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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 Ravie de vous retrouver 19h, c'est l'heure.
00:02 Mathieu Bocoté a-t-il retrouvé sa voix ?
00:04 - A moitié.
00:05 - A moitié.
00:06 - Ah c'est pas mal déjà.
00:07 - On aura plus de temps de parole pour les autres ou bien ?
00:09 - Non.
00:10 - Ah !
00:11 - On le reconnaît bien là.
00:14 Allez c'est parti.
00:16 La Minute Info, Adrien Spiteri.
00:18 - Les patrons appellent à renouer le dialogue.
00:23 Malgré la crise sur les retraites, les organisations patronales ont été reçues à l'Elysée
00:28 à 11h par le chef de l'Etat.
00:30 Les syndicats ont décliné l'invitation.
00:33 Emmanuel Macron a notamment demandé aux partenaires sociaux de bâtir un pacte de la vie au travail
00:39 avant la fin de l'année.
00:40 Une nouvelle fusillade à Marseille.
00:43 Vers 2h du matin, des détonations ont été entendues dans les quartiers Nord.
00:48 4 blessés par balle ont été retrouvés devant un local associatif situé près d'un point
00:53 de deal.
00:54 3 ont un pronostic vital, engagés.
00:57 Et puis Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky sur le front dans le Donbass.
01:01 Le chef du Kremlin s'est rendu dans les régions de Karsonne et Lougansk, dans des zones occupées
01:07 par la Russie.
01:08 Il a notamment salué des militaires présents sur place.
01:11 De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est rendu aujourd'hui dans la
01:15 ville d'Advivka dans l'Est de l'Ukraine.
01:18 - Au sommaire ce soir, le président Emmanuel Macron fortement critiqué pour avoir chanté
01:26 dans la rue hier soir après la diffusion de son allocution.
01:30 Est-ce une erreur d'appréciation ? Nos éditorialistes en débattront.
01:34 Mais nous nous arrêterons pour commencer sur ses promesses.
01:37 Comme celle de renforcer le contrôle de l'immigration illégale, tout en prévoyant des annonces
01:42 fortes dès le mois de mai contre la délinquance et les fraudes sociales et fiscales.
01:48 Peut-on le croire ? Ces sujets font-ils partie de la stratégie d'apaisement ? Ou s'agit-il
01:53 de mots et des choses comme le livre de Michel Foucault, l'édito de Mathieu Bobcotti ?
01:59 Tout le monde s'interroge pour comprendre l'utilisation de l'argent public du fonds Marianne.
02:05 Marlène Schiappa, leur ministre déléguée à la citoyenneté, avait lancé ce fonds,
02:11 doté de 2,5 millions d'euros pour financer des associations qui luttent contre la radicalisation
02:17 islamiste sur Internet.
02:18 4 structures sur 17 récipiendaires se partageraient à elles seules 1,3 million d'euros.
02:26 Qui sont les destinataires ? Pourquoi une certaine opacité ? Il y aura de la transparence
02:31 parce qu'il y a des questions qui se posent ? promet Olivier Véran.
02:34 Rappelons que la justice et l'inspection générale sont saisies.
02:38 Analyse Dimitri Pavlenko.
02:40 Papandyaï souhaite imposer des quotas de mixité sociale dans les écoles privées.
02:47 Il s'en prend au dernier secteur de l'éducation encore debout.
02:50 Réagit un enseignant.
02:51 Que veut-il faire ? Qui réagit ? Faut-il protéger ces derniers remparts de l'éducation,
02:57 de l'effondrement scolaire ? En quoi la mixité entraînerait-elle ? Le déclin de
03:01 l'éducation, le décryptage de Charlotte Dornelès.
03:05 Emmanuel Macron se donne 100 jours, jusqu'au 14 juillet, pour agir au service de la France.
03:11 100 jours d'apaisement, 100 jours.
03:14 Symboliquement, est-ce la bonne référence ?
03:15 Référence à Waterloo ?
03:17 Peut-on comparer ces deux moments de l'histoire ?
03:20 Eh bien, Marc Menon le fera pour nous.
03:22 Et puis tout le monde assiste à la tentative de mise à mort sociale d'Hugo Clément,
03:29 journaliste de France Inter, par la gauche.
03:31 Écofasciste, militant d'extrême droite.
03:34 Hugo Clément est critiqué pour avoir débattu avec Jordan Bardella.
03:37 « Je suis passé du statut écolo-bobo-gaucho à militant d'extrême droite en 24 heures
03:42 », déclare-t-il. Comment et pourquoi la gauche tutelle le débat public ? Pourquoi
03:48 débattre est-il synonyme de danger pour certains ? L'édito de Mathieu Beaucoup.
03:53 Une heure pour prendre un peu de hauteur avec nos éditorialistes en pleine forme ce soir.
03:59 C'est parti !
04:00 Mathieu Beaucoup a pris du miel, Dimitri a pris du stabilo, Charlotte a pris un chocolat
04:22 chaud et Marc Menon il a pris quoi ?
04:25 Un petit aiguillon d'enthousiasme.
04:27 Une bonne petite bouse, ça fait du bien.
04:30 Alors on va faire un tour de table, le mini débat, ça va être justement sur ces images.
04:35 On va vous les montrer tout à l'heure d'Emmanuel Macron dans les rues hier soir après la locution
04:39 qui chante.
04:40 Est-ce que c'était le bon moment ? Est-ce que c'est une erreur d'appréciation ? A-t-il
04:43 le droit quand même de sortir dans la rue, d'aller à la rencontre du peuple ? Oui ou
04:47 non ? On a envie de vous entendre, je sais que les avis sont partagés.
04:49 Mais hier soir, il a voulu définir un nouveau cap pour la France en tournant la page du
04:56 débat sur les retraites.
04:57 Il se donne 100 jours pour renouer avec les Français, notamment en embrassant des priorités
05:02 fortes de la population trop souvent négligée par la classe politique.
05:06 Immigration, lutte contre la délinquance, apaisement ?
05:09 Ça fait partie des termes utilisés pour donner l'impression d'une reconnection.
05:14 Mais avant d'en arriver à ce programme vite défini mais peut-être imprécis, il faut
05:19 revenir sur ce discours lui-même.
05:20 Et revenir pourquoi ? Parce que j'ai l'impression, je le dis, c'est un peu sur le mode approximatif,
05:26 mais que c'était le discours le moins attendu, le moins désiré de l'histoire de la Ve République.
05:32 C'est-à-dire que c'est une allocution qui n'a pas été accueillie sous le signe de
05:36 l'impatience.
05:37 Qu'est-ce qu'il va dire ? Qu'est-ce qu'il va annoncer ? Est-ce que les choses vont changer
05:40 ? Pas vraiment.
05:41 On était plutôt sur le mode « qu'est-ce qu'il va dire encore ? Comment il va nous
05:46 expliquer encore une fois qu'on n'a pas compris à quel point c'était un génie ?
05:49 Qu'est-ce qu'il va nous dire encore pour nous expliquer que finalement on aurait dû
05:54 se rallier derrière son drapeau et l'applaudir joyeusement ? »
05:56 Donc, c'était une allocution qui avait… il n'y avait pas de forme d'attente particulière
06:01 par rapport à ça.
06:02 Je crois que c'est le premier élément à mentionner.
06:03 Et…
06:04 15 millions quand même de téléspectateurs.
06:05 Oui, bien sûr, parce qu'on est habitué, parce qu'on regarde ça sur le mode de l'habitude
06:09 désormais.
06:10 Mais qui s'attendait après cette allocution ? Est-ce qu'on se dit « mais tout va changer
06:13 ! Emmanuel Macron s'est arraché à lui-même, il a tendu la main aux Français de manière
06:17 absolument inattendue.
06:18 » Bon, premier élément.
06:19 Deuxième élément qui me semble important, c'est de son point de vue.
06:23 De son point de vue, il s'agissait effectivement de faire de cette allocution le moment où
06:27 on tourne la page finalement du débat sur les retraites.
06:29 On en a parlé, on fait un dernier petit passage sur ça, deux, trois minutes dans l'allocution,
06:34 et ensuite on passe à autre chose en expliquant que le débat est terminé.
06:37 Et… bon, est-il parvenu à passer à autre chose ? On le verra dans les prochains jours,
06:41 enfin on va le voir le 1er mai.
06:42 Mais d'ici là, il nous dit « j'ai un nouveau cap ». « J'ai un nouveau cap », j'ajoute
06:47 une chose, il nous dit « j'ai entendu », ça nous fait le coup de « je vous ai compris
06:50 » sur un autre mode.
06:51 Je peux faire une parenthèse ? Allez-y.
06:52 Charlotte l'avait dit avant qu'il ne parle, qu'il allait dire « j'ai un nouveau cap »,
06:56 n'est-ce pas ? Ah oui, bien sûr.
06:57 C'est intéressant.
06:58 Mais, mais, mais, alors, assez difficile à définir cela dit, c'est le moins qu'on
07:01 puisse dire.
07:02 Mais j'y reviens, alors, il nous dit « je vous ai compris » à la population, notamment
07:05 dit-il « j'ai compris la colère de la jeunesse ». Franchement, cette phrase pour
07:10 moi est un peu énigmatique, parce que de quelle jeunesse parle-t-il ? De la jeunesse
07:14 qui a fait du Rassemblement national son premier parti, le premier parti chez les jeunes en
07:19 France ? C'est possible, mais est-ce que c'est le cas ? J'en serais surpris.
07:21 Est-ce qu'il parle de la jeunesse du jeune Manès, dont le nom de famille m'échappe,
07:25 l'enfant de 12 ans qui commentait la crise des retraites pendant les derniers temps,
07:28 la espèce de prophète inattendu ?
07:30 Le prodige.
