Ca se dispute du 10/03/2023

  • l’année dernière
Eliot Deval anime un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous et très heureux de vous retrouver pour "Ça se dispute", votre rendez-vous du
00:04 week-end 19h avec bien évidemment Julien Deray.
00:07 Bonsoir mon cher Julien.
00:08 Bonsoir.
00:09 En face de vous ce soir Gilles-William Godnadel.
00:11 Bonsoir Gilles-William.
00:12 Et cette question dans un instant, la gauche, est-ce qu'elle surjoue l'indignation alors
00:17 que le gouvernement a demandé aujourd'hui un vote bloqué au Sénat pour accélérer
00:21 place au débat dans un instant mais avant le rappel des titres avec Miquel Dos Santos.
00:27 Socialistes, écologistes et communistes s'opposent au vote bloqué.
00:31 Lors d'une conférence de presse commune, la gauche sénatorielle a déclaré vouloir
00:34 pousser le débat pour que le texte ne soit pas soumis au vote faute de temps.
00:38 En début de journée, Olivier Dussopt avait dégainé l'article 44.3 de la Constitution,
00:44 un texte qui oblige le Sénat à se prononcer par un seul vote sur l'ensemble de la réforme
00:48 des retraites.
00:49 C'est historique, Xi Jinping a été réélu pour un troisième mandat consécutif.
00:53 Le président chinois reste à la tête du pays jusqu'en 2028 après un vote formel
00:58 du Parlement.
00:59 En octobre dernier, le dirigeant de 69 ans avait déjà été choisi pour 50+ comme chef
01:05 au sommet du parti communiste.
01:07 Enfin, les perturbations se poursuivent.
01:11 Samedi, dans les transports en commun, le trafic sera quasi normal pour la RATP en région
01:17 parisienne.
01:18 Côté national, les lignes de TER, TGV et Ouïgots continuent d'être impactées.
01:25 Merci Michael.
01:28 Prochain point sur l'actualité avec Michael Dos Santos.
01:30 Ce sera à 19h30.
01:31 On l'entendait, le gouvernement a donc choisi de passer par un vote bloqué sur l'ensemble
01:37 du texte devant le Sénat.
01:38 C'est l'article 44.3 qui le permet.
01:41 Très concrètement, le Sénat va devoir se prononcer par un seul vote et sur l'ensemble
01:47 du projet de loi.
01:48 Il s'agit de contrer l'opposition méthodique de la gauche.
01:52 C'est ce qu'affirme Olivier Dussopt.
01:53 Écoutez-le.
01:54 Depuis hier, nous entendons des sénateurs et des sénatrices des groupes de gauche nous
01:58 expliquer et dire clairement dans l'hémicycle, ça a été dit ce matin par le groupe communiste,
02:02 que leur seul objectif c'est de retarder.
02:04 De retarder pour empêcher le Sénat de se prononcer et de dire sa position sur le texte.
02:10 Et le gouvernement agit à la fois en voulant accélérer un certain nombre de discussions
02:15 tout en gardant la possibilité de débattre du fond.
02:17 Et le gouvernement agit aussi puisque la Constitution, c'est démocratique, c'est notre texte constitutionnel,
02:22 nous autorise à prendre un certain nombre de dispositions pour demander au Sénat de
02:26 se prononcer par un vote unique sur l'ensemble du texte.
02:28 L'ensemble du texte tel qu'il était adopté jusqu'à présent, jusqu'à l'article 9.
02:31 L'ensemble du texte pour les articles qui suivent, avec en plus les amendements auxquels
02:36 le gouvernement donne un avis favorable.
02:38 Alors la gauche, elle dénonce, je cite, « un aveu de faiblesse en s'abordage du Sénat »,
02:43 dit William Goldenadel, avec la complicité de la droite sénatoriale.
02:46 Est-ce que selon vous, la gauche, elle surjoue l'indignation ce soir ?
02:51 Ah ben oui ! Oui, très nettement, encore le mot surjouer est gentil.
02:57 Si vous voulez, bon, d'abord c'est pas seulement le gouvernement, il le fait avec
03:04 l'accord tacite des Républicains.
03:07 Bon, ça c'est clair.
03:08 Mais moi, vous savez, je ne suis pas très compliqué, j'ai un esprit assez simple.
03:13 C'est pas mal, vous savez, le respect de la loi.
03:15 C'est pas mal pour déterminer les choses, la légalité.
03:19 Pardon d'être un peu maniaque.
03:21 C'est pas la loi, c'est le règlement de l'Assemblée nationale.
03:26 Contrairement à ce que vous dites, Chouard.
03:27 Non mais là, vous voyez, l'interruption grossière de mon contradicteur.
03:32 Non, pas grossière.
03:33 Je vous rappelle, c'est pas la loi.
03:34 Permis, William Goldenadel, vous aurez tout le temps de répondre, Julien Dreyfus.
03:40 En tous les cas, je ne sache pas que ce soit illégal et c'est même légal.
03:43 Donc, de la part de Jean, ce gouvernement ne m'inspire pas, si vous voulez, une sympathie
03:51 immédiate et illimitée.
03:53 Mais ils arrivent à me le rendre un tout petit peu sympathique.
03:57 De la part de Jean, qui n'ont fait que dans l'obstruction, souvent grossière, qui ont
04:05 essayé de gagner du temps.
04:06 Et qui, en ce moment, hier ou avant-hier, donne au-delà du droit de grève et du droit
04:14 de manifestation, dans le blocage illégal, je trouve ça un tantinet cocasse.
04:20 Julien Drey, est-ce qu'effectivement le gouvernement a raison de siffler la fin de la récré en
04:26 quelque sorte ?
04:27 Il n'emportera pas au paradis.
04:28 Ça c'est religieux, il n'y a rien à dire.
04:31 Mais ça vous dénonce un blocage, très clairement.
04:33 Tout simplement, quand on en est réduit à utiliser des articles qui n'ont quasiment
04:36 jamais été utilisés.
04:37 Trois fois pour la retraite ?
04:39 Non.
04:40 Parce que justement, on les a faits en sachant que c'est des bombes atomiques qu'on utilise
04:46 dans le débat et que c'est pas très bien.
04:48 Et on sait bien la portée que ça va avoir.
04:50 C'est qu'on est faible.
04:51 C'est qu'on est faible, qu'on essaye de passer en force.
04:54 Le gouvernement va utiliser toutes les armes.
04:56 Mais moi, je lui prédis un échec parlementaire.
04:58 Je suis à peu près certain maintenant, je fais les décomptes, que ça se joue à une
05:02 ou deux voix près.
05:03 Mais il n'a pas de majorité.
05:04 Et s'il n'y a pas de majorité, ça sera un puissant échec parce qu'il aura utilisé
05:08 toutes les armes de la Constitution pour essayer de faire que cette réforme s'impose.
05:13 Vous savez, c'est comme ce compte de fées, là, quand on essaye de faire rentrer le pied
05:17 dans la chaussure.
05:18 Mais non.
05:19 Ça passera pas.
05:20 Ça passera pas.
05:21 Voilà.
05:22 Les syndicats également très remontés.
05:23 J.L.G.
05:24 Gaudenel, la CGT Energy a dénoncé un 49.3 déguisé.
05:26 On le connaissait, le 49.3, le 44.3.
05:29 On l'a découvert aujourd'hui.
05:31 Et a mis en garde contre une escalade de la colère.
05:34 J.-L.M.
05:35 D'abord, je vais répondre aux vœux de M.…
05:39 J.-L.M.
