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Le député RN du Nord, Sébastien Chenu, était l’invité de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS.

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Transcription
00:00 Sébastien Chenu est l'invité de la matinale.
00:02 Merci d'être avec nous ce matin, Sébastien Chenu.
00:04 C'est le jour J pour la réforme des retraites.
00:06 Le Conseil constitutionnel rend sa décision aujourd'hui, en fin d'après-midi.
00:09 A priori, si le texte est validé,
00:11 si le texte est validé ce soir par le Conseil constitutionnel,
00:14 est-ce que vous vous soumettrez à la décision des sages ?
00:17 Nous, on respecte les institutions,
00:19 donc on va prendre acte d'une décision du Conseil constitutionnel.
00:22 Si c'est une validation, on peut considérer qu'effectivement,
00:25 le texte est validé, ce qui ne ferme pas le débat.
00:27 Ça ne veut pas dire que parce que le Conseil constitutionnel a jugé en droit,
00:30 pas sur le fond,
00:32 le débat sur le fond de la réforme des retraites est fermé.
00:34 Nous, on considère que c'est un débat qu'on continuera de porter.
00:37 Marine Le Pen continuera de le porter
00:39 puisqu'elle en fera un des éléments de sa campagne présidentielle
00:42 si elle est candidate, c'est-à-dire qu'elle abrogera cette réforme des retraites.
00:46 Mais la contestation, le fond du débat...
00:48 Elle proposera un retour à 62 ans, si les sociétés le proposent.
00:51 Oui, elle proposera qu'avec 40 annuités,
00:53 si vous avez commencé à travailler avant 20 ans,
00:55 avec 40 annuités, vous puissiez partir à 60 ans,
00:58 jusqu'à 62 ans et jusqu'à 42 annuités.
01:01 Elle proposera ça, ce n'est pas un mystère,
01:03 c'est un enjeu de société, on en a calculé le coût,
01:06 on sait que c'est possible de le financer,
01:08 on sait que c'est un choix de société fondamentalement différent
01:11 de celui d'Emmanuel Macron,
01:13 mais le débat sur les retraites n'est pas fini
01:15 parce que, en droit, le Conseil constitutionnel dirait
01:18 effectivement que les règles ont été respectées.
01:21 Le fond du débat demeure.
01:23 Mais vous ne faites pas partie de ceux
01:26 qui jouent la petite musique,
01:28 qui consistent à dire que la décision du Conseil constitutionnel
01:32 sera une décision politique.
01:34 Non, le Conseil constitutionnel, il juge en droit.
01:36 La composition du Conseil constitutionnel
01:38 pourrait éventuellement faire débat,
01:40 c'est-à-dire que les membres de l'ESSAG,
01:42 ce qu'on appelle les 9 SAGES,
01:43 ils sont nommés par le pouvoir politique
01:45 et globalement, ils sont tous dans un système de pensée
01:48 qui est pseudo-macroniste ou totalement macroniste.
01:52 Mais ça, c'est un autre débat.
01:54 La composition du Conseil constitutionnel,
01:56 on peut la voir, il n'y a pas de raison de ne pas en parler.
01:58 Mais ils sont impartiaux.
01:59 Je ne sais pas s'ils sont impartiaux.
02:00 Dans tous les cas, ils ont une coloration intellectuelle,
02:03 mais ils ne jugent pas le fond.
02:04 De toute façon, ils jugent le droit.
02:06 Donc je pense que ce débat, on peut le tenir,
02:08 mais ce n'est pas le fond du problème aujourd'hui,
02:11 j'allais dire, parce que de toute façon,
02:13 aujourd'hui, on ne parle pas du fond,
02:14 on juge de la technique.
02:15 En fait, les membres du Conseil constitutionnel,
02:17 ils vous disent si l'index senior,
02:19 ça avait sa place dans ce texte ou pas,
02:21 s'il y avait de la sincérité budgétaire ou pas,
02:23 si les règles étaient respectées ou pas,
02:25 mais ils ne jugent pas de la pertinence de la retraite à 64 ans.
