvez compter l'un sur l'autre.
00:16:43 Oui, tout à fait.
00:16:45 Mais pour le sexe, surtout.
00:16:47 Alors, c'est peut-être pas vraiment un sex-friend.
00:16:50 Parce que, normalement, en tout cas, il n'y a pas vraiment de l'amitié à ce moment-là.
00:16:54 Parce que l'amitié, c'est justement la possibilité de compter sur l'autre.
00:16:59 Oui, alors, en revanche, non, il ne fait pas partie de mes amis.
00:17:03 Je ne le vois que pour le sexe.
00:17:05 Vous pouvez compter sur lui pour jouir, quoi.
00:17:08 Exactement.
00:17:09 Et lui peut compter sur vous pour jouir.
00:17:11 Voilà, tout à fait.
00:17:12 Oui, donc c'est encore, c'est donc uniquement un lien sexuel, on pourrait dire.
00:17:17 Alors, le lien, la différence que je fais, moi, entre sentiment ou sans sentiment,
00:17:25 en fait, c'est la différence entre le corps et l'esprit, tout simplement.
00:17:28 C'est-à-dire qu'en effet, le corps, si on le laisse s'exprimer, il a des pulsions.
00:17:34 C'est logique. Je fais le parallèle, moi, entre la sexualité et l'alimentation.
00:17:38 Pour moi, ça fonctionne de la même façon.
00:17:40 Ce qu'on peut aimer à 20 ans, on peut le détester à 50 et vice-versa.
00:17:44 Et puis, l'esprit, le cerveau peut décider de nous interdire certaines choses.
00:17:49 Mais alors, pourquoi vous interdisez d'avoir du sentiment pour cet homme ?
00:17:54 Pour cet homme-là ?
00:17:56 Oui.
00:17:57 Écoutez, j'avoue que je n'ai pas vu les choses comme ça.
00:18:01 Alors, je pense que c'est plus lui qui décide. C'est amusant.
00:18:07 D'accord. C'est lui qui ne veut pas s'engager, c'est ça ?
00:18:10 Donc, vous décidez qu'il ne faut pas mettre de sentiment, sinon vous pourriez souffrir ?
00:18:14 Oui, c'est possible.
00:18:15 Et si vous quittez, enfin, si vous mettez fin à votre relation sexuelle, qu'est-ce que vous ressentiriez ?
00:18:22 Eh bien, je n'ai pas pensé, je vous avoue.
00:18:25 Parce que ça pointe un peu sur le sentiment, là, du coup ?
00:18:28 Peut-être que, enfin, je pourrais trouver une relation, j'allais dire, sérieuse, alors que je n'aime pas ce mot-là.
00:18:35 Donc, quelque part, il a une petite place dans votre cœur qui empêche un autre de rentrer ?
00:18:41 Alors, oui et non, parce qu'il y en a eu d'autres en même temps que lui, et de son côté également, je le sais.
00:18:48 Et depuis quelques mois, justement, moi, j'ai stoppé les autres relations.
00:18:53 Parce que mon esprit me dit que j'ai envie d'une relation, justement, d'en arriver à une relation où j'aurai des sentiments, du sexe avec des sentiments.
00:19:03 D'accord.
00:19:04 Voilà. Mais mon corps ne s'empêche pas, justement, pour l'instant, de le revoir et peut-être d'en voir d'autres à l'occasion.
00:19:12 D'accord, mais si demain, vous tombez amoureuse d'un autre homme, vous nettoyez tout ça, quoi ?
00:19:16 Ah oui, j'arrête cette relation, oui, tout à fait.
00:19:19 C'est intéressant ce que vous dites, parce qu'il y a eu une partie de cette relation où c'était de la sexualité sans sentiments,
00:19:26 avec respect, le cadre était plutôt clair entre vous, et puis au bout d'un moment, peut-être qu'il y a un sentiment qui arrive
00:19:33 et puis vous voyez que ça ne va pas dans le cadre convenu, qui était déterminé.
00:19:37 L'avantage du cadre, c'est que parfois, ça peut évoluer dans n'importe quel sens.
00:19:42 D'ailleurs, on peut être très fidèle au début, se dire qu'on va se faire toute notre vie, puis finalement, on vit différemment après.
00:19:48 Mais c'est possible d'avoir de la sexualité sans sentiments.
00:19:53 Et puis quand même, avec la répétition, il y a quand même aussi cette possibilité qu'il y ait des sentiments qui arrivent.
00:19:59 Avoir un sentiment amoureux, ça ne veut pas dire que tout de suite, on veut s'établir ensemble, vivre ensemble et puis tout boucler.
00:20:06 Mais c'est peut-être une autre forme aussi de relation et d'expression du lien.
00:20:10 En tout cas, ce qui semble ressortir de votre témoignage, Victoire, c'est que ce sex-friend, comme vous dites,
00:20:19 si c'était possible, vous vous laisseriez aller avoir des sentiments.
00:20:23 Mais vous avez la prudence, et ça montre bien que vous êtes assez lucide sur vous-même,
00:20:29 vous avez la prudence de fermer cette porte-là pour ne pas souffrir.
00:20:34 Oui, vous avez en partie raison, il y a quand même autre chose,
00:20:40 c'est que comme on ne se voit que pour le sexe, c'est quelqu'un que je ne connais pas vraiment.
00:20:47 Donc pour moi, l'aspect intellect, d'autres éléments qui entrent en ligne de compte pour tomber amoureuse.
00:20:54 Alors, Victoire, c'est une femme qui vous parle, quand on connaît un homme sexuellement, on le connaît déjà pas mal.
00:20:59 Vous ne croyez pas ?
00:21:02 Écoutez, c'est possible.
00:21:05 Et puis quand on a une bonne entente sexuelle, on peut faire l'impasse sur d'autres choses dans son intellect
00:21:10 ou autres qui ne nous conviendraient peut-être pas tout autant, mais qui quand même, c'est une bonne base de complicité.
00:21:15 En tout cas, c'est un des piliers d'une relation qui marche bien.
00:21:18 Surtout quand ça commence en étant sex-friend.
00:21:21 Oui, c'est vrai.
00:21:23 Mais pour revenir sur le sujet, les femmes et les besoins de sentiments,
00:21:29 pour le sexe, j'ai un certain nombre de femmes célibataires autour de moi
00:21:34 et la majorité veulent des sentiments pour avoir des relations sexuelles.
00:21:40 Mais bien sûr.
00:21:41 Mais c'est ce que vous disiez, Brigitte.
00:21:43 Mais on va continuer à avancer ensemble dans cette émission.
00:21:46 On parle vrai, vous l'avez compris.
00:21:48 Venez vous exprimer au 0 826 300 300.
00:21:51 Et merci beaucoup, Victoire, en tout cas de ce témoignage.
00:21:56 On fait une petite pause et on retrouve notre sexy news.
00:21:59 Philippe Breneau qui est avec nous.
00:22:01 Brigitte Laé, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.
00:22:13 Et bien Sandy Boulanger, nous retrouvons Philippe Breneau.
00:22:16 Vous êtes psychiatre, sexothérapeute, anthropologue.
00:22:20 Alors c'est plutôt à l'anthropologue et au sexologue que je vais poser la question.
00:22:24 Est ce que les femmes ont plus besoin de sentiments d'après vous ou pas ?
00:22:27 Oui, mais là, il faudrait le développer pendant plus de temps.
00:22:30 Non, vous ne voulez pas nous départager parce que vous nous aimez bien toutes les deux.
00:22:34 Je connais votre politiquement correct, Philippe Breneau.
00:22:38 Il y a des stéréotypes qui sont vrais et que je crois qui ne sont pas que de culture.
00:22:43 Parce que le problème aujourd'hui, ça, ça fera l'objet d'une prochaine remarque,
00:22:48 une prochaine chronique.
00:22:50 C'est vrai qu'il y a quand même cette idée que l'on lit partout et que tout le monde répète,
00:22:54 c'est que tout est socialement construit.
00:22:57 Et un peu comme si on ne pouvait pas, et on ne peut pas s'y opposer parce que c'est une doxa.
00:23:01 Mais ce n'est pas vrai.
00:23:03 Par exemple, un homme n'est pas une femme et une femme n'est pas un homme.
00:23:06 Comment ça ?
00:23:08 Non, on se rejoint là-dessus.
00:23:10 Et donc, il y a des choses plus complexes.
00:23:13 Mais c'est vrai qu'idéologiquement, aujourd'hui, on est sous une,
00:23:16 quelquefois sous une pression qui nous amènerait à ce qu'il ne faudrait pas qu'il y ait de différence.
00:23:21 Eh bien, je résiste. Voilà, je résiste.
00:23:24 Alors, vous allez nous parler de l'événement le plus important depuis le début de l'humanité.
00:23:28 Mais oui, quelque chose...
00:23:29 Je suis suspendue à vos lèvres.
00:23:31 Quelque chose que je répète, que je ne cesse de répéter.
00:23:34 Une affirmation que j'ai dite ici plusieurs fois,
00:23:37 que tout le monde oublie. Dans les années 1970, en Occident,
00:23:41 est survenu l'événement le plus important depuis le début de l'humanité.
00:23:45 C'est quoi ? C'est la séparation de la fécondité et de la sexualité.
00:23:49 Mais c'est un événement inimaginable.
00:23:53 Et notamment, c'est à l'origine de l'existence sociale des femmes en Occident.
00:23:58 Or, avant ses notables, avant hier soir, au Sénat,
00:24:04 c'est-à-dire cette possibilité, selon les termes du Sénat,
00:24:08 de liberté féminine, d'interruption volontaire de grossesse,
00:24:11 qui va ouvrir la voie possible à l'inscription dans la Constitution,
00:24:15 afin que ça ne soit pas démantelé.
00:24:18 Alors pourquoi je veux quand même le répéter ?
00:24:21 En raison d'une véritable indifférence des toutes jeunes générations,
00:24:26 qui ne comprennent pas d'ailleurs.
00:24:28 - Elles sont nées avec la pilule.
00:24:30 - Elles sont nées avec véritable indifférence.
00:24:32 - Pas avec la pilule de leur mère.
00:24:34 - Pas avec la pilule dans la bouche non plus.
00:24:36 - Ni la pilule de leur mère.
00:24:38 - Les enfants allaient naître avec la pilule dans la bouche, ça a été dit.
00:24:43 D'une véritable indifférence à cet événement majeur
00:24:46 qui est à peine mentionné dans les livres d'histoire.
00:24:49 On le mentionne comme d'autres.
00:24:51 Non, c'est considérable.
00:24:53 Enfin, on peut séparer la sexualité de la fécondité.
00:24:57 Et surtout pour les plus jeunes générations,
00:24:59 une contraception libre, efficace,
00:25:01 semble tellement naturelle que rien ne peut la remettre en cause.
00:25:04 On oublie la terrible, c'est ça dont je veux parler aujourd'hui,
00:25:07 la condition antérieure des femmes.
00:25:09 Qui est encore celle des trois quarts de l'humanité
00:25:12 qui vivent dans ce que j'appellerais la précarité sexuelle.
00:25:15 Une précarité terrible.
00:25:17 À l'oubli, il n'y a qu'une chose à faire,
00:25:19 il faut opposer la mémoire.
00:25:21 Certains s'en souviennent encore,
00:25:23 Brigitte vous en souvenez, Sandy certainement.
00:25:26 J'ai en mémoire l'époque terrible et émouvante
00:25:28 où des femmes mouraient chaque jour en France.
00:25:31 Où des médecins poursuivis pour avortement clandestin
00:25:34 faisaient la une des journaux.
00:25:36 Le souvenir en 78, j'ai été très étonné
00:25:39 par une de mes étudiantes très émue
00:25:41 qui était une femme médecin immigrée de Roumanie
00:25:44 qui avait échappé à la mort abortive,
00:25:47 elle avait avorté deux fois, elle avait failli y passer.
00:25:50 Elle clamait combien la pilule et l'IVG
00:25:52 avaient changé sa vie de femme,
00:25:54 c'est-à-dire la vie de toutes les femmes de sa génération,
00:25:57 c'est-à-dire la vie des femmes d'aujourd'hui.
00:25:59 Et quand on oublie les racines, ça risque de changer.
00:26:02 Qui s'en souvient aujourd'hui ?
00:26:04 Partout de par le monde, vous avez des tentations.
00:26:08 Pour le retour, on a parlé combien de fois, même ici,
00:26:11 Pologne, Hongrie, vous savez qu'en Pologne
00:26:14 on peut pratiquement pas avorter, en Hongrie...
00:26:17 Les femmes ukrainiennes qui sont arrivées en Pologne
00:26:19 et qui devaient avorter en Ukraine
00:26:21 n'ont pas pu avorter parce qu'elles sont arrivées en Pologne.
00:26:24 Ça a été un événement dont on a beaucoup parlé l'année dernière, au mois de mars.
00:26:28 Et en Hongrie, en septembre dernier,
00:26:30 vous savez que les femmes sont obligées,
00:26:32 si elles veulent avorter,
00:26:35 d'écouter le cœur du fœtus avant de prendre une décision.
00:26:38 - Quelle orgueille ! - Quelle violence !
00:26:41 De tous les temps, il y a eu des faiseuses d'anges,
00:26:43 il y a eu des choses terribles,
00:26:45 mais je voudrais simplement faire un rappel historique, en France.
00:26:49 La loi de 1920, c'était il y a un siècle,
00:26:53 elle va faire de l'avortement un délit pénal.
00:26:56 Le simple fait de donner une information sur l'avortement,
00:26:59 ou même sur la contraception, pouvait être puni de prison.
