Soir Info Week-End du 10/02/2023

  • l’année dernière
Eliot Deval revient sur l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous, bienvenue dans ce mois info week-end.
00:00:04 On débat, on décrypte l'actualité du jour aujourd'hui avec autour de ce plateau Philippe
00:00:08 David.
00:00:09 Bonsoir.
00:00:10 Bonsoir Olivier.
00:00:11 Animateur sur la Sud Radio à vos côtés la journaliste Karima Brick.
00:00:13 Bonsoir chère Karima.
00:00:14 Bonsoir.
00:00:15 Bonsoir Gauthier.
00:00:16 Et l'Olivier.
00:00:17 Gauthier Lebret, une longue journée à l'Assemblée Nationale aujourd'hui.
00:00:19 Il n'y a pas un Olymprane non par hasard.
00:00:21 Vous allez nous raconter ça dans un instant.
00:00:23 Bonsoir Jean-Messiaen.
00:00:24 Bonsoir.
00:00:25 Président de l'Institut Apollon à vos côtés Éric Revel.
00:00:26 Bonsoir Éric.
00:00:33 C'est avec vous Isabelle Piboulot.
00:00:35 Bonsoir Isabelle.
00:00:36 Pierre Palmatte, grièvement blessé dans un accident de la route.
00:00:43 Le pronostic vital de l'humoriste de 54 ans est engagé.
00:00:47 L'accident survenu vers 18h45 en Seine-et-Marne a impliqué trois voitures sur une route départementale
00:00:54 au niveau de la commune de Villiers-en-Bière.
00:00:56 Quatre autres victimes sont à déplorer dont une femme enceinte et un enfant avec leur pronostic
00:01:01 vital également engagé.
00:01:03 Six membres d'un réseau condamnés par la Cour d'Assise Spéciale du Nord, des peines
00:01:08 de 10 à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir réceptionné des chargements de cocaïne
00:01:14 venus d'Amérique latine jusqu'au Doc du Havre.
00:01:16 Les six hommes ont également été condamnés à payer une amende douanière de 40 millions
00:01:21 d'euros.
00:01:22 Les contestations contre la réforme des retraites s'élargissent.
00:01:26 En Loire-Atlantique, une vingtaine de radars automatiques ont été débranchés dans un
00:01:30 souci de sobriété énergétique.
00:01:33 Une initiative de la fédération CGT des Mines et de l'énergie qui a lancé l'opération
00:01:38 Robin des Bois depuis plusieurs semaines partout en France.
00:01:41 Près de la moitié des radars du département ont été mis hors tension.
00:01:45 Merci Isabelle.
00:01:48 Prochain point sur l'actualité avec Isabelle Lepiboulot.
00:01:50 Ce sera 22h30, soir info, week-end au sommaire ce soir.
00:01:54 L'Assemblée nationale exclut pour 15 jours le député Eliephi Thomas-Porte après un
00:01:59 tweet polémique sur Olivier Dussopt qui a provoqué un tumulte dans l'hémicycle.
00:02:03 L'Assemblée nationale devenue un immense cirque depuis le début des débats contre
00:02:07 la réforme des retraites.
00:02:08 Alors qu'est-ce que cela révèle ? Pourquoi si peu de vrais débats et autant de polémiques
00:02:12 ? On en parle dans un instant.
00:02:14 L'insécurité sur le champ de Mars qui perdure malgré les nombreuses alertes ces
00:02:19 derniers mois.
00:02:20 Rien ne change.
00:02:21 Deux touristes brésiliennes ont été violées dans la nuit de dimanche à lundi.
00:02:25 Des touristes qui visitent ce lit emblématique avec la crainte de se faire agresser.
00:02:29 Alors à qui la faute ? On en débat dans cette émission.
00:02:32 Et puis la journée de demain marquée par une nouvelle mobilisation contre la réforme
00:02:36 des retraites.
00:02:37 Les syndicats qui envisagent une grève totale et reconductible à partir du 7 mars.
00:02:41 Le chef de l'Etat les appelle à la responsabilité.
00:02:44 Craint-il des blocages dans la durée ? Si la rue ne s'estime pas entendue, le ton risque-t-il
00:02:49 vraiment de se durcir ? On en parlera à partir de 23h.
00:02:53 Et puis on reviendra également en fin d'émission sur une information plus légère.
00:02:57 En tout cas, il y a une bonne nouvelle.
00:02:58 La baleine à bosse coincée dans la ronce a pu regagner la baie de Saint-Malo.
00:03:02 On aura le témoignage de l'un de ses sauveteurs.
00:03:05 Alors pas de la baleine malheureusement.
00:03:07 Quoi que peut-être.
00:03:08 Tout est possible.
00:03:09 On ne sait jamais.
00:03:10 Et pour le savoir, il faut rester jusqu'à la fin.
00:03:12 On marque une très courte pause et on vous écoute dans un instant.
00:03:16 A tout de suite sur CNews.
00:03:17 Et de retour sur le plateau de Soir Info, bienvenue.
00:03:23 Si vous nous rejoignez, toujours avec Philippe-David Karimabrigottier-Lebret, Jean Messia et Eric
00:03:30 Revelle.
00:03:31 Et on débat, et toujours avec bienveillance, bien évidemment, ici, ce qui n'est pas le
00:03:34 cas à l'Assemblée nationale ces derniers temps, quand on observe les événements de
00:03:38 la semaine dans le cadre des débats de la réforme des retraites en tout cas, et notamment
00:03:42 du côté de la NUPS et des méthodes qui posent question.
00:03:45 Le député Thomas Porte a d'ailleurs été exclu pendant 15 jours de l'Assemblée nationale.
00:03:50 Point de départ, c'est les critiques qui fusaient après l'un de ses tweets.
00:03:55 Thomas Porte, vous allez le voir, s'est mis en scène avec le pied sur un ballon à l'effigie
00:04:00 du ministre du Travail.
00:04:01 Il portait son écharpe tricolore.
00:04:03 Et ces mots, monsieur le ministre Olivier Dussopt, « Retirez votre réforme des retraites ».
00:04:07 Alors la classe politique a vivement réagi, condamnant ce geste.
00:04:10 Et cet après-midi, la séance a été suspendue trois fois.
00:04:14 Thomas Porte, dans l'impossibilité de prendre la parole face au sifflet de la majorité.
00:04:18 Le député qui a refusé de présenter des excuses à la demande de Yell, Brune Pivet.
00:04:23 Regardez la séquence, on en parle ensuite.
00:04:25 Madame la présidente, monsieur les ministres, calmez-vous collègues, il n'y a pas de ballon
00:04:32 ici.
00:04:33 Soyez pas étonnés, mes chers collègues.
00:04:56 Monsieur Porte, je crois que l'hémicycle vous demande des excuses.
00:05:12 Alors voilà, Gautier Lebret, une vidéo qui permet de ressentir l'atmosphère qu'il y avait
00:05:30 dans l'hémicycle cet après-midi.
00:05:31 Vous avez passé une partie de l'après-midi sur place.
00:05:35 Et Thomas Porte a refusé de s'excuser.
00:05:38 Et un brouhaha général.
00:05:40 Racontez-nous.
00:05:41 Ça crée trois suspensions de séance.
00:05:43 A chaque fois, Yell Brune Pivet et les députés de la majorité qui le sifflent lui demandent
00:05:48 de s'excuser.
00:05:49 A chaque fois, il refuse.
00:05:50 Et après, Yell Brune Pivet convoque un bureau de l'Assemblée.
00:05:54 Exactement ce qui s'était passé avec Grégoire de Fournasse, le député RN, qui avait scandé
00:05:58 à l'intérieur de l'hémicycle, je le cite, qu'il retourne en Afrique.
00:06:02 Donc Thomas Porte est convoqué avec les présidents des différents groupes à l'Assemblée.
00:06:06 Et effectivement, à la demande de renaissance mais aussi du Rassemblement national, la sanction
00:06:11 la plus lourde a été prise contre lui, c'est-à-dire l'exclusion pour deux semaines et la baisse
00:06:16 de 50% de son indemnité parlementaire pour deux mois.
00:06:20 Ensuite, cette décision a été soumise aux voix des députés avec ce qu'on appelle
00:06:24 un "debout assis".
00:06:25 Donc vous êtes pour l'exclusion, vous vous levez, vous êtes contre, vous restez assis
00:06:28 et vice versa après quand ceux qui sont contre se lèvent et ceux qui sont pour restent assis.
00:06:34 Et effectivement, rendez-vous compte.
00:06:36 Ce n'est arrivé que trois fois dans l'histoire de la Ve République.
00:06:38 Oui mais là, c'est en combien de temps ?
00:06:39 Voilà, exactement.
00:06:40 Donc ce n'est arrivé que trois fois dans l'histoire de la Ve République.
00:06:42 Ce n'était arrivé qu'une fois en 60 ans.
00:06:45 Et là, ça fait deux fois que ça arrive en trois mois.
00:06:47 En trois mois.
00:06:48 Donc Grégoire de Fournasse et Thomas Porte.
00:06:51 Donc ça vous donne un peu l'idée du chaudron qu'est devenu l'hémicycle et l'Assemblée
00:06:55 nationale avec cette nouvelle mandature, l'absence de majorité absolue, un hémicycle qui ressemble
00:07:01 en plus à la diversité d'opinion des Français mais qui est devenu un hémicycle électrique.
00:07:06 Et puis je pourrais vous parler, si vous voulez, un peu plus tard dans l'émission, du contexte
00:07:11 qui est là à l'Assemblée depuis lundi parce qu'on a eu toute une suite d'événements,
00:07:18 d'épisodes depuis lundi, menaces sur les députés, la porte de l'Assemblée taguée
00:07:24 en présence de députés de la NUPES, j'en passe et des meilleurs.
00:07:27 Alors effectivement.
00:07:28 Les députés renaissants, ce n'est pas exempt non plus de dérapages ou de quasi-dérapages.
00:07:32 Vous allez y revenir.
00:07:33 Ce ne sont pas les députés renaissants, c'est le parti renaissance.
00:07:34 Le parti renaissance, pardonnez-moi.
00:07:35 Vous allez y revenir dans un instant, peut-être un premier tour de table, cette séquence
00:07:40 avec Thomas Porte.
00:07:41 Qu'est-ce qu'elle révèle selon vous, Éric Reuvel, de l'Assemblée nationale aujourd'hui,
00:07:45 ce comportement-là qu'on regarde avec beaucoup d'interrogations finalement ?
00:07:51 Écoutez, c'est un naufrage, c'est un naufrage total.
00:07:54 Cotier disait tout à l'heure, cette Assemblée nationale, elle était censée refléter davantage
00:07:59 les diversités socioprofessionnelles.
00:08:02 L'Assemblée nationale, quand c'est bien mené, ça peut être un exutoire à ce qui
00:08:06 se passe dans la rue, aux revendications.
00:08:08 Mais là, on assiste à un spectacle pitoyable de la part de ces députés éléfistes.
00:08:13 Vous vous souvenez aussi de ce qu'a fait Louis Boyard avant-hier.
00:08:18 Enfin, tout ça est absolument…
00:08:19 Moi, je trouve ça terrifiant parce que ça véhicule une violence, ça véhicule une
00:08:24 sorte d'appel à peine masqué à l'insurrection.
00:08:27 Quand vous voyez ce député avec son pied sur ce ballon qui est à la fois à l'effigie
00:08:34 du ministre du Travail mais aussi du président de la République, un ballon c'est fait
00:08:37 pour quoi ? C'est fait pour chuter.
00:08:38 Donc en fait, vous chutez dans une tête puisque vous mettez deux visages dessus.
00:08:43 Donc tout ça, c'est une espèce d'appel pour moi à la violence.
00:08:47 Et Gauthier le disait tout à l'heure, l'Assemblée nationale est devenue un chaudron en remarquant
00:08:52 que ce qui s'est passé là, la sanction du Brûle national, c'est arrivé que trois
00:08:56 fois et deux fois en quelques semaines.
00:08:58 Mais pardonnez-moi, c'est quand même à l'image aussi du pays.
00:09:02 En fait, il ne faut pas oublier que le pays est dans un état de tension sociale, dans
00:09:07 une espèce de stress permanent avec la crise sanitaire, avec la crise économique aujourd'hui.
00:09:13 Mais je suis tétanisé.
00:09:15 Ces gens devraient justement être à la hauteur de leurs responsabilités et de se dire qu'ils
00:09:19 représentent le peuple français et qu'ils doivent absolument être à la hauteur de
00:09:24 cette confiance du peuple français.
00:09:25 Or là, ce n'est même pas une cour de récréation.
00:09:27 Pardonnez-moi, ça me rend extrêmement mal à l'aise.
00:09:29 Cette violence verbale, sans même pas des invectives parlementaires classiques, comme
00:09:36 il y en a toujours eu.
00:09:37 Non, non, ça véhicule une violence et une espèce d'appel à l'insurrection de la part
00:09:42 de ces députés d'extrême gauche qui me rend très inquiet.
00:09:45 Jean, mais s'il y a des députés à l'image de notre société, selon vous ?
00:09:49 Alors, à l'image politique de nos sociétés, certainement plus que la législature précédente.
00:09:53 Mais je ne crois pas que le rôle de l'Assemblée élue soit d'exacerber les tensions et les
00:10:01 violences qu'il y a dans la société.
00:10:02 Et justement, cette vertu démocratique, en première instance, vise à absorber les
00:10:08 violences qu'il y a dans la société pour les traduire en un dialogue politique plus
00:10:12 fructueux et plus apaisé, ce qui n'est pas le cas de cette Assemblée où, précisément,
00:10:17 il y a des députés qui ont à cœur, au contraire, d'accroître et de relayer en quelque sorte
00:10:23 la violence qui vient de la rue, ce qui n'est pas toujours une bonne idée.
00:10:26 En tout cas, ce n'est pas pour ça qu'on les a élus.
00:10:28 Je reviens sur l'attitude de Thomas Porte.
00:10:30 Moi, quand j'ai vu, si vous voulez, les deux têtes sur le ballon, je ne sais pas pourquoi,
00:10:35 j'ai pensé à Samuel Paty.
00:10:36 Et j'ai pensé également à Taha Bouhafs qui s'était baladé avec, rappelez-vous,
00:10:40 la tête de Marine Le Pen sur une pique.
00:10:43 Manifestement, la France insoumise aime un certain nombre de symboles qui reflètent
00:10:48 une radicalité, si vous voulez, religieuse qu'il y a dans le pays et une radicalité
00:10:53 tout court.
00:10:54 Ça, c'est une chose.
00:10:56 Jean-M.
00:10:57 Yénoès, juste deux minutes avant de marquer une pause.
00:10:59 On va écouter Karim Abrekif et David.
00:11:00 Je termine juste par un mot.
00:11:01 Thomas Porte devrait la prendre.
00:11:03 Je ne m'en rassure pas.
00:11:06 Là, il a pris 15 jours.
00:11:08 Philippe David, Karim Abrik, la parole à vous dans un instant.
00:11:11 Juste la réaction de Mathilde Panot après la sanction.
00:11:13 Alors, nous venons d'assister à une manœuvre très grave de la part des macronistes et
00:11:21 du Rassemblement national qui n'ont pas hésité en bureau à sanctionner M.
00:11:27 Thomas Porte d'une sanction équivalente à celle qu'ils avaient donnée à M.
00:11:31 Philippe Fournasse qui, je le rappelle, avait été sanctionné pour avoir dit qu'il retourne
00:11:37 en Afrique, c'est-à-dire un propos raciste à le député de mon groupe, Carlos Martin
00:11:42 Zbilongo.
00:11:43 Que cherchent à faire les macronistes et le RN si ce n'est de nous enlever une voix
00:11:47 en moi ? Et je le dis ici très solennellement, les macronistes et le Rassemblement national
00:11:53 peuvent nous enlever ici une voix dans l'hémicycle, mais ils ne peuvent enlever aucune voix dans
00:11:58 le pays qui sont contre la réforme des retraites.
00:12:01 Une sanction disproportionnée qui banalise celle du RN, c'est ce que pensent LFI, c'est
00:12:06 d'ailleurs ce que pensent aussi Sandrine Rousseau et Karim Abrik.
00:12:08 Quelle est votre réaction après cette sanction visant à Thomas Porte ?
00:12:11 Je pense qu'il fallait une sanction.
00:12:13 En fait, il ne s'est même pas excusé, donc il fallait faire quelque chose.
