Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00 -Bonsoir à tous. Ravie de vous revoir ce soir.
00:05 Guillaume Bigoua, une petite surprise.
00:07 On va faire un peu de teasing.
00:09 Je ne sais pas à quel moment vous allez la montrer.
00:12 -Oh, non !
00:13 -Ha ! Ha ! Ha !
00:14 La minute d'info d'Adrien Spiteri, pour commencer.
00:17 -Ils ne savent pas ce qu'ils disent.
00:20 -Je ne vais pas démissionner.
00:21 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron.
00:24 Le chef de l'Etat a été interpellé à Pérole, dans l'héros.
00:27 Aujourd'hui, il était de retour sur le terrain,
00:30 au contact des Français après l'Alsace, hier.
00:33 Il a parlé éducation, ce matin,
00:35 avec des professeurs et parents d'élèves.
00:38 Terminé le retrait de points pour les petits excès de vitesse,
00:41 la mesure entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2024.
00:45 Une mesure de bon sens pour le ministre de l'Intérieur,
00:48 Gérald Darmanin.
00:49 Elle concerne les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h.
00:53 L'amende sera évidemment maintenue.
00:55 Et puis la fusée Starship de SpaceX a explosé en vol,
00:58 après avoir réussi son décollage.
01:00 La cause n'est pas encore connue.
01:03 Lundi, une première tentative de lancement
01:05 avait été annulée dans les dernières minutes
01:08 en raison d'un problème technique.
01:10 Le but de ce vol d'essai était de récolter un maximum de données.
01:14 ...
01:16 -Au sommaire, ce soir,
01:18 je ne vais pas démissionner.
01:21 Je peux vous l'assurer.
01:23 Il faudra attendre 2027.
01:25 Propos d'Emmanuel Macron,
01:26 qui a de nouveau été au contact des Français,
01:29 cette fois dans les Roses.
01:30 Concert de casseroles, chahuté, hué,
01:32 mais un président qui assume son impopularité.
01:36 Est-ce un président courageux
01:38 ou sadomasochiste ?
01:40 L'édito de Mathieu Boccoté.
01:42 ...
01:45 La réforme du marché carbone a été votée par le Parlement européen.
01:48 Elle prévoit que les foyers devront s'acquitter
01:51 de la réduction du carbone sur le carburant et le chauffage.
01:55 Les entreprises aussi devront payer.
01:57 Objectif, accélérer la réduction des émissions de CO2
02:00 dans l'Union européenne.
02:01 L'Europe ciblée, la France devra suivre.
02:04 Le reste du monde, on ne sait pas.
02:06 Peut-on parler de folie verte de Bruxelles
02:08 et de notre gouvernement, d'écologie ultra punitive
02:11 ou du sens des responsabilités ?
02:13 L'analyse de Guillaume Bigot.
02:15 -De nombreux différents actes de violence dans la société
02:18 restent impunis.
02:20 Un hommage à répétition à un enfant de 4 ans
02:22 tué par un chauffard, en passant par deux gendarmes,
02:25 eux aussi tués sur la route,
02:27 ou encore ces universités saccagées,
02:29 l'incendie de la mairie de Bordeaux,
02:31 les universités prises en otage, dévalisées.
02:34 En quoi cette impunité qui se généralise
02:38 devient-elle coupable ?
02:39 En quoi cette impunité face à la violence
02:42 nourrit-elle une spirale de la violence ?
02:44 Le décryptage de Charlotte Bernéles.
02:47 Cléopâtre était-elle une femme noire ?
02:51 En quoi la réécriture de l'histoire
02:54 ridiculise les minorités que certains veulent défendre ?
02:58 "La reine Cléopâtre" est une docufiction
03:02 prochainement sur Netflix.
03:04 Un avocat égyptien porte plainte contre la production
03:07 et demande le blocage du site dans le pays.
03:10 S'agit-il de réaction chaque fois qu'un acteur noir est choisi
03:13 ou d'une réécriture de l'histoire qui pose problème ?
03:17 Est-ce irrecevable ?
03:18 Marc Menand raconte et démontre.
03:21 Et puis après le président tunisien,
03:23 faut-il s'inquiéter du même type de propos tenus en Italie ?
03:27 Ici, le ministre italien de l'Agriculture,
03:29 Francesco Lobregida, l'un des plus proches alliés
03:32 de la première ministre, Giorgia Meloni,
03:34 a fait scandale cette semaine en mettant en garde
03:38 contre, je cite, "le remplacement ethnique"
03:41 des Italiens par les migrants.
03:44 Le scandale et la polémique analysée par Mathieu Boccotti.
03:48 Une heure pour prendre un peu de hauteur
03:51 avec nos mousquetaires et puis une petite surprise,
03:54 la surprise de Guillaume Bigot ce soir.
03:57 A tout de suite.
03:58 Va-t-il nous la montrer,
04:12 sa surprise ?
04:14 -Montrez-la, je ne peux plus attendre.
04:16 -C'est une surprise sonore.
04:18 -Prononcez le nom du président.
04:20 -Emmanuel Macron.
04:21 -On va prendre des cours.
04:24 -Montrez-nous encore. On n'a pas vu à l'antenne.
04:27 -Ca, c'est une casserole.
04:28 Il paraît que Jean-Marc Ayrault a pris un arrêté
04:31 pour empêcher les gens de sortir avec des casseroles
04:34 dans les rues de sa ville.
04:35 Ca m'a donné envie de taper sur une casserole.
04:38 J'ai l'esprit de contradiction, je suis un gaulois réfractaire.
04:42 -Il résonne.
04:43 -Ca suscitise les casseroles ?
04:45 -En réalité.
04:46 -Pas comme un tambour.
04:48 -C'est plutôt à la cuisine, comme dit Emmanuel Macron.
04:51 -Je vais la rendre acquis de droit.
04:53 -Les Français ne vous aiment pas ?
04:55 -Je ne ferai jamais de ces généralités.
04:58 Personne ne peut parler au nom des Français, répond-il.
05:01 Il y a quelques instants,
05:02 dans une interview,
05:04 qu'est-ce qui se passe dans l'esprit du président ?
05:07 Cette question n'obsède plus d'un effet.
05:09 -Il y a une prise politique à l'analyse psychologique.
05:12 Comment comprendre Mathieu Bocoté, son rapport aux Français ?
05:16 Comment comprendre le rapport qu'il entretient
05:18 avec son impopularité croissante ?
05:20 Comment comprendre les sentiments très violents
05:23 qu'il suscite chez plusieurs Français ?
05:26 Et pourquoi va-t-il à leur rencontre s'il se sait contester ?
05:29 Que cherche-t-il, sadomasiste, sadomasociste, pardon,
05:33 ou courageux, combatif ?
05:35 -Je ne suis pas psychologue,
05:37 donc je n'oserais pénétrer l'esprit du président de la République
05:40 pour chercher à comprendre
05:42 quels sont ses ressorts intimes qui le font bondir.
05:45 Je n'ai pas cette prétention.
05:47 Ce qui est intéressant, c'est de voir si Emmanuel Macron
05:50 nous a donné des clés de lecture
05:52 pour comprendre ses propres mécanismes psychologiques.
05:55 Est-ce qu'Emmanuel Macron, dans un entretien,
05:58 dans un livre, dans un discours, quand sais,
06:01 aurait confessé, aurait avoué, aurait raconté, finalement,
06:05 la manière dont Emmanuel Macron voit Emmanuel Macron ?
06:08 Et si on a le plaisir de fouiller un peu
06:11 dans des textes peut-être oubliés,
06:13 il est possible de découvrir le président de la République
06:17 à travers le regard qu'il porte sur lui-même.
