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Vincent Cassel, comédien, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Il est à l'affiche du film "Les trois Mousquetaires" qui sortira le 5 avril 2023 dans les salles de cinéma.

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Transcription
00:00 -Il est 7h12 sur Europe, un bon début de journée.
00:02 Dimitri Pavlenko, vous recevez l'acteur Vincent Cassel.
00:06 -Je suis Charles d'Artagnan.
00:08 Aussi longtemps que je me souviens, j'ai toujours rêvé
00:11 d'être mousquetaire.
00:12 -D'Artagnan, vous êtes le fils d'Achille ?
00:14 -Oui. Je rêvais comme lui d'enfiler la Cazac
00:17 et de servir mon roi.
00:18 -Au joindre les cadets. Et un jour, peut-être,
00:21 je serai mousquetaire.
00:22 -Ils sont 7, nous sommes 3.
00:24 Il me semble à moi que nous sommes 4.
00:26 -Bonjour, Vincent Cassel.
00:28 -Bonjour. -Bienvenue sur Europe 1.
00:29 Vous êtes à l'affiche, mercredi, des 3 mousquetaires.
00:32 Premier volet avant la suite qui sortira à la fin de l'année.
00:36 C'est l'adaptation du classique d'Alexandre Dumas.
00:39 Est-ce que ce livre a une valeur particulière pour vous ?
00:42 C'est un souvenir de jeunesse ?
00:44 Vous l'avez lu quand vous étiez plus jeune ?
00:46 -Oui, j'ai travaillé sur les mousquetaires
00:49 quand j'étais à l'école.
00:50 J'en ai un vague souvenir.
00:52 Je fais partie d'une génération où on jouait à être mousquetaires.
00:56 J'avais un costume de mousquetaire, une épée,
00:58 même une barre chocolatée,
01:00 qui s'appelait mousquetaire, que je mangeais en France.
01:03 Le souvenir le plus précis que j'ai des 3 mousquetaires,
01:06 c'est, je pense, fin des années 70,
01:08 mon père jouait le roi,
01:10 le rôle interprété par Louis Garrel dans cette version.
01:13 -Louis XIII. -Absolument.
01:15 Mon père le jouait dans la version de Richard Lester.
01:18 J'ai ce souvenir où j'avais été à Madrid,
01:21 où il y avait un grand décor en extérieur,
01:24 avec un échec qui est comme ça,
01:26 et des êtres humains qui jouaient les pièces de l'échec.
01:31 Mon père avait une espèce de chapeau
01:33 avec une espèce d'oiseau argenté.
01:35 C'était une version délirante,
01:37 beaucoup plus empoulée, plus loin de la réalité
01:40 que ce que nous avons fait avec Martin Bourboux.
01:42 -Qu'est-ce qu'elle était l'intention
01:45 dans cette adaptation des 3 mousquetaires ?
01:47 C'est un film très ambitieux, une grosse production,
01:50 un film important pour le cinéma français en 2023.
01:54 Vous vous incarnez à Tos.
01:55 On va parler de votre rôle, mais d'abord,
01:57 l'intention générale du film.
01:59 -Ca fait plus de 60 ans que les Français
02:02 n'avaient pas repris l'oeuvre de Dumas
02:04 pour la porter à l'écran.
02:06 Déjà, en soi, c'est déjà une certaine forme de fierté
02:09 de faire revenir cette oeuvre, comme ça, en France.
02:14 C'est une réappropriation du patrimoine.
02:16 Dans la foulée de ça, Dimitri Rassam, le producteur,
02:19 a tenu à ce que le film soit entièrement shooté en France.
02:23 Le public ne le sait pas, mais souvent,
02:25 ces films d'époque vont être tournés en République tchèque
02:28 pour des histoires de crédit d'impôt,
02:30 et finalement, on échappe un peu à nos propres décors.
02:33 Là, tout est tourné en décor naturel,
02:35 il n'y a pas de fond vert, pas d'effets spéciaux.
02:38 C'est un film, j'ai envie de vous dire,
02:40 100 % français, d'une oeuvre 100 % française,
02:42 avec des acteurs français, comme vous l'avez pu le voir,
02:45 en grande partie, à part Vicky Cripps,
02:48 qui, en l'occurrence, le sait justifié par son rôle.
02:51 Et l'idée, je crois, depuis le début,
02:53 c'était de faire un film avec du souffle.
02:55 Le premier mot que m'a dit Martin Bourboulon,
02:58 quand on a commencé à travailler,
03:00 il m'a dit "je veux absolument que ça soit immersif".
03:03 Il tenait à faire des longs plans-séquences
03:05 où on est avec les mousquetaires,
03:07 il fallait que ça...
03:09 On sente un peu le souffle.
03:11 N'oublions pas que les mousquetaires sont des militaires,
03:14 des espèces de mercenaires au service du roi,
03:17 mais qui sont des gens qui sont et militaires et rebelles,
03:20 qui ont leur caractère,
03:22 il faut qu'ils règlent leur compte.