00:27:02 - Oui, et d'ailleurs la pub sur les préservatifs était interdite.
00:27:05 - C'était interdit, bien entendu.
00:27:07 - Jusqu'à l'arrivée du sida. - On pouvait aller en prison
00:27:09 parce qu'on avait parlé, parce qu'on avait fait la promotion.
00:27:11 En 1941, le régime de Vichy
00:27:13 déclara d'abord l'avortement acte contre le peuple français
00:27:17 et contre l'unité nationale.
00:27:19 En 1942, un an plus tard,
00:27:21 s'est décrété crime contre l'État.
00:27:24 En 1943,
00:27:26 c'est-à-dire crime contre l'État, c'est-à-dire passible de mort.
00:27:29 En 1943, un an plus tard,
00:27:31 une femme très courageuse, Marie-Louise Giraud,
00:27:34 sera guillotinée dans la cour de la prison de La Roquette, à Paris,
00:27:38 pour manœuvre avortive.
00:27:40 C'est-à-dire que je crois que, qui se souvient,
00:27:43 que les médecins étaient en prison,
00:27:45 les femmes avorteuses, faiseuses d'anges,
00:27:50 pouvaient être condamnées à mort.
00:27:52 Savoir aussi, si on regarde avant la loi Veil,
00:27:55 et je crois que c'est ça qu'il faut mettre en parallèle,
00:27:57 avant la loi Veil, c'est-à-dire le 17 janvier 1975,
00:28:00 il y a pratiquement 50 ans,
00:28:02 10 à 20 femmes mouraient chaque jour en France
00:28:06 dans des avortements clandestins.
00:28:08 10 à 20 femmes.
00:28:10 Beaucoup plus que même que les féminicides d'aujourd'hui.
00:28:12 Mais qui le sait qui l'a oublié ?
00:28:17 Bilan très lourd, près d'un million d'avortements chaque année,
00:28:20 20 000 femmes stériles chaque année.
00:28:23 C'est-à-dire qu'on se rend compte que
00:28:26 le combat, à mon avis, n'est jamais terminé.
00:28:29 Ces chiffres ne doivent pas être oubliés.
00:28:31 Tant mieux si l'avortement sécurisé,
00:28:34 une contraception, permet la liberté que l'on a aujourd'hui.
00:28:37 Mais grâce à cette contraception et à l'avortement,
00:28:41 les femmes occidentales ont aujourd'hui une existence sociale
00:28:44 pleine et entière, et ont une sexualité libre.
00:28:47 Il n'y aurait plus d'avortement,
00:28:51 plus de liberté sexuelle.
00:28:53 Comme on ne le sait pas, on n'y fait pas attention.
00:28:55 Il faut l'inscrire bien sûr dans la Constitution.
00:28:58 Il y a un pas qui a été fait.
00:29:00 C'est très loin d'être fait.
00:29:01 Il faut plusieurs années, il va falloir qu'il n'y ait pas d'obstacles.
00:29:04 Mais je crois qu'on ne se rend pas compte à quel point
00:29:07 c'est l'événement le plus important.
00:29:09 C'est ce qui conditionne.
00:29:11 Pour la liberté des femmes et donc forcément des hommes aussi.
00:29:13 Pour la liberté et pour la liberté sexuelle.
00:29:15 C'est quelque chose qui conditionne notre liberté aujourd'hui.
00:29:18 Et on ne fait pas le lien.
00:29:20 Personne ne fait le lien.
00:29:21 Personne n'exagérait pas.
00:29:23 En tout cas, la société ne fait pas le lien.
00:29:26 Et je trouve assez inquiétant, en ce moment où on parle énormément des retraites,
00:29:31 je trouve assez inquiétant toutes ces personnes qui sont en train de dire
00:29:35 qu'il faut redonner aux femmes l'envie d'avoir des enfants, etc.
00:29:39 Laissons les femmes libres.
00:29:41 Si aujourd'hui elles ont moins envie d'avoir d'enfants,
00:29:43 laissons-les libres.
00:29:45 Et je crois qu'il y a une autre chose que je voulais dire
00:29:47 sur la liberté des femmes aujourd'hui,
00:29:49 c'est aussi leur capacité à pouvoir travailler
00:29:51 et le fait qu'aujourd'hui les parents trouvent aussi important que la fille
00:29:54 et que le garçon, et des bonnes notes à l'école.
00:29:57 Ça c'est aussi des choses qui ont beaucoup changé.
00:29:59 C'est peut-être moins important que la contraception,
00:30:01 mais c'est quand même aussi important pour la liberté des femmes.
00:30:03 - Exactement Brigitte, mais quand vous voyez, vous entendez le discours dont vous parlez,
00:30:06 qui est "laissons les femmes vouloir avoir des enfants",
00:30:09 parce que vous avez derrière toujours une rhétorique
00:30:12 qui est complètement réactionnaire,
00:30:14 et qui dit "ça suffit, ça suffit cette liberté".
00:30:19 Et cette liberté des femmes,
00:30:21 parce qu'en définitive, il y a un mouvement qui est permanent,
00:30:25 qui est pro-life,
00:30:27 qui ne comprend pas, qui n'accepte pas,
00:30:30 l'existence sociale des femmes.
00:30:34 - Mais oui, parce que pour la société, une femme ça peut être qu'une mère.
00:30:37 Et si elle n'est pas mère, elle n'est pas femme, exactement.
00:30:41 Et ça c'est vraiment quelque chose que je trouve important,
00:30:44 de bien laisser à chaque femme le droit d'élever pourquoi pas ses enfants sans travailler,
00:30:51 ou de ne pas avoir d'enfants.
00:30:53 - Il faut être vigilant, il faut que les jeunes générations le comprennent,
00:30:57 l'entendent, qu'on l'apprenne.
00:30:59 - Et on voit comment il y a des archétypes associataux qui reviennent,
00:31:03 dès qu'il y a une société qui se crispe,
00:31:07 comment on veut retourner à remettre la femme,
00:31:11 comme si son corps ne lui appartenait pas.
00:31:14 - Bien entendu, il y a quelque chose de révoltant.
00:31:16 Le pouvoir masculin est ancré depuis tellement longtemps,
00:31:20 et là c'est même au-delà de la construction sociale,
00:31:23 que ça veut sans arrêt se rétablir.
00:31:26 Non, je crois qu'il faut être vigilant,
00:31:29 il faudrait apprendre les liens.
00:31:31 Parce que très souvent, oui on dit qu'il y a liberté de l'avortement,
00:31:34 mais qui fait le lien avec la liberté sexuelle aujourd'hui ?
00:31:37 - Bien sûr, bien sûr.
00:31:39 - C'est pédagogique, c'est en éducation à la sexualité que ça doit être dit.
00:31:43 - Et puis sur la liberté des femmes,
00:31:45 parce que si une femme n'a pas envie d'avoir un autre enfant,
00:31:48 qu'elle en ait eu déjà ou pas,
00:31:50 c'est sa liberté.
00:31:52 Si elle se retrouve avec trois enfants,
00:31:55 elle pourra peut-être plus travailler autant.
00:31:58 On voit bien tout l'impact que ça a d'avoir des enfants pour une femme.
00:32:03 - Donc laissons les libres de faire leur choix.
00:32:06 - Oui, parce que ça retourne sinon à l'ancienne domination
00:32:10 ou état de sous-domination masculine
00:32:13 dans lequel les femmes sont immobilisées.
00:32:15 Immobilisées dans l'enfantement, dans le soin aux enfants.
00:32:18 - Mais c'est drôle parce que j'ai eu une conversation
00:32:21 assez virulente récemment avec un homme.
00:32:25 Je lui disais "mais de toute façon quand une femme devient mère,
00:32:28 elle perd un peu de sa liberté".
00:32:30 - C'est très vrai.
00:32:31 - Et il était scandalisé que je puisse oser dire ça.
00:32:34 Et je le dis et je l'affirme très fort.
00:32:37 C'est certainement d'autres bonheurs et d'autres joies.
00:32:42 Il n'y a pas à juger de quoi que ce soit.
00:32:45 Ce n'est pas un jugement de ma part, mais c'est une réalité.
00:32:48 Et combien de femmes disent, après avoir eu leur premier enfant,
00:32:52 "Ah, je ne savais pas que c'était autant d'investissement".
00:32:55 Parce que ce n'est pas la même chose pour un homme.
00:32:58 - Elles perdent beaucoup plus de liberté que les hommes.
00:33:00 - Absolument.
00:33:01 - C'est vraiment vrai.
00:33:02 - Et donc c'est important de le savoir.
00:33:05 - C'est en train d'évoluer aussi tout ça.
00:33:07 Parce que par rapport au congé paternel, par exemple.
00:33:10 - Oui, c'est très vrai.
00:33:11 - Et puis il y a justement un collectif de femmes de santé
00:33:15 dans lequel j'oeuvre grandement.
00:33:18 On travaille énormément aussi sur l'égalité justement de la parentalité
00:33:23 pour que partir, faire un congé maternité ne soit pas aussi pénalisant.
00:33:28 Mais que ça puisse être vécu par les deux.
00:33:30 Parce qu'il y a des réalités qui sont aujourd'hui économiques
00:33:33 où encore dans notre pays, une femme va souvent gagner bien moins que son conjoint.
00:33:38 Et que forcément, vu le coût de la vie, on ne peut pas se permettre
00:33:41 de diminuer le salaire le plus élevé.
00:33:44 Et que tant que le salaire de l'homme sera plus élevé à poste équivalent,
00:33:47 dit-on, ce sera toujours embêtant.
00:33:49 Je trouve ça très beau ce que vous dites sur cette pilule
00:33:53 qui doit rappeler effectivement l'origine de ce que c'est que la liberté.
00:33:58 - Il faut lutter contre l'oubli.
00:34:00 Parce que c'est l'oubli qui peut...
00:34:02 C'est très fragile.
00:34:04 Il n'y a qu'à voir dans beaucoup de pays, on revient en arrière.
00:34:06 On n'est pas à l'abri de ça.
00:34:08 Même en France.
00:34:10 - Et puis ça permet de garder toujours des horizons très ouverts aussi
00:34:13 sur ne pas voir juste ce que l'actualité peut nous amener aujourd'hui
00:34:16 dans les débats actuels.
00:34:18 Mais qu'il y a quand même tout un historique qui est essentiel
00:34:20 et qu'il faut continuer à prendre en compte
00:34:22 parce que ça continue de nous colorer.
00:34:24 - Absolument. Merci beaucoup Philippe Bourdeau.
00:34:27 Je suis bien d'accord, c'est l'événement le plus important
00:34:29 depuis le début de l'humanité.
00:34:31 Je rappelle qu'on peut vous retrouver dans "Taxi-thérapie".
00:34:34 C'est un livre, c'est un roman.
00:34:36 C'était un nouvel exercice pour vous
00:34:38 et je sais que vous aimez beaucoup ce roman.
00:34:40 C'est aux éditions Serge Safran.
00:34:42 Si on a envie de vous découvrir sous un autre angle,
00:34:44 c'est aussi intéressant.
00:34:46 Franck est avec nous. Bonjour Franck.
00:34:48 - Bonjour Sandi Boulanger.
00:34:50 Bonjour Brigitte Lahaye.
00:34:52 Je suis ravi de vous entendre.
00:34:54 - Nous aussi Franck.
00:34:56 - Oui, parce que vous avez une voix bien dynamique.
00:34:58 - Merci.
00:35:00 - Justement, vous, puisqu'on parlait du congé parental de père,
00:35:04 est-ce que vous aimeriez,
00:35:06 vous auriez aimé vous occuper d'un enfant,
00:35:10 d'un tout petit bébé, Franck ?
00:35:12 - Alors, moi j'ai deux enfants.
00:35:14 Un grand de 9 ans et une petite de 2 ans.
00:35:18 J'adore mes enfants plus que tout.
00:35:22 Mais j'aurais eu du mal à prendre un congé paternité, je pense.
00:35:26 - D'accord.
00:35:28 Et pourquoi ? Parce que vous avez un métier qui...
00:35:30 qui... qui...
00:35:32 ça aurait été compliqué ?
00:35:34 - Non, non, non, pas du tout.
00:35:36 Je suis assez libre, je suis artisan,
00:35:38 donc je pourrais... enfin voilà, il n'y a pas de problème par rapport à ça.
00:35:40 Mais je pense...
00:35:42 Je suis quelqu'un qui aime bien bouger.
00:35:44 J'aurais eu du mal à rester à la maison.
00:35:46 - À vous occuper du bébé.
00:35:48 - Oui, oui, oui.
00:35:50 C'est égoïste, hein.
00:35:52 - Non, non, non, mais non, attendez, Franck.
00:35:54 Je ne vois pas de... enfin moi, j'ai jamais de jugement,
00:35:56 parce que je pense que chacun fait ce qu'il veut.
00:35:58 Et voilà tout.
00:36:00 Et c'est à la société de donner la possibilité à chacun de faire ce qu'il veut.
00:36:04 Voilà mon avis, aussi bien sur les mères que sur les pères.
00:36:08 Et vous avez tout à fait le droit de dire "Bah non,
00:36:10 moi je préfère que ce soit ma femme qui s'occupe de mon enfant,
00:36:12 et pourtant j'adore mes enfants, et ça on n'en doute pas."
00:36:14 - D'accord, très bien.
00:36:16 - Deuxième question... - Vous me déculpabilisez.
00:36:18 - J'espère, parce que si je me mets à culpabiliser,
00:36:22 c'est que j'ai vraiment pris un coup de vieux.