06:19 C'est ce que je vous proposerai ce soir.
06:21 C'est une chronique un peu lue,
06:23 car je vais lire d'extraits du président Macron.
06:26 C'est un texte qui nous vient de 2018,
06:29 la NRF, la Nouvelle Revue française,
06:32 d'un interview d'Emmanuel Macron
06:34 pour savoir quel est son rapport à la littérature,
06:36 comment son rapport à la littérature
06:39 structure son rapport aux hommes,
06:41 structure son rapport au pouvoir, structure son rapport à la France.
06:44 Et à travers le discours qu'Emmanuel Macron tient
06:47 sur la littérature, on en apprend peut-être davantage sur lui.
06:50 Alors d'abord, première citation, j'en sors quelques-unes.
06:54 À propos de son rapport aux Français.
06:56 "Les Français sont malheureux
06:58 "quand la politique se réduit aux techniques,
07:00 "voire devient politicarde.
07:02 "C'est comme une histoire. J'en suis la preuve vivante.
07:05 "Je suis très lucide sur le fait que ce sont les Français
07:08 "et eux seuls qui m'ont fait, et non un parti politique.
07:12 "Du point de vue du système politique traditionnel,
07:14 "je suis une aberration.
07:16 "Si la politique se résumait à cette sorte de chimie
07:19 "qui fait son oeuvre comme si de rien n'était,
07:21 "je ne serais pas là. En réalité, je ne suis
07:24 "que l'émanation du goût du peuple français pour le romanesque.
07:28 "Cela ne se résume pas en formule,
07:30 "mais cela est le coeur de l'aventure politique.
07:32 "On est toujours l'instrument de quelque chose qui vous dépasse."
07:36 Donc, on notera, d'abord, c'est intéressant,
07:38 de voir qu'Emmanuel Macron se voit non pas
07:41 comme l'expression politique d'un système
07:43 qui s'est renouvelé à travers lui,
07:45 en gros, le candidat qui a succédé aux partis traditionnels
07:49 quand les partis traditionnels s'effondraient,
07:51 pour permettre à une élite, elle, de se maintenir.
07:54 Non, ce n'est pas l'effet d'un système.
07:57 Il dit qu'il n'est que l'émanation du goût du peuple français
08:00 pour le romanesque.
08:02 Ça va de soi.
08:03 Mais c'est assez intéressant, parce qu'il nous dit, d'ailleurs,
08:07 que les Français sont réfractaires
08:09 envers la politique trop technique.
08:11 La politique, c'est ce qui permet de poser la question du sens.
08:14 C'est intéressant.
08:15 Il dit que je suis non seulement l'expression du romanesque,
08:18 mais la meilleure part du peuple français,
08:21 parce qu'à travers moi, ils peuvent se raconter leur histoire.
08:24 Alors, Emmanuel Macron,
08:26 quel rapport entretient-il avec l'émotion populaire ?
08:29 Il n'est pas très aimé ces temps-ci.
08:31 Peut-être sera-t-il très aimé demain.
08:33 La question n'est pas là, mais il traverse une période difficile.
08:37 Lorsqu'il commente son discours, en fait,
08:40 son allocution au funérail de Johnny Hallyday.
08:43 "Le jour des obsèques, je savais très bien
08:46 que la foule qui était là n'était pas acquise.
08:48 Elle n'attendait pas au discours officiel,
08:51 elle était dans l'émotion brute du moment."
08:53 "Mais aujourd'hui, les gens ne vous reconnaissent
08:56 comme un des leurs que si vous prouvez
08:58 que vous êtes capable de partager leurs émotions,
09:01 que vous ne les prenez pas de haut."
09:03 Je ne sais pas si je suis arrivé,
09:05 mais beaucoup me remercient pour ce que j'avais dit.
09:07 Emmanuel Macron sait une chose,
09:09 qu'il ne faut pas prendre les gens de haut
09:12 et qu'il faut communier avec l'émotion populaire
09:14 pour être capable de gouverner les Français.
09:17 J'ajoute qu'il est très conscient.
09:19 C'est intéressant, cet entretien, 2018.
09:21 Il est très conscient, il critique la vision technique
09:24 de la politique, mais une vision technique du symbolique.
09:27 Il fabrique une forme de symbolique parfait
09:30 pour être capable d'incarner...
09:31 Il avait dit aussi que la France était éternellement
09:34 en deuil d'un roi.
09:36 On peut comprendre qu'il veut occuper lui-même
09:38 la fonction monarchique pour véritablement nouer ce lien
09:41 avec les Français, dont il n'est d'ailleurs
09:44 que l'émanation romanesque.
09:46 Je poursuis. À propos de ce rapport au peuple
09:48 dans la campagne électorale, c'est très intéressant.
09:51 Il y a un système des partis.
09:53 C'est autre chose, Emmanuel Macron,
09:55 c'est pas l'expression d'un parti.
09:57 Pour ma part, je n'étais pas d'un camp,
09:59 mais je fracturais les camps.
10:01 C'est très différent.
10:02 Je ne pouvais pas être clannique.
10:04 Je hais d'ailleurs ces stratégies de pulsion clannique
10:07 avec laquelle on sait se faire lever une salle
10:10 sur un moment où, comme dit Hugo, la foule trahit le peuple.
10:13 Je n'étais pas dans cette dimension.
10:15 Je m'adressais à des gens très différents
10:18 qui se retrouvaient dans une compréhension,
10:20 qui se retrouvaient dans une compréhension.
10:23 Et je me disais que c'était un moment
10:25 où Emmanuel Macron a commencé à opérer,
10:27 produisant ce moment d'une rencontre amoureuse
10:30 avec le peuple.
10:31 Et cela cesse dans l'instant même
10:33 où vous êtes en situation de responsabilité.
10:36 C'est très intéressant.
10:37 Il y a eu, selon Emmanuel Macron, à propos d'Emmanuel Macron,
10:40 un moment de rencontre amoureuse avec le peuple.
10:43 Il y a un moment, 2016-2017 probablement,
10:46 où il y a une rencontre amoureuse
10:48 et au moment où il est élu, ça se termine.
10:50 Donc il accepte de ne plus être aimé.
10:52 C'est important pour la suite des choses.
10:55 "Vous m'avez aimé", c'est une histoire d'un soir,
10:58 avoir envie de changer sa vie.
10:59 Et là, bang, il est élu président
11:01 et il accepte de ne plus avoir ce rapport amoureux
11:04 qu'il a néanmoins connu.
11:06 L'essentiel dans la vie, c'est d'avoir aimé.
11:08 Mais il va plus loin.
11:09 Il nous dit quelle est sa conception
11:12 de la délibération et de la décision.
11:14 C'est intéressant ces temps-ci.
11:16 J'assume totalement la verticalité du pouvoir
11:19 qui croise l'horizontalité de l'action politique.
11:22 J'assume les choix qui sont faits
11:24 et je hais l'exercice consistant
11:26 à expliquer les leviers d'une décision.
11:29 Il y a un temps pour la délibération,
11:31 un temps pour la décision.
11:32 Ils ne peuvent pas se confondre.
11:34 Ça n'a rien à voir avec l'autoritarisme.
11:37 Car j'assume aussi de ne pas décider trop vite,
11:39 de réfléchir, comme en ce moment, sur des questions religieuses.
11:43 Il faut que les choses circulent,
11:45 que la société les mûrisse pour son compte,
11:47 mais il faut faire attention
11:49 à ce que le délibératif ne devienne pas l'indéterminé.
11:52 Le délibératif est une phase transitoire,
11:55 il n'est pas le préalable au nihilisme.
