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Ce mardi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou s'intéresse aux difficultés des chefs d'entreprise.
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Transcription
00:00 - Bonjour Nicolas Bouzouz ! - Bonjour Dimitri, bonjour à tous !
00:02 - Alors Nicolas, c'est aujourd'hui la deuxième journée de la REF, la rencontre des entrepreneurs, des entreprises françaises.
00:08 C'est le nouveau nom des universités d'été du MEDEF.
00:12 Le moral n'est pas très bon parmi les patrons ?
00:14 - Non, alors on va relativiser quand même un peu, parce que tous les ans la presse parle de déprime, de rentrée.
00:19 On parle souvent de rentrée sociale et haut risque, donc on va quand même prendre un peu de recul.
00:23 Mais enfin vous avez raison Dimitri, si on regarde le climat des affaires qui est mesuré tous les mois par l'INSEE,
00:27 il s'est déterioré en août, il est à son niveau le plus bas depuis avril 2021.
00:32 Alors c'est vrai qu'il y a déjà beaucoup de sujets de préoccupation.
00:35 - Ah oui, on en a parlé hier.
00:36 - On en a parlé hier, la crise en Chine qui suscite des interrogations sur l'économie mondiale,
00:40 les difficultés de l'Allemagne, c'est quand même notre principal partenaire commercial,
00:43 et puis les taux d'intérêt qui sont clairement orientés à la hausse et qui ont continué de monter cet été.
00:48 On entre dans une nouvelle période avec un peu moins d'inflation, ça c'est bien,
00:52 mais un peu moins d'activité, ça c'est un problème, et peut-être même un petit peu plus de chômage.
00:56 - Oui, et puis il y a aussi cette brouille, un peu de friture sur la ligne entre les chefs d'entreprise et le gouvernement.
01:01 - Alors ça c'est nouveau aussi, parce que c'était la lune de miel depuis 6 ans,
01:04 en réalité il y a deux sujets qui posent problème aujourd'hui.
01:08 Premièrement, Bruno Le Maire avait promis de supprimer la CVAE,
01:12 alors c'est ce qu'on appelle un impôt de production, ce sont des impôts qui sont particulièrement nocifs pour les entreprises.
01:16 - Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.
01:19 - Exactement.
01:19 - C'est quand elles gagnent de l'argent.
01:20 - Cet impôt devait être supprimé cette année,
01:23 finalement la suppression sera étalée jusqu'à la fin du quinquennat,
01:27 ça c'est le premier sujet de discorde entre le MEDEF et le gouvernement.
01:31 Le deuxième sujet de discorde, c'est le fait que l'État va prélever sur les bénéfices de l'UNEDIC,
01:36 qui gère donc l'assurance chômage,
01:38 plus de 20 milliards d'euros pour mettre cet argent dans la formation professionnelle.
01:42 Alors c'est très bien, on est tous pour la formation professionnelle,
01:45 mais enfin c'est vrai que l'UNEDIC est gérée par les partenaires sociaux,
01:48 et cette façon qu'a l'État de ne pas respecter ses engagements et de sanctionner à son profit
01:52 une institution bien gérée par les syndicats,
01:55 ce sont quand même des attitudes qui sont assez pénibles.
01:57 - Bon, on sent que vous avez bien choisi votre camp, celui des patrons, Nicolas vous en est un d'ailleurs.
02:01 Alors justement, de quoi dispose le gouvernement pour aider l'économie et les chaînes d'entreprise ?
02:06 Qu'est-ce qu'il pourrait faire ?
02:07 - Pas l'argent public, la dette publique aujourd'hui est trop élevée
02:10 pour que l'État puisse distribuer de l'argent aux entreprises ou baisser leurs charges.
02:13 Reste une action efficace dont on parle assez peu en France, sur les normes.
02:18 Les très nombreuses normes qui ne servent à rien et qui empoisonnent l'avis des industriels,
02:22 ou l'avis des entrepreneurs dans le bâtiment par exemple.
02:26 Alors ça, je peux vous dire que simplifier, retirer les normes qui sont inutiles,
02:30 ce serait un très bon moyen de lutter contre l'amorosité de la conjoncture.
02:33 Le président de la République en parle depuis quelques mois.
02:35 Bon, dans les faits, on n'a absolument rien vu.
02:37 - Bon, en tout cas ça ne coûte pas un centime de dérèglementé.
02:41 Merci beaucoup Nicolas Bouzou, Signature Europe 1. À demain, 7h22.

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