07:31 Oui, le prodige prophète de 12 ans qui apparemment nous disait la vérité sur la crise des retraites
07:35 à venir.
07:36 Est-ce qu'il nous parlait de la jeunesse dansante qui disait « retraite, climat, même, combat
07:40 » en chantant dans les manifs ? De quelle jeunesse parle-t-il ? Ou parlait-il de la
07:45 jeunesse qui allait tout casser le soir ? Donc, il nous dit « j'ai entendu la jeunesse,
07:48 sa soif de démocratie, mais personnellement, lorsque je cherche à capter les sensations,
07:53 les désirs de la jeunesse, il ne me semblait pas si évident ».
07:56 Ensuite, ensuite, il nous dit « il faut sortir de la crise ». Sortir de la crise, qu'est-ce
08:02 que ça veut dire ? Ça veut dire être capable d'imposer non seulement un nouveau cap,
08:05 mais imposer un nouveau thème.
08:06 Imposer un nouveau thème, c'est-à-dire imposer un nouveau sujet de conversation.
08:11 Être capable de transformer les termes du débat public, faire en sorte que les gens
08:15 se disent « bon, on a perdu sur des retraites, mais il y a de nouveaux sujets, on va être
08:19 capable de parler d'autre chose ».
08:20 Est-ce qu'il a été capable de nous dire quel sera le nouveau sujet ? Pas vraiment.
08:25 Les thèmes sont nombreux, les caps sont nombreux, mais quand il y a trop de caps, ça fait 360
08:30 degrés, ça ne fixe pas une direction.
08:31 Ajoutez une chose, il y avait une absence de rupture.
08:35 Ça, je le disais hier, s'il y avait eu la possibilité d'un vrai changement de cap,
08:40 ça aurait impliqué que soit Emmanuel Macron rompe avec lui-même en disant « je me suis
08:44 trompé sur ce plan-là et je tends la main aux Français », soit qu'il rompe avec
08:47 son milieu, soit qu'il rompe avec l'idéologie dominante.
08:50 Mais la rupture n'est pas venue.
08:52 En fait, il y avait une espèce de ton d'enthousiasme à travers tout cela.
08:56 Il nous dit « il faut en avant tout se poursuit », avec une petite touche d'hyper-volontarisme.
09:00 Dans 100 jours, le monde sera tout à fait différent.
09:03 Dans 100 jours, la situation sera tout à fait nouvelle.
09:07 Je suis curieux de voir si dans 100 jours, quand viendra le temps de… qu'en est-il
09:11 exactement ? Je ne suis pas certain qu'on pourra dire « mais tout a changé ». Formidable,
09:14 M. le Président.
09:15 On a pourtant entendu parler d'une meilleure maîtrise de l'immigration illégale, d'une
09:21 reconstruction de l'école.
09:23 Est-ce que ce n'est pas susceptible justement de pousser bien des Français à renouer avec
09:27 lui ?
09:28 Je vais vous parler plus tôt de la question de la fraude sociale qui était posée.
09:30 Ça vaut la peine de le rappeler.
09:31 J'ai l'impression, mais peut-être est-ce que je me trompe, d'avoir entendu quelques
09:35 mots qui ont été sélectionnés.
09:36 J'imagine que le président de la République, avec ses conseillers, il faut trouver les
09:40 mots qui font réagir les Français et envoyer le signal qu'on les a compris.
09:43 Les gars, qu'est-ce qu'on a ? Fraude sociale.
09:45 Ah oui, fraude sociale.
09:46 Immigration illégale.
09:47 Immigration illégale.
09:48 École.
09:49 On a un programme.
09:50 Le problème, c'est qu'il manque un peu de consistance.
09:52 Sur l'immigration, par exemple, il y avait apparemment un grand débat sur l'immigration
09:57 qui était à venir.
09:58 Immigration, travail.
09:59 Qu'est-ce qu'on voit dans les faits ? Ce projet de loi qui était à venir et qui
10:03 aurait permis d'avoir un grand débat national a été saucissonné.
10:06 Il sera saucissonné à tout le moins.
10:09 Et Emmanuel Macron ne parle que de l'immigration illégale.
10:11 Or, l'immigration massive aujourd'hui ne se réduit pas à l'immigration illégale.
10:17 Quand il nous dit qu'il veut mieux maîtriser l'immigration illégale, c'est une ambition
10:21 assez modeste, je peux me permettre en tout respect.
10:23 La vraie question, c'est l'immigration légale par laquelle se transforme en profondeur
10:28 la population française, soit par le regroupement familial, soit par le droit d'asile détourné.
10:33 Ça, c'est une vraie question.
10:34 Quand on se contente de dire « immigration illégale », on souligne au stabilo de Dimitri
10:38 le mot « illégale » parce que tout le monde dit « illégale », « mal », « illégale
10:41 », « mal ». Le vrai problème, c'est l'immigration massive.
10:44 L'ordre public.
10:45 Il nous dit qu'il faut restaurer l'ordre public et je crois républicain et démocratique.
10:49 Toujours républicain ? Oui.
10:51 Mais qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
10:53 Est-ce que ça veut dire soutenir désormais les forces de l'ordre qui se sentent trop
10:57 souvent trahies par la justice d'une manière ou de l'autre ?
11:00 Est-ce que ça veut dire casser les groupes d'ultra-gauche dont on a beaucoup parlé
11:04 ces derniers temps en se donnant les moyens de les casser, pas simplement lorsqu'ils
11:08 tabassent, mais lorsqu'ils s'apprêtent à tabasser, lorsqu'ils s'apprêtent à
11:11 casser ? Est-ce que ça veut dire restaurer l'ordre national dans ce cas-là, républicain,
11:15 séditien, dans les territoires conquis par l'islamisme, dans les territoires perdus
11:19 de la République, pour reprendre une formule un peu usée ?
11:21 Qu'est-ce que ça veut dire restaurer l'ordre républicain ?
11:24 On nous dit un désir de sécurité.
11:26 Certes, mais ça implique quelque chose, ça implique un travail de reconquête du
11:30 territoire.
11:31 L'école, sauver l'école.
11:32 Au même moment, Papandyaï et Charlène nous en parlera, annoncent, sous le signe
11:37 de la diversification scolaire, son désir de détruire ce qui peut rester, la part du
11:42 système scolaire qui fonctionne encore, et nous dit « je vais sauver l'école ».
11:46 C'est pas la plus belle des promesses que l'on peut faire quand on laisse Papandyaï
11:50 mener cette politique.
11:52 Est-ce que c'est lutter contre la fraude sociale ?
11:54 Ça c'est intéressant.
11:55 Ça c'est un marqueur de droite.
11:56 On comprend qu'il envoie un signal à une partie de l'électorat.
11:58 Et Bruno Le Maire en rajoute une couche en parlant des liens entre la fraude sociale
12:03 et l'immigration.
12:04 Là, théoriquement, il y a un thème qui est majeur, il y a des travaux de Charles
12:07 Pratt sur cette question-là, il y a beaucoup de travaux qui ont été faits sur la question
12:10 de la fraude sociale.
12:11 Est-ce que ça implique que le président de la République est prêt à nommer ce problème
12:15 majeur qui vient, qui se crée une situation intenable ?
12:18 J'ajoute que bien des quartiers, dans bien des territoires, ils ne tiennent en partie
12:23 que par la fraude sociale.
12:24 Est-il prêt à faire de cela une priorité aussi ?
12:27 Et rappelons un sujet qui est toujours occulté, toujours mis de côté et qui brûle les doigts.
12:34 Ah ben oui, vous nous noterez, il a pris la peine de dire fraude sociale et fiscale.
12:37 On est tous d'accord, la fraude fiscale c'est mal, mais la fraude sociale c'est ça le
12:40 vrai sujet politique.
12:41 Alexandre Devecchio, qui est souvent sur cette antenne, pourrait vous dire très certainement
12:45 que si on prenait vraiment la question de la fraude sociale au sérieux, il y a bien
12:49 des réformes libérales ou européistes qui seraient moins nécessaires en ce pays, mais
12:53 parce qu'on ne veut pas s'en prendre à la fraude sociale, eh bien on décide de toucher
12:57 aux retraites, on décide de multiplier les réformes d'inspiration européenne plutôt
13:01 que de nommer ce système qui, dans les faits, vampirise les ressources de l'ensemble des
13:06 contribuables français.
13:07 Est-ce qu'il veut parler de démocratie ? Ah ça, c'est ce qu'il nous disait, c'est intéressant.
13:11 Il a entendu le souffle démocratique.
13:13 Mais quand on entend le souffle démocratique, ça veut dire qu'on cesse de considérer,
13:17 vous me permettrez d'y revenir, c'est ma marotte, qu'environ 45% des électeurs appartiennent
13:22 à ce camp des infréquentables venimeux que sont les extrêmes.
13:26 On cesse de les appeler les extrêmes, on leur parle, on ne leur dit plus, vous savez,
13:30 vous êtes tellement extrêmes qu'on ne peut pas vous parler.
13:32 Parce que qu'est-ce qui se joue en France aujourd'hui à travers la question des extrêmes ? C'est
13:37 un nouveau vote censitaire.
13:38 Si vous voulez que votre vote soit entendu, si vous voulez qu'on prenne au sérieux votre
13:42 vote, votez pour les partis décrétés républicains.
13:45 Si vous ne le faites pas, votre vote sera exclu de la considération du calcul de l'intérêt
13:50 général.
13:51 Alors, quand on a tout ça en tête, on peut dire oui, il y a une majorité en France.
13:55 Il y a une vraie, vraie majorité en France.
13:58 Charlotte en parlait hier autour des questions évoquées par le président de la République.
