Avec Cécile Bois, comédienne
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NewsTranscription
00:00 Bonjour Gilles, on a pris un petit peu de retard, vous ferez un son moins, c'est votre punition.
00:06 Bonjour Cécile Bois, on est ravis de vous recevoir pour une fiction formidable,
00:12 Demain ça va cartonner, Le goût du crime avec Charlie Dupont, Bernard Lecoq,
00:18 il disparaît assez vite, on va pas tout dire, mais ça fonctionne vraiment très très bien,
00:25 ça se passe dans le milieu de la cuisine, de la gastronomie, vous êtes une gourmande.
00:29 Absolument, c'est pour ça que vous avez accepté, on va y revenir dans un instant avec vous.
00:35 Par rapport à ce que vous venez de dire, j'avais une question, moi j'ai toujours eu ça en légende,
00:40 sur le générique qui a écrit avec la participation à Mickael de Bernard Lecoq,
00:44 quand c'est à Mickael, ça veut dire qu'il n'a pas été payé, c'est ça ?
00:47 Si, je pense qu'il a été payé, mais comme c'est un petit rôle, c'est une façon de le remercier d'être venu pour un rôle
00:53 qui n'est pas à la hauteur de son talent et de sa réputation.
00:57 Il n'y a pas marqué à Mickael, il y a marqué avec la participation à Bernard Lecoq.
01:01 Mais parce que c'est vraiment à Mickael, il venait de faire un film avec Julien Devolff à Tahiti.
01:07 D'accord, on va reparler de tout cela avec vous, et évidemment on est ravis de vous avoir ce matin.
01:14 Gilles, on passe au Zapping.
01:15 Hier quotidien revenu sur le fond Marianne, dont vous avez parlé avec votre débatteur il y a deux jours,
01:24 de Marlène Schiappa et un détournement présumé par plusieurs associations,
01:29 dont l'une d'elles a fait de la propagande en pleine campagne présidentielle.
01:32 Quotidien a surtout retrouvé les vidéos de cette association.
01:36 Cette association a touché plus de 300 000 euros alors qu'elle venait tout juste d'être créée.
01:41 Et avec cet argent, elle a produit plusieurs vidéos diffusées sur Youtube,
01:44 mais leur contenu interroge dans ses séquences.
01:47 Les intervenants s'en prennent aux opposants d'Emmanuel Macron, et notamment à Jean-Luc Mélenchon.
01:51 Je trouve ça anormal qu'un Mélenchon puisse citer, comme il veut, Trotski,
01:54 qui est quand même le plus grand inspirateur des camps nazis.
01:56 Ce qui me fait peur, entre guillemets, c'est les gens qui noyautent autour de lui,
01:59 c'est les décolonialistes, le parti des indigènes de la République,
02:04 c'est toute cette sphère-là qui est vraiment pour le coup extrémiste et qui est très dangereuse.
02:09 On va arrêter de parler de Jean-Luc parce que je vais pleurer.
02:11 Voilà, gros jeu d'acteur, ces vidéos financées par l'argent public
02:14 ont été diffusées en pleine période électorale, mais depuis, plus rien.
02:18 Je pense que ça va continuer à grossir, moi. Je pense que c'est une vraie affaire.
02:23 Hier, complément d'enquête était consacré à Sandrine Rousseau.
02:26 Je n'ai pas regardé les audiences, ne me les demandez pas.
02:28 - Non, je ne vous les demande pas, mais on a passé un extrait.
02:30 - Ah bon ? - Oui.
02:31 - Vous me prenez ? - Oui, on vous prend vos sons.
02:34 - Vous avez passé un extrait de quoi ? - Allez-y.
02:36 - Un portrait qui montrait une femme prête à tout pour arriver au pouvoir.
02:40 Elle est aussi prête à déconstruire Jean-Luc Mélenchon, comme il l'a confié à Tristan Ouedek.
02:46 - Si Jean-Luc ne veut pas, nous, on est là ! - Je ne peux pas chanter ça, moi.
02:51 - C'est pas Jean-Luc le problème !
02:53 - C'est pas Jean-Luc Mélenchon le problème, du tout ?
