Santé : Retour sur les perles du salon MedInTechs

  • l’année dernière
Les Vraies Voix responsables avec Muriel Benitah – Présidente et co-fondatrice du Salon MedInTechs, Caroline Atlani, la Directrice médicale de DiamPark, Etienne Lepoutre, CEO de Butterfly therapeutics Madhu Desbois, directrice générale associée de Malo et Laurent Maury, fondateur de Smart macadam.
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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2023-04-26##

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00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06 Bienvenue dans les vraies voies responsables, on est ravis de vous retrouver avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à 20h.
00:11 Au sommaire de cette émission, la santé est un bien commun, lundi sur 2023 du Made in Tech, le salon de l'innovation médicale,
00:17 en mars dernier a été un véritable succès avec une diversité de conférences, des stands, des villages qui ont suscité l'intérêt des professionnels
00:24 comme le grand public bien entendu, mettre l'innovation et la technologie au cœur de la santé de demain,
00:30 c'est un immense chantier qu'a entrepris Muriel Benita qui était avec nous, présidente et confondatrice de ce salon.
00:36 La technologie au service de la lutte contre la maladie de Parkinson, Jampark est une neurothèque dont la vocation est de concevoir
00:43 et déployer des solutions innovantes basées sur la captation, l'évaluation et l'analyse des neuromarqueurs digitaux spécifiques de cette maladie.
00:51 Et on en parlera avec Arline Atlani qui était avec nous, la directrice médicale de Jampark.
00:55 Et puis Bliss DTX, la thérapie numérique Made in Mayenne contre la douleur, c'est la thérapie numérique mais qui n'est pas un gadget.
01:03 Plus de 80 structures médicales françaises font déjà confiance à ce dispositif qui lutte contre la douleur en immergeant les patients
01:10 via un casque immersif, on vous expliquera tout avec notre invité ce soir, Etienne Lepoutre est avec nous,
01:16 le CEO de Butterfly Thérapeutique et qui développe justement cette solution Bliss DTX.
01:21 Malo, l'application qui prend soin de vous et de vos enfants, permettre à la fois de comprendre et suivre l'éveil et le développement de ces enfants
01:27 tout en prenant soin de soi en tant que parent, c'est ce que propose Madhu Debois, directrice générale et associée de Malo.
01:33 Et puis Smart Macadam, une solution destinée aux seniors et à leurs aidants.
01:37 Elle se veut capable d'anticiper les évolutions d'une maladie neuro-évolutive à l'instar de la maladie d'Alzheimer
01:42 ou des maladies apparentées grâce à différents outils technologiques.
01:46 Lori Mori, fondateur de Smart Macadam est avec nous, on vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix responsables.
01:50 Et on va immédiatement revenir sur cette édition 2023, le Medintech, le salon de l'innovation médical en mars dernier.
01:59 Et on vous le disait, véritable succès, on va en parler, c'est un peu sa maman forcément, c'est elle qui l'a fondé.
02:06 Muriel Benita est avec nous, le cru 2023 était donc exceptionnel, on a lu dans les journaux, on y était présents avec Philippe David.
02:15 On s'est rendu compte qu'effectivement il y avait une émulation d'abord intelligente sur place et beaucoup, beaucoup, beaucoup de public.
02:22 Alors, 10 000 personnes, plus de 10 000 visiteurs.
02:25 C'est énorme.
02:26 Oui, énorme, avec 46% de grand public et 54% d'écosystèmes de la santé, ils étaient tous là.
02:32 Donc ce salon, dont c'était la deuxième édition, est placé sous le haut patronage du président Emmanuel Macron.
02:40 Avec un ministre.
02:41 Avec un ministre, effectivement.
02:43 Donc on a eu le plaisir et l'honneur d'avoir François Brune pendant une heure et demie sur un salon, c'est pas mal.
02:48 On a fait un peu le tour de son contenu très riche, donc très riche avec de l'excellence via des conférences de haut niveau
02:56 qui parle de différents sujets, sur lesquels on pourra d'ailleurs revenir via des replays sur notre plateforme Medintex.
03:03 Et puis des villages, comme vous l'avez dit Cécile, 6 villages qui parlaient d'emploi, d'innovation chirurgicale, d'urgence.
03:10 On a pu apprendre des gestes qui sauvent, entre autres, enfin plein de choses formidables.
03:14 Quand on voit tout ce qu'il y avait d'exposé à Meditech, est-ce qu'on n'est pas en train de vivre une révolution dans la médecine
03:19 digne de la révolution industrielle du 19e siècle ou de la révolution numérique du 20e ?
03:24 C'est une excellente remarque. Aujourd'hui, j'en suis convaincue.
03:28 C'est pour ça qu'on est là. En tout cas, pas les siennes.
03:32 Et en fait, oui, aujourd'hui, on voit que la santé est en train de vivre sa révolution par l'apport de la e-santé en particulier,
03:40 mais pas qu'une autre manière d'aborder les études cliniques, par exemple, d'impliquer les patients dans ces études cliniques
03:46 et surtout d'impliquer le citoyen dans sa santé. Je crois que c'est ça la véritable révolution.
03:51 C'est qu'avant, on avait un rapport patient-médecin qui était, voilà, un certain rapport qui est en train d'évoluer complètement.
03:57 Le patient s'empare de sa santé et s'intéresse à des solutions innovantes pour aller mieux.
04:03 Muriel Benita, est-ce que finalement l'intelligence artificielle, la technologie, c'est une façon aussi de renouer avec l'humain ?
04:09 Ça veut dire que le médical pourra prendre plus de temps avec le patient, puisque l'intelligence artificielle sera finalement,
04:17 fera tout ce qu'un médecin, mais plus rapidement, et ce qui permettra de prendre du temps.
04:22 Alors, prenons un exemple. Quand une personne doit être opérée, elle doit remplir des tas de papiers pour dire qu'elle consent à ça, ça et ça, etc.
04:30 Aujourd'hui, par exemple, avec le groupe Tessie, on peut faire du e-consentement, donc gagner du temps sur toute cette partie-là,
04:37 qui est très administrative, pour arriver à la relation et finalement au patient qui va permettre de répondre aux questions du patient, de le rassurer.
04:46 Ça, c'est un exemple parmi tant d'autres, mais effectivement, l'innovation est au service du citoyen, mais aussi au service du praticien,
04:54 pour lui permettre de dégager plus de temps en faveur de son patient.
04:58 Un petit, peut-être après ce petit bilan, 2024, on est où ? On est fait quoi ? Est-ce qu'on est déjà en prospection ? Est-ce qu'il y a déjà des demandes ?
05:07 Ah, mais énormément ! Donc, nous avons déjà des demandes pour intervenir dans des conférences.
05:11 Je pense qu'on avait 24 conférences l'année dernière, on en aura le même nombre, donc ce sera les sujets les plus percutants qui seront présents.
