Vincent Gautheron, secrétaire de l'union syndicale CGT RATP, était l'invité de BFMTV ce samedi matin.
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00:00 on a déposé un recours en liberté, donc pour une décision rapide du juge.
00:06 On tient à rappeler que les positions,
00:08 enfin en tout cas l'argumentation de la préfecture pour annuler sont fallacieuses.
00:12 D'abord, il y a deux déclarations qui ont été faites,
00:15 une pour un rassemblement auprès de la préfecture de police de Paris
00:18 et une autre pour distribution de matériel syndical
00:21 auprès de la préfecture de Seine-Saint-Denis.
00:22 Donc ce sont deux déclarations qui ont été déposées dans les temps,
00:26 contrairement à ce qu'il y a annoncé.
00:26 Trois jours pleins, vous confirmez que ça a été déposé dans les temps,
00:29 trois jours complets avant ?
00:30 Il y a une des déclarations qui a été déposée mardi, l'autre mercredi.
00:36 Donc dans tous les cas, il y a au moins une des deux déclarations
00:38 qui ne pose pas de question si jamais il y avait un litige entre avocats.
00:42 L'autre chose, c'est mettre en avant que ce rassemblement pourrait permettre
00:48 à des supporters radicaux qui veulent en découdre.
00:51 Bon, je pense que les supporters radicaux qui veulent en découdre
00:53 n'ont pas besoin de la CGT pour se retrouver,
00:55 enfin de la CGT et des organisations intersyndicales.
00:57 Ce que dit le préfet de police qui était d'ailleurs à votre place
00:59 il y a quelques minutes, c'est que ce rassemblement va empêcher
01:03 le flux des spectateurs de se faire correctement
01:06 et il explique que c'est uniquement à ce titre qu'il empêche le rassemblement.
01:10 En tout cas, c'est parce que la préfecture met en avant
01:13 dans les articles de presse.
01:14 Il y a plusieurs rassemblements.
01:15 C'était un, éviter de donner un contenu politique à une manifestation sportive.
01:19 Quand la France accepte de confier à l'organisation des Jeux olympiques
01:24 à un pays comme le Qatar, c'est bien de la politisation
01:26 d'un événement sportif, donc l'argument ne tient pas.
01:29 Sur les flux, ça s'organise.
01:32 La seule difficulté, c'est que si la préfecture de police
01:35 a la même approche que lors du match de foot entre la France et l'Angleterre,
01:38 et on se souvient ce que ça avait donné,
01:39 notamment en raison aussi d'une grève sur la ligne B du RER,
01:43 on peut en effet s'attendre à ce qu'il y ait des complications.
01:46 Mais ça, c'est de l'ordre de la préfecture de police
01:48 et à chaque fois de mettre en cause des arguments
01:52 pour restreindre le droit de manifestation au sens large.
01:55 Quand je dis au sens large, c'est parce que ce soir,
01:57 c'était bien un rassemblement dans le cadre de la diffusion
01:59 d'un matériel syndical et non d'un rassemblement
02:02 avec une manifestation, un cortège comme on en voit.
02:04 Et concrètement, ce soir, si le tribunal administratif
02:08 ne vous donne pas raison, vous allez braver l'interdit ?
02:10 Vous serez là, vous les distribuerez ces cartons rouges ?
02:12 Ce n'est pas moi qui peux vous donner la réponse ce matin.
02:16 C'est une manifestation qui est organisée par l'intersyndicale de Seine-Saint-Denis
02:20 avec d'autres organisations syndicales.
02:22 Donc il faudra que nous échangions entre nous.
02:24 Et en toute honnêteté, les outils de nouvelles technologies,
02:28 les téléphones portables et autres,
02:29 sont pleins d'applications qui permettent de substituer au matériel.
02:33 Vous avez des applications...
02:34 Donc vous allez utiliser des applications pour siffler, c'est ça ?
02:35 Vous avez des applications qui vous permettent d'imiter le bruit du sifflet si nécessaire.
02:38 Vous avez la possibilité, comme dans certains concerts ou autres,
02:41 d'allumer la lumière de votre téléphone si vous le souhaitez.
02:44 Il y a d'autres solutions.
02:45 Là, c'était pour nous une façon de marquer la mobilisation
02:49 contre la réforme des retraites.