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Alain Di Crescenzo, président du réseau de la Chambre du commerce et de l'Industrie, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils s'intéressent à l'intérêt de l'entreprenariat et à la création d'entreprise.
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Transcription
00:00 7h, 9h, Europe 1 Matin.
00:02 Il est 7h12 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le président de CCI France, Alain Di Crescenzo.
00:09 Bonjour Alain Di Crescenzo.
00:11 Bonjour.
00:11 Bienvenue sur Europe 1, CCI France, c'est le réseau des chambres de commerce et d'industrie, il y en a 122 dans le pays qui maillent le territoire.
00:18 Tous les entrepreneurs connaissent les chambres de commerce et d'industrie Alain Di Crescenzo,
00:23 mais pour les ignorants, pour ceux qui ne sauraient pas, quel est le rôle des chambres de commerce et d'industrie,
00:27 et puis quel est votre rôle à vous, CCI France ?
00:29 Alors, établissements publics, les chambres de commerce et d'industrie, il y en a 122,
00:33 et puis on a un prolongement aussi à l'étranger avec les chambres de commerce françaises à l'étranger qui sont des associations,
00:37 et qui ne sont pas des établissements publics.
00:39 Il y en a eu en Chine notamment, à Pékin.
00:41 Il y en a eu en Chine, à Pékin, effectivement.
00:42 Et donc globalement, on représente les entreprises, toutes les entreprises, il y a 4 millions d'entreprises en France inscrites au registre du commerce et des sociétés,
00:51 et nous les représentons vis-à-vis de l'état, des pouvoirs publics.
00:53 Donc ça veut dire qu'on fait redescendre les politiques publiques au plus près des entreprises, et après on assure les feedbacks, c'est-à-dire les remontées sur les dispositifs.
01:02 - Je le tente, vous êtes une sorte de corps intermédiaire quelque part entre les pouvoirs publics et...
01:05 - C'est le fameux corps intermédiaire entre les pouvoirs publics et puis les entreprises.
01:09 Ensuite, on les accompagne, et c'est un métier très connu chez nous, on accompagne à peu près un million d'entreprises chaque année, de porteurs de projets.
01:15 Ça veut dire que c'est de la sensibilisation sur différents sujets, l'environnement, la digitalisation, la création d'entreprises, bien sûr.
01:21 Et on va les accompagner sur des périodes qui peuvent aller de plusieurs jours, donc un million d'entreprises et de porteurs de projets par an,
01:30 ça fait qu'on accompagne ou on sensibilise des entreprises à peu près toutes les six secondes.
01:36 - Toutes les six secondes, ah oui. Et on vient vous voir quand ça va pas, mais on vient vous voir aussi quand ça va bien et qu'on veut que ça aille mieux.
01:42 - On vient surtout nous voir quand ça va bien.
01:44 La formation, 400 000 personnes formées chaque année, on est le premier formateur à l'Éducation nationale,
01:48 et puis quelque chose sur lequel on était très bien positionnés et aujourd'hui un petit peu moins, c'est la gestion des infrastructures.
01:55 On gère 500 infrastructures régionales.
01:57 - Qu'est-ce que vous appelez les infrastructures ? Ah oui, les aéroports...
01:59 - Portes, aéroports, parties d'exposition, hôtels d'entreprise.
02:01 Voilà donc le job des chambres de commerce avec un nouveau verbe qui s'appelle "inspirer".
02:07 On a un rôle aussi d'inspirateur, je dirais, des entrepreneurs, parce que vous savez qu'avant tout,
02:13 entreprendre c'est le moral, c'est être inspiré, c'est ce que nous essayons de faire.
02:16 - Alors aujourd'hui et demain se déroule la 30e édition du salon Go Entrepreneurs.
02:22 C'est le salon de l'entrepreneuriat en France, c'est à la Défense Arena à Nanterre que ça va se passer.
02:25 C'est un très très gros événement.
02:27 Évidemment, CCI France est partenaire.
02:29 Qu'est-ce qu'on va trouver dans les murs de ce salon, Alain Dicrec-Schenzo,
02:34 où d'ailleurs vous allez participer, vous serez sur scène.
02:36 - Toutes les recettes autour de l'entrepreneuriat,
02:40 et ça tombe bien parce qu'on est vraiment une nation d'entrepreneuriat en France.
02:44 - Vraiment ?
02:45 - Sur 2022, on a dépassé le million de créations d'entreprise.
02:48 C'est le record.
02:50 Et si on relativise sur ce qui s'est passé sur les dernières années,
02:53 en 10 ans, on a multiplié par 2 le nombre d'entreprises,
02:56 et c'est pas l'effet du statut d'auto-entrepreneur.
02:59 - Oui, c'était la question que vous allez vous poser.
03:01 - C'est pas ça.
03:02 C'est vrai que le statut d'auto-entrepreneur a accéléré,
03:05 mais globalement il y a une forte...
03:07 - C'est quoi, c'est 3 entreprises sur 4 à peu près ?
03:09 - Oui, 3 sur 4.
03:10 Il y a une volonté de créer l'entreprise.
03:12 Alors c'est vrai pour les jeunes et pour les moins jeunes.
03:14 En moyenne, un Français sur 4 veut créer son entreprise.
03:17 Et si je passe chez les jeunes, c'est un Français sur 2.