05:19 On va parler de sport et de santé, on va parler d'addiction, on va parler de la médecine du travail,
05:25 parce qu'évidemment, la médecine s'invite aussi au travail, et de plus en plus, avec des formes très innovantes.
05:31 Et donc, oui, nous sommes déjà en plein dans la préparation du Salon 2024, et on aura 15 villages cette année, et pas que 6.
05:39 Et nous, Français, finalement, là on voit, ce sont tous des cerveaux français, en tout cas, je crois.
05:47 Vous aussi, Philippe David, voilà, vous voyez exceptionnellement, je vous compte dedans.
05:52 Est-ce que finalement, la technologie en santé, est-ce qu'on est fort en France ? On en est où, nous, Français ?
05:59 Alors, nous avons des solutions, vraiment, à partager avec le plus grand nombre.
06:03 Nous avons donc une capacité, en France, à faire de l'innovation médicale qui est complètement avérée,
06:09 et notre force avec Made in Text, c'est que nous, nous le disons, nous le partageons,
06:13 et d'ailleurs, nous commençons à être extrêmement sollicités sur le plan international.
06:17 Je vais en Suède, d'ailleurs, bientôt, pour représenter Made in Text, dans le cadre du Conseil de l'Union Européenne,
06:24 qui est mené par la Suède en ce moment, et en fait, nous allons attirer de plus en plus de talents,
06:29 qui vont avoir, eux aussi, envie de montrer ce qu'ils font, mais nous sommes, sans aucun doute, vraiment à la pointe sur le sujet.
06:35 - Ah bah oui, justement, on va parler de cette technologie, et on va revenir sur la maladie de Parkinson,
06:40 qui est une maladie du cerveau qui touche 68 nouveaux cas par jour.
06:44 C'est une start-up française qui est en pointe pour améliorer la vie des malades.
06:48 Pour en parler, on en parle avec vous, Caroline Nathlie, vous êtes la directrice médicale de Diane Park.
06:53 Aujourd'hui, quand on parle de maladie de Parkinson, alors, on en parle, c'est vrai, beaucoup,
06:58 mais de quoi parle-t-on exactement ?
07:00 - Alors, la maladie de Parkinson, c'est, aujourd'hui, en France, à peu près 200 000 patients.
07:05 C'est une maladie qui touche non seulement les personnes âgées, mais également, l'âge moyen, aujourd'hui, c'est 58 ans,
07:12 donc ça touche également des patients plus jeunes.
07:15 C'est une maladie qui se présente sous forme de signes moteurs, on connaît souvent les tremblements, la lenteur, la rigidité,
07:22 mais en fait, il y a un délai avant le diagnostic qui peut être très long, jusqu'à 10 ans,
07:26 parce que les premiers signes sont souvent très peu spécifiques, une fatigue, une constipation,
07:32 donc, finalement, il est très important de pouvoir détecter cette maladie.
07:35 Une fois que le patient est détecté, que le diagnostic est posé, que la sidération a eu lieu,
07:40 et que, finalement, le patient voit bien, comprend bien quelle est sa maladie,
07:45 il faut nous assurer, effectivement, qu'il sera bien suivi.
07:48 Aujourd'hui, le parcours de soins du patient, c'est une consultation tous les 6-12 mois,
07:52 où il doit raconter ses mois de vie passés, répondre à des questions...
07:57 - C'est du déclaratif ?
07:58 - C'est du déclaratif, oui, en 15 minutes, raconter 6 mois de vie, c'est compliqué.
08:02 Donc, la solution que Diamparc a développée, sous l'impulsion de James Fidelidi,
08:09 qui est le fondateur de cette société, qui est lui-même atteint d'une maladie de Parkinson,
08:14 et qui a passé de polytechnicien, physicien, sergéant, entrepreneur à succès,
08:17 et qui donc a créé cette start-up, justement, pour accompagner le patient au mieux.
08:21 Donc, ces 15 minutes avec le médecin doivent être vraiment des moments de partage d'informations
08:26 très précis, très objectifs, et la solution Digiparc permet, justement,
08:30 de collecter ces informations et de pouvoir les partager naturellement avec son médecin.
08:34 - Alors, pour améliorer la vie des patients, Diamparc a un programme en 3 temps.
08:37 Le premier, c'est un Escape Game d'éducation thérapeutique qui s'appelle Motifparc.
08:42 - Oui, alors, la start-up est incubée à l'Institut du cerveau,
08:46 ce qui nous permet d'avoir accès à des grands professionnels de neurologie
08:49 et d'éducation thérapeutique de la pitié cérpétrière, donc c'est avec cette équipe
08:53 que nous avons pu développer Motifparc, qui est un programme qui va permettre au patient
08:57 et à son entourage de bien comprendre la maladie, les traitements qui lui seront proposés,
09:01 et dans une dynamique de jeu pour, effectivement, finalement,
09:05 accompagner au mieux cette compréhension de sa maladie et son engagement dans son traitement.
09:10 - Alors, on ne peut pas soigner cette maladie, pour l'instant, voilà,
09:13 mais est-ce qu'on peut la ralentir ? Est-ce qu'on peut vivre mieux avec ?
09:17 - Alors, l'objectif, vraiment, pour nous, c'est véritablement d'accompagner le patient,
09:22 de l'engager au mieux. On parle souvent des problématiques d'observance,
09:26 et c'est vrai qu'un patient Parkinson peut avoir jusqu'à 8 prises par jour,
09:29 donc une des fonctionnalités de l'application, c'est de pouvoir faire des alertes
09:33 avec le téléphone portable ou avec la montre connectée pour que le patient
09:37 se rappelle de prendre son médicament. Et en prenant son médicament,
09:40 effectivement, il améliorera ses symptômes, mais donc ne sera pas en difficulté
09:44 avec des tremblements ou des dysarthries ou d'autres sujets.
09:47 - Muriel Benita veut dire quelque chose, a priori.
09:49 - Oui, j'aurais aimé que vous soyez tous là le soir de remise des trophées,
09:53 donc de la première édition de Made in Tex, où nous avons remis le prix,
09:57 le coup de cœur du jury, pour Diampark, où il y a eu une standing ovation incroyable,
10:02 en voyant justement le fondateur de Diampark, lui-même parkinsonien,
10:06 en train de recevoir ce prix. C'était beau, c'était mouvement, c'était grand.
10:11 Et on peut voir comment une personne qui elle-même a été atteinte
10:14 et touchée par Parkinson, a décidé de faire de son propre défi de la vie
10:19 une opportunité pour aider le plus grand nombre.
10:22 Et ça, ça n'a pas de prix, en fait.
10:24 - Est-ce que cette application, pardon, elle est aujourd'hui gratuite ?
10:28 - Elle est disponible, elle est gratuite sur les stores, et elle permet donc à chacun,
10:32 à chaque patient, de pouvoir en bénéficier.
10:35 - Et on suit les gens, c'est-à-dire sur l'alimentaire,
10:38 parce qu'on sait qu'aussi, pour Parkinson, l'alimentaire est important,
10:41 que la prise de médicaments à des horaires fixes,
10:44 que peut-être aussi de faire un peu de sport, c'est important aussi.