05:40 Ce ne sont pas les vœux, c'est de la réalité mathématique.
05:41 J.-L.M.
05:42 À la prévision, à l'augure de M.
05:44 Dray sur le fait que la loi ne passe pas.
05:47 Moi, ça ne me dérangerait pas, ça.
05:48 Moi, j'ai utilisé l'argument de principe.
05:50 J'ai la faiblesse d'avoir des principes.
05:52 Que cette loi ne passe pas, je n'en ferai pas une maladie.
05:56 Compte tenu déjà de toutes les concessions qui ont été faites, l'économie est très
06:03 faible.
06:04 Et en plus, moi, si j'étais à la droite, si j'étais à la droite et qu'elle ne
06:08 soit pas complice…
06:09 J.-L.M.
06:10 Mais vous êtes à droite.
06:11 J.-L.M.
06:12 Justement, moi qui assume effectivement ma droititude et ma rectitude…
06:19 J.-L.M.
06:20 En droititude.
06:21 J.-L.M.
06:22 Je serais pour dire à la majorité que s'ils n'acceptent pas ma proposition sur les
06:33 emplois spéciaux, sur les régimes spéciaux et la suppression de la clause du grand-père,
06:42 moi, je ne vote pas.
06:43 Moi, si j'étais jusqu'au bout de la logique, je ne vote pas.
06:46 Ça serait drôle, ça.
06:47 Pour le reste, pardon de le dire, l'argument de la CGT Énergie qui est pour couper l'électricité
06:56 à ses opposants, pardon, mais j'ai du mal à dialoguer dans le cadre de l'esprit
07:01 justement de la loi pour savoir si véritablement c'est une loi liberticide ou pas.
07:07 J'ai du mal à raisonner avec ces gens-là, avec notamment M.
07:11 Ménesplié qui veut couper le courant aux opposants.
07:13 J.-L.M.
07:14 Et effectivement, qui ont coupé le courant.
07:15 On en parlera peut-être tout à l'heure avec vous.
07:16 Il y en a.
07:17 J.-L.
07:18 M.
07:19 Il y a des conséquences sur un IRM inutilisable à la clinique de Charleville-Mézières,
07:21 des conséquences donc après les actions de la CGT.
07:23 Néanmoins, répondez.
07:24 J.-L.
07:25 M.
07:26 Non, mais le problème, on ne va pas essayer de monter en épingle tel ou tel événement.
07:27 La réalité, c'est que vous avez depuis plusieurs semaines un gouvernement qui essaye
07:32 sans aucune raison autre qu'idéologique.
07:35 Je veux dire, c'est-à-dire, il le dit d'ailleurs dans la discussion avec la Cour des Comptes.
07:39 Vous savez, la Cour des Comptes a fait des remarques sur les finances publiques.
07:41 Qu'est-ce qu'il dit ? Mais non, mais regardez, on est en train de faire la réforme des retraites.
07:45 Donc, vous ne pouvez pas être sévère avec nous sur la manière dont on gère les finances
07:48 publiques.
07:49 Donc, ce n'est pas lié à l'équilibre des comptes.
07:51 C'est lié simplement que comme ils ont mal géré les choses auparavant et pour cause
07:56 puisqu'il y a des réformes à faire qui ne le font pas, notamment dans cette structure
08:00 administrative de la France et cette gabegie qui existe aujourd'hui, eh bien voilà, ils
08:04 font une réforme qui, sur le fond, et c'est ça qui est terrible, pénalise des gens dont
08:10 on a vanté le mérite et le travail il y a moins de deux ans.
08:13 Parce que les gens qui sont les plus ciblés par cette réforme, c'est ceux qui se levaient
08:16 tôt le matin pour faire fonctionner la France pendant le Covid.
08:19 Oui, écoutez, je ne serais pas loin d'adhérer à ce qui vient d'être dit.
08:24 C'est vrai qu'il y a une part, c'est un petit peu pour la frime, c'est vrai.
08:29 C'est aussi pour vis-à-vis de l'Europe, pour devenir un meilleur…
08:35 La Cour des Comptes et l'Europe, c'est pas du tout l'ensemble.
08:37 Exactement, compte tenu du rapport de votre ancien collègue.
08:41 Oui, c'est pour ça que je dis que ça marche bien ensemble, connaissant qui dirige la Cour
08:43 des Comptes, sachant à peu près le caractère énergique.
08:46 Vous l'appelez votre collègue de…
08:47 Pierre Moscovici.
08:48 Moscovici.
08:49 Sauf que, vous me permettrez de vous le dire, M.
08:51 Dray, sans acrimonie aucune, que j'ai autant, M.
08:56 Moscovici a toujours été ces derniers temps plutôt dans la rigueur économique, j'ai
09:02 encore dans l'oreille tout ce que vous me disiez lorsque je me permettais de considérer
09:07 le quoi qu'il en coûte comme un peu dispandie.
09:09 Moi je pense que le quoi qu'il en coûte c'est une chose, il fallait le faire, c'est
09:11 pas le quoi qu'il en coûte qui pénalise, c'est le fait que le quoi qu'il en coûte
09:14 il fallait le faire et heureusement ça a permis justement de faire que la France aujourd'hui
09:18 a un taux d'inflation plus faible que les autres, ça a permis de maintenir et d'éviter
09:22 le cortège de catastrophe sociale qui aurait été la conséquence de la fermeture de ta
09:26 l'activité, c'est pas le quoi qu'il en coûte, le quoi qu'il en coûte ça a été
09:29 une négociation avec l'Europe et heureusement c'est d'ailleurs, c'est ça qui a permis
09:32 à M.
09:33 Moscowitzi d'être élu sur le fond.
09:34 Voilà.
09:35 Ah ça, ah non mais, ah ça, ah ça, ah y'a pas aucun doute, y'a aucun doute que M.
09:40 Macron a été très généreux avec les finances françaises, notamment pour être élu, y'a
09:45 aucun doute là-dessus.
09:46 Ah ça on le voyait gros comme une maison.
09:48 Ça va être plus avec la Banque Centrale Européenne.
09:50 En attendant on est les plus mauvais élèves, M.
09:53 Moscowitzi il explique, on est pratiquement les derniers de la classe Europe, bravo.
09:57 On est les derniers de la classe Europe mais moi je préfère une Europe, je préfère
10:00 un pays qui soit solide sur le plan social qu'un pays qui soit dans le drame parce qu'on
10:06 force les gens à travailler jusqu'à 70 ans.
10:08 Je sais pas, on m'explique partout.
10:09 On n'arrête pas de m'expliquer.
10:11 Non mais pardon, non mais.
10:13 Julien Leray, terminé.
10:14 D'accord, pardon.
10:15 J'ai la réputation sur la toile.
10:16 Non, non, vous répondrez après.
10:17 On me fait la réputation de coupé et je lis.
10:18 Voilà, alors allez-y.
10:19 Je vous présente toutes mes écarts.
10:20 Vous terminez, Gilles William.
10:21 Non, non, non.
10:22 Ah si, si, je comprends.
10:23 Je comprends que vous soyez perturbés.
10:24 Allez-y, terminé, Julien Leray.
10:25 Je comprends que vous soyez perturbés ce soir.
10:31 Donc je crois que simplement, ils ont, ils tentent de faire un passage en force sur une
10:38 réforme.
10:39 Et alors ce qui est étonnant, c'est, moi ça m'a toujours, comment dire, c'est toujours
10:42 un spectacle pour moi de voir des gens qui sont plutôt des gens normalement intelligents
10:47 s'entêter à ce point-là et penser qu'ils vont finir par gagner.
