• l’année dernière
Sa démission du Comex de la FFF en pleine tempête Le Graët, les prochaines élections prévues normalement dans un an et demi et les dossiers mis sur la table pour l'avenir du football français. Jamel Sandjak, président de la Ligue Ile-de-France - la plus puissante du foot français - était l'invité de l'After Foot. 

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Transcription
00:00 Est-ce que tu peux nous redire ce qui a motivé ta démission du comité exécutif
00:04 il y a quelques semaines de ça ?
00:05 Parce que tu avais été le seul, finalement, à quitter ce comité exécutif
00:09 avant que Noël Legrède quitte la Feder.
00:11 - Moi, à un moment donné, j'ai estimé que le COMEX devait assumer la crise,
00:17 en fait, la crise de gouvernance qui venait de la frapper,
00:23 d'être responsable, d'être respectueux de son engagement
00:29 et qu'à un moment donné, à partir du moment où le tête de liste
00:32 qu'on aime ou qu'on n'aime pas, le tête de liste qui porte la liste,
00:35 qui fait les résultats, j'ai pu le voir trois fois,
00:40 est démissionnaire ou démissionné,
00:43 je pense qu'on avait une chance énorme de revenir devant les électeurs,
00:46 devant une espèce de, j'allais dire, de respiration démocratique,
00:51 puisqu'on était en pleine crise, les gens en doutaient,
00:52 les élus doutent, les partenaires, tout ça,
00:55 mais de relancer un débat avec tout le monde, sans Noël,
00:59 mais avec une tête de liste qu'on aurait choisie entre nous,
01:02 mais peut-être qu'on aurait gardé la même liste.
01:05 Et alors après, le choix, il y en a eu 11 personnes,
01:09 on choisit, c'est la démocratie.
01:10 Mais je pense que ce n'est pas de l'économie que de revenir vers les clubs pros,
01:16 de revenir devant les présidents de ligue, les présidents de liste.
01:19 - Donc, tu as voulu provoquer ça, quoi ?
01:21 - En tout cas, c'est ce que j'ai souhaité, repartir comme ça.
01:25 J'ai l'impression qu'on profitait des fruits qui ont été plantés par d'autres.
01:29 Et même si on a participé au résultat, on en est conscient,
01:32 mais c'est la victoire de Legrède qu'on peut dire ce qu'on veut.
01:36 Mais si on était reparti, on aurait relégitimé notre liste
01:40 et on serait reparti sur deux ans.
01:42 Et là, on ne s'appuierait plus sur les deux premières années,
01:44 mais sur les deux secondes.
01:46 - Ça, maintenant, c'est l'opportunité ratée, en l'occurrence.
01:47 - En tenant compte du rapport,
01:52 du rapport du ministère qui faisait état d'un certain nombre de dysfonctionnements
01:56 profonds en ce qui concerne la gouvernance.
01:58 Et il y a le rapport Plainsance aussi de 2020.
02:00 - Oui, l'agence indépendante qui a fait un rapport.
02:03 - Donc, ces deux rapports-là suffisaient déjà pour qu'on revoie notre projet politique.
02:07 - Alors, Jamel, il faut qu'on avance.
02:09 - Faisons un peu de pédagogie.
02:11 - Ah non, j'avais une question, tu m'as dit après la pub.
02:12 - Alors, ta question et après, on fait la pédagogie sur la suite.
02:15 - Parce que la question, finalement, derrière les tambouilles politiques
02:18 et les stratégies des uns et des autres, maintenant,
02:22 il va y avoir des élections, si oui, quand ?
02:25 - C'est la même question que j'allais poser.
02:26 C'est ça la pédagogie, qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
02:28 - Tu veux être le président de la 3F, face à toi, il va y avoir dialogue.
02:31 Pas impossible qu'Aulasse se réveille si avec Textor, la brouille continue.
02:37 Finalement, stratégie par stratégie,
02:40 t'es dans ces histoires politiques depuis longtemps,
02:43 maintenant que ce soit pour la Ligue de Paris, ça ne va pas être simple.
02:46 Donc, ça va être programme contre programme.
02:47 Et là, il va falloir que Jamel Sanjak s'affirme comme un potentiel
02:52 candidat sérieux à la 3F.
02:55 Et face à toi, tu vas avoir du lourd.
02:56 Et là, tu vas reprendre les savonnettes par terre et les couteaux dans le dos.
03:00 On est reparti pour ça.
03:02 - Là, j'ai trouvé un bon directeur de campagne.
03:05 J'ai dû le dire en quelques minutes.
03:07 Daniel, non, mais pour dire effectivement que,
03:11 pour finir la discussion tout à l'heure,
03:13 je ne pouvais pas m'inscrire pendant des années dans l'opposition.