10:48 Ça, c'est un suivi quotidien, et psychologiquement, ça aide forcément le patient ?
10:52 - Alors oui, vous avez raison, en fait, c'est une maladie complexe avec différents symptômes,
10:55 et donc nous sommes soucieux justement de pouvoir collecter ces symptômes.
10:59 Donc, de même que tous les médicaments sont saisis pour faciliter la prise,
11:04 on va dire, pour les patients, les symptômes connus de cette maladie,
11:08 qui peuvent aller aussi jusqu'à l'anxiété, la dépression, donc des symptômes associés,
11:12 tous sont également saisis, ce qui fait que si le patient expérimente par exemple une douleur,
11:16 il va noter "DO", et hop, la douleur va apparaître,
11:19 elle va être mesurée, elle va être datée, et donc on va avoir la vision très holistique
11:23 et très complète de l'expérience de vie des patients.
11:26 - Caroline Atelani, on avait parlé de la première partie, la seconde,
11:28 ça se passe avec le neurologue, de quelle manière ?
11:31 - Alors, le temps de la consultation est très court,
11:34 et comme je le disais, c'est une à deux fois par an,
11:37 et donc il est très important que le patient, quel que soit son état,
11:40 parce que parfois il peut être "off", c'est-à-dire en difficulté d'expression,
11:44 il est important que le patient puisse rapporter de façon la plus complète possible,
11:49 et précise possible, son état de santé, et en particulier ce qui s'est passé ces derniers mois.
11:53 Donc de pouvoir partager avec son neurologue son rapport d'activité,
11:58 son rapport de symptômes, son rapport également de vie,
12:02 va permettre finalement au médecin d'avoir une vision très précise
12:04 et de prendre les bonnes décisions thérapeutiques, bien évidemment.
12:07 - Avec un troisième stade aussi, le troisième pas, c'est l'orthophoniste et le kiné aussi.
12:12 - Voilà, c'est très difficile aujourd'hui.
12:14 - Et là, c'est Digiparc, là, on change de nom.
12:16 - Alors, c'est Digiparc, on va dire, ce sont les solutions, effectivement,
12:19 de Diamparc, Motifparc pour ce programme d'éducation thérapeutique,
12:22 Digiparc pour le suivi des symptômes, de l'observance et de la rééducation,
12:26 et donc effectivement, l'idée c'est vraiment de permettre au patient
12:30 d'avoir son compagnon de vie, de manière à saisir ses informations
12:34 et de pouvoir suivre et rapporter à son médecin de façon extrêmement facile et fluide
12:41 les symptômes dont il a l'expérience au cours de sa vie, au cours de ces derniers mois.
12:48 Et ça, c'est vraiment très précieux pour le médecin.
12:50 Croiser les prix des symptômes, c'est-à-dire les deux informations,
12:53 permet au médecin... - Qui servent aux autres aussi, peut-être ?
12:56 - Alors, ces informations, pardon Muriel, je vais vous donner la parole...
12:59 - Les informations appartiennent au patient.
13:01 C'est lui qui décide de partager ses tableaux de bord,
13:04 de partager de main aussi à travers la télésurveillance,
13:07 l'ensemble des informations qui seront utiles au médecin,
13:10 de manière à pouvoir, pour le médecin, prendre les décisions les plus pertinentes
13:14 quant à la prise en charge, quant à la décision thérapeutique pour le patient.
13:17 - Muriel Benita.
13:18 - Oui, et en fait, dans ce type de pathologie,
13:21 on se retrouve avec un sentiment de perte d'autonomie
13:24 qui vient encore augmenter l'anxiété de la personne,
13:27 et donc avoir aussi un effet qui n'est pas très positif sur la maladie elle-même.
13:31 Du coup, avec une solution telle que celle de Diampark,
13:34 la personne, finalement, reprend possession, on va dire,
13:38 et acteur de ce qu'il devient,
13:41 et de ce qui lui arrive au quotidien, de sa prise de médicaments,
13:44 de son propre suivi.
13:46 Et je pense que ça fait gagner beaucoup en termes de capacité,
13:50 d'autonomie et surtout de responsabilisation et de bien-être.
13:54 - Et surtout aux aidants dont on parle assez,
13:57 au dommage collatéral.
13:58 Vous restez avec nous, Caroline Atlani,
14:00 directrice médicale de Diampark.
14:02 Dans quelques instants, on va vous parler
14:04 thérapie numérique made in Mayenne,
14:06 on le disait tout à l'heure, contre la douleur.
14:09 Alors avec Philippe, on s'est posé des questions,
14:11 on a plein de questions à poser, forcément,
14:13 parce qu'on se dit, on met un casque, on n'a plus mal.
14:15 - Surtout vu ce que je souffre de travailler tous les jours avec vous,
14:17 là ça m'intéresse.
14:18 - Oui, mais ça vous plaît tellement.
14:20 Allez, bienvenue dans les vraies voies responsables.
14:22 Donc une petite pause, on revient dans un instant, à tout de suite.
14:24 Bienvenue dans les vraies voies responsables,
14:33 on est ravis de vous retrouver, merci de votre fidélité.
14:35 On sait que vous êtes de plus en plus nombreux à écouter cette émission,
14:37 parce que vous apprenez tellement de choses, nous aussi,
14:39 au travers de nos invités.
14:41 Chaque émission, on se dit avec Philippe,
14:43 mais comment font-ils ?
14:45 Et nous, on est simple à vous écouter,
14:48 en tout cas à vous donner la parole.
14:50 On est très content de le faire ce soir.
14:52 En tout cas, ça s'appelle "Bliss DTX,
14:54 la thérapie numérique made in Mayenne,
14:56 contre la douleur".
14:58 On va en parler avec notre invité,
15:00 Etienne Lepoutre,
15:02 qui est CEO de Butterfly Thérapeutique,
15:04 qui développe cette solution,
15:06 Bliss DTX.
15:08 Merci d'être avec nous ce soir.
15:10 - Merci à toi.
15:11 - Etienne, la thérapie numérique,
15:13 on a regardé avec Philippe,
15:15 en résumé, on met un casque,
15:17 on n'a plus de douleur, mais vous allez rentrer,
15:19 vous allez nous expliquer,
15:21 parce que l'intérêt, c'est de se dire
15:23 comment, en mettant un casque,
15:25 on peut mettre fin à une douleur.
15:27 - Merci de votre invitation, déjà.
15:29 - Merci de nous avoir revenus.
15:31 - Très concrètement, on travaille sur
15:33 un élément de la médecine,
15:35 qui n'est pas une maladie,
15:37 qui s'appelle la douleur,
15:39 et qui est probablement le parent pauvre de la médecine,
15:41 parce que depuis 30 ans, on n'a pas inventé grand-chose sur la douleur.
