• il y a 2 ans
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00:00 Vendredi saint, 48 heures avant Pâques à Abidjan. C'est l'attente dans les différents lieux prévus pour le départ des convois et l'effervescence dans les différentes gares. La rareté des cars pour satisfaire la très forte demande occasionne par moments des situations embarrassantes pour les voyageurs.
00:19 On a choisi d'aller en convoi parce que quand on va en convoi c'est plus sécurisé que d'aller en détail.
00:36 Pour rien au monde, ces voyageurs ne peuvent abandonner leur projet de partir d'Abidjan ou des autres villes pour leurs villages respectifs. Ils partent pour le centre et le centre-est du pays, célébrer Pâques, connu sous la traditionnelle appellation de Pâkinou par les peuples Agni et Baoulé. C'est devenu une tradition pour ces deux peuples.
00:56 Quand on arrive à Minou, on rentre à Bonda. Nous on n'a pas de problème. Si ça a une Minou, on s'en va.
01:08 Un cadre à la retraite à Aoussi Takikro, village de la sous-préfecture de Bamoro, est le chef canton de Béhomis au centre du pays.
01:17 Nous apprenons à la télévision que les Béhomis sont les créateurs du Pâques. Si j'ai bonne mémoire, je peux dire que ce village-là était le premier créateur de Pâques en 1975.
01:28 Dans les années 1973, on a commencé à fêter Pâques. C'est Béhomis village à travers une association que nous avons qu'on appelle le Club Mangbo.
01:37 Le chef canton Glo Mamulon affirme que son géniteur est l'initiateur de Pâques-Inou.
01:42 Ceux de la basse-côte viennent au village avec leurs enfants pour connaître ceux qui sont ici.
01:48 Ceux de la diaspora en ville viennent aussi pour faire connaissance avec leurs parents qui sont en basse-côte, afin que nous puissions nous retrouver dans la gaîté, dans la joie.
02:00 En 1970, mon père a occasionné cette fraternité pour que nous puissions faire une grande fête au niveau de Diabo, sous ce manguier-là.
02:10 C'est un concept aussi de l'origine de la Pâques en Pays-Baboulé, surtout à Diabo.
02:16 Un notable donne les raisons de cette initiative de Nanankwasi Batey.
02:20 Batey est une personne qui avait de l'avance sur son époque.
02:26 Il avait, par le passé, par rapport aux ressources dont il avait besoin, envoyé ses enfants en basse-côte.
02:35 Et à un moment donné, les travaux ici n'avaient pas de ressources pour faire.
02:42 Il fallait les rassembler. Donc il a exigé qu'ils viennent.
02:46 Pâques était une occasion d'être réunis et de retrouver tout le monde.
02:51 Cependant, tous sont unanimes sur un fait, Pakinou est une occasion de retrouvailles.
02:56 Que l'on soit fonctionnaire, étudiant, etc., c'est un moment qui est propice à tout le monde.
03:01 Et on se retrouve au village pour parler de développement.
03:04 Pakinou est donc un moment où les paysans abandonnent, un temps soit peu, les travaux champêtres pour s'adonner à d'autres activités.
03:12 Aussi, Pakinou est une opportunité pour les mutuels de développement d'organiser des séances de dépistage gratuits de diverses pathologies.
03:21 Des compétitions sportives sont également de mise, comme ici à Diabo, toujours dans le centre ivoirien.
03:27 Nous avons décidé, nous, Uogblo, d'organiser un tournoi pour nous permettre de courir, de faire le sport.
03:34 Une fois qu'une équipe a gagné, tout le monde a gagné. C'est pour ça que nous sommes tous dans la joie. Il n'y a pas de défaite chez nous.
03:40 Pakinou, c'est aussi un retour aux sources à travers des jeux patrimoniaux transmis aux plus jeunes, une façon de les pérenniser.
03:48 C'est un jeu qui envoie des disparitions. On joue ça pour montrer aux jeunes pour que nos enfants puissent continuer à jouer dans le futur.
03:58 Ces différents jeux sont facteurs de rapprochement et de cohésion.
04:01 C'est un jeu, il n'y a pas de cafouillage dedans, ça te permet de calculer à l'aise.
04:08 Les réunions pour le règlement des litiges familiaux et le développement des différents villages occupent une place importante.
04:15 Des projets pour l'amélioration du cadre et des conditions de vie des populations sont définis de façon consensuelle,
04:22 de même que les stratégies pour leur réalisation.
04:25 Quant aux soirées, elles sont chaudes, inoubliables, avec des danses sorties du riche patrimoine baoulé.
04:31 (musique)
04:56 Certains préfèrent consommer du café dit baoulé.
05:01 Je prends de l'eau avec le cycle, seulement et je bois du café.
05:05 Pas qu'il n'y ait pas de réveil, je me repends.
05:07 Pour ceux qui ne sont pas adeptes de danse traditionnelle, dans les makis, tout est mis en place pour passer des soirées agréables.
05:14 Le travail était déjà fait depuis la base, maintenant nous, on ne fait qu'apporter des artistes, organiser des petits jeux, des petites compétitions.
05:22 Des visiteurs, ou parfois des curieux, se mêlent à cette atmosphère de fête pour connaître la raison de cette ruée des populations du centre vers leur village d'origine.
05:31 J'ai été supprimé, je peux dire, de l'enthousiasme de ce monde, de ce village.
05:38 J'ai été invité pour la première fois par un frère.
05:40 J'ai vu aujourd'hui que vraiment, Pakinou existe vraiment dans le village.
05:44 La culture est telle. J'attends Pakinou 2024 encore pour revenir à Benekwassi.
05:49 Ce qu'on appelle Pakinou au village, il n'y a rien de tel.
05:52 C'est très très bon. Je suis très content.
05:57 Au-delà des retrouvailles, Pakinou est l'astuce toute trouvée par le peuple baoulé pour apporter un mieux-être dans les différentes localités.
06:05 *musique*

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