10:50 Voilà.
10:51 J'arrive pas à comprendre que le président de la République, avec cette puissance intellectuelle
10:55 qu'on lui prête, pense qu'il va remporter une victoire.
10:58 Il aurait dû recevoir les syndicats d'ailleurs.
10:59 C'est la moindre des choses, non ? C'est la moindre des choses quand on s'occupe du
11:03 pays.
11:04 On va peut-être pas boire des bières avec des amis dans des pays étrangers et on prend
11:07 le temps de recevoir.
11:08 Je m'excuse, moi j'ai été…
11:09 Il dit il faut préserver le temps parlementaire.
11:11 On est dans le temps parlementaire et c'est pas le moment.
11:12 Qu'est-ce que vous voulez ?
11:13 Non, non, non.
11:14 Quand on est le président de la République, c'est ça la Sénat, la République, la
11:15 moindre des choses, c'est quand on a une contestation de cette nature, on fait pas semblant de
11:20 dire "moi je me désintéresse et je laisse là un Premier ministre".
11:23 À moi, on est déjà dans l'idée, parce que je connais un peu toutes ces mécaniques,
11:28 on est déjà dans l'idée que cette réforme finalement ne va pas passer et qu'on ne veut
11:31 pas trop se salir pour pouvoir après sacrifier une Première Ministre et refaire un rebond.
11:37 Gilles-William Goldenadel, il a eu intérêt ?
11:39 Non, non, enfin je vois pas pourquoi.
11:41 C'est le temps parlementaire.
11:42 Non, non, ça me choque pas du tout.
11:43 D'ailleurs, vous ça vous choque pas que le président de la République, il reçoive
11:47 pas les syndicats ?
11:48 Il recommence.
11:49 Je prends un témoin la France entière.
11:51 On va laisser répondre le Président Goldenadel.
11:52 Les téléspectateurs la France entière.
11:53 Pas encore.
11:54 Vous minimisez notre temps.
11:55 Pas loin.
11:56 Non mais écoutez, moi je pense que le président de la République, la balle est dans le camp
12:06 du Parlement, la balle est dans le camp de la Première Ministre et du ministre du Travail
12:10 et de tout qui, si vous voulez, il est pas à la disposition au premier coup de sonnette
12:14 de la sageté à la limite de la subversion.
12:18 Non, non, mais ça, ça ne me choque pas du tout.
12:20 Mais pour répondre, mais pour répondre au "quoiqu'il en coûte".
12:24 Là maintenant, M.
12:25 Drey m'explique que le "quoiqu'il en coûte", c'est formidable parce que comme ça, ça
12:28 permet aux Français de tenir.
12:29 Par ailleurs, j'entends le misérabilisme complet du discours de l'extrême gauche
12:39 qui explique que de toute manière, les Français vont très mal.
12:43 Ils vont à l'armée du salut ou à la, comment vous appelez ça, au resto du cœur, etc.
12:50 Donc, ou c'est pas vrai et on nous bourre le mou, ou c'est vrai et le "quoiqu'il en coûte",
12:55 il a servi de rien.
12:56 Il a évité que ça s'enfonce plus.
12:59 Parce qu'on aurait pu avoir effectivement des dégâts sociaux beaucoup plus considérables
13:04 que ce qu'on a eu.
13:05 Il a permis à des tas de commerçants, d'artisans de pouvoir tenir, de petites entreprises de
13:09 pouvoir tenir, notamment avec les PGE par exemple, etc.
13:12 Donc, on peut refaire le bilan, mais je pense que ça, ça a été utile et personne ne l'a
13:16 contesté et heureusement que ça a été fait.
13:18 Ça, c'est la première chose.
13:19 La deuxième chose, c'est pas du misérabilisme.
13:22 La réalité de la société française, c'est qu'il y a aujourd'hui des gens qui peut-être
13:25 vivent très, très bien et puis des gens qui vivent de plus en plus mal et ils ont
13:29 de plus en plus de mal à boucler leur fin de mois.
13:31 Je suppose que c'est vous qui payez votre électricité et votre gaz.
13:35 Oui, j'ai personne pour la payer à ma place.
13:36 Donc, vous avez regardé les factures qui vous sont arrivées.
13:39 Vous avez vu le montant maintenant.
13:41 Elles ont doublé en un an.
13:43 Vous imaginez ce que ça veut dire pour les petits salaires ?
13:44 Alors justement, plus d'un Français sur deux, au-delà de la réforme des retraites,
13:49 alors bien évidemment c'est pris en compte, mais plus d'un Français sur deux se dit très
13:52 en colère contre la politique économique et sociale menée par le gouvernement.
13:56 C'est ce que révèle un sondage chez News.
13:58 Il a été publié jeudi.
14:00 Dans le détail, vous voyez 80% se disent très en colère, dont 51% très en colère.
14:05 Concernant les sensibilités politiques, on va le voir.
14:08 Les plus en colère sont les sondés proches de la France insoumise, du Rassemblement
14:12 national de reconquête, devant les Verts, Les Républicains et Renaissance étant les
14:18 moins remontés.
14:20 Alors, les raisons de cette colère, je le disais, il y a la question de la réforme
14:22 des retraites, bien sûr, mais aussi l'inflation ou encore l'assurance chômage.
14:26 Cette colère néanmoins, Julien Dress, c'est une colère résignée, selon vous, une colère
14:31 qui pourrait se transformer comme celle connue au moment des gilets jaunes.
14:35 Comment vous interprétez ces chiffres ?
14:36 C'est une colère qui s'installe parce qu'elle est justifiée.
14:40 Après, elle va rebondir, elle va suivre son chemin.
14:44 Je ne suis pas moi capable de savoir si ça va déboucher en mouvement gilet jaune, en
14:48 grève générale, en conflit de plus en plus dur.
14:51 En tous les cas, il y a quelque chose qui est une réalité, c'est que c'est de plus
14:55 en plus difficile pour les classes moyennes et les classes populaires de vivre dans le
15:00 moment actuel.
15:01 Il va pouvoir faire face à cette colère, Emmanuel Macron, Gilles-William Goldenhaim ?
15:04 Je ne sais pas.
15:05 La situation est très mauvaise, la situation sociale est mauvaise, la situation psychologique
15:13 déjà est mauvaise.
15:14 Je ne parle pas de l'extrême gauche, ils sont colériques de leur nature.
15:18 Ils espèrent d'ailleurs, ils jouent sur cette colère.
15:20 Mais même en dehors de cette frange, consubstantiellement en colère, c'est vrai que…
15:28 Il y a une colère silencieuse.
15:32 M. Macron n'est pas responsable de tous les maux du monde non plus.
15:36 Bien que même sur la politique, j'essaie d'être juste, mais même sur la politique
15:42 énergétique, être obligé avec notre fleuron industriel nucléaire d'importer de l'énergie,
15:52 pardon mais ce n'est pas terrible.
15:53 J'ai dit ce que je pense, du quoi qu'il en coûte.
15:56 Je n'estime, j'estime que ça n'a pas été bien géré.
15:59 Mais malgré tout, la crise des matières premières, il n'en est pas responsable.
16:05 M. Macron, vous savez, il peut tout arriver.
16:08 Vous avez une situation bancaire aux Etats-Unis qui arrive là, qui peut entraîner des faillites
16:14 bancaires dans le monde entier.
16:16 On n'a peut-être encore rien vu.
