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Crise climatique, flambée des prix de l'énergie : la rénovation de nos bâtiments, publics ou privés, est plus que jamais nécessaire. L'Etat a d'ailleurs décidé d'accélérer et de faire la guerre aux passoires thermiques. Mais les moyens mis en oeuvre sont-ils à la hauteur des ambitions ? Quelles conséquences pour le marché de l'immobilier? Réponse avec Loïc Cantin, président de la FNAIM.

Rénover son logement peut s'avérer être un véritable casse-tête administratif et financier. Comment aider les ménages à se lancer ? Reportage.

Et puis de quels travaux parle-t-on au juste ? Faut-il rénover de manière globale ou en plusieurs étapes ? Benoit Bazin, le directeur général de Saint-Gobain est l'invité de Pourvu que ça dure.

Enfin bien isoler sa maison fait partie de l'équation. Et si au lieu d'opter pour des matériaux classiques, on faisait appel aux pouvoirs de la mousse ? Les explications de notre journaliste Emilie Chaussier Année de Production : 2022

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Transcription
00:00 Pourvu que ça dure, vous est présenté par Ecodds,
00:03 éco-organisme qui agit pour une économie respectueuse de l'environnement.
00:07 [Musique]
00:36 Bonjour, nouveau numéro de Pourvu que ça dure,
00:38 l'émission qui rend l'éco-responsable sur Public Sénat.
00:40 Aujourd'hui, on vous parle de nos bâtiments, publics ou privés,
00:43 qui sont non seulement très énergivores, mais aussi gros émetteurs de CO2.
00:47 Crise climatique, flambée des prix de l'énergie,
00:49 leur rénovation est plus que jamais nécessaire.
00:52 L'État a donc décidé de faire la guerre au passeport thermique
00:54 avec pour objectif d'en rénover 2 millions d'ici 5 ans.
00:57 Cet objectif est-il tenable ?
00:59 On posera la question au président de la FNAME.
01:02 Rénover son logement peut être un véritable casse-tête
01:05 administratif et financier.
01:06 Comment aider les ménages à se lancer ?
01:08 Reportage dans quelques instants.
01:10 Mais de quels travaux parle-t-on ?
01:11 Juste, faut-il rénover de manière globale ou en plusieurs étapes ?
01:14 Quels sont les matériaux les plus innovants ?
01:16 Benoît Bazin, le patron de Saint-Gobain, sera notre invité.
01:19 Mais d'abord, tout ce qu'il faut savoir sur l'impact écologique
01:21 de nos bâtiments en moins d'une minute.
01:23 C'est parti !
01:25 Nos bâtiments sont-ils vraiment mauvais pour la planète ?
01:28 En France, le bâtiment est l'un des secteurs les plus polluants.
01:31 Il représente 27% des émissions de CO2
01:34 et près de 45% de la consommation d'énergie.
01:37 Si on veut respecter nos engagements de neutralité carbone en 2050,
01:42 il faudra notamment rénover les 5,2 millions de passoires thermiques
01:45 que compte notre pays.
01:47 Pour savoir si un bien est une passoire,
01:50 on regarde sa consommation énergétique
01:52 et ses émissions de gaz à effet de serre.
01:55 Pour ça, il suffit de se référer à son diagnostic de performance énergétique,
01:59 le DPE.
02:01 S'il y est classé F ou G,
02:02 il est considéré comme une passoire thermique.
02:05 Et si on devait faire le portrait robot d'une passoire thermique ?
02:08 Elle serait plutôt petite.
02:10 Un tiers des biens de moins de 30 mètres carrés sont classés F et G.
02:14 Situés en zone rurale,
02:16 22% des biens y sont considérés comme des passoires,
02:19 au-dessus des 19,6% de la moyenne nationale.
02:23 Ou encore à Paris, qui en compte 23,6%.
02:27 Et que fait le gouvernement ?
02:29 Il a décidé de partir en guerre contre les passoires.
02:33 Depuis le 1er janvier,
02:34 les propriétaires de biens classés G+
02:37 n'ont plus le droit de les louer à moins de les rénover.
02:40 Une interdiction qui s'étendra progressivement
02:42 à tous les biens classés E, F et G à horizon 2034,
02:47 comme le prévoit la loi Climat et Résilience.
02:50 Le gouvernement qui a donc décidé de faire la guerre aux passoires thermiques.
02:56 Bonjour Loic Quentin.
02:56 Bonjour David.
02:57 Président de l'AFNIM, l'objectif, on le comprend bien de cette loi Climat et Résilience,
03:02 c'est de motiver les propriétaires pour qu'ils réalisent ces travaux d'isolation
03:05 pour rendre plus performants leurs logements d'un point de vue énergétique.
03:10 Est-ce que c'est un peu la manière forte ?
03:12 C'est une bonne façon de faire pour vous ?
03:14 C'est un mauvais signal envoyé aux propriétaires
03:16 dans un contexte où le logement locatif est déjà sous tension.
03:19 Donc, il faut plutôt créer de l'incitation plutôt que de l'interdiction.
