Un canular pour François Hollande, des manifestations en France et un poisson d’avril en Grèce

Sud Radio

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Transcript

00:00 Les vraies voix Sud Radio.

00:02 Bonsoir Félix, Mathieu.

00:03 Bonsoir tout le monde.

00:04 Vos trois mots dans l'actu sont canula, retraite et poisson.

00:06 Deux humoristes russes s'appellent François Hollande en se faisant passer pour l'ancien

00:10 président ukrainien Petro Poroshenko l'occasion de parler guerre mais aussi retraite.

00:15 Justement des manifestations contre la réforme des retraites partout en France aujourd'hui

00:18 avec une tendance plutôt à la baisse selon les premiers chiffres.

00:21 Et puis en Grèce, un grand ponte de la sismologie visait par une enquête.

00:26 Il avait annoncé que l'île de Santorin risquait d'être rayée de la carte mais c'était un

00:30 poisson d'avril.

00:31 Les vraies voix Sud Radio.

00:34 Bonjour Petro, je vais bien mieux que, hélas, la situation en Ukraine.

00:41 Je suis bien sûr tout ce que vous faites sur place et je suis heureux de pouvoir m'entretenir

00:47 avec toi de la situation.

00:48 Ils avaient déjà piégé le président polonais ou bien encore Elton John par le passé.

00:52 Cette fois, ce duo d'humoristes russes a piégé l'ancien président de la République,

00:56 François Hollande.

00:57 Document révélé en France par André Berkhoff sur Sud Radio ce midi.

01:00 François Hollande croyait parler à son ancien homologue ukrainien Petro Poroshenko.

01:05 L'occasion par exemple d'exprimer des réticences quant au fait de livrer des armes plus lourdes

01:10 à l'Ukraine.

01:11 Je pense que l'intérêt de l'Ukraine est de recevoir des armes qui peuvent être utilisées

01:15 dans un délai rapide et ne pas se focaliser sur des armes qui exigent des temps d'entraînement,

01:23 de formation ou des pièces de rechange compliquées.

01:26 Plus la demande est sur des charlouts ou des avions extrêmement sophistiqués comme les

01:32 Rafales, plus la livraison risque d'être limitée en nombre.

01:37 Et au cours de cet échange, François Hollande ne se prive pas d'une petite pique à propos

01:41 de son successeur Emmanuel Macron.

01:43 Quand arrive la question de l'impact de cette guerre en Ukraine sur l'inflation.

01:47 Cette question je me la suis posée au début du conflit quand les prix du gaz et de l'énergie

01:53 ont flambé en Europe.

01:56 Peut-être que ce n'était pas utile de faire une réforme des retraites en ce moment quand

02:00 il y a une guerre aux portes de l'Europe qui devrait nous mobiliser.

02:04 Mais comme tu l'as dit, je ne suis plus au pouvoir et donc s'il n'avait tenu qu'à

02:09 moi, il n'y aurait que le sujet de notre propre sécurité, de celle de l'Ukraine et

02:15 de la lutte contre l'inflation qui aurait été posée.

02:17 On entend même un aboiement dans le passage.

02:19 C'est peut-être Philae le labrador.

02:21 François Hollande qui déconseille également à l'Ukraine de négocier quoi que ce soit

02:28 avec Poutine tant qu'elle est en mesure l'Ukraine de faire reculer l'armée russe de son territoire.

02:32 La conversation qui dure un quart d'heure au total.

02:35 A bientôt à Kiev et j'espère un jour à Paris.

02:38 Au revoir.

02:39 Au revoir.

02:40 Au revoir.

02:41 Au revoir.

02:42 A bientôt.

02:43 Discussion canular russe disponible en intégralité sur la chaîne YouTube de Sud Radio mais aussi

02:48 en podcast.

02:49 C'est l'émission Berkhoff dans tous ses états d'aujourd'hui, jeudi 6 avril.

02:52 Moi je trouve qu'au-delà de la méthode, parce que je n'aime pas moi les procédés,

02:56 je trouve que c'est lourd de piéger les gens et puis parce que voilà, ils peuvent se laisser

03:01 à parler entre dirigeants de choses qui ne nous regardent pas en réalité.

03:05 Je trouve quand même que la tonalité de cet entretien est très intéressante et on

03:09 se rend compte à quel point François Hollande maîtrise absolument la question internationale.

03:13 Les extraits que vous avez passés sont quand même des extraits remplis de sagesse.

03:17 - Ah bah il s'occupe petit.