00:12:16 Parce que pour moi, quand je regardais, j'avais été assez choqué, effectivement, par cette
00:12:20 image qui emprunte un peu ce côté révolutionnaire, des têtes coupées.
00:12:25 C'était pour moi un appel symbolique à la violence quand même.
00:12:28 Donc, il y avait vraiment quelque chose d'assez marquant.
00:12:30 Et bon, donc aucune excuse, il fallait que l'Assemblée réagisse.
00:12:34 Donc, est-ce que c'est disproportionné ? On l'a dit précédent aussi, avant, avec
00:12:38 M. De Fournaz.
00:12:39 Donc, après, pour la question du tumulte, c'est de voir peut-être que, initialement,
00:12:44 quand on a condamné M. De Fournaz pour le tumulte et non pour des termes, on en paye
00:12:48 peut-être les conséquences.
00:12:49 Peut-être qu'il aurait fallu réagir, effectivement, sur les propos comme tels.
00:12:53 Est-ce qu'il y avait lieu d'un condamné ou pas ?
00:12:55 Mais bon, donc ils avaient décidé de faire cette sanction et aujourd'hui, ça crée,
00:12:59 entre guillemets, une sorte de jurisprudence.
00:13:01 Cela dit, pour l'ambiance qu'on peut retrouver maintenant à l'Assemblée, moi, j'ai l'impression,
00:13:06 on dit « est-ce que c'est le reflet de notre société ? »
00:13:07 J'ai plutôt l'impression, effectivement, que c'est le culte de l'adulescence.
00:13:11 On a des adultes qui se comportent en adolescent, qui font une sorte de petite blague qui se
00:13:16 trouve bien drôle, alors que les Français espèrent un peu de hauteur.
00:13:20 On espère des vrais débats intelligents, intelligibles.
00:13:23 Et oui, parfois musclés, mais des vrais débats sur des questions réelles dont les
00:13:28 Français se préoccupent.
00:13:29 On a très envie d'entendre Philippe David également sur la question.
00:13:33 Dans un instant, on marque une très courte pause et on revient tout de suite.
00:13:36 Restez avec nous sur CNews.
00:13:37 Et de retour sur le plateau de Souverain Info Week-end, toujours avec Philippe David, Karima
00:13:48 Brick, Gautier Lebret, Jean Messia et Éric Revelle.
00:13:51 On continue de parler de l'exclusion pour 15 jours du député LFI Thomas Porte, vous
00:13:56 le savez, après un tweet polémique sur Olivier Dussopt.
00:13:59 Olivier Dussopt, le ministre du Travail, ça a provoqué un tumulte dans l'hémicycle.
00:14:04 Philippe David, on ne vous a pas entendu.
00:14:05 Est-ce qu'on a parlé du précédent de Grégoire de Fournasse, qui lui aussi avait été sanctionné,
00:14:12 on se souvient.
00:14:13 Finalement, l'Assemblée n'avait pas le choix.
00:14:15 Le bureau de l'Assemblée nationale n'avait pas le choix, que d'autres choix, que de
00:14:17 sanctionner Thomas Porte.
00:14:19 Évidemment, après la sanction contre Grégoire de Fournasse, il était logique, toujours
00:14:23 pour tumulte, de sanctionner Thomas Porte.
00:14:24 Alors, il n'a pas été sanctionné pour tumulte, il a été sanctionné pour provocation.
00:14:27 La présidente de l'Assemblée nationale a suspendu les débats, effectivement pour
00:14:32 tumulte, donc quand elle a prononcé ce mot, on s'est dit ça ne sent pas bon pour Thomas
00:14:35 Porte.
00:14:36 Mais in fine, il a été sanctionné pour provocation, pour refus d'excuses.
00:14:40 Les comportements dans l'Assemblée nationale, c'était assez prévisible.
00:14:44 Au cours de l'intronisation de cette Assemblée nationale, il y avait un député Renaissance,
00:14:50 Karl Olive, pour le citer, qui avait tweeté depuis l'hémicycle "il aura fallu 5 minutes
00:14:55 pour que les députés de la NUPES transforment l'hémicycle en plus grand cabaret du monde,
00:15:00 sauf que c'est pas que de l'amour".
00:15:02 Un tweet qui avait fait beaucoup rire, puisqu'il faisait allusion à une émission de télévision
00:15:06 célèbre.
00:15:07 - Pas le French Cancan.
00:15:08 - Comment ?
00:15:09 - Ils n'ont pas dansé le French Cancan.
00:15:10 - C'est clair.
00:15:11 Mais en fait, pour rester dans la chanson française, c'est plus du tout le plus grand
00:15:15 cabaret du monde, c'est plutôt, pour les amateurs de Georges Brassens, le marché de
00:15:19 Brive la Gaillarde.
00:15:20 Vous savez, où tout le monde se tape dessus à la fin.
00:15:23 - Le Sevran, vous voulez dire.
00:15:24 - Comment ?
00:15:25 - Le Sevran.
00:15:26 - Non, c'est la chanson, c'est le marché de Brive la Gaillarde.
00:15:27 - Non mais pour les filles.
00:15:28 - Et revenons dessus.
00:15:30 Quand on voit les comportements qu'il y a, moi je crois, alors je vais peut-être passer
00:15:34 pour un vieux ringard, j'en suis désolé.
00:15:36 Mais déjà, si tout le monde était habillé, ne serait-ce que correctement, veste, cravate,
00:15:42 hauneux, papillon, même dépareillé, pas obligatoirement un costume, les femmes plutôt
00:15:46 en tailleur, peut-être que ça inciterait les gens, on me dira qu'ils seront en dimanche
00:15:50 et que c'est dépassé, à avoir un comportement plus, je dirais, mieux élevé qu'en arrivant
00:15:58 habillé parfois comme le samedi quand on bricole un peu à la maison ou qu'on fait
00:16:02 du jardinage.
00:16:03 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:16:04 - Le ringard de Fauré, ça a été exclu en cravate.
00:16:06 - Oui, mais c'est pas la...
00:16:07 - Ça, c'était un artefact.
00:16:09 - Non mais on a fait sauter toutes les règles, toutes les bienséances qu'il y avait dans
00:16:14 l'hémicycle, mais c'est un peu pareil dans la société.
00:16:17 Aujourd'hui, on peut aller en classe habillé un peu comme on veut et je crois que ça commencerait
00:16:20 par là, avoir une tenue vestimentaire correcte pour avoir ensuite une tenue tout court correcte.
00:16:27 - Mais c'est pas d'être aseptisé, moi je pense que ça va...
00:16:30 - Mais c'est pas obligé d'être aseptisé.
00:16:31 - Non, non, mais ce que je veux dire c'est que ça va s'il y a des débats et que c'est
00:16:33 coloré et tout ça, mais c'est de débattre de quelque chose et en ce moment, il y a un
00:16:37 projet, ça s'appelle un projet de retraite, est-ce qu'on en débat véritablement ? Les
00:16:41 Français, j'ai l'impression qu'on a avancé sur cette question des retraites parce que
00:16:45 justement les médias, on se rend sur place, on pose des questions aux citoyens, ça finit
00:16:50 par rebondir parce que sinon, est-ce qu'on entend quelque chose ? Est-ce qu'on avance
00:16:54 sur ces questions ? Est-ce qu'on avance sur la pénibilité ? Est-ce qu'on avance sur
00:16:56 les grands dossiers ?
00:16:57 - Visiblement pas un article a voté en 5 jours.
00:16:58 - Absolument.
00:16:59 - L'article 1 qui supprime le régime spéciau a été voté aujourd'hui.
00:17:01 Je vous rappelle qu'il ne reste qu'une semaine de débat à l'Assemblée avant que ça parte
00:17:05 au Sénat.
00:17:06 Donc l'article 7, si vous n'avez voté qu'un seul article en une semaine, vous comprenez
00:17:09 bien que l'article 7, on ne va pas y arriver.
00:17:11 Pourquoi je parle de l'article 7 ? Parce que c'est le cœur de cette réforme des retraites,
00:17:14 c'est ce fameux article qui prévoit de reporter l'âge légal de départ à la retraite à
00:17:18 64 ans.
00:17:19 Et tout à l'heure, il y a un député qui me disait quelque chose d'intéressant que
00:17:21 je voulais vous soumettre.
00:17:22 Après toutes ces scènes de tumulte au sein de l'Assemblée, il me disait, c'est marrant
00:17:26 en fait, ça se passe mieux dans la rue qu'au sein de l'hémicycle.
00:17:29 C'est effectivement la réflexion que j'allais vous partager, vous avez entièrement raison
00:17:32 Gauthier Levret.
00:17:33 C'est vrai que pour le moment dans la rue, l'organisation, il n'y a rien à redire,
00:17:38 quelques tensions effectivement.
00:17:39 Et le spectacle déplorable, il est au cœur de l'Assemblée.
00:17:44 Oui, et je répète, j'emploie des adjectifs en les qualifiant et en me retenant un peu,
00:17:49 mais c'est totalement indigne.
00:17:51 C'est totalement indigne parce que les gens qui souffrent le plus de questions de pouvoir
00:17:54 d'achat ou de questions sociales, ils sont dans la rue, ils ne sont pas à l'Assemblée
00:17:58 nationale avec des émoulements confortables, etc.
00:18:02 Donc ce spectacle-là, moi je pense malheureusement que ça va couper un peu plus les Français
00:18:08 avec la politique.
00:18:09 Parce qu'il faut le redire, cette Assemblée nationale, elle n'arrive pas par hasard.
00:18:12 Elle arrive à un moment où la colère après les gilets jaunes est montée et on se dit
00:18:18 qu'elle va davantage représenter, avec l'entrée en masse des gens de la NUPES,
00:18:23 mais aussi du Rassemblement national, elle va représenter, et d'ailleurs on l'a vu,
00:18:27 des députés qui viennent vraiment de toute catégorie sociale.
00:18:30 Et en fait on s'aperçoit que c'est un grand foutoir duquel les Français doivent se détourner.
00:18:35 Moi je serais curieux de faire un sondage en demandant aux Français ce qu'ils pensent
00:18:39 du spectacle auquel ils assistent.
00:18:41 Et qu'on regarde du côté des électeurs de la NUPES, bien sûr, et qu'on regarde du
00:18:45 côté…
00:18:46 Il est pas à 1h30, on va faire un point sur l'actualité.
00:18:50 Il faut parler court ici.
00:18:51 Il faut parler court, il faut être efficace, ils avaient le petit boulot qui nous attend.
00:18:55 On ira faire un détour d'ailleurs à l'Assemblée nationale juste après retrouver Vincent Flandège,
00:18:59 on va voir si l'ambiance est toujours autant tumultueuse.
00:19:03 Le point sur l'actualité avec vous ma chère Isabelle.
00:19:04 Le pronostic vital de Pierre Palmade engagé.
00:19:11 L'humoriste de 54 ans a été grièvement blessé dans un accident de la route survenu
00:19:16 vers 18h45 en Seine-et-Marne.
00:19:18 Il a impliqué trois voitures sur une route départementale au niveau de la commune de
00:19:23 Villiers-en-Bière.
00:19:24 Quatre autres victimes sont à déplorer, dont une femme enceinte et un enfant, avec
00:19:28 leur pronostic vital également engagé.
00:19:30 Dans le 15e arrondissement de Paris, un individu a été interpellé après avoir tiré vers
00:19:36 le ciel à sept reprises avec une arme à feu depuis son balcon.
00:19:39 Une opération de grande envergure s'est tenue rue Saint-Amand.
00:19:43 Un équipage de la brigade de recherche et d'intervention a été déployé.
00:19:47 L'homme, âgé et possiblement alcoolisé, n'a fait aucun blessé.
00:19:51 Attentat à la voiture bélier dans un quartier juif de Jérusalem-Est.
00:19:56 Le véhicule a visé un arrêt de bus tuant deux Israéliens, dont un enfant de 6 ans.
00:20:01 Cinq personnes ont été blessées, dont deux grièvement.
00:20:04 Une attaque qualifiée de terroriste par la police israélienne est condamnée fermement
00:20:09 par le secrétaire d'État américain Anthony Blinken.
00:20:13 Merci Isabelle Piboulot qu'on retrouve à 23h dans un instant à faire un détour par
00:20:19 l'Assemblée nationale.
00:20:20 Mais avant, Gauthier Lebret, vous vouliez répondre à Eric Revelle qui disait, et c'est
00:20:23 vrai que c'est pas idiot, pourquoi est-ce qu'on ne ferait pas un sondage pour demander
00:20:27 aux Français ce qu'ils pensent du spectacle à l'Assemblée nationale, plus précisément
00:20:30 la NUPES ?
00:20:31 On a déjà demandé aux Français ce qu'ils pensaient de la NUPES.
00:20:33 Il y a eu des élections législatives partielles il y a quelques semaines.
00:20:36 Il y en a eu plusieurs.
00:20:37 Résultat des courses, la NUPES a gagné un député quand le RN en a perdu un.
00:20:42 Donc contrairement à ce qu'on pourrait croire, parce que le jeu de la NUPES, il date pas de
00:20:45 cette semaine, il y a eu plusieurs tensions dans l'hémicycle.
00:20:50 Mais là, ils les accumulent comme l'encherreur.
00:20:51 Une élection, c'est pas non plus…
00:20:52 Bien sûr qu'une élection, d'ailleurs il n'y en a pas eu qu'une, c'est qu'une
00:20:56 photographie à l'instant T.
00:20:57 Il faut regarder dans quel cas de figure, qu'on y a son bidet, etc.
00:21:00 Bien sûr, c'est à prendre avec des pincettes.
00:21:02 Mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, en les voyant effectivement être
00:21:07 au cœur de nombreuses polémiques, ils ont gagné un député alors que le RN, c'est
00:21:12 qu'il en a perdu un.
00:21:13 Effectivement, c'est qu'une photographie à l'instant T dans des circonscriptions
00:21:17 où il y a eu beaucoup d'abstention.
00:21:18 Donc vous pensez que ça les encourage à gendaliser encore plus à son électionnale.
00:21:21 Je pense pas.
00:21:22 Où ils ont joui d'un contexte politique où il y avait la réforme des retraites et
00:21:24 donc c'est un député LFI qui a battu un député macroniste qui lui a perdu notamment
00:21:31 en raison de la réforme des retraites, parce qu'on était en plein débat.
00:21:33 Mais voilà, ils ont quand même gagné un député quand le RN en a perdu un.
00:21:36 Mais vous pensez, vous pensez que les Français savent qu'avec les milliers d'amendements
00:21:38 qu'a déposé la NUPES, c'est la NUPES qui va empêcher en réalité.
00:21:42 L'obstruction de la NUPES, il y en a déjà eu.
00:21:43 Mais non, mais il y a un vrai débat à l'Assemblée nationale sur ces articles.
00:21:46 Et le gouvernement, Eric, avec le 47.1 et le fait de passer par un texte budgétaire,
00:21:50 c'est aussi le gouvernement qui limite le nombre de gens qui ont gagné.
00:21:52 Jean-Mésiah, votre analyse en quelques secondes, on ira à l'Assemblée nationale.
00:21:54 La vie de lecture est tout à fait exacte, en tout cas pas au plan national, parce qu'effectivement
00:21:58 si c'est la réforme des retraites, la ligne de fracture qui décide, effectivement le
00:22:03 LFI gagne parce qu'il est contre la réforme des retraites.
00:22:06 Mais je rappelle que le RN aussi est contre la réforme des retraites.
00:22:10 Sauf qu'elle s'est fait battre, la députée RN.
00:22:12 Donc ce n'est pas une ligne de lecture.
00:22:14 Peut-être parce que le RN s'est moins opposé de manière moins vive à la réforme des
00:22:18 retraites que la NUPES.
00:22:19 Justement, j'allais venir à ça.
00:22:20 Dans les éthiques des Français, le RN est peut-être moins opposé à la réforme des
00:22:23 retraites que l'aile gauche de l'hicycle.
00:22:25 Il y a une racaïsation de l'Assemblée nationale par les députés de la NUPES qui
00:22:30 effectivement orchestre une sorte de brouhaha permanent, de happening permanent, un comportement
00:22:41 de néo-adolescent qui s'exprime à l'Assemblée et qui donne de la vie démocratique une vision
00:22:47 particulièrement déplorable.
00:22:49 On va faire un détour par l'Assemblée nationale.
00:22:52 Justement, on va retrouver Vincent Farandes.
00:22:54 Bonsoir mon cher Vincent.
00:22:55 Gauthier Lebrecht nous raconta ici l'après-midi houleuse sur les bancs de l'hémicycle.