15:43 Il faut savoir qu'aujourd'hui, on vit dans un monde
15:45 où la douleur, c'est quelque chose qui est...
15:47 - Elle est saine, quelque part.
15:49 - Je ne sais pas, en tout cas, ce qui est préoccupant aujourd'hui,
15:51 c'est qu'on mesure encore la douleur sur une échelle numérique,
15:53 on présente des réglettes en plastique avec des patients,
15:55 et aujourd'hui, la douleur, jusqu'à il y a encore
15:57 une vingtaine d'années, on apprenait
15:59 en médecine que la douleur faisait partie du soin,
16:01 et que c'était normal d'avoir mal pendant le soin.
16:03 Heureusement, la civilisation change, et aujourd'hui,
16:05 on voit bien que notre tolérance à la douleur a beaucoup évolué,
16:07 notre tolérance à l'anesthésie a beaucoup évolué,
16:09 et nous, ce sur quoi on travaille en particulier,
16:11 c'est la prise en charge de cette douleur
16:13 avec quelque chose qui est
16:15 connu de tout le monde,
16:17 mais qui n'était pas protocolisé jusqu'à maintenant,
16:19 c'est-à-dire des sons et des images.
16:21 - Oui.
16:23 - Donc, en fait, le son et l'image peuvent,
16:25 au travers de nos yeux et de nos oreilles, de nos dos premiers récepteurs,
16:27 avoir un impact sur notre capacité,
16:29 nous-mêmes, à nous défendre contre notre douleur.
16:31 Mais ce n'est pas quelque chose de nouveau.
16:33 Ce qui est nouveau, par contre, c'est qu'on arrive,
16:35 grâce aux technologies numériques, à le protocoliser.
16:37 C'est-à-dire qu'on arrive à faire quelque chose
16:39 qui fait que tout le monde reçoit la même dose de son et d'image,
16:41 avec un effet mesuré cliniquement.
16:43 - Etienne Lepoutre, on est aussi filmé,
16:45 vous pouvez montrer le casque de réalité virtuelle,
16:47 parce que c'est quand même extraordinaire,
16:49 c'est comme dans un musée,
16:51 une expo de réalité virtuelle,
16:53 expliquez-nous comment ça marche.
16:55 - Je vais vous le prendre.
16:57 - Alors, concrètement,
16:59 on va prendre l'exemple d'un patient
17:01 qui va faire une chirurgie,
17:03 donc ça pourrait être des varices,
17:05 c'est une opération assez courante,
17:07 qui est faite par les chirurgiens vasculaires.
17:09 Donc, on va avoir une patiente,
17:11 qui va rentrer... Vous êtes magnifique avec le casque !
17:13 - Il me cache le visage !
17:15 (rires)
17:17 Je suis mieux avec le casque !
17:19 - Par exemple, sur une patiente qui va se faire opérer des varices,
17:21 la pratique courante
17:23 pourrait consister à l'installer
17:25 dans une chambre, à lui poser les cathéters,
17:27 à la descendre sur un brancard,
17:29 à la mettre dans le bloc opératoire,
17:31 à lui injecter un hypnotique,
17:33 elle va s'endormir, elle va être sédatée,
17:35 on va faire une anesthésie locale,
17:37 on va faire l'opération,
17:39 puis ensuite on va la remonter en salle de réveil,
17:41 on va attendre le temps qu'elle recouvre ses moyens,
17:43 et ensuite on va la renvoyer chez elle,
17:45 et tout ça va prendre 2-3 heures après l'opération,
17:47 et 1 ou 2 heures avant l'opération.
17:49 - Avec un impact parfois sur certaines personnes.
17:51 - C'est ça. Le réveil, en fait,
17:53 on sait qu'aujourd'hui, les solutions de sédation
17:55 plus on utilise de solutions de sédation,
17:57 plus effectivement le retour au travail,
17:59 parce qu'on parlait de travail aussi,
18:01 il est potentiellement plus compliqué,
18:03 il y a des arrêts de travail qui sont liés à ça.
18:05 Avec une solution numérique, on n'injecte pas de chimie,
18:07 et l'effet avec BLEES s'arrête immédiatement
18:09 après la fin de l'usage du casque.
18:11 Autrement dit, à la fin de l'opération,
18:13 on va enlever les dispositifs audio et vidéo sur le patient,
18:15 et le patient va retourner tranquillement
18:17 surveiller pendant 50 minutes,
18:19 et au bout de 50 minutes, la dame qui a fait ses varices,
18:21 elle retourne chez elle normalement,
18:23 avec un meilleur confort et moins de suite opératoire.
18:25 - Est-ce que ça veut dire que c'est une sorte d'hypnose ?
18:27 - Alors, on obtient un état
18:29 qu'on pourrait qualifier d'hypnotique,
18:31 qui est un état de conscience modifié.
18:33 En fait, il y a deux moyens d'obtenir cet état de conscience modifié
18:35 avec du son et de l'image.
18:37 Soit vous êtes dans un processus d'hypnose dit "conversationnel",
18:39 c'est un émetteur et un récepteur,
18:41 donc on a un hypnotiseur, un personnel soignant
18:43 formé à l'hypnose, et un récepteur, le patient,
18:45 et on lui fait des suggestions,
18:47 on lui fait des exercices de respiration,
18:49 et ça le met dans un état de conscience modifié.
18:51 Ça, c'est l'hypnose.
18:53 - Mais on a parlé de l'échelle de mesure de la douleur qui va de 1 à 10,
18:55 grâce au BLISS-DTX,
18:57 on fait baisser
18:59 de combien de degrés le niveau de douleur ?
19:01 - En fait, notre premier comparateur,
19:03 parce qu'on fait de la clinique
19:05 et on rentre dans les hôpitaux, c'est d'abord de se comparer
19:07 aux substances actuelles.
19:09 - C'est-à-dire, voir si on est en priorité ?
19:11 - Voilà. En réalité, il y a assez peu de médicaments antidouleurs,
19:13 anxiolytiques ou hypnotiques, qui peuvent répondre
19:15 à votre question, parce qu'en fait, ça dépend de la douleur
19:17 et ça dépend de l'opération.
19:19 Aujourd'hui, nous, ce qu'on fait, c'est des études cliniques
19:21 contre ce qu'on appelle "standard of care",
19:23 contre le standard de traitement, donc on se compare aux grands
19:25 produits qui sont utilisés dans la douleur.
19:27 Le premier, on le connaît tous,
19:29 c'est le petit cachet blanc qu'on vous donne avant d'aller chez le dentiste,
19:31 qui est en fait un anxiolytique
19:33 qui est détourné, pour que vous soyez hyper calme.
19:35 C'est un anxiolytique, en fait, petit cachet qu'on vous donne
19:37 pour aller chez le dentiste. On vous demande de ne pas conduire
19:39 généralement avant, et après, on vous demande de ne pas conduire
19:41 non plus, mais en fait, on vous a juste filé un anxiolytique.
19:43 Muriel Benitez veut réagir.