14:01 Mais ça ne peut pas être simplement une stratégie de communication en envoyant les mots pour
14:05 exciter les fragments de l'électorat qui, d'une manière ou de l'autre, aimeraient
14:08 entendre le signal oui, on prend au sérieux ces problèmes de fond.
14:12 Si on se contente des mots, on ajoute à la crise, on ajoute à la déception.
14:16 Alors, revenons justement sur la crise actuelle.
14:19 Est-ce que, selon vous, Emmanuel Macron, il a réussi à apaiser les Français ?
14:23 Non, non, je pense qu'il n'aurait pas pu.
14:27 Soyons honnêtes, c'est trop proche de la crise, la situation est trop tendue.
14:30 Il ne pouvait pas hier, à moins d'une forme de parole miraculeuse, réussir à changer
14:36 la donne.
14:37 Il ne pouvait pas guérir les écrouelles.
14:38 Il n'était pas dans cette situation.
14:40 Cela dit, ce qui est fascinant, c'est que le rapport au peuple demeure tendu chez Emmanuel
14:45 Macron.
14:46 Pourquoi ? Parce que, fondamentalement, le peuple français aujourd'hui est divisé
14:49 politiquement, à tout le moins dans son expression politique, et ça s'exprime au Parlement.
14:53 Il faut tenir compte, d'une manière ou de l'autre, de ce qui se dit au Parlement.
14:57 Emmanuel Macron est plutôt tenté en ce moment d'avoir une stratégie de contournement du
15:01 peuple.
15:02 Pas de référendum, pas de dissolution.
15:04 Le Parlement, puisqu'il est décevant, puisqu'on ne juge pas la hauteur de l'exercice de
15:09 la délibération démocratique, on se dit qu'on va s'en passer.
15:12 On présente ça comme une cour des miracles ou une cour d'école, des gens qui ne sont
15:15 pas vraiment à la hauteur du débat public.
15:16 Et là, qu'est-ce qu'on fait ? On fait le Conseil national de la refondation, où on
15:20 veut aussi, ça c'est quand même pas mal, faire les fameuses conventions citoyennes
15:24 sur la fin de vie, sur l'environnement.
15:26 Là, la Ligue des droits de l'homme plaide, on en parlait ces derniers jours, pour une
15:29 convention citoyenne sur l'immigration.
15:33 On appelle ça vouloir confisquer le débat public sur l'immigration, confier le débat
15:39 à l'expertocratie, aux technocrates, en expliquant que le commun des mortels n'a jamais rien
15:43 compris à cette question et finalement que l'immigration est la meilleure chose qui
15:46 pouvait arriver à la France depuis 50 ans.
15:47 Alors j'espère, de ce point de vue, que s'il veut envoyer un signal qu'il a bien compris
15:51 le commun des mortels, c'est de délivrer à jamais les Français des conventions nationales
15:56 de ci, de ça, de machin, de truc et de bidule, parce que c'est la meilleure manière de nier
15:59 le peuple en prétendant lui donner la parole.
16:01 Merci, on reviendra dans un instant avec vous sur ce qui se passe avec Hugo Clément, ce
16:07 journaliste de France 7.1, que vous allez peut-être défendre, on va voir pourquoi.
16:12 Dimitri, c'est une affaire qui embarrasse le gouvernement.
16:14 Y a-t-il eu malversation dans l'octroi de fonds publics à des associations censées
16:22 défendre les valeurs républicaines ? Après l'assassinat de Samuel Paty, c'est l'affaire
16:27 du fonds Marianne et elle met en cause Marlène Schiappa.
16:31 Annie Dalgo, la maire de Paris, a porté plainte contre X ce matin pour détournement de fonds
16:36 publics et a but de confiance.
16:38 De quoi s'agit-il ?
16:39 Histoire à fort pouvoir de nuisance.
16:41 Honnêtement, on attendra le travail de la justice, des différentes enquêtes sénatoriales,
16:47 parlementaires qui vont être mises en route, mais je pense pas que Marlène Schiappa soit
16:51 responsable, comme ça, coupable de malversation.
16:53 L'histoire nous le dira.
16:54 Mais à ce stade, j'en ai pas l'impression.
16:56 L'histoire, c'est France 2 et l'hebdomadaire Marianne, rien à voir avec le fonds concernant
17:01 Marianne, mais peut-être que cette homonymie les a touchés personnellement.
17:04 Ils travaillent dessus depuis un an quand même.
17:06 Ce sont donc eux deux qui lèvent le lièvre.
17:08 L'histoire commence le 20 avril 2021, ce jour-là, le ministère de l'Intérieur, Marlène
17:13 Schiappa, qui à l'époque est ministre déléguée à la citoyenneté, rattachée à Gérald
17:18 Darmanin, au ministère de l'Intérieur.
17:20 À l'époque, ils cherchent des idées pour ne pas laisser sans suite la mort de Samuel
17:24 Paty.
17:25 C'est ce que le gouvernement a compris et va lutter contre la radicalisation en ligne
17:30 et le séparatisme.
17:31 Parce qu'à l'époque, on ne dit pas islamisme et tout, vous savez, toujours le verbiage
17:35 gouvernemental habituel.
17:36 On passe un peu à côté.
17:37 Mais bon, Marlène Schiappa confie à un comité qui s'appelle le Comité interministériel
17:42 de prévention de la délinquance et de la radicalisation.
17:44 Je ne le répéterai pas, le CIPDR.
17:47 C'est un organe qui a pour mission d'abord de sélectionner des structures qui vont être
17:52 capables de, je cite, "développer des actions en ligne à portée nationale pour les 12-25
17:57 ans qui sont exposées aux idéologies séparatistes".
17:59 Et donc, charge à ce CIPDR, qui est dirigé par un préfet hors cadre qui s'appelle le
18:04 préfet Christian Gravel, qui est par ailleurs patron de la Mivilud.
18:08 Vous savez, c'est la mission de lutte contre les dérives sectaires.
18:10 Donc, il a mission pour lui de ventiler 2,5 millions d'euros de fonds à ces associations
18:17 qui vont être sélectionnées et retenues.
18:18 L'argent qui vient de l'État.
18:20 Le fonds Marianne, donc 2,5 millions d'euros.
18:22 À la fin, ce sera un petit peu moins, de l'ordre de 2 millions d'euros qui vont être
18:25 distribués.
18:26 Alors, ça commence assez mal, en fait, cette sélection et cette ventilation de l'argent
18:30 parce que d'abord, le calendrier pour candidater les associations n'ont que trois semaines.
18:33 Ça va vite quand même, parce qu'il faut présenter un plan.
18:36 La lutte en ligne contre les trolls qui sont ennemis de la France, ce n'est quand même
18:40 pas évident.
18:41 Mais enfin bon, vous avez 47 dossiers qui sont soumis, 17 dossiers retenus.
18:47 Alors, bizarrement, les noms des lauréats et les sommes qui leur sont attribuées sont
18:51 anonymisées.
18:52 On ne sait pas exactement au début pourquoi.
18:54 Enfin, qui va percevoir quoi.
18:56 Et le préfet Gravel, alors, explique à Marianne, qui est allée lui poser la question l'année
19:01 dernière, comment ça se fait qu'on ne sache pas.
19:02 Il explique, c'est pour ne pas porter atteinte à la sécurité des porteurs de projets,
19:07 parce que c'est quand même chaud, un peu comme mission.
19:09 Et puis surtout, l'État ne veut pas apparaître en frontale.
19:11 Ils ne veulent pas d'une association labelliser gouvernement parce qu'aux yeux, évidemment,
19:15 par exemple des jeunes, ça risque de discréditer le travail de ces associations.
19:19 Bon, soit, pourquoi pas, on peut comprendre.
19:20 Un cran un petit peu plus haut dans le bizarre, on ne va trouver aucune trace des organisations
19:25 bénéficiaires de cet argent du fonds Marianne dans ce qu'on appelle le jaune budgétaire.
19:30 Enfin, les jaunes budgétaires, en fait, c'est les justificatifs, si vous voulez, que tous
19:34 les ans, l'État fournit en annexe au projet de loi de finances et répertorie en l'occurrence
19:40 le jaune budgétaire des subventions qui sont accordées par l'État aux associations.
19:44 Mais d'ailleurs, la députée de la France insoumise, Sophia Chikirou, avait interrogé
19:47 Gérald Darmanin au mois de novembre lors de l'examen du budget 2023.
19:51 Cet automne, elle posait la question sur ce point précis.
19:55 Comment se fait-il qu'on ne sache pas quelle association a touché combien du fonds Marianne ?
19:59 Et il y avait à l'époque, il n'y avait pas eu de réponse.
20:01 Alors justement, c'est en aujourd'hui, quelles associations ont perçu l'argent du fonds Marianne ?
20:06 Alors, ce n'est ni Marlène Schiappa, ni le préfet Gravel, ni le CIPDR, le fameux comité
20:11 dont je vous parle à l'instant, qui a été chargé de sélectionner et de déterminer
20:15 combien chaque association va percevoir, qui ont fourni cette liste-là.
20:18 C'est le cabinet de Sonia Baques.
20:20 Sonia Baques qui est aujourd'hui, en fait, qui a repris, si vous voulez, la fonction de
20:24 Marlène Schiappa à la citoyenneté.
20:26 Entre-temps, Marlène Schiappa a quitté le gouvernement.
20:28 Elle est revenue et aujourd'hui, elle s'occupe de l'économie sociale et solidaire.
20:32 Donc, c'est un autre portefeuille.
20:33 Alors, détail un petit peu troublant, c'est que sur les 17 lauréats, 17 associations,
20:38 alors disons d'abord que la majorité ont fourni un travail honnête.
20:41 Il n'y a pas de problème avec la majorité d'entre elles, mais vous avez deux associations
20:44 qui "posent problème", mais des problèmes de nature extrêmement différentes.