00:22:59 Qu'en est-il à cette heure-là mon cher Vincent ?
00:23:01 Vincent Lebrecht Le calme est relatif.
00:23:05 La sérénité est assez fragile ce soir.
00:23:08 Actuellement, il y a quelques minutes, le ministre du Travail était un petit peu chahuté
00:23:13 au sein de l'hémicycle.
00:23:14 Il a été tout simplement accusé de sexisme de la part de certaines députés de la NUPES.
00:23:21 Quelques rappels au règlement ont été prononcés mais on est loin de l'ambiance chaotique
00:23:27 qu'on a vue cet après-midi ou encore en début de semaine à l'Assemblée nationale.
00:23:31 Les discussions ont repris à 21h30 par un appel au calme de la part de la présidente
00:23:36 de l'Assemblée nationale.
00:23:37 Mathilde Panot néanmoins a tout de suite enclenché un rappel au règlement.
00:23:42 Elle a dénoncé ce qu'elle appelle la police du tweet de la part de la majorité présidentielle
00:23:48 et également une tentative d'intimidation de la part de la majorité.
00:23:53 Elle parle également de manœuvres politiques et d'une sanction disproportionnée à l'encontre
00:23:58 de Thomas Porte.
00:23:59 Je vous rappelle cette sanction de semaine d'exclusion de l'Assemblée nationale.
00:24:02 Il est également privé de 50% de son indemnité pendant les deux prochains mois.
00:24:07 Tout cela à cause de cette fameuse photo mais aussi et surtout à cause de l'absence
00:24:10 d'excuses officielles qui ont pourtant été demandées au sein de l'hémicycle cet après-midi
00:24:15 et également lors de la réunion des présidents de groupes à l'Assemblée nationale cet
00:24:20 après-midi.
00:24:21 - Vincent, vous nous disiez que le ministre du Travail avait été traité de sexiste
00:24:28 par des députés de la NUPES.
00:24:29 Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus ?
00:24:31 - Alors malheureusement non, cher Olivier, parce qu'effectivement plusieurs députés
00:24:39 de la NUPES ont dénoncé des paroles sexistes de la part d'Olivier Dussopt.
00:24:45 Malheureusement, nous n'avons pas pu entendre ce qu'il a dit auparavant.
00:24:48 C'est pour ça que le ton est monté mais le ton est redescendu quand même assez rapidement.
00:24:53 C'est pour ça que je vous disais que l'ambiance est loin d'être aussi chaotique que ce qu'on
00:24:56 a pu voir ces derniers jours ou encore cet après-midi.
00:25:00 - Merci beaucoup Vincent pour ces précisions.
00:25:04 On le voit, une atmosphère toujours un peu tendue.
00:25:05 Vincent Farandez avec Florent Ferrault, merci à vous.
00:25:09 On le voit un gautier un peu plus calme mais néanmoins ça reste toujours électrique,
00:25:17 en tout cas du côté de la NUPES mais pas seulement.
00:25:19 - Vous voulez parler de Renaissance ? Alors ce n'est pas à l'Assemblée, on quitte l'hémicycle.
00:25:23 Et effectivement en milieu d'après-midi, non ce n'est pas à l'Assemblée ce que je
00:25:28 veux dire, vous allez voir Jean, ne me spoilez pas.
00:25:31 Donc le parti Renaissance, le parti majorité présidentielle, a fait des tweets en comparant
00:25:38 certains personnages d'Harry Potter avec certains membres de l'opposition ou même de la majorité.
00:25:44 Donc évidemment vous êtes Emmanuel Macron, vous êtes Dumbledore, vous êtes le patron
00:25:48 des sorciers donc c'est formidable.
00:25:49 Mais vous êtes Marine Le Pen, vous êtes Voldemort, donc ça c'est moins sympa.
00:25:52 Et donc effectivement le parti Renaissance a retiré quelques minutes après la publication
00:25:57 sur son compte Twitter, donc vous voyez "Voldemort de point Marine Le Pen, chef des Mangemorts,
00:26:02 elle fait tout pour vous faire oublier son nom et son terrible passé mais comptez sur
00:26:05 nous pour toujours toujours les rappeler".
00:26:07 Donc le parti Renaissance évidemment a été contacté.
00:26:10 Alors ils ont aussi comparé effectivement Sandrine Rousseau à une Mandragore.
00:26:14 Une Mandragore, Sandrine Rousseau, tout est bio, sort régulièrement de sa serre pour
00:26:17 déstructurer les hommes, casse les oreilles de son propre camp.
00:26:20 Sandrine Rousseau vous voyez a réagi.
00:26:22 Une Mandragore est une plante vivace associée à des pouvoirs magiques, ça me va.
00:26:25 Par contre votre tweet est misogyne Renaissance.
00:26:27 Donc le parti Renaissance a été contacté.
00:26:29 Donc je vous le disais, ils ont supprimé ces tweets peu de temps après la publication.
00:26:32 On va peut-être pouvoir l'écouter après à la fin de votre…
00:26:34 Je termine juste ma phrase pour dire que le parti Renaissance a dit que ça n'avait
00:26:37 pas été validé par la direction du parti, que les tweets avaient été faits de manière
00:26:42 trop rapide et donc ils retirent leurs tweets.
00:26:45 Et Aurore Berger a réagi depuis l'Assemblée.
00:26:46 A force de dire que le niveau de l'éducation nationale baisse, ça touche finalement les
00:26:50 députés aussi.
00:26:51 Alors c'est l'interrogation qu'on va avoir juste après.
00:26:52 On va écouter Aurore Berger.
00:26:53 Alors là c'est pas les députés encore une fois.
00:26:54 C'est pas les députés, c'est le parti Renaissance.
00:26:57 On va écouter Aurore Berger sur ses tweets polémiques du parti Renaissance.
00:27:01 Je réponds pour mon groupe politique.
00:27:04 Pour le reste, je crois que ses tweets ont heureusement été supprimés.
00:27:07 Et je pense qu'en effet, il n'aurait pas dû être publié.
00:27:12 Je pense que notre rôle, notre responsabilité à tous, c'est encore une fois d'apaiser
00:27:16 les débats et de permettre que ces débats se tiennent.
00:27:19 Et je peux vous dire qu'il n'y a pas eu d'explosion de joie.
00:27:22 Les députés du groupe se sont tenus.
00:27:24 Ils sont dignes dans ces débats.
00:27:25 Ils subissent au quotidien les menaces, les intimidations, les invectives, les insultes,
00:27:31 le tumulte, le vacarme.
00:27:32 À un moment, il faut poser encore une fois des lignes rouges.
00:27:35 C'est contagieux finalement les tweets et les comportements provocateurs de la nupes,
00:27:42 Philippe David.
00:27:43 Permettez-moi de vous dire qu'on rêve en se disant que dans cet hémicycle, on siégeait,
00:27:47 je ne sais pas, François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estain, Pierre Mendès, France,
00:27:52 Jacques Chirac et qu'on doit aujourd'hui...
00:27:54 Jean Jaurès.
00:27:55 Jean Jaurès, oui.
00:27:56 Je m'étais arrêté à la Vème République.
00:27:58 Excusez-moi.
00:27:59 Et la quatrième pour Mitterrand et Giscard.
00:28:00 Maintenant, c'est Mathieu Panot et Daniel Bollon.
00:28:02 Et quand on voit ce que c'est devenu, mais c'est pathétique.
00:28:05 Je pense qu'aujourd'hui, nous sommes la risée du monde.
00:28:08 Inutile de dire que le communisme...
00:28:11 Du monde, vous y allez fort.
00:28:12 Le communisme...
00:28:13 Mais franchement, quand on voit ça...
00:28:14 Je ne sais pas si de l'autre côté de l'Atlantique, ils regardent les débats à l'Assemblée
00:28:17 nationale française.
00:28:18 On aura à Carim après.
00:28:19 Oui, au Canada, on regarde les débats à l'Assemblée nationale.
00:28:22 Aux États-Unis, vous savez, on regarde uniquement les États-Unis.
00:28:26 Mais comment a-t-on pu tomber aussi bas ? Comment a-t-on pu tomber aussi bas ?
00:28:31 Je crois que c'est Maxime Tordonnet qui a écrit une tribune il y a quelques jours
00:28:34 qui disait que l'effondrement du niveau de la classe politique française mettait en
00:28:37 danger la démocratie.
00:28:39 Mais quand vous avez le grand n'importe quoi, le grand foutoir, on va dire, sur les bancs
00:28:45 de la nupèce, quand on voit que le community manager, désolé, c'est un anglicisme, de
00:28:49 la Renaissance, se permet de balancer des tweets en reprenant Harry Potter.
00:28:55 Mais vous me passerez l'expression, qu'est-ce qu'ils ont tous ces gens ? Ils ont les neurones
00:28:58 en court circuit.
00:28:59 Qu'est-ce qui leur arrive ? Mais est-ce qu'ils sont conscients qu'ils représentent les Français
00:29:05 et que – on va être francs – les députés, ce n'est pas le prolétariat en haillons,
00:29:10 le lumpenprolétariat de Karl Marx ? Ils sont très bien payés.
00:29:13 Ils sont payés par des gens qui, parfois, tirent la langue le 15 du mois.
00:29:17 Et qu'est-ce qu'ils montrent ? Mais qu'est-ce qu'ils montrent à leur place ? J'aurais honte.
00:29:21 Et l'interrogation, effectivement, Jean-Messiah, c'est de savoir si la jeunesse, avec la tête
00:29:26 un peu bien faite, a envie de s'engager en politique aujourd'hui quand on voit ça.
00:29:29 Vous savez, la classe politique est toujours le reflet aussi de la société.
00:29:34 Je veux dire, l'effondrement, comme disait Éric Revelle, l'effondrement généralisé
00:29:39 de l'éducation, du savoir, des apprentissages, finit par monter, monter, monter et atteindre
00:29:44 aussi la classe politique.
00:29:46 C'est malheureux, mais c'est ainsi.
00:29:48 Par contre, si vous voulez, moi, je m'étonne d'un paradoxe.
00:29:51 C'est que la plupart des médias mainstream, et également le parti présidentiel, renvoient
00:29:55 dos à dos le Rassemblement national comme étant l'extrême droite et les députés
00:30:01 de la lupèce et LFI comme étant l'extrême gauche.
00:30:03 Excusez-moi, il y a quand même une différence de comportement et de respect de la démocratie
00:30:07 entre ces deux courants.
00:30:08 On a d'un côté le Rassemblement national qui joue le jeu de la démocratie, qui se
00:30:13 respectabilise, qui se notabilise, qui s'embourgeoise à certains égards, qui se dédiabolise, pendant
00:30:20 que de l'autre côté, côté LFI, on a exactement le mouvement inverse.
00:30:24 C'est-à-dire qu'on a des gens qui ne respectent pas la démocratie, qui sont en défi permanent
00:30:28 de la démocratie représentative et parlementaire, qui le foulent au pied, qui se dédiabolisent.
00:30:32 Donc le traitement est un peu injuste que font un certain nombre de médias à l'égard
00:30:37 de ces deux courants.
00:30:38 Pour Clore, on va parler de Jean-Luc Mélenchon qui défend Adrien Quatennens dans un instant.
00:30:41 Pour Clore, Gautier Lebret, est-ce que finalement toutes ces séquences-là, on sait que le
00:30:45 groupe Renaissance, la NUPES ont comme engagement la lutte contre le Rassemblement national
00:30:50 et est-ce que, in fine, ce n'est pas le Rassemblement national qui profite de touche à eux à l'Assemblée
00:30:55 nationale ?
00:30:56 J'ai envie de citer l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve qui dit de la
00:31:00 France insoumise, elle produit des votes en quantité industrielle pour l'extrême droite.
00:31:06 Effectivement, je pense qu'en début de semaine, avant la motion référendaire du RN que la
00:31:12 France insoumise a refusé de voter, la NUPES était à la buvette, ils n'étaient plus
00:31:15 dans l'hémicycle alors qu'ils voulaient eux aussi, les députés de la NUPES, un
00:31:19 référendum sur cette question des retraites.
00:31:22 Depuis ce moment-là, je pense qu'ils ont perdu le leadership de la contestation à
00:31:25 la réforme des retraites parce qu'on commençait à en parler avant.
00:31:28 Il l'avait ce leadership, Marine Le Pen avait fait le choix d'être plus discrète, elle
00:31:32 était au Sénégal, elle n'était pas en France le jour de la première mobilisation.
00:31:35 Le RN a déposé très peu d'amendements en commission, à peine 70, même pas un amendement
00:31:40 par député.
00:31:41 Je peux vous dire qu'ils le regrettent aujourd'hui et puis se sont rattrapés lors des débats
00:31:44 dans l'hémicycle où ils ont déposé plus de 240 amendements.
00:31:47 Évidemment, ils ne sont pas dans la rue parce qu'ils ne sont pas les bienvenus,
00:31:50 ce n'est pas la culture du parti de Jean-Marie Le Pen ni de Marine Le Pen.
00:31:55 Donc, effectivement, ils avaient un train de retard sur la France insoumise et la NUPES
00:31:59 et ils ne savaient pas comment se positionner, ce n'était pas clair.
00:32:01 Au moins, la NUPES, c'est clair, on sait ce qu'elle veut, c'est-à-dire la réforme
00:32:04 des retraites à 60 ans, avec 40 annuités.
00:32:07 C'était moins clair sur le RN, Marine Le Pen était revenue sur les 60 ans.
00:32:10 Et aujourd'hui, je termine juste par là, Eric, ma conclusion, c'est qu'avec le
00:32:15 spectacle que donne la NUPES depuis lundi, la NUPES a sans doute servi Marine Le Pen
00:32:20 qui se met en retrait, qui regarde tout ça avec un peu de hauteur et qui va sans doute
00:32:24 tirer les marrons du feu à la fin de cette séquence.
00:32:26 Et en tout cas, nouvelle mobilisation demain contre la réforme des retraites.
00:32:30 Les syndicats vont debout contre cette réforme et qui mettent la pression.
00:32:34 On va en parler à partir de 23h.
00:32:37 Je voulais vous entendre avant sur Jean-Luc Mélenchon qui défend Adrien Cacquenace.
00:32:41 Mais avant qu'on parle de l'affaire d'hier soir sur une chaîne concurrente,
00:32:46 ce qui manque à la NUPES aujourd'hui, même s'ils sont les rois de l'autogestion
00:32:49 et chacun peut penser et dire ce qu'il a envie de dire dans ce groupe,
00:32:52 ce qui manque, c'est un leader.
00:32:54 C'est un leader.
00:32:55 Et pour moi, la principale erreur de Jean-Luc Mélenchon, ce qui le rend peut-être
00:32:58 un peu accro en ce moment, un peu nerveux, c'est qu'il ne s'est pas
00:33:03 représenté dans les bougies rondes.
00:33:04 Donc, il n'est pas député.
00:33:05 Donc, évidemment, il n'est pas à l'Assemblée nationale.
00:33:07 Et je pense que si Mélenchon était à l'Assemblée nationale, il tiendrait
00:33:10 davantage son groupe.
00:33:12 Alors, il avait espéré à un moment donné que son fils spirituel,
00:33:16 le plus doué d'entre eux, à mon avis, un quatennens, on peut penser ce qu'on
00:33:19 veut de lui, mais c'est un type construit.
00:33:21 Il y a et puis finalement, il a eu cette histoire et patatras.
00:33:24 D'où, évidemment, je vous fais une belle liaison.
00:33:26 L'affaire d'hier soir.
00:33:27 Et exactement.
00:33:28 Est-ce que Jean-Luc Mélenchon a raison dans la forme?
00:33:31 Est-ce qu'il a raison sur le fond?
00:33:34 Je vais vous poser la question dans un instant, puisque hier, il était invité
00:33:39 chez nos confrères de BFM TV.
00:33:40 Il a quitté le plateau après une question sur Adrien Quatennens, alors
00:33:44 que le député a fait son retour, je vous le rappelle, cette semaine dans
00:33:46 l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:33:48 Adrien Quatennens, condamné à quatre mois de prison avec sursis en décembre
00:33:51 pour violence sur conjoint.
00:33:53 Il a été exclu quatre mois du groupe LFINUPS à l'Assemblée nationale.
00:33:56 On regarde la séquence pour réagir ensuite.
00:34:00 Eh bien, lui, il est condamné.
00:34:02 Il a purgé sa peine.
00:34:03 Il est en train de la purger.
00:34:05 Maintenant, ça suffit.