03:15 Il faut le comprendre à un moment donné.
03:17 Il faut aussi s'inscrire à l'intérieur
03:20 et ne pas apparaître comme celui qui est toujours un opposant.
03:24 Il est important d'y aller.
03:25 Moi, j'ai rencontré...
03:26 Ce qui a été positif, c'est que je me suis rapproché des gens
03:29 qui n'étaient pas forcément avec moi quand je n'étais pas avec Noël.
03:31 Les gens ont découvert.
03:33 - Ils t'ont connu. - Ils m'ont connu.
03:34 Ils ne m'ont jamais rencontré.
03:36 C'est juste les ondits, les mecs qui te mettent un travail dans le dos,
03:39 comme certains le font.
03:41 Ils te font un travail.
03:42 Ils te marquent une image.
03:45 Et le fait de les rencontrer, d'échanger avec eux, d'être productif.
03:47 Pendant le Covid, par exemple, on a été assez productif.
03:50 Donc l'avenir, franchement, il n'y a pas de...
03:53 Je n'ai pas de honte à mettre en place une stratégie,
03:56 que ce soit dans le cadre d'un modèle économique,
03:58 mais dans un cadre politique.
03:59 - Il n'y a pas de honte, évidemment, puisque c'est ton projet.
04:01 Tu veux être le patron du foot français.
04:03 Il n'y a pas de honte à l'assumer.
04:04 - Au sens gestion.
04:07 La politique au sens gestion, comme la politique dans la ville,
04:09 la gestion de la cité, c'est pareil.
04:11 Là, je suis complètement d'accord.
04:12 Participer, oui, je l'ai toujours.
04:14 Même quand j'étais avec F1, je l'ai toujours participé.
04:17 La Ligue de Paris-Ile-de-France est une ligue effectivement importante.
04:20 Il y a d'autres ligues aussi importantes.
04:21 Il y a des gens tout à fait respectables.
04:23 C'est vrai qu'on pèse par le nombre de joueurs dans nos Ligues de France.
04:25 - Alors, qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
04:26 - Les jeunes.
04:27 Alors, ce qui va se passer maintenant, il va y avoir au mois de juin
04:29 une assemblée générale où le candidat proposé par le COMEX,
04:33 Philippe Gallo, puisqu'il semblerait que ce soit lui,
04:36 puisqu'il a déjà envoyé une lettre au président de district
04:38 pour leur dire que sur la liste, il y aura deux présidents de district.
04:41 - Et lui, il a placé des billes, un peu l'international, en plus.
04:44 - C'est comme les places de bateaux à Saint-Tropez.
04:47 Il n'y en a pas beaucoup.
04:48 Donc, quand il y en a...
04:50 - Quand tu l'as, tu ne veux pas la quitter.
04:53 - 12 postes sur la France, ce n'est pas beaucoup.
04:54 Donc, quand tu démissionnes, comme je l'ai fait,
04:56 il n'y en a pas beaucoup qui l'auraient fait.
04:57 Donc là, ce qui va se passer, il nageait.
05:00 Il va être présenté par le COMEX,
05:01 mais il va falloir au préalable remplacer les deux sortants.
05:04 Donc, il y aura les deux candidats, certainement deux présidents de district.
05:08 Ce que je souhaite, c'est qu'il y ait au moins une femme.
05:10 On a des présidentes de district femmes.
05:12 J'espère qu'il y aura une femme qui sera candidate,
05:16 en tout cas, on leur proposa de venir.
05:18 Ils sont obligés d'être élus.
05:19 - Donc là, on va recompléter le COMEX.
05:20 - En compléter le COMEX.
05:21 - Qui est le deux partant, pour préciser ?
05:24 - C'est deux présidents de district.
05:25 - C'est toi ?
05:26 - Oui, c'est moi et Noël.
05:27 Voilà, c'est les deux sortants.
05:29 - Oui, bien sûr.
05:30 - Et ensuite, il faut réélire le président,
05:34 mais aussi en même temps le vice-président,
05:36 puisque lui, il quitte son poste de vice-président.
05:38 Et comme c'est statutaire, le vice-président doit être aussi réélu.
05:42 Donc, il y a pas mal de votes.
05:43 Ensuite, s'il y a des changements dans les trois personnes,
05:46 quatre personnes, président, vice-président, trésorier et secrétaire,
05:50 par exemple, si Laura Georges devenait vice-présidente,
05:53 ce qui n'est pas exclu, il n'y a rien à exclure,
05:54 il faudra aussi voter pour un secrétaire à l'intérieur du COMEX.
05:58 C'est-à-dire, c'est prendre des membres à l'intérieur et de les placer...
06:01 - Mais comment on va en arriver à des élections
06:02 qui vont permettre à des gens comme toi de se présenter
06:04 si tout est découpé en interne ?