02:28 Nous, on considère que la retraite à 64 ans
02:30 proposée par Emmanuel Macron,
02:32 non seulement n'est pas pertinente,
02:34 mais qu'elle coûte beaucoup en vie,
02:36 en effort et en finances aux Français.
02:39 Le Conseil constitutionnel,
02:41 qui devra également se prononcer sur l'idée d'un référendum,
02:44 le RIP, s'il est validé,
02:46 4 800 000 signatures devront être récoltées en 9 mois.
02:50 Est-ce que vous y croyez ?
02:52 Moi, je suis d'accord.
02:53 Je préférais, si vous voulez, qu'on aille au référendum.
02:55 Nous, on avait proposé à l'Assemblée nationale,
02:57 on avait déposé ce qu'on appelle une motion référendaire.
02:59 La gauche n'a pas voulu la voter.
03:01 Donc, on n'a pas pu aller faire aboutir cette motion référendaire.
03:04 Alors maintenant, on nous parle d'un RIC.
03:06 Pourquoi pas ?
03:07 Mais c'est très compliqué.
03:08 C'est de la tuyauterie très compliquée.
03:10 Alors, on reconnaît bien les leaders de gauche,
03:12 lorsqu'il se traite de couper les cheveux en quatre,
03:14 ils sont toujours là,
03:15 faire de la tuyauterie très compliquée
03:16 qui va vous amener à deux, trois ans.
03:18 Il faut des millions de signatures.
03:20 L'accord du gouvernement, du président, du Parlement,
03:23 tout ça est très complexe.
03:24 Alors qu'on pouvait voter une motion référendaire.
03:26 Avec Marine Le Pen, on a proposé qu'on aille directement
03:29 à la motion référendaire au référendum.
03:31 Bon, la gauche, ils ne sont jamais à ce rendez-vous.
03:34 Un peu comme les LR, qui ne sont pas au rendez-vous du courage.
03:37 La gauche n'est jamais au rendez-vous lorsqu'il s'agit
03:39 de faire des choses simples et directes
03:41 pour aller à l'encontre de cette réforme des retraites.
03:44 Emmanuel Macron devrait prendre la parole dans les prochains jours,
03:46 a priori la semaine prochaine.
03:48 Qu'est-ce que vous en attendez ?
03:50 Pas grand-chose.
03:51 Vous savez, c'est un peu comme Elisabeth Borne.
03:53 Elisabeth Borne, c'est en ces phallogrammes plats.
03:55 Elle reçoit les leaders politiques,
03:58 les responsables d'élus, pour ne rien leur dire.
04:02 Pour leur dire "on va ralentir l'activité du Parlement".
04:04 Mais les difficultés des Français, elles ne ralentissent pas.
04:08 Marine Le Pen est allée la voir en lui disant
04:09 "mais dis donc, l'inflation qui explose,
04:11 il va falloir prendre des mesures,
04:12 vous allez avoir besoin du Parlement.
04:14 La sécurité et l'insécurité qui explosent,
04:17 on voit par exemple à Marseille en particulier,
04:19 mais c'est dans toute la France,
04:21 il va falloir prendre des mesures.
04:22 Et vous nous dites "non, on va ralentir
04:24 parce qu'on ne trouve pas de majorité".
04:26 Donc à un moment, la machine se grippe,
04:27 la machine est bloquée par la faute d'Emmanuel Macron,
04:30 l'incompétence d'Elisabeth Borne,
04:32 mais la faute politique d'Emmanuel Macron,
04:34 il va falloir en sortir.
04:35 Elisabeth Borne ne semble pas vouloir quitter Matignon.
04:38 Elle a dit qu'elle avait encore des choses à faire.
04:40 Elle peut rester selon vous ?
04:42 Mais elle n'a aucune autorité.
04:43 Elle n'a pas été capable de trouver une majorité
04:45 sur la réforme des retraites.
04:47 Elle nous dit que le rythme du Parlement va ralentir.
04:50 Je ne sais pas à quoi sert Mme Borne
04:52 sans lui manquer de respect.