00:34:06 Foutez lui la paix.
00:34:08 Lâchez-nous.
00:34:09 Laissez-nous faire de la politique.
00:34:10 Arrêtez de venir sans arrêt pour voir s'il n'y a pas moyen que deux
00:34:13 insoumis s'engueulent entre eux.
00:34:15 Le groupe insoumis a pris une décision.
00:34:17 Lui, pas moi, je n'y étais pas.
00:34:19 Ils ont pris cette décision.
00:34:21 Elle s'applique.
00:34:22 Le mouvement insoumis, en quatre jours, à la demande d'Adrien Quatennens,
00:34:26 a cessé d'être le coordinateur.
00:34:28 Qu'est-ce que vous voulez de plus ?
00:34:29 Il a donné une gifle, il l'a reconnue.
00:34:31 Vous savez ce que vous êtes en train d'inventer ?
00:34:33 Autrefois, on disait "faut avouer à demi pardonné".
00:34:36 Maintenant, "faut avouer jamais pardonné".
00:34:39 Vous voyez ?
00:34:39 La raison voudrait que j'en parle moins fort, moins violemment,
00:34:43 que je ne laisse pas apparaître mes sentiments.
00:34:45 Mais je ne peux faire autrement que de le dire.
00:34:47 Je suis révolté contre le traitement.
00:34:49 Qu'est-ce que vous attendez ?
00:34:51 De le tuer ?
00:34:52 Qu'il en ait marre, qu'il n'en puisse plus ?
00:34:53 Vous avez vu la tête qu'il fait, là ?
00:34:55 Et il tient bon.
00:34:56 Mais ça ne vous suffit pas, vous passez ça bien en longueur,
00:34:59 en espérant qu'on se bouffe entre nous.
00:35:00 Ce que vous faites est moralement répugnant.
00:35:03 Alors je vous reconnais tel que vous êtes.
00:35:04 Pour faire du buzz, vous êtes prêts à n'importe quoi.
00:35:07 – Non monsieur.
00:35:08 – Et la scène que nous venons de vivre, je suppose,
00:35:10 sera le moment clé d'une émission que je croyais consacrée aux retraites.
00:35:15 Je regrette de vous avoir fait confiance.
00:35:18 Vous êtes des gens sans principe, sans foi ni loi.
00:35:21 – Vous saviez très bien que c'était dans l'actualité de ce jour.
00:35:24 Restez là, monsieur Mélenchon, il ne faut pas partir comme ça.
00:35:27 – Alors, Les Médias, c'est vrai, une nouvelle fois,
00:35:29 bouc émissaire de Jean-Luc Mélenchon.
00:35:31 Néanmoins, est-ce que vous estimez qu'il a tort dans la forme ?
00:35:36 Est-ce que vous estimez qu'il a raison sur le fond ?
00:35:39 – Ni l'un ni l'autre.
00:35:40 Je veux dire, il accepte les termes d'une émission
00:35:42 et c'est très bien qu'il va être interrogé là-dessus.
00:35:45 Ça fait quand même des mois qu'on en parle.
00:35:46 Ce n'est pas comme si c'était un truc qui venait d'arriver pendant l'émission
00:35:49 et qu'il avait percuté frontalement par surprise.
00:35:52 Donc tout ça est très hypocrite.
00:35:54 Et puis, est-ce qu'on imagine Jean-Luc Mélenchon
00:35:58 défendre de la même manière, avec la même faconde et la même hargne
00:36:03 et la même poésie dégoulinante, quelqu'un d'autre que son poulain ?
00:36:09 Et surtout, quelqu'un d'autre d'un autre parti,
00:36:11 s'il lui était reproché exactement la même chose.
00:36:13 Donc Jean-Luc Mélenchon n'est pas, sur ce qu'on reproche à Adrien Quatennens,
00:36:17 qui se serait fait un plaisir de dégommer
00:36:20 si ça avait été commis par quelqu'un d'autre et notamment un adversaire.
00:36:23 Le message qu'il envoie sur BFM, c'est quoi ?
00:36:26 C'est pour calmer ses troupes en disant
00:36:27 "C'est pas la peine de vous bouffer entre vous,
00:36:29 parce que j'ai déjà désigné mon poulain, mon poulain est toujours là,
00:36:34 quel que soit ce qui lui est arrivé sur le plan judiciaire,
00:36:37 ça ne sert à rien d'espérer que je soutienne quelqu'un d'autre que lui."
00:36:40 C'est un message qui est adressé à ses propres troupes,
00:36:42 comme quoi il adoube encore Adrien Quatennens,
00:36:45 malgré sa condamnation, malgré ce qui lui a été reproché.
00:36:48 Donc la théâtralisation, si vous voulez, de Jean-Luc Mélenchon,
00:36:51 cette espèce de côté un peu théâtre de boulevard, ça ne prend pas.
00:36:57 Alors maintenant qu'effectivement les médias de manière générale
00:37:00 et BFM TV ont des interviews,
00:37:03 interviewent les gens de manière un peu véhémente
00:37:05 et surtout un peu différenciée en fonction des couleurs politiques,
00:37:08 bon, ça, ça existe depuis des années.
00:37:10 Les représentants du Rassemblement national
00:37:14 ou du camp national de manière générale en savent quelque chose,
00:37:16 ils sont beaucoup moins bien traités sur cette chaîne
00:37:19 que Jean-Luc Mélenchon ne l'est.
00:37:20 Je n'ai jamais vu aucun d'entre eux partir en cours d'interview
00:37:23 parce qu'on l'abordait sur quelque chose qui les déplaisait.
00:37:26 Donc quand on accepte l'augure d'une interview,
00:37:29 il faut avoir le courage d'aller jusqu'au bout
00:37:31 et pas se carapater et se barrer de manière aussi minable.
00:37:34 - Karim Yavrik, sur Adrien Quatennens, justement,
00:37:36 comment est-ce que vous avez reçu les propos de Jean-Luc Mélenchon?
00:37:39 - Il y a plusieurs choses dans sa déclaration.
00:37:41 Moi aussi, je suis d'accord qu'il y a un peu d'esbrouf quand même là-dedans
00:37:43 qui nous fait éclipser le fond du sujet.
00:37:46 Sur le retour de Quatennens, on peut se poser la question
00:37:48 est-ce qu'il est revenu trop tôt?
00:37:49 Parce qu'il y a un vrai sujet sur la question des violences conjugales,
00:37:53 la violence sexiste et tout ça.
00:37:54 C'est un vrai sujet.
00:37:56 Alors la question du retour, est-ce qu'il est revenu trop tôt?
00:37:58 Quant à moi, oui, il avait quand même une condamnation,
00:38:00 c'était quatre mois de sursis.
00:38:02 Donc cette espèce de temps un peu symbolique,
00:38:04 oui, il ne fait pas de prison,
00:38:05 mais il y a quand même quatre mois, il est revenu tout de suite.
00:38:08 Pour moi, il est revenu un peu tôt.
00:38:09 Il n'y a pas eu cette espèce de digestion.
00:38:11 Cela dit, il soulève quand même un point important,
00:38:14 la question de la réhabilitation.
00:38:15 Moi, je ne suis pas pour le lynchage perpétuel
00:38:18 et que personne n'a le droit à une deuxième chance.
00:38:20 Donc ça, je pense que c'est un vrai sujet.
00:38:22 Mais la façon dont il en parle en ce moment,
00:38:24 c'est qu'il détourne complètement.
00:38:25 Ce n'est pas ça le sujet.
00:38:26 Là, en ce moment, il est dans une réaction.
00:38:28 Monsieur Mélenchon, je trouve un peu de Boys Club,
00:38:30 le côté clanique, je protège mon poulain
00:38:33 et je ne me regarde pas, je suis juste dans la réaction.
00:38:37 Donc non, je pense que de parler comme ça
00:38:39 à quelqu'un qui fait son travail de journaliste,
00:38:42 qui doit poser les questions,
00:38:43 excusez-moi, mais c'est une esquive, on s'en va.
00:38:45 Ce n'est pas très courageux, étonnamment.
00:38:48 Une fois de plus, Gauthier Lebret,
00:38:49 je sais que je dois vous libérer dans quelques minutes.
00:38:51 On va vous entendre.
00:38:51 Ne vous inquiétez pas, on a toute la soirée.
00:38:54 On va vous entendre tout de suite,
00:38:57 justement, sur les propos de Jean-Luc Mélenchon,
00:39:00 son attitude également avec les journalistes.
00:39:01 Ce n'est pas tant la question, est-ce qu'il est revenu trop tôt ?
00:39:03 C'est est-ce qu'il reprend la parole dans l'hémicycle trop tôt ?
00:39:05 Parce que je vous rappelle qu'il est déjà revenu
00:39:06 depuis plusieurs semaines.
00:39:07 En commission.
00:39:08 En commission, notamment.
00:39:09 Moi, je voulais juste dire un mot aussi sur…
00:39:11 parce que la France Insoumise fait croire
00:39:12 qu'Adrien Quatennens a été exclu pour quatre mois du groupe.
00:39:14 Quatre mois, c'est aussi, comme le disait Karim A,
00:39:16 la peine de prison avec sursis dont il a écopé.
00:39:18 On a bien vu qu'il n'est pas du tout exclu
00:39:19 pour quatre mois du groupe.
00:39:20 Il est encerclé par plusieurs députés insoumis
00:39:22 qui l'applaudissent au moment où il prend la parole.
00:39:25 Et je me souviens très bien,
00:39:26 parce que j'étais à l'Assemblée ce jour-là,
00:39:28 le jour où il revient en commission,
00:39:30 il est ensuite exfiltré par plusieurs députés insoumis
00:39:33 qui lui créent un petit sas,
00:39:35 comme ça, pour lui créer un passage au milieu des caméras
00:39:38 et pour lui éviter de devoir répondre aux journalistes.
00:39:40 Donc, la France Insoumise essaye de faire croire
00:39:42 qu'elle l'a exclu pour quatre mois de son groupe.
00:39:44 Ce n'est pas le cas du tout.
00:39:45 Et ensuite, Jean-Luc Mélenchon,
00:39:47 évidemment, il aime bien s'en prendre à des journalistes.
00:39:49 Je me rappelle aussi que quand il a été interrogé
00:39:52 sur Adrien Quatennens en septembre dernier
00:39:55 à l'Assemblée nationale,
00:39:56 il avait donné une petite tape sur la joue,
00:39:58 un peu d'intimidation à un confrère.
00:40:00 Donc, on voit bien qu'effectivement,
00:40:02 il a du mal avec ces questions-là.
00:40:03 C'était son poulain, c'était son héritier
00:40:05 et tout ne s'est pas passé comme prévu.
00:40:06 Il a été très contesté en interne,
00:40:08 notamment par Clémentine Autain, pour ne citer qu'elle,
00:40:10 sur sa défense d'Adrien Quatennens.
00:40:12 On rappelle qu'au moment de son premier tweet,
00:40:14 il n'avait pas de mot pour la campagne giflée d'Adrien Quatennens.
00:40:17 Philippe David, Eric Revelle, pour clore ce sujet,
00:40:20 Jean-Luc Mélenchon qui défend Adrien Quatennens.
00:40:22 Je dirais que c'est de bonne guerre comme ils sont proches.
00:40:25 Moi, je suis assez d'accord avec Karima sur le fait,
00:40:27 j'ai un problème avec cette société
00:40:29 où le pardon a disparu.
00:40:32 Il y a des gens qui ont été candidats aux élections,
00:40:36 qui ont pourtant été condamnés dans des affaires politico-financières
00:40:39 qui étaient particulièrement graves
00:40:41 et qui avaient été définitivement condamnées
00:40:43 et ça n'a pas créé le même tumulte.
00:40:45 Alors évidemment, ce qu'il a fait est indéfendable,
00:40:48 les violences conjugales sont absolument indéfendables,
00:40:52 les violences faites aux femmes sont indéfendables,
00:40:54 bien évidemment,
00:40:55 mais j'ai quand même un léger problème avec cette société
00:40:58 qui fait disparaître le pardon,
00:41:02 de cette manière, j'ai quand même vraiment un problème là-dessus.
00:41:05 Oui mais le pardon implique une certaine...
00:41:07 La réhabilitation implique aussi un certain moment
00:41:10 un temps d'appaisement de réflexion.
00:41:12 Et la France Insoumise n'a pas de pardon
00:41:13 quand il s'agit d'un opposant politique.
00:41:14 Alors ça, on est entièrement d'accord
00:41:16 et je me rappelle qu'un certain Adrien Quatennens
00:41:18 n'avait pas de mots assez durs
00:41:20 pour les violences faites aux femmes.
00:41:21 Il y a aussi en 2017, me semble-t-il, Gautier Lebret...
00:41:24 Ah, vous allez rappeler ce que proposait Jean-Luc Mélenchon
00:41:26 pour les personnes condamnées ?
00:41:27 De les rendre inéligibles à vie.
00:41:29 Bah oui.
00:41:30 Inéligibles à vie.
00:41:31 Qui respectent la règle que tu édictes.
00:41:32 C'est un des vieux principes.
00:41:33 C'était la chute devant l'intervention sur le cas Mélenchon
00:41:36 mais c'est vrai qu'on ne peut pas oublier
00:41:37 que Jean-Luc Mélenchon avait dit
00:41:38 "Tous ceux qui sont condamnés ne peuvent plus se représenter devant les électeurs".
00:41:41 Donc c'est vrai que ça...
00:41:42 Mais je lui trouve quand même,
00:41:44 au-delà du caractère théâtral du personnage qu'on connaît,
00:41:48 il a une épaisseur historique,
00:41:49 il manie le verbe comme peu de monde
00:41:51 dans cette classe politique.
00:41:53 D'ailleurs, il appartient à une génération d'hommes politiques
00:41:55 qui n'est pas du tout la même génération
00:41:57 que ceux qu'on voit mettre un pied sur un ballon de football
00:42:01 ou expliquer qu'il faut cracher sur la terre entière.
00:42:04 Non, lui il a cette épaisseur historique.
00:42:05 Non, par contre, il dit "la police tue comme Louis Boyard".
00:42:07 Alors voilà, il a ce verbe.
00:42:08 Mais moi, je partage quand même assez l'idée que...
00:42:11 Qu'est-ce qu'on souhaite ?
00:42:12 On souhaite qu'un type qui porte des idées...
00:42:15 Encore une fois, Katniss,
00:42:17 pour moi, il y a deux personnages politiques, si vous voulez,
00:42:19 qui montrent des facilités dans des camps différents,
00:42:24 c'est Bardella et Katniss.
00:42:27 Vous voyez, pour moi, c'est deux ovnis politiques.
00:42:30 Alors pour Mélenchon, c'est sans doute un crève-cœur
00:42:32 de voir que Katniss, qui a tout le talent qu'on lui connaît
00:42:35 pour le camp qui est le sien,
00:42:36 voilà, avec les idées qu'il porte,
00:42:38 soit jetée aux gémonies pour la fin de sa vie.
00:42:42 En fait, ce que je n'arrive pas à comprendre,
00:42:44 mais chez la France Insoumise,
00:42:46 ça a été les premiers à mettre le pied sur la tête de M. Katniss,
00:42:50 passez-moi l'expression,
00:42:50 ce que je n'arrive pas à comprendre,
00:42:51 c'est qu'on souhaite la mort politique de Katniss.
00:42:55 C'est ça.
00:42:56 Alors maintenant, dans l'émission, je vais vous dire,
00:42:58 moi, je serais curieux quand même de savoir,
00:42:59 parce qu'on apprend quand même quelque chose.
00:43:01 On apprend de la bouche de M. Mélenchon
00:43:03 que les thèmes, visiblement, ont été écrits avant pour cette émission.
00:43:08 Est-ce que les journalistes avaient promis à M. Mélenchon
00:43:11 qu'il ne l'interrogerait pas sur Katniss ?
00:43:13 C'est une question qu'on peut se poser.
00:43:15 Parce que dans la réaction...
00:43:16 Je serais étonné de cette promesse.
00:43:18 Dans la réaction qu'il a, ou alors...
00:43:19 Je ne l'ai pas parlé avec des confrères de cette chaîne, absolument pas.
00:43:21 Ou alors il ment de manière incroyable,
00:43:22 mais il dit, mais ce n'est pas du tout ce qu'on m'avait dit.
00:43:25 Maintenant, comment peut-il imaginer ?
00:43:26 Il dit parce que c'était une émission concernant les retraites,
00:43:28 parce que c'était le titre de l'émission.