02:56 - C'est Adrien Quatennens qui a mis la gifle.
02:59 - Et c'est Jean-Luc Mélenchon qui l'a soutenu publiquement ?
03:02 - Oui, c'est pour ça que j'ai dit de mille et une manières qu'il avait fait une connerie.
03:05 Et je lui dis, Jean-Luc, tu as fait une connerie.
03:07 - Et vous... - Et pas une petite, en plus.
03:09 Là, je pense que tu en as fait une grosse.
03:11 - Pour autant, je ne chanterai pas l'affaire Quatennens sur Mélenchon.
03:16 Par contre, s'il y a une chanson, Adrien Quatennens, nous, on est là,
03:21 même si Quatennens ne veut pas, nous, on est là, je la chanterai sans aucun problème.
03:25 - Jean-Luc Mélenchon, c'est un homme déconstruit ?
03:27 - Je ne suis pas sûre, non.
03:29 - Il est déconstruit, Jean-Pierre Michel, avec qui vous vivez, Cécile Bois ?
03:33 - Non, il ne déconstruit rien du tout. Lui, il est plutôt pour la construction.
03:37 - Qu'est-ce que vous pensez de tout ça ?
03:40 Vous suivez un peu la politique ?
03:43 - Franchement, je suis persécutée par l'agressivité de ce qui se passe actuellement dans le monde politique.
03:51 J'ai l'impression qu'on est dans une cour de récréation,
03:54 où tout le monde se met à taquer les uns à la suite des autres.
03:57 Mes enfants sont plus éduqués que les hommes politiques.
03:59 Et pourtant, je n'ai pas fini leur éducation.
04:01 Je suis affligée, je suis triste pour l'avenir.
04:06 Je suis préoccupée par la situation, du comportement des gens qui nous dirigent.
04:14 - Ils ne sont pas à la hauteur pour vous ?
04:17 - Ah non, je ne trouve personne à la hauteur de leur poste, de leur étiquette.
04:24 Je suis inquiète, vraiment.
04:27 - Vous sauriez pour qui voter demain s'il y avait une élection ?
04:30 - Non.
04:31 - Il n'y a personne qui est crédible ?
04:33 - Non, il n'y a personne qui est crédible. Personne.
04:35 - Vous agissez face à cette actualité violente ? Vous la regardez ?
04:39 - Je n'ai pas d'autre choix que de tomber dessus, puisque tout le monde en parle.
04:44 Il y a aussi ça, on fait un écho de cette bêtise,
04:48 qui fait que tout à coup, on l'entend beaucoup plus que ce qu'on devrait.
04:53 Moi, j'arrive à saturation, donc je ne regarde plus les informations,
04:57 je n'autorise plus mes enfants à les regarder non plus.
05:01 - Ils ont quel âge, vos enfants ?
05:02 - Elles ont 11 et 13 ans, et je trouve que ce n'est pas le reflet du monde que je voudrais qu'elles aient.
05:08 - J'ai pris aussi cet extrait, parce que dans la série dont on va parler tout à l'heure,
05:12 "Le goût du crime", vous avez une fille qui est militante écologiste,
05:16 et qui ne veut plus de viande, qui va s'en prendre aux boucheries.
05:20 Et donc, c'était par rapport à ça. Vous consommez de la viande ?
05:24 - Je suis parce que maintenant, il faut ranger les gens dans les tiroirs.
05:28 Donc j'ai cherché dans quel tiroir je pouvais être rangée, et je suis flexitarienne.
05:33 C'est-à-dire que je mange de la viande à l'occasion, en faisant attention à la provenance du produit.
05:41 - Et vous sentez que vos enfants sont conscients aujourd'hui de l'environnement, de l'écologie ?
05:44 - Ma petite veut être végétarienne.
05:46 - D'accord.
05:47 - Oui, oui, oui. Elle me dit "je suis polytophobe, donc je vais devenir végétarienne".
05:52 - C'est quoi "polytophobe" ?
05:54 - Elle l'a inventée. Elle n'aime pas le poulet.
05:57 - Ah d'accord.
05:58 - Poulétophobe.