16:18 Et ça, ce n'est pas de la faute de M. Macron.
16:20 Je vous propose de revenir, allez-y, le conclure, on va revenir sur le bar d'honneur d'Éric
16:25 Dupond-Moritier à la salle des arts un instant.
16:26 Allez-y.
16:27 Ce n'est pas de dire qu'Emmanuel Macron est responsable de tout et d'en faire une
16:30 sorte d'épouvantail.
16:31 Mais il y a des mesures qui pourraient être prises et qui ne sont pas prises.
16:35 Et c'est ça qui est problématique.
16:36 Sur les tarifs du gaz et l'électricité, on sait très bien qu'il faut désindexer
16:41 parce que d'autres pays l'ont fait et ça éviterait les factures qu'on voit aujourd'hui.
16:44 Ou alors ces faux chèques qu'on donne et dont d'ailleurs la plupart de ceux que j'interpelle
16:48 me disent c'est tellement compliqué que je n'arrive pas à m'en sortir donc je n'irai
16:51 pas chercher ce chèque.
16:52 Parce que ça c'est l'astuce française, c'est vous annoncez quelque chose et après
16:55 vous mettez un dispositif.
16:56 – Une usine à gaz.
16:57 – Compliqué, c'était tellement compliqué que personne ne va aller chercher.
17:00 Et après la régulation budgétaire revient et récupère ce que vous avez annoncé.
17:03 Voilà, donc ça c'est, je prends cet exemple-là.
17:07 Deuxièmement, rien n'interdit au gouvernement de bloquer les prix sur les produits de première
17:11 nécessité.
17:12 Et déjà ça soulagerait beaucoup de familles.
17:14 Alors la grande distribution joue à cache-cache, vous avez vu elle dit, elle passe son temps
17:18 à dire "mais je vais faire un geste, je vais gagner 2 centimes par là, 3 centimes
17:22 par là", c'est pas ça qu'on demande.
17:24 – Ça va être fait néanmoins, ça a été annoncé cette semaine, Julien Dara.
17:27 – Non, ce qui a été annoncé c'est qu'ils sont en train de réfléchir à faire des
17:29 gestes.
17:30 Il n'a pas été annoncé que quand vous allez aller dans votre supermarché avec moi,
17:34 qu'on va faire les courses, on va voir, tarif de l'huile tant et ça ne bouge pas.
17:37 Voilà, tarif du sucre tant et ça ne bouge pas.
17:39 – Il y aura des produits en tout cas à 2 euros, au moins c'est ce que promet Carrefour
17:43 Intermédiaire.
17:44 – Oui, oui, on va regarder.
17:46 – On regardera, on sera très attentif.
17:48 Je vous propose de revenir sur ces images à présent, on en a beaucoup parlé ces dernières
17:52 heures, ces derniers jours, c'est les bras d'honneur d'Éric Dupond-Moretti à l'Assemblée
17:57 Nationale.
17:58 Vous le voyez sur ces images, le ministre de la Justice qui fait ce geste à 3 reprises,
18:02 au patron des députés LR Olivier Marlex, il venait d'évoquer les enquêtes en cours
18:05 contre le camp présidentiel et la mise en examen d'Éric Dupond-Moretti, un geste
18:09 qui avait mis l'hémicycle en ébullition.
18:12 La porte-parole de Renaissance Prisca Téveneau réagissait ce matin sur notre antenne, écoutez-la.
18:17 – Toute violence au sein de l'hémicycle et même dans le débat politique en général
18:24 n'est pas digne de ce que nous devons faire pour notre pays et la mission que nous avons
18:29 à l'encontre des Français.
18:31 Donc tout de suite, la séance a été suspendue, le ministre en question s'est expliqué
18:37 et s'est excusé.
18:38 Maintenant, la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Bouroun-Pivet, l'a rappelée,
18:43 elle-même condamne ce geste et explique que la Première ministre doit effectivement
18:47 recevoir son ministre, ce qu'elle a fait.
18:49 – Alors un geste condamné par la majorité présidentielle, mais l'affaire est close.
18:54 Pour Stanislas Guérini, il a réagi également aujourd'hui, ces bras d'honneur d'Éric
18:58 Dupond-Moretti ne valent pas 3 jours de débat.
19:00 Est-ce que, selon vous, Gilles-Louis Hamme-Gonadel, on en a fait trop ou au contraire pas assez
19:05 et il y a un manque de sanctions du côté de la majorité pour Éric Dupond-Moretti ?
19:10 – Je suis embêté pour vous répondre, je vais vous dire, je vous parle franchement,
19:13 je vous ouvre mon cœur, je suis embêté pour vous répondre.
19:16 D'abord, il s'agit d'un ami, c'est particulier, mais enfin moi je suis l'ami de Dupond, l'avocat.
19:23 – Il y a un Dupond et il y a un Moretti.
19:25 – Je suis l'ami de Dupond, l'avocat, si brillant et si courageux.
19:29 – Vous imaginez le ministre Moretti ?
19:30 – Je suis moins friand, mais je lui ai dit, et encore récemment,
19:35 moins friand du politicien Moretti, qui n'aurait jamais dû d'ailleurs se retrouver place Vendôme.
19:42 Il n'avait pas franchi l'uisse de place Vendôme que déjà les syndicats de magistrats
19:46 et pas forcément les plus extrémistes étaient déjà contre celui qui portait la robe la veille
19:51 et qui ne leur faisait pas de cadeaux.
19:53 N'y voyez pas un improbable corporatisme de ma part,
19:57 c'est pas ce qui me caractérise, l'esprit de corps avec les avocats.
20:00 Je ne suis pas représentatif, croyez-moi, de l'état d'esprit de la plupart de mes confrères.
20:05 – Et sur son geste, ça vous a sorti ?
20:07 – Sur son geste, j'oserais plaider les circonstances à tes demandes,
20:13 c'est-à-dire que je suis tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit,
20:17 alors même, il est un peu subreptice le geste et on se demande si ça ne veut pas dire
20:22 qu'il se bat un peu de ce que vont dire les tribunaux parce qu'il est présumé innocent
20:31 ou ce qu'il le dit à Marlex.
20:34 Franchement, je ne sais pas, mais une chose est certaine,
20:36 c'est pour ça que je plaidouille les circonstances à tes demandes,
20:41 c'est que je pense que M. Marlex, qui est un homme de bien,
20:45 je trouve n'a pas été très bien inspiré de rappeler à Dupont-Moretti qu'il est mis en examen,
20:51 alors même qu'il est évidemment posé mais innocent, et que lui, comme moi, je vous le dis,
20:56 ces poursuites-là sont un règlement de compte, il les vit très mal
21:01 et moi je ne les vis pas beaucoup mieux que lui, sur le fond.
21:04 Donc quel était l'intérêt pour Marlex de rappeler ça, c'était moyen.
21:09 Donc coupable, mais avec circonstances à tes demandes.
21:12 J'essaye d'être le plus franc possible.
21:15 – Julien Larrey.
21:16 – Non, je crois que vous essayez d'être un bon avocat.
21:18 – Bah écoutez…
21:19 – Vous essayez de trouver le chemin pour arriver à défendre votre client.
21:21 – Le dossier n'est pas facile.
21:22 – Le dossier n'est pas facile.
21:23 – Non, c'est vrai.
21:24 – Moi je pense que c'est la preuve, une des preuves supplémentaires,
21:29 que la politique, ça ne s'apprend pas en 24 heures.
21:31 – C'est vrai.