00:36:24 Deuxième question.
00:36:28 Est-ce que vous auriez un fantasme comme ça que vous n'avez pas réalisé,
00:36:30 et qui de temps en temps vous titille ?
00:36:32 - Fantasme, oui, bien sûr, oui.
00:36:36 Le fantasme d'un trio avec une femme.
00:36:40 - Avec une autre femme que la vôtre ?
00:36:42 Avec une femme en plus de la vôtre ?
00:36:44 - Exactement.
00:36:46 - D'accord, et alors, vous l'avez déjà évoqué,
00:36:48 ou ça vous paraît difficile d'en parler ?
00:36:50 - Non, non, bien sûr, on a évoqué le sujet.
00:36:54 Bon, après, c'est du travail au corps tout ça.
00:36:56 Mais bon, pourquoi pas.
00:37:00 Bon, pour l'instant, c'est peut-être pas le moment.
00:37:02 Je ne sais pas si vraiment il y a un moment pour ça,
00:37:04 mais bon, le sujet est dans les tuyaux,
00:37:06 et puis on attendra un petit peu.
00:37:08 - Déjà, ça n'a pas été un nom catégorique,
00:37:10 visiblement ?
00:37:12 - Ça n'a pas été un nom catégorique.
00:37:14 - D'accord. Et alors, dernière question,
00:37:16 qu'est-ce que vous préférez le plus
00:37:18 chez votre femme ?
00:37:20 Que ce soit physique ou psychologique, d'ailleurs.
00:37:22 - Alors, avant, c'était basé uniquement sur le physique,
00:37:26 et maintenant, je l'aime pour ce qu'elle est aujourd'hui.
00:37:30 - D'accord, bah écoutez, ça montre que l'attachement,
00:37:34 il y a des racines dans ce lien.
00:37:36 - Il évolue, oui.
00:37:38 - Voilà.
00:37:40 - Et bien, vous pouvez poser une question à Sandy Boulanger,
00:37:42 elle vous écoute.
00:37:44 - Alors, Sandy Boulanger,
00:37:46 avez-vous un fantasme
00:37:48 auquel vous voudriez réaliser ?
00:37:50 Que vous voulez réaliser.
00:37:52 - Alors,
00:37:54 moi j'ai un principe,
00:37:56 j'ai un postulat, qu'un fantasme
00:37:58 reste dans mon esprit.
00:38:00 Ça vient du grec, "phantasia",
00:38:02 c'est quelque chose qui n'est que
00:38:04 dans l'esprit.
00:38:06 Si je le réalise, c'est que ce n'est plus un fantasme,
00:38:08 ce n'est pas un fantasme.
00:38:10 Donc souvent,
00:38:12 la fantasmagorie est quelque chose
00:38:14 qui n'est pas réalisable.
00:38:16 Donc, ce à quoi je pense,
00:38:18 je le réalise,
00:38:20 ce à quoi je fantasme, je ne réalise pas.
00:38:22 - Bon.
00:38:24 - D'accord, et le fantasme n'a pas été plus fort que la...
00:38:26 Enfin, vous n'avez...
00:38:28 - C'est une façon de ne pas vous répondre, hein, Franck ?
00:38:30 - Oui, un petit peu, ouais.
00:38:32 - Mais non, c'est clair, pour être...
00:38:34 - Non, c'est pas du tout clair,
00:38:36 c'est une question de ne pas répondre.
00:38:38 Un fantasme, d'ailleurs, je ne suis pas d'accord avec vous,
00:38:40 encore une fois, désolé, sans le dire, mais...
00:38:42 - Mais écoutez, c'est notre jeu.
00:38:44 - On peut avoir des fantasmes, les réaliser,
00:38:46 et ça reste des fantasmes, mais après, chacun...
00:38:48 - Mais s'ils sont réalisés ?
00:38:50 - Et bien alors, ça peut rester un fantasme,
00:38:52 ça peut continuer à nous exciter, de fantasmer.
00:38:54 - Oui, mais il est réalisé, donc c'est plus
00:38:56 quelque chose de la fantaisie.
00:38:58 - Ah, bah ça, ça existe.
00:39:00 - Mais si on ne le réalise pas tous les jours ?
00:39:02 - Non, c'est pas le problème.
00:39:04 Merci, Franck, je signale d'ailleurs que c'est
00:39:06 vendredi prochain qu'on sera avec Arthur Vernon
00:39:08 et qu'on parlera justement des fantasmes
00:39:10 et on verra si c'est mieux de les réaliser ou pas.
00:39:12 Voilà. Merci, Franck, merci.
00:39:14 - Merci à vous.
00:39:16 - On fait une petite pause et puis on se retrouve dans un instant,
00:39:18 toujours avec Sandy Boulanger.
00:39:20 14h16,
00:39:24 Brigitte Laé, Sud Radio.
00:39:26 - Est-ce que vous êtes capable d'avoir du sexe
00:39:28 sans sentiments ? C'est notre sujet aujourd'hui
00:39:30 avec le Sandy Boulanger, sexothérapeute.
00:39:32 Et bien sûr,
00:39:34 on n'a pas de jugement, encore une fois.
00:39:36 Chacun fait ce qu'il peut,
00:39:38 comme il veut. Voilà. Chacun se fait du bien
00:39:40 comme il veut. - Voilà. Bonjour, Sonia.
00:39:42 - Bonjour, Brigitte.
00:39:44 Bonjour, Sandy. - Bonjour, Sonia.
00:39:46 Alors, qu'est-ce que vous diriez, vous ?
00:39:48 - Alors, moi, déjà,
00:39:50 quand j'étais plus jeune, avant
00:39:52 d'avoir une sexualité,
00:39:54 je m'imaginais
00:39:56 rencontrer l'homme de ma vie et avoir un seul
00:39:58 homme jusqu'à la fin des temps.
00:40:00 - Une petite princesse, alors, hein ?
00:40:02 - Oui, c'est ça.
00:40:04 Et ensuite, je me suis
00:40:06 rendue compte que je pouvais
00:40:08 coucher avec un homme
00:40:10 sans avoir de sentiments, juste
00:40:12 parce qu'il me plaisait,
00:40:14 soit physiquement, soit il a du charisme
00:40:16 et son charisme
00:40:18 me donne du désir.
00:40:22 Et donc, j'ai eu, oui,
00:40:24 effectivement, des relations sans sentiments
00:40:26 qui se sont très bien passées.
00:40:28 J'ai eu du plaisir sexuel.
00:40:30 J'ai pu
00:40:32 tester tout ce que
00:40:34 je voulais. Je me sentais libre.
00:40:36 Et
00:40:38 autrement, quand j'ai eu
00:40:40 des sentiments, donc, je me suis rendue
00:40:42 compte quand même que le plaisir
00:40:44 était décuplé.
00:40:46 Et c'est vraiment différent.
00:40:48 C'est deux choses totalement
00:40:50 différentes qui sont très bien.
00:40:52 Quand on est célibataire, ben, pouvoir coucher
00:40:54 avec un homme, se reconnaître,
00:40:56 tester, savoir si le feeling
00:40:58 va passer aussi bien
00:41:00 mentalement que physiquement, c'est super.
00:41:02 Et quand il y a
00:41:04 les sentiments avec, c'est génial.
00:41:06 - C'est intéressant ce que vous dites,
00:41:08 Sonia, parce qu'il y a effectivement
00:41:10 parfois d'avoir une sexualité
00:41:12 sans affect, ça
00:41:14 permet d'acquérir une certaine liberté
00:41:16 parce qu'on n'a pas peur de jugement,
00:41:18 il n'y a pas d'enjeu, donc il y a
00:41:20 beaucoup plus de liberté. Et puis peut-être
00:41:22 cette liberté aussi vécue, expérimentée,
00:41:24 elle permet dans une relation
00:41:26 où il y a de l'affect, d'ouvrir
00:41:28 encore plus justement ces portes-là
00:41:30 de la liberté qui parfois
00:41:32 peuvent être plus difficiles à ouvrir
00:41:34 quand on a de l'affect et qu'on
00:41:36 a un peu peur du jugement de l'autre
00:41:38 ou son propre jugement si jamais
00:41:40 on expérimente certaines choses.
00:41:42 - C'est exactement ça. C'est vrai,
00:41:44 c'est ce que j'ai ressenti aussi.
00:41:46 J'ai pu faire profiter
00:41:48 mes hommes de mes expériences,
00:41:50 ils en étaient ravis.
00:41:52 - Et c'est vrai que c'est important
00:41:54 parce que du coup vous avez pu
00:41:56 laisser votre corps s'exprimer
00:41:58 et vous êtes certainement beaucoup plus
00:42:00 libre dans votre corps
00:42:02 qu'avant.
00:42:04 Mais ce que vous
00:42:06 dites aussi sur le fait que quand
00:42:08 vous découvrez qu'avec des sentiments c'est encore
00:42:10 mieux, c'est vrai pour
00:42:12 vous et ça peut être l'inverse pour d'autres.
00:42:14 C'est ça aussi qu'il faut entendre.
00:42:16 - Oui, ça peut couper.
00:42:18 Il y a des êtres, pas seulement des femmes,
00:42:20 il y a des êtres qui quand ils ont des sentiments
00:42:22 veulent tellement faire plaisir à l'autre,
00:42:24 ils ont tellement peu de confiance
00:42:26 en eux-mêmes que du coup ils se brident
00:42:28 et ils ne font moins
00:42:30 bien l'amour ou en tout cas ils ont moins accès
00:42:32 à la jouissance. Donc vous voyez,
00:42:34 chacun va vivre les choses
00:42:36 comme il peut.
00:42:38 - Mais c'est grâce à vos émissions, Brigitte,
00:42:40 que j'ai pu... - Je suis ravie, si j'ai pu
00:42:42 vous apporter du plaisir.
00:42:46 En fait, c'est grâce à vos émissions
00:42:48 que je ne me bloquais
00:42:50 pas auprès de mes partenaires
00:42:52 quand j'avais des sentiments
00:42:54 parce que vous m'avez appris
00:42:56 que le fait de se bloquer
00:42:58 on n'est pas totalement
00:43:00 ouvert et
00:43:02 ça nous permet de moins apprécier
00:43:04 les choses et donc en fait
00:43:06 je me relâche totalement et je me dis
00:43:08 si il a envie de me juger,
00:43:10 il me jugera, mais moi j'ai envie de prendre du plaisir.
00:43:12 - En tout cas,
00:43:14 c'est vous qui vous êtes autorisée
00:43:16 cette liberté, certes peut-être en m'écoutant,
00:43:18 mais c'est vous qui vous l'êtes autorisée.
00:43:20 - Les deux, on va dire les deux.
00:43:22 Nous y avons participé ensemble.
00:43:24 - Écoutez, continuons, continuons.
00:43:26 - Et par contre, ce que j'ai
00:43:28 remarqué aussi, c'est que
00:43:30 quand je parlais de mes différentes
00:43:32 expériences à mes partenaires,
00:43:34 surtout quand il y a des
00:43:36 sentiments entre nous,
00:43:38 ils n'aiment pas. Ils n'aiment pas ça
00:43:40 et
00:43:42 ils me le rappellent souvent.
00:43:44 "Oui, tu as eu beaucoup de partenaires"
00:43:46 et en fait,
00:43:48 j'ai l'impression
00:43:50 qu'ils ont peur que je puisse aller
00:43:52 voir des hommes sans...
00:43:54 - Alors, c'est pas forcément ça.
00:43:56 Ça peut être ça chez certains
00:43:58 hommes, ce désir de possessivité,
00:44:00 mais,
00:44:02 et je sais de quoi je parle,
00:44:04 ça peut aussi être la peur que comme
00:44:06 vous avez eu beaucoup d'hommes, vous avez beaucoup d'expériences
00:44:08 et que du coup, ils ne seront peut-être pas à la hauteur.
00:44:10 Vous voyez, c'est pas forcément
00:44:12 quelque chose qui a à voir
00:44:14 avec le côté macho de l'homme qui veut être
00:44:16 le premier, etc. Ça peut aussi
00:44:18 les inquiéter
00:44:20 sur votre expérience
00:44:22 et votre capacité à pouvoir
00:44:24 le juger et comme on sait que
00:44:26 un homme, quand il rencontre une femme
00:44:28 sexuellement, il est toujours un petit peu inquiet
00:44:30 s'il va être à la hauteur
00:44:32 ou pas, ça peut être aussi ça.
00:44:34 Donc, il faut avoir beaucoup d'indulgence
00:44:36 et ne pas croire que c'est forcément
00:44:38 quelque chose de, vous voyez,
00:44:40 d'un peu machiste. - De briment, oui, c'est pas forcément ça.
00:44:42 Donc maintenant, je mens ?
00:44:44 - Bah, il ne faut pas mentir.
00:44:46 Il ne faut pas donner le nombre,
00:44:48 c'est tout. Vous dites "oui, j'ai eu
00:44:50 quelques hommes dans ma vie".
00:44:52 Quand vous dites "quelques hommes", vous ne mentez pas.
00:44:54 Mais ça ne veut pas dire beaucoup.
00:44:56 Il interprétera ce qu'il
00:44:58 aura envie d'entendre.
00:45:00 - Au lieu de dire la totalité, j'en dis moins ?
00:45:02 - Non, parce que ça,
00:45:04 c'est déjà un mensonge. C'est de rester dans le flou.
00:45:06 Regardez ma réponse à Franck tout à l'heure.
00:45:08 Il faut rester dans le flou. Quelques hommes.