20:48 D'abord, vous avez une association qui s'appelle l'Union des sociétés d'éducation physique
20:53 et de préparation militaire.
20:54 Alors, on ne voit pas trop le rapport avec la radicalisation et cette UCPPM, donc cette
20:59 association qui est une vieille association créée en 1885, qui possède d'ailleurs un
21:04 très, très bel immeuble du côté de la place Vendôme, Opéra Vendôme, dans ce secteur-là.
21:09 Alors, il se trouve que le préfet Gravel, qui était chargé de distribuer l'argent,
21:14 connaît très bien le président de cette association, ainsi qu'un membre éminent
21:18 du conseil d'administration de l'UCPPM, notre fameuse association.
21:22 Et ce membre éminent, c'est le journaliste Mohamed Sifawi.
21:26 Alors, pour ceux qui connaissent un petit peu ces questions-là, c'est un spécialiste
21:30 de l'islamisme et des questions de radicalisation, il connaît très, très bien.
21:33 Et c'est donc Mohamed Sifawi qui, quelque part, apporte la justification, la caution
21:38 à cette association pour prétendre percevoir cet argent du Fonds Marianne dans cette mission
21:42 de lutte contre la radicalisation en ligne.
21:46 Et donc, l'UCPPM va toucher 355 000 euros.
21:49 Pas mal, pour une enveloppe globale de 2 millions d'euros, je le rappelle.
21:53 Alors, on peut faire beaucoup de choses avec 355 000 euros.
21:56 Vous en conviendrez.
21:58 Le bilan, c'est un pauvre site internet, un compte Facebook avec cinq amis.
22:01 Non.
22:02 Un compte YouTube avec 13 vidéos.
22:05 Non, cinq amis.
22:06 Alors, il y a plus de followers, si vous voulez, mais des amis, il n'y en a pas beaucoup.
22:10 Un compte YouTube avec 13 vidéos.
22:12 Je crois que celle la plus vue a été vue une centaine de fois.
22:15 Et un compte Instagram avec moins de 200 followers.
22:18 Alors, il faut un peu mieux sur Twitter, sur d'autres...
22:20 Bon, vous voyez, vous comprenez bien qu'il y a un problème.
22:22 Avec 355 000 euros, le bilan est un petit peu maigre.
22:25 En l'occurrence, l'UCPPM n'a embauché que trois salariés pour mener ces missions-là.
22:29 À titre de comparaison, vous avez une autre association qui a touché dans le même ordre,
22:34 le même volume d'argent, 350 000 euros, qui a embauché 27 personnes avec la même somme.
22:39 Et il y a eu un bilan d'action beaucoup plus important.
22:43 Où est passé l'argent ?
22:44 Et bien, c'est simple, en salaire, pour le président de l'association et pour M.
22:48 Sifawi, autour de 200 000 euros quand même, charges comprises, sur cette enveloppe de
22:52 355 000.
22:53 Voilà, donc c'est ce qui ressort des relevés de comptes qui ont été obtenus par l'hebdomadaire
22:57 Marianne.
22:58 Ce ne sont pas des accusations lancées en l'air.
23:00 C'est un règlement de compte, en fait, interne à l'association.
23:02 Et donc les deux hommes, en l'occurrence, depuis, ont remboursé une partie de la somme.
23:05 Et voilà, ça ressemble beaucoup quand même à de la malversation, enfin de l'abus de
23:08 confiance vis-à-vis de cette association.
23:10 Alors, il y a 17 associations.
23:12 Il y en a deux qui posent problème.
23:13 La deuxième, on connaît les autres associations ou pas ?
23:15 Oui, oui, alors je n'ai pas fait la liste intégrale.
23:17 Donc on les connaît toutes ?
23:18 On les connaît toutes.
23:19 Alors la deuxième qui pose problème, c'est la dernière.
23:20 Alors c'est d'un autre ordre.
23:21 Ça s'appelle "Reconstruire le commun".
23:23 Alors elle, elle aurait reçu autour de 330 000 euros.
23:25 Mais vous allez voir, c'est beaucoup plus politique et on comprend pourquoi cette affaire
23:28 met la gauche littéralement en furie.
23:30 En furie.
23:31 Pourquoi ? Parce que cette association, elle a fait des vidéos, elle a fait des podcasts,
23:35 des plateaux en fait, où on débattait.
23:37 On débattait de l'islam, de l'islamisme, du séparatisme, etc.
23:41 Et dans ces vidéos, vous avez des attaques à dominem contre des personnalités de la
23:45 gauche.
23:46 Sandrine Rousseau, Rocaille Hadiallo, Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo et certains de ces
23:49 acteurs politiques.
23:50 On en parle souvent sur le plateau de Face à l'Info.
23:52 Comment dire ? Il y a des choses à redire sur l'opposition vis-à-vis de l'islamisme
23:57 et du séparatisme en l'occurrence.
23:59 Et donc, ces vidéos, elles sont parues entre grosso modo janvier et août 2022.
24:05 Donc en plein pendant les périodes législatives.
24:08 Donc vous voyez, en fait, il faut préciser que ces vidéos, moi j'en ai regardé quelques-unes,
24:13 ne ciblent pas que des personnalités de gauche.
24:15 Emmanuel Macron, il est ciblé aussi dans certaines de ces vidéos.
24:18 Donc si vous lisez la presse de gauche actuellement, comment dire ? Moi j'ai lu tous les articles
24:22 sur ce fonds Marianne.
24:23 À un moment, je trouvais bizarre que les attaques proviennent de Libération, de l'Humanité
24:29 et de Mediapart.
24:30 Avec un récit qui consistait à dire, bizarrement, cette association reconstruit le commun, on
24:35 trouve des membres du Printemps républicain.
24:37 Alors le Printemps républicain, pour ceux qui connaissent un peu, c'est la gauche laïque.
24:41 C'est la vraie gauche laïque.
24:42 C'est la gauche de Marc, vous voyez ? Et comment dire ? Ces gens-là ne sont pas très
24:46 appréciés du côté de la gauche intersectionnelle, la gauche, la France insoumise, etc. qui
24:50 n'hésitent pas à les manifester suite à un temps avec le CCIF.
24:54 Alors on va marquer une pause pour la conclusion.
24:56 On va marquer une pause pour la conclusion parce qu'il faut prendre le temps pour faire
24:58 la conclusion sur ce sujet.
24:59 D'autant plus que Marlène Schiappa, elle a été interrompue.
25:03 Elle allait faire une interview à CNN.
25:05 Le gouvernement lui a dit non, on va essayer de comprendre pourquoi.
25:08 On marque une pause, à tout de suite.
25:10 Donc le fonds Marianne fait scandale.
25:18 On est sur le sujet.
25:20 17 associations qui ont été financées 2,5 millions d'euros.
25:24 Résumons.
25:25 Je résume.
25:26 Il y a 20 000 téléspectateurs qui sont arrivés d'un coup.
25:29 200 000, je voulais dire.
25:32 Cours de rattrapage.
25:33 Donc conclusion sur ce sujet en sachant que je disais que Marlène Schiappa devait faire
25:39 une interview à CNN.
25:40 Le gouvernement lui a dit non.
25:41 Priorité maintenant à procéder à sa prévente après l'allocution du président.
25:46 Il y a une association qui pose vraiment problème parce que là, il y avait des gros soupçons
25:49 de malversation, d'abus de confiance.
25:51 Vous avez l'autre association, Reconstruire le commun.
25:54 Là, je pense que c'est un règlement de compte à auquel a gauche.
25:57 Vous avez une certaine presse de gauche, Mediapart en tête, qui ne supporte pas qu'il y ait
26:01 une partie des fonds publics qui aillent à d'autres associations qu'intersectionnelles.
26:05 La Mairie de Paris, Anne Hidalgo, qui attaque en justice, qui porte plein de contriques
26:09 dans cette histoire-là aujourd'hui.
26:10 La Mairie de Paris, c'est 268 millions d'euros par an à des associations, dont des associations
26:16 de danse interdites aux hommes, des associations qui sont...
26:19 - Combien ?
26:20 - 268 millions d'euros.
26:21 C'est dans le budget municipal.
26:22 Vous voyez, il y aurait beaucoup à dire sur le détail du financement des associations
26:27 de la Mairie de Paris qui aujourd'hui se plaint de ces 300 000 euros qui ont servi finalement
26:32 à rééquilibrer un petit peu la balance.
26:34 Donc, si vous voulez, il y a cet aspect-là.
26:36 Quant à Marlène Schiappa, oui, elle est à New York.
26:39 Elle devait intervenir sur CNN pour parler de Playboy, etc.
26:42 Plan contrarié...
26:43 - Pour parler de ?
26:44 - De son Playboy, vous savez, ses fameuses photos dans Playboy.
26:48 Entre autres, parce que c'est une star.
26:49 Elle est un petit peu incontrôlable.
26:51 Et donc, vous avez raison, aujourd'hui, le gouvernement la recadre et lui interdit de
26:55 prendre la parole au nom du gouvernement français.
26:57 - C'est rare, ça.
26:58 C'est rare, quand même.
26:59 - Oui, c'est vrai.
27:00 Mais bon, il y a une petite crise sociale en France, effectivement, qui nécessite quand
27:02 même qu'on rétablisse un petit peu l'ordre dans les rangs du gouvernement.
27:06 Ça passe un petit peu assez mal.
27:08 Des enquêtes sont en cours, etc.
27:10 Comme je vous le disais, je pense que Marlène Schiappa, s'il y a quelque chose à lui reprocher,
27:14 c'est d'avoir fait preuve de légèreté et de ne peut-être pas avoir fait attention
27:17 dans le détail à toutes les associations qui ont perçu l'argent de ce fameux fonds
27:21 Marianne dont, évidemment, je pense qu'on va parler encore un petit moment.
