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Mardi 18 avril 2023, Florence Duprat reçoit dans SMART LEADERS Jean-Baptiste Fantun (Nukkai).

NukkAi :
NukkaAI est le leader de l'IA de nouvelle génération, nous donnons aux entreprises les moyens de résoudre leurs problèmes les plus complexes tout en garantissant que les humains gardent le contrôle.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:08 Vous avez sûrement entendu parler de cette intelligence artificielle qui a battu plusieurs champions de bridge.
00:15 On va en parler justement avec mon invité Jean-Baptiste Fantin.
00:18 Bonjour, directeur général de Noucaille.
00:21 Alors ça inquiète quand même ces performances de l'intelligence artificielle.
00:26 Alors il y a eu le cas de ces champions de bridge qui ont été battus,
00:28 mais il y a aussi aujourd'hui le cas de Tchat GPT.
00:31 Et vous, vous vous élevez contre ces peurs. Pourquoi ?
00:34 Il y a des inquiétudes légitimes à propos de l'intelligence artificielle
00:38 et il nous semble qu'à l'heure justement où on se demande si l'intelligence artificielle ne va pas sortir du contrôle de l'humain,
00:45 il nous semble que l'heure est venue de faire des choix technologiques
00:49 qui garantissent que l'IA collabore avec l'humain, ne le remplace pas et reste toujours au service de l'humain.
00:55 Donc ces choix c'est maintenant, on le voit, ce n'est pas dans dix ans.
00:59 Il n'est pas question que l'IA prenne le pouvoir, mais aujourd'hui se pose un problème de contrôle
01:04 et nous pensons apporter une réponse technique à cette inquiétude.
01:08 Et justement donc vous mettez l'intelligence artificielle au service des entreprises. Comment ?
01:14 Alors comme vous l'avez rappelé, il y a un an nous avons frappé un grand coup en invitant à Paris 8 champions du monde de bridge.
01:20 C'était un beau coup de pub.
01:22 C'était un grand tournant dans notre histoire bien sûr.
01:26 Notre IA NOOC a battu ces 8 champions.
01:31 Elle avait deux spécificités.
01:33 Elle était capable d'expliquer ses décisions, donc non seulement de faire des recommandations, mais d'expliquer.
01:37 C'était un grand apport à l'humain.
01:39 Et aussi elle était très efficiente énergétiquement.
01:42 200 000 fois moins de consommation d'énergie que le challenge sur le go.
01:45 Donc c'est aussi une préoccupation aujourd'hui.
01:48 Ça c'était il y a un an.
01:50 Aujourd'hui, en un an, on a beaucoup travaillé.
01:52 On a adapté NOOC à deux domaines qui sont la défense et les transports, transports logistiques au sens large.
02:00 Oui parce qu'en fait l'intelligence artificielle ne se limite pas à exploiter des données.
02:05 Elle peut élaborer des stratégies et c'est dans ce sens là que vous aidez les entreprises ?
02:09 Exactement.
02:10 On a une vision souvent trop réductrice de l'intelligence artificielle, l'apprentissage à partir de données.
02:15 Mais comme l'humain, il y a des tas de façons d'être intelligent.
02:18 Il y a des tas d'intelligence différentes.
02:20 Et bien il y a des tas d'intelligence artificielle différentes.
02:22 Et donc parmi les intelligences que nous savons, enfin qu'a NOOC, c'est une intelligence de résolution, de complexité.
02:29 Et finalement il y a beaucoup d'entreprises qui se retrouvent face à des problèmes extrêmement complexes
02:33 qu'ils ne savent pas résoudre et qui les empêchent d'avancer.
02:35 Et bien nous on les aide.
02:36 Oui parce qu'il y a différents types d'intelligence artificielle.
02:38 Alors si on devait résumer rapidement, ça serait peut-être trop long, non ?
02:41 Non, non, non.
02:42 Il faut voir les intelligences humaines.
02:44 Il y a des intelligences humaines, il y a l'apprentissage.
02:46 Un enfant qui apprend ce que c'est un chien ou un chat.
02:49 Je rappelle qu'un enfant, il faut voir deux chiens ou deux chats.
02:52 Alors qu'une machine, il faut qu'elle voit des millions de photos pour faire la différence.
02:56 Donc on est encore loin de cette intelligence.
02:58 Mais il n'y a pas que l'apprentissage.
02:59 Il y a aussi la déduction, la planification.
03:01 Planifier vos vacances, c'est une forme d'intelligence.
03:04 Faire la déduction comme un détective privé, c'est aussi une forme d'intelligence.
03:07 Et puis il y a d'autres, créatrices, etc.
03:09 Alors, vous le disiez, c'est particulièrement intéressant dans le domaine du transport, dans le domaine militaire aussi.
03:14 Oui. Alors dans le domaine des transports, c'est le premier domaine dans lequel on a remporté des succès.
