L'économiste Marc Touati estime que «le problème des retraites est très simple : on n’a pas le choix» et «qu’il faut donner le choix aux Français de partir plus tard». Il ajoute que les dépenses de fonctionnement de l'Etat doivent être diminuées.
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00:00Non, si vous voulez, le problème de la retraite, il est très simple, on n'a pas le choix en France, c'est-à-dire qu'on force justement à travailler plus ou moins.
00:05Non, il faut effectivement donner le choix aux Français de partir plus tard et d'avoir une retraite en conséquence, ou de partir plus tôt pour avoir une retraite en conséquence.
00:13Mais il est normal que ceux qui ont commencé à travailler très, très tôt puissent partir un petit peu plus tôt que les autres, entre guillemets.
00:18Alors on ne touche pas à la retraite, dans quel poste budgétaire il faut taper en premier ?
00:21Les dépenses de fonctionnement, c'est facile, entre guillemets. Regardez, l'année dernière, ces dépenses de fonctionnement ont augmenté de 25 milliards d'euros, vous vous rendez compte ?
00:31Mais pour faire quoi, à qui ?
00:32L'augmentation effectivement des salaires et autres. Alors c'est vrai qu'il y avait de l'inflation, mais quand même, les dépenses de fonctionnement augmentent plus que l'ensemble des dépenses publiques.
00:40C'est bien qu'il y a dû laisser aller, vous comprenez ? Il n'y a pas de volonté politique là aussi de calmer le jeu. Et c'est ça qui aujourd'hui, justement, ça nous donne, entre guillemets, une marge de manœuvre.
00:50Parce que si à l'époque on était serré dans les dépenses, non, elles sont extrêmement larges, donc on a une marge de manœuvre, mais c'est sûr qu'il ne faudra pas faire des petites réformettes,
00:58il faudra repenser complètement la dépense publique en France, comme l'ont fait tous les pays européens.
01:03Parce que là, on parle de la France, on se dit, comment on va faire ? Tous les pays européens l'ont fait, ont réduit leurs dépenses publiques, ont réduit leurs déficits, ont réduit leurs dettes.
01:11Même les Italiens l'ont fait. On aime beaucoup les Italiens, bien entendu, mais souvent on les montre du doigt. Même les Grecs l'ont fait.
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