00:43:30 C'est ça que dit M. Mélenchon.
00:43:32 Il y a eu des questions d'actu sur Zelensky avant.
00:43:34 Eric, il y a eu des questions sur Zelensky avant.
00:43:36 Là, ça ne le dérangeait pas.
00:43:37 Mais c'est toujours comme ça.
00:43:39 Il dit qu'on ne l'interrogerait pas sur le K-K-Turk.
00:43:40 C'est vraiment incompréhensible.
00:43:42 C'est incompréhensible.
00:43:43 Ce qui est incroyable aussi, c'est qu'il dit en fait,
00:43:45 tout ce que j'ai dit avant,
00:43:47 qui vous paraît peut-être pas sérieux ou sérieux sur les retraites,
00:43:49 ça va passer à la trappe dans les reprises du lendemain
00:43:52 et vous allez me faire le buzz que…
00:43:54 Mais en fait, c'est lui qui provoque le buzz.
00:43:58 Du coup, ceux qui n'ont pas suivi l'émission ne savent pas
00:44:01 ce que Mélenchon a dit sur les retraites.
00:44:03 Il avait une vraie occasion de poser ce débat sur la question
00:44:06 s'il veut parler de la réhabilitation, s'il veut parler de ça.
00:44:08 Il aurait pu évacuer ça en deux phrases.
00:44:10 Peut-être qu'il ne voulait pas faire ça.
00:44:11 Peut-être qu'il voulait écraser tout ce qu'il a dit par ce buzz-là.
00:44:14 Peut-être aussi.
00:44:16 Peut-être.
00:44:16 Vous savez, Jean-Luc Mélenchon, il n'est pas allé de la dernière pluie.
00:44:18 C'était peut-être une stratégie.
00:44:19 Alors là, je crois pour le coup que justement,
00:44:22 il n'y a plus de stratégie quand il parle, Jean-Luc Mélenchon.
00:44:23 Il parle comme quelqu'un…
00:44:24 Non, mais peut-être.
00:44:25 Oui, là, je pense qu'il n'y a plus de calcul là-dessus.
00:44:28 C'est quand même un vieux routier.
00:44:30 Bien sûr, mais là, je pense qu'il n'y a plus de calcul.
00:44:31 C'est quand même un vieux routier de la politique.
00:44:33 Non, mais quand il dit "je ne m'attendais pas à être interviewé",
00:44:35 excusez-moi Jean-Luc Mélenchon, commence pas sa vie politique comme un guerre.
00:44:39 Non, mais là-dessus, bien sûr, mais je parle du ton.
00:44:40 C'est pas la première six semaines en politique.
00:44:41 Donc, il sait très bien que quand on va dans une interview comme ça,
00:44:43 on est susceptible d'être interrogé, surtout, même si l'interview a un thème central.
00:44:47 Et vous ne pensez pas qu'il a été dépassé par ses émotions ?
00:44:49 Il a pu être dépassé par ses émotions aussi.
00:44:52 Mais il s'en porte, il l'a déjà fait dans le passé.
00:44:54 Le béabat d'un homme, en particulier d'un homme public,
00:45:00 c'est d'arriver à contrôler ses émotions.
00:45:02 C'est quand même le béabat.
00:45:05 Lui, c'est un peu sa marque de fabrique de péter un plomb quand même.
00:45:07 Vous venez devant la porte…
00:45:09 « La République, c'est moi », etc.
00:45:11 Disons qu'il a le sens chaud et qu'il s'en porte assez rapidement.
00:45:14 Maintenant, qu'est-ce qu'il pense aujourd'hui de cette sortie-là ?
00:45:16 C'est quelqu'un qui a une épaisseur historique.
00:45:19 C'est pas une danseuse de claquettes.
00:45:21 Non, non, non.
00:45:23 Il est 22h57.
00:45:25 Dans un instant, on va revenir sur un sujet tristement récurrent à présent.
00:45:30 Un sujet, les abords de la Tour Eiffel, très fréquenté par les touristes,
00:45:35 vous le savez, mais qui cristallise toujours l'inquiétude.
00:45:37 On va remercier Gauthier Lebrecht.
00:45:39 C'est un plaisir.
00:45:40 On a vérifié cette longue journée.
00:45:42 Il n'y a pas de débat ce week-end, figurez-vous.
00:45:44 Et d'ailleurs, de nombreux députés sont fâchés
00:45:45 parce que le gouvernement, comme je le disais tout à l'heure,
00:45:47 limite le nombre de jours de débat.
00:45:49 Donc là, ce n'est pas une question d'amendement de la NUPES et de la FI.
00:45:52 Il n'y a pas de débat ce week-end et ça ne reprend qu'à 16h lundi.
00:45:55 Vous voyez un peu tout le temps qu'on perd à l'Assemblée
00:45:57 où on ne pourra pas débattre du fond.
00:45:58 Peut-être que la NUPES va retirer des amendements.
00:45:59 C'est largement possible parce qu'en plus si la NUPES se rend compte
00:46:02 à un moment donné que l'hémicycle lui est plutôt favorable
00:46:03 parce qu'il y a trop de députés renaissants qui sont partis déjeuner,
00:46:06 ils peuvent décider de retirer des amendements
00:46:08 pour faire voter un article en leur faveur
00:46:10 ou en la défaveur du gouvernement.
00:46:11 Et une nouvelle mobilisation également demain.
00:46:13 Là aussi, ça peut compter.
00:46:14 On va voir comment.
00:46:15 On va en parler à 23h15.
00:46:17 On croit que ça s'essouffle trop parce que si ça s'essouffle trop,
00:46:19 ça sera un sérieux coup pour la CFDT et la CGT notamment.
00:46:21 Eh bien justement.
00:46:22 Si on est sur deux mobilisations consécutives qui s'essoufflent.
00:46:25 J'arrête de parler.
00:46:25 Non, on va y arriver demain.
00:46:26 C'est sûr.
00:46:27 Merci beaucoup Gauthier d'être resté jusqu'à 23h.
00:46:31 Reposez-vous bien à vos week-ends
00:46:33 parce que lundi, on va avoir besoin de vous.
00:46:34 Oui, en plus je suis dans la matinale.
00:46:35 Donc, rêver à 3h15, c'est affreux.
00:46:37 Matinale de Laurent Desarbres.
00:46:40 Lundi matin, vous notez.
00:46:42 Merci Gauthier.
00:46:43 Je le disais, dans un instant, les abords de la Tour Eiffel,
00:46:45 très fréquentés par les touristes, cristallisent toujours les inquiétudes.
00:46:49 Mais tout de suite, il est presque 23h.
00:46:51 On va retrouver Isabelle Piboulot.
00:46:52 C'est le rappel des titres.
00:46:54 Pierre Palmade en état d'urgence absolue.
00:46:59 L'humoriste de 54 ans a été grièvement blessé
00:47:02 dans un accident de la route.
00:47:04 Vers 18h45, 3 voitures ont été impliquées.
00:47:07 Les faits ont eu lieu sur une route départementale
00:47:10 au niveau de la commune de Villiers-en-Bière.
00:47:12 4 autres victimes sont à déplorer,
00:47:14 dont une femme enceinte et son enfant de 6 ans.
00:47:16 Leur pronostic vital est également engagé.
00:47:19 En Ukraine, l'armée russe a mené une attaque massive
00:47:23 et des dizaines de missiles contre des sites énergétiques.
00:47:26 Kiev affirme que deux projectiles ont traversé l'espace aérien
00:47:29 de la Roumanie et donc de l'OTAN, ce que Bucharest dément.
00:47:33 Un missile est cependant passé à 35 km du territoire roumain.
00:47:38 Le 24 février marquera le premier anniversaire
00:47:41 de l'invasion de l'Ukraine.
00:47:42 Peu avant, Joe Biden se rendra en Pologne du 20 au 22 février.
00:47:47 Il rencontrera son homologue polonais pour échanger
00:47:50 sur leurs efforts collectifs en soutien à l'Ukraine.
00:47:53 Le président américain rencontrera également
00:47:55 le groupe des Neuf de Bucharest,
00:47:57 un ensemble de pays d'Europe de l'Est,
00:47:59 membres de l'Alliance de Défense Occidentale.
00:48:02 Merci Isabelle. Prochain point sur l'actualité,
00:48:06 ce sera à 23h30 avec vous Isabelle Piboulot.
00:48:10 Je le disais, un sujet récurrent.
00:48:12 Les abords de la Tour Eiffel, très fréquentés par les touristes,
00:48:14 cristallisent toujours l'inquiétude.
00:48:16 50 000 touristes fréquentent chaque jour le Champ de Mars
00:48:19 où leur tranquillité et leur sécurité sont de moins en moins assurées.
00:48:22 La preuve, la semaine dernière, une touriste brésilienne
00:48:25 a été violée dans les jardins de la Tour Eiffel.
00:48:27 Voyez ce reportage de Maëva Lamy, Régine Delfour et Nicolas Vincler.
00:48:30 On en parle ensuite.
00:48:31 Sur le Champ de Mars, des touristes venus se prendre en photo
00:48:36 au pied de la Tour Eiffel.
00:48:38 Des visiteurs tous très vigilants.
00:48:40 Beaucoup ne se sentent pas en sécurité dans ce quartier.
00:48:46 Je ne prends rien d'important sur moi, ni mon passeport,
00:48:49 ni mon téléphone, ni mes écouteurs.
00:48:51 Tant que je suis avec mes amis ou avec du monde,
00:48:54 je me sens en sécurité, mais pas toute seule.
00:48:57 Je garde mon téléphone dans mon sac
00:49:00 et nous sortons tous ensemble, jamais tout seul.
00:49:03 Pas étonnant, les agressions et les vols y sont fréquents.
00:49:06 Rien que sur le mois de janvier, les forces de l'ordre
00:49:09 ont procédé à 139 interpellations sur ce site.
00:49:12 La présence policière pourrait être beaucoup plus accrue,
00:49:14 ce qui n'est pas le cas.
00:49:15 Il faudrait au moins doubler les effectifs de nuit et de journée.
00:49:18 Il faudrait qu'il y ait une vraie sanction pénale
00:49:20 et qu'il soit efficace et rapide
00:49:21 pour justement dissuader ce genre de personnes de passer à l'acte.
00:49:25 Une dégradation de ce quartier, due pour certains élus,
00:49:28 a une mauvaise gestion de la mairie de Paris.
00:49:31 Le Champ de Mars et la Tour Eiffel sont à bien des égards
00:49:34 la vitrine de Paris dans le monde et la vitrine de la France.
00:49:37 Et pour autant, la mairie de Paris est cruellement absente de sa gestion
00:49:41 et également de la gestion de la sécurité
00:49:43 qui pourrait être mise en place sur le site.
00:49:45 Pour les autorités, la sécurité aux abords de la Tour Eiffel
00:49:48 est désormais un enjeu majeur,
00:49:50 en particulier à moins d'un an et demi des Jeux Olympiques.
00:49:54 Le Champ de Mars, la vitrine de Paris.
00:49:58 Et pourtant, on entendait ces touristes ne pas se sentir en sécurité.
00:50:04 C'est un sujet qu'on a abordé plusieurs fois.
00:50:07 Ce n'est pas la première fois.
00:50:08 Alors l'interrogation, à qui la faute ?
00:50:10 Est-ce que c'est la responsabilité de la mairie de Paris ?
00:50:13 Au fond, il y a des alertes, il y a des associations qui se créent sur place.
00:50:17 On le voit même aujourd'hui, les touristes sont au courant, Jean Messia,
00:50:22 que le secteur est dangereux.
00:50:24 Pourquoi cette affaire d'insécurité au Champ de Mars est insoluble selon vous ?
00:50:28 La faute à qui ? La faute à ceux qui votent d'abord.
00:50:32 Parce que cet état de fait résulte quand même d'une idéologie.
00:50:36 Voilà que les beaux quartiers de Paris,
00:50:38 ces beaux quartiers, vous savez, qui sont mondialisés
00:50:40 et dont le confort dépend d'une immigration continue, massive,
00:50:45 en provenance du Tiers-Monde,
00:50:47 se prend en pleine tronche, si j'ose dire,
00:50:49 les effets secondaires de ce que subissent les Français
00:50:53 qui habitent dans les quartiers périphériques
00:50:55 et les Français d'origine immigrée également,
00:50:57 qui habitent dans les quartiers périphériques,
00:50:59 que ces Français subissent depuis des années.
00:51:02 Donc il y a une forme de retour de bâton, si vous voulez,
00:51:05 qui fait que les électeurs qui votent pour des courants politiques
00:51:10 en faveur de cette immigration massive dont on voit les effets secondaires,
00:51:15 parce que, je suis désolé, quand vous interrogez la police
00:51:18 sur les profils des personnes, si vous voulez,
00:51:21 qui créent cette insécurité, c'est toujours des gangs,
00:51:24 des personnes qui viennent, qui soit sont clandestines,
00:51:27 soit sont légales, mais enfin c'est que des populations
00:51:32 d'origine étrangère ou étrangères.
00:51:34 Donc voilà, il est un peu normal, si vous voulez,
00:51:36 que ces classes bourgeoises parisiennes qui votent pour ces idéologies
00:51:40 se trouvent à leur tour enrichies par cette diversité
00:51:43 qu'ils appellent de leur vœu pour les autres.
00:51:45 Philippe David, 139 interpellations au mois de janvier,
00:51:48 il faudrait davantage le bleu, plus de police nationale,
00:51:52 ce serait ça la réponse ou aller plus loin
00:51:55 et revoir les réponses pénales justement aux délinquants
00:51:58 qui sont interpellés au pied de la tour Eiffel ?
00:52:00 139 personnes interpellées, combien incarcérées ?
00:52:03 139 personnes incarcérées, combien expulsées
00:52:07 si elles sont en situation irrégulière ?
00:52:09 Aucune.
00:52:10 Comment ?
00:52:11 Aucune.
00:52:12 Voilà, donc la question c'est ça, vous pouvez mettre du bleu,
00:52:14 mais autant que vous voulez, s'il n'y a pas de sanctions pénales,
00:52:17 s'il n'y a pas de... si la justice ne fonctionne pas,
00:52:21 mais les policiers, le bleu, ils peuvent les arrêter le lundi,
00:52:24 s'ils sont libres le lundi soir quand ils les ont arrêtés
00:52:26 le lundi à midi et qu'ils reviennent le mardi
00:52:28 comme avec les mêmes méfaits qu'on les arrête
00:52:30 et ils reviennent le mercredi, etc.
00:52:32 Le bleu ne sert strictement à rien, ce qui compte c'est 1) la réponse pénale
00:52:36 et 2) c'est vrai, ce sont souvent des gangs qui sont venus de l'étranger
00:52:40 et 2) le contrôle des frontières et surtout l'application
00:52:44 de sanctions pénales et d'expulsions pour les personnes
00:52:48 qui viennent commettre des méfaits en France.
00:52:50 Mais ça, dès qu'on dit ça, on est pris pour un extraterrestre,
00:52:53 alors que c'est le béabat.
00:52:55 Le bleu, vous pouvez en mettre autant que vous voulez,
00:52:57 s'il n'y a pas de sanctions.
00:52:58 Éric Revel.
00:52:59 Alors, moi je vais faire un commentaire peut-être un peu plus concret
00:53:02 que ces messieurs qui ont fait un commentaire très intéressant.
00:53:05 C'est très concret ce que je dis.
00:53:06 Mais voilà, en fait, il y a un vrai problème je pense
00:53:09 et il faudrait peut-être poser la question à Indiel Go, la maire de Paris,
00:53:11 parce qu'en fait le champ de Mars, il appartient à la mairie de Paris.
00:53:15 C'est le 7e arrondissement dont Rachida Dati est la maire,
00:53:18 mais en fait ça appartient à la mairie de Paris.
00:53:20 Donc en fait, les questions de sécurité, et là c'est pas un sentiment d'insécurité
00:53:24 parce que les chiffres que vous avez donnés sont tout à fait concrets,
00:53:27 en fait se pose la question de quelle mesure la mairie de Paris
00:53:30 pourrait mettre en place pour mieux contrôler les allées et venues,
00:53:33 par exemple des caméras de vidéosurveillance,
00:53:36 par exemple la question d'armer ou pas la police municipale,
00:53:41 la question de fermer le lieu à certains moments.
00:53:44 Or, on a vraiment l'impression, pardonnez-moi,
00:53:46 mais j'aimerais bien entendre la maire de Paris sur ce sujet,
00:53:49 que par idéologie, vous savez, il a fallu très longtemps
00:53:52 pour que certaines mairies de gauche aient recours à des caméras de vidéosurveillance.