03:23 Et l'indécence au 1er janvier 2025 place les propriétaires dans l'urgence à réaliser des travaux
03:31 qu'ils ne pourront peut-être pas forcément réaliser,
03:33 soit ils sont en copropriété ou n'ont pas forcément une possibilité
03:36 d'intervenir sur le logement de façon directe.
03:38 Plutôt que de rénover, certains propriétaires bailleurs
03:41 pourraient être contraints de vendre, peut-être avec une décote ?
03:44 Alors oui, quand un propriétaire décide "je ne veux pas relouer parce que mon locataire s'en va,
03:48 je ne veux pas être exposé à des travaux",
03:50 donc il va décider de mettre en vente son logement.
03:53 C'est le cas, on voit quelque chose depuis des années.
03:55 On commence à voir, oui, certains propriétaires prennent la décision
03:59 quand le locataire s'en va, si c'est un logement classé G,
04:01 décide de vendre.
04:02 Vous savez, un propriétaire qui a 80 ans, qui a des petits revenus,
04:06 qui n'a pas forcément les moyens d'engager des travaux,
04:08 ses enfants vont lui dire "écoutez, on conseille de vendre plutôt que de le conserver à location".
04:13 Donc, c'est un signal qui n'est pas de nature à faciliter une offre locative de qualité.
04:18 Après, il y a aussi, je réfléchis à votre,
04:20 mais la question du, pour le coup, du locataire.
04:23 Que faire du locataire ?
04:25 Enfin, que faire le propriétaire bailleur du locataire pendant la durée des travaux ?
04:29 Il ne pourra pas lui donner congé au motif qu'il rénove son logement.
04:34 Donc, il faut le reloger, il faut...
04:36 Il y a des indemnités, il y a...
04:38 La loi n'a prévu aucune autre disposition que celle qui sont contenues dans la loi 6 juillet 89,
04:43 qui régit les rapports locatifs entre bailleurs et propriétaires,
04:46 c'est-à-dire entre bailleurs et locataires, à savoir qu'un propriétaire ne peut donner congé
04:50 que pour vendre son logement ou le reprendre pour son usage.
04:52 Donc, qu'est-ce qui se passe ?
04:53 Et concrètement, il fait quoi alors ?
04:54 Il est obligé de donner congé pour vendre s'il ne veut pas réaliser les travaux.
04:58 Ou alors, il est obligé de reloger son locataire dans un autre logement.
05:02 Mais la difficulté, c'est impossible.
05:04 Mission impossible de ce côté-là aussi, également.
05:06 D'autant qu'il y a le coût, on ne l'a pas dit,
05:08 avec Quentin, mais il y a le coût de la rénovation entre 25 000 euros...
05:11 25 000 euros, c'est une moyenne pour un appartement, 45 000 euros pour une maison.
05:15 Et pour certains pavillons, la facture peut grimper jusqu'à 150 000 euros.
05:20 Pour beaucoup de Français, c'est évidemment beaucoup trop cher.
05:22 Comment on règle ce problème-là, même s'il y a ma prime rénov' et on va en parler ?
05:26 C'est vrai que le coût de la rénovation, où vous soyez, dans le Cantal ou à Paris,
05:29 est exactement le même, mais le prix de la valeur vénale du bien affiché n'est pas du tout la même.
05:33 Donc, la proportion des travaux n'est pas du tout comparable.
05:36 Donc, il y a des secteurs qui vont être encore plus en difficulté face à cette obligation de travaux.
05:41 Quand on est en immeuble, il faut avoir en plus l'accord d'une majorité de copropriétaires
05:45 pour faire les travaux, ce qui rajoute encore une fois à l'état.
05:47 Mais ça, c'est encore beaucoup de temps.
05:48 Il faut, si je vous exposais, tout le mécanisme de la rénovation énergétique,
05:51 avec un plan pluriannuel de travaux, avec une consultation, avec des préconisations
05:57 qui sont mises dans ce plan pluriannuel de travaux, que vont solliciter les propriétaires,
06:00 le choix des travaux réalisés, la consultation des entreprises,
06:04 les recours éventuels contre la décision, la réalisation des travaux.
06:07 Donc, les rénovations se font souvent dans le parc privé, au sein des logements,
06:12 d'un seul logement ou d'une maison ?
06:13 En monopropriété, il n'y a aucun problème, aucune difficulté.
06:17 Il y a un seul maître d'ouvrage, il procède à la commande, il réalise ses travaux.
06:20 Il y a donc des freins à lever ?
06:21 Il y a des freins à lever.
06:21 Bien évidemment, ce qu'on demande, et dans tous les cas, à la fois, je dirais,
06:26 de suspendre d'abord cette indécence énergétique à la réalisation des travaux
06:31 dans les ensembles de copropriétés, permettre aux propriétaires de continuer à louer
06:34 et éviter qu'il y ait justement cette attrition du parc locatif
06:37 qui est dommageable pour le logement en France.
06:39 Bon, puis un obstacle aussi, un autre obstacle, on va dire, pour les ménages,
06:43 c'est que c'est long, la rénovation, encore une fois, d'un logement, c'est long, c'est fastidieux.
