«Apocalypse Le crépuscule d'Hitler» : Isabelle Clarke et François Montpellier sont les invités de Culture médias

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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Isabelle Clarke et François Montpellier, pour "Apocalypse Le crépuscule d'Hitler" sur France 2.

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Transcript
00:00 culture média avec vos invités médias Philippe Vandel.
00:03 On ne les arrête pas, bonjour Isabelle Clark.
00:05 Bonjour.
00:06 Vous êtes la réalisatrice avec Daniel Costel d'une série documentaire de référence en
00:09 France et dans le monde, ça s'appelle Apocalypse, série qui retrace l'histoire des deux grandes
00:14 guerres mondiales et même de la guerre froide.
00:15 Ce soir, vous diffusez sur France de deux épisodes inédits, Apocalypse, le crépuscule
00:20 d'Hitler.
00:21 Alors ce qui est très fort dans vos docs c'est un, la qualité historique de document et
00:25 le fait également qu'ils aient été colorisés.
00:27 Bonjour François Montpellier.
00:28 Bonjour.
00:29 Vous êtes justement l'homme en charge de la colorisation au sein de votre société
00:32 Imagine Colors.
00:33 Vous nous direz comment vous avez travaillé.
00:36 Mais d'abord, Apocalypse, le crépuscule d'Hitler, deux épisodes à 21h puis 22h sur
00:40 France 2.
00:41 Isabelle Clark, le choix de la période c'est celle-ci, 43 à 45.
00:45 Ça va jusqu'aux dernières heures d'Hitler dans son bunker à Berlin mais ça débute
00:48 par la bataille de Kursk.
00:50 Beaucoup ont oublié cet épisode, moi-même.
00:52 La plus grande bataille de chars de l'histoire c'est Dantesque.
00:55 C'est Dantesque, c'est Moyen-Âgeux, ce sont les chars russes contre les chars allemands.
01:00 C'est la bataille de Kursk.
01:03 Les images sont assez incroyables parce que ce sont des chars qui se tirent à bout portant.
01:09 On a des images de chars les uns sur les autres.
01:11 Donc c'est le grand tournant de la guerre.
01:13 C'est le début de la tragédie pour Hitler.
01:16 L'image la plus forte je trouve c'est ces deux chars ennemis, l'un étant monté sur
01:21 l'autre comme s'ils étaient à court de munitions.
01:23 Il n'y a plus que la boxe à l'ancienne préhistorique pour arriver à se départager.
01:26 2 000 chars russes détruits, 360 chars allemands, 1 200 000 soviétiques et 200 000 allemands
01:33 tués ou blessés.
01:34 Il est évidemment impossible de retranscrire à la radio la qualité de vos images.
01:38 Pour donner le ton, on va entendre la bande-annonce avec la voix impeccable de Mathieu Kassovitz.
01:42 Depuis janvier 44, 6 divisions de la Wehrmacht sont encerclées, comme à Stalingrad.
01:48 Le peuple allemand est maintenant plongé dans le malheur de la guerre.
01:51 Pour ses privilégiés du régime, Adolf, comme il l'appelle familièrement, a toujours raison
01:57 et il gagnera la guerre.
01:59 Hitler dit "comme je l'ai toujours affirmé, les choses sont claires, ce sera la victoire
02:07 ou la destruction".
02:08 La fin de règne du dictateur nazi, raconté par Mathieu Kassovitz.
02:14 Alors c'est ce soir, est-ce qu'on ne voit pas si évidemment les images et la couleur,
02:18 François Montpellier ça fait 20 ans que vous faites ce métier, comment avez-vous travaillé
02:21 pour coloriser ces documents ?
02:22 D'abord c'est une recherche historique très importante, à base d'images qu'on a dans
02:29 un premier temps, des photos couleurs de l'époque, des choses comme ça.
02:34 Et puis après on travaille avec CCC qui nous prépare chaque image, des indications, pour
02:45 oublier aucun détail.
02:51 C'est la société aussi qui a été CCC.
02:55 Mais c'est un rêve qu'on a eu il y a 20 ans avec Daniel, de raconter l'histoire à
03:01 notre fille de la seconde guerre mondiale, parce qu'on est des familles assez marquées
03:05 par la guerre et on a rêvé, c'est un virus qu'on a attrapé comme ça, de mettre les
03:09 images en couleur.
03:10 Vous avez rêvé en couleur donc.
03:11 On est allé voir François qui était une sorte de geek, et on lui a dit François c'était
03:17 un décollage, c'était un avion à l'époque, c'était les ailes des héros, tu vas mettre
03:21 cet avion en couleur.
03:22 Et petit à petit, et chaque jour on venait voir François, il évoluait, il avançait,
03:26 il avançait, mais c'est un incroyable personnage.
03:30 Alors justement François Montpellier dans le cas d'une bataille à des sources, on connaît
03:33 la couleur des chars d'assaut, la couleur des uniformes de chaque camp, mais il y a également
03:36 dans ce doc des images privées, exemple Hitler avec Eva Braun dans leur nid d'aigle, comment
03:41 vous avez retrouvé les vraies couleurs, ou les avez-vous retrouvées, ou alors est-ce
03:44 une vision, une création d'artiste ?
03:46 Alors on en retrouve beaucoup, parce que dans l'nid d'aigle on a beaucoup d'images couleur