19:45 Oui, en fait, ce qui est
19:47 formidable, c'est que ça joue absolument
19:49 pour tout âge, toute personne,
19:51 toute situation, et
19:53 vraiment, on peut dire que "the sky is the limit"
19:55 pour ce type d'usage
19:57 en matière notamment d'opération, parce qu'on est dans
19:59 ce cadre-là, ou d'intervention chirurgicale.
20:01 Pour les patients, parce qu'on
20:03 n'a pas tous la même façon
20:05 de digérer ou de
20:07 recevoir, que ce soit
20:09 un médicament, moi je vais prendre le même que
20:11 Philippe, il me fera plus de choses qu'à lui.
20:13 Comment on s'adapte,
20:15 finalement, à la personne ? Est-ce qu'on fait des tests
20:17 avant ? Non ? Pas du tout ?
20:19 Non, en fait, c'est comme un médicament. C'est-à-dire que ça a été développé
20:21 comme un médicament. Peut-être faut-il
20:23 que je vous dise en deux mots d'où ça vient.
20:25 D'où ça vient. Mon associé
20:27 Mélanie Perron, qui a créé au départ la société
20:29 qui s'appelait avant l'Effet Papillon, maintenant Butterfly
20:31 Therapeutics, a vécu il y a un peu plus de
20:33 dix ans un événement particulièrement
20:35 douloureux, puisqu'elle a perdu son compagnon qui est décédé d'une
20:37 leucémie. Et elle s'est fait face
20:39 à l'hôpital d'Angers, à des médecins
20:41 qui lui ont dit "la chirurgie
20:43 et les médicaments, c'est notre métier
20:45 et c'est 50% du traitement. Les autres
20:47 50%, c'est l'entourage."
20:49 Elle avait 30 ans
20:51 et la question à laquelle elle a dû répondre, c'est "où est
20:53 le manuel ? Comment ça fonctionne ?"
20:55 Et en fait, le monde qu'elle a découvert pour traiter
20:57 en plus des médicaments et la chirurgie,
20:59 il n'est pas protocolisé. C'est-à-dire qu'en fait, il n'y a pas de manuel,
21:01 il n'y a pas de solution numérique. Le numérique a
21:03 permis de protocoliser ces solutions complémentaires
21:05 aux médicaments et à la chirurgie pour
21:07 obtenir un impact sur la douleur. C'est de là d'où on vient.
21:09 Et donc, ce qu'on cherche à faire, nous,
21:11 c'est à rendre protocolisés des
21:13 approches non médicamenteuses, parce qu'en fait
21:15 le premier moyen de lutter
21:17 contre sa propre douleur, c'est nous. C'est notre
21:19 corps. Notre corps, il a des pouvoirs. Notre corps,
21:21 il a une capacité à faire. Et c'est notre corps
21:23 qui est un accélérateur ou un diminueur de votre douleur.
21:25 - On a souvent dit qu'il y avait des
21:27 lacunes dans la prise en charge de la douleur dans
21:29 les hospitalisations en France. Est-ce que c'est
21:31 encore le cas ? Ou est-ce que, par exemple, une
21:33 start-up comme vous, elle ne met pas quand même
21:35 le doigt où ça fait mal en disant
21:37 "Voilà, nous on a des solutions et il faut en trouver
21:39 d'autres et il faut aller plus loin." - En tout cas, on
21:41 propose de standardiser des prises en charge
21:43 sur lesquelles, aujourd'hui, on a un accès aux soins
21:45 qui est différent. Selon l'hôpital où vous vous adressez aujourd'hui
21:47 pour la même opération, il se peut que la solution
21:49 de sédation qu'on vous donne, ça soit de l'hypnoctyque,
21:51 de l'anxiolytique. Ça peut être aussi du gaz
21:53 méopale, protoxyde d'azote qu'on est en train de
21:55 retirer de partout. Mais il y a aussi des hôpitaux
21:57 où, pour la même opération, on va vous prendre en anesthésie générale.
21:59 Et donc, en fonction de là où vous arrivez
22:01 sur le territoire du praticien auquel vous avez affaire,
22:03 vous avez un accès inégal aux soins.
22:05 Pourquoi ? Parce que la douleur, elle part
22:07 en pauvre de la médecine depuis une vingtaine, une trentaine
22:09 d'années et qu'en réalité, la protocolisation
22:11 des soins et en particulier de la sédation,
22:13 aujourd'hui, il y a quelque chose sur lesquels il y a encore
22:15 beaucoup de travail à faire. - Ah oui, vous vouliez réagir ?
22:17 - Oui, sur une petite question. Est-ce que le patient, lui,
22:19 peut choisir l'option ? Si, par exemple,
22:21 il sait qu'il y a votre solution dans l'hôpital ?
22:23 S'il sait qu'il a votre solution dans votre hôpital,
22:25 est-ce qu'il peut prendre et décider ?
22:27 - Alors, au début, c'est ce qu'on faisait, puisqu'on était électronique,
22:29 et donc il y a des petits bonhommes, il y a des trucs sympas, des personnages,
22:31 la mer, la forêt, etc. Dans la solution,
22:33 on trouvait que c'était une bonne idée. Et en fait, les médecins
22:35 nous ont dit que non. Parce que, en fait, ce à quoi
22:37 ils se comparent, c'est le médicament. Et donc, ils nous ont
22:39 expliqué, si moi, je commence à dire à un patient
22:41 qui arrive dans mon bloc opératoire, "Vous préférez le cachet rouge
22:43 ou le cachet vert, à la fraise ou à la menthe ?"
22:45 Il y a de grandes chances qu'on induise un effet placebo,
22:47 un effet de réaction de la part du patient
22:49 qui ne fonctionne pas. Et donc, en réalité,
22:51 on va faire la même chose avec la solution, et aujourd'hui, on l'utilise de manière
22:53 standardisée, toujours la même chose
22:55 pour mesurer le fonctionnement.
22:57 - Oui, tout à fait, par rapport à ce qu'on disait
22:59 tout à l'heure. Donc, en fait, aujourd'hui,
23:01 il y a plusieurs manières de
23:03 traiter la douleur. Le côté
23:05 non-médicamenteux vient quand même un peu
23:07 bouleverser des pratiques
23:09 d'un certain nombre d'industriels,
23:11 clairement. Donc, bravo de réussir
23:13 déjà à faire bouger les choses.
23:15 Et puis, d'autre part, ce que j'entends,
23:17 c'est que si on informe
23:19 sur ces différentes manières d'aborder
23:21 la médecine, la douleur,
23:23 pour le cas présent, eh bien,
23:25 informer le grand public, c'est aussi lui donner
23:27 les moyens de choisir.
23:29 Et ce à quoi on veut arriver
23:31 au sein de Medintech, c'est de comprendre,
23:33 de partager pour pouvoir mieux comprendre,
23:35 s'emparer de sa santé et faire des choix.