00:45:10 - Oui, c'est ça.
00:45:12 - Oui, parce que c'est pas une histoire
00:45:14 de nombre, effectivement.
00:45:16 Quand il y a de l'affect, il y a besoin de la sécurité.
00:45:18 C'est ça la grosse différence, quand même,
00:45:20 dans la sexualité avec affect.
00:45:22 C'est qu'on a besoin de se sentir en sécurité.
00:45:24 Et parfois, la sécurité
00:45:26 va reposer sur notre capacité
00:45:28 à pouvoir apporter du plaisir
00:45:30 à l'autre. Et c'est vrai que quand
00:45:32 un certain nombre de personnes
00:45:34 ont partagé
00:45:36 votre intimité, l'autre peut se dire
00:45:38 que du coup, en plus, vous avez un sacré
00:45:40 benchmark pour comparer
00:45:42 et qu'il va peut-être pas être à la hauteur
00:45:44 et qu'à cause de ça, vous n'allez pas
00:45:46 continuer à vous lier à lui.
00:45:48 - Voilà.
00:45:50 Merci en tout cas à Sonia. Merci beaucoup de ce témoignage.
00:45:52 Et puis, continuez, bien sûr.
00:45:54 Alors, la petite devinette du jour,
00:45:56 avant de donner la place aux infos,
00:45:58 lorsqu'on lit les statistiques sur l'infidélité,
00:46:00 alors il y a deux manières
00:46:02 de les interpréter, puisqu'il y a toujours
00:46:04 les hommes qui ont eu plus de partenaires
00:46:06 que les femmes.
00:46:08 Donc, soit c'est les hommes qui se vantent,
00:46:10 soit c'est les femmes qui mentent.
00:46:12 Quelle est la réponse
00:46:14 exacte ?
00:46:16 14h16,
00:46:24 Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:46:26 - On est avec Sandy Boulanger aujourd'hui.
00:46:28 Je rappelle que vous êtes également la créatrice
00:46:30 de cette plateforme 13 Février.
00:46:32 Vous pouvez aller voir sur Internet.
00:46:34 C'est une plateforme d'éducation érotique pour les couples
00:46:36 qui ont envie de développer leur sexualité.
00:46:38 Alors, on va donner la parole
00:46:40 à Roland dans un instant.
00:46:42 C'est bien aussi qu'on ait des hommes qui réagissent sur le sujet,
00:46:44 mais je voudrais la devinette
00:46:46 à la réponse à ma devinette.
00:46:48 Vous savez que quand on demande aux femmes
00:46:50 s'ils ont été infidèles,
00:46:52 vous avez des hommes qui annoncent
00:46:54 beaucoup plus d'infidélité que les femmes.
00:46:56 Alors, est-ce que c'est les hommes qui se vantent ?
00:46:58 Quelle serait la bonne réponse ?
00:47:00 - Au milieu des deux, l'une et l'autre ?
00:47:02 - Non, c'est tout simplement parce qu'il doit y avoir
00:47:04 des hommes qui baisent entre eux.
00:47:06 - Bonjour Roland.
00:47:08 - Bonjour Brigitte.
00:47:10 Bonjour Sandy.
00:47:12 - Bonjour Roland.
00:47:14 - Donc, besoin ou pas de sentiments pour vous ?
00:47:16 - Alors, je dirais que
00:47:20 dans l'absolu,
00:47:22 oui, il faudrait...
00:47:24 Enfin, le mot "faudrait" est un petit peu galvaudé
00:47:26 peut-être, mais
00:47:28 je pense qu'il faudrait des sentiments
00:47:30 pour permettre
00:47:32 la continuité d'une relation
00:47:34 saine, pour ceux qui souhaitent
00:47:36 une relation saine. - Alors là, vous avez raison,
00:47:38 c'est que généralement, s'il n'y a pas de sentiments,
00:47:40 la relation dure moins, enfin,
00:47:42 en principe. Maintenant, il y a toujours des exceptions.
00:47:44 - Ou c'est du covoiturage.
00:47:46 - Voilà. - C'est bien pour l'énergie.
00:47:48 - Après, en ce qui me concerne,
00:47:54 je pense que, en tant qu'homme,
00:47:56 évidemment, on sait très bien
00:47:58 que les pulsions masculines sont différentes
00:48:00 des pulsions féminines, quoique pas toujours,
00:48:02 mais effectivement,
00:48:04 je pense que l'homme aura plus tendance
00:48:06 à consentir
00:48:08 une relation sexuelle
00:48:10 sans sentiments,
00:48:12 alors qu'a priori, pour moi,
00:48:14 à mon avis, la femme
00:48:16 a plus tendance à
00:48:18 avoir
00:48:20 envie de se ressentir
00:48:22 les premiers sentiments de la relation
00:48:24 avant de passer à l'acte.
00:48:26 - En tout cas, pour l'instant,
00:48:30 beaucoup
00:48:32 d'enquêtes semblent prouver qu'en effet,
00:48:34 un homme qui va
00:48:36 être dragué par une
00:48:38 jolie femme va plus facilement passer
00:48:40 à l'acte qu'une femme qui sera draguée
00:48:42 par un joli mec.
00:48:44 C'est vrai ? - Oui, je suis tout à fait
00:48:46 d'accord avec votre
00:48:48 propos.
00:48:50 En ce qui me concerne, pour mes relations
00:48:52 précédentes, là, je suis
00:48:54 en couple, je suis marié avec deux enfants,
00:48:56 c'est vrai que j'ai pu avoir des relations
00:49:00 avec des femmes
00:49:02 qui n'ont pas été
00:49:04 riches en sentiments,
00:49:06 qui ont été plutôt riches
00:49:08 en relations sexuelles ou en relations
00:49:10 physiques, mais
00:49:12 lorsque je m'apercevais
00:49:14 que les sentiments
00:49:16 n'étaient pas là, ou lorsque
00:49:18 je pouvais ne pas avoir de sentiments
00:49:20 pour ces personnes,
00:49:22 je mettais un terme à la relation
00:49:24 assez rapidement.
00:49:26 Je trouvais qu'il y avait
00:49:28 après probablement... - C'est un peu
00:49:30 normal, parce qu'en fait, ce qui se passe,
00:49:32 on a une attirance sexuelle
00:49:34 pour quelqu'un, on fait l'amour
00:49:36 avec, ça se passe
00:49:38 pas forcément si bien que ça,
00:49:40 parce que sinon, il y a des sentiments
00:49:42 qui souvent s'emmêlent,
00:49:44 comme ça se passe comme ça, bon, une fois qu'on
00:49:46 a découvert qu'on a,
00:49:48 comment dirais-je, j'allais dire baisé,
00:49:50 c'est pas très gentil, mais c'est quand même ça,
00:49:52 on a plutôt
00:49:54 envie d'autre chose, c'est assez
00:49:56 humain, non ?
00:49:58 Ça me semble assez... Et je pense
00:50:00 qu'il y a des femmes qui pourraient dire la même chose,
00:50:02 bien sûr.
00:50:04 - Oui, tout à fait. - Alors que s'il y a
00:50:06 du sentiment qui se mêle
00:50:08 à la sexualité, on a envie de
00:50:10 continuer à avoir cette personne, tout simplement.
00:50:12 - Oui, complètement.
00:50:14 Après,
00:50:16 je pense que pour une
00:50:18 relation
00:50:20 saine,
00:50:22 oui, il faut
00:50:24 continuer à avoir des sentiments
00:50:26 pour la personne, sinon ça sert à rien
00:50:28 de... Je pense qu'à
00:50:30 force, l'un des deux...
00:50:32 Après, il y a le...
00:50:34 C'est ça le problème, c'est que le moment
00:50:36 où l'un des deux commence à avoir des sentiments
00:50:38 pour l'autre et que l'autre n'en a pas, puisqu'à la base
00:50:40 c'était juste une relation sexuelle
00:50:42 consentie,
00:50:44 ça met en danger
00:50:46 le couple et forcément il y en a un des deux
00:50:48 qui sera lésé.
00:50:50 - Ça dépend, parce qu'on peut aussi
00:50:52 être bien dans un couple où l'autre
00:50:54 nous aime et puis on y trouve
00:50:56 d'autres avantages.
00:50:58 Vous savez, je crois qu'il faut...
00:51:00 Tout est possible.
00:51:02 Après,
00:51:04 là où il faut être vigilant,
00:51:06 je crois, c'est sur
00:51:08 ce qu'on ressent et
00:51:10 essayer de sortir
00:51:12 des croyances qui sont
00:51:14 tellement véhiculées
00:51:16 par la société pour ne pas rester
00:51:18 dans une relation qui ne convient
00:51:20 pas. - Oui, oui.
00:51:22 Oui, complètement. - C'est un
00:51:24 équilibre instable en plus, cette aventure
00:51:26 de couple aussi. Parfois,
00:51:28 on se retrouve à trouver
00:51:30 un équilibre dans quelque chose qui nous paraissait
00:51:32 complètement aberrant avant, inimaginable.
00:51:34 Et puis, bon, ça évolue,
00:51:36 cette relation, mais l'affect
00:51:38 aussi évolue.
00:51:40 Ça se transforme.
00:51:42 Et pas forcément vers quelque chose qui
00:51:44 s'effiloche. Ça se transforme.
00:51:46 Et je pense que c'est
00:51:48 déjà aussi ce courage de pouvoir dire
00:51:50 qu'on accepte que ça se transforme, mais est-ce qu'on continue
00:51:52 de le transformer ensemble ? Et peut-être
00:51:54 qu'on n'a pas les mêmes envies,
00:51:56 les mêmes orientations
00:51:58 sur comment ça doit se comporter
00:52:00 un couple, mais quand même, on peut peut-être trouver
00:52:02 quelque chose au milieu et faire en sorte que ça
00:52:04 vaille le coup, parce qu'il y a un équilibre
00:52:06 qui peut se trouver quand même. - Parce que
00:52:08 j'imagine, Roland, entre le moment où vous avez rencontré
00:52:10 votre femme, en plus vous avez
00:52:12 eu deux enfants, donc vous êtes passé aussi d'un rôle
00:52:14 d'amant à un rôle d'époux.
00:52:16 Vous ne l'aimez
00:52:18 peut-être pas de la même manière.
00:52:20 Votre sexualité a certainement aussi évolué.
00:52:22 Tout ça est de sa part aussi.
00:52:24 Donc, vous voyez, il faut que tout ça continue à s'accorder
00:52:26 dans forcément
00:52:28 des petits désaccords qu'il faut
00:52:30 surmonter. Enfin, c'est vachement complexe
00:52:32 tout ça. - Oui, c'est vrai
00:52:34 que la sexualité d'un couple,
00:52:36 je ne dirais pas d'un vieux couple,
00:52:38 parce qu'on a aussi bien des couples
00:52:40 qui ont la trentaine, la quarantaine,
00:52:42 qui ont des vies sexuelles
00:52:44 un petit peu endormies,
00:52:46 contrairement à des gens
00:52:48 qui sont beaucoup plus âgés.
00:52:50 Maintenant,
00:52:52 je pense qu'il
00:52:54 faut un petit peu de tout
00:52:56 et c'est vrai que le caractère, à mon avis,
00:52:58 joue beaucoup, parce que
00:53:00 quand on a eu
00:53:02 une vie sexuelle
00:53:04 en tant que jeune adulte
00:53:06 ou même pendant l'adolescence,
00:53:08 on aura peut-être
00:53:10 plus tendance
00:53:12 à s'opposer
00:53:14 en couple assez rapidement.
00:53:16 Mais bon, ce n'est que mon avis.
00:53:18 Après, c'est...
00:53:20 Je ne pense pas que ce soit
00:53:22 valable pour tout le monde. - Vous voulez dire que ce que vous avez eu
00:53:24 comme expérience avant de rencontrer
00:53:26 votre femme vous a aidé
00:53:28 à vous mettre en couple
00:53:30 plus sereinement, c'est ça ?
00:53:32 - Oui, en quelque sorte.
00:53:34 Après, c'est vrai que...
00:53:36 - Vous voulez dire que c'est plus facile de renoncer
00:53:38 à avoir des aventures
00:53:40 si on en a eu avant, quoi ?
00:53:42 - Oui, oui, oui, aussi.
00:53:44 C'est vrai que moi,
00:53:46 quand j'ai connu mon épouse,
00:53:48 pour moi, c'était
00:53:50 en quelque sorte
00:53:52 une conquête
00:53:54 de plus.
00:53:56 - Sans affect au début, alors.
00:53:58 Sans sentiment.
00:54:00 Et puis finalement...
00:54:02 - Finalement,
00:54:04 les sentiments
00:54:06 sont arrivés.
00:54:08 Disons que j'étais...
00:54:10 On a eu l'occasion d'en parler
00:54:12 un petit peu avec Brigitte sur
00:54:14 une précédente émission. J'avais un petit côté
00:54:16 rebelle, un petit côté bad boy.
00:54:18 C'est vrai que j'étais
00:54:20 plutôt enclin à prendre, à jeter,
00:54:22 à prendre, à jeter. - À ne pas vouloir
00:54:24 vous engager, donc. - Voilà, exactement.
00:54:26 - Et elle vous a eues.
00:54:28 - Oui, c'est elle
00:54:30 qui a tenu bon, et contre
00:54:32 vent et marée, et puis
00:54:34 elle m'a bien agrippée, et puis elle m'a pas
00:54:36 lâché, et puis moi non plus. - Alors, qu'est-ce qu'elle a fait ?