21:33 – Être un responsable politique, ça demande de savoir aussi parfois
21:36 maîtriser un certain nombre de choses.
21:38 Les femmes et les hommes politiques qui ont fait les campagnes électorales,
21:45 qui savent ce que ça veut dire les coups dans les campagnes électorales,
21:48 ils apprennent aussi peut-être à se maîtriser.
21:52 Et ce qui est étonnant, c'est, moi je pense que c'est ça que ça révèle,
21:56 c'est la fébrilité des membres de ce gouvernement.
21:59 Et on sent bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
22:00 Et c'est une fébrilité parce qu'ils ont été propulsés au devant de la scène
22:05 sans être vraiment préparés à assumer tout ça.
22:07 – Donc une mauvaise idée d'aller chercher des personnalités dans le système
22:10 pour faire de la politique ?
22:11 – Moi je n'ai jamais été un fan de ça, je sais qu'à un moment donné c'était à la mode
22:13 parce qu'on considérait que nous étions nous des vieux grigoux etc.
22:19 Je constate qu'à chaque fois qu'on a fait ça, c'est très rare les réussites.
22:23 Les échecs sont dix fois plus nombreux que les réussites.
22:26 Ça ne gêne pas le discrédit sur ces personnalités-là.
22:30 Je pense que, j'ai oublié ma raison, M. Dupond-Moretti était un excellent avocat,
22:35 brillant et impressionnant.
22:37 Je ne suis pas sûr qu'il était vraiment préparé à ce choc politique-là.
22:40 Je suis d'accord sur tout ce qui vient d'être dit,
22:44 sauf sur la fébrilité de Dupond-Moretti, il est fébrile sans doute,
22:51 elle est plus en lien par l'injustice qu'il ressent aux poursuites
22:55 qui lui étaient rappelées plutôt qu'à mon avis la situation du gouvernement
22:59 dans son ensemble, à laquelle il est peut-être un tout petit peu moins sensible.
23:02 Pour le reste, Julie André a parfaitement raison, la politique c'est un métier
23:07 et ce n'est pas une très bonne idée d'aller les chercher comme ça dans la société civile
23:11 compte tenu justement que ce soit M. Hulot, que ce soit mon confrère Dupond-Moretti
23:15 qui est un bon avocat et un mauvais politicien parce que vraiment c'est un métier.
23:22 En plus j'ajoute que ce n'est pas la meilleure idée d'aller chercher un avocat en exercice
23:29 pour être garde des Sceaux.
23:30 On arrive au terme de cette première partie.
23:33 Je voudrais juste faire une petite...
23:34 Cinq secondes Julie André.
23:35 Métier ça ne veut pas dire que...
23:37 Métier ça veut dire expérience.
23:38 C'est ça.
23:39 C'est pas un parcours pratique.
23:41 C'est une expérience et justement l'expérience du suffrage universel,
23:44 de la bataille pour conquérir le suffrage universel,
23:46 c'est là que se forme une conscience politique et une conscience des événements et des situations.
23:51 Allez on va marquer une très courte pause.
23:53 On va revenir dans un instant, on va parler de la question de l'immigration
23:56 au cœur des discussions du sommet franco-britannique ce vendredi à l'Elysée
24:01 avec le Premier ministre britannique Richie Sunak
24:04 qui a été reçu par Emmanuel Macron.
24:05 Restez avec nous à tout de suite sur CNews.
24:07 Et de retour sur le plateau de sa dispute.
24:13 Bienvenue si vous nous rejoignez.
24:15 Toujours avec Julie André et Gilles-William Gollnadel.
24:17 Dans un instant, on revient sur cette rencontre
24:19 entre le Premier ministre britannique et Emmanuel Macron
24:22 avec au cœur des discussions la question de l'immigration.
24:25 Mais tout de suite le rappel des titres avec vous, Michael Dos Santos.
24:30 Le Royaume-Uni et la France signent un nouvel accord sur les migrants
24:34 suite à une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron
24:37 et le Premier ministre britannique Richie Sunak.
24:39 Londres a annoncé augmenter progressivement le budget dédié à l'immigration illégale.
24:43 46 000 embarcations de fortune avaient traversé la Manche l'année dernière.
24:48 On connaît désormais l'auteur de la fusillade d'hier
24:50 dans un centre de témoins de Jéhovah de Hambourg.
24:52 Philippe F, 35 ans, était un ancien membre de cette communauté
24:55 avec laquelle il était en conflit.
24:57 Le tireur, connu pour des problèmes psychiatriques,
24:59 a fait sept victimes dont une femme enceinte.
25:02 Il s'est donné la mort avant l'intervention des forces de l'ordre.
25:05 Enfin, Neymar opérait avec succès ce vendredi à Doha au Qatar.
25:09 Le numéro 10 du PSG avait été touché à la cheville droite en février dernier face à Lille.
25:13 Il ne devrait pas rejouer de la saison avec le club parisien.
25:16 Merci Michael. Prochain point sur l'actualité,
25:21 Michael Dos Santos, ce sera à 20h.
25:23 Et on l'entendait, le Premier ministre britannique Richie Sunak
25:27 a donc été reçu aujourd'hui à l'Elysée par Emmanuel Macron.
25:29 Alors au cœur des discussions, les relations franco-britanniques
25:32 ou encore la guerre en Ukraine.
25:33 Mais il va également en parler, messieurs, un sujet majeur pour les deux pays,
25:39 la lutte contre l'immigration clandestine.
25:41 Un accord a été trouvé avec un budget augmenté côté britannique, on l'entendait.
25:46 Alors que ces mêmes britanniques envisagent désormais
25:49 d'expulser les clandestins dans un délai de quelques semaines.
25:53 On écoute Emmanuel Macron au sujet de l'immigration.
25:57 C'est évidemment dans la lutte contre l'immigration irrégulière
26:00 que nous voulons aussi avancer de concert.
26:04 Nous avons chacun conscience des enjeux humains qui s'y rattachent
26:07 et de l'extrême sensibilité de ces sujets.
26:10 Nous avons aujourd'hui décidé de continuer en ce sens,
26:14 de manière très opérationnelle, concrète et conscient du caractère
26:18 partagé de notre responsabilité.
26:21 Et à cet égard, ce que nous avons décidé justement d'une coordination
26:25 qui est en train de se faire, c'est de pouvoir agir ensemble.
26:28 Les mesures qui nous ont renforcées de nos activités,
26:32 de nouvelles initiatives, nous obligent l'un et l'autre.
26:35 Et il s'agit pour nous d'agir ensemble dans un cadre tellement partagé.
26:39 Mais nous l'avons dit aussi, de pouvoir le faire avec l'ensemble des Européens
26:43 qui sont concernés par les transits et le passage de ces migrants
26:48 et avec certains pays depuis lesquels sont organisés les trafics.
26:53 Au Royaume-Uni, voilà ce qu'envisagent les Britanniques.
26:57 On va voir ce qu'a dit le Premier ministre Ritchie Sunak.
27:01 Nous voulons tous offrir refuge et sanctuaire aux gens les plus vulnérables de la planète,
27:06 mais avec une condition.
27:08 On ne peut pas assurer cela si l'on doit gérer l'arrivée illégale
27:11 de dizaines de milliers de personnes qui ne sont pas en danger.
27:14 Elles mettent la pression sur notre système et nos ressources.
27:17 Un constat et une mesure qui va être prise ou qui serait prise.
27:22 Une volonté des autorités, c'est que les clandestins ne pourraient plus demander l'asile
27:27 et seront expulsés du pays dans un délai de quelques semaines, je lui indiquerai.