11:57 Traduction, quand la décision est prise,
12:00 on ne revient plus sur la décision.
12:02 Quand la décision est prise, elle est définitive.
12:05 Le temps de la délibération a eu lieu,
12:07 le temps de la décision a eu lieu.
12:09 Je crois, on pourrait lire tout ça,
12:11 mais je pense que lisant cet autoportrait,
12:14 c'est peut-être quelque chose de l'autoportrait
12:16 du président de la République, son regard sur lui-même.
12:19 - Ça m'intéresse.
12:21 Quels seraient les grands traits de son autoportrait?
12:24 - Je pense qu'il y a une très vive conscience de son personnage.
12:27 Emmanuel Macron, c'est peut-être le côté écrivain,
12:30 regarde Emmanuel Macron,
12:31 voir ce que fait Emmanuel Macron.
12:33 Je comprends cet entretien.
12:35 Je dis ça pas de manière critique,
12:37 quand c'est lui qui se présente.
12:39 On n'est pas devant une énergie politique classique,
12:42 qui est capable de s'emparer d'une foule.
12:44 Celle de Nicolas Sarkozy, qui avait cette puissance,
12:47 on peut être en désaccord avec lui,
12:49 mais on sait qu'il avait un rapport vital avec la population.
12:53 Quand Emmanuel Macron fait des discours,
12:55 lorsqu'il s'époumonne, on se souvient,
12:57 parce que c'est notre projet,
12:59 c'est pas exactement l'appel du 18 juin.
13:01 Et cela dit, lorsqu'il se trouve le meilleur,
13:04 c'est lorsqu'il explique pendant des heures et des heures
13:07 dans des discours fleuves pourquoi il a raison.
13:10 Il a un plaisir net de convaincre,
13:12 une conscience de son personnage.
13:14 Ensuite, ça me semble fondamental,
13:16 le sentiment de vivre une aventure personnelle,
13:18 si on lit tout le texte,
13:20 qui ne se confond pas avec le destin de la nation.
13:24 Les deux se croisent.
13:25 Le destin d'Emmanuel Macron croise le destin du peuple français,
13:30 mais les deux ne se confondent pas.
13:32 C'est assez intéressant.
13:33 La question, c'est de savoir la suite.
13:36 Une aventure personnelle où il incarne par ailleurs
13:39 l'essence du peuple français.
13:40 Le peuple français qui se reconstruit, c'est lui.
13:43 Ensuite, le problème est le suivant,
13:45 il développe beaucoup sur le symbolique.
13:48 Mais qu'est-ce qui se passe quand le symbolique est fracturé?
13:51 Quand, lorsqu'on parle, les gens n'entendent plus
13:54 que des mots dispersés, ils n'entendent plus la parole
13:57 puissante du souverain censé succéder au roi de France.
14:00 Que se passe-t-il?
14:01 Là, le rapport amoureux ne peut pas être créé.
14:04 Je note une chose importante,
14:06 une relative indifférence à l'impopularité.
14:09 Il n'accepte pas son destin,
14:10 il n'accepte pas d'être désavoué par les événements du moment.
14:13 C'est bien autre chose. Qui le juge?
14:16 - Alors ça, c'était un entretien accordé il y a cinq ans.
14:19 Est-ce qu'Emmanuel Macron ressemble encore
14:21 au personnage qu'il était aujourd'hui, en ce moment?
14:24 - Un peu, quand même.
14:26 Rappelez-vous, on en avait parlé ici,
14:28 cet entretien raconté dans le Figaro
14:30 où les conseillers de l'Élysée lui disent,
14:33 "M. le président..."
14:34 C'est des éléments de langage dispersés.
14:37 C'est un personnage du roman national français.
14:39 À travers vous, se joue une page de votre propre vie,
14:42 mais du roman national français.
14:44 C'est intéressant.
14:45 Lui-même, ses conseillers parlent son propre langage.
14:48 Les conseillers d'Emmanuel Macron l'invitent à se penser
14:52 comme il se pensait dans cette interview.
14:54 Premier élément.
14:55 Deuxième élément,
14:56 on constate que c'est une relation amoureuse qui a avorté.
15:00 Il le dit lui-même, mais elle ne pouvait qu'avorter.
15:03 Mais il l'accepte,
15:04 et il le tient avec l'impopularité.
15:06 Dès lors, la question est de savoir comment se représente-t-il
15:09 son action.
15:10 On peut penser que la question des retraites pour lui,
15:14 c'est qu'il aura fait sa tâche.
15:15 Plus il est populaire, plus il le tient,
15:18 plus c'est la preuve qu'il est à hauteur de l'histoire.
15:21 Il ne va pas se désavouer par le commun et mortel.
15:23 C'est parce qu'on le désavoue qu'il fonce qu'il est légitime.
15:27 Une dernière question toute simple.
15:29 C'est un jeune président.
15:31 Quelle sera la suite pour lui?
15:32 Il va peut-être se rendre en Europe.
15:34 Quand sera-t-il président d'une Europe fédérale à venir?
15:37 Il va peut-être chercher à créer le cadre
15:40 qui lui permettra ensuite de poursuivre son destin personnel.
15:43 Ce n'est qu'une hypothèse, mais il faut lire cet entretien.
15:46 - Merci, Mathieu Bocote.
15:48 Dans un instant, on parlera avec vous du dernier sujet,
15:51 qui est le ministre en Italie, qui fait grand bruit
15:54 sur le remplacement ethnique.
15:56 Que des gros mots.
15:57 Bruxelles, je vous le dis,
15:59 c'est un pays qui est en train de se faire
16:02 une ficelle, vous en avez parlé, et la folie verte.
16:05 Je cite Ursula von der Leyen.
16:06 "Ensemble, nous ferons de l'Europe le premier continent
16:09 "climatiquement neutre", a déclaré la présidente
16:12 de la Commission européenne après le vote mardi
16:14 d'une taxe carbone aux frontières de l'UE.
16:17 Avant d'analyser Guillaume Bigot et de comprendre
16:20 qui paiera quoi, est-ce qu'on peut dire
16:22 que le Parlement européen a finalement sorti l'Europe
16:27 de sa naïveté au niveau de l'écologie?
16:30 -C'est l'idée qu'on voudrait nous faire croire.
16:32 C'est l'idée qu'il y aurait l'équivalent
16:35 d'un protectionnisme qui s'appuierait
16:38 sur la volonté de lutter contre le réchauffement climatique
16:41 avec cette fameuse taxe carbone aux frontières.
16:44 C'est ce qu'on nous explique.
16:46 Je vais essayer de me faire l'avocat du diable,
16:49 en tout cas de l'Europe.
16:50 Vous verrez, ça ne va pas durer.
16:52 Sur le papier, oui, il y a bien une taxe carbone aux frontières.
16:56 Et c'est plutôt bien pour l'industrie européenne
17:00 qui est réputée plus vertueuse.
17:01 Et ça va aussi décourager, disons, l'utilisation
17:05 de certains produits qui contribuent
17:07 au réchauffement climatique.
17:08 Ça va peut-être décourager l'économie européenne
17:11 de délocaliser, donc c'est plutôt bon pour l'économie européenne.
17:15 Ça peut être bon pour les finances européennes,
17:17 puisqu'en 2026, ça rapporterait jusqu'à 14 milliards d'euros
17:21 par an qui rentreraient dans les caisses de l'Europe
17:24 avec cette fameuse taxe carbone aux frontières.
17:27 C'est, pour l'instant, ce qu'on peut en dire de bien.
17:30 Je crains que cette Europe verte ne soit pas une Europe
17:32 avec beaucoup de matière grise.