00:53:57 Alors Jean Messia trouve que ça ne sert à rien, moi je trouve que c'est…
00:54:00 Attendez, je termine, que c'est quand même relativement dissuasif.
00:54:02 Et en fait, quand vous regardez l'affrontement qu'il y a eu sur les propositions,
00:54:06 par exemple de la maire du 7e, Rachida Dati,
00:54:08 face à ce que pense Mme Hidalgo sur la protection du champ de Mars,
00:54:13 il y a un gap, il y a, à mon sens, c'est de l'idéologie pure.
00:54:17 C'est-à-dire la sécurité, qu'on soit de gauche ou qu'on soit de droite,
00:54:20 c'est une sécurité dont chacun veut bénéficier.
00:54:23 Parce que derrière, il y a des enjeux économiques,
00:54:26 il y a des enjeux de sécurité, bien sûr, il y a des enjeux de bien-être,
00:54:29 on ne peut pas tolérer qu'une jeune fille étrangère soit violée sur le champ de Mars.
00:54:33 Mais il y a des enjeux économiques colossales.
00:54:36 Vous savez, il n'y a plus beaucoup de secteurs qui exportent en France
00:54:38 et qui génèrent de la devise, le tourisme reste un point capital,
00:54:42 si j'ose dire, pour la France.
00:54:44 Si le bouche-à-oreille continue de se répandre que dans les endroits emblématiques
00:54:49 de soi-disant la plus belle ville du monde, ou ce qu'il en reste,
00:54:52 on se fait agresser, les touristes iront peut-être ailleurs.
00:54:55 Et c'est tout ça dont on va se priver.
00:54:57 Jean Messia et Karim Abrik.
00:54:58 Ce qui est fascinant, je ne dis pas que les caméras de surveillance ne servent à rien,
00:55:01 bien sûr qu'elles servent, mais si derrière, en ayant identifié les gens avec ces caméras,
00:55:05 et là je rejoint ce que disait Philippe David, il ne se passe rien,
00:55:08 parce que les gens sont déférés, ensuite libérés, ça ne sert pas à grand-chose.
00:55:12 Ça c'est la première chose, vous dites ensuite, il conviendrait de fermer le lieu.
00:55:16 Mais comment diable peut-on refuser de fermer les frontières pour protéger le pays ?
00:55:21 Là vous faites de la politique, mon cher Jean.
00:55:23 Là concrètement pour les habitants du 5e et du Rambol,
00:55:26 si on les voit sur internet, ou pour les touristes étrangers, c'est un scandale absolu.
00:55:31 Éric Revelle, quand on est infoutu de virer des personnes qui n'ont rien à faire chez nous,
00:55:35 déjà il faut commencer par ne pas les faire rentrer.
00:55:38 Or pour ne pas les faire rentrer, il faut rétablir des frontières.
00:55:41 Si vous laissez les frontières ouvertes, effectivement vous allez arriver à la fermeture du Champ de Mars,
00:55:45 à l'établissement de clôture.
00:55:47 Et d'ailleurs tous ceux qui appellent à des frontières ouvertes,
00:55:49 ils ont des murailles hautes de 10 mètres autour de leur domicile privé.
00:55:52 Donc on m'explique, est-ce que les murs sont efficaces ?
00:55:54 Simplement parce que quand c'est des individus et pas pour les pays,
00:55:57 vous avez d'autres pays qui installent également, on en parlera tout à l'heure,
00:56:00 des murs autour de leurs frontières.
00:56:02 Mais en attendant, qu'est-ce qu'on fait des volumes qui sont tours ?
00:56:05 Qu'est-ce qu'on fait des mineurs isolés qui traînent ?
00:56:07 C'est très simple.
00:56:08 Premièrement, on arrête drastiquement l'immigration en rétablissant des contrôles aux frontières.
00:56:14 Ceux qui sont arrêtés, qui sont sans papier, directs dans un avion pour chez eux.
00:56:19 Et évidemment le problème ne va pas se régler en quelques jours ou en quelques semaines.
00:56:22 Mais si on ne commence pas par vouloir le régler, on perd perdu.
00:56:26 Ça fait combien de temps qu'on est sur ce plateau pour en parler ?
00:56:28 Ça fait des mois sinon des années.
00:56:30 Et on aura l'occasion d'en reparler bien évidemment.
00:56:32 Karima, on ne vous a pas entendu sur le sujet.
00:56:34 Moi ce qui m'a interpellé, ce sont ces touristes qui savent
00:56:36 qu'elles vont dans un lieu dangereux.
00:56:38 On les entend, ça aussi c'est un phénomène quand même assez nouveau.
00:56:40 Oui c'est vrai.
00:56:42 On entend des touristes là-dessus.
00:56:44 Mais moi je m'inquiète principalement pour les Français, pour les touristes.
00:56:47 En fait c'est tout le monde qui est concerné par cette hausse de cette délinquance.
00:56:51 Et quand on regarde les chiffres, il y avait eu des chiffres qui étaient sortis de l'année dernière
00:56:54 qui montraient qu'il y avait une augmentation des coûts blessure, augmentation des homicides.
00:56:59 Donc il y a cet impact aussi de cette société qu'on dit plus violente.
00:57:03 Et effectivement les réponses sont multiples.
00:57:05 Bon vous avez parlé de l'autre côté de la question des flux migratoires.
00:57:09 Vous avez parlé aussi, il y a la fameuse réponse pénale.
00:57:12 On a parlé cette semaine, pas plus tard que cette semaine, vous savez quand il y a eu une manifestation.
00:57:17 Je reviens aux manifestations, vous allez comprendre, je fais un lien.
00:57:19 Il y avait quelqu'un qui attaquait les policiers, un individu qui a attaqué les policiers assez violemment.
00:57:24 L'individu a été interpellé lors de la manifestation.
00:57:28 Et il avait quand même lancé des planches de bois sur les policiers.
00:57:32 Il était connu des services policiers aussi.
00:57:35 Finalement, il a été interpellé et il va revenir seulement dans plusieurs mois, 8 mois.
00:57:40 Alors on se dit, attendez là, vous pouvez faire n'importe quoi, vous pouvez être violent comme ça, il n'y a pas de sanctions pénales.
00:57:46 Donc il y a effectivement une lacune, un laxisme judiciaire, un laxisme sur plusieurs champs, j'allais dire, d'attaques sur lesquelles on peut agir.
00:57:55 Et par ailleurs, il y a un délaissement aussi.
00:57:57 On a parlé de ces quartiers emblématiques, de ces endroits emblématiques.
00:58:00 Je suis désolée, mais quand vous décidez d'éteindre les lumières complètement, vous décidez d'éteindre la Tour Eiffel, vous décidez d'abandonner ces lieux,
00:58:07 vous les laissez aussi en proie à cette insécurité galopante. Vous ne faites rien.
00:58:11 Voilà, c'est pour ça que s'il n'y a plus de lumière sur le Champ de Mars, pour des raisons de sobriété ou autre, il faut sans doute fermer l'endroit.
00:58:18 D'ailleurs, j'ai cru comprendre, la nuit, j'ai cru comprendre d'ailleurs que le préfet de police n'y était pas opposé.
00:58:25 Mais vous voyez, il y a vraiment, je pense, sur le fond du dossier, il y a vraiment un positionnement idéologique, idéologique.
00:58:32 C'est-à-dire qu'on considère que la liberté d'aller et de venir ne doit pas être soumise à des caméras de vidéosurveillance.
00:58:39 Bon, je ne dis pas que c'est la position absolue de la mairie de Paris, mais on peut se poser la question quand même,
00:58:44 parce que les agressions, elles sont plus nocturnes que dans la journée, même s'il y en a aussi dans la journée.
00:58:49 Donc il faut vraiment trouver une solution, parce que si les touristes désertent la Tour Eiffel, le Trocadéro et le Champ de Mars,
00:58:56 c'est pratiquement le produit d'appel, j'allais dire, de la ville lumière qui va disparaître.
00:59:01 Vous parlez des clôtures, justement, je vous propose d'ouvrir ce dossier, puisque c'est la question que se posent les 27 en ce moment à Bruxelles.
00:59:09 J'espère que vous avez la déclaration de Mme von der Leyen, elle est intéressante.
00:59:13 Justement, on va en parler dans un instant, puisque l'Union européenne doit-elle financer des clôtures et des frontières extérieures pour lutter contre l'immigration irrégulière ?
00:59:20 On va mettre des frontières, vous allez voir, des postes aux frontières.
00:59:22 Le débat, en tout cas, est ressurgi au sommet des 27 à Bruxelles.
00:59:25 La pression d'une partie des États membres s'accentue en faveur d'une telle solution.
00:59:29 Solène Boulan, et on en parle ensuite.
00:59:32 Il sont déjà 12 pays au sein de l'Union européenne à avoir érigé des barrières physiques à leurs frontières pour prévenir les entrées illégales.
00:59:40 Parmi les défenseurs de cette option, l'Autriche, qui réclame notamment que le budget européen serve à renforcer la clôture érigée par la Bulgarie à la frontière avec la Turquie.
00:59:51 Toute clôture n'est bonne que si elle est surveillée. Ce n'est pas seulement la Bulgarie qui devrait être soutenue, mais aussi l'Italie, la France.
00:59:57 Tous les pays frontaliers extérieurs de l'Union européenne doivent être clairement dans la ligne de mire de la Commission et de notre action.
01:00:03 Il faut signaler aux pays frontaliers extérieurs qu'ils ne seront pas laissés seuls pour que nous soyons préparés lorsque nous connaîtrons un deuxième mouvement migratoire.
01:00:10 Plusieurs pays, comme le Luxembourg, jugent de leur côté que les murs n'apportent pas de solution.
01:00:16 Si un tel financement est jugé possible juridiquement par le président du Conseil européen, la Commission refuse de financer des murs et des barbelés et penche pour des moyens plus techniques.
01:00:26 Nous fournirons un ensemble d'infrastructures mobiles et fixes allant des voitures aux caméras en passant par des miradors et une surveillance électronique.
01:00:36 Dans leur déclaration finale, les 27 appellent la Commission à financer des mesures qui contribuent directement au contrôle des frontières extérieures de l'Union.
01:00:45 Selon le Parlement européen, environ 13% d'entre elles sont désormais clôturées.
01:00:50 Pas de murs, pas de barbelés, nous dit Ursula von der Leyen.
01:00:56 Est-ce que l'Union européenne doit-elle financer ou se poser la question de financer des clôtures à ses frontières extérieures pour lutter contre cette immigration irrégulière qui pose problème ?
01:01:10 On en parle régulièrement aujourd'hui en Europe.
01:01:13 Les clôtures, on en a fait entre le Texas et le Mexique, notamment entre les USA et le Mexique et ça n'a pas arrêté l'immigration irrégulière.
01:01:19 Il faut quand même rappeler juste une petite chose, c'est que la plupart des gens qui sont de manière irrégulière en France sont rentrés de manière légale.
01:01:25 Ça, c'est quand même l'immense majorité. 99% des gens qui rentrent en France n'arrivent pas dans les bateaux d'SOS méditerranée.
01:01:32 Ils rentrent avec un visa touriste, avec un visa étudiant, mais ils oublient de repartir et après, ils restent.
01:01:37 Je crois que la question qui se pose, c'est une question de volonté politique.
01:01:41 Je vous prends, il y a une frontière française, et je l'ai passée des dizaines de fois, qui est surveillée en permanence.
01:01:47 Est-ce que vous savez laquelle c'est ?
01:01:48 Dites-nous.
01:01:49 En Guyane ?
01:01:50 Non, enfin non, c'est en métropole.
01:01:51 C'est Andorre. Parce que là, vous pouvez ramener des cigarettes ou des alcools détaxés et je peux vous dire que là, les douaniers contrôlent.
01:01:58 Mais moi, je t'ai contrôlé quasi systématiquement, pour moi, j'ai pas une mine trop particulière.
01:02:02 Les douanes volantes.
01:02:03 Et les douanes volantes qui vous prennent sur la route d'axe léthermique, exactement.
01:02:07 Et là, on contrôle. Parce qu'on considère que ramener des cigarettes ou des alcools sans avoir payé les taxes, c'est gravissime.
01:02:14 C'est une question de volonté politique.
01:02:17 De toute façon, je vous dis, 95% des gens qui sont illégalement en France sont rentrés légalement.
01:02:22 Donc ce qu'il faut, c'est de contrôler nos frontières, ça c'est une première chose.
01:02:25 Mais je crois qu'il n'y a pas besoin de mur, de barbelé, de mirador, comme je l'entendais dans le reportage, pour contrôler les frontières.
01:02:31 Donc une question politique, pas besoin de mur, de barbelé, pas besoin de frontières physiques, finalement.
01:02:36 Il s'agit d'une volonté politique avant tout, Jean-Métier ?
01:02:38 Écoutez, ça dépend du relief de l'endroit. Il n'y a pas un endroit où il faut effectivement des murs.
01:02:43 D'autres endroits où c'est la mer, on ne peut pas faire de mur.
01:02:46 Je suis désolé, il y a quand même des exemples d'endroits où on a fait des murs qui ont radicalement stoppé l'immigration massive, en tout cas l'invasion, et d'ailleurs le terrorisme.
01:02:56 Prenez par exemple le mur qui a été construit en Israël.
01:02:59 Pendant des années, les factions terroristes palestiniennes faisaient des carnages à partir des territoires palestiniens en Israël.
01:03:06 Depuis que le mur a été construit, ça a radicalement fait baisser l'insécurité, et aujourd'hui, s'il y a des attaques, la plupart sont perpétrées par des Arabes israéliens.
01:03:15 Le mur aux États-Unis, tant décrié que Donald Trump avait commencé à ériger, c'était tellement une mauvaise idée que Biden a accordé les crédits pour le poursuivre.
01:03:25 Donc on ne nous dise pas de grâce que les murs ne servent à rien.
01:03:29 Si les murs ne servaient à rien, je reprends cet exemple, pourquoi autour des propriétés privées, vous installez des murs et des protections ?
01:03:35 Si ça ne sert à rien, ça ne peut pas servir à quelque chose quand c'est privé, et à rien quand c'est des pays.
01:03:39 Vous comprenez ? Donc il faut être logique.
01:03:41 Les pays qui ont érigé des frontières extrêmement drastiques, que ce soit des murs ou des contrôles, comme la Pologne par exemple, vis-à-vis de la Biélorussie, comme la Hongrie, sont des pays qui ont très peu d'immigration illégale.
01:03:52 C'est un fait. Donc on ne nous explique pas que si on laisse les frontières ouvertes, c'est plus protecteur que si on met des contrôles aux frontières, ou en des frontières physiques.
01:04:00 Mais est-ce qu'il n'y a pas un symbole aussi qui arrive à Brick, d'une Europe qui se présente comme étant une terre d'accueil aussi ?
01:04:05 Il y a un symbole. Mettre des murs débarbelés, ça ne passe pas forcément.
01:04:10 Non, effectivement, le symbole est tellement fort qu'on a beaucoup de mal avec ça.
01:04:15 Et pourtant, je vais dire, regardez aux États-Unis, on a souvent parlé de Donald Trump avec son mur, mais il y a eu des murs qui se sont construits aussi avec Barack Obama,
01:04:24 même Hillary Clinton qui avait voté à l'époque où il était, des années auparavant, en 2006 notamment, pour des barrières physiques.
01:04:32 Alors il faut faire très attention avec ça.
01:04:34 Donc le symbole est difficile, certes, mais je pense quand même qu'on est rendu à une étape où l'Union européenne voit qu'en ce moment,
01:04:42 la gestion des flux migratoires est un échec tel qu'elle est actuellement, que véritablement, il faut retourner à la table à dessin et vraiment revoir complètement.
01:04:50 Alors je pense qu'il faut, oui, un effort qui est concerté, un effort global, mais en même temps, il faut respecter, je pense, la souveraineté nationale des différents États
01:04:59 et laisser aussi voir selon les États qu'est-ce qui est le plus adapté en fonction des pays.
01:05:04 Donc je pense qu'il y a quand même une certaine liberté d'action qu'on peut avoir.
01:05:08 Je pense que mot-clé, elle l'a dit aussi Ursula von der Leyen, donc probablement qu'il y a ce côté aussi, ce tabou, elle a parlé d'infrastructure.
01:05:15 - Oui, ça va en dire, ça.