04:53 Je crois qu'aujourd'hui,
04:54 elle n'est pas capable de faire aboutir
04:56 le moindre texte de loi
04:57 par rapport aux urgences que vivent les Français.
05:00 Sur l'inflation, il faut baisser la TVA,
05:02 sur les produits de première nécessité
05:04 et aussi sur l'énergie.
05:05 Ce sont des choses que d'autres pays font.
05:06 L'Espagne le fait,
05:07 le Portugal vient de le faire.
05:09 C'est drôle que ce qui est possible ailleurs,
05:12 dans l'espace européen,
05:13 ne soit pas possible en France.
05:14 Marine Le Pen gagne des points dans les sondages,
05:17 mais le ciel pourrait se couvrir.
05:20 Le ciel sondagier.
05:22 Parce que la majorité va commencer
05:24 à vous avoir dans le collimateur.
05:25 Stéphane Séjourné de Renaissance
05:26 disait dans Le Parisien hier
05:28 qu'il fallait sortir Marine Le Pen
05:29 de son hibernation.
05:31 Est-ce que vous craignez que la majorité vous cible ?
05:34 D'abord, on n'a pas beaucoup de leçons
05:36 à recevoir de gens qu'on nous a fait passer
05:37 pour des super stratèges,
05:39 des experts de l'économie,
05:40 des experts de l'international
05:42 qui, dès qu'ils ouvrent la bouche
05:43 sur l'international,
05:44 nous fâchent avec les pays
05:46 qui ont créé des milliards d'euros
05:48 supplémentaires de dettes,
05:49 qui sont incapables de juguler
05:51 l'immigration et l'insécurité dans notre pays,
05:53 mais qui viennent nous dire,
05:54 sans problème, on va faire la leçon,
05:56 on va vous expliquer comment faire votre bonheur
05:58 à votre place.
05:59 On les a vus à l'œuvre,
06:00 on les voit à l'œuvre.
06:01 Donc, pas de leçons,
06:02 ça c'est la première chose.
06:03 La deuxième chose,
06:04 je crois qu'on représente,
06:05 aujourd'hui on est bien identifié
06:07 par les Français, Marine Le Pen,
06:08 le Rassemblement national
06:09 et ses députés,
06:10 comme un pôle de stabilité.
06:12 Ça fait longtemps qu'on dit
06:14 ce que nous pensons,
06:15 qu'on assume une autre politique,
06:18 d'autres choix politiques
06:19 et les Français se rendent compte
06:20 que ces choix, parfois,
06:21 ils sont mis en place à l'étranger
06:22 et qu'ils ont des répercussions positives
06:25 dans la vie de leurs compatriotes.
06:27 Donc oui, nous, on propose une autre politique
06:28 qui n'est pas néolibérale,
06:30 qui n'est pas de la soumission
06:31 à l'Union européenne,
06:32 qui est un modèle aussi d'autorité
06:33 et qui surtout est la défense
06:35 de la France qui travaille,
06:37 qui a travaillé
06:38 ou qui aimerait travailler.
06:39 Vous avez également, certainement,
06:41 lu le journal du dimanche,
06:43 le week-end dernier.
06:44 Certains élus RN en avaient assez
06:46 de rester cantonnés
06:47 au rôle de bons élèves,
06:49 certains députés RN.
06:50 Est-ce que vous n'avez pas l'impression
06:52 de ne pas peser suffisamment
06:54 dans le débat
06:55 avec vos 88 députés ?
06:56 C'est-à-dire d'être sérieux,
06:58 effectivement, vous l'êtes,
07:00 ça semble payer dans les sondages,
07:02 mais du coup,
07:04 de ne pas avoir assez de souffle,
07:06 j'allais dire.
07:07 On n'est pas encore assez nombreux,
07:08 c'est une évidence,
07:09 on n'est pas encore assez nombreux.
07:10 Il faut qu'on soit majoritaire
07:11 pour changer la politique de ce pays.