03:51 d'origine, Eva Braun avait tourné pas loin de 4 heures d'images en couleur, donc on connaît
03:55 très bien, on a beaucoup de repères en fait pour ça, et effectivement il arrive, bien
04:03 sûr les uniformes, tout ça, mais qu'on ait à choisir une couleur en fonction de...
04:10 Mais on a beaucoup d'indices sur des tissus, sur des choses comme ça, qui peuvent nous
04:15 aider à...
04:16 On voit des images terribles parce qu'elles sont en couleur, extrêmement joyeuses, c'est
04:19 des familles nazies qui font ri-pai dans la ville de Dachau, c'est en Allemagne, c'est
04:22 au nord de Munich, Dachau, là où les nazis ont ouvert le premier camp de concentration.
04:26 Et les voir comme ça, manger du poulet à même les doigts...
04:29 En fait c'est un club de photographes qui se réunit à Dachau, et aidés par la cantine
04:36 du camp, ils vont pique-niquer, donc c'est une sorte d'orgie, c'est un peu ce qu'on peut
04:41 appeler la cruauté du réel.
04:43 C'est-à-dire c'est ces images d'archives qu'on cherche pas mais qu'on trouve, qui nous arrivent,
04:48 et quand on commence à la décrypter, ça nous dépasse.
04:51 Parce qu'à côté, il y a ces hommes, ces femmes, ces êtres humains qui vont mourir,
04:56 des esclaves de la firme de BMW d'à côté, et voilà, c'est ça, c'est ce grand écart,
05:03 le chaud, le froid, c'est un peu ça aussi, l'apocalypse.
05:06 - Alors il faut dire que vous avez fait de la couleur, mais c'est pas de la couleur comme
05:09 si on était en 2023, c'est-à-dire les ciels sont pas éclatants, les jaunes sont pas éclatants,
05:14 en fait tout est uniformisé tout au long du doc, c'est ça, vous avez fait une sorte
05:18 de couleur un peu pastel, pour que ce soit les mêmes tons entre les images originelles
05:22 en couleur et les images en noir et blanc recolorisées, j'ai bien compris ?
05:25 - Oui, bien sûr, on cherche une continuité, comme si les images avaient été tournées
05:28 en couleur, c'est-à-dire que l'opérateur aurait très bien pu mettre une pellicule couleur,
05:35 il avait que du noir et blanc, mais il aurait rêvé sûrement d'avoir une pellicule couleur,
05:40 et donc on essaie de reproduire ce qu'il voyait dans son objectif en fait.
05:44 - Alors c'est aussi des documentaires avec une immense mission historique, didactique,
05:49 Isabelle Costel, comment vous avez fait la différence ?
05:53 - Épouse Costel !
05:54 - Voilà, mais d'où mon lapsus Isabelle Clark, comment vous avez fait la différence
05:57 entre les films d'actualité et les films de propagande ? La bataille de Chars par exemple,
06:01 c'est la vraie bataille de Chars, où ça a été reconstitué, comme on avait vu pendant
06:04 la guerre de 14, on avait retourné des images de Clémenceau visitant les Poilus, qui n'avaient
06:09 pas existé en temps réel.
06:10 - On a beaucoup d'images de Chars, la bataille de Courses, parfois on a des choses qui ne
06:17 sont pas forcément identifiées.
06:18 - J'ai mal posé ma question, est-ce que dans cette bataille, il y avait quelqu'un
06:21 qui avait le loisir d'aller filmer ce qui se passait alors qu'il jouait sa vie ?
06:24 - Vous savez, la propagande est née chez les nazis.
06:27 Donc tout est filmé, tout est filmé, avec beaucoup de science.
06:32 On a aussi d'ailleurs, pour revenir sur les images du Nid d'Aigle, le photographe personnel
06:37 d'Hitler qui fait énormément de photos en couleur, donc on a des références sans
06:42 arrêt.
06:43 Jamais François n'a une interprétation artistique, c'est toujours validé par des
06:49 historiens.
06:50 - Et puis il y a aussi des images saisissantes qui sont des images 3D pour montrer le bunker
06:54 d'Hitler à Berlin.
06:55 Images totalement réalistes, il n'y a pas d'image du bunker mais vous aviez les plans.
07:00 - C'est ça, on a rêvé comme ça de...
07:04 Avec les nouveaux outils, on cherche aussi à donner accès à l'histoire au plus grand
07:10 nombre et on utilise les nouveaux outils.
07:13 On a utilisé la couleur, aujourd'hui on utilise la 3D.
07:18 Concernant les détails historiques, les russes, lorsqu'ils sont arrivés, ont fait énormément
07:24 de photos.
07:25 Donc par exemple le tissu du canapé sur lequel Eva Braun s'est suicidée, la maîtresse d'Hitler,
07:32 est le vrai motif.
07:34 Le tableau dans le bunker du roi...
07:43 - Frédéric II, c'est pas Frédéric II, c'est le copain de Wolterstein.
07:46 - Frédéric le Grand était là.
07:48 - Je voudrais montrer, il y a aussi ce livre, un énorme livre, à tous les sens du terme
07:51 chez Grundt, "Apocalypse, le crépuscule d'Hitler", signé d'Isabelle Clark et Daniel Costel, la
07:56 préface est de Serge Glasfeld.
07:58 Je vous remercie Isabelle Clark et François Montpellier, "Apocalypse, le crépuscule d'Hitler",
08:02 deux épisodes à voir ce soir à 21h sur France 2 et sur Tocialbac, "Histoire qui arrive".

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