00:54:38 Qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné,
00:54:40 vous vous êtes rendu compte que vous étiez un petit peu
00:54:42 attaché, accro, et en train
00:54:44 de tomber amoureux ?
00:54:46 - Euh...
00:54:48 Je dirais que c'est quand
00:54:50 la personne s'éloigne un petit peu,
00:54:52 ou quand
00:54:54 on n'est plus assez proche de la personne
00:54:56 depuis
00:54:58 quelques jours,
00:55:00 il y a un manque qui s'installe
00:55:02 assez rapidement.
00:55:04 Et on cherche à...
00:55:06 On cherche à revoir la personne,
00:55:08 on cherche à revoir l'autre...
00:55:10 - Mais est-ce que c'est elle qui a provoqué cet éloignement ?
00:55:12 Pour...
00:55:14 D'une manière un peu tactique ?
00:55:16 Ou est-ce que c'est tout simplement parce que, comme vous n'étiez pas
00:55:18 engagé,
00:55:20 vous ne vous voyez pas
00:55:22 si régulièrement que ça ?
00:55:24 - Voilà, c'est ça. C'est que, bon, à l'époque,
00:55:26 on était encore...
00:55:28 On vivait chacun de notre
00:55:30 côté, et le
00:55:32 fait d'avoir un petit peu notre
00:55:34 vie à part entière
00:55:36 comme ça,
00:55:38 sans forcément habiter l'un avec
00:55:40 l'autre, mais petit à petit,
00:55:42 le fait de...
00:55:44 de s'éloigner
00:55:46 un petit peu, de se chercher
00:55:48 l'un à l'autre,
00:55:50 quelque part, finalement, ça finit par créer un manque.
00:55:52 Et après, on s'aperçoit
00:55:54 que finalement,
00:55:56 on commence à avoir des sentiments,
00:55:58 et on a...
00:56:00 On ressent un attrait
00:56:02 et un manque de la personne,
00:56:04 tout simplement. - Donc elle a eu l'intelligence,
00:56:06 malgré les sentiments qu'elle avait
00:56:08 pour vous, de pas
00:56:10 être dépendante de vous.
00:56:12 - Eh oui, mais justement, c'est ça qui est
00:56:14 très dur à faire
00:56:16 quand on tient et qu'on
00:56:18 veut rester avec quelqu'un.
00:56:20 C'est très dur de prendre un petit peu
00:56:22 sa distance pour essayer de
00:56:24 montrer, malgré
00:56:26 l'autre, que
00:56:28 finalement, ils arriveraient
00:56:30 à déclencher quelque chose.
00:56:32 Et c'est pas évident.
00:56:34 - C'est le propre des
00:56:36 sentiments, c'est qu'on peut
00:56:38 parfois frôler cette frontière
00:56:40 de l'attachement péjoratif,
00:56:42 l'enchaînement,
00:56:44 et puis il y a toujours un peu cette peur, quand même,
00:56:46 qui peut être tapie à l'intérieur de nous,
00:56:48 de nous dire, si jamais j'aime trop,
00:56:50 je vais me faire enchaîner.
00:56:52 Et puis, des fois, il y a un peu de lassitude,
00:56:54 où on se dit, ça y est, je...
00:56:56 C'est toujours une histoire de... Le sentiment
00:56:58 peut être très vite perçu
00:57:00 comme une prison.
00:57:02 C'est pour ça que c'est parfois aussi facile
00:57:04 de ne pas avoir de sentiments comme ça.
00:57:06 On garde sa totale liberté,
00:57:08 on profite et on jouit
00:57:10 des choses positives,
00:57:12 des liens qu'on peut faire comme ça
00:57:14 avec les gens, et puis l'évolution
00:57:16 du couple va vous amener à traverser
00:57:18 tout un tas d'épreuves.
00:57:20 C'est pas Ulysse, mais pas loin.
00:57:22 On est plutôt rassurés, comme vous témoignez
00:57:24 encore aujourd'hui, c'est que vous êtes
00:57:26 proche d'Ithac et que vous
00:57:28 viendrez forcément partager
00:57:30 vos actes héroïques.
00:57:32 Mais c'est
00:57:34 une première étape, aussi, parfois,
00:57:36 de ne pas avoir de sentiments. Puis, il y a des
00:57:38 personnes qui peuvent continuer à être très heureux,
00:57:40 très équilibrées, sans mettre
00:57:42 jamais de sentiments.
00:57:44 Et aussi, peut-être que
00:57:46 quand on se voit plusieurs fois,
00:57:48 il y a des sentiments qui apparaissent.
00:57:50 Et puis, on
00:57:52 décide de se mettre ensemble et
00:57:54 garder la curiosité et un peu de distance.
00:57:56 C'est pas évident dans le couple quand on habite
00:57:58 ensemble, quand on est des parents, et
00:58:00 retrouver un peu cette peur
00:58:02 de pouvoir perdre l'autre, ou ne serait-ce que
00:58:04 l'autre nous manque. - Oui, sauf que
00:58:06 à mon avis, vous n'êtes pas trop dans
00:58:08 la fusion, on vous relâche. Parce que, moi,
00:58:10 je dis souvent que dans le désir de rester
00:58:12 indépendant et donc de ne pas être amoureux,
00:58:14 il y a deux choses. C'est soit,
00:58:16 en effet, parce qu'on est assez indépendant
00:58:18 de nature, soit parce qu'on est
00:58:20 indépendant par peur de souffrir.
00:58:22 Et, généralement, celui qui est
00:58:24 indépendant par peur de souffrir, s'il se
00:58:26 fait avoir et qu'il tombe amoureux,
00:58:28 il devient très dépendant et très
00:58:30 fusionnel. Dans la manière dont
00:58:32 vous parlez de votre couple, je crois que vous êtes
00:58:34 resté quelqu'un d'assez indépendant, et donc
00:58:36 vous êtes bien
00:58:38 en couple, et je crois que vous êtes heureux
00:58:40 d'être en couple, mais vous avez aussi votre
00:58:42 vie, quoi. Vous n'êtes pas...
00:58:44 - Oui, complètement. - Oui, on est d'accord.
00:58:46 - C'est vrai qu'en fait,
00:58:48 j'ai eu beaucoup de mal
00:58:50 à m'accorder
00:58:52 cette deuxième
00:58:54 vie, entre guillemets.
00:58:56 Parce que j'ai eu à faire face à une rupture
00:58:58 il y a pas mal d'années qui a été
00:59:00 très, très douloureuse pour moi,
00:59:02 et j'imagine aussi pour
00:59:04 elle.
00:59:06 Mais c'est vrai que cette relation, c'était
00:59:08 une relation qui datait de
00:59:10 nos fins d'études au
00:59:12 lycée. Et bon, mais
00:59:14 au début, c'est vrai que
00:59:16 cette personne est venue,
00:59:18 cette jeune femme était venue à l'époque vers moi,
00:59:20 et je lui avais pas prêté
00:59:22 forcément attention, mais bon, puisque
00:59:24 j'étais célibataire, et puis elle aussi,
00:59:26 bon, elle m'a
00:59:28 un petit peu mis le pied à l'étrier, on va dire.
00:59:30 Et disons qu'on a
00:59:32 entamé une relation
00:59:34 de jeunes adultes,
00:59:36 et puis
00:59:38 petit à petit, j'ai appris à m'attacher
00:59:40 à cette personne.
00:59:42 - C'était un premier amour,
00:59:44 et donc une rupture un peu douloureuse.
00:59:46 Donc il y a un peu des deux chez vous.
00:59:48 - Oui. - Une peur de ressouffrir,
00:59:50 et en même temps...
00:59:52 - Oui, et puis,
00:59:54 c'est vrai que c'est
00:59:56 les phases par lesquelles on est passé,
00:59:58 les phases amoureuses,
01:00:00 bon, après j'ai eu d'autres relations
01:00:02 qui se sont très bien passées,
01:00:04 mais qui ont été plus ou moins courtes.
01:00:06 Mais là, j'avais pas
01:00:10 vraiment de projet de vie,
01:00:12 de vie de couple, en fait.
01:00:14 Et c'est un petit peu
01:00:16 la vie qui s'est...
01:00:18 Enfin, c'est un petit peu ce qui s'est présenté à moi
01:00:20 comme ça, et je l'ai pris...
01:00:22 - Oui, vous avez dit oui à l'amour, de nouveau.
01:00:24 - Ben oui. - Ça vous avait permis
01:00:26 de vous réparer, de reprendre confiance, et puis
01:00:28 vous vous êtes laissé dire oui.
01:00:30 - Eh ben merci en tout cas, Roland,
01:00:32 de vous être confié à nous, merci. - Merci.
01:00:34 - Et on voit comment c'est fluctuant tout ça.
01:00:36 On va continuer dans un instant avec
01:00:38 Nollwen, et nous allons rêver, comme tous les vendredis.
01:00:40 - Alors le rêve, bien sûr, ça parle de nous,
01:00:48 Sandy Boulanger, on le sait,
01:00:50 on va donner la parole à Nollwen
01:00:52 qui va nous raconter son rêve dans un instant, mais comme
01:00:54 chaque vendredi, je vous donne un petit peu de symbolique.
01:00:56 On va parler de la nourriture,
01:00:58 c'est quelque chose qui revient souvent, évidemment,
01:01:00 dans les rêves, la nourriture
01:01:02 à avoir beaucoup avec l'affect,
01:01:04 c'est un manque d'amour qui va déclencher
01:01:06 un transfert sur la nourriture,
01:01:08 par exemple, dans la vie, mais également
01:01:10 dans les rêves. Alors c'est sûr
01:01:12 qu'un fruit juteux, sucré,
01:01:14 ça va pas avoir la même signification qu'une pomme
01:01:16 pourrie, on est bien d'accord.
01:01:18 Donc ce que vous rêvez de manger
01:01:20 ou de ne pas manger, d'ailleurs,
01:01:22 signifie quelque chose.
01:01:24 Si vous rêvez que vous avez faim, ça signifie
01:01:26 certainement qu'il y a un désir
01:01:28 ardent qui vous habite.
01:01:30 Se sentir affamé ou encore
01:01:32 plus assoiffé, ça indique
01:01:34 un manque d'amour, quelque part.
01:01:36 La soif est évidemment significative
01:01:38 puisque l'eau, c'est
01:01:40 l'élément essentiel pour nous.
01:01:42 On commence sa vie
01:01:44 dans l'eau.
01:01:46 Si vous êtes exclu d'un repas, ça peut signifier
01:01:48 que vous avez le sentiment d'être mis à l'écart, par exemple
01:01:50 un chômage
01:01:52 peut provoquer ce genre de rêve.
01:01:54 Si vous avez du mal à avaler,
01:01:56 si un aliment se trouve bloqué dans votre gorge,
01:01:58 il y a sans doute quelque chose que vous avez du mal
01:02:00 à accepter.
01:02:02 Vomir, c'est encore plus fort, évidemment.
01:02:04 Bonjour Nolwenn.
01:02:06 - Bonjour,
01:02:08 Audrey. Bonjour Sandi. - Bonjour Nolwenn.
01:02:10 Merci d'être avec nous. Alors racontez-nous votre rêve.
01:02:12 Oui, Nolwenn, on vous écoute.
01:02:16 - Je suis
01:02:18 dans le vide.
01:02:20 Je marche sur des rondins de bois et à un moment donné,
01:02:22 je tombe.
01:02:24 Tout le long de la nuit,
01:02:26 j'ai l'impression que je ne fais que tomber.
01:02:28 D'accord.
01:02:30 Et vous tombez,
01:02:32 vous voyez votre chute
01:02:34 jusqu'au bout,
01:02:36 vous arrivez... - Oui, je revois plein de choses
01:02:38 de ma vie et non,
01:02:40 je n'arrive jamais. Je me réveille et je n'arrive jamais.
01:02:42 D'accord, vous n'atterrissez pas
01:02:44 sur quelque chose. - Non.
01:02:46 Et cette chute,
01:02:48 vous la sentez plutôt...
01:02:50 C'est quelque chose qui vous angoisse ?
01:02:52 C'est un rêve qui vous... - Ça m'angoisse
01:02:54 quand je me réveille,
01:02:56 mais quand je suis à l'intérieur, je revois ma vie.
01:02:58 Ce n'est pas désagréable,
01:03:00 mais par contre, je me pose plein de questions après.
01:03:02 - Mais éveillée,
01:03:04 cette fois-ci. - Oui, tout à fait.
01:03:06 - D'accord. Et c'est un rêve qui revient souvent.
01:03:08 - Oui.
01:03:10 - Et les rondins, ils sont comment dans votre rêve ?
01:03:12 Vous les voyez qui s'avancent
01:03:14 un peu au loin ou c'est à chaque fois
01:03:16 que vous faites un pas ?
01:03:18 - Non, c'est comme un chemin
01:03:20 et à un moment donné, il n'y en a plus, je continue, je tombe.
01:03:22 - Oui. De toute façon, on est d'accord,
01:03:24 les rondins, ce n'est pas quelque chose
01:03:26 de très stable.
01:03:28 - Non.
01:03:30 - Donc, vous avez
01:03:32 sans doute en ce moment,
01:03:34 enfin, je ne sais pas depuis combien de temps vous faites ce genre de rêve
01:03:36 qui revient, visiblement, donc qui est
01:03:38 forcément significatif pour vous.
01:03:40 Encore une fois, un rêve qu'on fait une fois
01:03:42 n'est pas forcément à interpréter,
01:03:44 mais quand c'est un rêve qui est récurrent, ça veut dire quelque chose.