01:05:17 - Non, mais c'est ce que je dis, c'est que j'ai l'impression qu'on peut jouer avec cet assiette élastique des infrastructures.
01:05:21 - En tout cas, pour le premier ministre luxembourgeois, des murs, c'est une erreur.
01:05:25 - On vous écoute pour clore le dossier, juste ensuite, Eric Reuvel.
01:05:30 - Je crois qu'un investissement européen dans des clôtures et des murs serait une erreur.
01:05:39 Surtout quand vous commencez à un endroit, alors vous voulez continuer, et alors ce sera une frontière, puis une autre frontière.
01:05:48 Alors la conclusion sera que nous voulons une forteresse en Europe, et comme je le dis aussi au collègue allemand, l'Europe devrait pouvoir se passer d'un mur.
01:05:55 Cela fait partie de notre histoire sur notre continent.
01:06:00 - Du coup Eric Reuvel, si pas de mur, quelle autre solution finalement ?
01:06:04 - D'abord, déjà, il y a une bonne nouvelle.
01:06:06 C'est que pendant des années, on n'aurait pas imaginé qu'il y ait un sommet européen sur la question de l'immigration illégale.
01:06:13 - C'est vrai.
01:06:14 - Oui, donc ça veut dire que ce qui était tabou, ce qui était hors du champ de la discussion classique, devient un vrai sujet politique pour l'ensemble de l'Europe.
01:06:21 Ça c'est le premier point.
01:06:22 Deuxième point, les mesures qui sont proposées, on peut y discuter, mais surtout il y a une incroyable hypocrisie, me semble-t-il, de l'Europe de Bruxelles.
01:06:31 Vous avez Frontex, qui est une agence de sécurité qui est censée surveiller les frontières de l'espace Schengen.
01:06:37 Il y avait un directeur français, d'ailleurs je crois qu'il y a un directeur tous les deux mois qui démissionne et qui est nommé à Frontex.
01:06:43 Mais Frontex, qui est une agence qui a été créée par les Européens pour surveiller les frontières, n'a pas les moyens de le faire.
01:06:49 Donc déjà, on pourrait s'interroger.
01:06:51 Alors cette prise de conscience, ça va peut-être déboucher sur quelque chose.
01:06:54 Cette prise de conscience, elle est importante.
01:06:56 Je n'ai pas souvenance que l'Union Européenne ait déjà consacré un sommet à la question de l'immigration illégale.
01:07:03 - C'est vrai, c'est passant un peu en deuxième plan avec l'avenue de Volodymyr Zelensky.
01:07:06 Néanmoins, c'était le sujet numéro un.
01:07:09 - Mais je ne crois pas qu'il y en ait eu dans l'histoire rapprochée de l'Union Européenne.
01:07:12 Et dernier point, quand vous écoutez Mme von der Leyen, qui parfois se prend pour le chef d'État de l'Europe, alors qu'on ne l'a pas élue.
01:07:19 - Pourquoi parfois ?
01:07:20 - Souvent.
01:07:21 Ce que je veux dire, c'est que Mme von der Leyen, qu'est-ce qu'elle nous explique ?
01:07:24 Qu'il y aura des infrastructures mobiles avec du digital.
01:07:27 En fait, Mme von der Leyen est en train de redécouvrir les postes frontières.
01:07:31 Elle est en train de nous dire que peut-être bien que là où on a détruit les postes frontières,
01:07:36 avec les moyens techniques digitaux du moment, ce serait bien de penser à en remettre.
01:07:40 Bravo Mme von der Leyen, vous avez mis un petit peu de temps.
01:07:43 Et dernier sujet, j'arrête là.
01:07:46 Il me semble me souvenir que pendant la campagne présidentielle,
01:07:49 le président Macron avait expliqué qu'il fallait rediscuter de Schengen.
01:07:53 Il fallait rediscuter de l'espace Schengen parce que ça ne fonctionnait pas.
01:07:58 Ben chiche, mettons tout ça sur la table, mais la bonne nouvelle encore une fois,
01:08:01 c'est qu'on ose parler maintenant d'immigration illégale à Bruxelles.
01:08:04 - Allez, un dernier mot Jean-Mésia sur le sujet.
01:08:06 On va parler de la manifestation de demain aussi, à qualité importante.
01:08:09 - Je suis fasciné par les personnes comme le représentant du Luxembourg
01:08:13 qui semblent tétanisés par l'idée d'une frontière ou l'idée d'une clôture,
01:08:18 mais qui n'a absolument rien à dire sur les 120 coups de couteau qu'on subit en France tous les jours,
01:08:25 sur l'insécurité majeure que subissent les pays européens qui sont à forte immigration illégale.
01:08:33 Donc à un moment, si vous voulez, quand on veut se scandaliser de quelque chose,
01:08:37 il faut se scandaliser de la réalité que vivent les peuples européens
01:08:40 plutôt que de s'inventer des chimères fantasmagoriques et de se faire peur avec rien du tout.
01:08:46 - Et on verra ce que donne ce sommet des 27 sur cette question de l'immigration.
01:08:50 Je vous le disais à la une de l'actualité, c'est cette nouvelle mobilisation
01:08:52 contre la réforme des retraites. Demain, les syndicats qui ont prévu
01:08:56 également une grosse journée de grève et une initiative particulière, les 7 et 8 mars.
01:09:01 Alors cette nuit, Emmanuel Macron les a appelés à prendre leurs responsabilités.
01:09:05 Ils ont tout de suite répliqué et renvoient le président à sa propre responsabilité.
01:09:08 Un sujet de Yael Benhamou.
01:09:10 - Ses déclarations sur sa réforme des retraites sont rares.
01:09:14 Emmanuel Macron a choisi d'être à l'étranger, à Bruxelles,
01:09:17 pour s'exprimer sur la mobilisation contre le projet de loi.
01:09:21 - Je voulais pouvoir compter sur l'esprit de responsabilité de leurs organisateurs
01:09:25 pour que la contestation et les désaccords puissent s'exprimer,
01:09:30 mais dans le calme, le respect des biens et des personnes
01:09:34 et avec une volonté de ne pas bloquer la vie du reste du pays.
01:09:38 Une prise de parole qui n'a pas du tout plu aux organisations syndicales.
01:09:42 - Cet appel cette nuit en disant il faut appeler à la responsabilité des organisations syndicales,
01:09:46 excusez-moi mais bordel, on n'est pas responsable depuis le début.
01:09:49 - Pour Laurent Berger, ses propos sont anachroniques.
01:09:52 - Pourquoi on nous appelle aujourd'hui à ne pas bloquer le pays ?
01:09:54 Il est bloqué le pays demain.
01:09:55 Demain, on a fait exprès que les gens puissent venir, y compris en transport, aux manifestations.
01:09:59 Je le dis, c'est vrai en Ile-de-France comme c'est vrai ailleurs.
01:10:03 - Au même moment, Philippe Martinez a à son tour invité le gouvernement
01:10:07 à faire preuve de responsabilité.
01:10:09 - On pourrait lui renvoyer la politacie.
01:10:11 Quand il y a un tel mécontentement dans le pays
01:10:14 et qu'on a l'esprit de responsabilité, justement, on écoute.
01:10:18 - Les organisations syndicales appellent à une nouvelle journée de mobilisation ce samedi.
01:10:23 Objectif de la CFDT, dépasser le million de manifestants dans les rues.
01:10:28 - Ce qu'on peut noter, c'est que le chef de l'État finalement s'est assez peu exprimé
01:10:33 sur le sujet de la réforme des retraites.
01:10:35 Là, il le fait depuis Bruxelles.
01:10:37 Est-ce que ça révèle un chef de l'État, Karima, qui craint un durcissement ?
01:10:43 - Je rigole. On écoute Jean-Mésia.
01:10:48 - C'est Jean-Mésia qui a parlé.
01:10:50 - Je ne peux pas faire autrement que de faire côté de lui.
01:10:53 - Karima, vous nous direz ce que vous avez dit dans un instant.
01:10:56 - Je pense que ça ne s'est pas passé nécessairement comme ils avaient imaginé.
01:11:00 J'ai l'impression qu'ils pensaient que ça allait passer un peu comme une lettre à la poste,
01:11:04 qu'ils allaient avoir l'appui des républicaines, de l'ensemble de la majorité.
01:11:08 Et finalement, c'est beaucoup plus compliqué.
01:11:10 Entre-temps, on dirait que les Français étaient un peu résignés.
01:11:13 Après deux ans et demi de COVID, il y avait une espèce de fatigue,
01:11:16 il y avait eu des blocages au mois de décembre.
01:11:19 - Finalement, du monde dans la rue.
01:11:21 - Finalement, non, et pas que ça.
01:11:23 On a l'impression maintenant, quand on regarde, on écoute les Français,
01:11:26 qu'ils ont peut-être un espoir que ça ne passe pas.
01:11:29 Il y a quelques temps, il y a quelques semaines, ce n'était pas le cas,
01:11:32 on est passé de la résignation à l'espoir.
01:11:34 Moi, c'est mon sentiment. Je n'ai pas de boule de cristal.
01:11:37 Mais j'ai l'impression quand même que ça s'est renforcé,
01:11:40 ce noyau de contestation contre la réforme.
01:11:43 Les Français ont décidé qu'ils tiennent à leur modèle de société,
01:11:46 ils tiennent à ce modèle social.
01:11:48 Et on espère, en fait, je pense, quand on écoute les Français,
01:11:51 ils se disent, finalement, non, on ne veut pas à 62 ans
01:11:55 qu'on nous impose cette espèce de productivité
01:11:58 ou, si vous voulez, cette même cadence de travail,
01:12:01 comme si on avait 20 ans.
01:12:03 Non, on veut cette protection.
01:12:05 Si on a 62 ans et qu'on ne peut plus travailler,
01:12:07 on a droit à la retraite.
01:12:09 Et si on veut continuer à travailler, on pourra le faire.
01:12:11 Alors, je pense qu'effectivement, il y a un changement de ton
01:12:14 dans la rue et on le sent.
01:12:16 - Et si je rigolais, c'est parce que Jean-Baptiste avait une moue résignée.
01:12:19 - Ah oui! - Justement.
01:12:21 - Non, parce que vous avez parlé d'Emmanuel Macron
01:12:24 qui s'exprimait sur la réforme depuis l'étranger.
01:12:26 J'ai dit oui, parce que je pense qu'au fond...
01:12:28 - Vous avez dit oui quoi? - Ils s'en foutent un peu
01:12:30 de ce qui se passe en France, puisqu'à chaque fois
01:12:32 qu'il se passe quelque chose en France,
01:12:34 il y a un changement de ton dans la rue.
01:12:36 - Oui, c'est ça. - Et c'est ça, c'est ça.
01:12:38 - Je pense que c'est un peu comme ça.
01:12:40 - C'est ça, c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:12:42 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:12:44 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:12:46 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:12:48 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:12:50 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:12:52 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:12:54 - Je pense que c'est ça. - Je pense que c'est ça.
01:12:56 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:12:58 - C'est ça, c'est ça. - Je pense que c'est ça.
01:13:00 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:02 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:04 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:06 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:08 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:10 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:12 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:14 - Je pense que c'est ça. - Je pense que c'est ça.
01:13:16 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:18 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:20 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:22 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:24 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:26 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:28 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:30 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:32 - Je pense que c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:13:34 - Je sais très bien que la grève est coûteuse sur le plan du salaire.
01:13:38 Et effectivement, aujourd'hui, quand on voit l'état de la France
01:13:42 et notamment la sensibilité par rapport au coût de la vie et au pouvoir d'achat,
01:13:46 je ne suis pas sûr qu'une majorité de Français soient prêtes à se mobiliser,
01:13:50 même pour quelques euros de perte, fusse pour un risque existentiel.
01:13:56 - Est-ce que les Français craignent une grève reconductible ?
01:14:00 Justement, on leur a posé la question, regardez.
01:14:02 - Je ne crains pas parce que je comprends le mouvement.
01:14:06 Du coup, je n'ai aucune crainte en soi.
01:14:09 - Oh, certainement, oui. Les gens sont assez bêtes pour ça, oui, pourquoi pas.
01:14:14 - Craindre, non, mais c'est quelque chose qui est largement possible.
01:14:18 - Ah, mais là, il va y en avoir toutes les semaines, là.
01:14:20 Là, ils sont partis pour que ça se passe toutes les semaines, les grèves.
01:14:24 - Non, pas du tout. - Pourquoi ?
01:14:26 - Parce que je pense que, vu qu'on voit qu'il n'y a aucune revendication,
01:14:29 on ne sera pas sauvé. Malheureusement, on sent que ça s'essouffle déjà.
01:14:33 Et même si je suis pour, rien ne sera fait, je pense.
01:14:36 - Alors, Philippe David, est-ce qu'on se dirige vers un mouvement
01:14:38 qui va s'inscrire dans le temps ?
01:14:40 Est-ce que le mouvement risque de se durcir ?
01:14:42 En Loire-Atlantique, la CGT a revendiqué la mise à l'arrêt de radars
01:14:46 dans le cadre de l'opération dite "Robin des bois".
01:14:50 - On a des questions de sobriété, c'est ça ?
01:14:52 - Oui, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
01:14:54 La sobriété énergétique, c'est génial.
01:14:56 - En tout cas, on le rappelle.
01:14:58 - Le projet de réforme des retraites injuste a injustifié.
01:15:01 C'est pour ça qu'ils mettent à l'arrêt ces radars.
01:15:05 On le rappelle, c'est interdit par la loi.
01:15:07 Philippe David, les syndicats, est-ce qu'ils vont jouer la carte de la radicalisation ?
01:15:12 - Je pense que demain, on joue le jour clé.
01:15:14 Demain, on se le joue le jour clé.
01:15:16 Pourquoi ? Parce que c'est la première manifestation, c'est la troisième.
01:15:18 Les deux premières ont été des succès.
01:15:20 Il y aura lieu un jour où on peut aller manifester
01:15:23 sans avoir de demi-journée ou de journée de salaire retenue.
01:15:27 Ce qui pourrait inciter des gens.
01:15:29 Dans une PME, on peut difficilement faire grève.
01:15:31 Parfois, c'est même mal vu dans les grandes entreprises.
01:15:33 Donc demain, tout dépendra de la mobilisation.
01:15:36 Si la mobilisation se compte en millions,
01:15:39 plus d'un million de personnes, un million, un million et demi,
01:15:42 là, vraiment, le conflit risque de, un, durer, deux, se durcir.
01:15:49 Si demain, la mobilisation est un flop,
01:15:51 ça peut être le commencement de la fin du conflit.
01:15:54 On va rappeler quand même que demain, ils ont une concurrence très dure.
01:15:57 Parce qu'à 15h15, il y aura Yard-Land-France de rugby.
01:15:59 Et ça va peut-être dissuader certains d'aller manifester.
01:16:01 Effectivement, mais en tout cas, même un million de personnes dans la rue,
01:16:04 on le voit ces dernières années, Eric Revelle,
01:16:06 ça ne fait pas pour autant recueillir un gouvernement.
01:16:08 Non, vous avez raison.
01:16:09 Si on prend appui sur ce qui s'est passé en 2010,
01:16:11 la réforme Sarkozy-Fillon-Wörth,
01:16:14 Eric Wörth qui était à l'époque UMP, qui est maintenant Renaissance,
01:16:17 cette réforme, elle a mis en 2010 presque autant de monde dans la rue.
01:16:21 Elle s'est répandue sur plusieurs semaines.
01:16:25 Et pourtant, le gouvernement de l'époque n'a pas cédé,
01:16:28 puisque c'est en 2010, que l'âge de départ à la retraite est passé de 60 à 62 ans.
01:16:35 Déjà, on avait fait un saut de deux ans.
01:16:37 En 2010, on l'a oublié.
01:16:39 Alors, est-ce que ces mobilisations peuvent faire reculer le gouvernement aujourd'hui ?
01:16:43 Je pense que le contexte n'est pas du tout le même.
01:16:46 On est dans un contexte quand même social.
01:16:48 Vous savez que là se terminent les négociations entre distributeurs et producteurs.
01:16:53 Distributeurs, là je parle des IPER et des IPER.
01:16:55 Et on s'attend de nouveau aux mains de Mars
01:16:57 à des augmentations à deux chiffres des produits alimentaires.
01:17:00 Donc, le contexte n'est pas du tout le même en 2023.
01:17:03 On est sur un contexte social qui peut s'inflammer.
01:17:07 On sort de la crise Covid.