27:32 Est-ce que vous y voyez là une politique excessive
27:36 ou un levier que la France pourrait elle aussi utiliser ?
27:40 Au stade des propos que vous avez publiés, je n'ai pas de désaccord.
27:44 Depuis Michel Rocard, cette fameuse phrase qu'il avait lancée,
27:50 même qu'il avait lui-même corrigée en disant qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde,
27:54 encore faut-il que la France prenne correctement sa part,
27:57 il n'y a pas de précédent dans les faits.
28:00 Après, je ne sais pas ce que c'est qu'expulser des clandestins.
28:04 Donc il n'y aura plus de demande d'asile, c'est-à-dire qu'ils arrivent
28:07 et quelques semaines après, ils quittent le Royaume-Uni.
28:12 Ça ne tient pas debout parce que le droit d'asile, c'est un droit constitutionnel.
28:15 De toute manière, en France, le droit d'asile est un droit constitutionnel.
28:18 C'est une obligation. Je ne vois pas la Grande-Bretagne supprimer le droit d'asile.
28:23 Après, qu'on mette en place des dispositifs pour éviter que certains utilisent le droit d'asile
28:27 ou le détournent, c'est pour ça qu'il faut bénéficier davantage.
28:31 Voilà, c'était ce qu'envisage en tout cas le Royaume-Uni,
28:35 puisque le fond du problème, c'est vrai qu'un clandestin…
28:38 Si vous me permettez une remarque, la Grande-Bretagne est pour l'instant
28:41 une pompe aspirante sur l'immigration.
28:43 C'est ça.
28:44 C'est une énorme pompe aspirante.
28:45 C'est d'ailleurs un de nos problèmes à nous, sur les côtes atlantiques.
28:48 Parce que, par ailleurs, eux, ils en jouent pleinement en termes de marché.
28:52 Et comme ils ont le Commonwealth, ils ont aujourd'hui une pompe aspirante terrible.
28:56 On pouvait lire dans The Guardian notamment,
28:59 « Une option plus saine consisterait à renvoyer certains arrivants en France
29:04 ou dans d'autres pays de l'Union européenne. »
29:07 C'est ce que demandaient les Britanniques avant cette rencontre
29:10 entre le Premier ministre et Emmanuel Macron, Gilles-William Guelnadell.
29:14 Est-ce que, quelle part la France doit-elle prendre dans ce dossier-là ?
29:18 Permettez-moi de répondre à la même question de mon traducteur.
29:21 Allez-y, bien sûr.
29:24 D'abord, pour reprendre la phrase de Michel Recart, qui est très vraie,
29:31 la suite à condition que la France prenne sa part, elle l'a prise, sa part.
29:39 La France a fait plus que prendre sa part à la misère du monde.
29:47 Nous sommes déjà dans un excès migratoire invraisemblable
29:50 qui empêche une bonne intégration.
29:54 Il faut voir dans quelle situation nous nous trouvons déjà.
29:59 Ce qui se passe en Grande-Bretagne,
30:04 sauf à jouer avec le vocabulaire, c'est une invasion.
30:09 Et qui est 8 fois supérieure à ce qui se passait il y a encore 5 ans.
30:14 Je dois reconnaître que mes espoirs par rapport au Brexit ont été douchés.
30:21 Je n'en tiens aucune satisfaction intellectuelle ou personnelle,
30:25 mais c'est comme ça, malheureusement.
30:27 Alors, le principe…
30:29 La sortie de l'Europe n'était pas la solution.
30:31 Je le constate, je ne suis pas…
30:34 C'est moi qui le dis moi-même.
30:38 Vous avez anticipé.
30:40 Ceci… Je préfère… Je donne des fesses pour être fouetté.
30:47 Si vous voulez, le principe, par rapport à cette invasion
30:53 que subit la Grande-Bretagne,
30:55 le principe qui est énoncé au niveau du principe intellectuel
30:59 et j'ose dire moral, très moral,
31:02 de dire que quelqu'un qui réclame un droit
31:06 ne peut pas l'obtenir s'il a violé la loi,
31:11 d'autrement dit, on ne peut pas rentrer régulièrement dans un pays
31:16 et réclamer le droit d'asile,
31:18 ça me paraît totalement naturel.
31:21 Naturel.
31:23 Et philosophiquement parlant.
31:25 Maintenant, au-delà du caractère philosophique des choses,
31:29 malheureusement, très malheureusement, la vie, ce n'est pas comme ça.
31:33 Parce que vous avez une Cour européenne des droits de l'homme
31:37 qui, justement, condamne cette philosophie naturelle
31:42 de manière très naturelle, mais elle est là.
31:44 Donc, en réalité, il va falloir, soit…
31:48 Et c'est valable aussi pour nous,
31:50 parce que je rêverais que ce soit identique dans notre pays.
31:55 Mais il va falloir, s'agissant de la Grande-Bretagne,
31:58 que la Grande-Bretagne quitte la Cour européenne des droits de l'homme.
32:02 Sinon, ce que dit M.…
32:04 Ça sera complètement l'être mort.
32:08 Je vous permettrai une dernière observation importante,
32:12 il me semble, sur le plan sociologique,
32:14 quand on dit tous ces gens-là, ils sont xénophobes,
32:18 ils sont racistes, etc.
32:21 J'observe que M. Sunak,
32:24 sa ministre de l'Intérieur, Braverman,
32:30 et son prédécesseur, sont tous d'origine indienne.
32:36 C'est-à-dire que ce n'est pas la vieille Angleterre qui se rebelle,
32:41 ce sont des gens qui ne veulent pas,
32:45 pour le bien-être des Anglais de vieille souche,
32:48 comme des Anglais de maintenant, si j'ose dire,
32:52 volent un pays qui se conduise normalement.
32:56 Moi, vous savez, je suis pour la préservation de l'espèce,
32:59 y compris de l'espèce des Français et de l'espèce des Britanniques.
33:02 Mais du coup, quand on annonce, Julien Drat, un budget augmenté,
33:05 c'est l'accord qualifié, ça ne sert à rien.
33:07 Mettre plus d'argent, plus de contrôle, est-ce que ça va servir à quelque chose ?
33:10 D'abord, il faut voir ce que c'est que l'Angleterre aujourd'hui.
33:12 Moi, je n'emploie pas les mêmes termes,
33:16 mais l'Angleterre, c'est une société qui s'est totalement communautarisée,
33:19 et qui se communautarisait, y compris dans ses institutions,
33:23 puisque le port, par exemple, des signes religieux est autorisé,
33:26 y compris dans les services publics, vous le voyez d'ailleurs,
33:28 même maintenant, dans les séries télé.
33:30 Donc, ils ont joué à fond la communautarisation,
33:34 pensant que c'était la solution.
33:36 Et ils sont maintenant dans une situation qui est très compliquée,
33:38 parce qu'ils ont des parts entières du territoire,
33:41 parce que nous, on se plaint les Français,
33:42 mais eux, ils ont des parts entières du territoire,
33:44 qui ne sont plus l'Angleterre traditionnelle, loin de là, je veux dire.
33:49 Donc, ils sont dans une tension qui est maximum.
33:53 Et ils l'ont fait en plus, ces derniers temps,
33:56 en jouant à fond sur le fait que c'était de la main-d'œuvre bon marché qui arrivait.
34:00 Voilà, parce que c'est comme ça qu'ils ont fait,
34:02 grâce au Commonwealth, tout le monde venait, etc.