01:03:46 Ça veut dire que
01:03:48 pour l'instant, dans votre vie,
01:03:50 ça manque de stabilité.
01:03:52 En tout cas,
01:03:54 vous ne savez pas trop sur quoi vous appuyez.
01:03:56 Est-ce que ça vous parle, ça ?
01:03:58 - Oui.
01:04:00 Oui, oui, complètement, oui.
01:04:02 - Et si vous arrivez
01:04:04 à vous appuyer,
01:04:06 quelque part, c'est comme si le sol se dérobait sous vous ?
01:04:08 - Oui, c'est à peu près ça,
01:04:12 oui, en plus.
01:04:14 - Vous avez un petit peu peur,
01:04:16 actuellement,
01:04:18 de ne pas...
01:04:20 Enfin, vous ne savez pas trop comment vous positionner,
01:04:22 et vous avez vraiment... Vous avez un peu peur de...
01:04:24 - De faire les mauvais choix,
01:04:26 dans ma vie, actuellement.
01:04:28 - Exactement. Et donc, je pense
01:04:30 que ce serait important que vous puissiez,
01:04:32 suivant les
01:04:34 domaines dans lesquels vous avez peur
01:04:36 de faire les mauvais choix, moi, je vous conseillerais
01:04:38 de mettre noir sur blanc,
01:04:40 parce que le fait d'écrire,
01:04:42 ça nous permet de mieux
01:04:44 éclaircir nos désirs
01:04:46 et nos capacités.
01:04:48 Quels seraient vos objectifs
01:04:50 dans les différents domaines ?
01:04:52 Le domaine professionnel, matériel,
01:04:54 affectif,
01:04:56 et
01:04:58 existentiel. Quand je parle d'existentiel,
01:05:00 ça peut être spirituel,
01:05:02 ou de la place qu'on se
01:05:04 donne à soi-même.
01:05:06 Sur ces quatre domaines-là,
01:05:08 il serait peut-être bien que vous exprimiez
01:05:10 clairement ce que vous ne voulez plus,
01:05:12 et ce à quoi vous aspirez,
01:05:14 en considérant bien que quand on
01:05:16 se crée un désir,
01:05:18 il faut voir s'il est réalisable.
01:05:20 S'il n'est pas réalisable, il faut passer à un désir qui soit
01:05:22 réalisable, sinon on se raconte des histoires.
01:05:24 - D'accord.
01:05:26 Donc, il faut que j'écrive les choses
01:05:28 qui sont réalisables.
01:05:30 Et ce que je veux.
01:05:32 - Ce que vous aimeriez,
01:05:34 parce que ce que je veux, après, c'est la deuxième étape.
01:05:36 - OK.
01:05:38 - C'est important de faire la différence.
01:05:40 On peut désirer quelque chose,
01:05:42 et puis, par exemple,
01:05:44 on a 40 ans,
01:05:46 et on désire être danseuse étoile,
01:05:48 parce qu'on adorerait être danseuse étoile.
01:05:50 Mais à 40 ans, on ne va pas commencer
01:05:52 une carrière de danseuse étoile.
01:05:54 Donc, vous voyez, on peut être...
01:05:56 Et c'est là, quand on écrit clairement
01:05:58 ce qu'on veut,
01:06:00 ce qu'on désire, pardon,
01:06:02 on peut se rendre compte que ce qu'on désire
01:06:04 est totalement utopique.
01:06:06 C'est la différence entre le désir et ce qu'on veut.
01:06:08 - D'accord.
01:06:10 - Mais c'est bien aussi
01:06:12 de pouvoir dire ce qu'on désire.
01:06:14 Parce que si on a un désir
01:06:16 qui est irréalisable,
01:06:18 il va falloir travailler et
01:06:20 abandonner ce désir irréalisable.
01:06:22 Vous voyez ?
01:06:24 - Oui, il faut rester...
01:06:26 - Il faut rester concret.
01:06:28 - Oui, concret et pieds sur terre.
01:06:30 - Et peut-être que si vous êtes...
01:06:32 Et les pieds sur terre, vous venez de le dire.
01:06:34 Le fond d'un, c'est quelque chose qui n'est pas stable.
01:06:36 Je pense que il y a certainement...
01:06:38 Enfin, si on essaye d'interpréter
01:06:40 votre rêve et ce que vous venez de nous dire,
01:06:42 je pense que vous avez certainement des désirs
01:06:44 qui ne sont pas tout à fait réalisables pour l'instant.
01:06:46 Et c'est ça qui est compliqué pour vous.
01:06:48 - Oui, c'est surtout, je pense que...
01:06:50 Oui, le côté aussi...
01:06:52 Ne pas savoir sur qui s'appuyer
01:06:54 et tout ça, oui. Je pense que ça,
01:06:56 c'est une super piste.
01:06:58 - Vous savez sur qui vous pouvez vous appuyer ?
01:07:00 - Non.
01:07:02 - C'est vous.
01:07:04 - Oui, c'est vrai.
01:07:06 - Et c'est toute la différence.
01:07:08 Si vous savez mettre clairement
01:07:10 vos objectifs, vos désirs
01:07:12 qui sont réalisables,
01:07:14 vous pourrez vous appuyer sur vous.
01:07:16 - Oui, oui. Oui, tout à fait.
01:07:18 - Et c'est tout le travail qu'on devrait
01:07:20 tous faire tout le temps, mais qu'on ne fait jamais
01:07:22 parce qu'on se laisse emporter par...
01:07:24 - Par le chemin.
01:07:26 - Oui, par nos habitudes,
01:07:28 nos croyances, nos...
01:07:30 - Oui.
01:07:32 - Donc faites ce petit travail
01:07:34 par écrit, vous mettrez le temps
01:07:36 qu'il faut, c'est pas un truc
01:07:38 à faire en une heure.
01:07:40 - Oui, c'est ça.
01:07:42 - Il faut un peu de temps
01:07:44 pour arriver à comprendre
01:07:46 nos objectifs dans les différents domaines.
01:07:48 - Oui, super. Vous m'avez donné des bonnes pistes.
01:07:52 Je vais m'en servir, je pense.
01:07:54 - Et passez un bon week-end, Oloène.
01:07:56 - Vous aussi, merci beaucoup.
01:07:58 - Et merci de votre confiance.
01:08:00 On fait une petite pause, on se retrouve pour
01:08:02 le Love Conseil. On va parler de fellation
01:08:04 et on va donner quelques conseils parce que
01:08:06 parfois, ça peut faire mal aussi.
01:08:08 Alors la fellation,
01:08:18 eh bien, oui,
01:08:20 il y a des femmes qui ont peur de faire mal.
01:08:22 Et donc je vais passer un petit peu en revue
01:08:24 les choses à éviter
01:08:26 pour qu'elles puissent, en toute
01:08:28 confiance, faire une fellation.
01:08:30 Donc déjà, attention aux dents,
01:08:32 parce que c'est une vraie frayeur des messieurs.
01:08:34 Il faut juste rappeler que c'est le gland
01:08:36 la partie la plus sensible
01:08:38 et qu'en effet, ça ne se mord pas.
01:08:40 Ça se lèche comme un esquimau
01:08:42 et non pas comme
01:08:44 un truc qu'on a à croquer.
01:08:46 Bref.
01:08:48 Ensuite,
01:08:50 il vaut mieux, de temps en temps,
01:08:52 savoir que c'est le gland
01:08:54 la partie la plus sensible
01:08:56 et qu'il faut,
01:08:58 sur le gland, faire des petits coups
01:09:00 de l'échouille plutôt que
01:09:02 de l'aspirer comme si c'était un biberon.
01:09:04 Ensuite, ne fermez pas trop les yeux.
01:09:06 C'est vrai que les hommes aiment bien regarder
01:09:08 et si vous croisez son regard, ça peut
01:09:10 l'exciter un peu plus.
01:09:12 C'est un petit truc comme ça, un petit conseil
01:09:14 qu'on peut donner.
01:09:16 Certains hommes aiment
01:09:18 qu'on mette un doigt dans le rectum, mais
01:09:20 attention parce qu'il y a des hommes qui n'aiment pas ça.
01:09:22 Il vaut mieux prévenir. Et puis attention aux ongles
01:09:24 qui peuvent parfois
01:09:26 blesser. C'est important.
01:09:28 Et puis ensuite, n'arrêtez pas à n'importe
01:09:30 quel moment. Si vous êtes un peu
01:09:32 fatigué, ce qui peut se comprendre,
01:09:34 servez-vous de votre deux mains pour faire comme un étui
01:09:36 qui va donc faire un mouvement
01:09:38 de va-et-vient et qui va faire coulisser
01:09:40 la verge. Et puis comme ça, pendant ce temps,
01:09:42 vous reposez un peu votre mâchoire.
01:09:44 Mais il ne faut pas arrêter comme ça
01:09:46 subitement. Vous avez
01:09:48 aussi le droit d'arrêter à un moment donné si vous en avez marre.
01:09:50 Je ne le suis pas non plus.
01:09:52 Mais c'est important.
01:09:54 Quant aux relations d'un soir, je dois
01:09:56 rappeler qu'il vaut mieux
01:09:58 faire une fellation avec préservatif.
01:10:00 Pour ça, il vaut
01:10:02 mieux apprendre soi-même
01:10:04 à en mettre un avec
01:10:06 nos doigts et la bouche.
01:10:08 Il faut s'entraîner parfois un petit peu.
01:10:10 Ce n'est pas si simple que ça de mettre
01:10:12 un préservatif sur un pénis.
01:10:14 Et donc on peut s'entraîner
01:10:16 par exemple sur une
01:10:18 banane ou sur un jouet intime.
01:10:20 Voilà.
01:10:22 Il faut apprendre à le dérouler.
01:10:24 Donc voilà.
01:10:26 J'allais dire, au bout de... Quand on en
01:10:28 a mis deux, trois sur un
01:10:30 jouet,
01:10:32 après on doit être capable de le mettre sur
01:10:34 un pénis, non ? - Oui, et puis après, c'est
01:10:36 une histoire de lien aussi.
01:10:38 Ce n'est jamais un moment
01:10:40 d'une grande communion.
01:10:42 Donc c'est plutôt un moment
01:10:44 de joie quand on
01:10:46 met un préservatif sur le pénis
01:10:48 de son partenaire. C'est que c'est quand même un moment
01:10:50 de jeu. Ce n'est pas comme s'il le mettait tout seul
01:10:52 dans son coin. Donc c'est un jeu,
01:10:54 c'est joyeux, c'est festif.
01:10:56 Et puis, si vous avez peur
01:10:58 de l'hygiène éventuelle,
01:11:00 commencez à prendre une douche ensemble
01:11:02 ou nettoyer.
01:11:04 Parce que c'est vrai que ça fait partie
01:11:06 aussi des réticences pour certaines femmes.
01:11:08 Et justement, c'est lundi
01:11:10 avec Vincent Hupertan qu'on parlera de la fellation.
01:11:12 Est-ce que c'est indispensable ?
01:11:14 Est-ce que tous les hommes en veulent ?
01:11:16 Et on donnera aussi quelques conseils
01:11:18 bien pratiques. Vous avez peut-être
01:11:20 déjà un conseil pratique à donner ?
01:11:22 Non, je crois qu'il faut rester aussi
01:11:24 à l'écoute, à l'observation
01:11:26 des ressentis de l'homme.
01:11:28 C'est que, voilà, il y a certains hommes
01:11:30 qui aiment certaines pratiques, certaines façons
01:11:32 justement de lécher, d'aspirer ou pas.
01:11:34 Et puis, c'est très propre à chaque personne.
01:11:36 Donc même si on veut y mettre tout son cœur
01:11:38 et qu'on veut vers très très plaisir,
01:11:40 il ne faut pas oublier de se laisser regarder
01:11:42 comment ça se passe pour l'autre.
01:11:44 Eh bien, on va
01:11:46 accueillir Antoine Guénin
01:11:48 qui est avec nous, qui est psychologue,
01:11:50 psychothérapeute, qui vient de
01:11:52 sortir un livre qui peut paraître
01:11:54 comme ça, a priori, assez curieux.
01:11:56 Ça s'appelle "Psy,
01:11:58 pute, curé, trois pratiques
01:12:00 de la relation intime".
01:12:02 Et c'est paru
01:12:04 aux éditions Les Pérégrines.
01:12:06 Bonjour Antoine Guénin.
01:12:08 Bonjour.
01:12:10 Merci d'être avec nous. Alors, le titre
01:12:12 "Sandy Boulanger", c'est vrai
01:12:14 quand j'ai reçu le livre, j'ai trouvé ça
01:12:16 assez amusant.
01:12:18 Je ne dirais pas que ça m'a surprise
01:12:20 parce que j'ai tout de suite
01:12:22 compris quel était
01:12:24 le sens du livre.
01:12:26 Mais en même temps,
01:12:28 Antoine Guénin, je pense
01:12:30 qu'il est volontairement un peu provocateur.
01:12:32 Tout à fait.
01:12:34 Je vous ai saisi.
01:12:38 Oui, c'était presque...
01:12:40 Je cherchais à tirer
01:12:42 par le titre, même si
01:12:44 au début de ce travail,
01:12:48 je faisais une mauvaise représentation
01:12:50 de ce qu'était le travail
01:12:52 du sexe et une pute
01:12:54 et ce que recouvrait le mot "pute".
01:12:56 Mais petit à petit, ça s'est affiné.
01:12:58 Mais en même temps,
01:13:00 je commence par quelque chose que vous dites
01:13:02 au début du livre, d'ailleurs.
01:13:04 Je trouve que c'est assez juste.
