Fabrice Coudour, secrétaire fédéral CGT de la Fédération Nationale des Mines et de l'Énergie) était l'invité de BFMTV pour réagir à la visite chahutée d'Emmanuel Macron à Sélestat, dans le Bas-Rhin. Le président de la République dit vouloir continuer "à aller au contact" de la population et explique “qu’il est normal que cette colère s’exprime”.
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00:00 Clairement pour nous, il n'a pas gagné.
00:02 Évidemment, on attend un 1er mai aussi historique que cette lutte
00:06 qui marquera effectivement l'histoire.
00:09 Moi, j'ai l'impression qu'il y a des contrefeux qui sont lancés un petit peu partout
00:14 et qu'on ne vit pas forcément dans le même monde.
00:16 On banalise.
00:17 Aujourd'hui, on dit qu'il n'a pas peur, il va au contact et tout.
00:20 Mais ne pas avoir peur ne fait pas de lui un président courageux.
00:25 Nous, on voit la provocation, on voit le mépris.
00:28 Un président courageux, il aurait déjà pris des dispositions
00:32 qui ramènent à l'unité nationale.
00:36 C'est quand même son rôle.
00:37 Et là, je veux bien entendre qu'il y a des comparaisons avec d'autres présidents.
00:40 Sauf qu'à l'international, il est chahuté.
00:43 Dans ses déplacements en France, il est et il sera chahuté.
00:47 Dans les stades, il est chahuté.
00:49 Chez les supporters, comme dans la CGT du spectacle,
00:52 il n'y a pas que lui, il y a l'ensemble des ministres
00:54 qui annulent même des déplacements parce qu'ils sont chahutés
00:57 là où ils se déplacent.
00:59 À quel moment on va réellement être entendu ?
01:02 La colère n'empêchera peut-être pas de se déplacer,
01:04 mais je crois qu'elle est quand même bien là.
01:06 J'ai l'impression que de la banaliser, ce n'est pas forcément la bonne méthode.
01:09 Ce ne sont pas des menaces, mais ce sont des promesses.
01:13 Moi, je pense que même au-delà du 1er mai,
01:16 il y aura des vrais sujets à discuter, c'est sûr.
01:19 Mais ces vrais sujets, il y a un préalable,
01:21 c'est l'abrogation de cette loi,
01:23 c'est le retour en arrière sur cette loi qui ne convient à personne.
01:27 Et l'opinion publique ne s'y trompe pas.
01:28 Donc, on sera là, aux côtés de l'opinion publique
01:31 et des travailleurs du pays.