06:00 - D'accord, très bien.
06:01 - Donc elle a une conscience enfantine de ce qu'est...
06:05 Voilà, maintenant, je crois que plus que d'autres sujets, c'est important de les plonger aujourd'hui
06:12 dans les dangers du climat et de la surconsommation.
06:15 C'est ce que je fais doucement, sans les persécuter, sans leur donner d'ordre.
06:19 Elles feront leur jugement plus tard, mais il y a une conscience quand même à la maison de tout ça.
06:24 - Voilà pourquoi il y avait un son très grosse, Madame.
06:26 Il est loin d'être...
06:28 Oh là là, vous n'allez pas aimer mon prochain son, je ne vous connais pas mieux.
06:31 Il est loin d'être déconstruit.
06:33 Frédéric Beigbeder, qui a sorti un nouveau livre,
06:36 dans lequel, indirectement, il absout les actes de Pépé Déa ou de Massneff.
06:41 Anne-Isabeth Lemoyne l'a interrogée là-dessus.
06:43 Sa réponse va sûrement vous choquer.
06:46 - Que répondez-vous quand on vous reproche d'avoir fréquenté un grand nombre de prédateurs sexuels,
06:50 d'avoir accordé un prix Renaud-Do à Gabriel Massneff,
06:52 ou encore d'avoir exposé de rire lorsqu'une novelliste dont vous étiez l'éditeur
06:57 vous a confié avoir été agressée sexuellement par un présentateur de JT ?
07:00 - Je réponds que cette dernière histoire date d'il y a 20 ans,
07:04 que le prix Renaud-Do c'était il y a 10 ans,
07:07 et que si vous voulez déconstruire quelqu'un,
07:09 ne le renvoyez pas sans cesse à des blagues d'il y a 20 ans,
07:13 ou des choix littéraires contestables d'il y a 10 ans.
07:18 L'idée c'est que les gens doivent pouvoir évoluer.
07:20 Ils doivent pouvoir changer.
07:22 Donc ne les ramenez pas sans cesse à leurs bêtises passées.
07:26 - Et oui, des blagues d'il y a 20 ans, une bêtise le viole.
07:30 - Non.
07:32 - Que voulez-vous dire ?
07:35 - Next.
07:36 - On lui doit la mini-jupe Marie Conte,
07:39 brillante et inventive, styliste britannique,
07:43 et décédée hier, on ne sait pas, en 93, 95, 96 ans,
07:47 parce qu'elle faisait un mystère de son âge.
07:50 C'était un secret, et du coup en musique, Valérie Expert,
07:53 Laurent Voulezy qui avait fait une chanson sur Marie Conte.
07:56 - Ah, c'est méchant.
07:57 - Je ne connaissais pas, vous la connaissiez ?
08:11 - Oui, oui, je la connais, j'aime bien.
08:12 - Moi aussi, j'aime bien Voulezy, mais je n'ai pas...
08:14 - Parce que les filles étaient en mini-jupe,
08:17 ils ne savaient plus où regarder les filles,
08:20 et du coup il a fait une chanson en disant
08:22 "mais qu'est-ce que tu as fait de moi avec la mini-jupe ?"
08:24 - Allez, on se retrouve dans un instant avec Cécile Bois
08:27 pour parler de cette fiction, "Le goût du crime",
08:30 qui est top, qui est vraiment top.
08:32 Absolument, à tout de suite.
08:33 - L'invité du jour, c'est Cécile Bois.
08:39 - Notre chouchou.
08:40 - Bonjour, voilà, et ce n'est pas Candice Renoir
08:43 qui nous recevons aujourd'hui,
08:45 c'est un autre personnage, Laure Grenadier,
08:48 qui est critique gastronomique influenceuse.
08:51 - Youtubeuse.
08:52 - Oui, c'est très bien filmé,
08:54 c'est très moderne dans la manière de vous filmer,
08:59 de montrer...
09:00 - En lieu de moi, Chloé Mikou, qui est la réalisatrice.