07:12 Aujourd'hui, ce qu'on fait
07:13 avec nos 88 députés,
07:14 on met des sujets sur la table
07:15 dont ils ne veulent pas parler
07:16 lorsqu'on propose l'augmentation.
07:18 Mais si on n'a pas des fourmis
07:19 dans les jambes ?
07:20 Bien sûr, mais on veut
07:21 prendre des responsabilités.
07:22 Le pouvoir ne nous fait pas peur,
07:24 on veut assumer ses responsabilités.
07:25 Quand on met sur la table
07:27 l'augmentation des salaires de 10%,
07:29 jusqu'à trois fois le SMIC
07:30 pour tous les Français,
07:31 la gauche refuse de le voter.
07:33 C'est un sujet qu'on porte
07:34 lorsqu'on fait aboutir,
07:35 c'était le député Emmanuel Taché
07:36 de la Pagerie,
07:37 une proposition de loi
07:39 sur les violences conjugales.
07:40 On est utile lorsqu'on assume
07:41 des responsabilités,
07:42 avec ma collègue Hélène Laporte
07:44 comme vice-présidente
07:45 de l'Assemblée nationale,
07:46 on montre qu'on sait
07:47 incarner l'institution
07:49 et donc la protéger aussi
07:50 face aux coups de boutoir
07:51 de la France insoumise.
07:52 Mais nous ne sommes pas
07:53 encore assez nombreux
07:54 et on dit aux Français
07:55 "Donnez-nous les clés du pouvoir,
07:57 nous allons travailler
07:58 à redresser le pays."
07:59 Ça va être votre priorité
08:01 de l'après-réforme des retraites,
08:03 trouver un nouveau souffle ?
08:04 Oui, de toute façon,
08:05 je pense qu'il y a des sujets
08:06 sur la table,
08:07 la réforme des retraites
08:08 en fait partie,
08:09 il y a des sujets
08:10 qui sont devant nous.
08:11 Je vous ai parlé
08:12 de l'augmentation des salaires,
08:13 je vous ai parlé de l'inflation,
08:14 ces sujets ne sont pas traités
08:16 par le gouvernement.
08:17 Je vous ai parlé de la sécurité,
08:19 mais nous pouvons parler
08:20 de l'immigration.
08:21 Aujourd'hui, le gouvernement
08:22 est à l'arrêt.
08:23 On va en parler de l'immigration.
08:25 Je voulais déjà vous entendre
08:27 sur cette demande
08:29 de commission d'enquête parlementaire
08:30 sur le fonds Marianne
08:31 créé par Marlène Schiappa.
08:33 Qu'est-ce que vous suspectez
08:34 concrètement ?
08:35 Nous ne suspectons rien.
08:37 Nous considérons
08:38 que nous avons été informés
08:39 qu'un fonds a été créé
08:41 et qu'à priori,
08:42 ce qu'il y avait dans ce fonds
08:44 n'a pas été orienté
08:45 vers l'objectif de ce fonds.
08:47 Donc on demande
08:48 de faire la lumière.
08:49 Vous savez que dans une démocratie,
08:50 en tout cas dans la nôtre,
08:51 le Parlement contrôle
08:52 l'action du gouvernement.
08:54 Jean-Philippe Tanguy,
08:55 en ce moment,
08:56 il mène une commission
08:57 très intéressante
08:58 sur les ingérences
08:59 des pays étrangers
09:00 dans la vie politique française.
09:01 Et on s'aperçoit,
09:02 par exemple,
09:03 que le Rassemblement national
09:04 n'a strictement rien à se reprocher,
09:06 mais qu'il y a des gens
09:07 qui sont auditionnés
09:08 au plus haut niveau.
09:09 Donc oui, nous contrôlons
09:10 l'action du gouvernement.
09:11 C'est notre boulot.
09:12 Là aussi, on est utile.
09:14 L'immigration en Italie,
09:15 le gouvernement déclare
09:16 l'état d'urgence migratoire.
09:18 Déjà, est-ce que vous le comprenez ?
09:20 Quelle est la situation en Italie ?
09:22 Et quel est votre point de vue
09:23 sur la situation italienne ?