06:48 Il faut même parfois quitter son propre logement pendant des mois.
06:52 Et donc, évidemment, c'est un facteur bloquant pour des ménages.
06:55 Oui, je crois que les gros travaux seront bien évidemment sur les carcasses,
06:58 sur les structures, sur les gros travaux, sur les ravalements,
07:01 les isolations par l'extérieur, les travaux dans les combles,
07:05 les parties communes, les appareils de chauffage, le chauffage collectif, les menuiseries.
07:08 C'est quelque chose qui peut être géré, les ménages sont habitués, ça peut se gérer.
07:13 Mais ce qui est plus important, ce qui est plus inquiétant,
07:15 c'est de trouver les entreprises pour le faire.
07:17 Parce que quand on parle rénovation énergétique,
07:19 il faut faire obligatoirement appel pour être bénéficiaire de ces aides,
07:23 appel à des entreprises qualifiées RGE, responsables, garantes de l'environnement.
07:28 Et on manque de...
07:30 On a aujourd'hui, sur 1,3 million d'entreprises dans la construction, le bâtiment et l'artisanat,
07:37 on a précisément 65 000 entreprises qui sont qualifiées RGE.
07:42 Et on a perdu 3 000 entreprises qualifiées RGE à fin 2022.
07:45 Bruno Le Maire lui-même disait qu'il fallait multiplier par 4
07:49 le nombre de ces entreprises pour procéder à ces travaux de rénovation énergétique.
07:52 Donc, aujourd'hui, nous sommes dans l'incapacité,
07:55 l'impossibilité de répondre à cette commande et d'avoir des entreprises qualifiées.
08:00 Merci beaucoup. Merci Loïc Quentin, le président de la FNAMI. Merci à vous.
08:03 Merci David.
08:04 Alors, se lancer dans la rénovation énergétique,
08:06 peut-être un véritable parcours du combattant et surtout, vous allez voir, un gouffre financier.
08:10 Alors, comment aider les ménages à se lancer ?
08:12 Quelles solutions pour abaisser les coûts de la rénovation ?
08:15 Reportage signé Manuel Lagre.
08:17 Dans le cadre du plan de résilience,
08:20 les aides de l'État ont été revalorisées pour encourager les énergies renouvelables
08:25 et réduire la dépendance des ménages au gaz et au fuel.
08:28 En 2022, 670 000 foyers ont pu être rénovés grâce à ces aides.
08:33 Un nombre dérisoire comparé aux 5,2 millions de passoires thermiques en France
08:38 et plus globalement aux 27 millions de logements classés entre les lettres C et E
08:43 du Diagnostic de Performance Énergétique.
08:46 Alors, pourquoi tous les Français concernés par ces aides
08:49 ne se lancent pas dans la rénovation énergétique de leurs logements ?
08:52 Quel montant peut prétendre un foyer et comment peut-il en bénéficier ?
08:55 - Vous avez d'abord les certificats d'économie d'énergie.
08:59 Vous avez le droit au coup de pouce.
09:01 Donc, certificat d'économie d'énergie, coup de pouce.
09:03 Vous avez aussi une aide particulière qui s'appelle la barre TH164.
09:08 Il va falloir que sur l'audit thermique, on ait un bénéfice de 35, mais voire 55 %.
09:15 Vous l'aurez compris, obtenir des aides de l'État
09:18 pour améliorer les performances énergétiques de son habitat
09:21 n'est pas une mince affaire.
09:23 Les clients jettent vite l'éponge.
09:25 - Je comprends rien.
09:26 J'ai trop de trucs à faire.
09:29 Si c'est moi qui dois gérer les aides, je fais pas.
09:32 Ces aides sont calculées en fonction de nombreux paramètres,
09:35 comme le nombre d'habitants dans le foyer, le revenu fiscal
09:38 ou encore la zone climatique où se situe le logement.
09:41 Patrick Braconnier est un expert.
09:44 Il a pour mission d'accompagner les clients
09:46 dans ces démarches administratives fastidieuses.
09:49 Aujourd'hui, il reçoit Christelle, qui souhaiterait remplacer sa chaudière au gaz
09:53 par un autre mode de chauffage moins coûteux et surtout plus écolo.
09:58 - La solution qui serait vraiment la plus intéressante
10:00 et la plus judicieuse pour vous, c'est tout simplement l'installation d'un poêle.
10:04 Le poêle à bois est le mode de chauffage le plus rentable et le moins polluant.
10:08 Montant de l'opération 5 800 euros.
10:11 Mais l'expert a une bonne nouvelle pour sa cliente.
10:15 - Vous avez le droit au certificat d'économie d'énergie.
10:18 Ça, c'est une première aide d'un petit peu plus de 200 euros.
10:20 Et puis, surtout, vous avez le droit aussi à une aide qui s'appelle l'aide de MaPrimeRénov'
10:25 d'un montant de 1 500 euros.
10:28 Sur les 5 800 euros, Christelle bénéficie d'une aide de 1 700 euros,
10:32 soit 30% de moins sur le montant total de la facture.