17:34 Que ce soit toujours une Europe très naïve.
17:37 Pourquoi ?
17:38 D'abord, parce qu'il ne s'agit que de six produits.
17:41 Ce ne sont pas tous les produits qui vont entrer en Europe
17:44 dont on va déterminer la quantité de carbone.
17:46 Non, c'est six produits seulement.
17:48 Et puis, ça va se baser, cette taxe carbone,
17:51 sur du déclaratif.
17:52 C'est des gens qui vont importer en Europe,
17:55 qui vont déclarer eux-mêmes.
17:57 Est-ce qu'il n'y aura pas de fraude, de corruption ?
17:59 Question qu'on peut se poser.
18:01 Mais ça, ce n'est pas le plus important.
18:03 Le plus important, c'est que cette taxe carbone
18:06 est beaucoup trop modeste
18:08 pour compenser, si vous voulez, l'avantage énorme
18:11 que représente l'absence de protection sociale,
18:14 la concurrence sociale déloyale,
18:16 le fait que les salaires sont beaucoup plus bas,
18:18 le fait qu'il n'y ait pas le même genre de taxation
18:21 dans d'autres pays, comme la Chine,
18:23 même les Etats-Unis.
18:25 Mais surtout, la Chine ou les Etats-Unis,
18:27 les principaux compétiteurs de l'Europe.
18:30 Ces pays-là, non seulement sont plus compétitifs que nous,
18:33 mais en plus d'être plus compétitifs que nous,
18:36 ils protègent leur marché.
18:37 Et ils ne protègent pas avec des petits murets de sable
18:40 comme la taxe carbone,
18:42 mais avec des murailles en acier.
18:44 En fait, ils ne se contentent même pas de faire ça.
18:47 Eux, ils subventionnent leur industrie.
18:50 Par exemple, les fameux panneaux photovoltaïques chinois,
18:53 qui inondent le marché français.
18:55 Personne ne sait, mais ils sont...
18:57 Les spécialistes le savent. Ils sont produits à perte en Chine.
19:00 Autrement dit, l'Etat chinois aide ces industries.
19:03 En plus de manipuler la monnaie, de payer mal les gens,
19:06 et de ne pas avoir de couverture sociale.
19:09 Aux Etats-Unis, c'est pas en trois ans qu'il y a une taxe carbone,
19:13 c'est en une nuit, en une heure,
19:15 que le président Biden a décidé d'octroyer
19:18 370 milliards d'aides, d'investissements
19:22 pour les producteurs nationaux,
19:23 ceux qui vont produire aux Etats-Unis
19:26 des voitures électriques, des éoliennes, etc.
19:28 Donc, l'Europe n'est absolument pas sortie de sa naïveté.
19:32 C'est incomparable.
19:33 Mais le plus fou, je termine,
19:35 c'est que cette taxe européenne à la frontière
19:38 va aussi s'appliquer aux Européens.
19:41 -Vous nous dites que les Européens seront eux-mêmes assujettis
19:44 à cette taxe carbone,
19:46 et donc que ce n'est pas du tout une mesure protectionniste.
19:50 -Absolument pas.
19:51 D'abord, ça s'appelle pas "taxe carbone aux frontières".
19:55 Le nom, c'est "mécanisme d'ajustement carbone".
19:58 Et c'est fait pour respecter le sacro-saint principe du marché.
20:02 Il s'agit de maintenir l'égalité,
20:05 de ne pas fousser la concurrence entre des producteurs européens
20:08 et non-européens.
20:09 C'est très important.
20:11 Et c'est pas du tout pour favoriser les producteurs européens.
20:14 C'est même l'inverse, d'ailleurs.
20:17 Parce qu'il y a une petite taxe carbone
20:19 sur six produits importés en Europe,
20:21 l'acier, par exemple, ou d'autres produits, des engrais, etc.
20:25 Mais à l'intérieur de l'Europe, la vraie taxe carbone
20:27 est beaucoup plus large.
20:29 Et ça va défavoriser les pays européens dans la concurrence.
20:32 D'abord, dans des pays tiers,
20:34 que ce soit le marché américain, le marché chinois, indien,
20:37 ou n'importe où, les producteurs américains et européens
20:40 n'ont pas cette taxe carbone.
20:42 Donc ils vont, évidemment, nous tailler des croupières.
20:46 Mais surtout, finalement,
20:48 cette taxe carbone, je répète,
20:51 elle ne concerne pas les produits manufacturés.
20:54 Elle ne concerne que certains produits,
20:56 six produits à la demande de l'Allemagne.
20:58 Prenons un exemple concret.
20:59 Si vous voulez importer de l'acier chinois qui réchauffe le climat,
21:03 vous allez payer une taxe carbone à l'entrée de l'Europe.
21:06 Mais si vous voulez importer une voiture chinoise
21:08 qui est mauvaise pour l'environnement,
21:11 vous ne paierez aucune taxe.
21:12 C'est n'importe quoi.
21:14 Le Parlement européen a décidé de durcir les taxes,
21:16 mais pour nous, à l'intérieur de l'Europe,
21:18 pas à l'extérieur de l'Europe,
21:20 avec ce marché européen du carbone.
21:22 On ne va pas trop rentrer dans la technique,
21:24 mais l'objectif, c'est...
21:26 Ça peut s'assimiler à une taxe,
21:27 même si c'est un marché où on achète des droits à polluer.
21:31 Assimilons ça à une taxe pour simplifier.
21:33 Le but, c'est de limiter les émissions de CO2 d'ici 2030
21:36 de 55 %.
21:39 Et pour ça, il y a quatre leviers.
21:41 Le premier, c'est de diminuer ces droits à polluer
21:44 pour que la taxe carbone,
21:46 qui est aujourd'hui de 45 euros par tonne de carbone,
21:50 monte à 100 euros par tonne de carbone en 2030.
21:53 Ensuite, il y a des industries exposées à la concurrence.
21:56 On leur a permis d'avoir des quotas gratuits de pollution.
21:59 On va les supprimer.
22:01 On a surtout décidé d'étendre cette taxe carbone
22:05 à des secteurs qui ne sont pas hyper énergivores.
22:08 Aujourd'hui, c'est quelques secteurs énergivores.
22:10 Le transport routier, soumis à la taxe carbone,
22:13 le transport maritime, aérien, les incinérateurs de déchets,
22:17 partout en Europe, vont devoir payer la taxe carbone.
22:19 Mais surtout, le clou du spectacle,
22:21 c'est que les particuliers, vous, moi, tous les Européens,
22:25 vont devoir, à partir de 2027,
22:27 pour leur voiture, leur chauffage, leur appartement, leur maison,
22:30 acquitter la taxe carbone.
22:32 La taxe carbone va être plafonnée à 45 euros
22:34 pour les particuliers, 45 euros la tonne,
22:37 pour vous donner un ordre d'idée.
22:39 On émet 10 tonnes de CO2 par an, 45 euros la tonne.
22:42 En réalité, c'est la même taxe qui avait déclenché
22:45 le mouvement des gilets jaunes.
22:47 On l'avait sortie par la porte en France,
22:51 elle revient par la fenêtre européenne.
22:53 On va nous la réimposer à travers l'Europe.
22:56 -Ces taxes européennes vont donc pénaliser
22:59 le producteur européen, mais aussi le consommateur.
23:02 C'est là aussi que ça nous intéresse. Dites-nous en plus.
23:05 -Exactement, parce que que ce soit un produit sur place,
23:08 que ça soit importé, le résultat est le même,
23:11 ça sera consommé en Europe.
23:12 Tout ce qui sera consommé en Europe avec cette taxe carbone en plus
23:15 deviendra plus cher.