09:25 Situation compliquée, je rajoute,
09:27 puisque 3 000 migrants sont arrivés
09:29 le week-end dernier en Italie
09:31 et plus de 30 000
09:32 depuis le début de l'année.
09:33 Oui, mais l'Italie,
09:34 c'est une porte ouverte
09:35 puisqu'elle est un pays
09:37 le plus exposé par sa géographie
09:39 à l'immigration la plus brutale.
09:41 Moi, je me souviens
09:42 que Matteo Salvini
09:43 avait eu des résultats.
09:44 C'est plus compliqué,
09:45 Lisbonne, pour Giorgia Meloni
09:46 aujourd'hui,
09:47 mais je pense qu'ils ont la volonté,
09:49 en tous les cas,
09:50 en déclarant l'urgence migratoire,
09:52 de s'attaquer à ce problème.
09:53 Mais en France,
09:54 on a 137 % d'augmentation
09:56 des visas.
09:57 On a des demandes d'asile
09:58 qui explosent,
09:59 des demandes d'asile
10:00 venant de pays
10:01 qui ne sont pas en guerre,
10:02 par exemple la Côte d'Ivoire,
10:03 par exemple le Bangladesh.
10:05 C'est ce qui provoque
10:07 aujourd'hui le fait
10:08 que les Français, je crois,
10:09 ne supportent plus
10:10 le fait de devoir
10:11 faire de la place
10:12 toujours pour des gens
10:13 qui arrivent
10:14 pour des raisons économiques
10:15 ou familiales.
10:16 30 %, je crois,
10:17 50 % de l'immigration,
10:18 elle est pour des raisons
10:19 familiales dans notre pays.
10:21 Oui, les Français
10:22 ne peuvent pas se serrer
10:23 la ceinture sans arrêt
10:24 au cran de plus
10:25 pour faire de la place
10:26 pour ceux qui arrivent.
10:27 Qu'est-ce qui change
10:28 vraiment en Italie avec,
10:29 on va parler quelques instants,
10:30 mais qu'est-ce qui change
10:31 vraiment en Italie
10:32 avec Giorgia Meloni
10:33 qui est à la tête
10:34 d'un gouvernement de droite ?
10:35 Qu'est-ce qui a changé
10:36 par rapport aux...
10:37 On ne voit pas,
10:38 on ne ressent pas
10:39 de véritable changement.
10:40 Les migrants arrivent
10:41 comme avant,
10:42 sont installés dans des centres
10:43 comme avant,
10:44 ne sont pas expulsés
10:45 comme avant ?
10:46 Je ne suis pas l'avocat
10:47 de la politique de Giorgia Meloni.
10:48 Je ne la connais pas
10:49 plus que ça,
10:50 mais je pense que,
10:51 par exemple,
10:52 sur l'économie,
10:53 je pense que
10:54 sur le pouvoir d'achat,
10:55 je pense que sur la sécurité,
10:56 elle est à la manœuvre
10:57 avec son gouvernement
10:58 et donc là,
10:59 il marque des points.
11:00 C'est plus difficile
11:01 sur l'immigration
11:02 parce qu'elle a fait
11:03 des choix qui sont ceux
11:04 de rester soumise
11:05 probablement à l'Union européenne
11:06 quand nous,
11:07 avec Marine Le Pen,
11:08 nous proposons
11:09 de donner la parole
11:10 aux Français
11:11 sur l'immigration.
11:12 Pour combien de temps
11:13 on peut se maintenir ?
11:14 Comment on acquiert
11:15 la nationalité française ?
11:16 Tout ça,
11:17 c'est dans notre proposition
11:18 de référendum
11:19 et on veut interroger
11:20 les Français.
11:21 Sébastien Chenut,
11:22 64% des Français
11:23 veulent stopper
11:24 l'immigration extra-européenne
11:25 en France.
11:26 Oui, bien sûr.
11:27 Sondage CSA pour CNews
11:28 qu'on dévoilait hier
11:29 aux téléspectateurs de CNews.