27:24 - Olivier Véran rappelle que la justice et l'inspection générale sont saisies.
27:28 Alors, avant de passer à la partie avec Charlotte et Marc Menand, demain soir, sur CNews, demain
27:36 soir, 21h, un long format à ne pas rater, signé Louis Mourin sur les coulisses de la
27:42 campagne électorale d'Éric Zemmour, trois fois 20 minutes.
27:46 Voilà un an après la présidentielle.
27:49 Rendez-vous 21h sur CNews demain.
27:52 Pour l'instant, dans une interview accordée au Figaro, Charlotte Dornelas, le ministre
27:57 de l'Éducation nationale a affirmé sa volonté de vouloir voir le privé, l'école privée,
28:03 s'engager sur la mixité sociale, engageant quand même des objectifs chiffrés, je cite,
28:10 et des pourcentages.
28:12 On se pose des questions, faisant très largement réagir.
28:15 Comment analyser cette annonce ?
28:18 Oui, alors, il l'a en effet redit dans le Figaro, disant que c'était en discussion
28:22 avec les autorités de l'enseignement privé, que c'était en bonne voie et qu'on allait
28:26 y arriver.
28:27 Ce qui est fabuleux avec ce ministre, c'est que ce n'est pas du tout la première fois
28:30 qu'il en parle.
28:31 Il en parle souvent et à chaque fois qu'il prend la parole, il parle de tout, sauf du
28:34 cœur de l'école.
28:35 C'est-à-dire qu'on parle souvent de la différence entre instruction et éducation.
28:37 Alors, l'instruction n'existe pas.
28:39 Mais depuis qu'il est ministre, je vous assure, c'est quasiment du génie.
28:42 À chaque fois, il parle d'autre chose, de quelque chose à côté, qui a un lien, évidemment,
28:46 directement avec l'école, mais pas directement de ça.
28:48 Et il nous dit, il faut quand même le lire pour le croire, il nous dit qu'à l'échelle
28:52 du pays, c'est sur le public que nous avons les marges de manœuvre les plus importantes.
28:56 Et donc, il fera des annonces prochainement.
28:57 Il feront toujours des annonces prochainement sur le cœur du sujet.
29:00 C'est fantastique.
29:01 Bon.
29:02 Et donc, il nous annonce encore une fois, cette fois-ci, que là, ça y est, on touche
29:05 le bon bout.
29:06 Et vous l'avez dit, il parle d'objectifs chiffrés, de pourcentages.
29:09 Et pourquoi est-ce qu'il est important d'inciter sur ces mots ? C'est qu'il dit, le mot quota
29:13 est un peu dur.
29:14 Donc, ce ne seront pas des quotas.
29:16 On ne va pas utiliser ça.
29:17 On va parler d'objectifs chiffrés et de pourcentages.
29:19 Alors moi, je veux bien qu'on me prenne pour une débile, mais il y a des limites quand
29:22 même.
29:23 Parce que qu'est-ce que c'est, sinon des quotas, que de donner des pourcentages et des
29:26 objectifs chiffrés ?
29:27 Allô, excusez-moi, j'appelle le ministre.
29:29 Voilà, vous avez énervé Charlotte.
29:31 Vous voyez, quand on dit en permanence qu'on joue avec les mots pour essayer de perdre
29:36 tout le monde.
29:37 En permanence, un objectif chiffré, si c'est autre chose qu'un quota, je ne sais pas.
29:41 Bon, alors peut-être qu'il nous expliquera la différence plus tard.
29:44 En tout cas, l'annonce, elle est à double tranchance.
29:50 C'est-à-dire que si on se focalise uniquement sur ce qu'est la mixité sociale, c'est-à-dire
29:54 des origines socialement différentes des enfants qui viennent dans les écoles, cela
29:59 pose une question sur la question du privé.
30:02 C'est que ce ne sont pas les mêmes êtres sociaux que dans le public.
30:05 Donc les familles, on peut ouvrir tous les quotas, tous les pourcentages et les objectifs
30:09 chiffrés qu'on veut dans le privé.
30:11 Si les familles n'ont pas les mêmes aides pour scolariser les enfants dans le privé,
30:15 il y a toujours la question des frais de scolarité.
30:17 Par exemple, vous avez 10% de boursiers dans les prépas du privé.
30:24 Il y a des familles qui n'y arrivent pas en raison des frais de scolarité, puisque
30:27 les aides ne sont pas les mêmes, puisque l'État finance notamment les salaires des
30:30 professeurs.
30:31 Donc il y a beaucoup de choses dans le privé, mais il y a une partie dans le privé qui
30:35 n'est pas financée par l'État.
30:37 Donc il y a la question du financement, d'une part, du côté des familles, et d'autre
30:42 part, si jamais l'État finançait cette extension de la mixité sociale dans le privé,
30:49 alors là, la gauche est déjà en embuscade, notamment certains syndicats, parce qu'ils
30:53 ne veulent pas en entendre parler, étant donné qu'ils veulent que tout l'argent
30:57 dépensé par le ministère le soit dans le public, qu'est évidemment l'École
31:01 de la République très directement, répétant d'ailleurs assez légitimement que mettre
31:05 ses enfants dans le privé est un choix, et que donc ça n'est pas à l'État de
31:09 financer encore plus le privé, alors qu'eux disent manquer de moyens dans le public.
31:13 Donc vous voyez que même politiquement, même sur le fond, ça ne va pas être facile
31:17 de mettre ça en place.
31:19 Mais le vrai sujet, maintenant que j'ai parlé de la mixité sociale très naïvement,
31:23 le vrai sujet est ailleurs.
31:24 Parce que, quand je vous disais qu'il parle toujours de ce qui n'est pas le cœur
31:27 du sujet, c'est qu'au lieu d'accentuer la volonté, comme il nous dit, la volonté
31:33 d'engagement du privé sur la mixité sociale, peut-être faudrait-il appeler un chat.
31:38 Un chat, ça n'est pas une question de mixité sociale, mais de problème de niveau
31:43 scolaire.
31:44 Évidemment qu'en se cachant derrière la question de la mixité sociale, on se cache
31:48 tout simplement en disant, il y a trop de problèmes scolaires dans certains établissements,
31:52 il y en a moins dans d'autres, donc on va répartir les problèmes scolaires.
31:56 Et on appelle ça mixité sociale parce que ça arrange tout le monde.
31:59 Ça arrange tout le monde parce que, évidemment, s'opposer à la mixité sociale, ça n'a
32:02 aucun sens, comme si le niveau scolaire dépendait directement du niveau social.
32:06 Il dépend du niveau social, on va le voir pourquoi, en raison de ce que nous avons fait
32:11 de l'école publique.
32:12 Mais ce n'est pas parce que vous êtes un enfant de parents pauvres que vous êtes
32:17 condamné à l'échec scolaire.
32:18 Simplement, il faut que l'exigence auprès de ces enfants soit la même pour tous, voire
32:24 supérieure quand les parents ne sont pas capables de compenser précisément ce que
32:28 l'école ne fait pas.
32:29 Donc oui, il y a des inégalités, simplement ce n'est pas d'abord en raison de la mixité
32:33 sociale ou de l'absence de mixité sociale, c'est essentiellement en raison du manque
32:38 d'exigence dans la transmission à l'école.
32:40 Et ce manque d'exigence, il n'est pas arrivé par l'opération du Saint-Esprit, pardon
32:44 pour l'école publique, mais en l'occurrence, il a été choisi.
32:48 Il y a un modèle notamment de suppression de l'exigence dans la transmission qui porte
32:54 aujourd'hui ses fruits, notamment dans les établissements publics.
32:57 Donc le ministre devrait se poser la question, je sais qu'on en a déjà parlé, je sais
33:00 qu'on lui rappelle un peu souvent, mais apparemment pas assez, le ministre de l'Éducation
33:05 nationale devrait se poser la question différemment.
33:07 Pourquoi a-t-il décidé de mettre ses propres enfants, comme beaucoup de personnes qui sont
33:14 dans sa situation, dans le privé, sous contrat avec l'État, dans un établissement particulièrement
33:21 exigeant, particulièrement élitiste, et par élitiste, ça veut dire exigeant à un
33:27 degré que n'atteigne peu d'établissements aujourd'hui en France.
33:32 Un établissement privé, je me rappelle.
33:35 C'est ça.
33:36 Très onéreux.
33:37 Très onéreux.
33:38 Mais le ministre de l'Éducation nationale, je ne peux pas croire qu'il ait choisi de
33:40 mettre ses enfants là, dans cet établissement, pour des raisons sociales.
33:45 Ce n'est pas pour que ses enfants ne soient pas avec des enfants de pauvres.
33:49 C'est pour que ses enfants aient un niveau scolaire correct.
33:52 C'est pour que ses enfants aient un environnement sécurisé pour apprendre.
33:56 C'est pour que ses enfants aient des professeurs qui soient présents, par exemple, dans les
34:00 classes pour donner les cours.
34:01 C'est pour que ses enfants puissent arriver avec un niveau correct dans les études supérieures.
34:05 Comme le font beaucoup de gens dans la situation du ministre, et donc ce sont des personnes
34:10 qui en permanence doivent traiter le problème de l'échec scolaire et de la catastrophe
34:15 dans le public, sans être directement concernés par leurs enfants, qui eux, peuvent s'en
34:21 protéger.
34:22 Voilà la question que devrait se poser le ministre.
34:24 Pourquoi est-ce que j'échappe au public dans le privé ?
34:28 C'est une question qui, à mon avis, donnerait autre chose que simplement la volonté d'une
34:33 mixité sociale dans les établissements qu'ils ne respectent pas.
