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Transcription
00:00 Un mot de votre prédécesseur, M. Djibari, qui, chez nos confrères de complément d'enquête,
00:04 estime que le temps des riches, et il fait en fait allusion aux entrepreneurs, est précieux.
00:11 Relancé sur le fait qu'il serait plus précieux, il ne nie pas qu'il serait plus précieux.
00:17 Du coup, il atteste du fait qu'il est important pour eux de prendre les jets privés.
00:23 Ça vous semble pertinent ?
00:25 Vous savez, je connais bien Jean-Baptiste Djibari, là je crois qu'il faut dire les choses comme elles sont.
00:30 Il a dit une connerie, voire une grosse connerie.
00:32 Je suis ministre des Transports, le temps des gens qui galèrent dans les transports publics,
00:37 qui prennent le RER tous les jours, il est tout aussi précieux que ceux qui, je ne stigmatise pas,
00:41 qui ont besoin de faire des déplacements professionnels, de se déplacer à l'étranger,
00:43 qui créent de la richesse aussi pour notre pays.
00:45 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est que dans les transports au quotidien,
00:49 le temps des gens, que chaque Français soit respecté et qu'il soit plutôt réduit dans les transports.
00:53 Vous l'avez appelé pour le dire ou pas ?
00:54 Non, je ne l'ai pas appelé pour le dire, mais j'ai découvert cette déclaration il y a d'ailleurs quelques heures.
01:00 Je ne suis pas d'accord avec ça, pour être très clair.
01:02 Ça veut dire que vous êtes du côté de ceux qui pourraient réguler cette utilisation ?
01:08 Moi, je l'ai dit très...
01:09 Vous pensez que ça relance ce débat sur les jets ?
01:11 Ce débat, il existe. Il y a même une proposition de loi qui vient des députés écologistes,
01:14 je crois, qui sera discutée dans quelques semaines.
01:16 Je serai au nom du gouvernement, au banc de l'Assemblée nationale pour ce débat,
01:19 sur cette question des jets privés.
01:21 Moi, je l'ai dit, je l'assume.
01:22 Je pense qu'il faut en effet ne pas interdire, parce que je pense que ça ne marche pas.
01:25 C'est une illusion. Il y a des besoins qui sont réels.
01:27 Il faut réguler, parce qu'en effet, dans une société où le temps de tous est précieux, certes,
01:33 mais on doit faire des efforts, on doit polluer moins.
01:37 Ceux qui polluent le plus, ce sont les plus riches.
01:39 Donc, il faut qu'ils fassent un peu plus d'efforts que les autres.
01:41 La sobriété, c'est comme l'impôt. Ça doit être progressif.
01:43 Vous serez soutenu dans cette démarche, M. Bonne,
01:45 parce que la dernière fois que vous avez pris cette position,
01:46 ça a été un peu compliqué pour vous aussi.
01:48 Oui, mais moi, j'assume d'avoir des positions, des idées.
01:50 Vous avez parlé du débat démocratique, de changer d'avis, d'avoir des avis.
01:53 J'en ai. Je les défends, je les exprime, et puis après, je suis dans un collectif.
01:55 Mais je note que, pas seulement moi, le Parlement, à l'Assemblée et au Sénat,
02:00 a voté déjà dans la loi de finances pour 2023 une taxation des jets privés.
02:04 C'est bien que la réflexion dépasse mon cas personnel.

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