09:03 - La réalisatrice, Chloé Mikou,
09:05 et donc Mikou, pardon,
09:07 et effectivement, j'ai l'ai évoqué tout à l'heure,
09:09 Bernard Lecoq qui a un petit rôle,
09:11 mais qu'on a toujours plaisir à retrouver.
09:12 - Qui vous rappellera une famille formidable.
09:14 - Voilà, et Charlie Dupont,
09:16 donc c'est un rôle très différent
09:19 de ce qu'on a pu voir jusqu'à présent.
09:22 Vous vous retrouvez plus,
09:23 on a l'impression que c'est plus vous dans ce rôle,
09:25 qu'elle vous ressemble un peu,
09:26 dans la gourmandise, dans la joie de vivre,
09:29 dans tout ça.
09:31 - Oui, je ne sais pas si j'aurais fait les mêmes choix qu'elle.
09:34 Moi, quand Julien De Volf,
09:37 puisque c'est Julien De Volf qui est venu vers moi,
09:39 qui me l'a proposé,
09:41 je voyais trop de similitudes avec Candice,
09:43 et donc je disais,
09:45 si tu veux produire un téléfilm comme celui-là,
09:47 il ne faut pas venir me chercher moi.
09:49 Et il m'a dit, mais en quoi, moi je ne vois pas,
09:52 et c'est normal, parce qu'il ne le joue pas.
09:54 Donc je lui ai énoncé tout ce qui me faisait trop penser à Candice,
09:57 il a dit, ok, tu me donnes trois semaines,
09:59 je change tout et je reviens.
10:00 J'ai dit ok,
10:02 et trois semaines après, il avait changé des choses,
10:04 et puis je trouvais intéressant en plus, dans le personnage,
10:07 d'être quelqu'un qui ne voulait pas enquêter.
10:10 Je trouvais que le postulat était intéressant,
10:13 et petit à petit, à force de discussions avec Julien,
10:16 j'ai commencé à être gourmandée par le personnage,
10:19 sans me dire pour autant, tiens c'est sympa,
10:21 je vais jouer ce que je suis.
10:24 - Mais vous enquêtez un petit peu, vous êtes un geek.
10:27 - Oui, oui, c'est ce qui fait le...
10:28 - Vous collaborez avec la police.
10:29 - Je vais être contrainte de collaborer avec mon ex-mari,
10:32 que je ne peux pas piffer,
10:34 mais il se trouve qu'il y a quand même un argument de poids
10:36 pour me pousser à enquêter,
10:38 parce que toutes les personnes qui se font assassiner,
10:40 sont des amies à moi,
10:41 puisque ce sont des gens de l'univers culinaire.
10:44 - Il dirige des restaurants, vous, vous êtes critique gastronomique,
10:48 vous êtes une ancienne, sans révéler pourquoi,
10:50 mais vous êtes une ancienne chef, vous savez cuisiner,
10:53 alors la question qu'on se pose,
10:55 c'est est-ce que vous avez profité des bouchons lyonnais ?
10:58 - Oui, ça se passe à Lyon, c'est magnifique.
11:00 - C'est magnifique, on vous voit faire les marchés,
11:03 est-ce que dans la vie, vous cuisinez, vous faites les marchés ?
11:05 - Je fais les marchés, absolument,
11:07 j'aime beaucoup d'ailleurs les marchés,
11:09 que ce soit en Provence ou à côté de Paris,
11:13 parce que j'ai découvert avec le temps,
11:17 qu'en fait une bonne cuisine, une bonne assiette,
11:19 c'est beaucoup des bons produits,
11:21 plus que la recette elle-même,
11:23 donc j'ai tendance à faire une cuisine assez simple,
11:26 mais je privilégie les bons produits.
11:28 - Alors c'est quoi le plat de ceci ?
11:31 - Votre plat fétiche ?
11:33 J'ai réinventé les légumes farcis.
11:36 - C'est à dire ?
11:38 - C'est à dire que je ne les fais pas
11:40 dans la méthode traditionnelle,
11:42 où on met de la chair à saucisse
11:44 ou du veau dedans,
11:46 puisque je ne mange pas de bébés,
11:48 donc je fais un mélange,
11:50 je prépare des légumes à part,
11:52 des légumes farcis,
11:54 je les prépare à part,
11:56 et je les mélange après,
11:58 du pain de mie trempé dans du lait,
12:00 enfin je ne vais pas donner tous mes secrets.