23:37 On est de nouveau sur l'autonomie de la personne,
23:39 mais aussi, on est aussi au niveau
23:41 de, eh bien, ça encourage l'écosystème
23:43 de la santé à se remettre en question,
23:45 à aller chercher des solutions innovantes,
23:47 et en ayant des patients
23:49 qui vont demander autre chose
23:51 que ce à quoi ils avaient habité.
23:53 - Si vous me permettez ce petit exemple,
23:55 c'est hyper important pour nous. En fait, aujourd'hui, ce qu'on dit, c'est que nous,
23:57 on va changer la manière dont on prend en charge les patients
23:59 dans le bloc opératoire.
24:01 On a une population particulièrement intéressée pour ça,
24:03 c'est les médecins qui ont moins de 40 ans.
24:05 On va les schématiser là-dessus, même s'il y en a plus de 40 ans
24:07 qui le font, et de moins de 40 ans qui sont réfractaires.
24:09 Mais en tout cas, la population des médecins jeunes,
24:11 aujourd'hui, elle veut faire changer les choses,
24:13 elle veut faire évoluer l'hôpital. On a beaucoup parlé
24:15 pendant le Covid de la situation de l'hôpital.
24:17 Aujourd'hui, ceux qui s'emparent de nos solutions,
24:19 c'est ceux qui veulent faire changer l'hôpital,
24:21 mais c'est pas facile de le faire changer, et c'est pas facile
24:23 de mettre en place de nouveaux protocoles.
24:25 C'est ce à quoi on veut en arriver avec Blis, mais le sujet,
24:27 il est autant la solution numérique
24:29 que la capacité qu'a l'hôpital à générer
24:31 ses propres transformations pour que ça soit
24:33 plus confortable, et pour les patients, et pour les soignants.
24:35 Est-ce que l'hôpital est... alors je sais que vous l'avez
24:37 déjà déployé dans des lieux,
24:39 sur des lieux, mais est-ce que
24:41 certains sont réticents, clairement ?
24:43 Est-ce qu'aujourd'hui, la médecine
24:45 est très ouverte sur cette technologie ?
24:47 Je sais pas s'il faut dire la médecine, en tout cas,
24:49 il y a des praticiens qui considèrent qu'ils ont leur solution
24:51 depuis 20 ans ou 30 ans, et c'est pas la peine de la changer
24:53 puisqu'elle marche. Donc ceux-là,
24:55 ils sont plus difficiles à convaincre. Ça, c'est un premier sujet.
24:57 Et deux,
24:59 quand bien même ils seraient, ils auraient envie de changer,
25:01 ça nécessite, pour eux, de changer les choses.
25:03 La médecine, c'est un travail collectif, c'est un travail d'équipe.
25:05 Donc il faut que mon anesthésiste soit d'accord,
25:07 il faut que mon infirmière de bloc soit d'accord,
25:09 il faut que mes admissions soient d'accord, il faut que le directeur
25:11 d'hôpital soit d'accord. Et donc en fait, changer l'hôpital
25:13 de l'intérieur, c'est en fait pas si simple pour ces soignants.
25:15 Et c'est ça ce qu'on essaye de faire tous les jours.
25:17 - Un tout petit mot sur le village d'innovation chirurgicale
25:19 interventionnelle où était d'ailleurs
25:21 Bliss. On avait également de jeunes chirurgiens
25:23 comme Marc-Olivier Gauthier ou
25:25 Gabriel Cédoun et d'autres. Et
25:27 on voit que ces jeunes médecins
25:29 veulent faire bouger les choses. Et dans
25:31 ce village qui a eu un franc
25:33 succès, le ministre d'ailleurs
25:35 François Braune y est resté un certain temps,
25:37 nous étions là pour montrer qu'on peut soigner
25:39 différemment, qu'on peut rentrer donc des
25:41 méthodes innovantes, celles-ci comme d'autres
25:43 et c'est sous
25:45 notre responsabilité de faire bouger
25:47 les choses. Voilà. Et de sortir du statu quo.
25:49 - Et de la nôtre, d'en parler.
25:51 Merci beaucoup. Vous restez avec nous, bien sûr, Etienne
25:53 Le Poutre, CEO de Butterfly Thérapeutique
25:55 qui développe donc cette
25:57 solution qui s'appelle Bliss
25:59 DTX qui permet finalement, avec un
26:01 casque, comme quand vous jouez à un jeu
26:03 vidéo, de ne plus ressentir la
26:05 douleur, quelle que soit
26:07 l'opération, la chirurgie.
26:09 Et dans un instant, on va revenir sur une
26:11 application qui s'appelle Malo, l'application qui prend soin
26:13 de vous et de vos enfants. Et c'est
26:15 aussi très très malin. Vous restez
26:17 avec nous, c'est les Vrais Voix Responsables. On est ensemble
26:19 jusqu'à 20h. A tout de suite. Les Vrais Voix
26:21 Responsables, on parle du Made in Text.
26:23 Ce salon, c'était la
26:25 12ème édition, c'était au mois de mars,
26:27 où on a vu forcément des innovations,
26:29 des technologies, l'intelligence artificielle
26:31 au service de la santé de demain, pour vivre
26:33 mieux et plus longtemps, ou pour vivre
26:35 avec une maladie et en tout cas
26:37 l'appréhender de façon un
26:39 peu différente. Et on va parler de cette
26:41 application qui s'appelle Malo, qui est une application qui
26:43 prend soin de vous et de vos enfants, qui va vous
26:45 permettre en tout cas, à la fois de comprendre
26:47 et de suivre l'éveil et
26:49 le développement de vos enfants, entre autres, et vous-même,
26:51 puisque vous allez prendre soin de vous.
26:53 Jean-Boua est avec nous. Bonsoir, merci d'être avec nous.
26:55 Vous êtes directrice générale et associée
26:57 de Malo.
26:59 Il y a forcément, on dit toujours que
27:01 quand on crée quelque chose,
27:03 on fabrique quelque chose, il y a une histoire personnelle
27:05 derrière. Est-ce que c'est le cas
27:07 chez vous ? - Alors, moi, j'ai pas d'enfants,
27:09 mais par contre, j'ai des frères
27:11 et sœurs qui ont beaucoup d'enfants.
27:13 Et donc, on est tous confrontés à la parentalité
27:15 dans notre entourage et on a tous connu des
27:17 parents dans des moments de stress,
27:19 dans des moments de détresse. Et
27:21 Malo, c'est aussi son rôle,
27:23 c'est de construire un village et donc de construire
27:25 un écosystème. Et je suis contente
27:27 parce que je fais un petit aparté parce qu'à Made in Tech,
27:29 on a mis aussi en valeur
27:31 des acteurs qui font de la prévention et nous, on s'inscrit
27:33 vraiment là-dessus. Nous, notre rôle,
27:35 c'est d'accompagner le parent dans son quotidien,
27:37 de lui donner le pouvoir de comprendre
27:39 la santé, la santé familiale de son enfant,
27:41 mais aussi la santé
27:43 pour lui-même, parce qu'il a tendance un peu à s'effacer
27:45 et à s'oublier. Et on le repositionne
27:47 au cœur de la santé familiale, parce qu'après tout,
27:49 c'est normal que l'utilisateur,
27:51 du coup, nous, ce ne sont pas des patients,
27:53 mais que le parent, lui, puisse
27:55 comprendre ce qui se passe, maîtriser le sujet
27:57 et quand il va voir un médecin, qu'il puisse
27:59 en parler librement et de manière sereine.