11:30 Emmanuel Macron
11:31 a de son côté annoncé
11:32 qu'il allait réagencer
11:33 le projet de loi immigration.
11:34 Il ne prend pas le sujet
11:35 au sérieux selon vous ?
11:36 Non, mais surtout,
11:37 Emmanuel Macron voit
11:38 l'immigration comme un projet
11:39 alors que nous,
11:40 nous la voyons
11:41 comme un problème aujourd'hui.
11:42 30% de la population
11:43 immigrée est sans emploi.
11:44 C'est un problème
11:45 qui est très important
11:46 pour la France.
11:47 Et c'est un problème
11:48 qui est très important
11:49 pour la France.
11:50 La population immigrée
11:51 est sans emploi, par exemple.
11:52 Il faut bien qu'ils vivent
11:53 de quelque chose.
11:54 Il faut bien qu'ils aient un toit.
11:55 Il faut bien que leur gamin
11:56 soit scolarisé.
11:57 Donc tout ça pèse énormément
11:58 sur les finances publiques.
12:00 L'immigration a été multipliée,
12:02 le nombre de personnes
12:03 immigrées dans notre pays
12:04 a été multiplié par six
12:05 les années passantes.
12:06 Donc aujourd'hui,
12:07 nous ne pouvons pas accueillir
12:08 parce que lorsque nous accueillons,
12:09 nous accueillons mal,
12:10 de façon indigne,
12:11 parce que nous n'avons pas
12:12 de capacité de nourrir,
12:13 d'héberger,
12:14 de donner du boulot.
12:15 Or, Emmanuel Macron
12:16 veut ouvrir des nouvelles filières
12:17 d'immigration via le travail
12:19 parce qu'il voit ça
12:20 comme un projet
12:21 qui fait baisser les salaires,
12:22 d'ailleurs.
12:23 - Je voulais vous entendre
12:24 également sur cette annonce
12:25 faite par le Rassemblement national
12:27 qui lance une association
12:29 anti-wokisme.
12:30 Alors, qu'est-ce que c'est ?
12:31 - Vous savez, le wokisme,
12:32 vous savez ce que c'est,
12:33 c'est une...
12:34 Moi, j'appelle ça
12:35 la philosophie du caprice.
12:36 C'est-à-dire,
12:37 c'est la déconstruction
12:38 de modèles,
12:39 la déconstruction de traditions
12:41 qui puissent s'assourir
12:43 à la fois dans une société
12:44 qui a sa source
12:45 à la fois dans une sorte
12:46 de religiosité américaine,
12:49 racialiste,
12:50 et dans laquelle
12:51 on donne des nouvelles hiérarchies
12:52 dans la société,
12:53 et dans laquelle,
12:54 il faut bien le dire,
12:55 des minorités deviennent,
12:57 finalement,
12:58 ceux qui dictent la norme.
13:01 Moi, je crois que chacun
13:02 doit être respecté
13:03 dans une société,
13:04 mais c'est l'inverse
13:05 de l'universalisme, le wokisme.
13:06 C'est-à-dire que c'est
13:07 le droit perpétuel
13:08 des minorités
13:09 ou c'est l'offense perpétuelle.
13:10 Tout le monde se sent offensé.
13:11 Vous êtes petit, grand, gros,
13:12 blanc, rouge,
13:13 jaune, homo, hétéro.
13:14 Vous êtes perpétuellement offensé
13:16 et vous voyez tout
13:17 comme une domination
13:18 de la société.
13:19 Vous la voyez dans le langage,
13:20 vous la voyez dans les vidéos,
13:22 à Disney, par exemple,
13:23 il ne faut plus que le prince charmant
13:25 embrasse la belle au bois dormant
13:26 parce que c'est un viol.
13:27 Les vers de Ronsard
13:28 qui sont qualifiés de viols
13:30 et d'atteinte
13:31 à la liberté de la femme.
13:32 Donc, vous voyez,
13:33 c'est une façon de normer
13:34 la société
13:35 qui me paraît particulièrement dangereuse.