01:13:06 Vous parlez d'ailleurs beaucoup de ce que disait
01:13:08 Grisée Lédis-Real
01:13:10 qui était une prostituée
01:13:12 assez revendicative.
01:13:14 Quand elle dit "on ne vend pas notre corps,
01:13:16 on vend notre temps et notre technique".
01:13:18 C'est intéressant parce que
01:13:20 je suis assez d'accord que beaucoup de putes
01:13:22 font du bien aux hommes
01:13:24 au sens thérapeutique.
01:13:26 Mais en même temps,
01:13:28 elles ont souvent besoin de se défendre
01:13:30 de ne pas vendre leur corps.
01:13:32 Oui, oui.
01:13:34 Je cherche à bien saisir votre question.
01:13:36 La question de la vente du corps,
01:13:38 c'est évidemment pas le propos des putes elles-mêmes.
01:13:40 C'est ceux qui stigmatisent
01:13:42 le travail du sexe
01:13:44 qui tiennent ce genre de propos.
01:13:46 Oui, mais en même temps,
01:13:48 alors, elles ne le vendent peut-être pas,
01:13:50 mais elles travaillent quand même avec le corps.
01:13:52 C'est quand même un peu plus simple.
01:13:54 C'est un peu plus simple.
01:13:56 C'est un peu plus simple.
01:13:58 C'est un peu plus simple.
01:14:00 Mais elles travaillent quand même avec le corps.
01:14:02 C'est quand même une différence fondamentale
01:14:04 avec justement le thérapeute
01:14:06 qui ne va pas créer,
01:14:08 même pas de toucher.
01:14:10 D'ailleurs, aujourd'hui, c'est même presque difficile
01:14:12 de le toucher.
01:14:14 Donc c'est assez intéressant.
01:14:16 Ce que je trouve intéressant dans ce rapport
01:14:18 entre le psy et la pute,
01:14:20 c'est que finalement,
01:14:22 on peut soigner
01:14:24 aussi bien par le corps
01:14:26 que par la parole, quelque part.
01:14:28 Tout à fait.
01:14:30 Et ce que j'ai découvert
01:14:32 au fur et à mesure de ma recherche,
01:14:34 c'est que
01:14:36 dans le champ thérapeutique,
01:14:38 on considère que le cadre est un élément
01:14:40 essentiel de ce qui fait thérapie
01:14:42 et que du côté de la pute,
01:14:44 selon la façon dont elle
01:14:46 conçoit son cadre,
01:14:48 le travail également,
01:14:50 et selon la façon dont elle
01:14:52 prend en compte le problème sexuel
01:14:54 apporté par le client,
01:14:56 la passe peut devenir un espace thérapeutique.
01:14:58 Oui, d'ailleurs,
01:15:02 beaucoup d'hommes qui vont voir des putes,
01:15:04 pour moi le mot n'a rien
01:15:06 de péjoratif, je précise,
01:15:08 pour ceux qui nous écoutent,
01:15:10 ce sont souvent des hommes qui souffrent,
01:15:12 de toute façon.
01:15:14 Et pas forcément des hommes
01:15:16 qui ont des besoins sexuels.
01:15:18 Oui, tout à fait. Et parfois,
01:15:20 même, ils viennent juste pour parler.
01:15:22 Juste pour être écoutés.
01:15:24 Oui, c'est ça.
01:15:26 Peut-être moins dans la prostitution
01:15:28 de rue, où il y a peut-être plus
01:15:30 le besoin sexuel.
01:15:32 Bien sûr, c'est pour ça que mon livre,
01:15:34 dès le début,
01:15:36 je délimite le champ
01:15:38 et je dis
01:15:40 "ça concerne les travailleuses du sexe
01:15:42 qui revendiquent ce choix
01:15:44 et qui sont très minoritaires
01:15:46 dans tout ce qui est
01:15:48 prostitution aux anges larges".
01:15:50 Alors le curé, c'est déjà,
01:15:52 c'est encore autre chose.
01:15:54 Est-ce que, pour vous,
01:15:56 il a autant de
01:15:58 compréhension de la nature
01:16:00 humaine que la pub ?
01:16:02 Justement, je ne parlerais pas du thérapeute.
01:16:04 Normalement, un bon thérapeute connaît bien
01:16:06 l'être humain, encore que parfois j'en doute.
01:16:08 Mais ça, ça ne regarde que moi.
01:16:10 [Rires]
01:16:12 [Hum]
01:16:14 Je pense que ça dépend des curés.
01:16:16 Ah bah oui, monsieur,
01:16:18 vous me faites des réponses normandes.
01:16:20 Non mais j'essaye de...
01:16:22 [Hum]
01:16:24 Il se trouve que
01:16:26 j'ai découvert que vous aviez
01:16:28 même écrit un livre avec
01:16:30 Patrice Gouryet qui est prêtre des psy.
01:16:32 Voilà, et il faisait partie
01:16:34 des gens que je citais dans une
01:16:36 version antérieure du livre.
01:16:38 Donc...
01:16:40 [Hum]
01:16:42 Oui, donc ?
01:16:44 Oui, oui, je réfléchis. La connaissance de la nature humaine.
01:16:46 [Hum]
01:16:48 Je crois que ce que je cherche à dire
01:16:50 par-dessus tout
01:16:52 à travers ce livre,
01:16:54 c'est que quelle que soit
01:16:56 la façon dont on
01:16:58 aborde l'être humain, que ce soit
01:17:00 par le corps, par le sexe,
01:17:02 par l'esprit, par le curé,
01:17:04 ou par la psyché, par l'âme, ce qu'il y a de plus
01:17:06 important,
01:17:08 c'est la relation.
01:17:10 C'est l'amour.
01:17:12 Là encore, on peut parler du
01:17:14 terme "l'amour".
01:17:16 C'est ce qui se passe entre la personne
01:17:18 et l'autre, quoi.
01:17:20 Le lien, en fait.
01:17:22 Oui, mais évidemment, il ne s'agit pas
01:17:24 d'amour au sens amoureux
01:17:26 ou au sens d'un couple.
01:17:28 Il n'y a pas d'affect, alors. Pas de sentiment.
01:17:30 Si.
01:17:32 Il y a du sentiment.
01:17:34 Mais ce n'est pas du sentiment
01:17:36 amoureux
01:17:38 au sens du couple.
01:17:40 Je pars d'un
01:17:42 livre qui s'appelle "Qui aime quand je t'aime"
01:17:44 dans lequel
01:17:46 sont évoqués les dix termes grecs
01:17:48 pour parler d'amour.
01:17:50 Oui, Jean-Yves Leloup.
01:17:52 Tout en bas, au sens
01:17:54 le plus animal, il y a "porneia"
01:17:56 et tout en haut, il y a des termes
01:17:58 comme "agape", "enouia"
01:18:00 qui parlent d'amour dévouement,
01:18:02 d'amour gratuit, d'amour
01:18:04 célébration.
01:18:06 C'est plus dans ce sens-là
01:18:08 que je trouve la relation d'amour pour ces trois professions.
01:18:10 D'où
01:18:12 d'ailleurs
01:18:14 l'importance
01:18:16 de l'argent.
01:18:18 Parce que, justement,
01:18:20 ce sont
01:18:22 des prestations professionnelles
01:18:24 et l'amour...
01:18:26 Mais l'argent, finalement, met à distance
01:18:28 le sentiment qui pourrait être
01:18:30 amoureux, au fond.
01:18:32 Puisqu'on achète
01:18:34 du temps et de l'expérience.
01:18:36 Oui, à la fois, il met à distance,
01:18:38 à la fois, il
01:18:40 dégage du sentiment
01:18:42 de dette
01:18:44 de la part de l'usager.
01:18:46 Et en même temps,
01:18:48 il permet à cette
01:18:50 forme d'amour d'apparaître,
01:18:52 mais de façon gratuite.
01:18:54 Ce n'est pas l'argent qui conditionne
01:18:56 l'apparition d'une
01:18:58 forme d'amour ou pas.
01:19:00 - Mais le curé, on ne le paye pas ?
01:19:02 - Ah, le curé,
01:19:04 je crois que...
01:19:06 On ne le paye pas directement.
01:19:08 Mais il est rémunéré pour sa pratique
01:19:10 confessionnelle.
01:19:12 - Il aurait mieux fait d'être psy, ou pute,
01:19:14 il gagnerait mieux sa vie.
01:19:16 Non, mais, ce qui est quand même,
01:19:18 me semble-t-il, la différence entre les trois,
01:19:20 je suis assez d'accord
01:19:22 avec ce que vous dites.
01:19:24 De toute façon, dès qu'on parle,
01:19:26 dès qu'on confie
01:19:28 à l'autre son corps, son esprit
01:19:30 ou son âme, finalement, quelque part,
01:19:32 on se fait du bien, puisqu'on accepte
01:19:34 sa vulnérabilité, et donc
01:19:36 on accepte de
01:19:38 libérer sa souffrance.
01:19:40 Je suis complètement d'accord
01:19:42 avec vous, c'est pour ça d'ailleurs que j'ai eu envie
01:19:44 d'évoquer ce livre,
01:19:46 "Psy, pute, curé, trois pratiques de la relation
01:19:48 intime".
01:19:50 Mais ce que je voulais quand même dire, c'est que
01:19:52 à mon avis, il y a une différence fondamentale
01:19:54 entre un bon psy
01:19:56 et la pute et le curé,
01:19:58 qui peuvent être très très bons,
01:20:00 mais c'est le problème
01:20:02 de la croyance, c'est-à-dire que
01:20:04 la pute, elle a quand même souvent des croyances
01:20:06 qu'elle n'a pas dépassées, quant au curé,
01:20:08 ses croyances, elles sont forcément
01:20:10 affichées, tandis que
01:20:12 le thérapeute, lui, normalement, a dépassé
01:20:14 ses croyances. Et donc,
01:20:16 il est forcément plus objectif, si je
01:20:18 puis dire, face à son patient.
01:20:20 Je pense que ça dépend
01:20:22 de la façon dont on pratique la thérapie.
01:20:24 Je ne suis pas du tout
01:20:28 favorable à ce qu'on appelle
01:20:30 la neutralité dans le champ thérapeutique.
01:20:32 Au contraire, moi, je crois que
01:20:34 le psy doit être engagé.
01:20:36 Oui, bien sûr, mais normalement,
01:20:38 il ne doit pas projeter
01:20:40 ses croyances sur le patient.
01:20:42 Un bon thérapeute, je sais
01:20:44 qu'il y en a beaucoup qui sont devenus
01:20:46 thérapeutes pour soigner leurs blessures, donc
01:20:48 forcément, ils projettent, mais normalement, ils ne devraient pas.
01:20:50 Je crois que ce qu'il y a de plus
01:20:54 important là-dedans, c'est ce qu'on
01:20:56 appelle l'analyse du contre-transfert.
01:20:58 C'est-à-dire qu'on est impliqué, on peut
01:21:00 y prouver des choses, mais on travaille
01:21:02 sur ce que ça nous fait.
01:21:04 On réfléchit à ce que ça nous fait.
01:21:06 Bien sûr, mais est-ce que
01:21:08 la pute et le curé
01:21:10 peuvent réfléchir à ce que ça leur fait ?
01:21:12 Je ne suis pas sûre, parce que justement, ils n'ont pas
01:21:14 ce bagage.
01:21:16 Du côté du prêtre, d'après
01:21:18 ce que j'ai lu en termes de formation,
01:21:20 eux-mêmes se confessent.
01:21:24 Donc, ils font une espèce de travail
01:21:26 qui ressemble à la supervision dans
01:21:28 un champ thérapeutique.
01:21:30 Eux-mêmes réfléchissent à ce qu'ils font
01:21:32 dans la confession.
01:21:34 Du côté de la pute,
01:21:36 effectivement, je n'ai rien lu de tel.
01:21:38 Oui, oui.
01:21:40 Cela dit, il y a des putes qui sont très psy.
01:21:42 Je suis d'accord avec vous.
01:21:44 Oui, j'imagine bien, tout à fait.
01:21:46 À force de fréquenter...
01:21:48 C'est comme les policiers.
01:21:50 À force d'être confronté à la noirceur
01:21:52 de la nature humaine, on devient psy.
01:21:54 Oui, oui, oui.
01:21:56 Qu'est-ce qui vous a donné envie
01:21:58 d'écrire ce livre, Antoine Guénin ?
01:22:00 Il y a l'idée de réfléchir
01:22:06 à ma propre pratique.
01:22:08 En fait, j'avais déjà écrit
01:22:10 un premier livre qui n'est pas publié,
01:22:12 qui se basait sur
01:22:14 mes séances,
01:22:16 toutes les séances de mes deux premières années
01:22:18 de pratique.
01:22:20 Au bout de ces deux ans,
01:22:22 je n'y voyais plus grand-chose.
01:22:24 Je me suis dit
01:22:26 qu'il fallait que je commence à réfléchir
01:22:28 à ce qui se passe à l'extérieur.
01:22:30 J'étais déjà dans
01:22:34 la réflexion portant
01:22:36 sur ce qu'il y a de plus important,
01:22:38 c'est la relation.
01:22:40 Je me suis dit, mais quels sont les autres métiers
01:22:42 dans lesquels
01:22:44 la relation,
01:22:46 la relation intime, la relation à deux,
01:22:48 est centrale.
01:22:52 Je suis assez vite tombé
01:22:54 sur le prêtre, d'abord parce qu'on m'avait
01:22:56 déjà renvoyé
01:22:58 dans mon cabinet
01:23:00 "Je suis au confessionnal",
01:23:04 des choses comme ça, "Je vais avouer,
01:23:06 je vais vous confesser".
