«La vie pour de vrai» de Dany Boon : «J'ai écrit en pensant à Kad, j'avais envie de le retrouver»

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Dany Boon, comédien et réalisateur, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Son nouveau film "La vie pour de vrai" avec Charlotte Gainsbourg et Kad Merad sortira ce mercredi 19 avril dans les salles de cinéma.

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Transcript
00:00 Très bon début de journée avec Europe 1.
00:01 Dimitri Pavlenko, ce matin vous recevez Danny Boon.
00:04 J'étais au Club Med de ma naissance à maintenant.
00:07 Je m'appelle Trident.
00:08 Trident du Club Med.
00:10 Tu pourrais quand même accueillir ton petit frère.
00:14 Demi frère.
00:15 Encore mieux, je prends moins de place.
00:16 Je vais retrouver mon amour d'enfance de mes 8 ans.
00:18 Violette, je peux dormir ici alors ?
00:20 Oui, je le savais, je le savais, ça pourrait aller.
00:23 Allez, à coute trois là, voilà, voilà.
00:24 Bonjour Danny Boon.
00:25 Bonjour, comment ça va ?
00:26 Bienvenue sur Europe 1.
00:27 Vous êtes à l'affiche réalisateur de "La vie pour de vrai",
00:30 votre dernier film dans lequel vous incarnez Trident Lagache.
00:34 Tout à fait.
00:34 Il a 50 ans, il a vécu toute sa vie, il a grandi au Club Med.
00:38 Il est né là-bas même.
00:39 Il est né là-bas.
00:40 Ses parents se sont rencontrés au club.
00:42 Il travaillait, ses parents travaillaient au club, il est né au club.
00:44 Il est devenu G.O. à 18 ans et à 50 ans, il décide de partir.
00:49 Et pourquoi Trident ?
00:50 Par rapport au Trident du Club, ses parents, comme il est né au club,
00:55 un peu par accident, ses parents ont décidé de l'appeler Trident.
00:59 Alors, avant qu'on parle du film, j'avais une question toute bête à vous poser,
01:02 mais est-ce que ça a déjà existé des bébés Club Med ?
01:06 C'est-à-dire, non pas conçus sur place, mais qui sont restés toute leur vie ?
01:09 Je crois qu'il y a un élevage.
01:10 Il y a un pays chaud où il y a un élevage de G.O.
01:16 Ils les font naître, ils les font...
01:18 Non, je ne sais pas.
01:19 Oui, ça existe parce que l'idée m'est venue en allant au club avec mes enfants.
01:25 J'ai rencontré...
01:26 Il y avait un directeur de restaurant dont les parents étaient employés du club.
01:31 Ils se sont rencontrés au club, il a été conçu là-bas.
01:34 Il est né en dehors, mais en tout cas, il a grandi,
01:40 il a fait l'école à distance en étant au club.
01:42 Sa mère devait le mettre au mini...
01:44 Ses parents devaient le mettre au mini club.
01:46 Et puis ensuite, il est devenu G.O. et il était directeur de restaurant.
01:50 Et je lui disais "c'est marrant", il avait une quarantaine d'années.
01:52 Je disais "mais c'est marrant", donc je dis...
01:55 Je lui ai dit "vous n'avez jamais quitté le club".
01:57 Enfin, tu n'as jamais quitté le club, parce qu'on suit toi.
01:58 Oui, on suit toi, bien sûr.
01:59 Et il me dit "si", il m'a dit "si".
02:03 Enfin, j'ai quitté, mais je dis "mais c'est..."
02:04 Et puis voilà, l'idée m'est venue comme ça.
02:05 Et ça fonctionne assez bien parce que c'est ce personnage trident et l'incarnation...
02:11 Alors, je ne vais pas dire de l'inadaptation sociale, parce que...
02:13 C'est pas qu'il est inadapté, il a une autre manière d'aborder les autres.
02:18 Mais c'est un peu ce qui m'est arrivé quand je suis arrivé à Paris.
02:20 Je faisais mes études en Belgique à tournée.
02:24 Je faisais une école d'art et je suis arrivé du Nord et de la Belgique.
02:27 À Paris, le choc est violent.
02:30 Je disais bonjour aux gens, moi, dans la rue, comme les G.O. du club.
02:34 Je souriais.
02:35 Et jamais personne vous a dit bonjour à Paris ?
02:37 Rarement. "Qu'est-ce que tu veux ?" On m'a dit.
02:40 Ah oui, c'est suspect.
02:42 C'est bizarre.
02:42 C'est qu'on a un truc à demander.
02:43 Je trouvais que les gens ne souriaient pas beaucoup.
02:45 Je me demandais même s'ils avaient des dents, moi, les Parisiens.
02:47 C'était un drôle de...
02:50 Où il y avait un truc qui m'a marqué quand je suis arrivé aussi,
02:54 c'est que quand j'allais boire un café dans un bistrot,
02:58 il y a une conversation à côté au bar.
03:00 Et je me dis tiens, c'est un sujet qui m'intéresse.
03:03 Je dis ah, c'est marrant que vous parliez de ça parce que...
03:04 Et les gens me regardaient en disant "mais on se connaît".
03:06 - Faute de code, il ne fallait pas s'immiscer dans la conversation.
03:09 - Mais du tout, il ne faut pas.
03:10 Parce que il faut être...
03:13 Oui, ça ou aller chez les gens sans prévenir.
03:15 Moi, je faisais ça.
03:17 Mes copains du cours Simon,