12:02 - Qu'est-ce qu'il n'y aura jamais dans votre frigidaire ?
12:04 - Des abats et des bébés.
12:06 - Des abats et des bébés ?
12:08 - Pas des bébés congelés ?
12:10 - Pas des bébés congelés, le veau, l'agneau,
12:12 tout ce qui est...
12:14 - D'accord.
12:16 Et qu'est-ce qu'il y a toujours dans votre frigidaire ?
12:18 - Des oeufs, j'adore les oeufs.
12:20 Il y aura toujours des oeufs, il y aura toujours...
12:22 - Ah c'est des bébés les oeufs ?
12:24 Non non, je vous prévoit.
12:26 - J'ai failli !
12:28 - Non non non, vous avez failli le dire.
12:30 - Je me suis renseignée.
12:32 J'adore l'été des aubergines
12:34 parce que je suis une fan d'aubergines.
12:36 - Ah j'adore aussi.
12:38 - C'est un légume extrêmement riche.
12:40 Et puis j'aime bien la courgette parce qu'elle est très fade
12:42 mais elle est merveilleuse pour être cuisinée.
12:44 - Pour être accommodée.
12:46 La fiction, il faut le dire, est une fiction policière.
12:48 Il y a des meurtres.
12:50 Et puis c'est extrêmement bien ficelé.
12:52 - Et puis c'est drôle, il y a plein de séquences drôles.
12:54 - Il y a plein de séquences drôles, c'est un dénouement auquel on ne s'attend pas.
12:56 Alors c'est adapté de "Petits meurtres à l'étouffée"
12:58 de Noël, Baleine et Vanessa Barrault.
13:00 C'est un roman qui a été paru aux éditions Fayard.
13:02 Scénario, il faut les citer Isabelle Polin et Frédéric Lozet.
13:04 Et j'avoue qu'on se fait prendre complètement.
13:06 On navigue entre le feel good, au bon sens du terme.
13:08 Il y a quelque chose d'assez plaisant à vous suivre,
13:10 à vous voir,
13:12 à voir les engueulades avec votre ex-mari.
13:14 Et puis le thriller.
13:16 Cette intrigue où on essaye de comprendre
13:18 qui a pu tuer.
13:20 - Dans un polar,
13:22 il faut toujours en équipe.
13:24 Il faut toujours en équipe.
13:26 - Dans un polar, il faut toujours un équilibre
13:28 pour pouvoir enrichir un peu l'humain
13:30 et le relationnel
13:32 pour que les gens s'attachent au personnage.
13:34 Là c'est le cas avec Charlie Dupont
13:36 qui est toujours
13:38 très à l'aise
13:40 dans la fulgurance,
13:42 dans l'humour.
13:44 Il est très pétillant, il est très réactif,
13:46 il est très vif.
13:48 Et puis Antoine aussi qui joue
13:50 son acolyte
13:52 qui est d'une fraîcheur
13:54 désarmante.
13:56 C'est toujours important d'avoir des personnages forts
13:58 à côté d'une enquête policière, sinon il reste
14:00 que l'enquête policière. On le voit tellement
14:02 que c'est bien d'arriver à exister
14:04 aussi en dehors de l'enquête.
14:06 - C'est une programmation un peu spéciale,
14:08 parce que c'est demain à 21h05,
14:10 un samedi soir,
14:12 sur France 2.
14:14 C'est très rare qu'il y ait des téléfilms, c'est une case plutôt
14:16 réservée aux divertissements.
14:18 Vous êtes face à As The Voice,
14:20 ça vous fait peur ou pas ?
14:22 - C'est vraiment de ne pas être esclave
14:24 des chiffres.
14:26 - Vous les attendez quand même ?
14:28 - Je les regarde, je les attends,
14:30 mais je ne veux pas me conditionner
14:32 à ça. Je pense que les chiffres
14:34 ce n'est pas quelque chose qui doit m'appartenir.