23:16 C'est finalement le consommateur, vous et moi,
23:20 qui allons payer ce verdissement absolument artificiel,
23:23 absolument idéologique de l'Europe.
23:26 Une Europe plus verte, c'est forcément une Europe plus chère.
23:29 Ce qu'a décidé Mme van der Leyen,
23:31 elle est très fière, le Parlement européen avec,
23:33 c'est un appauvrissement de l'Europe.
23:36 Le premier continent, vous l'avez dit,
23:38 climatiquement neutre.
23:40 Je pense qu'on est capables d'y arriver,
23:42 mais pas pour les raisons qu'on croit.
23:44 C'est pas parce qu'on va passer à des industries moins polluantes
23:48 qu'on va avoir du zéro carbone.
23:50 C'est parce qu'on va tellement moins consommer,
23:52 tellement moins produire, tellement être pauvres,
23:55 qu'on produira quasiment plus de carbone.
23:57 -Personne n'en parle, et j'ai envie d'en savoir plus.
24:00 On va marquer une pause.
24:01 Vous allez me dire pourquoi c'est un scandale démocratique,
24:05 et je vais vous répondre. -Entendu.
24:06 -On en parle. A tout de suite. Avec la casserole.
24:09 -Non, mais...
24:10 -Ne sortez pas tout de suite la casserole.
24:15 Une minute pour terminer sur ce sujet qui nous passionne,
24:18 ce scandale à la fois social, à la fois démocratique
24:23 de taxer pour...
24:25 C'est une taxe écolo, une taxe carbone.
24:28 Les ménages, dès 2027, expliquez-nous pourquoi.
24:30 -C'est un scandale social,
24:32 parce que ça ne vous arrive pas à échapper
24:34 en pleine crise sociale, en pleine crise d'inflation.
24:37 On n'a pas besoin de taxes en plus.
24:39 Mais surtout, la logique marchande de l'UE,
24:41 c'est de ne pas fausser le marché,
24:43 de maintenir les prix comme des signaux de rareté.
24:46 La taxe carbone doit s'appliquer à tout le monde
24:49 pour que ça ne fausse pas le marché,
24:51 aux riches, aux pauvres, aux PME, aux grands groupes, etc.
24:54 Mais qui a des maisons mal isolées ?
24:56 Qui se chauffe au fioul ? Qui roule au diesel ?
24:59 Les plus modestes. Je vais même citer,
25:01 l'eurodéputée Manon Bry, elle a absolument raison.
25:04 Rien n'a été appris des Gilets jaunes.
25:06 Elle a refusé de signer cette taxe.
25:08 Mais c'est surtout, finalement...
25:10 Pas de panique, nous dit Bruxelles,
25:12 sur le chapitre social, parce qu'ils vont créer,
25:15 bien installé, un fonds social européen
25:17 de 86,7 milliards d'euros
25:20 pour aider ceux qui ne pourront pas réduire leurs émissions de CO2.
25:23 Autrement dit, pour aider les plus pauvres.
25:26 Vous allez créer une taxe pour aider des gens à payer une taxe.
25:30 -Ah oui. -On est vraiment chez les fous.
25:32 C'est la folie verte.
25:33 Et elle est surtout antidémocratique.
25:35 Parce que, directement ou indirectement,
25:38 on va devoir payer cette taxe,
25:40 mais qui a décidé de cette taxe ?
25:42 La Commission n'est pas élue ?
25:43 Le Parlement européen est mal élu ?
25:45 Ou le Conseil européen, où nous gouvernons ?
25:48 Je ne comprends pas.
25:49 C'est quoi, les principes de base de la démocratie ?
25:52 Pas de taxation sans représentation ?
25:54 C'est pas ça, les valeurs de la République ?
25:57 La Chine a écrasé les valeurs de la République
25:59 plus efficaces que l'UE.
26:01 -Ce qui est fou,
26:02 c'est que la pollution, elle reste.
26:04 -Oui, mais...
26:06 -C'est quand même le point essentiel.
26:08 La pollution, elle reste. On ne fabrique qu'ailleurs.
26:11 -Et les autres pays ? -Voilà.
26:13 La Chine, les Etats-Unis polluent,
26:15 mais ici, ils font des économies de CO2.
26:17 -Vous avez le droit de nous montrer une seconde fois
26:20 dans cette émission la casserole que vous avez récupérée.
26:24 -J'ai décroché la timbre.
26:25 -Alors faites-nous un peu de bruit, parce qu'avec...
26:28 Allez-y. On vous entend.
26:30 On vous entend...
26:31 -Spéciale dédicace à Mme Van Der Leyen.
26:34 -Hé !
26:35 Rires
26:36 -En tout cas, la taxe, je ne la paierai pas.
26:39 -Vous serez obligé de la payer.
26:41 -Ah non, pas de représentation, pas de taxation.
26:43 Quelle est la démocratie ?
26:45 -Nous avons que des rebelles autour de la table
26:48 avec Marc Menand, le spécialiste, le rebelle numéro 1.
26:51 On va parler tout à l'heure de Cléopâtre Noir.
26:54 Dans la pub, je vais vous dire que je suis devenue blanche de rage,
26:57 mais je ne dirai pas pourquoi.
26:59 On parlera avec vous de ce remplacement ethnique
27:02 dont parlent les Italiens.
27:03 Un enfant de 4 ans, Charlotte Dornelas,
27:06 percutée par un homme qui prend la fuite.
27:08 Un père de famille tué dans un règlement de comptes.
27:11 Deux gendarmes qui meurent lors d'une course poursuite.
27:14 Des rodéos à répétition partout en France.
27:17 Des universités saccagées, prises en otage.
27:20 Ces histoires n'ont apparemment aucun rapport,
27:23 sauf celui de la disparition d'une vie paisible possible.
27:29 Faut-il déceler une impunité
27:32 derrière ces faits trop répétitifs ?
27:35 -C'est l'accumulation de ces informations.
27:37 Parfois, vous ne savez pas trop les lier.
27:40 C'est ça qui donne l'impression d'une société malade
27:43 que vous n'arrivez pas à diagnostiquer.
27:45 Vous ne savez pas pourquoi vous liez toutes ces informations
27:49 et pourquoi elles vous désespèrent,
27:51 car elles se démarchent sur le terrain politique.
27:54 Le vrai point commun de toutes ces affaires,
27:57 c'est qu'elles signent à répétition plusieurs fois par jour
28:00 une perte de contrôle sur ce qui se passe dans le pays.
28:03 Vous avez des choses qui, parfois, arrivent,
28:06 et ça n'aurait pas pu arriver autrement,
28:08 en tout cas, sauf si tout le monde était parfait,
28:12 extrêmement responsable dans toutes ces conduites.
28:15 C'est, par exemple, ce qu'on découvrira,
28:18 avec cet enfant de 4 ans
28:20 qui a été percuté mortellement par un homme.
28:22 Le problème, c'est que cet homme a peut-être percuté,
28:25 sans le vouloir, cet enfant de 4 ans,
28:28 mais il a pris la fuite.
28:29 Les deux gendarmes qui sont morts à intervalle,
28:32 enfin, ils sont morts l'un après l'autre,
28:35 pareil, ils faisaient une course-poursuite
28:38 derrière une voiture.
28:39 La personne au volant de la voiture ne voulait pas
28:42 la mort de ces deux gendarmes.
28:44 Seulement, ils ne répondent pas à leur demande de s'arrêter.
28:47 Pour les deux gendarmes, leur voiture a percuté
28:50 la remorque d'un camion, peu importe.