01:23:08 Ça me paraissait assez clair.
01:23:10 Et puis,
01:23:12 la pute, c'est
01:23:14 l'opposé dans le champ sociétal
01:23:16 du curé,
01:23:18 du point de vue de la morale.
01:23:20 Voilà. Donc je trouvais ça
01:23:22 pertinent de l'essayer.
01:23:24 De la rajouter, mais
01:23:26 il y a aussi quelque chose que je cherche
01:23:28 à faire à travers
01:23:30 ce livre, c'est
01:23:32 à réconcilier
01:23:34 des pôles,
01:23:36 justement des pôles opposés dans la société,
01:23:38 de dire "Vous voyez,
01:23:40 vous les opposez, vous les stigmatisez,
01:23:42 et en fait, ils sont beaucoup plus proches
01:23:44 l'un de l'autre que ce que vous pouvez croire".
01:23:46 En tout cas, ils sont tellement
01:23:48 utiles pour ceux qui souffrent,
01:23:50 tous les trois. "Psy, pute, curé,
01:23:52 trois pratiques de la relation intime".
01:23:54 C'est aux éditions, les Peregrines.
01:23:56 Merci beaucoup Antoine Gagnin.
01:23:58 Merci à vous. Et on va conclure avec un petit
01:24:00 test des blessures de notre
01:24:02 enfance. Voilà aussi un moyen de mieux
01:24:04 se découvrir.
01:24:06 Alors là, je crois que vous allez être d'accord avec moi
01:24:12 Sandy Boulanger. Comprendre nos blessures
01:24:14 d'enfance, c'est très important
01:24:16 parce que ça nous permet de savoir
01:24:18 ce qui nous fait souffrir et
01:24:20 parfois même de mettre des mots sur nos émotions
01:24:22 principales, que parfois
01:24:24 on a plus de mal à...
01:24:26 Et donc j'ai fait une émission la semaine
01:24:28 dernière sur les blessures d'enfance qui a
01:24:30 beaucoup fait réagir et je me suis dit
01:24:32 "Tiens, je vais proposer un petit test
01:24:34 sur nos cinq blessures
01:24:36 d'enfance". Et donc
01:24:38 c'est Tania qui va le faire
01:24:40 avec nous ce test. Bonjour Tania.
01:24:42 Oui, bonjour Brigitte, bonjour Sandy.
01:24:44 Bonjour Tania. Et puis vous pourrez bien sûr le faire
01:24:46 vous aussi si vous le désirez
01:24:48 sur le site sudradio.fr
01:24:50 Donc Tania,
01:24:52 Sandy Boulanger, je vais vous passer
01:24:54 en revue cinq
01:24:56 affirmations de cinq
01:24:58 blessures. Donc ça va être les blessures
01:25:00 A, B, C, D, E
01:25:02 évidemment. Et vous allez me dire Tania
01:25:04 dans laquelle vous vous reconnaissez
01:25:06 le plus. Il va falloir
01:25:08 en choisir une des cinq et ça va être...
01:25:10 C'est pas si simple parce que souvent, on a
01:25:12 un petit peu de tout.
01:25:14 C'est pas toujours si net.
01:25:16 Donc on commence par la blessure numéro
01:25:18 A.
01:25:20 Je vous lis les cinq propositions.
01:25:22 "L'argent c'est pas mon moteur,
01:25:24 le sexe sans amour c'est rien,
01:25:26 je préfère fuir que me disputer,
01:25:28 je doute souvent de mes capacités,
01:25:30 je n'aime pas prendre la parole
01:25:32 en public". Ça c'est le A.
01:25:34 On va passer au B.
01:25:36 "J'aime demander des conseils avant de prendre une décision,
01:25:38 mon moral est assez fluctuant,
01:25:40 j'ai du mal à accepter qu'on me dise
01:25:42 non, j'ai besoin de me sentir
01:25:44 appréciée, j'ai tendance à
01:25:46 trop me pencher sur mes problèmes".
01:25:48 Ça c'était le B.
01:25:50 Déjà vous pouvez savoir s'il y en a un
01:25:52 qui est plus fort que l'autre. Petit C.
01:25:54 "Je prends beaucoup sur
01:25:56 moi, j'ai tendance
01:25:58 à être trop disponible pour les autres,
01:26:00 j'ai toujours besoin de reconnaissance,
01:26:02 les critiques me blessent
01:26:04 terriblement mais je ne sais pas le montrer,
01:26:06 j'ai tendance à me sentir parfois
01:26:08 ridicule". Ensuite
01:26:10 on passe à D. "J'ai un oeil
01:26:12 laser, rien ne m'échappe,
01:26:14 je ne supporte pas
01:26:16 le mensonge, j'ai des convictions
01:26:18 et je m'y attelle,
01:26:20 je suis capable d'agir rapidement
01:26:22 et de me sentir responsable, j'aime
01:26:24 qu'on reconnaisse mes mérites".
01:26:26 Et on termine par la
01:26:28 blessure E.
01:26:30 "Quoi qu'il m'arrive, je ne me plains
01:26:32 jamais, je suis assez perfectionniste,
01:26:34 on me considère
01:26:36 souvent comme quelqu'un d'un peu distant,
01:26:38 je n'aime pas m'y pencher sur mes émotions
01:26:40 et j'ai un peu tendance
01:26:42 à contrôler". Voilà.
01:26:44 Qu'est-ce que vous diriez ?
01:26:46 - Le
01:26:48 plus marquant, on va dire, c'est le A.
01:26:50 - Le A ? - Oui. - Eh bien,
01:26:52 vous avez donc principalement
01:26:54 une blessure de rejet.
01:26:56 Alors, je vais vous lire
01:26:58 ce que ça signifie, la blessure de rejet,
01:27:00 parce que vous allez me dire si ça vous parle.
01:27:02 Vous avez tendance à douter
01:27:04 de votre droit à être
01:27:06 et donc ça vous fait souvent fuir
01:27:08 ou en tout cas, vous allez éviter d'attirer
01:27:10 l'attention sur vous. Alors, vous manquez
01:27:12 sans doute un petit peu d'estime de vous-même.
01:27:14 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Eh bien, il faut oser
01:27:16 prendre votre place et
01:27:18 vous complimenter le plus souvent possible,
01:27:20 être fier de vous,
01:27:22 vous rassurer sur votre
01:27:24 capacité à avoir
01:27:26 bien fait ce que vous avez fait
01:27:28 et à vous donner des petits
01:27:30 objectifs pas
01:27:32 trop importants pour justement
01:27:34 oser aller vers
01:27:36 la vie. Voilà. - Tout à fait.
01:27:38 - Ça vous parle ça ? - Oh mais complètement !
01:27:40 - Qu'est-ce que vous avez bien fait d'oser
01:27:42 appeler ? - Voilà !
01:27:44 On va dire que je travaille dessus
01:27:46 depuis deux ans, la blessure de rejet.
01:27:48 - Oui, oui, donc vous voyez, c'est un
01:27:50 test qui visiblement fonctionne bien
01:27:52 et je crois que c'est vraiment un test que tout le monde
01:27:54 devrait faire. Moi-même, quand je
01:27:56 me suis amusée à le faire, ce test,
01:27:58 je me suis évidemment reposée sur
01:28:00 certaines personnes qui ont écrit, notamment
01:28:02 Chabie Langlois
01:28:04 qui a fait un très joli livre sur les
01:28:06 blessures d'enfance. Je me suis dit, ça peut
01:28:08 vraiment aider tous ceux qui nous écoutent, donc vous pouvez
01:28:10 aller le faire si vous voulez. Et vous Sandi,
01:28:12 vous seriez retrouvée dans quoi ? - Plus dans le D
01:28:14 moi. - Dans le D ? Alors le D, qu'est-ce que
01:28:16 c'est ? C'est la blessure de
01:28:18 trahison. - Hum ! - Donc
01:28:20 vous avez trop besoin de convaincre que
01:28:22 vous êtes quelqu'un de bien, vous êtes trop
01:28:24 exigeante avec vous-même et un peu
01:28:26 avec les autres et puis vous voulez vous sentir
01:28:28 indispensable. Vous pourriez même
01:28:30 un tout petit peu traverser la vérité
01:28:32 si ça peut vous permettre d'avoir
01:28:34 le beau rôle. Donc il faut vous affirmer moins
01:28:36 fort et accepter les différences.
01:28:38 Apprendre à vous faire
01:28:40 confiance et à faire confiance.
01:28:42 Ça vous parle assez ? - Oui, ça a
01:28:44 pu me parler, oui, beaucoup.
01:28:46 - Voilà, donc c'est un test
01:28:48 qui me paraît intéressant.
01:28:50 Sachant toujours qu'on a
01:28:52 toujours une blessure
01:28:54 légèrement dominante, mais il peut y en
01:28:56 avoir une autre sous-jacente.
01:28:58 Mais parfois
01:29:00 on peut aussi
01:29:02 croire qu'on a telle blessure alors qu'en fait
01:29:04 c'est pas tout à fait ça, mais c'est
01:29:06 parce que l'autre elle est tellement
01:29:08 profonde et tellement douloureuse que
01:29:10 elle a été masquée par une autre.
01:29:12 Mais vous visiblement, Tania,
01:29:14 vous aviez l'air de la connaître, votre blessure de
01:29:16 trahison. - Oui, tout à fait.
01:29:18 Je pense effectivement, comme vous disiez, alors déjà
01:29:20 merci d'avoir confirmé, voilà,
01:29:22 avec un œil extérieur et professionnel
01:29:24 ce que je pense depuis,
01:29:26 oui, quasiment deux ans.
01:29:28 Et effectivement,
01:29:30 je parle pour moi, je pense qu'on passe
01:29:32 toujours, il y a plein de blessures qu'on peut
01:29:34 avoir et des fois on peut avoir le doute
01:29:36 mais la difficulté c'est d'avoir
01:29:38 l'analyse et se dire "ah ben là
01:29:40 tu réagis parce que c'est la blessure de rejet".
01:29:42 Quand on a distance
01:29:44 et puis voilà, prendre conscience pour avancer
01:29:46 mais c'est super de
01:29:48 m'avoir confirmé ça, je vous remercie.
01:29:50 - Je vous en prie, Tania, c'est moi qui vous remercie d'avoir
01:29:52 accepté de faire ce test avec moi.
01:29:54 Et je voulais juste ajouter sur les blessures,
01:29:56 j'entends trop souvent des gens me dire
01:29:58 qu'ils ont une blessure d'abandon. Et attention
01:30:00 parce que c'est un petit peu le
01:30:02 jouet favori des psys,
01:30:04 vous avez une blessure d'abandon.
01:30:06 Bon, on n'a tous pas envie
01:30:08 d'être abandonnés, enfin je veux dire,
01:30:10 quand on aime quelqu'un, on n'a jamais envie d'être quitté.
01:30:12 Mais la blessure d'abandon
01:30:14 elle n'est pas forcément
01:30:16 toujours là.
01:30:18 Et je trouve que ça c'est un petit peu quelque chose
01:30:20 que j'entends trop souvent sur ces blessures
01:30:22 d'enfance.
01:30:24 De toute façon,
01:30:26 le rejet c'est aussi
01:30:28 être abandonné. De toute façon,
01:30:30 on peut toujours mettre de l'abandon partout.
01:30:32 Donc il faut faire attention de ne pas
01:30:34 se focaliser sur notre
01:30:36 blessure d'abandon. Vous êtes d'accord ?
01:30:38 - Oui, ça peut faire passer à côté des autres blessures,
01:30:40 c'est ce que vous disiez justement. Celles qui peuvent être
01:30:42 plus profondes et plus difficilement
01:30:44 atteignables. Donc c'est un peu
01:30:46 l'étendard l'abandon. Mais effectivement
01:30:48 je pense que chacun peut sentir
01:30:50 cette peur d'abandon. Après, ce n'est pas
01:30:52 forcément notre blessure prioritaire.
01:30:54 - Merci en tout cas Tania
01:30:56 d'avoir joué et d'avoir fait ce test
01:30:58 avec nous. Merci à vous.
01:31:00 Merci Sandy Boulanger. Je rappelle que
01:31:02 vous êtes la créatrice de cette plateforme
01:31:04 15 février.
01:31:06 Et donc j'invite
01:31:08 les couples qui ont envie un petit peu de mettre de fantaisie
01:31:10 dans leur sexualité, d'aller
01:31:12 voir de quoi ça parle, comment
01:31:14 ça fonctionne. Puisque, on l'a dit,
01:31:16 on peut certes faire
01:31:18 du sexe sans amour, mais quand il y a de l'amour
01:31:20 autant garder le sexe aussi. - Exactement.
01:31:22 Et ça se travaille.
01:31:24 - Et ça se travaille, absolument.
01:31:26 On a besoin parfois de conseils.
01:31:28 Vous êtes là pour ça. Merci beaucoup
01:31:30 Sandy Boulanger. Merci à vous.
01:31:32 Tout de suite, vous vous retrouvez, c'est votre avenir.
01:31:34 Et puis lundi, on sera
01:31:36 avec Vincent Hupertan. Il est
01:31:38 urologue et sexologue. Et on
01:31:40 abordera la fellation.
01:31:42 - Beaucoup à dire.
01:31:44 - Oui, je crois qu'il y aura beaucoup à dire,
01:31:46 mais on ne peut pas parler la bouche pleine. C'est ça le problème.
01:31:48 - Faudra choisir. - Faudra choisir, absolument.