10:36 - Tout le monde peut prétendre à des aides du plus riche au plus pauvre,
10:41 je dirais du foyer le plus modeste au foyer le plus aisé.
10:44 Par exemple, les foyers aisés peuvent bénéficier d'aides
10:49 qui montent à 40% quand même du montant du devis.
10:53 Et les plus modestes, eh bien, peuvent, eux, espérer d'être pris en charge à 90%,
10:57 ce qui est quand même extrêmement conséquent, du montant de leurs travaux.
11:01 Mais pour accéder à ces taux très attractifs, changer sa chaudière ne suffit pas.
11:06 Selon Patrick, il faudrait s'engager davantage dans la rénovation
11:09 et entreprendre une série de travaux importants.
11:13 Nous sommes à Ternay, en banlieue de Lyon.
11:18 Thomas procède justement à une rénovation énergétique complète.
11:22 Il refait l'isolation des murs intérieurs, extérieurs, les combles, les systèmes de ventilation.
11:28 L'échauffage énergivore va être démonté.
11:30 Les vieilles fenêtres sont remplacées par du double vitrage.
11:34 - Et puis on a le nouveau qui a été livré ce matin.
11:37 Il peut trouver sa petite place dans le placard, voilà.
11:39 Une pompe à chaleur et un ballon thermodynamique complètent l'installation.
11:44 Ces transformations devraient permettre à Thomas de diviser par deux sa consommation énergétique.
11:50 Un chantier qui, à première vue, coche toutes les cases pour être subventionné.
11:54 Et pourtant...
11:55 - On a bénéficié de 3600 euros d'aide sur une enveloppe globale de travaux de l'ordre de 70 000 euros.
12:02 3600 euros, soit 5% d'aide.
12:06 Avec ses revenus confortables, Thomas espérait diminuer de 40% sa facture.
12:11 Mais un paramètre va tout faire capoter.
12:14 Il s'agit du gain énergétique.
12:16 Après travaux, Thomas fera 50% d'économie d'énergie.
12:20 Mais ce n'est pas suffisant aux yeux de l'Etat.
12:22 - Il faut faire plus de 55% d'économie d'énergie pour avoir le maximum d'aide liée à de la rénovation globale.
12:28 Et dans le cas de monsieur, en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il a une maison des années 80.
12:33 Et donc, même si on a fait un très joli projet de rénovation globale,
12:37 on ne peut pas atteindre les 55% d'économie d'énergie parce que sa maison, finalement,
12:40 à l'état initial, était déjà un petit peu isolée.
12:43 Et donc, pour aller chercher le maximum d'aide en rénovation globale,
12:47 finalement, paradoxalement, il faut partir d'une maison très, très mal isolée.
12:50 Et là, on peut aller chercher, oui, jusqu'à 40% du montant de subvention
12:55 quand on est dans une catégorie de revenus assez élevée.
12:58 Sans tenir compte de la hausse du prix de l'énergie, Thomas économisera chaque année 1 500 euros,
13:04 soit plus de 22 000 euros sur 15 ans.
13:06 Mais peu importe, il a d'abord entrepris ses travaux par conviction,
13:10 plutôt que pour des raisons financières.
13:12 - Pour lutter contre le réchauffement climatique et réussir notre transition énergétique,
13:21 il faut rénover nos bâtiments. Il y a urgence. Bonobasin, bonjour.
13:24 - Bonjour.
13:25 - Directeur général de Saint-Gobain, c'est l'un de vos combats.
13:29 Cette performance énergétique des bâtiments,
13:32 c'est vraiment l'un des dossiers prioritaires pour sauver la planète.
13:35 Pardon de le dire comme ça.
13:38 - Les bâtiments représentent, de par le monde, plus de 40% des émissions de gaz à effet de serre.
13:43 Donc, c'est très important pour l'urgence climatique de rénover les bâtiments.
13:47 Mais c'est aussi important pour l'urgence énergétique à laquelle on fait face en Europe, en France,
13:52 et aussi pour l'urgence sociale de pouvoir bien se loger, bien se chauffer dans son bâtiment.
13:58 - Donc, c'est aussi bon pour le portefeuille des Français.
14:01 - C'est très important.
14:01 - Même si au départ, il y a un coût, il y a un investissement, évidemment.
14:04 - C'est très important pour le pouvoir d'achat. On voit les factures énergétiques monter.
14:08 Une bonne rénovation d'une maison individuelle,
14:10 on peut diviser par cinq ou six la facture énergétique de sa maison.
14:14 - Enfin, ce qui plaide pour la rénovation énergétique,
14:16 j'ai envie de dire maintenant tout de suite et pas demain ou dans dix ans,
14:19 il y a cette question de la souveraineté énergétique.
14:22 - C'est vrai que 44 % de l'énergie dépensée en France,
14:26 c'est de l'énergie dans les bâtiments publics ou privés.
14:29 Si on la baisse de 10 %, on économise six ou sept tranches nucléaires.