03:18 - Vraiment, c'est un vrai plaisir de l'entendre comme toujours commenter magnifiquement l'actualité

03:24 dont il a été l'un des protagonistes dans le précédent quinquennat.

03:27 Je trouve vraiment que Hollande sur l'Ukraine a toujours des mots extrêmement justes.

03:31 - Et comme commentateur il est génial.

03:33 - Non mais sérieusement là, je ne fais pas d'ironie.

03:37 - C'est vrai, même comme président.

03:38 - Vous voyez, j'ai l'impression qu'il est beaucoup plus doué pour commenter, pour analyser

03:44 que pour agir.

03:45 - Ça a toujours été sa passion.

03:47 Il voulait être journaliste, il l'a été d'ailleurs.

03:49 - Sébastien Méliandre, vous avez un truc à dire ?

03:51 - Moi j'ai jamais voté pour François Hollande mais j'ai toujours eu une admiration particulière

03:57 pour effectivement sa vivacité d'esprit, ses bons mots.

04:01 Et aussi cette intelligence qui consiste à parfois expliciter avec des mots simples des

04:09 complexes un peu compliqués.

04:10 Voilà, et c'est ça, c'est tout à son honneur.

04:13 - On en vient maintenant à cette onzième journée de mobilisation contre la réforme

04:16 des retraites.

04:17 - Oui, la CGT comptabilise 400 000 manifestants à Paris contre 450 000 la dernière fois.

04:23 Du côté de Marseille, on a encore un écart assez impressionnant entre police et syndicat,

04:28 connaissez-vous bien, entre 10 000 et 170 000 manifestants.

04:32 Ça fait quand même une sacrée fourchette.

04:34 - Il y a des gens sur lesquels il manque des doigts aux mains.

04:37 - Et alors pour le cabinet d'occurrence, il y avait 45 manifestants sur le lieu de port.

04:42 En gros, j'attends les chiffres d'occurrence à chaque fois pour me bidonner.

04:45 - D'autres formes de policiers.

04:46 - Oui, oui, oui.

04:47 - En tout cas, cette onzième journée a permis au leader de la CFDT de remettre une pièce

04:51 dans la machine de l'affaire de la crise démocratique.

04:54 Une expression qui avait fortement déplu à l'entourage d'Emmanuel Macron.

04:58 L'Élysée d'ailleurs lui avait répondu, je cite, qu'un président élu avec une majorité

05:02 relative élue cherche à mener à bien un projet qui a été porté démocratiquement.

05:06 Ça ne s'appelle pas une crise démocratique.

05:09 Voilà le commentaire de la présidence.

05:10 La réponse donc aujourd'hui de Laurent Berger tout à l'heure.

05:13 - On ne peut pas nier qu'il y a une crise de défiance à l'égard des institutions,

05:16 qu'il y a une crise sociale, qu'il y a une articulation entre la démocratie politique

05:21 et la démocratie sociale qui est difficile, voire plus, et qu'on a, selon un certain nombre

05:26 de sondages et d'enquêtes d'opinion, une extrême droite qui progresse.

05:29 On peut appeler ça autrement, mais si ça ce n'est pas tous les ingrédients d'une crise

05:33 démocratique, je n'y connais rien.

05:35 Donc j'ai l'impression que certains ont été visés par ces mots.

05:38 Il n'y a pas de raison de le lettre, parce qu'il faudrait mieux être inquiet.

05:40 Plutôt que d'être susceptible, il vaut mieux être inquiet dans la période.

05:43 Et moi, j'invite plutôt à l'inquiétude et donc à la prise en compte de la situation

05:46 sociale, démocratique, plutôt qu'aux petites phrases.

05:50 Des manifestations contre la réforme des retraites marquées à Toulouse par des affrontements

05:54 entre des black blocs et des policiers.

05:56 L'Education nationale, de son côté, comptabilise 8% de grévistes chez les enseignants.

06:00 C'est intéressant la tonalité de Laurent Berger.

06:03 C'est incroyable comment Laurent Berger est affûté.

06:05 Puis la phrase de fin, il vaut mieux être inquiet que susceptible.

06:08 C'est hors...

06:09 Non, moi je suis frappé vraiment.

06:12 C'est presque même triste qu'il soit en fin de mandat.

06:14 On aurait qu'il reste.

06:15 Mais il aura une suite.

06:17 Mais je suis frappé de voir surtout l'union syndicale.

06:21 C'est ça qui me sidère.

06:22 Je n'ai jamais vu ça de toute ma vie de journaliste et même de conseillère de cabinet.

06:26 Je n'ai jamais vu une telle union qui tient aussi bien, aussi fort.