14:36 Moi j'ai fait mon travail, évidemment
14:38 que j'espère qu'ils vont être bons,
14:40 j'espère qu'il y a le plus de monde possible qui va le regarder.
14:42 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
14:44 si on continue
14:46 de travailler, on continue de travailler
14:48 surtout parce qu'on fait des bonnes audiences,
14:50 parce qu'on fait du bon travail.
14:52 C'est quelque chose qui est compliqué
14:54 pour moi.
14:56 - Vos filles vous regardent ou elles préfèrent regarder The Voice ?
14:58 - Pas nécessairement.
15:00 Ni l'un ni l'autre, on va se regarder une petite série.
15:02 - Ah vous ne les regardez pas ?
15:04 - Si, parce que moi je l'ai vue avant.
15:06 - Vous l'avez vue ?
15:08 - Donc vos filles vous regardent ?
15:10 - Pas forcément, elles s'en foutent un peu.
15:12 - D'accord.
15:14 - Ça remet les choses en place.
15:16 - Et qu'est-ce qu'il y a sur France 3 ?
15:18 - Il y a un documentaire sur le disco.
15:20 - Ah d'accord.
15:22 Je pense que vous allez arriver en tête.
15:24 - Surtout que c'est fini les auditions à l'aveugle.
15:26 On passe au battle.
15:28 - Vous êtes au courant évidemment.
15:30 - Gardent-on des traces des anciens rôles dans les nouveaux ?
15:32 Non je dis nos auditeurs dans les nouveaux.
15:34 Et comment est-ce qu'on exorcise les rôles similaires ?
15:36 Vous avez à peu près répondu.
15:38 Mais c'est vrai que quand on a incarné Candice Renoir...
15:40 - Elle est ressortie pendant le tournage.
15:42 Et régulièrement je disais à Chloé
15:44 "Chloé, pardon, on va refaire la prise
15:46 parce que c'est trop Candice-ien."
15:48 Mais c'est vraiment sur ce rôle-là
15:50 et sur ce film-là.
15:52 C'est pas nécessairement le cas sur d'autres.
15:54 Mais de temps en temps,
15:56 d'avoir interprété dix ans Candice,
15:58 parfois elle a tendance à ressortir
16:00 dans on sait pas où,
16:02 sur une séquence, une intention.
16:04 En plus elle a une voix très particulière.
16:06 Elle a une façon de parler,
16:08 une intonation.
16:10 - Et ça vous le ressentez quand vous jouez ?
16:12 - Oui, tout à coup.
16:14 - Non, pas du tout.
16:16 On a arrêté la série,
16:18 mais on lance une collection
16:20 d'unitaires.
16:22 Il y en aura un, deux, trois par an.
16:24 Qui feront la suite logique
16:26 de la série. Qui seront à la fois
16:28 isolés et en même temps
16:30 toujours riches de certains partenaires.
16:32 - Et à quand le cinéma ?
16:34 Ça veut dire que quand on est incarné
16:36 comme ça, quand on incarne comme ça
16:38 la télévision, le cinéma vous regarde pas ?
16:40 - C'est un débat
16:42 tellement vieux,
16:44 tellement long.
16:46 - Moi je parle de vous. Est-ce que vous,
16:48 vous tentez d'aller vers des réalisateurs
16:50 de cinéma ? Est-ce que votre agent
16:52 essaie de vous mettre sur des films ?
16:54 Moi c'est ça qui m'intéresse.
16:56 - En vrai, j'ai envie de vous dire,
16:58 ce sont eux qui décident,
17:00 pas moi.
17:02 - Et ils veulent pas de vous ?
17:04 - Je sais rien, je leur parle pas.
17:06 On se rencontre pas.
17:08 Il y a un vrai snobisme
17:10 qui existe entre la télévision
17:12 et le cinéma. Aujourd'hui, les comédiens de cinéma
17:14 vont facilement à la télévision.
17:16 - Mais l'inverse est moins vrai.
17:18 - L'inverse est moins vrai et je suis
17:20 confrontée à ce snobisme-là.
17:22 Il y a même certaines chaînes
17:24 aussi qui peuvent l'être.