14:33 Et ce, de l'énergie qu'on ne va pas acheter autrefois en Russie,
14:36 aujourd'hui au Qatar ou aux États-Unis.
14:38 Donc, il faut retrouver de la souveraineté en baissant la consommation énergétique des bâtiments.
14:42 - CQFD.
14:43 Bon, maintenant, pour celles et ceux qui nous regardent, qui disent de quoi est-ce qu'ils parlent,
14:46 c'est de là, cette rénovation thermique, à quoi ça ressemble ?
14:49 Est-ce que... Parce que certains se disent, on fonctionne au coup par coup,
14:54 certains vont changer une fenêtre, installer une pompe à chaleur pour vous.
14:58 J'ai envie de dire, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire, faire du coup par coup.
15:01 Ça vous arrange aussi, vous me direz en même temps.
15:02 - La meilleure énergie, c'est celle qu'on ne dépense pas.
15:05 Si vous pensez à votre maison comme un cube, il faut aller vers de la rénovation globale.
15:10 Plusieurs gestes, pas uniquement monogestes, plusieurs gestes.
15:13 Une sorte de passeport du bâtiment, comme un carnet de vaccination.
15:17 Alors, il faut isoler les murs, les fenêtres, le toit, les combles ou le toit.
15:22 Changer aussi le système de chauffage.
15:24 Quand vous avez isolé les murs, les fenêtres, le toit,
15:27 vous avez fait à peu près 60 ou 70% du chemin.
15:30 Et ensuite, vous pouvez passer sur un système de chauffage moderne.
15:32 - Donc, installer une pompe à chaleur sans avoir renforcé, encore une fois, ou isoler les fenêtres, les murs...
15:39 - Ah ben, c'est de l'énergie. Vous allez chauffer les oiseaux à l'extérieur ou sur le toit.
15:43 C'est un peu comme rouler avec votre voiture, climatisation à fond, les fenêtres ouvertes.
15:47 Donc, il faut bien isoler le bâti et après, la pompe à chaleur sera efficace.
15:51 Donc, il faut faire les choses dans le bon ordre.
15:53 L'enveloppe, finalement, le bâti, la boîte et après, à l'intérieur, vous mettez un système moderne de chauffage.
15:58 - Sauf que, sauf que, sauf que pour celles et ceux qui se lancent dans cette rénovation globale,
16:02 il y a un coût. Ça coûte cher et tout le monde n'a pas les moyens.
16:06 Il y a un forfait global de ma prime rénov' qui existe.
16:10 Il a été d'ailleurs un petit peu rehaussé, mais il est largement insuffisant.
16:13 D'accord.
16:14 - Alors, il faut cibler les bâtiments qu'on appelle F.O.G, c'est-à-dire vraiment les passoires énergétiques.
16:20 Moi, ce que j'appelle de mes vœux, c'est vraiment, en dix ans, éradiquer les 5 millions de passoires énergétiques.
16:25 Et pour ça, effectivement, limiter le reste à charge des ménages à revenus modestes
16:31 pour que le coût pour eux, dans leur porte-monnaie, soit plus faible et qu'ils puissent engager cette rénovation
16:36 qui va apporter des économies de factures énergétiques.
16:39 Donc, si on fait une rénovation intelligente, on va être sur 200-300 euros du mètre carré.
16:45 On peut avoir beaucoup plus de soutien de la prime rénov' pour les passoires énergétiques ou les revenus modestes.
16:50 - C'est combien aujourd'hui ? Ça prend combien en charge, à peu près, ma prime rénov' ?
16:53 - Ça va prendre 10 à 15 % sur une rénovation de maison individuelle.
16:56 - Non, mais le compte n'y est pas.
16:57 - Le compte n'y est pas. C'est ce pour quoi je plaide. Il faut faire fois 4 ou fois 5 sur l'investissement.
17:02 - C'est 2,5 milliards. C'est 2,5 milliards déjà chaque année dans les comptes de l'État.
17:06 Mais alors, prenez la facture du bouclier énergétique, ça a été 50 milliards.
17:12 Tout le monde n'a pas besoin d'un bouclier énergétique sur sa facture d'électricité ou de gaz.
17:15 Il y a des ménages qui en ont besoin encore plus que ce qu'ils ont reçu.
17:19 Si on prenait 10 milliards des 50 milliards de la facture énergétique et qu'on les met sur la prime rénov',
17:24 on fait fois 5 sur la prime rénov'.
17:26 Et à ce moment-là, vous baissez le reste à charge des ménages qui ont vraiment besoin,
17:29 parce qu'ils sont en précarité énergétique, de rénover leur bâtiment.
17:33 Ils auraient un reste à charge très faible et ils passeraient d'une passoire G à un bâtiment C.
17:38 Et donc, c'est moins de facture énergétique et une revalorisation patrimoniale de leurs biens.
17:42 - Reste à charge qui serait de combien si on quadruple la prime rénov' ?
17:46 - Au lieu d'avoir 10 à 20 % de soutien, on aurait 80, 70, 80 % de soutien.
17:50 Et donc, un reste à charge de 20, 30 %.