34:04 Et il n'y avait pas de droits sociaux, il n'y avait rien,
34:06 les gens, ils travaillaient 24 heures sur le sol.
34:08 C'est pour ça que la pression migratoire est forte aux frontières,
34:10 parce que les gens veulent aller là-bas, parce qu'ils sont convaincus
34:12 qu'ils vont trouver du travail tout de suite, ce qui n'est pas faux.
34:14 Alors que chez nous, ça va être beaucoup plus compliqué, alors que là, dans l'Angleterre…
34:17 Donc, dans le projet de loi de migration, c'est une perspective, là encore,
34:20 de pouvoir accueillir des migrants, notamment dans la restauration, pour…
34:25 Non, mais eux, ils sont dans un flux permanent.
34:27 Je veux dire, bon, c'est pour ça que je suis dubitatif
34:30 sur la manière dont ils vont gérer ça, voilà.
34:33 Parce que pour l'instant, l'intérêt qu'ils avaient, c'est que c'était une île.
34:35 Et donc, c'était nous qui, pour une part, gérions leurs difficultés.
34:39 Il y a, mais…
34:42 Julien Drey a tristement raison, il y a, en Grancs-Bretagne, aujourd'hui,
34:47 sur le plan du multiculturalisme, une situation terrible,
34:51 qui s'explique historiquement par le Commonwealth, etc.
34:54 C'est vrai, par des tas de raisons qui ne sont pas qu'historiques.
34:59 Mais il faut savoir que, comme c'est un pays qui est beaucoup plus sensible
35:03 encore à la culture américaine de parler la langue que nous,
35:07 il faut voir la situation du wauquisme, par exemple, en Grande-Bretagne.
35:11 Il faut voir la tête de l'église anglicane,
35:14 qui est complètement acquise, justement, au wauquisme
35:18 et à la préférence pour l'autre.
35:20 Donc, d'une certaine manière, la prise de conscience
35:24 et les décisions de M. Sunak sont la conséquence
35:29 de la situation tragique de la Grande-Bretagne.
35:32 Ça veut dire, Julien Drey, qu'il faut, nous aussi, ici, sur le sol français,
35:35 tirer les conclusions de la situation au Royaume-Uni
35:38 et prendre les décisions. Il y a le projet de loi immigration qui arrive.
35:40 On n'est pas du tout dans les mêmes... C'est pour ça que j'essayais de vous démontrer.
35:43 On n'est pas exactement confrontés à un même type de problème.
35:46 Je veux dire, notre problème, à nous, ce n'est pas sur les flux.
35:49 Les flux, il faut les maîtriser.
35:50 C'est sur la capacité de ne pas ghettoïser cette population qui arrive en France.
35:56 Or, la grande erreur depuis 25-30 ans, c'est qu'on n'a rien prévu
36:00 pour accueillir ces gens-là correctement et qu'on a laissé des ghettos s'installer
36:04 et des ghettos qui se sont répandus et qui sont, des fois, même devenus des territoires hors la République
36:10 parce qu'on a enfermé ces gens-là dans les mêmes territoires.
36:13 Je veux dire, la gestion des flux migratoires, elle implique pas simplement de contrôler le nombre.
36:18 Elle implique aussi la capacité à bien les répartir sur le territoire.
36:21 Et pour conclure sur ce dossier, est-ce que, Gilles-William Goldanel,
36:23 la France manque de fermeté aujourd'hui sur cette question-là ?
36:27 C'est le moins qu'on puisse dire. Vous avez le sens de l'euphémisme.
36:32 Il y a un manque de fermeté pour des tas de raisons.
36:36 Il y a le « en même temps » des macroniens.
36:39 Il y a la politique de clientélisme islamiste de l'extrême-gauche insoumise.
36:46 Vous avez beaucoup de facteurs, si vous voulez, qui se...
36:49 Mais quand vous voyez, par exemple, j'aurai pas assez de temps,
36:52 mais quand vous voyez, par exemple, que ce gouvernement qui prétend,
36:56 dans très peu de temps, bâtir une loi contre l'immigration irrégulière,
37:03 vous entendez les propos du président de la République, bien senti,
37:08 et qui a décidé de nommer à la position la plus stratégique au Conseil d'État,
37:14 monsieur Thuot, qui est le chantre de l'immigrationnisme
37:19 et du discours inclusif le plus perché, pardon,
37:24 mais c'est soit de l'inconscience, soit de la duplicité.
37:28 – Non mais on va voir le projet de loi pour l'instant,
37:32 excusez-moi, moi j'ai regardé le projet de loi,
37:34 je ne vois pas les ruptures fondamentales qu'on nous a annoncées,
37:37 je vois que c'est toujours la même chose,
37:39 c'est de l'adaptation à la petite semaine,
37:41 mais j'insiste, le problème aujourd'hui, c'est ça l'erreur,
37:44 c'est qu'en permanence, on essaye de penser qu'il faut gérer le flux au départ,
37:48 mais on ne s'occupe pas de ce qui se passe après.
37:50 Or le problème qui posait après, c'est celui-là aujourd'hui,
37:52 c'est la manière dont un certain nombre de quartiers français
37:54 sont devenus des véritables ghettos et de ghettos ethniques même,
37:57 voilà, parce que c'est ça la réalité.
37:59 Et donc l'objectif, ce serait d'abord de casser ces ghettos ethniques,
38:02 parce que c'est aussi une pompe aspirante, ces ghettos ethniques,
38:05 c'est ça qui fait d'ailleurs qu'une partie des choses ne sont pas maîtrisées,
38:08 parce qu'on ne rentre pas contrôler les titres de séjour,
38:11 pareil sur les prestations sociales, etc.
38:14 Donc moi, je pense que le faux débat dans la société française,
38:17 c'est le débat sur le nombre, le débat aujourd'hui le plus important,
38:20 c'est le débat sur comment on est capable de maîtriser ça après.
38:23 Le chiffre, c'est une grande chose aussi.
38:25 On aura l'occasion d'en débattre, mais ce n'est pas essentiel pour l'instant.
38:29 Le projet de loi immigration, on aura l'occasion d'en débattre,
38:32 puisqu'il arrive prochainement à l'Assemblée nationale.
38:34 Dans l'actualité également, le président de l'université de Nice
38:38 voulait être vu passer, annuler la venue de Stanislas Rigaud.
38:41 Stanislas Rigaud, un proche d'Éric Zemmour,
38:43 c'est le président de Génération Z.
38:45 Il était invité par le syndicat Uni pour une conférence,
38:48 suivie d'un échange avec des étudiants en droit et en sciences politiques,
38:52 mais annulé à cause d'un risque à l'ordre public par la direction de l'université.
38:57 On va écouter la réaction d'Andréa Aurabon,
39:00 c'est le président de l'Uni à Nice. Écoutez-le.
39:02 Là, on anéantit le travail d'une association étudiante,
39:06 on anéantit le travail aussi des services de l'université,
39:09 qui depuis plus d'une semaine réagissent aux critiques
39:13 et ont tout mis en œuvre pour assurer le bon fonctionnement
39:19 et la bonne venue de M. Rigaud dans cette conférence.
39:22 Donc à partir de ce moment-là, la sécurité était assurée.
39:25 Donc le motif, pardon, le risque de trouble à l'ordre public,
39:29 quelques heures vraiment à la veille de cette conférence,
39:34 est pour nous un motif complètement fallacieux.
39:37 Cette annulation à quelques heures de la venue de Stanislas Rigaud,
39:40 Gilles-William Golnadel, est-ce qu'on peut parler de pure censure
39:43 sous la pression d'extrême-gauche ?