03:19 Comme on a remporté des succès dans le bridge, dans le domaine des transports, avec des compagnies aériennes pour commencer,
03:25 mais c'est tout à fait extensible à d'autres formes de transport.
03:28 La compagnie, c'est Transavia, qui avait un problème de complexité opérationnelle à gérer.
03:33 Et aujourd'hui, nous opérons les rotations de Transavia.
03:37 C'est un problème extrêmement complexe. Le nombre de rotations pour un mois, c'est 10 puissance 1350.
03:41 C'est difficile de se rendre compte à quel point c'est complexe.
03:43 Oui, là on voit bien l'aide précieuse de l'intelligence artificielle.
03:45 Exactement. Le nombre d'atomes dans l'univers, c'est 10 puissance 90.
03:48 Donc on voit bien que l'humain ne peut pas résoudre ce genre de complexité.
03:52 Et puis l'OTAN va tester un logiciel, dès la décision opérationnelle,
03:55 alors conçu par vous, votre entreprise, votre intelligence artificielle et Thales.
04:00 Exactement. Donc là, on est en coopération avec Thales sur un projet extrêmement prometteur.
04:05 C'est plutôt une intelligence de fusion de données hétérogènes, extrêmement importante,
04:12 parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup d'analystes qui perdent un temps fou,
04:14 qui sont noyés sous les données qu'on peut rencontrer dans un centre de commandement, OTAN.
04:20 Et bien nous, aujourd'hui, on va apporter une brique d'automatisation de la déduction
04:24 et de fusion de données hétérogènes pour accélérer le travail et faciliter le travail des analystes.
04:31 Alors, je pose la question quand même de comment bien utiliser l'intelligence artificielle
04:35 dans des secteurs qui sont aussi sensibles.
04:38 Absolument. Et c'est là que la nature de l'intelligence artificielle,
04:41 son côté collaboratif avec l'humain et aussi explicable, sont extrêmement importants.
04:46 Si je veux vous recommander un livre ou que sais-je, une paire de chaussures,
04:52 finalement, l'explicabilité, la collaboration, ce n'est pas très grave.
04:55 Dans des domaines critiques, comme la défense, la santé, bien sûr, l'éducation,
05:00 et bien là, d'abord, la décision doit appartenir à l'humain, la décision finale,
05:04 et il doit prendre ses décisions avec, en pleine connaissance de ce que la machine lui apporte exactement.
05:09 Donc là, nos briques technologiques sont vraiment importantes.
05:12 Vous dites que le modèle actuel est dépassé en quoi ?
05:15 Dans le domaine de la défense, effectivement, le modèle classique dans tous les pays,
05:27 les grands groupes sont les interlocuteurs des ministères de la défense
05:32 et embarquent en tant que sous-traitants des start-up.
05:37 Aujourd'hui, c'est ce qui se passe dans beaucoup de pays.
05:40 Dans les domaines très spécifiques, comme l'intelligence artificielle ou la cybersécurité, par exemple,
05:45 où ces grands groupes ont beaucoup de difficultés à recruter des talents,
05:49 et bien ça ne marche plus.
05:50 Et en fait, ma théorie, c'est qu'il faut renverser cet attelage,
05:54 que finalement l'interlocuteur, le maître d'oeuvre, ça doit être la start-up,
05:58 qui elle, pour assurer la scalabilité, le passage à l'échelle,
06:01 doit bien sûr utiliser les grands industriels, les cabinets de conseil.
06:06 C'est un modèle qui existe dans d'autres pays, qui a déjà été mis en place.
06:09 - Notamment en Allemagne ?
06:10 - En Allemagne, les Allemands ont très bien compris ça.
06:12 De façon contre-intuitive, les Chinois ont compris ça,
06:15 les Etats-Unis un peu moins, et la France, pas tout de suite.
06:18 - Bon alors, il y a eu les champions de bridge,
06:20 il y a les entreprises dans le domaine des transports et de la défense,
06:22 vos projets de développement, maintenant ?
06:24 - Alors, bien sûr, on a des projets de développement.
06:26 Notre urgence, c'est de creuser, déjà, les pistes que nous avons ouvertes.
06:30 On a déjà des revenus commerciaux, des produits,
06:34 dans les deux verticales que nous avons ouvertes.
06:37 Donc ça, dans l'année qui vient, on va creuser.
06:40 On a déjà établi une base à Singapour, pour accélérer sur la partie commerciale.
06:44 Mais on en a encore sous le pied.
06:46 Notre technologie est transverse, donc on a déjà des prototypes
06:50 dans d'autres secteurs, l'éducation notamment, la finance.
06:54 - Eh bien, vous viendrez nous en reparler, je sens, dans l'émission.
06:57 - Volontiers. - Merci beaucoup, Jean-Baptiste Fantin,
06:59 donc, Nukay, d'être venu sur le plateau de Smart Leaders.
07:03 (Générique)
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