17:53 Et donc, ce serait tout à fait accessible.
17:54 - J'oubliais de vous parler des matériaux innovants.
17:57 C'est un sujet, j'imagine, aussi performant, innovant pour rénover de façon optimale,
18:02 tout en étant évidemment éco-responsable et durable.
18:05 C'est aussi un grand défi pour l'industrie aujourd'hui, pour vous aussi ?
18:07 - La bonne nouvelle dans le bâtiment, c'est que les solutions techniques existent.
18:11 Faire une maison passive à Angers, à Grenoble, on sait faire.
18:14 - Une maison passive ?
18:14 - Une maison passive, c'est-à-dire qu'une maison qui consommerait moins d'énergie qu'elle n'en produit,
18:18 avec des cellules photovoltaïques sur le toit, avec tout un tas de systèmes de très bonne isolation.
18:23 Donc, faire un bâtiment très, très performant, on sait faire,
18:26 avec toutes les solutions techniques qui, aujourd'hui, existent.
18:28 - À prix accessible ?
18:29 - À prix accessible.
18:30 La question, c'est de s'engager à grande échelle pour, à la fois,
18:35 créer tous les emplois qu'on évoque tout à l'heure,
18:37 et deuxièmement, que les industriels fournissent leurs capacités.
18:40 Donc, il y a des isolants de très bonne qualité.
18:42 Nous, on vient de lancer, par exemple, un nouveau double vitrage
18:45 qui allie une transmission lumineuse accrue, du confort d'été, confort solaire,
18:50 parce qu'il y a une question maintenant des pics de température l'été,
18:53 et du confort thermique l'hiver.
18:54 Donc, il y a tout un tas de solutions.
18:56 Avançons avec plus d'incitation publique et aussi du travail sur les bâtiments publics.
19:00 Et avec aussi, bon embasade, des financements.
19:02 Et c'est le rôle des banques qui, selon vous, ont un rôle clé à jouer pour réussir ce défi.
19:08 Et selon vous, elles ne prennent pas assez de risques ?
19:10 Elles doivent plus s'impliquer aux côtés des ménages ?
19:13 - C'est une question qu'on doit se poser en France quand vous empruntez...
19:16 - Mais les banques, elles prêtent, les banques, aujourd'hui.
19:17 - Les banques prêtent, mais elles s'occupent de votre âge,
19:20 de votre profession et de votre état de santé.
19:22 Elles ne se préoccupent pas du bâti.
19:24 Est-ce que c'est un bâti qui, thermiquement, n'est pas bon ?
19:27 Est-ce qu'il faut le rénover ?
19:28 Est-ce qu'il est A, B ou G dans le diagnostic de performance énergétique ?
19:32 Moi, je pense que c'est important d'intéresser le monde bancaire,
19:35 qui est un élément essentiel de notre économie,
19:38 à l'efficacité énergétique du bâtiment public ou privé.
19:42 Vous avez aujourd'hui, et les banquiers vous disent que la limite, c'est la capacité d'endettement.
19:45 Il ne faut pas que ça dépasse 30 % des revenus du ménage.
19:48 On pourrait dire 30 %, c'est bien, mais rajouter, et ça, c'est l'État qui le décide,
19:52 rajouter 3, 4 ou 5 % pour l'efficacité énergétique du bâtiment,
19:56 parce que ça améliorera la capacité de remboursement de l'emprunteur,
20:00 du ménage dans sa maison, qui paiera moins de factures et donc qui aura plus de pouvoir d'achat.
20:04 Donc, on pourrait très bien dire, voilà la règle stricto sensu classique sur l'emprunt
20:08 et voilà le surcroît que vous pouvez financer pour la rénovation énergétique,
20:12 ce qui améliorera le bâtiment et donc l'hypothèque,
20:15 si vous preniez une hypothèque sur le bâtiment,
20:18 mais surtout la capacité de remboursement du ménage.
20:20 Ça améliorera son confort de vie, il sera moins absent au travail.
20:23 C'est vertueux.
20:24 Il sera plus heureux.
20:25 C'est tout à fait vertueux.
20:26 S'agissant de la rénovation, on finit là-dessus,
20:29 des bâtiments publics, vous plaidez pour s'attaquer d'abord, en premier lieu,
20:33 aux écoles, ça on l'a entendu, et aux hôpitaux.
20:35 Pourquoi ceux-là en premier, en termes de bâtiments publics ?
20:38 Quand on regarde les bâtiments publics, en fait, 70 % d'entre eux,
20:41 ce sont les établissements de santé au sens large et les établissements d'éducation.
20:46 Donc, traitez ces deux domaines-là, vous traitez 70 % des bâtiments publics.
20:50 Et de surcroît, ce sont quand même des univers exigeants en termes de profession.
20:55 Quand vous êtes infirmier, quand vous êtes médecin, aide-soignant,
20:58 brancardier dans un hôpital sur des services de réanimation,
21:01 on l'a vu pendant le Covid, quand vous êtes enseignant dans une salle de classe,
21:04 ce sont des professions exigeantes.