39:45 Oui, mais enfin pourquoi voulez-vous que M. Rigaud
39:48 ait parlé dans une université ? C'est une idée folle aujourd'hui,
39:52 compte tenu du totalitarisme complet.
39:55 Mais Finkielkraut…
39:56 Il pensait qu'il allait avoir un public électif.
39:58 Non mais Finkielkraut ne peut pas aller à la Sorbonne.
40:00 Madame Qualité.
40:01 Non mais, mais qu'est-ce que c'est que vous…
40:04 Madame Qualité, Madame…
40:05 Mais c'est un argument indigne de vous.
40:07 Non.
40:08 Je ne sache pas.
40:09 Je préfère Finkielkraut.
40:10 Non mais c'est votre droit le plus strict.
40:12 Mais je ne sache pas qu'il faille passer un diplôme
40:16 ou un examen pour avoir le droit de parler quelque part.
40:19 Il y a… Non mais c'est… Je veux dire mais…
40:23 Il y a un tel niveau aujourd'hui d'intolérance totale
40:29 au sein de l'extrême-gauche que c'est une vue de l'esprit
40:32 que quelqu'un comme M. Rigaud puisse espérer parler.
40:37 Mais c'est par capilarité.
40:40 Je me faisais remarquer sur Twitter avant-hier matin,
40:44 et alors que je n'étais pas au courant de cette affaire,
40:46 que je venais d'entendre sur France Inter
40:49 une interview de quelqu'un de l'UNEF
40:53 et puis ensuite d'un syndicat extrémiste de gauche,
40:57 de collectif lycéen, je ne sais plus lequel.
41:00 Je vous assure que ce que je dis est vrai.
41:02 Je parle au premier degré.
41:03 Je ne me souviens pas.
41:05 J'ai une bonne mémoire.
41:06 Je ne me souviens pas que sur l'antenne publique,
41:09 on ait interviewé une fois quelqu'un de l'UNI ou de la cocarde.
41:15 C'est hors même de leur imagination.
41:19 Leur imagination est trop bornée pour aller au-delà du précaré
41:24 qui est dans l'université, uniquement l'extrême-gauche.
41:27 Ça reste quand même inquiétant, Julien Drey.
41:29 C'est pas ce qui est la cocarde.
41:30 C'est un syndicat…
41:32 Un gros cul de cul qui m'a…
41:33 C'est un syndicat…
41:34 C'est un syndicat d'étudiants…
41:36 De droit, en droit, notamment.
41:38 Que d'aucuns prétendent très à droite.
41:41 En tout cas, c'est inquiétant, cette impossibilité de…
41:43 La façade des groupes qui régnaient dans un certain nombre d'universités…
41:47 Ah, pas du tout, non, non, non, non, non, non, pas du tout.
41:49 Non, non, ce sont des garçons bien élevés.
41:52 Je ne l'ai pas, moi, j'ai vieilli.
41:53 Non, non, non, pas du tout.
41:54 J'ai compris les parvis universitaires.
41:55 Mais non, mais vous n'êtes plus dans le coup.
41:56 Mais en tout cas, cette impossibilité de…
41:58 Moi, j'ai connu le cul de…
41:59 Alors, c'est pas le but.
42:00 Non, c'est rien à voir, ils ne feront pas le coup de poing.
42:02 Cette impossibilité de débattre aujourd'hui dans les universités françaises,
42:05 Julien Drey, ça reste quand même inquiétant, non ?
42:07 Enfin, il faudra voir le président de l'université s'il y avait vraiment chahut,
42:10 ou si ça lui a servi de prétexte pour pouvoir éviter la venue de cette personnalité à l'intérieur.
42:17 Moi, je suis plutôt pour que les gens puissent, dans les universités, venir débattre.
42:21 Et puis dans les amphithéâtres, ils seront contestés,
42:23 et comme ça, on verra s'ils sont en capacité de répondre.
42:26 En tout cas, effectivement, le collectif antifasciste Tous Citoyens et la CGT Campus 06
42:31 avaient annoncé leur intention de venir manifester dans la fac de droit.
42:34 Des grands démocrates.
42:35 Mais est-ce que le président de l'université,
42:38 c'est pas aussi son rôle de pouvoir permettre à Stasislas Neco…
42:42 Oui, mais il n'avait pas envie, forcément, je le comprends,
42:44 il n'avait pas envie forcément d'avoir à gérer une bagarre au sein de l'université,
42:48 et je pense que les universités aujourd'hui ont autre chose à faire que de gérer ce genre de gestes.
42:51 Mais croyez-moi, il a ôté.
42:53 Il ne s'est pas fait grandement violence pour interdire le débat.
42:57 La cocarde étudiante, parce que j'ai cherché…
43:01 Ah déjà ? Vous êtes plus que réactif.
43:04 Au sein des universités, là où s'instruisent, se forment les générations,
43:07 je chercherais plus précisément, la cocarde étudiante s'est donnée pour mission de rassembler
43:11 tous les jeunes qui ne se résignent pas à la fétilité mondiale.
43:13 C'est un des statuts, je ne doute pas que dans les statuts,
43:17 tout le monde est gentil et tout le monde veut…
43:19 L'organisation est fondée en 2015.
43:21 J'ai du mal à comprendre votre position.
43:23 Je ne sais pas, je pose la question.
43:25 Je connaissais la structuration de l'extrême droite dans les universités françaises auparavant,
43:29 avec la façade légale et puis avec les groupes derrière qui,
43:33 quand même, excusez-moi, pendant tout un temps,
43:36 maniaient plus la barre de fer que le dialogue démocratique.
43:39 Donc votre imagination est impuissante à imaginer un syndicat d'étudiants de droite
43:48 qui ne manie pas la matraque et le nunchaku.
43:52 C'est ça que je n'ai pas à comprendre.
43:54 Alors, on arrive au terme, mais pour conclure, je vous donnerai l'origine.
43:58 Je regarde un peu les choses universitaires de loin, je le reconnais,
44:02 mais jusqu'à maintenant, je n'avais pas vu apparaître cette association
44:05 dans les scores des élections universitaires.
44:07 Non, c'est un petit syndicat, mais l'Uni…
44:09 L'Uni, c'est autre chose.
44:11 Non, mais l'Uni…
44:13 Personne n'a interdit l'Uni.
44:15 Là, c'était l'Uni qui organisait…
44:17 Voilà.
44:18 Parce que ce sont des élus, ces gens-là.
44:21 On arrive au terme de cette émission.
44:22 "Cocarde étudiante", fondée le 6 mai 2015 au sein de l'université Panthéon à Sasse
44:26 par Maxime Dufochet, l'ancien membre des Jeunes de la droite populaire,
44:29 souhaitant rassembler les différents courants souverainistes à l'université
44:32 et repolitiser les étudiants.
44:33 Voilà ce qu'on peut lire sur Internet.
44:35 Merci à tous les deux d'avoir débattu ce soir,
44:37 chers messieurs, merci Julien Dray, merci Gilles-William Golnadel.
44:40 L'actualité continue dans un instant.
44:42 Julien Pasquet, pour l'heure des pro 2,
44:44 excellente soirée sur notre antenne.
44:46 On se passe dispute.
44:47 Au revoir sur notre site www.cnews.fr
44:51 et au revoir également les meilleurs extraits sur Twitter.
44:54 Restez avec nous sur CNews.
44:56 ♪ ♪ ♪

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