01:17:09 Donc, on a quand même une population française qui est sous un stress,
01:17:13 une fatigue mentale, physique, parfois en termes de pouvoir d'achat,
01:17:17 qui est très forte.
01:17:18 Bon, maintenant je vais vous dire une chose.
01:17:20 J'aime bien la formule "raser gratis".
01:17:21 Parce que quand on dit "on va raser gratis",
01:17:23 il ne faut jamais oublier quand même que pour raser gratis,
01:17:26 il faut un rasoir pour ceux qui se rasent et de la mousse.
01:17:29 C'est-à-dire qu'il faut l'acheter quand même.
01:17:31 Donc, je ne vais pas défendre cette réforme,
01:17:33 mais je vais défendre une réforme des retraites.
01:17:35 Parce que ce serait trop démagogique d'imaginer,
01:17:38 même s'il n'y avait pas précipitation à réformer là tout de suite,
01:17:42 sauf peut-être parce qu'Emmanuel Macron veut marquer son quinquennat
01:17:46 avec une mesure concrète.
01:17:47 En tout cas, il faudra réformer les retraites, c'est évident.
01:17:50 Sinon, on condamnera le système par répartition.
01:17:53 Donc, cette réforme des retraites, elle est mal née depuis le début.
01:17:58 Souvenez-vous de ce que certains ministres nous ont expliqué,
01:18:01 que les marches qu'on allait sortir avec cette réforme
01:18:04 serviraient à financer la transition écologique ou autre chose.
01:18:07 Donc, ça finance les retraites par répartition ou ça finance autre chose.
01:18:11 Depuis le début, en fait, la communication est mauvaise,
01:18:14 le climat ne s'y prête pas.
01:18:15 Maintenant, cette mobilisation, Philippe David a raison,
01:18:18 à mon avis, ce n'est même pas le jour J, c'est l'heure H.
01:18:21 Parce qu'effectivement, c'est un samedi, beaucoup de gens peuvent venir.
01:18:26 Ce qu'on a noté aussi qui est nouveau dans les mobilisations
01:18:29 auxquelles on assiste depuis quelques jours,
01:18:31 c'est que ce ne sont pas des salariés syndiqués seulement qui viennent manifester,
01:18:35 c'est une partie de la population qui souffre.
01:18:38 Et ça, c'est très différent.
01:18:40 Et c'est l'une des raisons pour lesquelles les syndicats
01:18:43 ne veulent pas gêner ce mouvement populaire pendant les vacances aussi.
01:18:47 Est-ce que ça va se radicaliser ?
01:18:49 Moi, je pense qu'il y a un bras de fer actuellement entre la CFDT et la CGT.
01:18:53 Et on continue d'en parler dans un instant.
01:18:55 Est-ce que la CGT va radicaliser le mouvement ? C'est une possibilité.
01:18:58 Il est 23h31, l'heure de retrouver Isabelle Piboulot.
01:19:02 Isabelle, pour le point sur l'actualité.
01:19:05 Sanction maximale pour Thomas Porte.
01:19:10 L'Assemblée nationale l'a exclu pour 15 jours.
01:19:13 Réaction en direct à la publication d'une photo sur son compte Twitter hier.
01:19:17 Le député insoumis se montrait le pied posé sur un ballon
01:19:20 à l'effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt.
01:19:23 Une forme de protestation contre la réforme des retraites
01:19:26 qui a provoqué un tumulte dans l'hémicycle.
01:19:29 En France, les prisons sont de plus en plus survolées par des drones.
01:19:33 68 survols ont été recensés en 2022.
01:19:36 29 d'entre eux ont notamment servi à livrer des objets illicites
01:19:40 à des détenus, tels que des téléphones, des armes ou encore de la drogue.
01:19:44 Un chiffre en nette augmentation.
01:19:47 37 survols avaient été recensés en 2021.
01:19:50 Et puis en Syrie, jusqu'à 5,3 millions de personnes
01:19:53 risquent de se retrouver à la rue.
01:19:56 C'est ce qu'annonce un haut responsable de l'ONU
01:19:59 après les séismes meurtriers ayant dévasté des régions du pays
01:20:03 et de la Turquie voisine.
01:20:06 Au total, environ 23 000 personnes ont perdu la vie,
01:20:09 dont près de 3 400 en Syrie.
01:20:12 Merci Isabelle.
01:20:15 Dans un instant, on va revenir sur cette baleine qui a été sauvée
01:20:18 et qui est dans la baie de Saint-Malo.
01:20:21 Une bonne nouvelle pour respirer un peu, pour souffler dans un instant.
01:20:24 Mais avant, un dernier mot sur la mobilisation.
01:20:27 Demain, nouvelle mobilisation, manifestation contre la réforme des retraites.
01:20:30 Les Français vont se déplacer en nombre.
01:20:33 On s'interroge, on vous a posé la question.
01:20:36 Je pense qu'il y aura plus de monde parce que ça évite de faire grève.
01:20:39 Le fait que ce soit un samedi, ça permet de motiver plus de monde.
01:20:42 Je pense qu'il y aura un impact beaucoup plus important
01:20:45 parce que les personnes qui ne peuvent pas, malheureusement,
01:20:48 enchaîner des jours de grève avec des retraits de salaire,
01:20:51 je pense que samedi, il y aura une influence plus importante.
01:20:56 Je pense qu'il y aura moins de gens mobilisés, malheureusement,
01:20:59 parce que les gens, en général, quand c'est le week-end,
01:21:02 ils préfèrent faire autre chose, mais je pense que c'est quand même important.
01:21:05 Je fais déjà les deux premières manifestations, donc ce n'est pas le cœur qui manque.
01:21:08 C'est pratique pour les personnes qui ne peuvent pas en semaine.
01:21:11 Après, pour moi, personnellement, c'est plutôt plus simple en semaine
01:21:14 en ayant mon fils à la crèche.
01:21:17 Autrement, je ne suis pas contre aller manifester le week-end.
01:21:20 Il faut juste que je trouve une solution de garde.
01:21:23 On entendait Jean Messia, Eric Reuvel et Philippe David
01:21:26 dire "demain, journée décisive".
01:21:29 C'est effectivement une journée décisive, demain ?
01:21:31 C'est une journée décisive parce qu'effectivement,
01:21:33 s'il y a une mobilisation massive, ce qu'on peut souhaiter,
01:21:38 parce que si le gouvernement, si vous voulez,
01:21:40 n'entend pas que le pays tout entier refuse cette réforme,
01:21:43 vous avez vu déjà au niveau parlementaire,
01:21:46 il y a quand même une bronca à quoi on puisse en penser sur la forme.
01:21:49 Il y a quand même un refus d'une grande partie des députés de cette réforme.
01:21:53 La rue, c'est une mobilisation qui est quand même historique
01:21:57 du point de vue des syndicats.
01:21:59 Les Gilets jaunes, c'était un mouvement spontané,
01:22:01 on ne peut pas le comparer à ça.
01:22:02 Mais là, il y a beaucoup plus de personnes que du temps des Gilets jaunes.
01:22:05 On disait que les syndicats étaient morts,
01:22:07 que les mobilisations seraient désormais spontanées,
01:22:10 mobilisation 2.0, etc.
01:22:12 Forcer de constater que là, c'est une mobilisation classique.
01:22:16 Et enfin, les sondages qui donnent également une majorité de Français
01:22:20 radicalement opposés à cette réforme.
01:22:22 Donc, si le gouvernement veut bien dénier,
01:22:25 ouvrir ses écoutilles pour écouter le pays,
01:22:28 parce qu'effectivement, le seul argument du gouvernement consiste à dire
01:22:31 "Attendez, vous avez voté pour Emmanuel Macron", ce qui est vrai.
01:22:34 D'ailleurs, beaucoup de ceux qui s'opposent aujourd'hui
01:22:36 à la réforme des retraites, comme la NUPES, ont voté pour Emmanuel Macron.
01:22:39 Donc, leur opposition aujourd'hui paraît peu légitime au regard de leur vote.
01:22:43 Mais n'empêche que nous ne sommes pas dans une dictature démocratique.
01:22:47 Ce n'est pas parce qu'on a voté pour un président de la République
01:22:50 que cela revient à l'adouber sur les 5 ans et pour tout ce qu'il peut proposer.
01:22:55 Donc là, en l'occurrence, il y a un refus massif du pays de cette réforme.
01:22:59 Il serait temps que le gouvernement et Emmanuel Macron sortent de leur autisme politique
01:23:05 pour écouter le pays et enfin ouvrir des négociations
01:23:08 et abandonner cette réforme qui est très impopulaire.
01:23:12 En tout cas, une mobilisation à suivre demain en direct sur CNews,
01:23:17 tout au long de la journée, on verra effectivement si cette manifestation a été suivie.
01:23:22 On verra aussi s'il y a des tensions.
01:23:25 Cela a été assez bien maîtrisé lors des derniers mouvements.
01:23:28 On verra si cela va tenir.
01:23:30 Il nous reste un peu plus de 4 minutes.
01:23:32 Ce que je vous propose pour terminer, je vous le disais,
01:23:34 c'est de souffler un petit peu dans cette actualité dense.
01:23:37 Et avec une bonne nouvelle, la baleine à bosse a pu ressortir de l'estuaire de la Rance
01:23:42 vers la baie de Saint-Malo.
01:23:43 Elle était piégée depuis jeudi matin.
01:23:46 Elle a pu repasser aujourd'hui, vous le voyez, au large Saint-Malo.
01:23:49 Elle a pu repasser le barrage qui sépare la Manche de la Rance,
01:23:54 le fameux barrage de la Rance, d'ailleurs inauguré par le général de Gaulle, me semble-t-il.
01:23:58 Cette baleine est désormais en baie de Saint-Malo.
01:24:00 Les spécialistes veillent maintenant à ce qu'elle regagne bien le large.
01:24:04 On a avec nous Gaël Gauthier de l'association Alarc,
01:24:09 qui est en liaison avec nous.
01:24:10 Gaël Gauthier, bonsoir.
01:24:12 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:24:15 Déjà, pour nous donner des nouvelles de cette baleine à bosse,
01:24:18 est-ce qu'elle est sortie d'affaires ce soir ?
01:24:22 Alors, effectivement, elle est sortie d'affaires.
01:24:24 On a, à midi 5 exactement, eu la chance de la voir traverser par le vannage,
01:24:30 le barrage, et repasser côté mer.
01:24:32 Ensuite, on l'a suivie pendant à peu près une heure
01:24:34 et on l'a perdue de vue au large de l'île de Sésame,
01:24:36 qui est déjà au large de Saint-Malo.
01:24:38 Donc, voilà, une opération qui se termine bien.
01:24:43 Comment se fait-il que cette baleine à bosse
01:24:45 se soit retrouvée piégée dans la rance ?
01:24:48 C'est une première.
01:24:49 Est-ce que c'est déjà arrivé ?
01:24:50 Est-ce qu'on peut le comprendre ?
01:24:53 Alors, ce n'est pas une première pour d'autres espèces de cétacés.
01:24:58 C'est une première pour la baleine à bosse,
01:24:59 mais la baleine à bosse n'est pas un animal qui fréquente beaucoup les eaux de bronchite.
01:25:04 On a très peu d'observations de baleines dans les côtes de Bretagne,
01:25:08 de baleines à bosse, j'entends, une par an à peu près.
01:25:11 Donc, voilà, ça reste quelque chose quand même d'assez exceptionnel.
01:25:13 Par contre, à chaque fois qu'on a des baleines à bosse
01:25:15 qui sont observées le long du littoral de Bretagne,
01:25:17 ce sont des baleines qui sont très côtières, qui longent le littoral,
01:25:19 très, très proche du bord.
01:25:21 Celle-ci a dû faire exactement la même chose,
01:25:24 sauf qu'elle s'est retrouvée le long du barrage de la Rance,
01:25:26 qui était en remplissage à ce moment-là.
01:25:28 Elle a dû passer le vannage avec la marée montante dans le barrage de la Rance.
01:25:32 Vous le disiez, il y a des marées en Bretagne,
01:25:34 marée montante, marée descendante.
01:25:35 Comment est-ce que cette baleine à bosse a pu être sauvée ?
01:25:38 Comment est-ce que vous y êtes pris ?
01:25:41 Il a fallu beaucoup de synergie avec les différents services de l'État
01:25:45 et surtout avec l'équipe du barrage de la Rance,
01:25:48 une très grosse usine marée motrice,
01:25:50 qui produit énormément d'énergie pour beaucoup de foyers locaux.
01:25:54 Là, ils ont carrément, pendant deux jours, arrêté la production d'énergie.
01:25:57 Ce n'était pas un choix évident pour eux,
01:25:59 mais ils ont fait le choix de privilégier la survie de l'animal
01:26:03 et la remise vers le large de cette baleine.
01:26:07 Pendant deux jours, on a arrêté la production d'énergie des turbines
01:26:12 et on a favorisé une ouverture des vannes
01:26:16 qui permettait de suivre le Juzan, la marée descendante,
01:26:20 et de provoquer une sorte d'effet chasse d'eau
01:26:23 qui permettait à l'animal de quitter le fleuve pour retourner au large.
01:26:27 Le premier jour, ce n'a pas été possible
01:26:28 parce que les niveaux étaient tellement différents
01:26:30 qu'on avait un delta qui ne permettait pas à l'animal de pouvoir passer les vannes.
01:26:34 Les vannes sont restées fermées.
01:26:36 Aujourd'hui, par contre, tous les feux étaient ouverts
01:26:40 et dès le deuxième passage de l'animal,
01:26:43 celui-ci s'est fait aspirer par le courant et s'est retrouvé de l'autre côté.
01:26:48 Il a fallu coordonner les services de l'État
01:26:50 pour assurer la quiétude et faire une sorte de police de l'eau
01:26:53 parce que, forcément, extrêmement médiatisé,
01:26:55 cette affaire a provoqué pas mal d'attroupements.
01:26:59 Et puis, dans un second temps,
01:27:01 il fallait qu'on assure aussi le suivi de l'animal de prime abord.
01:27:07 Et puis ensuite, si le fait d'essayer de la faire sortir toute seule ne fonctionnait pas,
01:27:12 il fallait déjà réfléchir à de nouvelles possibilités.
01:27:16 Donc, avec pas mal de scientifiques, on a pu mener à bien cette mission.
01:27:22 Maintenant, nous allons garder un œil sur le plan d'eau
01:27:25 et espérer que cet animal a bien repris le large.
01:27:28 C'est un animal, comme on le voit sur les photos,
01:27:30 qui, quand même, n'était pas en très bon état de santé.
01:27:34 Il a perdu pas mal de poids déjà.
01:27:36 C'est un jeune individu, une jeune baleine à bosse.
01:27:40 Et donc, voilà, on est quand même en veille.
01:27:46 Et on n'est pas amené à le revoir dans les prochains jours.
01:27:48 Merci beaucoup. C'est une baleine entre 7 et 10 mètres, c'est cela ?
01:27:52 C'est ça. Je trouve qu'un adulte est aux alentours de 16-17 mètres.
01:27:56 Un grand merci Gaël Gauthier pour votre témoignage.
01:27:59 On est rassuré pour cette baleine à bosse.
01:28:02 Merci Gaël Gauthier de l'association À l'arc.
01:28:06 Donc, bonne nouvelle ce soir.
01:28:09 Vous vous souvenez de l'affaire de l'orc dans la Seine ?
01:28:11 Exactement. Alors là, ça s'était mal fini.
01:28:14 Il y a pas mal de cétacés qui ont l'air d'un peu perdus.
01:28:17 Là, c'est un message d'espoir.
01:28:19 Et puis, c'est le meilleur de l'être humain qui sauve une vie.
01:28:24 Et on arrive au terme de cette émission.
01:28:28 Jean-Messia va bien dormir ce soir.
01:28:31 Grâce à cette baleine qui a été ce mois-ci très apaisante.
01:28:35 Merci beaucoup Philippe David.
01:28:37 Merci beaucoup Cari Babric.
01:28:38 Merci Jean-Messia.
01:28:39 Merci Eric Revel.
01:28:40 Merci à vous Olivier.
01:28:41 Merci à vous de nous avoir suivis.
01:28:42 L'actualité continue sur CNews.
01:28:44 Simon Guilain pour l'édition de la nuit à minuit.
01:28:46 Soir-info week-end.
01:28:47 A revoir sur notre site www.cnews.fr.
01:28:50 Très belle nuit sur notre antenne.
01:28:52 A très vite.
01:28:53 à très vite.
01:28:54 [Musique]

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