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00:00 Ce qui m'a choquée, ce sont les propos qu'on voit dans ce reportage
00:05 qui sont tenus par Gérard Depardieu, qui sont dits sur le ton de la blague et de la provocation,
00:10 alors qu'ils sont extrêmement graves, qu'ils sont d'une violence terrible,
00:15 qui sont vraiment contraires à la dignité même de l'être humain
00:20 et au respect des femmes, des enfants, de leur dignité.
00:24 Donc ça m'a profondément choquée.
00:27 Maintenant, chaque réalisateur, chaque réalisatrice, chaque scénariste est libre de ses choix.
00:33 On est un pays de liberté d'expression et de création.
00:35 S'ils souhaitent proposer des rôles à Gérard Depardieu, libre à eux.
00:39 Ce n'est pas à moi d'en juger.
00:41 Moi, ce qui m'intéresse en tant que ministre de la Culture, c'est plutôt qu'est-ce que je peux faire,
00:45 comment je peux agir avec mon ministère pour empêcher les violences, le harcèlement sexuel, sexiste,
00:51 notamment sur les tournages de films.
00:53 Donc depuis plusieurs années, on s'est mobilisé sur ces enjeux.
00:57 On a développé la formation, on a mis une conditionnalité des aides du CNC
01:00 à l'obligation de former les équipes des films.
01:03 On a créé un bonus parité pour qu'il y ait plus de femmes sur les tournages
01:07 et si une équipe est paritaire sur un tournage, elles ont 15% d'aide du CNC en plus.
01:12 Et là, depuis le 1er décembre, j'avais annoncé que la formation à la lutte contre les violences
01:18 et le harcèlement sexuel et sexiste allait se faire aussi sur les tournages
01:22 et allait devenir obligatoire avec là encore une conditionnalité des aides.
01:26 C'était juste avant les révélations de compléments d'enquête.
01:30 Donc on a un enjeu énorme de formation, de sensibilisation
01:33 et ça c'est notre rôle aussi, ministère de la Culture, de le porter avec le Centre national du cinéma.
01:38 Soyons concrets, agissons.