34:36 Parce que le vrai scandale qui adhère à ça, quand je dis que ce n'est pas le vrai
34:39 sujet, c'est que le public ne parvient plus à assurer sa mission, notamment auprès des
34:45 enfants les plus défavorisés culturellement, scolairement.
34:49 C'est-à-dire avec des parents qui, un, ne sont pas capables, par leur niveau scolaire,
34:53 à eux, de compenser ce que les enfants n'apprennent pas à l'école.
34:56 Et financièrement, on est dans un pays qui a le plus fort taux de recours à l'aide
35:03 à l'assistance scolaire, aux cours de rattrapage que vous faites en plus de l'école.
35:07 Mais ça, il faut de l'argent pour le faire.
35:09 Donc oui, les enfants qui, socialement, sont défavorisés le sont, mais parce que l'école
35:15 publique ne compense pas précisément ces différences culturelles, beaucoup plus que
35:19 différences sociales, en réalité, sur le fond.
35:22 Donc voilà, en effet, certains établissements s'en sortent, d'autres ne s'en sortent pas.
35:27 Et la mixité sociale dans les établissements privés, ce n'est pas un problème en soi.
35:32 D'ailleurs, les autorités de l'école privée ont dit, nous, enfin, discutent avec le ministre
35:37 et disent que ce n'est pas ça le sujet vraiment.
35:39 C'est simplement que vouloir distribuer les problèmes scolaires partout dans le pays,
35:46 et notamment dans les écoles privées qui, aujourd'hui, fonctionnent correctement, c'est
35:50 une volonté de casser le thermomètre qui montre que ce n'est pas d'abord une question
35:54 de mixité, mais d'abord une question de gestion de l'école et de conception de l'instruction
36:00 au cœur de l'école.
36:01 Mais si le système est inégalitaire, est-ce que ce n'est pas normal de vouloir le corriger ?
36:06 Alors, en effet, c'est ce qu'on disait.
36:08 C'est les classements PISA qui répètent en permanence que l'école française est
36:13 aujourd'hui le pays où l'origine sociale des enfants pèse le plus lourd dans les résultats
36:27 scolaires.
36:28 Sauf que vous voyez, toute la discussion qu'on vient d'avoir, évidemment, si vous présentez
36:31 les choses comme ça, vous vous dites que c'est injuste parce qu'on ne traite pas de la même
36:34 manière tous les enfants, mais ce n'est pas tellement l'école qui ne les traite pas de
36:37 la même manière, c'est leurs parents.
36:38 Et puisque l'école a décidé de niveler par le bas, il y a des parents qui rattrapent
36:43 les choses, il y a des parents qui sont exigeants dans les écoles qu'ils choisissent, il y
36:46 a des écoles qui répondent à l'exigence notamment financée de certains parents et
36:51 d'autres qui ne le font pas du tout pour les autres enfants.
36:54 Et là encore, le ministre le sait mieux que personne.
36:57 Donc on pourrait se poser la question complètement à l'inverse et se dire qu'est-ce qui fonctionne
37:02 dans les fameuses écoles de l'évitement scolaire, parce que le ministre pointe l'évitement
37:06 scolaire, c'est-à-dire les parents qui ont les moyens d'éviter le public et d'aller
37:11 mettre leurs enfants dans le privé.
37:13 Les parents qui font ça, c'est pour des raisons de niveau, d'exigence, de notation, de sécurité,
37:21 d'échapper aussi, parce qu'il y a la question sociale, c'est-à-dire la question du niveau
37:24 socio-culturel des parents, et puis les quartiers carrément de l'immigration, où quand vous
37:29 avez dans une classe une majorité d'enfants dont les parents ne parlent pas français,
37:33 évidemment que le niveau n'est pas le même dans la classe.
37:35 Comment voulez-vous qu'il le soit ? Alors qu'est-ce qu'on a pris comme option ? Parce
37:39 que c'est ça le vrai problème.
37:40 On a pris il y a quelques années comme option, c'est là encore une fois, Belhami a insiste
37:45 dessus, on a pris Bourdieu comme option.
37:46 Et Bourdieu il nous dit quoi ? Il nous dit la transmission exigeante est discriminatoire
37:52 pour les milieux sociaux plus défavorisés.
37:55 Donc on va faire quoi ? On va arrêter les notes, on va casser tous les thermomètres
37:59 et on va s'adapter sur la question de l'immigration.
38:01 Je vous disais, on va dire il y a des gens qui culturellement sont différents.
38:04 Donc au lieu de se dire il va falloir travailler plus pour atteindre une culture que certains
38:09 enfants ont déjà chez eux.
38:11 Donc on va travailler plus précisément pour que ces enfants se haussent au même niveau
38:15 que les autres.
38:16 Et bien on a dit quoi ? On va faire des cours de culture étrangère.
38:19 Mais il faut être idiot pour penser un truc pareil, parce qu'on largue ces enfants-là
38:24 encore plus.
38:25 Pendant que les enfants dont les parents sont nés en France, eux, ils ont tout le rattrapage
38:29 à la maison.
38:30 Donc les enfants en l'occurrence qu'on prétend, qu'on prétend, avec lesquels on prétend
38:35 c'est ça, lutter contre la discrimination, on les largue complètement.
38:38 On les abandonne absolument.
38:40 Et personne ne viendra rattraper ce que l'école n'aura pas fait.
38:44 Et le privé en l'occurrence, et c'est ce qu'il nous dit lui, le privé, c'est pas
38:49 tellement qu'ils font mieux, parce que justement il prend l'exemple, bel ami, il prend l'exemple
38:53 de la suppression du latin.
38:54 Parce qu'il dit vous savez monsieur Papandiaï, dans l'école que vous avez choisi pour vos
38:57 enfants, on enseigne le latin depuis la 5ème, ce qui a été supprimé dans l'école.
39:01 Et à l'époque, l'enseignement privé avait soutenu la suppression du latin, enfin la
39:05 réforme de Najat Vallaud-Belkacem.
39:07 Et lui nous dit donc la différence c'est pas tellement l'engagement des professeurs,
39:12 c'est même pas le courage on va dire de l'enseignement privé sur certains dossiers,
39:16 c'est simplement que le privé réunit majoritairement des foyers plus aigus, mais surtout plus
39:20 familiers de la culture scolaire, plus attentifs, plus exigeants, plus susceptibles de donner
39:25 un cadre de travail favorable à leurs enfants.
39:28 Donc tout ce que les parents font, ceux de l'évitement scolaire, tout ce que les parents
39:32 font à la place de l'école, ailleurs les parents ne le font pas.
39:35 Donc le ministre devrait se dire qu'est-ce qu'il faut faire ? Répartir tous les parents
39:40 qui ne le font pas ? Non.
39:42 Refaire de l'école le lieu qui le fait pour les parents qui le font, mais aussi pour les
39:47 parents qui ne le font pas.
39:48 Voilà la véritable refondation qui serait égalitaire.
39:52 Que faire devant ce constat de ceux qui échappent au désastre et de ceux qui le prennent justement
40:01 en pleine figure ?
40:02 Et bien voilà, soit vous réagissez comme le ministre, c'est-à-dire c'est la catastrophe,
40:06 donc chacun doit prendre sa part de la catastrophe, donc on va distribuer un peu à tout le monde
40:09 de la catastrophe, comme ça il n'y aura plus surtout de thermomètre, on n'aura plus d'établissement
40:13 pour nous dire que certains ne fonctionnent pas et d'autres fonctionnent, puisque c'est
40:16 ça la volonté finalement.
40:18 Donc on va casser tout et absolument tout, tout ce qui reste.
40:21 Ou alors, vous dites que la refondation, elle n'est pas d'abord dans l'augmentation du
40:27 nombre de cours de sexualité à l'école, qu'elle n'est pas d'abord dans l'augmentation
40:34 des cours donnés par diverses associations plus militantes les unes que les autres sur
40:38 l'antiracisme, qui se cache plus exactement derrière l'antiracisme, la lutte contre l'antisémitisme,
40:42 et puis vous refondez l'école.
40:44 C'est-à-dire que pour reprendre une phrase que nous citait hier Dimitri, il faut arrêter
40:48 d'accumuler des nouvelles décisions pour l'école, il faut défaire ce qui a été
40:52 mal fait dans les années qui viennent de s'écouler.
40:55 L'école savait transmettre pendant de très très longues années, il faut revenir à cette
40:59 école qui savait transmettre.
41:01 Donc au lieu de distribuer la catastrophe, il faut simplement imiter ceux qui fonctionnent.
41:05 Assez simple.
41:06 Espérons que certains qui fassent barrage sur le terrain.
41:11 Dans un instant on fera un tour de table sur la vidéo d'Emmanuel Macron qui fait beaucoup
41:15 parler après son allocution hier soir, il a chanté dans les rues, est-ce que ça vous
41:20 choque ? J'ai envie de vous entendre là-dessus et on parlera avec vous.
41:23 Dugos Clément, est-il devenu militant d'extrême droite comme lui-même le déclare ? On en
41:28 parle dans un instant avec vous.
41:30 Juste avant Emmanuel Macron se donne 100 jours, Marc Menand.
41:33 100 jours pour apaiser la France, 100 jours symboliquement est-ce une bonne référence
41:37 ? Tout le monde pense à Roi Terreleux, tout
41:39 le monde en a parlé depuis hier soir.
41:41 Il n'est pas superstitieux.
41:42 Alors dites-nous, faites-nous un peu ce comparatif.
41:46 Quand on en est là, effectivement, on a une grande confiance en soi.
41:50 Entre justement Waterloo et aujourd'hui, faites-nous ce comparatif qu'on puisse en
41:56 prendre.
41:57 Alors n'oublions pas, l'empereur abdique une première fois les pleurs de Fontainebleau
42:02 et puis le voilà sur l'île d'Ebbe, un petit rocher de 27 kilomètres de long, 18 de large
42:09 et il vit là en Châtelain, je dirais, quand on a possédé l'Europe, c'est terrifiant.