03:24 Il voulait qu'on ait ce côté-là.
03:26 On avait les caméras très proches de nous,
03:28 sur des longs plans-séquences.
03:30 - Y compris pendant les combats.
03:32 - Ce qui nécessite une sorte de...
03:34 "Un pour tous, tous pour un", ça prend tout son sens.
03:37 Peut-être que le grand public ne le sait pas,
03:40 un plan-séquence, c'est un plan qui couvre une séquence de A à Z
03:44 sans aucune coupe.
03:45 Une fois que c'est parti,
03:46 surtout quand il y a des chevaux, des explosions,
03:49 des cascadeurs de la figuration qui sont dans le même plan,
03:54 il faut absolument que personne ne se trompe,
03:57 sinon il faut tout recommencer à zéro.
03:59 Il y avait cette espèce de cohésion entre nous
04:02 qui faisait qu'on partait pour des longs plans.
04:05 Ca participe à l'énergie du film.
04:07 - Comment se passe dans la répartition des rôles,
04:10 le fait que ça atos tombe sur vous, Vincent Cassel ?
04:13 Vous choisissez ce rôle-là parce que ce mousquetaire vous ressemble ?
04:18 Non, Vincent Cassel, c'est ce mousquetaire-là
04:20 qui vous colle le mieux à la peau.
04:22 Comment ça se passe ?
04:24 - On m'a pas proposé d'autres mousquetaires,
04:26 on m'a proposé Atos.
04:28 Ca tombe bien, car je trouve qu'il est un personnage très intéressant.
04:32 Il a une particularité, c'est qu'il porte en lui un drame.
04:35 Il a un rapport beaucoup plus complexe
04:39 que ce qu'on imaginerait avec un des protagonistes du film.
04:43 - Il y a cette très jolie phrase au début du film,
04:46 "Atos tente de noyer ses démons dans l'alcool,
04:49 "mais avec le temps..." - Ils ont appris à nager.
04:52 Moi, je suis trop vieux, je suis plus vieux que le rôle.
04:56 Depuis le début, je le sais.
04:58 En tant qu'acteur, j'ai appris qu'il faut utiliser ce qu'on a
05:01 et ce qu'on n'a pas.
05:03 Plutôt que d'essayer de cacher les défauts
05:07 qui pourraient apparaître, il vaut mieux les utiliser.
05:10 Cette différence d'âge avec les autres, j'ai préféré l'utiliser.
05:14 J'en ai fait un espèce de loup gris.
05:17 - Cette équipe, Pio Marmaille, François Civil,
05:21 Romain Duris, ça semble tellement évident
05:24 quand on vous voit à l'image.
05:26 Vous avez insisté sur les décors,
05:29 la volonté de restituer un chef-d'oeuvre
05:32 de la littérature française.
05:34 Et cette bande des quatre, extrêmement puissante,
05:37 à l'image de Vincent Cassel, vous vous y attendiez.
05:40 Qu'est-ce que vous avez appris après tournage
05:43 de cette équipe si particulière ?
05:45 - C'est vraiment une histoire de camaraderie.
05:48 Il fallait cette cohésion entre nous.
05:51 On s'est retrouvés, la première fois, tous les quatre,
05:54 pour un cours d'escrime.
05:56 On a mangé beaucoup de cours d'escrime.
05:59 Dès le premier cours, on a travaillé avec Yannick Borrel,
06:02 champion olympique français d'escrime.
06:05 On a commencé par une escrime moderne,
06:08 avec des masques, etc.
06:09 On a commencé à faire des assauts.
06:12 On a commencé à se battre.
06:13 - Ça forge des amitiés.
06:15 - Et on a beaucoup ri.
06:17 La gravité du film...
06:18 Quand j'ai vu le film, j'étais surpris
06:21 à quel point il y avait une gravité,
06:23 une densité dans l'image et dans les rapports.
06:26 Sur le plateau, on était comme cochons en foire.
06:29 Larron en foire ?
06:31 - Une dernière question.
06:32 Dans une interview récente, vous dites,
06:35 "Il y a des enfants de la génération TikTok
06:38 "qui vont arriver au gouvernement."
06:41 "Ça me fait très peur."
06:42 Vous avez cette phrase particulière.
06:45 - Oui. Je me rends compte qu'aujourd'hui,
06:48 toute une génération n'a comme source d'information
06:52 que les réseaux sociaux.
06:53 Je fais partie des gens qui pensent
06:56 que les réseaux sociaux font partie d'une propagande,
06:59 d'une sorte d'entreprise.
07:01 Je pense que c'est une bonne chose
07:04 d'être dans une propagande,
07:06 d'un doctrinement débilisant de la société.
07:09 Si on forme son esprit sans lecture
07:12 et juste avec ce type de contenu,
07:14 on arrive à l'âge adulte
07:16 avec le cerveau embouillé.
07:18 C'est ce que je voulais dire quand j'ai dit ça.
07:21 - Merci de nous avoir donné envie
07:23 d'aller voir "Les 3 mousquetaires".
07:26 Merci d'être venu.

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