03:19 j'allais chez eux, puis ils ouvraient et me disaient "qu'est-ce que tu fais là ?"
03:23 - Il y a beaucoup de vous dans ce tri dans la gâche, finalement.
03:26 - C'est un mélange de plein de choses, mais il y a du moi, oui, c'est vrai.
03:30 - Alors, parce que ça fait une bonne série de gags,
03:33 mais ça ne suffit pas à faire un bon film.
03:35 Va se greffer à ça une histoire d'amour,
03:37 des retrouvailles aussi avec un frère qui n'était pas connu,
03:40 qui n'était pas dans le radar.
03:41 Et ce frère, c'est Kad Merad.
03:43 Troisième film que vous faites avec lui, ça faisait longtemps quand même.
03:45 Vous n'aviez pas tourné ensemble.
03:46 - Neuf ans qu'on n'avait pas tourné ensemble.
03:47 Et il joue mon demi-frère.
03:49 J'ai écrit en pensant à Kad,
03:53 et j'avais envie de le retrouver,
03:56 j'ai toujours envie de le retrouver à chaque film que j'écris.
03:59 Je me dis "tiens, on a une telle alchimie,
04:01 c'est quelqu'un de très généreux,
04:03 c'est un acteur immensément talentueux,
04:09 et très drôle, avec un sens du rythme inné,
04:12 avec une facilité à faire rire qui est dingue".
04:15 Donc moi j'adore,
04:17 et on a fait des duos qui ont fait leur preuve.
04:22 - Lui c'est la rencontre inattendue,
04:24 parce que vous montez à Paris, il prend l'avion,
04:26 il arrive à Paris.
04:28 - J'ai connu, comme souvent,
04:30 la problématique des gens du Club Med,
04:32 c'est que quand ils font des animations,
04:34 ils sont connus pendant 8 jours,
04:35 puis au bout de 8 jours c'est les stars.
04:37 Des gens qui sont restés là en vacances 8 jours,
04:39 puis ça recommence à zéro.
04:41 Et donc toute sa vie il n'a jamais rien construit,
04:43 il n'a pas vraiment d'amis,
04:45 il est encore, mais il n'a pas vraiment de proches.
04:47 Et le seul lien qu'il attache pour la vie à son enfant,
04:53 c'est cet amour, cette violette qu'il a rencontrée au mini-club,
04:57 avec qui il a essayé de s'échapper d'ailleurs.
04:59 On voit ça en flashback.
05:01 Et voilà, ils se sont jurés un amour à vie,
05:05 comme souvent quand on tombe amoureux.
05:09 On a tous en tête notre premier amour en fait.
05:12 - Avec 10 ans, c'est ça ?
05:14 - Oui, voilà exactement.
05:16 C'est un âge où l'amour est absolu et éternel.
05:20 Et donc il veut retrouver cette femme,
05:22 parce que c'est la seule chose qu'il a réussi à construire,
05:25 c'est cet amour d'enfance.
05:27 C'est très candide, assez naïf.
05:29 - Mais c'est très touchant, ça fonctionne très bien.
05:31 Et c'est Charlotte Gainsbourg,
05:32 vous avez pensé à Charlotte Gainsbourg
05:34 quand vous avez écrit le rôle d'Annie Mooney ?
05:35 - Alors pas du tout.
05:36 J'ai pensé à Charlotte Gainsbourg après qu'elle m'ait envoyé un message
05:40 pour me dire qu'elle aimerait tourner avec moi.
05:42 Elle venait de voir mon dernier film,
05:44 dans lequel joue Yvan Attal, son compagnon.
05:47 Et elle m'a dit qu'elle avait beaucoup aimé
05:49 et qu'elle aimerait tourner avec moi.
05:51 C'était...
05:52 - Inattendu, mais ça tombait bien.
05:53 - J'étais très touché.
05:55 Je suis un fan absolu de Charlotte.
05:58 Et je me suis dit, mais ce serait génial
06:00 qu'elle joue le rôle de Roxane, Violette.
06:04 - Alors c'est vrai que c'est la touche un peu romantique
06:09 et parfois mélancolique aussi du film.
06:11 Vous êtes à l'aise dans cette navigation
06:13 entre les répertoires, les gens, les émotions d'Annie Boone ?
06:16 - Moi je cherche pas à des répertoires,
06:18 je cherche à faire rire et à émouvoir.
06:19 C'est-à-dire que quand on est ému dans un film,
06:22 le rire est de meilleure qualité.
06:24 - C'est vrai.
06:25 - Et il y a un truc profond, humain, qui passe.
06:28 Et moi je parle de ça.
06:30 Je parle d'humain, de relation humaine.
06:33 Je fais rire avec des choses...
06:36 Je fais très attention à ce que ce soit pas vulgaire,
06:38 à ce que... à faire rire à la fois les enfants,
06:41 d'abord les miens, évidemment,
06:43 mais les enfants et aussi les adultes,
06:46 les grands, les vieux adultes,
06:48 et les grands enfants, on va dire.
06:50 Mais j'essaie de faire rire...
06:54 Donc je cherche pas à faire un genre particulier.
06:57 Après on me dit "Tiens, il y a un petit côté romantique dans ton film".
06:59 Je dis "Oui, peut-être, mais c'est pas le but au départ,
07:02 c'est juste de raconter une histoire crédible,
07:04 drôle et émouvante".
07:05 - Voilà, il est très dans la gâche.
07:07 - On vous attend cette semaine au cinéma.
07:08 Merci beaucoup, Danny Boon.
07:09 - Merci de m'avoir accueilli.
07:10 - D'avoir répondu à l'invitation d'Europe.
07:12 Bonne journée à vous.
07:13 - À vous aussi.

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