Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers, était l'invité de BFMTV pour réagir à la situation du marché de l'immobilier en France.
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00:00 Il faut être clair, depuis 15 ans, les prix étaient orientés à la hausse,
00:04 dans tout le pays et singulièrement sur 80% du territoire sur les marchés tendus.
00:09 On a aujourd'hui ce qu'on appelle une inflexion, c'est-à-dire que la courbe s'inverse.
00:12 Quand on voit que sur les 12 derniers mois, Paris a perdu 4%,
00:18 marché robuste, attractif, avec des acquéreurs plutôt plus fortunés qu'ailleurs,
00:23 le là est donné.
00:24 Et ce que dit Guillaume est tout à fait juste,
00:28 il faut, Sandra le confirme, c'est très simple,
00:31 le pouvoir d'achat logement des ménages a baissé de l'ordre de 20%
00:36 sous l'effet de la hausse des taux.
00:38 Ne parlons même pas de ceux qui n'accèdent pas au crédit, on en parlera tout à l'heure.
00:41 Et bien cet oxygène qui a été perdu, il faut que les prix,
00:45 au moins pour partie, viennent la redonner aux acquéreurs.
00:50 Donc il faudrait que les prix baissent finalement, peut-être pas de 20%,
00:53 mais pas loin de 20%.
00:54 Mais ce qui se passe d'ailleurs aujourd'hui, un agent immobilier sur le terrain,
00:58 parce qu'il faut en revenir à la microéconomie,
01:00 la macroéconomie c'est très gentil, mais quand vous voulez qu'une transaction se réalise,
01:05 vous corrigez le prix par rapport à ce qui a été fixé par le vendeur,
01:09 souvent avec le concours de l'agent immobilier qui convainc comme il peut,
01:13 il faut corriger de 3, 5, 6, 7%.
01:16 Ce n'est pas une dégringolade, ce n'est pas une catastrophe.
01:19 Souvent il a engrangé une plus-value parce qu'il avait acheté il y a 7 ans, 8 ans, 10 ans,
01:22 c'est 100 en moyenne, qui parfois était de 200%, 300%,
01:28 et on lui dit il faut corriger de 5 ou 7%, sans quoi vous ne trouverez pas votre acquéreur.
01:33 C'est très simple, il ne faut pas avoir fait une agrégation d'économie.