06:05 - Parce que c'est les conséquences d'une liste par scrutin de liste.
06:10 Tu ne peux pas faire appel à des candidats à l'extérieur.
06:13 - Ça veut dire que là, on est plus en stratégie de 2024.
06:16 - Oui, jouant, c'est impossible.
06:17 - Sur 2020, personne ne peut être élu, personne ne peut se présenter.
06:20 - Là, pour jouant, c'est dialogue, quoi.
06:23 - C'est dialogue qui sera certainement élu,
06:25 alors avec le score qu'il aura, je pense...
06:28 - Un score soviétique ?
06:30 - Il va être élu, donc il n'y a pas deux candidats et pas de campagne.
06:32 - Pas d'acclamations comme Infantino.
06:34 - Donc, avec les remplaçants...
06:36 - Il faut peut-être bien être en face du micro, j'aime le souci.
06:38 - ... qui vont rentrer.
06:40 Et puis voilà, tu auras une nouvelle équipe
06:43 avec certainement un nouveau président, un nouveau vice-président.
06:44 - Donc les futures élections qui pourraient renverser la table,
06:47 en quelque sorte, c'est dans deux ans ?
06:49 - Les prochaines élections, comme toutes les fédérations,
06:52 ont lieu après les Jeux olympiques, donc en 2024.
06:55 - Septembre 2024. - Voire début 2025,
06:56 si, comme les JO sont chez nous,
06:58 est-ce que ça va être reporté ? Ça a été deux fois.
07:00 - Pour le coup, si pendant un moment,
07:03 je t'avais fait enfiler le costume de Judas,
07:07 là, il va falloir que tu enfiles, je ne sais pas quoi,
07:09 celle du prophète pour aller à la forterre.
07:12 - Du missionnaire.
07:13 - Partout, à Pétage,
07:15 la balance dans le football amateur.
07:17 L'équipe de France, avec les contrats, comme Bappé,
07:19 veut tout renégocier.
07:21 - Oui, c'est du normalisme, on n'a l'âge qu'à minuit trente.
07:23 - Il va y avoir les arbitres.
07:24 Là, on a besoin vraiment...
07:26 Le foot français se porte bien sur la vitrine, les bleus.
07:29 Il y a des gens qui jouent.
07:31 Vous avez parlé du nombre de licenciés,
07:32 c'est énorme, le nombre de licenciés qu'on a en France.
07:35 Bon, il y a une richesse, il va falloir...
07:37 - Non, il y a des choses qui fonctionnent très bien, d'ailleurs.
07:40 Il y a des ligues et des districts qui fonctionnent très bien.
07:44 Il y a des exactions ou des actes
07:46 qui se sont passés et qui sont condamnables.
07:48 Il faut les condamner, ce qu'on a fait,
07:49 ce que d'autres ont fait.
07:51 Mais ce n'est pas des cas isolés sur la totalité des élus,
07:54 où il faut mettre tout le monde...
07:55 C'est un peu, toi, comme tout le monde est pourri,
07:57 comme la politique, à un moment donné, c'était le message, etc.
08:00 Moi, la seule chose que j'ai à te dire là-dessus,
08:02 que j'ai à vous dire, que je dis aux auditeurs qui nous écoutent,
08:04 parce que je sais qu'il y a beaucoup de clubs,
08:06 et il y a des licenciés,
08:08 tu sais qu'il y a des élections, ligues et districts,
08:10 choisissez vos élus, point.
08:12 Puisque c'est eux qui vont parler et qui, depuis des années,
08:15 parlent en votre nom.
08:17 Les clubs sont les premiers responsables de leurs élus.
08:20 Il y en a, ils ne viennent même pas en AG.
08:21 Moi, j'ai des clubs qui ne sont jamais venus en AG d'Île-de-France.
08:24 - Oui, donc ça permet à celui qui est ensemble de garder le pouvoir.
08:27 - Ils ne viennent pas.
08:27 Donc, si, tu as quand même une cour...
08:29 Parce que nous, ça pèse beaucoup les clubs.
08:31 Mais que les gens occupent l'espace qui est le leur,
08:36 celui de délire une équipe dans leur district, dans leur ligue,
08:40 et qu'ils sachent que ces personnes-là les représentent partout.
08:44 - Dans un instant, on continue le débat.
08:45 On va parler de foot féminin.
08:46 Il y a eu des annonces faites il y a quelques jours.
08:49 Il faut qu'on éclaircisse ce qui s'est dit ensemble,
08:52 parce que ça concerne indirectement Jean-Michel Hollace.
08:54 On va vous expliquer ça dans quelques instants.
08:55 - Merci.
08:56 [SILENCE]

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