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Le syndicaliste Baptiste Talbot, coordinateur à la CGT Fonction publique, était l'invité de BFMTV ce samedi soir pour parler de la mobilisation contre la réforme des retraites.

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Transcription
00:00 Il faut que le président intègre le fait que tant qu'il n'aura pas retiré sa réforme,
00:04 la mobilisation sociale va se poursuivre.
00:07 Nous travaillons à ce qu'elle prenne de l'ampleur,
00:10 mais nous sommes à peu près persuadés du fait que non seulement elle va prendre de l'ampleur,
00:13 mais elle va prendre de la profondeur.
00:14 C'est-à-dire qu'on a eu grosso modo une séquence de deux mois de manifestations classiques,
00:19 massives, ultra populaires, soutenues par la population.
00:22 Il y a eu ensuite, depuis déjà quelques semaines,
00:26 et en particulier depuis le 7 mars, déclenchement d'un certain nombre de mouvements de grève,
00:30 eux aussi plutôt classiques, à caractère reconductible, etc.
00:33 On est toujours dans cette impasse politique absolument hallucinante,
00:36 dans laquelle on se trouve avec un projet que le gouvernement veut absolument imposer
00:39 contre l'avis de l'ultra majorité de la population,
00:42 et de la quasi-totalité du monde du travail.
00:44 C'est quand même une situation qui est assez hallucinante.
00:49 Il est évident maintenant qu'on va rentrer dans une troisième phase,
00:52 où on va à la fois continuer à avoir des manifestations telles qu'elles ont eu lieu précédemment,
00:56 des grèves dont nous travaillons à ce qu'elles continuent à s'inscrire dans la durée à caractère reconductible,
01:00 et on va avoir une multiplication d'actions sur des formes diverses, spontanées,
01:04 blocage, barrage filtrant, coupure d'électricité, ça va se multiplier.
01:09 Ce qu'on veut aussi bien souligner, c'est que nous on n'est pas là pour canaliser la colère.
01:13 Je tiens à préciser ça.
01:15 Ce que je veux dire par là, c'est que la colère elle est là.
01:17 Donc nous notre travail c'est de la structurer,
01:19 de lui offrir des perspectives, des débouchés pour que cette colère reste à caractère pacifique.
01:24 Structurer une colère ça veut dire quoi précisément ?
01:26 Structurer la colère, c'est-à-dire que nous on n'est pas là pour calmer le jeu.
01:28 Le président a décidé de mettre de l'huile sur le feu,
01:30 le président est absolument autoritaire,
01:33 le président veut imposer son projet contre toute logique et contre la volonté du corps social.
01:38 Donc nous on souhaite que les choses se terminent de la meilleure des façons,
01:42 c'est-à-dire par le retrait, et donc on va faire en sorte que la mobilisation continue à bouillir,
01:47 il va continuer à y avoir un feu roulant d'action.
01:49 Entretenir la colère.
01:50 Et nous allons créer les conditions que ce projet soit retiré.
01:52 Pour autant, tout ce qui est actes de violence, on a pu en voir quelques-uns,
01:56 des tensions parfois, est-ce que vous condamnez ça ?
01:58 Il y a des actes de violence, nous on condamne surtout le fait que celui qui est le principal responsable de ces violences,
02:04 c'est le président de la République.
02:06 Non mais la question c'est sur les violences qu'on observe parfois dans la France.
02:08 Les violences elles sont créées par l'entêtement du président de la République,
02:10 elles sont aussi créées par les violences policières.
02:13 Il y a quand même eu un certain nombre d'incidents sérieux à la place de la Concorde.
02:18 Il y a eu plusieurs piquets de grève qui ont été évacués de manière extrêmement agressive,
02:21 alors qu'il n'y avait pas de raison de les évacuer de cette manière-là.
02:23 Donc le principal responsable est celui qu'il faut condamner sur la question des violences,
02:27 c'est le président de la République qui s'appelle Emmanuel Macron.

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