13:37 Sébastien Chenu,
13:38 vous étiez avant
13:39 président de l'association
13:40 GUELIB,
13:41 qui était une association
13:42 de défense des homosexuels,
13:43 association de droite.
13:45 Est-ce qu'il n'y avait pas
13:46 une part de wokisme
13:47 quand vous faites ça ?
13:48 C'est l'inverse,
13:49 c'est l'universalisme,
13:50 c'est-à-dire l'égalité des droits.
13:51 Donner aux gens
13:52 la pleine égalité des droits,
13:54 la possibilité de se marier
13:56 lorsqu'on est en couple,
13:57 c'est de l'universalisme.
13:58 Le wokisme, c'est...
13:59 Ce n'est pas la défense de minorité.
14:00 C'est exactement l'inverse de cela.
14:02 C'est-à-dire que c'est
14:03 l'inverse du communautarisme,
14:04 ce que nous avions entrepris
14:05 avec GUELIB
14:06 il y a quelques années.
14:07 Et moi, je pense que le wokisme,
14:09 avec derrière la théorie du genre,
14:11 l'écriture inclusive,
14:13 fait peser de graves déséquilibres
14:15 sur notre société.
14:16 Moi, je suis favorable
14:17 à l'égalité des droits.
14:18 Je me suis toujours battu
14:19 pour l'égalité des droits.
14:20 Je continuerai à le faire,
14:21 mais je pense que le wokisme,
14:22 ce n'est pas l'égalité des droits.
14:23 Je voulais vous entendre également,
14:24 ce sera ma dernière question,
14:26 sur le rappeur Medin,
14:28 qui se produira bien
14:29 avec Lamont-Ferrand demain soir.
14:30 Lors de précédents shows,
14:32 il avait lancé dans le public
14:34 des pignatas à l'effigie
14:36 de députés et d'élus RN,
14:39 comme la députée Edwige Diaz.
14:40 Le groupe RN du Conseil régional
14:42 Auvergne-Rhône-Alpes
14:43 avait demandé au préfet
14:44 du Puy-de-Dôme
14:45 d'annuler le concert de Medin.
14:46 Est-ce que vous regrettez
14:47 que ce chanteur,
14:49 que ce rappeur,
14:50 puisse se produire demain ?
14:51 Moi, ce que je regrette,
14:52 c'est que des collectivités,
14:53 et je crois que c'est le cas aussi
14:54 de la Normandie,
14:55 accueillent Medin,
14:56 le subventionnent,
14:58 le financent finalement,
14:59 alors qu'il a des propos
15:00 qui sont parfaitement
15:01 scandaleux, indignes.
15:02 Ceux que vous les avez rappelés
15:03 sur Edwige Diaz
15:04 sont d'une violence insensée.
15:06 Heureusement que ce n'est pas
15:07 le Rassemblement national
15:08 qui tient ce genre de propos
15:09 sur des députés
15:10 de la majorité ou de gauche,
15:11 parce qu'on entendrait
15:12 tout le monde hurler.
15:13 Donc nous, on se tient bien,
15:14 on défend les libertés
15:15 des Français,
15:16 mais on demande qu'en retour
15:17 des gens qui se tiennent mal
15:18 soient sanctionnés.
15:19 Medin en fait partie.
15:20 C'est un agent de l'islamisme,
15:22 Medin.
15:23 Rappelons-nous ses propos
15:24 dans ses chansons.
15:26 Il voulait crucifier,
15:27 je crois, les chrétiens,
15:29 les laïcars plus exactement.
15:31 Medin est un agent de l'islamisme.
15:33 Il est un agent
15:34 de la violence symbolique
15:36 qui malheureusement souvent
15:37 aboutit à de la violence physique.
15:39 Sébastien Chenu,
15:40 député RN du Nord,
15:41 vice-président de l'Assemblée nationale
15:42 et vice-président du RN,
15:43 était avec nous ce matin
15:44 dans la matinale.
15:45 Merci Sébastien Chenu d'être venu
15:46 ce matin.
15:47 Bonne journée à vous.
15:48 [Musique]
15:51 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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