28:01 - Comment marche cette application ?
28:03 - Très simple. Donc, tout le monde peut la télécharger
28:05 sur les stores, donc Apple et Google.
28:07 C'est gratuit. Le suivi
28:09 de l'enfant est complètement gratuit.
28:11 - Ça se rend utile et agréable, alors.
28:13 - Voilà, exactement. De zéro à sept ans.
28:15 Pourquoi ? Parce que nous, on travaille avec les acteurs publics,
28:17 avec des acteurs privés aussi. Et donc, c'est
28:19 important que le parent puisse être libre
28:21 dans le soin et on est
28:23 complètement inclusif. Donc, tous les parents, quel que soit
28:25 le territoire, quel que soit le schéma de famille,
28:27 ils puissent accéder à un suivi personnalisé
28:29 parce que nous, on fait de la santé prédictive et personnalisée,
28:31 et qu'ils puissent avoir les conseils
28:33 pour lui adaptés, qu'ils ne soient pas noyés
28:35 dans une masse d'informations. On ne lui donne
28:37 que ce dont il a besoin. Et tous les mois,
28:39 on l'invite à refaire des
28:41 questionnaires d'auto-évaluation,
28:43 à la fois pour lui, pour s'assurer que lui,
28:45 il va bien, mais aussi pour son enfant.
28:47 Et on permet de l'accompagner, suivre,
28:49 et quand il y a besoin, on va
28:51 lui dire "là, il faut que tu abordes
28:53 ce sujet-là avec ton médecin traitant".
28:55 Est-ce que ce sont des informations qu'on peut
28:57 partager, forcément, l'application qu'on peut
28:59 partager en faisant le choix
29:01 avec son médecin pour
29:03 se faire guider ? Est-ce que c'est possible ?
29:05 Alors, l'objectif, on sait que le temps
29:07 médical du médecin est précieux,
29:09 et en plus, il y a de moins en moins de médecins, donc on va
29:11 éviter de surcharger le médecin. En revanche,
29:13 quand il y a besoin d'une orientation,
29:15 et là, on recommande et on passe le relais
29:17 au corps médical, on génère un
29:19 compte-rendu, et le parent décide de montrer
29:21 ce compte-rendu, mais c'est le parent qui est acteur
29:23 de la santé, et donc qui décide.
29:25 Elle s'occupe de tout, des vaccins, la nutrition
29:27 pour nos petites têtes ?
29:29 Alors, oui !
29:31 On suit... - Qui sont pas toutes blondes, d'ailleurs !
29:33 On suit chaque étape, pas à pas,
29:35 de l'enfant, donc de 0 à 7 ans.
29:37 On accompagne sur le neurodéveloppement,
29:39 sur la partie sommeil,
29:41 éveil, éducation, on est attentif
29:43 à plus de 11 items
29:45 sur la partie de l'enfant, et chez le parent,
29:47 on suit aussi la nutrition, sa santé
29:49 globale, son sommeil, qui est aussi un sujet.
29:51 Beaucoup de parents, bien que l'enfant ait repris
29:53 et fait ses nuits, il va mettre beaucoup de temps
29:55 à retrouver un sommeil correct, et donc on l'accompagne
29:57 aussi là-dessus. - Mais ce qui est intéressant, en fait,
29:59 vous réduisez, pardon je vous coupe, vous réduisez
30:01 le temps des mamans qui se disent
30:03 "quand l'enfant a 2, 3, 4 ans,
30:05 si j'avais su, là, j'aurais fait ci ou j'aurais fait ça".
30:07 En fait, on accélère ce temps
30:09 et la prise de connaissance, finalement,
30:11 du rôle. - La bonne information au bon moment,
30:13 c'est ça notre rôle, et c'est aussi
30:15 avoir des réflexes, c'est-à-dire que quand ils vont reprendre
30:17 le travail, on accompagne le parent
30:19 dans la préparation du retour au travail.
30:21 Quand il a repris le travail,
30:23 parce que le parent, on l'accompagne un peu toute sa vie, pour le coup,
30:25 nous, c'est pas restreint sur la petite enfance,
30:27 et donc quand il a repris le travail, il y a
30:29 des équipes, des stress, et bien on accompagne
30:31 aussi sur l'équipe "Vipro" vu personne, ça s'appelle
30:33 Malot. - Malot, les enfants, c'est important,
30:35 mais les seigneurs aussi, nous sommes en compagnie
30:37 de Laurent Maury, le fondateur de Smart Macadam.
30:39 Bonsoir. - Bonsoir.
30:41 - Alors, expliquez-nous, présentez-nous
30:43 Smart Macadam, c'est surtout consacré
30:45 à la lutte contre les chutes
30:47 des personnes âgées, c'est un enjeu
30:49 de santé publique, je vais rien te parler du coût,
30:51 2 milliards d'euros par an.
30:53 - Oui, mais c'est le coût direct, uniquement,
30:55 là, que vous évoquez, avec 2 milliards d'euros,
30:57 on a 2 millions de chutes
30:59 qui sont diagnostiquées par an, qui sont
31:01 référencées, disons, par des professionnels
31:03 du soin, pour
31:05 à peu près 1 million de chuteurs.
31:07 Donc on a des personnes âgées qui tombent, et alors,
31:09 le pire, c'est qu'on a des médecins,
31:11 y compris des médecins qui peuvent dire,
31:13 "Bah, vous savez, à 85 ans, c'est normal de tomber."
31:15 - Ah oui ? - Ah oui. - C'est sûr, c'est tout à fait
31:17 normal. Comment ça s'organise,
31:19 finalement, c'est sous quelle
31:21 forme ? - Alors, c'est très simple,
31:23 on travaille, d'abord, on a réuni
31:25 un consortium composé de
31:27 sachants, donc on a travaillé avec
31:29 deux CHU, je vais les citer, parce que
31:31 c'est nos partenaires, c'est Nantes et Angers.
31:33 Donc on est très ligériens
31:35 dans les pays de la loi. - Il était une fois
31:37 dans l'Ouest. - Voilà, exactement.
31:39 Moi, je viens de Paris, mais j'ai adoré
31:41 créer, défendre une structure
31:43 non jacobine et créer une start-up
31:45 à Nantes. Et puis défendre
31:47 la Bretagne, on peut dire que Nantes est en Bretagne.
31:49 Angers n'est plus en Bretagne.
31:51 - C'est à nous de débat, enfin, vous reviendrez
31:53 pour une autre émission. - Avec grand plaisir.