28:53 Vous voyez, c'est à chaque fois un enchaînement
28:55 où on sent qu'on perd le contrôle,
28:58 et parfois, ça se termine très mal.
29:00 Après, il y a des histoires
29:02 qui signent beaucoup plus une défaite politique,
29:05 un manque de courage initial,
29:07 qui a des conséquences très clairement dramatiques
29:10 et très liées, on va dire, à cette démission politique.
29:15 Par exemple, il y a quelques jours,
29:17 une femme de 84 ans, percutée mortellement,
29:19 encore une fois, par un deux-roues à Brest.
29:22 Vous avez sur le deux-roues une personne avec un casque,
29:25 la deuxième avec une cagoule.
29:27 Quand vous faites de la moto avec une cagoule,
29:29 vous vous amusez plus avec la moto
29:32 qu'en rendez-vous chez le médecin.
29:34 Ils ont... Ils percutent la dame,
29:36 qui, selon les témoins, a fait un vol plané
29:39 sur plusieurs mètres, qui meurt, sur le coup, de cela.
29:43 Les jeunes en question, qui ont à peu près une quinzaine d'années,
29:46 reviennent sur les lieux.
29:48 Un des passants dit qu'ils sont revenus
29:51 pour faire un doigt d'honneur au passant
29:53 qui s'était arrêté auprès de la dame,
29:55 qui venait de percuter 84 ans.
29:57 Les deux jeunes en question, pressés,
29:59 nous disent la fille et la petite-fille de cette femme,
30:03 pressés par le quartier qui leur a mis la pression
30:06 et par des avocats qui leur ont dit
30:08 qu'il valait mieux se rendre pour tenter d'alléger la peine,
30:12 qu'ils avaient 15 ans, ils ont des casiers longs,
30:14 notamment connu pour stupes, et on apprend
30:17 que l'un est placé en centre éducatif fermé,
30:20 l'autre est sous contrôle judiciaire.
30:22 Vous allez pointer, mais vous êtes dehors.
30:25 Ensuite, les filles et la petite-fille disent à la presse
30:28 que la police n'intervient quasiment jamais.
30:31 Un noyau dur d'une grosse dizaine de jeunes,
30:34 entre 12 et 18 ans, fait la loi et fout le bordel
30:37 à Pontat, le quartier en question, depuis des années.
30:41 Voilà ce que disent la fille et la petite-fille
30:43 de cette femme de 84 ans qui vient de mourir.
30:46 Quand on interroge la police, ils nous disent pourquoi
30:49 certains quartiers ne rentrent pas, les rodeos,
30:52 ils nous disent que c'est pas qu'on ne peut pas,
30:55 que les politiques ne veulent pas.
30:57 La peur des conséquences dans ce genre de quartier,
31:00 si vous intervenez sur les personnes,
31:03 c'est la même chose dans les émeutes,
31:05 semble plus lourd d'apporter, notamment sur le terrain
31:09 que de risquer la mort d'un innocent,
31:11 en l'occurrence d'une innocente.
31:13 C'est grave. En termes d'injustice absolue
31:16 et de manque de courage dramatique du politique,
31:19 on est au top. On pourrait multiplier,
31:21 j'ai pris cet exemple, les exemples,
31:23 on les connaît par coeur, mais les familles de victimes,
31:27 on n'en entend jamais parler.
31:29 A chaque fois que vous vous penchez sur un cas,
31:31 c'est abominable, des vies entières qui basculent
31:35 dans un processus entre la police et la justice,
31:38 qui est interminable, ça devient le centre de votre vie
31:41 et un centre assez désespérant.
31:43 On peut noter, par ailleurs,
31:45 outre la question politique,
31:47 on a déjà beaucoup parlé de la question policière et judiciaire
31:51 qui est empêchée régulièrement,
31:53 on peut pointer le comportement de la presse.
31:56 Il y a des enquêtes que la presse termine plus vite que la justice.
32:00 Il y en a beaucoup, notamment quand la police est impliquée,
32:04 les enquêtes sont terminées en deux heures.
32:07 Ces familles-là, on n'en entend jamais parler.
32:10 Personne ne connaît leur nom, personne ne connaît leur histoire.
32:13 Personne ne va au chevet voir la fille et la petite-fille
32:17 de cette femme de 84 ans qui meurt sous les coups
32:20 de multirécidivistes qui apparemment
32:23 n'en sont pas à leur premier fait.
32:25 Non seulement ces victimes n'intéressent pas,
32:28 mais surtout, leurs agresseurs ne semblent pas devoir porter
32:31 la honte qui leur revient.
32:33 Les médias font porter la honte publiquement,
32:36 parfois, pour des personnes sur lesquelles il y a des doutes,
32:40 sur lesquelles on ne connaît pas les tenants et les aboutissants.
32:44 Ces personnes-là, quand on connaît la fin,
32:47 les enquêtes, les casiers, la manière dont ils se comportent
32:50 avec les victimes dans les cours de justice,
32:54 en prison parfois, quand ils ressortent de prison,
32:57 la honte n'existe pas publiquement.
32:59 Il faudrait se poser la question.
33:01 Parfois, quand la justice est défaillante,
33:04 la seule honte publique empêche certaines personnes de faire le mal.
33:08 On l'a compris sur certains sujets,
33:10 pas sur celui de la délinquance.
33:13 -Ces histoires font penser à ces rodeos sauvages
33:16 qui s'organisent partout dans le pays
33:18 et devant lesquels l'Etat semble aussi impuissant
33:21 que déterminé, étrangement.
33:23 -On en entend beaucoup parler,
33:25 des dispositions ont été prises, une loi a été votée.
33:29 Le problème, c'est qu'il y a des dispositions
33:32 que aucun homme politique ne veut prendre
33:34 par peur du risque.
33:36 Ce sont des risques vertigineux.
33:38 Ce ne sont pas des décisions faciles à prendre.
33:41 Mais il y a un sondage qui a été fait pour CNews
33:44 qui nous révèle hier ou avant-hier
33:46 que 76 % des Français plébiscitent la méthode du tampon.
33:49 La méthode du tampon, on en a parlé,
33:52 car elle est autorisée en Grande-Bretagne.
33:54 Ce sont des policiers formés pour ça
33:57 qui, quand il y a des rodeos, des courses poursuites dangereuses,
34:01 qui insultent la moto.
34:02 Il n'y a pas de mort en Grande-Bretagne.
34:05 Il y a parfois une jambe cassée, un bras cassé.
34:08 Il y a un risque, évidemment,
34:10 attenant à cette méthode.
34:12 Mais pourquoi 76 % des Français plébiscitent cette méthode ?
34:15 Parce qu'on vous explique que quand il y a un casque,
34:19 on ne peut pas identifier.
34:21 C'est ce qui s'est passé dans un centre commercial
34:24 avec des familles et des gamins partout.
34:26 On ne peut pas les reconnaître,
34:29 car les motos ne sont pas systématiquement détruites
34:32 car les délinquants s'adaptent.
34:34 On peut détruire la moto
34:36 quand le propriétaire est dessus et que vous pouvez le prouver.
34:40 Ils prennent la moto du copain pour faire le rodeo
34:43 et ils donnent la leur.
34:44 Ils mettent en place des agences de location de motos.
34:48 C'est l'agence qui va chercher à la fourrière.
34:51 Vous ne pouvez pas détruire le véhicule
34:54 car le propriétaire ne le sait pas.
34:56 On le sait depuis le 1er mars.
34:58 Gérald Darmanin s'est beaucoup engagé sur la question des rodeos.
35:03 Il y a 7 000 verbalisations pour rodeo sans confiscation.
35:06 100 sur 7 000, car le reste n'est pas possible
35:09 dans l'état actuel de la loi.