42:13 Sa maman l'a rejoint, Laetitia, et puis sa sœur Pauline l'a bien aimée.
42:19 Il a même la visite de son fils Alexandre avec sa maîtresse polonaise, Marie Valeska.
42:24 Bref, il est là, il peste.
42:26 C'est bien gentil de voir des jardiniers qui sont là à cheminer au quotidien, à
42:33 travailler pour donner une allure à ces dîtes.
42:36 Mais il fait de belles réformes.
42:37 Il va lui offrir presque la prospérité.
42:41 Il ne pense qu'à une chose, c'est s'échapper de la grande chance.
42:43 C'est que le gouverneur s'appelle Camwell, il a une maîtresse sur le continent.
42:46 Très souvent, il lui rend visite et il s'arrange pour profiter d'une de ses escapades du
42:52 cœur et des sens pour monter à bord d'un bateau et hop, de débarquer à Golfejohan.
43:00 Là, la partie est difficile parce que quand il arrive à Golfejohan, c'est une zone royaliste,
43:06 une zone qui est pour Louis XVIII.
43:08 Il fait plutôt l'anonyme et à partir de Lyon, c'est l'incandescence.
43:13 L'empereur, l'empereur est là, l'empereur.
43:15 Alors si vous lisez les journaux, c'est tous les qualificatifs les plus abominables qui
43:23 sont cités.
43:24 Le terroriste, pratiquement, qui est en train de rejaillir.
43:28 Puis au fil de la montée, on commence, c'est Bonaparte et puis c'est Napoléon.
43:33 Et puis c'est l'empereur qui est de retour.
43:36 Et l'empereur de retour, on a aussi par exemple Maréchal Ney, Louis XVIII lui dit
43:41 "Allez m'arrêter ce sédicieux" et il dit "Je vous la rapporterai dans une cage
43:47 de fer".
43:48 Et quand il se trouve face à l'empereur, il est là, c'est pas possible, il fait
43:52 allégeance et le voilà, notre Napoléon à l'Élysée.
43:57 Là encore, oh tous ceux qui avaient tourné le dos mais qui sont dans une situation un
44:02 peu délicate, tous les opportunistes, viennent, "Homme, on a pensé à vous, sir, oh majesté".
44:09 Et il alloue par exemple à la Moiselle-George, la théâtreuse, 20 000 francs parce que ses
44:14 affaires ne vont pas bien.
44:15 Et puis surtout, le peuple n'a pas envie du retour de l'empereur parce qu'on a
44:22 connu la révolution, on a connu les guerres, on a les difficultés sociales.
44:27 Alors, il fait semblant.
44:29 Tiens, titraine Macron, il fait semblant, il demande à Benjamin Constant une addition
44:36 à la constitution de l'Empire, qui est un tout petit peu plus de liberté dans la
44:41 presse.
44:42 Et il se dit "Maintenant, les alliés ne pensent qu'à une chose, me faire tomber,
44:46 il faut mener la guerre, il se rendra à Waterloo, je gagne la guerre, je reviens et les promesses,
44:51 elles sont oubliées".
44:52 Sauf que Waterloo, on sait comment ça s'est terminé et le voilà qui revient obligé
44:58 d'abandonner sa voiture, qui est un lieu de grande aisance avec toute une fortune des
45:03 diamants qui sont à l'intérieur, et il se carapate sur un cheval.
45:08 Il est accueilli à l'Elysée par Colin Court.
45:11 C'est avec lui qu'il avait fait le retour de la retraite de Russie.
45:16 Sinistre présage.
45:17 Et pour autant, alors là, il est très fatigué, il prend un bain, il rejaillit, il appelle
45:22 les uns et les autres et le voilà avec des cartes.
45:25 Voilà ce que l'on va faire.
45:26 On dit mais il est complètement fou.
45:27 Ce n'est pas possible.
45:29 Ses frères, Joseph, Lucien, lui disent "non, ce n'est pas possible".
45:35 Cyr, la situation ne permet pas ça.
45:40 Il dit "si, si, si, accordez-moi une dictature, une dictature temporaire".
45:44 Et derrière, il y en a un qui fait semblant, c'est Fouché.
45:47 Ah, Fouché, il l'attend au tournant.
45:49 Il ne pense qu'à une chose, récupérer le pouvoir.
45:52 Et c'est la chambre qui hérite de la situation.
45:55 Il finit par comprendre qu'il doit abdiquer.
45:58 Il dit "je m'offre en sacrifice à la haine des ennemis de la France.
46:04 Ma vie politique est terminée et je proclame mon fils empereur, empereur sous le titre
46:12 de Napoléon II".
46:14 Sauf que ça n'a aucune valeur.
46:17 Il se retrouve à l'Élysée seul.
46:20 Il n'y a plus personne.
46:21 Ils se sont tous détournés, se réfugient à la Rueil-Malmaison, la maison où était
46:28 Joséphine, les souvenirs qu'il lui vient de la fille de Joséphine, qu'il a élevée
46:32 Hortense, qu'il l'attend.
46:34 Marie Valesca qui arrive avec son petit bonhomme Alexandre et dit "oh mon camarade, tu te souviens
46:39 de moi ?".
46:40 "Oui, monsieur".
46:41 C'est étonnant.
46:42 Il vit un temps terrifiant.
46:44 Il n'attend qu'une seule chose, c'est de gagner Rochefort pour ensuite pouvoir prendre
46:50 la destination des États-Unis.
46:52 Tout le monde le trahit et pour autant, quand il est à Rochefort, il espère encore pouvoir
46:58 gagner les Amériques.
46:59 Mais le bateau prendra une autre destination.
47:01 Ce sera l'île d'Elbe.
47:03 On oubliera l'impossible n'est que la frontière des timides et les refuges des poltrons.
47:10 C'était Napoléon.
47:11 Merci beaucoup Marc.
47:13 Maintenant, pour ce comparatif sur les 100 jours.
47:16 Regardez ce qu'a fait Emmanuel Macron après l'allocution. 30 secondes.
47:22 Comment on nous connait sur cette chanson-là ?
47:27 On va chanter avec vous.
47:31 Allez, faites-moi un couplet du refus.
47:34 [Chant]
47:58 Alors, c'est un chant pyrénéen, le refuge, avec des jeunes.
48:02 Ce chant fait scandale apparemment.
48:04 Ça se passe dans le 6e arrondissement de Paris, rue de Rennes a priori.
48:08 L'Elysée a confirmé la vidéo.
48:10 Ce n'est pas la première fois qu'il chante ce chant en public.
48:13 L'association avec qui il a chanté, critiqué, on dit que c'est l'extrême droite.
48:21 Question, devait-il se prêter à ce jeu après son allocution ?
48:25 Ne soufflez pas.
48:27 On peut préciser que sa grand-mère est de bannière de bigorne.
48:29 J'ai beaucoup d'infos, mais comme il ne reste que 6 minutes...
48:32 Mais c'est très important.
48:34 C'est-à-dire que réagissez.
48:37 Parce que dans le bureau, vous êtes en train de le défendre,
48:39 alors que dans le bureau, vous l'avez un peu cassé.
48:41 Non, je dis que ça peut l'interpeller.
48:43 Mais en revanche, je trouve invraisemblable qu'après le discours qui était le sien,
48:47 il aille errer dans les rues.
48:50 Alors, il pourrait jauger forcément la température, la réaction des uns et des autres.
48:54 Mais de se prêter à ce jeu.
48:56 Il est chef de l'État dans une période conflictuelle,
48:59 dans une période où plus personne ne l'écoute.
49:01 Vous êtes en train de dire qu'il ne peut pas aller à la rencontre des Français.
49:03 On lui reproche de ne pas aller à la rencontre des Français.
49:05 Il ne peut pas prendre un discours comme ça.
49:07 En plus, j'espère qu'il est lucide.
49:09 Il sait bien qu'il était en train de tromper tout le monde.
49:11 Et que par conséquent...
49:13 Non, il le sait bien.
49:15 À partir de là, on ne peut pas avoir ce type d'attitude de légèreté.
49:17 Mathieu Bocote.
49:19 En un mot, il passe assez rapidement du solennel à la fête foraine.
49:21 C'est-à-dire, on me semble une forme de constance dans l'attitude,
49:24 mais à un moment, qui se veut solennel et grave, ce serait recommandable.
49:26 Pour bien comprendre Mathieu Bocote et Marc Menand,
49:28 vous sortez dans la rue, on vous appelle, on chante,
49:31 vous dites "non, non, non, je ne chante pas, je suis solennel".
49:33 Non, non, seulement que si je viens de prononcer un discours
49:35 qui s'entendait de concilier la nation, j'entends un peu.
49:37 Voilà.
49:38 Dimitri.
49:39 Moi, je dirais que c'est du buzz qui n'engage à rien.
49:41 Je pense qu'il fait ça quand même assez spontanément.
49:43 Mais ça montre aussi une chose,
49:45 c'est que quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse,
49:47 les gens, aujourd'hui, rien ne passe.
49:49 Rien ne passe.
49:50 Rien ne lui sera pardonné.
49:52 C'est dire aussi le niveau de tension à l'égard de la fonction du président de la République.
49:55 Peut-il encore bouger ?
49:57 On est un pays qui a beaucoup chanté et qui ne chante plus.
49:59 Donc moi, j'ai aussi mon cœur bar un peu quand j'entends ça.
50:02 Donc je suis prête à lui pardonner sans problème.
50:04 Très intéressant, Charlotte.
50:06 C'est vrai, ce que vous dites, ça semble complètement à côté de la plaque
50:11 par rapport au discours qui venait d'être fait.