31:55 Et donc,
31:57 on a réuni ces
31:59 experts, on a pris également un groupe
32:01 qui est le troisième groupe d'EHPAD
32:03 en France, qui est le groupe Elena Santé.
32:05 Et puis on a contacté,
32:07 alors nous avions, nous, travaillé depuis
32:09 4 ans sur une application destinée
32:11 à préserver l'autonomie des personnes
32:13 âgées dans un écosystème qui
32:15 ressemble un peu à ce que fait Malo.
32:17 Mais alors là, on est vraiment à l'autre bout de la chaîne.
32:19 On est sur des personnes de plus de 70
32:21 ans, disons. On va parler de retraite,
32:23 et c'est très à la mode.
32:25 Et donc on offre à ces personnes
32:27 et à toutes leurs tribus, alors leurs tribus, c'est
32:29 tous les gens qui les entourent, leurs enfants, leurs frères,
32:31 leurs oncles, etc., y compris
32:33 les professionnels du soin, on leur offre
32:35 un écosystème numérique avec plein
32:37 de services à l'intérieur, des choix
32:39 de partage pour organiser leur temps,
32:41 ne jamais rien oublier, etc.
32:43 Et on s'est dit, à partir de cette application
32:45 qui s'appelle Mementop,
32:47 on s'est dit, mais en fait, on pourrait utiliser
32:49 ce service pour accompagner
32:51 du protocole de soins chez la personne
32:53 âgée. Et les grands protocoles de soins
32:55 qui nous mobilisent, il y en a deux, il y a
32:57 effectivement la prévention des risques
32:59 de chute d'une personne âgée, et puis
33:01 l'oncogériatrice, c'est-à-dire l'accompagnement d'une personne
33:03 dans le cadre d'un cancer.
33:05 - Et vous faites également du suivi personnalisé
33:07 de la rééducation, et c'est vital la rééducation.
33:09 - Alors en fait, c'est ça qui nous intéresse le plus,
33:11 on va prendre un cas simple, on va imaginer
33:13 que ma voisine de gauche, elle est âgée,
33:15 elle est tombée, je suis désolé pour toi,
33:17 et qu'elle a été
33:19 retrouvée par exemple par son fils,
33:21 elle a une béquille, oui, elle a été retrouvée
33:23 par son fils, et là en fait, elle va être
33:25 prise en charge par un dispositif
33:27 que nous sommes en train de co-concevoir
33:29 avec des sachants, des professionnels,
33:31 qui visent à la remettre debout
33:33 le plus rapidement possible,
33:35 parce que ce que nous disent les experts,
33:37 c'est que si on ne remet pas cette personne
33:39 debout dans les six mois, elle va mourir
33:41 dans les deux ans. C'est simple,
33:43 c'est une équation complètement linéaire.
33:45 Pas de remise sur pied
33:47 dans les six mois, décès dans les deux ans,
33:49 c'est une statistique. Donc il faut
33:51 la remettre debout. Et vous savez quoi ? La bonne nouvelle,
33:53 c'est qu'on sait comment faire.
33:55 Donc on sait la remettre debout. Donc si vous êtes
33:57 tombé, vous êtes âgé, et bien vous allez
33:59 pouvoir très bientôt, puisqu'on est en
34:01 préparation d'une grosse étude clinique,
34:03 d'ailleurs je tiens à signaler que
34:05 Apple est partenaire de cette étude clinique,
34:07 puisque nous avons contacté Apple Santé,
34:09 qui instantanément nous a dit "on vous donne
34:11 des montres", parce qu'on s'appuie sur les
34:13 technologies numériques.
34:15 Quand j'étais petit, j'ai créé 0innet.com,
34:17 télécharger.com, libé.fr, etc.
34:19 Donc j'ai une certaine connaissance du numérique,
34:21 on met cette connaissance à la disposition
34:23 de nos utilisateurs, on met plein d'IA,
34:25 dans ce dispositif,
34:27 et on tente, avec des kinés,
34:29 avec des professionnels du soin, de remettre la personne
34:31 debout le plus rapidement possible,
34:33 et le plus efficacement possible. - Muriel Benita a vu le mot de la fin,
34:35 je crois. - Ah mais est-ce qu'on réalise...
34:37 - C'est extraordinaire ! - Ah oui, génial ! - C'est bouche bée !
34:39 - Extraordinaire, est-ce qu'on réalise que nous sommes en train de parler
34:41 tout simplement de sauver des vies,
34:43 donc de sauver des mondes ?
34:45 Et c'est ça qui est extraordinaire
34:47 dans Made in Tech, c'est qu'on est face à des
34:49 personnes qui apportent de la valeur pour
34:51 tous, c'est du sens,
34:53 c'est la volonté de donner,
34:55 et derrière je pense qu'on peut entendre
34:57 justement cet investissement de chacun pour le
34:59 meilleur de tous. - Absolument, et c'est
35:01 ce qu'on disait en début, finalement le dénominateur
35:03 commun de tous ces gens, de tous ces
35:05 talents, c'est l'humain, et c'est ça qui est important.
35:07 Merci beaucoup, en tout cas,
35:09 merci Caroline Nathlany d'avoir été avec nous, directrice
35:11 médicale de DiamPark, je vous invite
35:13 fortement à aller voir sur leur site internet
35:15 et à comprendre cette
35:17 technologie hyper innovante, merci beaucoup Etienne
35:19 Lepoutre, CEO de Butterfly
35:21 Thérapeutique qui développe
35:23 cette solution de Bliss DTX, merci
35:25 beaucoup, Madhu
35:27 Desbois, directrice générale
35:29 et associée de Malo,
35:31 merci beaucoup Laurent Moret d'avoir
35:33 été avec nous, fondateur de cette
35:35 outil magique
35:37 Smart Macadam, et merci beaucoup
35:39 Muriel Benita d'avoir été avec nous sur le Made in Tech,
35:41 on attend la nouvelle
35:43 version avec joie et bonne humeur
35:45 pour découvrir encore de nouveaux talents et de nouvelles
35:47 technologies, en tout cas vous pouvez
35:49 retrouver tout, bien entendu, sur notre compte
35:51 Twitter et sur notre chaîne
35:53 Youtube, et on se retrouve nous demain
35:55 à 17h Philippe, non pas moi, puisque je remplace André Bercoff
35:57 demain, vous le savez, et vous serez donc
35:59 en compagnie de Frédéric
36:01 Brindel, donc un duo
36:03 de choc également, tout de suite
36:05 on va parler de votre argent avec Stéphane
36:07 Moller, conseil de famille dans Loft Music,
36:09 alors là, énorme, Patrick Sébastien,
36:11 Pixel et Thierry Maillard, en compagnie
36:13 d'Yvan Cujous, et merci à notre
36:15 magnifique équipe des Vraies Voix,
36:17 on vous embrasse et on vous souhaite une bonne soirée,
36:19 à demain, salut !

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