06:29 C'est incroyable.

06:30 Ce qui est certain, c'est que Berger et Macron ne passeront pas leurs vacances ensemble.

06:33 C'est vrai.

06:34 Plus maintenant.

06:35 C'est l'histoire d'un vrai rendez-vous manqué.

06:38 Parce que je pense qu'il y aurait pu, je dirais, au tout début, je parle de Macron 1, je ne

06:45 parlerai pas de Macron 2.

06:46 Il aurait pu, ils auraient dû tous les deux, je dirais, en réformateur, démocrate, progressiste,

06:53 trouver des pistes de convergence.

06:54 Bon, malheureusement, ça ne s'est pas fait.

06:57 Et j'ai envie de dire que quand on écoute Laurent Berger, sur la susceptibilité, ça

07:05 aurait pu en son temps être dans la bouche d'Emmanuel Macron.

07:08 Donc c'est assez cocasse.

07:09 Et pourtant, je ne l'ai pas trouvé très susceptible.

07:11 Il a tendu plusieurs fois le doigt.

07:13 Je pense quand même que, de toute façon, Sébastien, tu m'accorderas que Macron se

07:18 soucie comme d'une guigne des partenaires sociaux et de la démocratie sociale.

07:22 Pour lui, il n'existe qu'une institution respectable, c'est la politique.

07:25 Il se moque, il se fiche complètement des partenaires sociaux.

07:30 C'est aussi une marque de fabrique de son quinquennat, enfin de son premier mandat et

07:33 à l'évidence du second.

07:34 Enjambé, ce n'est pas se moquer.

07:36 Si, si, non, il s'en moque, il s'en fiche, il ne veut même pas discuter.

07:39 Enfin, je veux dire, comme le dit Cécile, très bien, le nombre de perches et de propositions,

07:43 jusqu'à hier, dans le bureau d'Elisabeth Borne, grande convention sociale.

07:46 Et on n'a pas parlé de ce qu'il avait dit quand Elisabeth Borne a fait le contrat.

07:50 Mais j'aurai l'occasion d'en parler tout à l'heure.

07:53 Vas-y, bien sûr, on en parlera tout à l'heure.

07:55 Pour l'actu des vraies voix.

07:57 Certains nombres de fois.

07:58 Exactement.

07:59 On termine avec un poisson d'avril qui n'a pas fait rire tout le monde en Grèce.

08:02 Oui, en particulier sur l'île de Santourin, qui s'est vu promettre un scénario d'apocalypse

08:07 par le directeur de l'Institut de Géodynamie et du Centre des Tsunamis de Grèce.

08:11 Samedi dernier, c'est-à-dire le 1er avril, il a cru bon d'annoncer sur Facebook que

08:15 l'île volcanique risquait d'être rayée de la carte par une sorte de tourbillon géant

08:19 provoqué par un déplacement de lave.

08:21 C'était une blague, mais un procureur vient d'ouvrir une enquête pour diffusion de fausses

08:25 nouvelles.

08:26 C'est vrai qu'il y a de quoi paniquer.

08:27 En réponse à quoi le grand pont de la sismologie reproche désormais la justice grecque de

08:32 vouloir persécuter l'humour.

08:34 Il a même fait un nouveau post Facebook sur le thème "on va bientôt plus punir l'humour

08:39 que les criminels".

08:40 Voilà, on défend son canular.

08:41 J'aime bien ce truc, persécuter l'humour.

08:43 Il se rend compte de sa connerie ?

08:47 Surtout que vu ses fonctions, il y avait de quoi le prendre au sérieux.

08:50 Oui, exactement.

08:51 Moi je m'étais empaillé sur Twitter avec quelqu'un que j'adore qui est Etienne Klein,

08:56 qui s'est foutu de la figure de tout le monde en mettant en fait une tranche de chorizo

09:01 et en faisant croire que c'était la vue d'une planète etc.

09:06 Mais ça c'était drôle.

09:07 Mais c'est pas drôle parce qu'en fait tu te moques des gens.

09:09 C'est un sachant.

09:10 Mais c'est encore un qui va être rayé de la carte.

09:13 C'est une introgradation.

09:14 Mais la tranche de chorizo c'était drôle.

09:16 Moi je trouve que c'est pas bien parce que c'est assez dénigrant pour les gens qui ont

09:21 une confiance quand même absolue dans les sachants.

09:23 J'ai trouvé ça un peu arrogant en fait.

09:25 C'est drôle tant que c'est pas plus libre.

09:26 C'est dommage pour le chorizo.

09:27 C'est ça.

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