17:26 Je suis une comédienne populaire,
17:28 ça peut être un gros mot dans la bouche
17:30 de certaines productions.
17:32 - Et c'est la même chose
17:34 avec le théâtre ?
17:36 - Non, au théâtre, ils accueillent
17:38 très volontiers les gens
17:40 de télévision et les gens populaires
17:42 plus encore. - "Populaire", c'est un gros mot
17:44 aujourd'hui, dans certains...
17:46 - Oui, dans certaines bouches, c'est un gros mot.
17:48 - Mais en même temps,
17:50 le cinéma,
17:52 c'est le cinéma, le grand écran,
17:54 mais vous allez rassembler plus de 4 millions de personnes.
17:56 - Il y a aucun film qui fait 4 millions.
17:58 - Les cinémas sont des chiffres qui font 4 millions.
18:00 - Mais le snobisme, c'est bien ça ?
18:02 - Oui. Je pense au film,
18:04 à la fiction réalisée par Hélène Filière
18:06 avec Laurent Gérard et Catherine Fraud.
18:08 C'était
18:10 très, très...
18:12 C'était un film de cinéma que France 2
18:14 a accepté.
18:16 Et ça a rassemblé
18:18 plus de 3 millions de personnes.
18:20 Il y a aussi des choses
18:22 qui sont faites à la télévision
18:24 et qui prennent des risques avec une esthétique
18:26 qui est tout aussi intéressante. - Je suis d'accord avec vous.
18:28 Et puis en plus, là, on est en plein renouvellement
18:30 je trouve de la télévision.
18:32 On cherche le fond, la qualité,
18:34 le sujet aussi.
18:36 Et je suis assez curieuse
18:38 de savoir dans les années à venir
18:40 comment ça va évoluer.
18:42 Mais j'ai envie d'être optimiste.
18:44 - Alors, il y a Mickaël qui s'inquiète de votre santé,
18:46 qui dit "vous êtes toujours aussi jolie".
18:48 Vous avez parlé,
18:50 vous avez eu le Covid, vous étiez exprimée,
18:52 on en avait parlé avec vous d'ailleurs
18:54 ici. Vous allez mieux ? Vous allez bien ?
18:56 - Je vais bien.
18:58 Depuis 2020, j'ai eu deux autres fois
19:00 le Covid. Ça s'est transformé
19:02 en vilain rhume ou en petite grippette.
19:04 J'ai toujours
19:08 une toux que je traîne
19:10 qui n'est pas jolie.
19:12 - Qui date du Covid. - Qui date du Covid.
19:14 - Mais enfin, vous allez bien, vous avez l'air d'être en pleine forme.
19:16 - C'est quoi le prochain projet, rapidement ?
19:18 - Là, il va sortir "Les gouttes de Dieu".
19:20 C'est un ovni.
19:22 Extraordinaire.
19:24 - Sur quel chien ? - Alors d'abord, Apple TV,
19:26 mais c'est France 2 International.
19:28 - Ah, c'est sur Apple TV.
19:30 - Et c'est
19:32 issu d'un manga qui s'appelle...
19:34 - Donc là, ça va être très différent.
19:36 - Ça va être très différent.
19:38 Mon rôle n'est pas grand, mais je suis tellement tombée amoureuse
19:40 des huit scénarios que j'ai lu
19:42 d'entrée
19:44 que je pense que...
19:46 J'ai vu les deux premiers épisodes à la projection,
19:48 c'est magistral.
19:50 - Vous reviendrez nous en parler.
19:52 Et puis, Apple TV qui va devenir gratuite pour les abonnés de Canal+.
19:54 C'est une information importante.
19:56 Alors, ne manquez pas, demain soir,
19:58 sur France 2,
20:00 "Le goût du crime" à 21h.
20:02 - Lundi, on parlera de l'audience.
20:04 - Moi aussi.
20:06 Merci beaucoup, Cécile Bois, d'être venue une nouvelle fois
20:08 sur Sud Radio.
20:10 - Lundi, avec Paul Polera.
20:12 - Et tout de suite,
20:14 c'est Jean-Jacques Bourdin.