03:20 Donc il y a toute cette forte dynamique qui est sensiblement supérieure
03:23 à ce qu'on voit dans les autres pays européens.
03:25 Je vais vous remarquer, par rapport à l'Allemagne,
03:27 on a 30% de création d'entreprise en plus, par rapport au stock.
03:30 - Avec une population moins nombreuse en plus.
03:32 - Mais c'est par rapport au stock.
03:34 Et si je regarde l'Italie et l'Espagne, c'est à peu près 30 ou 40%.
03:39 - Mais quand on regarde la situation, la conjoncture,
03:41 Alain Di Crescenzo, l'inflation, la crise du recrutement,
03:44 les taux qui remontent et qui créent une incertitude sur le financement bancaire.
03:47 Demain, on sait que les entreprises en France, elles ne lèvent pas tellement d'argent sur les marchés.
03:50 Elles vont plutôt s'adresser à leurs banquiers.
03:52 Il y a les mouvements sociaux également.
03:54 Est-ce que vous conseilleriez, là, enfin évidemment, je sais votre réponse,
03:57 mais est-ce que c'est le bon moment de créer sa boîte, Alain Di Crescenzo ?
04:00 - C'est toujours le bon moment.
04:02 Je veux dire, c'est dans les virages qu'on gagne les courses.
04:04 Alors, on a des ruptures, on a des disruptions.
04:07 Et donc c'est là qu'on peut gagner, c'est là qu'on peut passer,
04:11 c'est là qu'on peut reconquérir des parts de marché, y compris à l'international.
04:14 Donc, ce que je conseille aux porteurs de projets, c'est de se faire accompagner.
04:19 C'est une étude BPI qui dit ça.
04:21 Il faut savoir que l'espérance de vie d'une entreprise à plus de 5 ans, c'est 50%.
04:25 Une sur deux, chute avant 5 ans.
04:27 Si elle est accompagnée, c'est de 70 à 90%.
04:31 Se faire accompagner, accepter de se faire challenger dans les conseils d'administration,
04:35 dans les boards, etc., c'est fondamental.
04:37 Je veux dire, il ne faut pas de la complaisance et surtout, il faut vivre l'aventure.
04:40 Il faut vivre cette aventure parce qu'on en a envie.
04:43 Et quand vous voyez les jeunes, pourquoi on se lance dans l'entreprenariat,
04:46 ces jeunes nous disent...
04:47 - Parce que vous insistez beaucoup là-dessus, il y a beaucoup de jeunes...
04:50 Il y a eu un virage culturel aussi depuis quelques années.
04:54 - Moi, quand j'ai commencé il y a 10 ans comme président d'un chambre de commerce de Toulouse,
04:58 on rougissait par rapport aux États-Unis en termes d'entreprenariat
05:02 et par rapport au Danemark, par exemple, pays du nord de l'Europe.
05:04 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
05:05 Les jeunes ont envie parce qu'ils ont envie d'être leur propre patron.
05:08 Ils ont envie aussi de vivre pleinement leur aventure.
05:11 - Mais quel genre de boîte ils veulent créer ?
05:12 Parce que là, vous voyez bien, il y a un effort,
05:15 il y a une volonté de réindustrialiser le pays,
05:17 la grande négligée à l'industrie depuis une trentaine d'années.
05:21 Est-ce que les créations d'entreprises, c'est également dans ces domaines-là
05:25 où il faut s'équiper, il y a beaucoup d'investissements ?
05:27 Est-ce qu'on va remonter cette pente-là ?
05:30 - Moi, j'y crois beaucoup.
05:31 Parce qu'en plus, cette industrie, vous savez,
05:33 l'industrie qui sera verte ou n'existera pas,
05:34 ou n'existera plus, et nos jeunes sont profondément verts.
05:38 Et il y a une dynamique autour de la réindustrialisation de la France.
05:41 On a créé 30 000 emplois industriels en 2022.
05:43 Ça n'existait plus, ça fait des années qu'on a pu créer d'emplois industriels.
05:47 Donc, il y a les emplois industriels dont vous avez parlé,
05:49 les entreprises industrielles,
05:50 il y a énormément d'entreprises dans la tech
05:52 qui peuvent être aussi dans l'industrie.
05:53 Et puis, il y a le service, le service au particulier aussi.
05:56 Il y a cette notion aussi de bien-village des jeunes.
05:58 Mieux vivre, vivre différemment,
06:00 et faire vivre leurs compatriotes différemment.
06:03 C'est aussi l'objectif de nos jeunes.
06:05 Donc, un travail à moins quand on est chef d'entreprise,
06:07 quand même, c'est un peu inconciliable, tout ça.
06:10 - Oui, mais ça, on croit au départ qu'on travaille moins,
06:12 mais je peux vous dire qu'on travaille plus.
06:14 - Merci beaucoup Alain de Crescenzo.
06:15 Alors, on vous verra à la Défense Aréna Nanterre
06:17 pour le salon Go Entrepreneur.
06:19 Merci d'être venu nous voir ce matin sur Europe 1,
06:21 la radio des entrepreneurs et de l'entrepreneuriat.
06:24 C'est tous les jours d'ailleurs dans La France Bouge,
06:26 à 13h sur Europe 1.
06:27 Merci Alain de Crescenzo.

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