35:12 Quand certains arrivent parce que le dossier est solide
35:15 devant la justice,
35:16 vous avez toujours la question de la peine aménagée.
35:20 Les Français se disent qu'il faut trouver un autre moyen.
35:24 Peut-être qu'il y a un risque.
35:26 Le risque premier, pardon,
35:28 est pris par la personne qui se lance dans le rodeo.
35:31 Parfois, il y a des risques qu'il ne faut pas prendre
35:35 car les gens peuvent se retrouver dans une situation
35:38 sans avoir fait exprès.
35:40 En général, vous savez ce que vous faites.
35:43 C'est difficile de faire un rodeo par inadvertance.
35:46 Le risque, il faut partir du principe
35:49 que c'est la personne qui monte sur sa moto
35:52 en étant insupportable dans certains quartiers.
35:55 Les gens deviennent fous.
35:57 Ensuite, vous faites prendre un risque.
36:00 Il faut que le risque soit pris par la personne qui fait ce rodeo
36:04 ou par des familles d'innocents qui décrivent
36:07 que leur vie bascule, littéralement.
36:10 Ce n'est pas la 1re fois que des enfants meurent,
36:13 que des personnes âgées meurent,
36:16 que des forces de l'ordre sont blessées.
36:18 Il faudrait peut-être renverser la charge du risque
36:22 et le risque de la prise.
36:24 Ces questions d'insécurité, notamment vis-à-vis des personnes,
36:28 ne sont pas une priorité des Français.
36:31 Vous parlez à n'importe quelle famille de victimes.
36:34 Ca devient le centre de votre vie.
36:36 Ca prend des années. C'est une peine abominable.
36:40 L'idée qui pourrait venir à la tête des politiques,
36:43 c'est que s'il faut être concerné par cette insécurité
36:47 pour que ça devienne la priorité,
36:50 il faut que les hommes politiques s'en chargent
36:53 avant que ça devienne la priorité absolue des Français.
36:57 Gouverner ses prévoirs, on le répète en permanence.
37:00 -Vous parlez de la discrétion médiatique,
37:03 qui est en général assez flagrante,
37:06 au sujet des dégradations des universités.
37:09 Est-ce normal que ces affaires passent inaperçues ?
37:13 -C'est autre chose.
37:14 Je travaillais sur ce qui se passe dans les universités.
37:18 Je suis tombée de ma chaise 15 fois.
37:20 Vous avez des déclarations.
37:22 On ne comprend pas que les règles ne changent pas.
37:27 Je vais vous donner quelques exemples.
37:29 Montpellier. La fac est bloquée depuis le 14 mars.
37:33 Les examens approchent.
37:34 Le 11 avril dernier, le Conseil des études et de la vie universitaire
37:39 décide, par une motion adoptée à la majorité,
37:42 qu'ils veulent un 12 améliorable appliqué à tous.
37:46 Les étudiants auront 12 et vous pouvez avoir plus.
37:49 La moyenne du 1er semestre est appliquée à toutes les notes.
37:53 Les éventuels sujets départiels ne portent que sur les cours
37:57 dispensés en présentiel.
37:58 Ne bloquez pas l'université.
38:00 La direction de l'université est opposée à ces motions,
38:04 mais elles ont été adoptées selon les règles en cours.
38:08 La présidence n'a pas le pouvoir d'annuler ces motions.
38:12 Elle doit les transmettre au rectorat,
38:14 au directeur de l'université, qui, si elle juge que c'est illégal
38:19 ou que ça n'est pas souhaitable,
38:21 devra la transmettre au tribunal administratif.
38:24 Je vous jure, je me dis que quel pays de fou
38:27 a inventé cette procédure de fou.
38:30 Donc là, peut-être qu'il faut se dire
38:32 que ça suffit, qui a inventé ce truc ?
38:35 Ça va prendre des jours et des jours.
38:38 Ça va impliquer des gens comme dans les tribunaux administratifs.
38:42 Ça va être un problème.
38:44 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
38:47 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
38:51 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
38:54 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
38:58 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
39:01 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
39:05 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
39:08 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
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39:15 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
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39:25 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
39:29 Il faut que les gens sachent que c'est un problème.
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48:15 -C'est un problème.
48:17 -Ce qui est très intelligent et même souhaitable,
48:21 c'est que ce que l'on appelle le répertoire classique,
48:25 que l'on ait demain Omar Sy, qui devienne pourquoi pas Argon,
48:29 oui, qu'il soit Argon, c'est parfait.
48:31 Là, c'est un jeu de comédien, mais qu'on ne confonde pas les gens.
48:36 C'est une question de dignité par rapport à ces gens
48:39 qui ont connu des souffrances, mais les pauvres blancs
48:43 ont connu des souffrances depuis des siècles aussi.
48:47 -C'est une question du mensonge.
48:49 On crée des conditions pour que le vrai et le faux
48:53 soient des catégories résiduelles de l'ancien temps.
48:56 Le seul critère esthétique, c'est la conformité à l'idéologie.
49:00 Il faut repeindre d'une couleur ou de l'autre
49:03 tel personnage historique.
49:05 Ce serait insensé d'avoir un Martin Luther King blanc.
49:09 Il ne faut pas ensuite créer dans la fiction des héros.
49:13 On ne doit pas sortir de l'histoire des figures associées
49:17 mais ça n'implique pas de fabriquer du faux.
49:19 C'est une trace de l'asservissement aux Etats-Unis.
49:23 Ils sont obsédés par cette question.
49:26 -Vous avez parlé d'Alexandre Dumas.
49:29 Dimanche à 11 h, on va vous parler d'Alexandre Dumas.
49:32 Voilà un métisse, un petit fils d'esclave
49:35 qui a écrit "Les trois mousquetaires",
49:38 "La reine Margot", "Le Comte de Monte-Cristo",
49:41 qui est un héros international.
49:44 On va le valoriser dimanche 11 h sur CNews avec Marc Menand.
49:47 Regardez ce tweet que j'ai déterré.
49:50 "L'Afrique a connu plus de reines dirigeantes
49:53 "grâce au matriarcat que l'Occident."
49:56 "Il est dommage de ne pas parler de Madagascar."
49:59 -Un grand reine.
50:00 -Un grand reine, bien sûr.
50:02 "Ranava, Luna, trois de Madagascar,
50:05 "Dabla, Poku, Côte d'Ivoire,
50:07 "Danza, d'Angola,
50:09 "Damina, de Zaria, du Nigeria, que de..."
50:12 Si vous permettez, saoulé avec le roquisme,
50:14 j'ai repris parce qu'il y a des personnalités
50:17 de l'histoire noire à valoriser et à vouloir défendre les Noirs.
50:22 Bien souvent, on les ridiculise, si vous permettez.
50:25 -On les offense.
50:26 -On va terminer avec vous, Mathieu Bocoté,
50:29 puisque c'est Le Figaro qui nous l'apprenait,
50:32 le ministre italien de l'Agriculture.
50:35 Il a fait parler de lui, Francesco Lollobregida,
50:38 l'un des plus proches alliés, non pas de celle qu'on connaît,
50:42 mais Loni, qui a fait scandale, lui,
50:44 en mettant en garde contre le "remplacement ethnique"
50:47 des Italiens par les migrants.
50:49 "Nous ne pouvons pas nous résigner
50:51 "à l'idée de remplacement ethnique.
50:54 "Les Italiens ont moins d'enfants.
50:56 "Remplaçons-les par d'autres. Ce n'est pas la voie à suivre."
51:00 Cette déclaration fait scandale, on s'en doute.