21:06 Donc, apporter un bien-être au travail, ça peut être la qualité acoustique
21:10 d'une salle de classe, qui fait que l'enseignant n'aura pas à s'égauziller,
21:13 monter sa voix, que l'enfant au quatrième rang entendra mieux.
21:17 Donc, tout ça, ça participe d'une meilleure éducation.
21:19 Aujourd'hui, rénover une école, vous avez un retour sur investissement en quatre ou cinq ans
21:23 parce que votre facture énergétique, ça n'est plus l'argent perdu.
21:26 Et au bout de quatre ou cinq ans, vous rentrez dans votre argent, dans votre investissement.
21:30 Mais il faut, et c'est pour ça que la logique du tiers-financement est intéressante,
21:33 c'est raisonner pluriannuel, sortir de la logique annuelle de la comptabilité publique
21:38 et se dire qu'au bout de quatre ou cinq ans, vous avez réduit vos frais de fonctionnement,
21:42 vous avez investi et vous transmettez ça aux nouvelles générations.
21:45 Ce chantier de la rénovation énergétique, c'est un chantier titanesque.
21:48 Il faut accélérer ses prioritaires.
21:50 Et nous sommes prêts.
21:51 Bon, merci en tout cas. Merci à vous.
21:53 Bonobazin, directeur général de Saint-Gobain. Merci.
21:55 Merci.
21:56 Alors, on l'a vu, le défi, c'est notamment de trouver des matériaux isolants,
21:59 à la fois performants et écolos, le tout à un prix abordable.
22:02 Justement, la végétalisation de nos toits est, vous allez le voir, une piste assez intéressante.
22:08 Végétaliser, oui, mais pas avec n'importe quel végéto.
22:14 Bonjour, Émilie.
22:15 Bonjour, David.
22:15 Alors, une société lilloise a découvert les pouvoirs insoupçonnés de la mousse.
22:20 Et oui, Power in Moss porte bien son nom.
22:23 Lorsqu'elle voit le jour en 2019, elle veut se rendre utile
22:25 et elle veut participer à la végétalisation de nos villes
22:28 pour que la nature y reprenne ses droits
22:31 et puis pour aider à lutter contre le réchauffement climatique
22:33 et ces fameuses îlots de chaleur, vous savez.
22:34 Et ça tombe bien, car depuis la loi climat, le bâti végétalisé a le vent en poupe.
22:39 Je vous rappelle que les nouvelles constructions de plus de 500 m²,
22:42 notamment dans le tertiaire, doivent installer des toitures végétalisées.
22:46 Mais là, on parle de la construction, quid de la rénovation ?
22:48 Oui, c'est vrai que pour l'instant, ça ne concerne quasiment que le neuf.
22:51 Donc, le défi aujourd'hui, c'est de s'attaquer aux logements existants.
22:53 Et ça tombe bien qu'à Power of Moss, propose des solutions aussi bien
22:57 pour, on va dire, des abris de jardin que des extensions de maison
23:00 ou encore des immeubles de 15 étages.
23:02 Bon, revenons à notre mousse.
23:03 De quoi on parle au juste ?
23:04 Alors, on parle de bryophyte.
23:06 Alors, la bryophyte, c'est la première plante apparue sur Terre,
23:09 sorte de croisement entre le champignon et l'algue.
23:12 Et nous la connaissons tous puisqu'il s'agit de la fameuse mousse.
23:15 Vous savez, qui prolifère dans nos forêts ou dans nos jardins
23:17 et qu'on cherche le plus souvent à éliminer.
23:19 Pourtant, elle a plein de qualités.
23:20 Elle est hyper résistante.
23:22 Elle peut survivre des années sans une goutte d'eau.
23:24 Et puis, c'est la seule plante à ne pas avoir de racines.
23:27 Oui, les racines, on le sait, c'est un gros problème pour les toitures.
23:29 Exactement. Et c'est ce que constate la start-up quand elle se lance.
23:32 À l'époque, le secteur travaillait avec des caissettes de plantes végétalisées.
23:36 Caissettes qui, effectivement, ont des racines qui peuvent endommager la toiture
23:40 et créer des problèmes de fuite.
23:42 Et puis, ces caissettes, elles sont très lourdes.
23:44 Du coup, on est obligé de renforcer la charpente, ce qui a un coût.
23:47 Alors, pour alléger la structure, on met moins de terre,
23:49 mais du coup, la plante est fragilisée.
23:50 Donc, vous voyez, c'est vraiment un cercle vicieux.
23:51 Voilà. Et la mousse arrive donc à point nommé.
23:53 Exactement. Alors, on l'a dit, elle n'a pas de racines,
23:55 donc il n'y a pas de problème d'étanchéité.
23:57 Elle est hyper légère, elle n'a pas besoin d'être plantée dans la terre.
23:59 Donc, on n'a pas besoin de renforcer la toiture.
24:01 Et puis, elle est capable de résister à des sécheresses intenses
24:04 et également à des pluies diluviennes.
24:06 D'ailleurs, c'est une autre corde à son arc.