50:13 Et d'un autre côté, il y a parfois des moments dans la vie
50:15 où on fait des trucs qu'on ne devrait pas faire à ce moment-là.
50:18 Ça ne changera rien sur le fond politique.
50:20 Les avis sont partagés.
50:22 Mais à ce livre qui parle du burn-out du président,
50:24 peut-être qu'il a besoin de s'amuser aussi, Emmanuel Macron.
50:26 Il faudrait mieux gouverner.
50:28 Les Français ne sont pas dans le burn-out ?
50:30 Il y a quelqu'un à qui...
50:32 Il y en a qui ne peuvent plus chanter, effectivement.
50:34 Certains ne peuvent plus rien faire non plus, comme Hugo Clément.
50:38 Alors là, c'était avec Valeurs Actuelles.
50:40 Charlotte Dornelas, vous étiez témoin de ce débat
50:43 entre Hugo Clément et Jordan Bardella.
50:45 Et Mathieu Bocote, c'est intéressant de voir comment,
50:48 dans le cadre de ce débat avec Valeurs Actuelles,
50:50 il lui a été reproché, Hugo Clément, journaliste de France Inter,
50:54 complètement de gauche, d'avoir été débattre avec la droite.
50:59 - C'est absolument fascinant comme scène.
51:01 Hugo Clément accepte de se rendre à un débat
51:03 organisé par Valeurs Actuelles,
51:05 hebdomadaire, tout à fait recommandable et de qualité.
51:07 Dans le cadre de ce débat, on est venu à un débat avec Jordan Bardella,
51:10 qui représente un parti qui a quand même fait
51:12 autour de 42 % de la présidentielle.
51:14 Réaction scandalisée, d'abord sur les réseaux sociaux, à gauche,
51:18 où on dit, en gros, tu t'es présenté chez les fachos,
51:22 tu t'es présenté dans l'andre du loup,
51:24 t'as accepté de parler à la bête, t'as accepté de parler à la bête immonde.
51:27 Aurélien Taché, le toujours sobre intellectuellement,
51:31 on dit, on avait repéré...
51:34 En plus, il fait une faute, ER.
51:35 On avait repéré ses obsessions identitaires,
51:37 notamment sur l'abattage rituel depuis un bon moment.
51:40 Cette fois, Hugo Clément révèle son vrai visage
51:43 celui de la caution écologiste de l'extrême-droite.
51:47 Alors là, on se comprend bien, on reproche à Hugo Clément
51:51 d'aller débattre avec des gens qui ne pensent pas comme lui.
51:54 Mieux vaudrait en général débattre avec des gens qui pensent comme nous, je devine.
51:58 C'est ce que pense probablement M. Taché,
52:00 bien qu'à ce qu'on dit, il aime bien écrire aux journalistes
52:03 et aux intellectuels de droite pour débattre avec eux.
52:05 Je dis ça, je dis rien.
52:06 - Et puis j'étais contente de l'accueillir face à Éric Zemmour,
52:08 Aurélien Taché, qui l'a débattu face à Éric Zemmour.
52:11 - Drôle de personnage.
52:13 Alors, il y a deux choses là-dedans.
52:15 Premier élément, c'est ce que j'appelle le principe de contamination à gauche.
52:18 Il y a cette idée qu'il y a des personnes avec qui on ne parle pas
52:21 parce que si on les touche, on est contaminé par leur simple présence.
52:25 Il y a des gens, si on les touche, on les dit d'extrême-droite,
52:28 c'est l'étiquette pour maudire quelqu'un aujourd'hui.
52:30 Si on les touche, on sera maudit soi-même.
52:32 Donc c'est le principe de l'imperméabilité absolue.
52:35 Et d'ailleurs, lorsqu'on en parle, c'est sur le mode de l'exorcisme davantage
52:39 que du débat politique.
52:40 C'est le principe aussi, on dénonce Hugo Clément, de la normalisation.
52:44 Vous acceptez donc de parler avec ces gens?
52:46 Vous acceptez donc qu'ils existent?
52:49 Mais si vous êtes de gauche, Hugo Clément, vous acceptez pas que ces gens existent.
52:53 Dès lors, si vous acceptez de leur parler,
52:55 quitte à dire que vous êtes en désaccord avec eux,
52:57 c'est la preuve que vous acceptez leur présence dans la vie démocratique,
53:00 ce qui est un scandale.
53:02 C'est le principe de pureté.
53:04 Les purs ne parlent pas aux impurs.
53:06 Et ceux qui sont classés à l'extrême-droite,
53:08 c'est-à-dire des gens de droite qui s'opposent vraiment aux gens de gauche,
53:11 eh bien, on ne parle pas à ces impurs-là, on les piétine.
53:14 Pour le dire comme le camarade Plenel,
53:16 on ne débat pas avec ces gens-là, on les combat.
53:19 Mais c'est le principe de la vigilance.
53:21 De la vigilance, c'est-à-dire il faut tracer autour de l'espace public
53:25 le cordon sanitaire des respectables.
53:27 Et ceux qui sont à l'extérieur de ce cordon,
53:29 il ne faut jamais, jamais, jamais accepter, ne serait-ce que de leur parler.
53:34 Disons que c'est pas très démocratique.
53:36 Quoi qu'il en soit, la gauche se dévoile à travers cela de quelle manière?
53:39 En disant que nous voulons maîtriser les termes du débat,
53:42 nous décidons non seulement avec qui nous débattrons,
53:44 mais nous déciderons qui peut débattre avec les autres.
53:47 Et si vous ne respectez pas nos interdictions, on vous extrême-droitisera.
53:50 - Dernière question.
53:52 Est-ce que cette gauche que vous qualifiez de sectaire n'est pas minoritaire?
53:56 - Dans la population, assurément.
53:58 Dans les médias, elle demeure très puissante, pour ne pas dire hégémonique.
54:02 Je dirais que sa puissance médiatique explique une partie du dérèglement démocratique français aujourd'hui.
54:07 Parce qu'elle est capable de dire que des centaines de milliers, des millions de gens
54:12 ne doivent pas avoir droit aux chapitres parce qu'on a jeté sur eux le sort de l'extrême-droite.
54:17 Et elle a une capacité d'imposer son vocabulaire.
54:20 Elle impose ses interdits. Elle impose son dégoût.
54:23 Elle a la capacité de créer des scandales.
54:25 Ce pauvre Hugo Clément qui accepte d'aller débattre comme ça,
54:28 eh bien là, on fait un scandale de sa présence.
54:30 Elle conserve le pouvoir d'étiqueter les gens.
54:32 Elle colle les sales étiquettes qui condamnent à la réputation de la bête immonde.
54:37 Elle conserve le pouvoir de distinguer ce qui est respectable et ce qui ne l'est pas.
54:41 Et le problème majeur, c'est qu'il y a un effet.
54:43 Hugo Clément accepte de venir débattre.
54:45 Là, il voit ce que ça veut dire. Il se fait vomir dessus.
54:48 On l'insulte, on crache sur lui.
54:50 L'an prochain, au prochain débat de valeurs, les gens de gauche qui seront invités,
54:53 est-ce qu'ils vont se dire « Ah non, j'irai pas cette fois-là. »
54:55 Le prix à payer est trop élevé pour accepter de parler avec les gens de valeurs actuelles.
55:01 Le prix est trop élevé pour accepter de parler à Jordan Bardella.
55:04 Le prix est probablement trop élevé pour parler à François-Xavier Bélami, quand sais-je,
55:07 ou à Manuel Valls, si Manuel Valls était présent.
55:09 Le résultat de tout ça, c'est qu'on crée un interdit.
55:12 On fait en sorte que le prix à payer pour exercer ce droit démocratique fondamental
55:16 qui consiste à débattre avec ceux qui sont en désaccord avec nous,
55:19 le prix à payer devient trop élevé.
55:21 On préfère l'esprit de secte.
55:23 - Je vais faire au moins le dernier mot à Hugo Clément à propos de ses contradicteurs.
55:27 Je suis passé du statut écolo-bobo-gaucho à militant d'extrême droite en 24 heures.
55:33 Bon, j'ai perdu mon badge journalope au passage, mais je ne désespère pas de le retrouver.
55:38 Ces gens sont tarés. Je suis d'accord avec lui.
55:41 Ceux qui s'indignent de la possibilité du débat sont des tarés.
55:45 - Mathieu Bocoté a défendu un journaliste de France 7R.
55:49 Notez bien, notez bien, notez bien, c'est important.
55:51 Vive le débat public, vive la liberté d'expression, vive Mathieu Devese pour la Minute Info.
55:57 - Elisabeth Borne présentera sa feuille de route la semaine prochaine en Conseil des ministres.
56:04 Emmanuel Macron a fixé le cap hier autour de trois grands chantiers,
56:08 le travail, la justice et le progrès en matière notamment de santé et d'éducation.
56:12 Le chef de l'État donne 100 jours à sa première ministre
56:15 pour apaiser le pays et sortir de la crise des retraites.
56:19 Les perturbations seront limitées jeudi à la SNCF malgré la grève des cheminots.
56:23 Les syndicats appellent à une journée de la colère cheminote
56:26 pour protester contre cette réforme des retraites.
56:29 Comptez 4 TER sur 5 en moyenne nationale et 2 trains sur 5 pour les liaisons intercités.
56:34 A l'international, le trafic sera quasi normal pour l'Eurostar et le Thalys.
56:39 La Pologne et l'Ukraine ont conclu un accord sur la reprise du transit des céréales ukrainiennes.
56:44 Varsovie avait pourtant décidé samedi d'interdire les importations pour protéger ses propres agriculteurs.
56:50 Des stocks de céréales se sont en effet accumulés en Pologne,
56:54 ce qui a fait chuter les prix locaux et entraîné des manifestations d'agriculteurs.
56:59 [Musique]