51:03 Elle fait écho aux déclarations du président tunisien.
51:06 Vous voulez réagir, justement ?
51:08 -C'est assez intéressant comme controverse.
51:11 Elle nomme une réalité difficile à nommer,
51:14 c'est-à-dire l'existence des populations dites de souche.
51:17 Un pays, normalement, se constitue autour d'une majorité historique,
51:21 appelée comme vous le souhaitez,
51:23 une majorité ethno-culturelle, on aurait dit autrefois.
51:26 À cette majorité, les gens avaient tendance à s'agglomérer,
51:30 à s'associer, à s'assimiler.
51:32 Ils rejoignaient la population dite de souche
51:35 par effet d'assimilation.
51:36 Dans nos sociétés où l'assimilation ne fonctionne plus,
51:40 où l'intégration ne fonctionne plus,
51:42 où l'immigration massive
51:43 disloque les conditions de l'assimilation,
51:46 les populations de souche, appelons-les comme ça,
51:49 des pays européens pour l'essentiel,
51:51 ont de plus en plus peur d'être submergées,
51:54 de plus en plus peur d'être mises en minorité dans leur pays.
51:58 Ces inquiétudes sont très présentes, courantes,
52:01 et elles ne sont pas exclusives à l'Europe.
52:03 Vous me permettrez de citer cette figure
52:06 que personne n'associera à l'extrême droite,
52:09 c'est la figure de Mme Taubira, en 2007.
52:11 "Nous sommes à un tournant identitaire,
52:14 "les Guyanais de souche sont devenus minoritaires
52:17 "sur leur propre terre."
52:18 "Est-ce qu'on dirait que c'est une idéologue d'extrême droite ?"
52:22 Donc l'enjeu, c'est le suivant,
52:24 c'est que faire de ces populations de souche,
52:27 qui n'épuisent pas une nation,
52:29 parce qu'on peut y adhérer autrement,
52:31 de l'extérieur,
52:32 qui n'épuisent pas une nation,
52:34 car elle se définit par ses valeurs, ses institutions,
52:38 et son nombre d'angoisse identitaire.
52:40 C'est la question posée très maladroitement,
52:42 mais si on cherche à comprendre le malaise qui se joue,
52:46 il faut fouiller dans cette direction.
52:48 -Mais est-ce que le terme "ethnique"
52:50 est-il le bon pour parler de ces populations ?
52:53 Faut-il parler du remplacement ethnique ?
52:55 -Justement pas. Il y a une erreur terrible avec ce terme.
52:59 Avec les machins de remplacement, on sait la portée que ça donne.
53:03 Et surtout en Italie.
53:04 Regardez la nation italienne.
53:06 Le sud de l'Italie et le nord de l'Italie,
53:08 si vous avez l'impression d'être devant un seul groupe ethnique,
53:12 vous vous trompez.
53:13 Entre les Italiens du nord et du sud,
53:15 la différence est culturelle, elle est même physique,
53:19 elle est visible.
53:20 C'est un pays qui a toujours eu de la difficulté à faire son union,
53:23 et qui est tenté pour cela par les solutions fédérales,
53:27 parce que l'identité ethnique en Italie
53:29 est quelquefois plus forte
53:31 que l'identité nationale italienne.
53:33 Parler de remplacement ethnique convient assez mal.
53:36 Ensuite, quand on regarde un pays comme la France,
53:39 il suffit d'élargir la définition de la nation à l'outre-mer
53:42 pour constater qu'on n'épuise pas la nation dans l'ethnie.
53:45 Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas une définition forte
53:49 de la nation culturelle, identitaire.
53:51 Mais la réduire à l'ethnie, c'est se condamner
53:54 à ne pas comprendre ce qui se passe.
53:56 Si vous parlez de l'ethnie, vous en venez à retrancher
54:00 de la nation, combien d'éléments assimilés
54:02 qui ne viennent pas du noyau ethnique originel de la nation
54:06 qui est toujours Éric Zemmour,
54:08 il faut en chasser combien de gens qui, à ce qu'on en sait,
54:11 se veulent des défenseurs de la nation.
54:13 Il y a un problème avec ça.
54:15 L'enjeu est le suivant.
54:17 Comment parler sérieusement d'identité nationale
54:19 sans verser dans les deux pièges qui s'offrent à nous ?
54:22 D'un côté, la régression ethnique,
54:25 et de l'autre, une définition stérile de la nation
54:28 qui tient seulement dans des valeurs universelles
54:31 et qui ne font oublier la catégorie ethnique,
54:33 et moi, j'appelle ça le peuple historique, culturel.
54:36 La différence entre l'historique, le culturel et l'ethnique,
54:40 c'est qu'on peut rejoindre le culturel, l'historique.
54:43 Ça s'inscrit dans le temps,
54:44 c'est des mœurs qu'on peut imiter pour assimiler
54:47 et ça évite le fantasme de la régression au groupe d'origine.
54:51 Dernière réflexion, si vous me permettez.
54:53 On est dans une époque qui ne cesse de parler
54:56 de la survalorisation des identités raciales.
54:58 Fier d'être asiatique, d'être noir, d'être ci, d'être ça,
55:02 inévitablement, vous allez aboutir à fier d'être blanc.
55:05 Si vous décidez de mettre de l'avant l'identité raciale,
55:08 ethno-raciale de tous, il n'y a pas de raison pour qu'à terme,
55:12 ça ne vienne pas traverser l'Atlantique,
55:14 enfin, ça traverse vers l'Europe.
55:16 Qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
55:18 Les gens disent qu'ils ont une couleur de peau,
55:21 qu'ils vont se définir à travers ça.
55:23 On voit où nous conduit la logique racialiste.
55:25 Une angoisse de disparition nationale
55:28 se transforme en angoisse de disparition ethnique.
55:31 On voit où est conduit le débat public
55:33 lorsque tout est racialisé.
55:34 -Merci beaucoup.
55:35 Un petit concert de casserole pour terminer.
55:38 Rires
55:39 Avant la minute info de Mathieu Devese.
55:41 Tu peux aller, mon Guillaume.
55:43 -Allez, le goût du bois au sec, le samedi matin
55:46 et le dimanche matin, à 8h20.
55:48 -Oui !
55:49 -Au final, week-end.
55:50 -Excellente minute d'info.
55:52 Mathieu Devese, ensuite Pascal Praud.
55:54 A lundi.
55:56 Musique de tension
55:58 -Emmanuel Macron multiplie les déplacements
56:00 à la rencontre des Français.
56:02 Il était dans l'héro pour parler éducation.
56:04 Après un premier accueil hostile à Gange,
56:07 le président a déambulé au milieu des habitants
56:10 dans les rues de Pérole.
56:11 Interpellé par une jeune femme,
56:13 il a assuré qu'il ne comptait pas démissionner.
56:16 Une nouvelle manifestation a rassemblé
56:18 environ 1 200 personnes à Rennes
56:20 contre la réforme des retraites.
56:22 Ce sont les chiffres de la préfecture.
56:24 Ils étaient 5000 selon les syndicats.
56:26 La manifestation s'est déroulée dans le calme.
56:29 Les syndicats donnent rendez-vous le lundi 1er mai
56:32 et espèrent une mobilisation massive.
56:34 Le gouvernement souhaite accélérer le désendettement du pays
56:37 et la réduction du déficit public à l'horizon 2027.
56:40 Le tout grâce à une dépense publique moindre
56:43 et une croissance économique plus dynamique.
56:45 Selon Bruno Le Maire, le déficit public devrait passer
56:49 sous la barre des 3 % du PIB
56:51 fixé par les règles budgétaires de l'Union européenne.
56:54 ...