24:08 Elle a un pouvoir drainant, ce qui, évidemment, est hyper utile pour réguler,
24:11 vous savez, ces fortes pluies qui s'abattent désormais sur nos villes
24:14 et qui ne parviennent plus à s'infiltrer parce qu'on a trop artificialisé nos sols.
24:17 Donc, cette mousse coche toutes les cases.
24:19 Niveau performance, ça donne quoi ?
24:21 Alors, c'est un très bon isolant thermique.
24:22 Pour résumer, on va dire qu'elle rafraîchit nos maisons l'été
24:25 et elle les maintient au chaud l'hiver.
24:27 Mais c'est surtout l'été que les résultats sont les plus probants.
24:30 Alors, ce qui est important de signaler, c'est qu'elle n'agit pas seule, cette mousse.
24:33 Elle agit en complément, toujours, d'un isolant intérieur type laine de verre.
24:37 Elle protège le revêtement de la toiture pour qu'il reste à température ambiante.
24:40 Résultat, les températures sont abaissées de 8, voire même 10 %.
24:44 Et l'hiver ?
24:45 Alors, l'hiver, l'impact est un petit peu plus faible.
24:48 Le gain d'isolation va être de 1 à 3 %, mais c'est assez logique,
24:52 car finalement, l'hiver, la déperdition va plus venir de nos fenêtres ou de nos murs,
24:56 moins de la toiture.
24:57 Alors, vous allez me dire, pourquoi pas installer cette mousse
24:59 sur les façades de nos immeubles ou de nos maisons ?
25:01 Eh bien, ça ne marcherait pas, tout simplement, parce que la pluie glisserait
25:04 et ne pourrait pas venir irriguer la mousse.
25:05 Est-ce qu'on peut tous installer de la mousse sur son toit ?
25:09 Alors, elle peut équiper potentiellement 75 % du territoire, nous dit la start-up.
25:13 Alors, ça concerne à peu près tout l'Hexagone,
25:15 sauf le pourtour méditerranéen, qui est vraiment trop sec.
25:17 Elle s'adapte aux maisons et aux immeubles, en ville et à la campagne.
25:21 Elle est compatible avec toutes les toitures,
25:23 sauf quand même les toitures en ardoise et en tuile.
25:26 Sinon, l'idéal, évidemment, c'est d'avoir un toit plat,
25:28 mais ça peut marcher quand même avec un toit jusqu'à 45 degrés de pente,
25:31 si on est orienté nord, est ou ouest.
25:34 Si vous êtes orienté sud, ça sera un petit peu compliqué,
25:36 mais ça pourra marcher, par exemple, si vous êtes situé en zone humide.
25:39 Est-ce que c'est rapide ? Est-ce que c'est facile à installer ?
25:41 Alors, c'est plutôt facile.
25:43 La société, en fait, elle va venir récupérer la mousse
25:45 qui est cultivée en plein champ dans un rayon de 600 km.
25:47 Elle va la sécher et puis la mélanger à un complexe géotextile drainant.
25:52 Ces rouleaux de mousse vont ensuite être découpés aux dimensions de votre toit
25:55 pour être fixés sur votre toit avec des accroches en velcro.
25:58 Voilà, c'est bien comme ça, on ne perce pas le toit.
26:00 Exactement.
26:00 Côté coût, est-ce que c'est cher ou pas ?
26:02 Alors, on l'a dit, il n'y a pas besoin de renforcement de charpente,
26:05 il n'y a pas besoin de revêtement d'étanchéité et encore moins d'entretien.
26:07 Votre mousse, elle est partie pour durer des décennies.
26:09 C'est donc moins cher, évidemment, qu'une rénovation classique,
26:12 comptée grosso modo entre 85 et 110 euros le mètre carré.
26:16 Petit bémol toutefois, David, ces travaux, pour l'instant,
26:18 ils ne sont pas éligibles à ma prime Rénov',
26:20 mais nous dit la start-up, ça ne devrait pas tarder.
26:21 Il manque un petit agrément, donc d'ici quelques mois, ça devrait être bon.
26:24 On n'a pas fini à entendre parler, donc, des pouvoirs de la mousse.
26:28 Oui, et cette mousse, elle commence à attirer de plus en plus de particuliers,
26:30 mais aussi des grands noms, des grands constructeurs et promoteurs
26:33 comme Vinci, Bouygues et tout récemment Nexity.
26:36 Bref, la révolution mousse est en marche et on peut dire qu'elle sera bien utile
26:40 si on veut respecter nos engagements et atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
26:44 Absolument. Merci, Emilie.
26:45 Merci, David.
26:46 Voilà, c'est la fin de Pourvu que ça dure, l'émission qui rend l'éco responsable,
26:49 l'émission à voir ou revoir sur Public Senna.
26:51 Il y a du replay, bien sûr, sur publicsenna.fr.
26:53 Rendez-vous dans deux semaines.
26:54 [Musique]
27:07 Pourvu que ça dure, vous a été présenté par Ecodds,
27:11 éco-organisme qui agit pour une économie respectueuse de l'environnement.

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